Toulouse en 1/2 de Champions Cup après un récital !

Sud Radio

Au Coeur de la Mêlée, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.  Trois invités pour participer à l'émission au micro de Sud Radio : - Juan Cruz Mallia : 3/4 polyvalent du Stade Toulousain ; - Camille Gérondeau: capitaine de Mérignac en Fédérale 2 ; - Fabrice Estebanez : ex-international français ;  Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.  Au programme de l'émission : - La qualification époustouflante de Toulouse, seul représentant français dans le dernier carré de la Champions Cup ; - Camille Gérondeau rechausse les crampons en Fédérale 2 ; - Retour sur les 1/4 de Champions et Challenge Cup ;  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ##AU_COEUR_DE_LA_MELEE_1-2024-04-15##

Transcript

00:00 Au coeur de la mêlée, notre émission du lundi soir sur Sud Radio avec UNUG, Philippe Spanghero.

00:05 Sommaire ce soir, Toulouse, seule représentante française dans le dernier carré de la Champions Cup.

00:10 Juan Cruz Malia, le poumain de Toulouse, sera notre invité.

00:14 Retraité chez les pros, mais toujours en activité chez les amateurs.

00:17 Camille Gerondo, ancien 3e mine de Clermont, sera notre invité.

00:21 C'est la belle histoire du jour.

00:22 Et puis le grand témoin avec nous ce soir à partir de 20h30, c'est Fabrice Estebanez,

00:27 ancien 3/4 centre du 15 de France notamment.

00:30 On reviendra sur le week-end avec lui et également sur l'évolution des règles,

00:34 débat qui nous agite depuis plusieurs semaines sur Sud Radio.

00:37 Vous aussi, vous êtes les bienvenus bien sûr au standard de Sud Radio.

00:40 Vous n'hésitez pas à appeler le 0826 300 300.

00:44 Bonsoir à tous, bonsoir Yoann, bonsoir Philippe.

00:52 Bonsoir monsieur.

00:53 Salut François, salut Yoann, bonsoir à tous.

00:56 Et bonsoir Quentin, on ne débute pas une émission au cœur de la ménée

01:01 sans avoir les infos à retenir de ce lundi.

01:05 Côté rugby, si on n'a pas suivi, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ?

01:07 Il y a déjà une grosse info qui est tombée en fin de journée.

01:10 C'est Jordi Barrette qui va rejoindre le Leinster pour la saison prochaine.

01:14 Le club a officialisé la news sur son site internet.

01:16 Il arrivera du côté du Leinster en décembre 2024

01:20 et devrait rester à peu près 6 mois au sein du club irlandais.

01:24 Christian, lui, reste fidèle au Leinster.

01:26 Le talonneur irlandais de 25 ans s'est engagé au moins jusqu'en 2026.

01:32 Dupont est de retour avec le rugby A7.

01:35 Après la victoire du Stade Toulousain face à Exeter,

01:37 hier 64 à 26, Antoine Dupont a annoncé qu'il serait dès aujourd'hui à Cap Breton

01:41 pour un stage avec l'équipe de France de rugby A7.

01:44 La LNRL change le calendrier pour l'ASM

01:47 afin de laisser une plus longue semaine de préparation à Clermont

01:50 au vu de sa demi-finale de challenge européen contre les Sharks

01:53 le samedi 4 mai.

01:54 La LNRL a reprogrammé le match entre l'ASM et le Stade français prévu

01:58 le dimanche au samedi 27 avril.

02:00 La rencontre entre La Rochelle et Toulon se tiendra le dimanche 28 avril à 21h05.

02:06 Et puis on termine avec les obsèques de André Boniface

02:11 qui avait lieu aujourd'hui à Montfort en Chalos, son village natal.

02:14 Près de 500 personnes étaient sur place

02:16 avec notamment beaucoup de personnalités du rugby.

02:19 La famille du rugby était réunie pour dire un dernier adieu à Dede Boni

02:25 figure légendaire du rugby français et auquel nous dédions cette émission.

02:30 Toulouse donc, on le disait en titre, est l'unique rescapé français de ses demi-finales

02:35 une qualification retentissante mais peut-être un peu inquiétante

02:40 pour le rugby français puisque Toulouse est seul dans le dernier carré de la Champions Cup.

02:44 Juan Cruz Malia est avec nous en direct sur Sud Radio

02:47 on va l'appeler le 3/4 de Toulouse parce qu'il peut jouer à l'aile, à l'arrière, en 10, au centre.

02:53 Salut Juan Cruz et merci d'être avec nous.

02:56 Salut, ça va, bonsoir à tous.

02:59 Merci, Elié, donc Toulousain, demi-finaliste de la Champions Cup

03:04 après une demi-finale de Coupe du Monde il y a quelques mois

03:07 on va dire que pour l'instant c'est une bonne saison Juan Cruz pour toi.

03:12 Oui, oui, franchement c'est une très belle saison

03:15 on avait commencé avec la Coupe du Monde

03:19 on avait arrivé à la demi-finale

03:23 après on a perdu les matchs pour la petite finale

03:27 mais on a fini content pour la Coupe du Monde qu'on avait faite

03:32 et après, oui, bien sûr, cette saison avec le Stade Toulousain ça marche très bien aussi

03:39 on est 12ème du championnat et on est en demi-finale de la Champions Cup

03:44 c'est le moment de la phase finale maintenant

03:47 qui va montrer un peu la finale de cette saison

03:53 si c'est très bien ou on reste comme ça.

03:58 Oui, c'est Juan quand même, oui en demi-finale le club est habitué

04:03 je crois que c'est la 16ème fois

04:05 mais quand même en mettant 60 points à l'adversaire ça c'est quand même assez incroyable.

04:09 Oui, c'est moi, ça va ?

04:15 On est sur une logique pour que les joueurs savent que le Stade Toulousain

04:23 c'est au minimum demi-finale pour entrer dans les frais du club

04:27 parce que c'est la politique qui veut ça

04:30 on n'a pas d'objectif de victoire

04:32 on ne se dit pas on veut gagner ça ou ça

04:35 comme des fois on peut l'entendre en début de saison

04:37 on essaie de performer partout

04:39 et on va dire que pour un club comme le Stade Toulousain

04:43 c'est normal d'être en demi-finale d'une Coupe d'Europe et d'un championnat.

04:47 Oui, c'est normal, c'est devenu une normalité

04:57 et c'est vrai que quelque part c'est aussi cruel pour ce club

05:00 parce que s'il n'y a pas une demi-finale dans ces deux compétitions

05:04 on considère d'un point de vue extérieur que c'est une saison gâchée, ratée

05:08 et on voit à quel point c'est difficile de performer comme ça dans la durée

05:12 mais le Stade Toulousain y arrive et nous habitue à ça.

05:15 Alors c'est vrai que là cette année particulièrement

05:19 on sent quand même une ultra domination

05:22 c'est vrai qu'on parlait de ce résultat d'hier, 60 points en quart de finale

05:25 face à ce qui s'annonçait comme un gros morceau

05:28 qui jusqu'à la mi-temps a posé des vraies difficultés à cette équipe toulousaine

05:31 qui a été assez indisciplinée, on l'a vu, manquait aussi parfois de solutions

05:36 quand on voit le Stade Toulousain passer la vitesse supérieure et accélérer

05:39 c'est quand même impressionnant.

05:41 Mais c'est vrai que, je reviens à une petite parenthèse, c'est le modèle économique

05:46 là où Johan a raison, c'est que le Stade Toulousain a un modèle économique très atypique

05:50 avec une société professionnelle détenue majoritairement par ses associations

05:55 et donc ils sont condamnés à une surperformance sportive

05:58 et c'est vrai que ça, les joueurs l'ont acté, le staff l'a acté

06:01 et ce qui paraît exceptionnel est devenu une forme de normalité dans ce club

06:06 je le répète parfois cruel parce qu'on peut parler d'une saison gâchée

06:10 quand ils n'arrivent pas à ça et ce résultat est quand même exceptionnel

06:13 il faut quand même se le dire.

