Au Coeur de la Mêlée, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.
Quatre invités pour participer à l'émission au micro de Sud Radio :
- Fabien Pelous : recordman de sélections en équipe de France et ancien capitaine du Stade Toulousain ;
- Grégory lamboley : ex-2e et 3e ligne du Stade Toulousain ;
- Thierry Maset : ancien 3e ligne du Stade Toulousain ;
- Benjamin Bagate : directeur sportif de Béziers
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
Au programme de l'émission :
- Retour sur le sacre de Toulouse en finale de Champions Cup face au Leinster 31-22 ;
- Les 1/2 finales de Pro D2 à venir jeudi et vendredi
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE_1-2024-05-27##
Quatre invités pour participer à l'émission au micro de Sud Radio :
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- Thierry Maset : ancien 3e ligne du Stade Toulousain ;
- Benjamin Bagate : directeur sportif de Béziers
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
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00:00 Au coeur de la mêlée, notre émission du lundi soir sur Sud Radio qui revient bien sûr sur le week-end.
00:04 Et quel week-end au sommaire ce soir ?
00:06 Une sixième étoile pour Toulouse, le plus grand succès de la génération Dupont.
00:10 On va se poser cette question en consultant les grands anciens des différentes générations du stade toulousain,
00:16 de Fabien Pelous à Thierry Mazet, en passant par Grégory Lambollet.
00:19 J-3 avant les demi-finales de Pro D2, Bézier peut-il créer la surprise ?
00:24 Et rêvé d'accession, son directeur sportif, Benjamin Bagate, sera avec nous aux alentours de 20h45.
00:29 Yoann UG et Philippe Soulinguero sont fidèles au poste.
00:32 Et vous aussi, au 0826 300, vous êtes les bienvenus.
00:35 300, 300, vous êtes les bienvenus au standard de Sud Radio.
00:39 Sud Radio, au coeur de la mêlée.
00:42 Bonsoir à tous et on ce jour de défaite et d'élimination au premier tour de Raphaël Nadal et Roland Garros.
00:46 Bienvenue à notre Hidalgo à nous.
00:48 Yoann UG, bonjour.
00:50 Bonjour, bonjour, bonjour à tous.
00:52 Bonsoir Philippe Soulinguero.
00:53 L'Hidalgo littéraire, pas Anne.
00:56 Voilà, non, non, mais il est fou ce mec.
00:59 Il arrive, il est en grande forme.
01:01 Salut Quentin.
01:02 Bonsoir à tous.
01:04 Salut Philippe et salut Quentin.
01:05 Quentin Cabanis, trois infos pour démarrer cette émission de lundi côté rugby.
01:08 Et oui, la première concerne l'équipe de France de rugby à 7 qui va jouer ce week-end le tournoi de Madrid.
01:13 Ce sera du 31 mai au 2 juin.
01:15 A noter que dans cette étape, Antoine Dupont sera bien de la partie avec le 7 de France masculin.
01:22 Le stade Rochelet qui déplore de nouveaux blessés à longue durée avant le match contre le stade toulousain.
01:27 C'est Thomas Laveau, le deuxième ligne qui est blessé, qui est à Oud jusqu'à la fin de la saison.
01:31 En revanche, de bonnes nouvelles quand même pour les jaunes et noirs.
01:33 Les retours ce week-end de Brice Dulin et Jonathan Danty.
01:37 Louis Carbonel, lui, évoluera la saison prochaine au Stade France et Paris.
01:40 Il s'est engagé pour trois saisons.
01:41 C'est Domingo Miotti qui va le remplacer du côté de Montpellier.
01:44 Et puis ce week-end, on va évidemment retrouver le table 14,
01:46 mais il y aura aussi les demi-finales de Produit de Vec.
01:48 Jeudi soir, Aix-en-Provence, Grenoble et vendredi, un savoureux Van Bezier.
01:52 François.
01:53 Oui, on en parlera à partir de 20h45, je le disais.
01:55 Benjamin Bagat, directeur sportif de l'AS Biterroise, Bezier,
01:59 sera avec nous en direct pour justement parler de ces demi-finales.
02:03 Mais restons quand même très toulousain ce soir parce que,
02:06 oui, il s'est passé un grand moment sur l'antenne de Sud Radio ce week-end.
02:10 C'est bien sûr le succès de Toulouse.
02:12 Un sixième titre européen, une sixième Champions Cup, une sixième étoile.
02:16 Un grand succès, Yoann, d'abord.
02:19 Qu'est-ce qu'il en reste comme ça, deux jours après ?
02:20 Qu'est-ce que tu retiens de ce match ?
02:23 La solidarité qu'ont fait preuve les joueurs.
02:25 Ils ont rompu, mais à chaque fois, il y avait quelqu'un qui rattrapait un coup.
02:29 À chaque fois, il y avait Antoine, Romain qui grattait des ballons,
02:32 des choses qui étaient à ce niveau-là, qui sont tout simplement incroyables
02:37 parce qu'ils ont pris le Leinster à leur propre jeu.
02:40 Philippe, qu'est-ce que tu gardes, toi, d'une image ou un moment de ce match ?
02:45 Cette force collective.
02:46 Moi, il y a un moment que je garde, c'est dix minutes en début de deuxième période
02:50 où les Toulousains nous avaient un peu inquiétés, notamment en demi-finale.
02:53 Et pour moi, c'est vraiment le tournant du match parce qu'on sent le Leinster revenir.
02:56 Et d'habitude, quand il s'installe dans les 22, il marque toujours des points.
03:00 Et puis là, il y a ce moment, temps fort du Leinster, 100 points.
03:03 Et puis dans la foulée, ce coup rattrapé avec cette percée de Chian.
03:08 Et là, pour moi, il y a le match qui bascule avec ce caractère collectif
03:11 qui ne trappera plus les Toulousains jusqu'au bout.
03:14 On va en parler, bien sûr, avec nos invités et nos grands témoins,
03:17 notamment un certain Fabien Pelouse qui était avec nous et qu'on est heureux d'avoir avec nous.
03:21 Salut Fabien !
03:22 Salut François, salut les amis.
03:25 Et merci d'être avec nous.
03:27 Bon, tu vois, j'ai tout préparé dans cette émission, mais je suis tellement habitué à t'avoir.
03:30 Et puis on sait que tu es un tel palmarès que je ne sais même plus
03:33 combien de Coupes d'Europe tu as gagné.
03:34 Pour moi, je dirais trois.
03:35 Mais je sais que...
03:37 Tu me vois pas plus beau que je ne suis.
03:39 Je n'en ai gagné que deux.
03:41 Tu n'en as gagné que deux.
03:42 Mais c'est vrai qu'il y