06:15 Et puis même quand tu fais ce double et fait deux

06:17 Deux demi-finales en 2022, on considère que c'est une saison loupée

06:22 tu perds en demi face au Leinster et en demi face à Kass

06:26 Tout le monde parle d'une saison loupée

06:29 ça montre que tout le monde a une grosse attente

06:32 ce n'est pas que les supporters ou que les joueurs

06:35 tout le monde a une grosse attente et dès qu'on met ce maillot là, on a des responsabilités

06:40 Juan Cruz Malia, est-ce que tu partages ce que disent Johan et Philippe ?

06:47 Oui, bien sûr.

06:49 On parle souvent ici qu'après les demi-finalistes ou arrivé à la demi-finale

06:56 tu n'as pas une médaille pour arriver à la demi-finale

07:00 ici au stade on parle souvent de ça, que la médaille c'est juste si tu es champion

07:06 tu sens un peu la pression mais c'est une bonne pression

07:10 ça te presse pour aller chercher ton meilleure performance.

07:16 Est-ce que vous avez pris du plaisir hier, Juan Cruz ?

07:20 Vous avez marqué les deux derniers essais, mais est-ce que collectivement cette deuxième mi-temps

07:26 47 points inscrits en deuxième période, est-ce que c'était le plaisir total sur la pelouse ?

07:31 Oui, bien sûr. Je pense que dans la deuxième mi-temps

07:36 on a trouvé les solutions pour gouverner la défense

07:42 et après on avait mentionné les CCC qui nous ont donné la possibilité de gagner

07:51 pour une bonne différence.

07:55 Je pense qu'à la fin on avait pris du plaisir des joueurs bien produits.

08:03 Et nous on a pris du plaisir, on est conscients qu'on va avoir des coups.

08:07 Vas-y, vas-y, Juan.

08:09 Je ne suis pas sûr qu'Axéter auraient pu tenir plus d'une mi-temps à ce rythme-là.

08:14 Ils étaient en sur-régime.

08:17 Je me suis dit qu'ils vont craquer, ils ne pouvaient pas jouer comme ça

08:21 même si c'est une très belle équipe avec de la formation de l'intérieur.

08:26 Ils étaient quand même jeunes et ça m'a fait penser à nous en 2021 ou 2020

08:32 où on les a tenus pendant 15-20 minutes et après on avait explosé.

08:36 C'est vrai que ça a été une belle résistance puisqu'ils ont mené au début de la deuxième période

08:43 et ensuite par contre ils se sont éteints devant le Festival Toulousain.

08:47 Festival d'essais on le disait, 9 au total dont un des deux de Juan Cruz Malia notre invité.

08:54 Écoutez Juan Cruz parce que voilà ce qui se passe à la radio quand toi tu t'amuses sur le terrain.

08:58 Raoul, la passe dans le dos pour Intamac, Intamac la sauté pour Malia !

09:04 Le récital Toulousain continue !

09:08 67ème minute, Juan Cruz Malia qui vient faire passer la barre des 50 points au Stade Toulousain 50 à 26.

09:17 Il n'y avait plus qu'à marquer.

09:27 Juan Cruz c'est comme ça le Stade Toulousain ?

09:29 Il y a les anciens qui sont toujours là pour des petites piques et pour maintenir la pression comme Johan ?

09:34 Oui c'est toujours comme ça. Pendant la semaine on avait fait un repas et Maxime Erva est venu aussi.

09:44 C'est bien de voir les anciens joueurs à côté du terrain et surtout comme Maxime ou Johan

09:53 qui sont des grands joueurs qui ont de l'importance dans ces clubs.

10:00 Pour nous c'est très important d'avoir l'opportunité de les voir et de parler un peu avec eux.

10:08 Tu peux nous expliquer pourquoi on dit l'achat de ta Malia ? Tu peux nous expliquer ça ?

10:20 Apparemment tu es le porte-bonheur du groupe.

10:23 Depuis que je suis arrivé en 2021 j'ai eu la chance de jouer la finale des Coupes d'Europe.

10:32 J'avais marqué, c'était presque mon cinquième match au Stade. J'ai joué la finale des Coupes d'Europe.

10:40 On avait gagné jusqu'à la fin et on était champions des top 14. Peut-être c'est un peu pour ça mais je ne sais pas.

10:51 Donc tu es le porte-bonheur du groupe. Tu es sûr de jouer toutes les finales ?

10:58 J'espère qu'on peut continuer comme ça.

11:07 Philippe ?

11:10 Je n'ai pas grand-chose à dire pour rebondir là-dessus mais c'est vrai que je me souviens de cette finale.

11:14 C'était un des premiers matchs de Juan Cruz et c'est vrai que cette saison est exceptionnelle pour le Stade Toulousain.

11:20 On sait à quel point ça a toujours été mais ça s'est renforcé avec le temps.

11:24 C'est devenu difficile d'avoir des titres sur les deux tableaux.

11:28 Arriver comme ça en cours de saison et jouer cette finale marquée, un moment important du match, pour donner un titre au Stade Toulousain,

11:39 c'est quand même une belle histoire qui a démarré en étant très belle et j'espère qu'elle continuera à être belle pour Juan Cruz et pour le Stade Toulousain.

11:49 Pour revenir à ce qui se passe en ce moment au Stade Toulousain, encore une fois, c'est quand même un club à part.

11:56 Comme il le disait, il y a un ancien qui est venu manger avec eux, je crois qu'il parlait de Maxime Médard.

12:02 Il y a tous ces anciens qui sont restés proches du club et ce qui frappe dans ce club, c'est cette capacité à être à un très haut niveau de professionnalisme

12:10 et à la fois dans une forme de simplicité de fonctionnement où finalement on a l'impression que les anciens viennent quand ils veulent au centre d'entraînement,

12:18 dans les vestiaires après le match.

12:20 Il y a cette cohabitation parfaite entre cette transmission et le rapport aux anciens et un très haut niveau de professionnalisme

12:28 et ça explique je pense en grande partie ce qui fait la réussite dans la durée de ce club.

12:33 Après, pour la petite anecdote, Philippe, Juan Chi quand il est arrivé était le joker médical qui se fait mal.

12:43 Du coup, il s'est fait opérer du doigt et c'est pour ça qu'il joue quasiment son cinquième match en finale.

12:49 Il a trois mois où il galère un peu à revenir et il était vachement embêté.

12:53 Il s'est donné à 200%, il a appris le français et il s'est intégré d'une autre manière.

12:58 C'est pour ça qu'il est encore là au stade parce qu'il a trouvé une deuxième famille.

13:02 On lui a rapatrié un copain avec Choco Barrez.

13:06 Du coup, ils sont tous les deux à manger des empanadas au stade.

13:11 Au début, j'étais appelé le pire joker médical de tout le monde.

13:18 J'ai joué un match et après je me suis laissé les doigts.

13:26 J'ai resté deux mois sans joueur.

13:29 Au début, j'étais appelé le pire joker médical du monde.

13:34 L'histoire est belle parce que tu te barres en finale.

13:39 Après, l'histoire a changé un peu.

13:45 Après, tu es devenu le porte-bonheur du Go.

13:50 Porte-bonheur et joueur aussi peut-être le plus utile.

13:55 Tu as joué 10 pendant les doublons à Juan Cruz.

13:58 Ton poste c'est arrière et tu joues élié.

14:01 Je le disais aussi, tu peux jouer centre.

14:03 C'est vrai que c'est quand même un talent incroyable.

14:07 Et il bute.

14:10 Oui, la polyvalence c'est quelque chose que j'ai dans mon capacité.

14:25 C'est vrai que depuis la saison dernière, j'ai commencé à jouer en 10.

14:31 C'était un grand défi pour moi de commencer à jouer à ce poste.

14:36 Parce que tu sais que la langue c'est différent.

14:40 Tu as moins de temps de préparation.

14:42 Tu as moins de temps d'exécution aussi.

14:45 Donc c'était un peu difficile au début.

14:48 Mais après, quand tu te chaînes des matchs, des entraînements,

14:52 avec des équipes, avec les savants qui sont toujours devant,

15:00 c'est un peu plus facile.

15:02 Cette saison, j'avais commencé aussi à buter.

15:05 J'avais commencé à essayer un peu plus, à pratiquer pendant la semaine.

15:10 Donc c'est un truc qui aide aussi l'équipe.

15:14 Mais je suis aussi conscient que je dois continuer à travailler,

15:21 à travailler sur ça, travailler sur les skills qu'il faut avoir pour jouer à ce poste-là.

15:30 On va te remercier Juan Cruz Malia d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.

15:35 Félicitations encore pour cette belle qualification et cette belle saison aussi,

15:41 personnellement avec le Stade Toulousain.

15:43 Merci Juan Cruz, à très bientôt sur l'antenne de Sud Radio.

15:46 Dans un instant, on va continuer bien sûr au cœur de la mêlée,

15:50 avec une histoire sympa, celle d'un jeune retraité du rugby pro,

15:55 mais qui remet les crampons en amateur.

15:57 C'est Camille Gérondo qui va être avec nous en direct sur Sud Radio.

16:00 Restez avec nous.

16:01 Au cœur de la mêlée, bien sûr, vous nous appelez au 0826-300-300.

16:11 L'histoire du jour, c'est, je le disais, celle de Camille Gérondo,

16:15 qui est retraitée chez les pros et toujours avec chez les amateurs.

16:18 On est très heureux de l'accueillir.

16:20 L'ancienne troisième ligne du racing de Clermont, notamment de Castres et d'Agin.

16:24 Merci Camille d'être avec nous. Bonsoir.

16:27 Bonsoir, bonsoir tout le monde. Merci pour l'invitation.

16:30 Oui, Yoann Hugé est là, Philippe Spanguero également.

16:35 Alors déjà, on a envie de savoir le résultat, parce qu'on le disait,

16:38 tu as remis les crampons en rugby amateur à Mérignac, en fédéral 2,

16:42 donc à côté de Bordeaux. Je crois qu'il y avait un match contre Castillon.

16:45 Oui, c'est bien ça.

16:47 Est-ce que ça s'est bien passé ?

16:49 Oui, on a gagné donc 36-23, mais ça a été, on va dire, une partie un peu engagée,

16:54 qu'on peut retrouver sur les scènes amateur de temps en temps.

16:57 Mais c'était la victoire est là et la qualification aussi du coup pour les playoffs.

17:02 Donc ça, c'est cool.

17:03 Voilà, ça fait longtemps, je crois que le club de Mérignac ne s'était pas qualifié.

17:08 Donc c'est une histoire de copain. À 36 ans, tu as remis ça, Camille.

17:13 Qu'est-ce qui t'a motivé ?

17:16 En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai arrêté ma carrière à Agen,

17:20 j'ai passé mes diplômes d'entraîneur là-bas pendant un an.

17:24 Donc pendant un an, j'ai complètement arrêté de jouer.

17:26 Ça m'allait très bien. J'avais mes week-ends, j'avais du temps.

17:30 Et puis, on avait habité sur Bordeaux, je faisais des allers-retours.

17:33 Et puis, mon ami d'enfance, David Barquet, qui est président du club de Mérignac,

17:39 avec qui on a évolué dans les équipes jeunes de Bègle,

17:42 autour d'un repas, avec mon meilleur ami Baptiste, il m'a dit

17:46 « Est-ce que ça ne vous dirait pas de faire une dernière saison ensemble ? »

17:49 Et puis, on s'est regardé. On s'est dit « Si tu la fais, moi je la fais. »

17:52 Et puis, étant donné que David, ancien Bèglé, le staff, les entraîneurs,

17:58 Arthur Cholon, c'est un fils de son ancien Bèglé,

18:01 j'ai dit « Ouais, allez, j'enchausse les crampons, je vous en fais une »

18:05 pour jouer au final avec mon meilleur pote, qui m'a lâché au dernier moment

18:08 le jeu du papa, donc il n'a pas pu finalement rechausser les crampons avec moi.

18:13 Mais une fois que j'étais engagé, je me suis lancé à fond dans le projet.

18:17 En plus de ça, le club est top, les bénévoles étudiants d'Eden ont travaillé au niveau de l'école,

18:21 le lieu des bénévoles, et c'est un vrai plaisir de redécouvrir, on va dire,

18:24 un rugby un peu différent et un engagement différent dans un club.

18:27 Être le rugby plaisir, ce côté amateur, et rendre tout ce qu'on m'a donné.

18:32 Donc voilà.

18:34 Yoann, ça te donne envie ou pas ?

18:41 C'est ce que je me posais quand il parlait, « Salut Camille »,

18:48 quand tu parlais, tu disais des fois, des temps solides,

18:51 je rejouerais bien pour mon club de formation avec qui j'ai démarré, tout ça.

18:56 Et puis tu te dis « Bon, je suis trop vieux pour ça »,

19:00 et voilà, félicitations pour avoir franchi le pas,

19:02 je pense qu'on est pas mal à se dire, est-ce que je rechauffe tes crampons,

19:05 on est en pleine hésitation.

19:06 Mais en tout cas, bravo David, ton président avec qui j'avais joué à Bayonne,

19:12 fait un excellent boulot aussi avec Mérignac.

19:14 Donc voilà, il met une ambiance comme on aime,

19:19 bon enfant, il réunit un peu les anciens,

19:22 et il est très fort dans ce qu'il fait,

19:24 donc c'est normal que tu aies envie de le rejoindre,

19:27 et pour ma part, non, je suis bien, pour un temps comme ça,

19:29 je suis pas prêt à des parties engagées de Fédéral 2,

19:34 comme il a pu connaître ce week-end, d'abord Camille.

19:36 Philippe, pour Camille.

19:41 Salut Camille, bravo déjà, parce qu'honnêtement,

19:46 c'est vrai que c'est les vraies valeurs du rugby,

19:48 rendre ce qu'on t'a donné, aller vers ce rugby amateur pour finir,

19:52 mais c'est vrai que ça doit quand même…

19:54 Est-ce que tu as été surpris, parce que la Fédéral 2,

19:57 je trouve, je l'ai suivi un peu, c'est quand même d'anciens,

19:59 il y a pas mal d'anciens joueurs de bon niveau qui jouent là.

20:02 Est-ce que tu as été surpris ?

20:03 Il dit n'importe quoi.

20:04 À quel moment tu suis la Fédéral 2, Philippe ?

20:06 Arrête de dire n'importe quoi.

20:08 Mais il est malade, mais ce mec…

20:10 Il est fou, ce mec.

20:11 On va faire un "Qui je suis ?"

20:16 Tu es le seul joueur de Fédéral 2,

20:19 et je vais te défoncer comme d'habitude,

20:21 t'es complètement fou.

20:23 Mais bien sûr que je suis la Fédéral 2.

20:26 Mais ne remets jamais comme ça en question ma bonne foi,

20:30 en direct, en plus à l'international.

20:33 On est sur Twitch aux States, là, mec.

20:35 Non, mais plus sérieusement, plus sérieusement.

20:39 Non, sérieusement, Camille, est-ce que tu as été surpris ?

20:42 Alors, je le répète, oui, j'ai suivi la Fédéral 2,

20:44 et notamment parce que je travaillais avec le Servet de Genève l'année dernière,

20:48 et que j'étais très surpris par le niveau.

20:52 Voilà, et je pense qu'il faut quand même être affûté physiquement,

20:55 et tu as 36 ans, tu as une quinzaine d'années de rugby pro dans les jambes,

20:59 il faut quand même maintenir un rythme que tu n'avais peut-être pas prévu.

21:03 Voilà ma question.

21:04 Oui, non, c'est sûr qu'effectivement, la première chose,

21:07 déjà, c'est peut-être de se remettre, entre guillemets, en forme,

21:09 ou du moins, reprendre ce rythme-là d'entraînement,

21:12 parce que pareil, il faut s'entraîner de 19h à 21h.

21:14 Les matchs le week-end et le dimanche,

21:16 c'est des déplorations quand même qui sont assez longes.

21:18 Mais moi, ce qui m'a surtout le plus surpris,

21:21 c'est les règles.

21:22 Il faut savoir qu'en Fédéral 2, les plaquages sont sous de la taille.

21:26 On n'a pas le droit au plaquage haut et on n'a pas le droit au plaquage à deux.

21:29 Donc, c'est quelque chose, de suite, quand tu es un peu grand

21:32 et que tu n'as pas trop l'habitude de te baisser,

21:34 parce que moi, je ne me suis jamais trop baissé au plaquage,

21:36 ça n'a jamais été ma spécialité,

21:38 c'est quelque chose où il faut faire attention,

21:41 parce qu'on est vite sifflé,

21:43 donc moi, c'est plus l'adaptation par rapport aux règles.

21:46 Après, physiquement, bon, maintenant, effectivement, tu bosses,

21:50 on a la chance, tu as un préparateur physique pour tout le club

21:52 qui s'occupe aussi bien des équipes jeunes que la première,

21:56 donc il n'employait qu'à ça.

21:58 Donc, le club est vraiment bien structuré par rapport à ça,

22:01 mais effectivement, pour les matchs que j'ai pu jouer les week-ends,

22:04 tu as de très bons joueurs et tu as de très bons jeunes

22:07 qui sortent notamment des écoles, qui sont formés dans les clubs

22:10 et qui, certains, je pense, pourraient mériter d'aller jouer

22:14 ou titiller le plus haut niveau jeune

22:16 ou d'intégrer certains centres de formation.

22:19 C'est-à-dire que tu vois des pépites qui sont peut-être passées

22:22 à travers les mailles du filet ?

22:23 Oui, moi, je pense que quand on regarde la génération qu'on a

22:28 et de tous les jeunes qu'on arrive à sortir,

22:30 c'est compliqué quand même dans la détection d'être à 100% efficace

22:34 et je pense que dans les clubs de fédéral ou même de national,

22:38 qui font de plus en plus d'efforts sur la formation,

22:41 il y a certains jeunes joueurs qui arrivent en première assez tôt

22:45 et qui, je pense, pourraient intégrer des centres de formation

22:49 ou au moins faire des essais dans des équipes espoirs.

22:51 Après, de là à basculer pro, vous savez aussi bien que moi,

22:55 il y a énormément de paramètres, mais je pense qu'effectivement,

22:59 c'est un championnat, que ce soit la fédérale 1, la fédérale 2

23:02 ou les nationales, qu'il faut surveiller au niveau des jeunes.

23:04 Donc, Camille, tu vas remettre une saison de plus ou pas ?

23:08 Comment ?

23:11 Tu veux faire jouer une saison supplémentaire ou pas ?

23:15 Là, je suis en pleine négociation.

23:17 Ils sont en train de me ronger pour essayer d'en faire une autre.

23:20 Là, tu vois, la négo est compliquée au niveau du corps.

23:26 Après, le corps suit, mais c'est vrai qu'en faire une autre,

23:29 tout dépendra de l'issue de la saison.

23:31 C'est vrai que l'objectif du club est de monter en fédéral 1.

23:33 Ce serait sympa.

23:35 Après, je me dis qu'en mettant sur monte,

23:38 ce serait cool d'essayer de le maintenir.

23:40 Pour ça, il faudrait que j'en fasse une autre.

23:42 J'avoue que pour l'instant, j'ai le cul entre deux chaînes.

23:47 Je suis un peu entre deux.

23:49 Johan, je t'ai coupé, pardon.

23:52 Pour revenir à la formation, les joueurs qui voyaient Camille,

23:56 c'est au club phare de la région, de Bordeaux,

24:00 d'envoyer des pseudo-recruteurs

24:04 ou d'aller voir des jeunes pour les suivre sur un, deux, trois matchs.

24:08 Et ensuite, aller les chercher comme nous,

24:10 on a pu connaître aussi à notre époque.

24:12 Aujourd'hui, la facilité, c'est peut-être d'aller chercher des joueurs extérieurs.

24:15 Mais on a un bassin, et ils ont un bassin qui est assez pétri de talent.

24:19 Donc, je trouve que c'est la responsabilité des clubs professionnels

24:24 d'aller un peu graviter sur ces clubs amateurs

24:27 parce qu'il y a du potentiel.

24:29 On va suivre la fin de saison de Camille Gerondo et de Mérignac en fédéral 2.

24:35 On te remercie Camille d'avoir été avec nous en direct.

24:38 Peut-être un dernier petit mot sur clairement un des clubs

24:40 avec qui tu as été champion en 2017,

24:42 qui s'est qualifié pour les demi-tournois, toujours connecté.

24:45 Tu as toujours un œil sur les résultats des différents clubs

24:48 pour qui tu as joué ?

24:50 Oui, toujours.

24:52 Et clairement, en début de saison,

24:54 laisser de cette compétition une priorité.

24:57 Pour l'instant, ça fonctionne.

25:00 Sachant que, bon, en top 14, pour eux, malheureusement,

25:03 l'histoire n'est pas aussi belle.

25:05 J'espère qu'ils iront le plus loin possible,

25:08 aussi bien pour le club de Clermont que pour le rugby français.

25:11 Ce serait bien d'avoir deux clubs encore en finale.

25:14 Ce serait pas mal, effectivement, pour ce week-end du 25 mai à Londres.

25:19 Merci Camille Gerondo d'avoir été en direct avec nous sur Sud Radio.

25:22 Bonne fin de saison et bravo pour ce coup de pouce au rugby amateur.

25:27 On va se retrouver dans un instant.

25:29 Vous pouvez bien sûr nous appeler au 0826 300 300,

25:32 au cœur de la mêlée continue.

25:34 On continue de débriefer du week-end, bien sûr, les pros et les amateurs.

25:38 Fabrice Estebanest sera avec nous dans un instant.

25:41 Restez bien sûr sur Sud Radio, la radio du rugby.

25:43 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trio.

25:47 Au cœur de la mêlée avec vous, les passionnés de rugby

25:52 qui nous écoutez tous les lundis soirs pour revenir sur le week-end

25:56 et bien sûr débriefer de l'actualité.

25:58 Yoann Huger, Félix Manguero sont là,

26:00 mais vous êtes les bienvenus au 0826 300 300.

26:02 On accueille et on le fait toujours dans chacune des émissions un illustre ancien.

26:07 Il est jeune encore, il vient de passer la quarantaine.

26:10 C'est Fabrice Estebanest qui est avec nous en direct.

26:13 Salut Fabrice.

26:14 Salut François.

26:15 Salut Yoann.

26:16 Salut Philippe.

26:17 Merci d'être avec nous en direct.

26:21 Je le disais, il faut quand même toujours resituer nos invités,

26:25 mais c'est vrai que Fabrice c'est quand même un cas rare.

26:27 Il a été international en rugby à 13, international également rugby à 15.

26:32 Voilà avec une reconversion, un passage de l'un à l'autre sport assez réussi

26:38 puisque quand même il fait partie de cette aventure de la Coupe du Monde 2011.

26:42 Voilà Fabrice Estebanest qu'on est content d'avoir.

26:44 Fabrice Estebanest qui...

26:46 Pardon François de te couper.

26:48 Tu sais où il a commencé à 15 Yoann Fabrice ?

26:52 Avant d'aller à Bril.

26:55 C'est un fou ce mec.

26:57 Il est encore sur la Fédérale 2.

26:59 Mais c'est...

27:00 Passe à autre chose Philippe, on avance, on avance dans l'émission.

27:03 Non parce que je te le dis, c'était à Gaillac.

27:06 Mais bon voilà.

27:07 Exactement.

27:08 Mais j'ai commencé quand même dans un super club formateur qui s'appelle Pamier avec Yoann.

27:14 Il ne connaît pas ça, il ne le savait pas.

27:16 Mais ça ne l'est pas Fabrice.

27:18 Mais bien sûr que je le savais.

27:20 J'ai même pas répondu parce que ça allait t'emboucher à notre coin.

27:23 Et lui il me dit "Pour ce soir c'est trop pour toi".

27:25 Tu vois ?

27:26 Il ne savait même pas que tu avais commencé à Pamier.

27:29 C'est incroyable.

27:30 Le duel est là.

27:31 Pamier 13 donc à l'époque Fabrice.

27:34 Ouais j'ai commencé à Pamier 13 un peu à Vernajoul.

27:38 Ça s'appelait Vernajoul.

27:39 Et puis après j'ai fait toute mon école de rugby à Pamier.

27:42 Au SCA.

27:43 Voilà.

27:44 Qui fait passer le bonjour.

27:45 Et voilà.

27:46 Là où Yoann a été formé aussi.

27:48 Donc un super club formateur en tout cas.

27:51 Bon voilà.

27:52 Est-ce que ça sort que des bons joueurs Yoann ?

27:54 Que des bons joueurs ?

27:57 Oui bien sûr que des bons joueurs.

27:59 Parce qu'il y a beaucoup de bénévoles qui va du cœur à l'ouvrage.

28:01 Donc non c'est vraiment le club famille.

28:04 Et c'est très sympa.

28:05 On a toujours le respect des anciens comme Fabrice.

28:09 Et voilà c'est toujours un plaisir de retourner.

28:12 De voir les jeunes qui vont arriver aussi.

28:15 Bon Fabrice on est content de t'entendre.

28:18 Parce qu'on t'avait laissé il y a quelques mois entraîneur de Bourg-en-Bresse.

28:23 Et puis les aléas des résultats de l'équipe ont fait que tu n'as plus été entraîneur de cette équipe.

28:31 Et donc on est content de t'entendre.

28:34 Puisque j'imagine que ce sont toujours des moments un peu difficiles.

28:38 Oui bien sûr.

28:40 Après ça fait partie des aléas de notre métier.

28:43 Donc aujourd'hui c'est vrai qu'on n'a plus trop de temps pour avoir des résultats très vite.

28:50 Mais voilà c'était une super expérience en tout cas.

28:52 Et je ne retiens que le positif.

28:54 Et voilà ça va me servir et ça va m'ouvrir aussi d'autres perspectives pour la suite.

29:00 Alors on est content de revoir...

29:03 Comment ?

29:05 Peut-être du côté de Montauban ?

29:08 Je ne sais pas.

29:12 (Rires)

29:16 Le nom de Fabrice est effectivement apparaissait dans une petite info aujourd'hui dans une groupe olympique.

29:25 C'est ça, dans une groupe olympique.

29:27 C'est pas du tout prémédité.

29:31 Mais Fabrice du coup les week-ends, j'imagine que tu passes aussi à inspecter et voir tous ces matchs.

29:39 Qu'est-ce que tu retiens toi de ce week-end européen entre guillemets ou en tout cas de champion de ce club ?

29:44 En termes d'amour du jeu du rugby, je crois qu'on a été gâté pendant ce week-end.

29:52 Avec des matchs spectaculaires et beaucoup de points marqués.

29:56 Et en supporteur des équipes françaises un peu moins.

30:00 Même si Toulouse et Clermont, comme disait Camille, ont passé un tour brillamment.

30:07 Mais c'est vrai qu'on a été un peu frustrés pour Bordeaux.

30:11 Concernant La Rochelle, je crois que Ronan a très bien dit que le meilleur avait gagné.

30:18 Je crois qu'il n'y a pas eu photo entre les deux ce week-end.

30:23 Ouais Philippe, on peut effectivement revenir sur la performance des Rochelais.

30:32 On lisait le Roi détrôner, est-ce que c'est un passage de témoin auquel on a assisté à Dublin samedi ?

30:39 On en a parlé samedi après l'émission, mais c'est vrai qu'avec un peu de recul,

30:42 est-ce que c'est plus profond que ce qu'on a vu samedi après-midi ?

30:47 Honnêtement, je ne sais pas.

30:49 Je pense que les Rochelais auront la capacité à revenir parce qu'il y a des joueurs qui sont encore jeunes,

30:54 qui ont un très haut niveau de performance quand ils sont dans les meilleures conditions.

30:59 Par contre, je pense que cette année, c'était une saison en prompte-l'œil depuis le début pour cette équipe de La Rochelle.

31:06 J'espère que du côté du top 14, ils réussiront à revenir et à se refaire une santé.

31:12 Il y a eu trop d'aléas du côté de La Rochelle cette année.

31:21 Beaucoup de matchs perdus à domicile en top 14.

31:24 Une fébrilité aussi en Champions Cup qui a fait qu'ils se sont rendus la tâche plus difficile en devant aller batailler avec le Leinster sur leur terre.

31:35 C'était un champion qui a eu du mal à assumer son statut dès le début de saison.

31:40 Pour moi, il n'y a pas une grande surprise.

31:43 On n'a pas vu le meilleur de La Rochelle sur cette compétition cette année.

31:47 Fabrice ?

31:50 Je suis d'accord avec Philippe.

31:54 Par rapport à La Rochelle, il y a aussi un facteur qu'il faut prendre.

32:00 C'est ce que j'ai regardé quand je regarde les joueurs de Leinster et de La Rochelle.

32:05 J'ai pris quelques noms, ne serait-ce que Lowe ou Furlong.

32:10 Quand je vois le nombre de matchs qu'ont fait ces joueurs-là, Lowe a 10 matchs depuis la fin de la Coupe du Monde.

32:20 Furlong en a 12 alors que nous avons Antonio qui en a presque 20.

32:24 Le double.

32:25 Ce que j'ai ressenti, c'est que cette équipe de La Rochelle est un peu moussée.

32:30 Ils ont dû énormément cravacher pour revenir en top 14.

32:34 Les internationaux qui n'avaient pas, ils sont revenus et ont enchaîné de suite les matchs.

32:40 Ils ont essayé d'aller grappiller des points par-ci par-là pour rattraper le retard.

32:44 Il y a eu ce match la semaine dernière où ils sont allés chercher une victoire avec les tripes en laissant beaucoup d'énergie.

32:52 J'ai senti un peu La Rochelle émoussée.

32:56 Il y a quand même deux essais refusés en premier mi-temps pour Leinster.

32:59 À la mi-temps, ils auraient pu être plus costauds.

33:04 Le score aurait pu être encore plus large.

33:06 Comme disait Philippe, c'est une saison qui va être…

33:10 Parce qu'avec le nombre d'internationaux qu'ils ont eu, ils ont fini la saison l'année dernière très tard.

33:16 Ils ont fait les deux finales.

33:22 Aujourd'hui, les joueurs, je les ai sentis émoussés.

33:26 L'habitude de voir La Rochelle passer physiquement avec des joueurs comme Antonio Skelton, Fendanti.

33:33 Ce week-end-là, on ne les a pas vus mettre la machine en avant comme ils savent le faire.

33:40 Ça n'enlève pas la performance du Leinster qui a été extraordinaire aussi.

33:46 Yohan, ça correspond à ce que tu nous disais après le match.

33:49 Tu penses que le problème Rochelais est uniquement physique ou en tout cas dû à cette usure ?

33:58 Je reste sur ça.

34:00 Quand on commence à cravacher en top 14 pour essayer de rentrer dans les 6, d'aller chercher des points,

34:05 on ne fait pas forcément reposer ses cadres.

34:08 Mentalement, on est pris un peu.

34:10 Il ne faut pas oublier qu'ils ont failli passer à la trappe sur le 8e de finale.

34:15 Ils font une très belle deuxième mi-temps.

34:17 Le voyage aussi est pris en compte.

34:20 Afrique du Sud directement en Irlande.

34:23 Il y a tout un contexte général qui ne les a pas permis de performer sur cette compétition.

34:29 Ils arrivent à se qualifier et à jouer ce 8e à l'extérieur.

34:33 On sait très bien qu'une fois qu'on joue le 8e à l'extérieur, on rentre dans une série très complexe.

34:40 On pense aussi au top 14 parce qu'ils ne sont pas totalement qualifiés.

34:43 Il y a tout ça. On ne joue pas l'esprit libéré.

34:46 Après, Fabrice a dit qu'il n'y avait pas de Antonio Skeleton.

34:51 Il a raison, mais il a été remis en question.

34:53 On voit un skeleton qui passe le cul par la dessus tête.

34:57 Antonio aussi a été pris deux ou trois fois.

35:00 Le lance-terre, je pense qu'ils avaient mis dans le viseur les joueurs cadres et majeurs qui les faisaient avancer.

35:07 On a vu en top 14 que quand ces joueurs n'avancent pas, ils deviennent une équipe un peu ordinaire.

35:12 Quand il n'y a pas de skeleton, d'Antonio qui fait avancer l'équipe ou de Grégoire Dritt, c'est compliqué.

35:18 Compliqué pour les Rochelets. Comment va-t-il se terminer, selon toi, cette saison, Fabrice, pour les Maritimes ?

35:28 Déjà, le fait d'être sorti maintenant, ils vont pouvoir avoir des week-ends de repos.

35:36 Il y a une équipe avec beaucoup de talent. Il y a un collectif fort.

35:43 Je pense qu'ils vont prendre le temps d'analyser, mais aussi de pouvoir se régénérer.

35:49 Pourtant, on ne s'est pas appelé avec Juan.

35:51 C'est vrai que je les ai sentis hyper émoussés.

35:55 Le fait de ne plus avoir passé ce cap d'écart,

36:03 mais peut-être qu'ils vont pouvoir se régénérer et se concentrer vraiment sur le top 14.

36:08 Après, ils ont l'équipe et le collectif pour aller chercher ce brinus

36:15 qui ferait que la Rochelle s'entendait encore plus dans l'histoire.

36:20 Oui, ce sera l'un des points à surveiller de cette saison.

36:25 Philippe, on est avec Fabrice Estebanez, bien sûr toujours, avec Yoann UG.

36:30 Philippe, on est obligé de revenir sur l'élimination de l'UVB.

36:34 Ce petit point, qui montre aussi toutes les différences qu'il y a avec le très haut niveau.

36:43 C'est là aussi comment la fin de saison va se profiler pour eux.

36:51 Il faut cravacher pour se qualifier, mais vont-ils en avoir les ressources et l'effectif ?

36:57 Parce qu'on a vu qu'il y avait un peu un effectif qui manquait peut-être de densité.

37:03 Cette question de la profondeur de banc et de la densité de cet effectif,

37:08 on l'a eu dès le début de la saison.

37:09 On a été rassuré assez vite en top 14.

37:11 On a été surpris par le paquet d'avant de l'UBB en se disant qu'on les avait peut-être sous-estimés.

37:17 On faisait la comparaison du déséquilibre avec cette ligne de 3/4 version XXL.

37:23 Mais là, clairement, c'est un coup d'arrêt pour cette équipe parce qu'ils avaient de l'ambition.

37:29 Ils s'étaient donné les moyens de se mettre dans les meilleures conditions en recevant à nouveau

37:34 une équipe qui, a priori, n'était pas un des favoris au titre.

37:38 Ils ont été pris sur leur point fort, les Bordelais.

37:44 C'est ça qui a été le plus impressionnant.

37:47 Sur ce volume de jeu, ils ont été dépassés complètement.

37:51 Ils ont été pris sur leur point fort, donc il va falloir qu'ils rebondissent.

37:54 Est-ce qu'ils auront l'expérience collective pour le faire ?

37:57 C'est une équipe qui reste encore, malgré tout, même s'il y a des joueurs à titre individuel d'expérience,

38:02 qui, collectivement, n'ont pas beaucoup d'expérience des grands rendez-vous.

38:06 C'est curieux de voir comment ils vont se remettre de ça.

38:09 La course au top 6 va être forte parce qu'il y a des dynamiques qui se sont enclenchées chez les autres,

38:15 qui font que l'UBB va devoir cravacher jusqu'au bout.

38:18 C'est intéressant. On va voir comment ils vont réussir à se remobiliser.

38:22 Ce n'est pas évident. C'est un moment clé de la saison.

38:25 Et à la fois, Fabrice, quand on voit Toulouse en mètre 60, etc.,

38:30 on se dit peut-être que l'UBB, finalement, c'est pas mal qu'ils se concentrent sur un seul objectif plutôt que deux.

38:36 Comme disait Philippe, je crois que la profondeur du collectif de l'équipe de Bordeaux aujourd'hui

38:44 n'est pas celle de Toulouse et peut-être n'est pas aussi dense que celle qu'à La Rochelle.

38:50 Et pour pouvoir exister sur les deux tableaux, et Yoann ne dira pas le contraire,

38:55 je crois qu'il faut avoir 35-40 mecs de très haut niveau.

39:01 Et c'est vrai que c'est, comme dit Philippe, une équipe qui, collectivement, est encore jeune sur la cohésion de groupe.

39:12 Après, il y a un staff qui travaille très bien, il y a des joueurs, mais c'est vrai que ce déséquilibre un peu...

39:21 J'ai vu que contre les Harlow Queens, sur la mêlée, ça a été compliqué, même quand ils ont changé.

39:27 Il y a une mêlée importante à 5 mètres de la ligne des Harlow Queens où ils se font remercier.

39:33 Ce sont des détails qui sont importants dans le plus haut niveau.

39:38 Et ce que disait Philippe, et je suis d'accord avec lui, c'est qu'ils ont été pris aussi à leur propre jeu.

39:43 Les Harlow Queens, c'est une équipe qui joue énormément avec Marc Usni, qui adore ça.

39:50 Et c'est vrai qu'à ce niveau-là, prendre un 6-6-6, il y a eu des rances, des oublis.

39:59 Ça veut dire qu'à ce niveau-là, il faut marquer 7 pour pouvoir gagner le match.

40:05 Et on sait que c'est compliqué, même si Bordeaux, en même temps, a eu une ligne d'attaque qui est quand même redoutable.

40:13 Johan, ton point de vue, peut-être que pour viser un trophée, il va être mieux de se concentrer sur le top 14

40:24 et éviter le Stade Toulousain en demi, finalement.

40:26 Ça peut être un mal pour un bien, voilà le sens de ma question.

40:29 Un mal pour un bien, non, parce qu'ils prennent de l'expérience.

40:32 Vous savez, sur un match comme ça, on prend beaucoup d'expérience.

40:35 Je pense à Paul Graoult l'année dernière, qui avait joué un match compliqué au Leicester en demi-finale.

40:41 Il avait dit « j'ai pris 2-3 ans d'expérience en un seul match ».

40:44 Parce que c'est des matchs qui sont extraordinaires pour les joueurs qui n'ont pas la chance d'être internationaux.

40:49 Ça leur fait acquérir aussi de l'expérience, du haut niveau.

40:55 Mais surtout, ils peuvent se concentrer sur le top 14 maintenant, mais il va falloir qu'ils rectifient la défense.

41:02 Parce qu'on ne gagne pas en prenant 5-6 essais. On ne gagne pas une compétition.

41:06 Ce n'est pas possible.

41:08 Et notamment sur le point pour la mêlée, quand on a une mêlée en difficulté et qu'on commence à prendre 6 essais,

41:14 on peut dire qu'on a échoué à cause de la transformation de Max Hucu.

41:19 Mais la vérité, elle n'est pas là. On ne peut pas prendre un essai de 80 m alors qu'on est devant.

41:23 Ça fait beaucoup de petits détails.

41:26 Mais à ce niveau-là, face à une équipe des Harlequins qui était en feu,

41:30 c'est compliqué de gagner ce genre de rencontre.

41:33 Donc ils vont se concentrer sur le top 14.

41:36 On va bien sûr continuer d'en parler.

41:40 Fabrice Estebanez, ton point de vue sur l'évolution du rugby,

41:45 quand on prend 6 mois de recul et que tu as pu observer tout ça,

41:50 qu'est-ce qui change, qu'est-ce qui évolue quand on voit ces scores, ces fleuves ?

41:54 Ce sont des choses qu'on ne voyait pas quand même, même si la Champions Cup est une compétition

41:58 qui est très vite éliminatoire, qui est plus un sprint qu'un marathon.

42:02 On a l'impression quand même qu'il y a des choses qui évoluent.

42:06 Oui, déjà il y a la qualité des joueurs avant tout.

42:11 La qualité des joueurs sur ce côté offensif, c'est vrai qu'il y a les règles aussi.

42:17 Il y a des règles qui permettent aussi d'avoir un peu plus de volume de jeu,

42:23 d'avoir un peu plus d'espace aussi.

42:26 On voit qu'il y a beaucoup de cartons aussi, notamment avec…

42:29 Ça, c'est quelque chose de bien aussi sur le jeu un peu déloyale.

42:33 Donc voilà, c'est ce qui crée encore des espaces, encore plus.

42:37 Et puis je crois qu'aujourd'hui, il y a peut-être aussi une génération d'entraîneurs

42:44 qui sont portés un peu plus sur l'attaque.

42:48 Donc voilà, c'est pour ça qu'en tout cas, moi en tant que spectateur,

42:53 on prend beaucoup de plaisir à regarder les matchs.

42:56 Après, c'est vrai que dans les clubs, souvent quand tu prends le 4-5 effet,

43:00 ça ne doit pas être la même chose.

43:02 Peut-être le lundi, ça ne doit pas être le même discours.

43:05 Mais voilà, ce week-end, quand on voit les matchs de Champions Cup,

43:13 je crois que c'est que du plaisir de voir autant de points marqués,

43:17 autant d'essais, autant d'actions, de pass après contact.

43:22 Je crois que tu disais que je venais du 13 aussi.

43:26 Et même les règles aussi vont de plus en plus vers ça.

43:33 Mais on voit beaucoup, énormément aujourd'hui,

43:36 ne serait-ce que sur des courses rectilignes,

43:42 des choses vraiment très travaillées,

43:46 des patterns qui sont très travaillés un peu,

43:48 comme on le voit sur le rugby à 13.

43:51 Et après, est-ce que c'est ça qui amène le plus ?

43:57 Ça, je ne suis pas assez...

44:00 Je ne rentrerai pas dans ce détail-là

44:02 parce que c'est deux sports qui sont assez différents aussi.

44:05 Mais je prends énormément de plaisir à voir ces matchs très spectaculaires.

44:12 Merci Fabrice Estebanez d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio,

44:17 ancien international français bien sûr,

44:21 et entraîneur qui suit tout ça de près.

44:25 Et donc peut-être, comme le disait Johan tout à l'heure,

44:28 peut-être à Montauban si on suit ce qu'on a lu dans la presse bien informée et spécialisée.

44:33 Merci Fabrice sur l'antenne de Sud Radio.

44:36 A très bientôt et on se retrouve très vite.

44:39 Allez, vous nous appelez bien sûr au 0826 300 300,

44:42 dans "Au cœur de la mêlée" pour continuer à parler, à débattre,

44:45 à revenir sur ce beau week-end de rugby.

44:47 On est avec Johan UG, avec Philippe Spanguero.

44:49 Restez bien avec nous.

44:50 Au cœur de la mêlée, Johan UG, Philippe Spanguero et vous les auditeurs,

45:00 vous nous appelez au 0826 300 300.

45:03 Maxime est avec nous.

45:05 Bonsoir Maxime.

45:07 Bonsoir messieurs.

45:08 Merci encore une fois de me laisser la chance de passer à l'antenne.

45:12 Je suis heureux de vous le dire.

45:14 C'est un plaisir.

45:17 Maxime, supporter, amateur de rugby, vous soutenez qui et pour qui vous avez vibré ce week-end ?

45:22 Supporteur de Clermont.

45:26 J'ai vibré à ce magnifique match et à cette magnifique prestation qu'a fait le club.

45:33 C'était assez incroyable.

45:36 Ça fait du bien.

45:37 Ça fait du bien parce que comme on était un petit peu dans la tourmente,

45:40 ça redonne de l'espoir sur la fin de saison parce qu'on commençait à se poser beaucoup de questions.

45:46 C'est encourageant.

45:49 C'est très encourageant, je dirais.

45:53 On rappelle 50 points en 53-14 de mémoire face à l'Ulster.

45:57 En quart de finale, ils vont affronter les Sharks de Durban à Londres le 4 mai.

46:04 Les hommes de Christophe Herre.

46:06 C'est le match référence de la SM selon toi Maxime ?

46:09 Complètement.

46:10 Complètement parce que ça faisait très très longtemps.

46:13 Moi je dirais même, je vais aller très loin, mais je dirais bien que ça fait presque 5 ans qu'on n'avait pas vu un match aussi complet.

46:19 Quand je dis complet, de la première à la 80e, je veux dire les gars n'ont rien lâché jusqu'au bout.

46:25 J'ai en mémoire par exemple une course de Tick Serron en fin de match alors qu'il était complètement cuit et qu'il va justement derrière.

46:33 Derrière, ça va amener l'essai dans les dernières minutes.

46:38 Et voilà, il y avait une grosse intensité défensivement.

46:42 Offensivement, tout a réussi.

46:44 On a fait un peu le match parté aussi.

46:45 Il ne faut pas s'en famer.

46:46 Mais on a fait aussi, il y a tout qui nous a réussi.

46:49 Et oui, j'espère le match référence qui va peut-être nous apporter de la réussite jusqu'à la fin de la saison.

46:57 On va faire réagir Yoann et Philippe sur la SM.

47:02 C'est vrai qu'il est intéressant ce résultat et cette demi qui se profile.

47:07 Oui, il est intéressant parce qu'ils savent que la saison top 14 est compliquée.

47:11 Et dans une interview ou un reportage, on entend Urios qui dit clairement que l'objectif c'est d'aller chercher et de remporter ce challenge européen.

47:22 Donc, on sent en tout cas qu'ils mettent tout en œuvre pour gagner cette compétition et qu'ils montent aussi en puissance au fur et à mesure des matchs qui arrivent coupurés.

47:32 Donc, c'est vraiment un match abouti, pleurs et c'est surtout de leur donner de la confiance également pour le top 14.

47:40 Képha est avec nous, il nous appelle au 0826 300 300.

47:44 Salut Képha !

47:45 Salut tout le monde !

47:47 Salut Képha !

47:48 Merci d'être avec nous.

47:51 Alors toi, c'était un week-end, on a parlé de la SM.

47:54 Est-ce que la SM peut faire agir ou est-ce que c'est plutôt un autre club que tu as soutenu ce week-end ?

47:59 On a soutenu tous les clubs français.

48:01 Mais oui, c'est agréable de voir clairement un officier très compliqué en ce moment en top 14 prendre de la confiance en Challenge Club et peut-être aller au bout.

48:13 Ce serait une belle histoire pour eux.

48:15 Est-ce que Philippe Spanguero, est-ce que cette équipe-là a la capacité pour battre les Sharks de Durban ?

48:23 C'est quand même un gros morceau sud-africain les Sharks.

48:28 Oui, c'est un gros morceau, mais c'est une équipe qui est encore en train de s'y lancer dans cette compétition.

48:34 Elle ne m'a pas impressionné.

48:37 Elle a perdu en plus des éléments importants à l'inter-saison.

48:41 C'est une année de transition pour les Sharks qui sont en difficulté dans le championnat de l'URC,

48:47 qui reviennent un peu mieux en fin de saison, mais c'est une saison délicate.

48:51 Donc c'est le bon moment pour les Clermontois de les prendre, s'ils y arrivent j'espère.

48:56 En effet, les Clermontois ont besoin de retrouver une dynamique.

49:00 Je regardais le classement en top 14 et c'est vrai qu'ils ne sont pas à l'abri de cette 13ème place encore,

49:05 qui serait là pour le coup catastrophique pour ce club qui avait des ambitions affichées très différentes.

49:11 Et puis après, on sait à quel point c'est difficile.

49:14 Mathieu Acebes nous l'a dit plusieurs fois chez nous,

49:18 jouer sa saison sur un match comme ça de barrage, c'est extrêmement cruel et difficile à aborder.

49:23 Et donc les Clermontois ne sont pas à l'abri de ça.

49:26 Il leur fallait ce match référence, je suis d'accord avec ce que disait notre auditeur.

49:29 Maxime, je crois que c'est vraiment leur match référence depuis plusieurs saisons.

49:33 Et il y a besoin quand même de retrouver une dynamique du côté de Clermont,

49:36 parce que les choses se délitent entre cette équipe, ses supporters.

49:41 Il y a quelque chose qui est cassé depuis un petit moment déjà.

49:44 Et c'est un club qui mérite mieux que ça.

49:47 Maxime, ça renoue le lien entre supporters et les Jonnards et l'équipe ?

49:53 Je suis totalement d'accord avec ce qu'a dit Philippe.

49:56 Parce que j'ai vu des...

49:59 Alors moi je n'ai pas pu assister au match, mais j'ai vu les vidéos où ça faisait très très longtemps

50:03 qu'il n'y avait pas eu une aussi grosse ferveur.

50:06 Pour vous dire, j'ai mon meilleur ami qui habite à côté du stade,

50:08 même lui qui entend d'habitude très bien l'ambiance,

50:11 il m'a dit "là ça faisait très très longtemps qu'on n'avait pas entendu ça".

50:13 Et oui, ça fait du bien.

50:15 Et puis surtout, ce qui faisait du bien, c'est que là on a vraiment senti un collectif au niveau de l'équipe.

50:20 On attendait beaucoup des individualités, souvent,

50:25 et là je trouve que c'est vraiment un collectif qui a répondu présent.

50:28 Ça, ça fait du bien.

50:30 Après, je pense que les supporters ne s'en taiment pas non plus.

50:33 Ils sont conscients aussi qu'il y a le maintien qui est en jeu.

50:36 Pour moi, c'est du bonus.

50:39 Et ce serait très bien si on gagnait cette Coupe d'Europe.

50:43 Mais il ne faut pas oublier le but numéro un, que c'est de se sauver en top 14.

50:47 Et on rappelle que, quand on le rappelait tout à l'heure,

50:50 la Ligue a reprogrammé le match de la 22ème journée du top 14 entre l'ASM et le stade français.

50:55 Ça sera le 27 avril.

50:57 Au lieu du dimanche, ça sera le samedi.

50:59 Voilà, tout à fait.

51:01 Donc Kefa, toi tu la vois comment la fin de saison de Clermont ?

51:05 Parce qu'elle va être tournée forcément vers la Champions Cup.

51:07 Est-ce que ce n'est pas un risque de se détourner de l'objectif de maintien de Clermont ?

51:14 Parce qu'on sait que les points vont être chers en fin de saison de top 14.

51:19 Non, je pense que ce sera forcément un plus mental pour une équipe qui est patinant en top 14.

51:27 Se dire que tu es à deux matchs, d'avoir un trophée,

51:31 ça donne peut-être une envie plus positive que de se dire,

51:36 bon, le week-end prochain, je vais encore jouer en regardant derrière moi,

51:39 en me disant qu'une défaite, c'est un risque.

51:41 Ça peut entraîner une dynamique positive et mentalement, ça peut faire du bien à un groupe

51:46 qui a montré qu'il pouvait faire de belles choses,

51:49 qui a montré qu'en jouant ensemble, il pouvait gagner des matchs

51:51 et les gagner de façon très convaincante.

51:54 Johan, un petit rebond sur ce que nous dit Kefa.

51:59 Le rebond est simple, c'est qu'on a tous la même opinion.

52:03 On espère que pour les Clermont, toi, tu seras un trembleur pour le top 14, bien sûr,

52:09 mais aussi pour la Coupe d'Europe, parce qu'il reste le seul club engagé,

52:12 tout comme le stade toulousain.

52:14 Il faut qu'ils aillent le plus loin possible dans ces compétitions

52:18 et ils retrouvent un allant collectif, justement,

52:22 et il faut qu'ils se servent de ça, de ce match, de cette référence.

52:25 J'ai lu un article de Jono qui disait qu'ils revenaient à son meilleur niveau.

52:31 Donc voilà, c'est bien de retrouver des cadres qui arrivent à point sur des matchs importants,

52:38 parce que l'ASM va avoir de gros matchs et de gros déplacements qui vont arriver également.

52:43 Bon alors, la question qui tue, mais qui parie sa maison

52:47 sur Clermont, vainqueur de la Champions Cup, Kefa ?

52:50 Maxime.

52:52 Je n'irai peut-être pas jusqu'à parier ma maison,

52:55 mais je pense qu'ils ont quand même quelque chose à jouer.

52:58 Philippe l'a très bien dit, ils vont jouer une équipe d'Echard,

53:01 qui n'est peut-être pas si flamboyante cette année, qui est en construction.

53:05 Déjà, si tu arrives à aller en finale, après, sur une finale, tout peut se faire.

53:10 Tout est possible.

53:11 Il y a quand même deux matchs de top 14.

53:14 Donc tout dépend comment ils vont gérer ces résultats de top 14

53:18 pour aborder de la même manière ou d'une autre façon la H-Cup.

53:22 Stade français et UBB.

53:24 Maxime, toi tu paries quoi sur la victoire en Champions Cup de Clermont ?

53:29 On va y croire, forcément.

53:32 Surtout quand je vois l'Echard, qui ne sont pas non plus impressionnants.

53:36 Là aussi, je pense que c'est Philippe qui en a parlé.

53:39 Oui, c'est largement jouable, mais comme je disais tout à l'heure,

53:44 il ne faut pas oublier la dynamique qui va être très importante par rapport au top 14.

53:49 Et que derrière aussi, si on n'enchaîne pas les bons résultats, ça va aussi se compliquer.

53:54 Et d'ailleurs, je fais une petite parenthèse, merci à Yohann pour ce commentaire.

53:57 Ça fait plaisir de la part d'un ancien joueur toulousain.

54:00 Donc merci.

54:01 Allez, tu paries ton radio-réveil ou ta voiture sur Clermont, vainqueur de la Champions Cup ?

54:13 Maxime, de qui tu parles ?

54:15 Bonne question.

54:16 Non, quand même, je dirais une PS5, ça peut être jouable.

54:21 Allez, ok.

54:25 On reste sur ce mot de la fin.

54:27 Merci en tout cas Maxime, merci Kepa d'avoir appelé le 0826-300-300.

54:31 On remercie Yohann et Philippe bien sûr, on se retrouve très vite sur l'antenne des vendredis,

54:36 pour le week-end de Pro D2 notamment et le top 14.

54:39 Merci Quentin et toute l'équipe bien sûr, les Clés d'une Vie tout de suite à suivre !

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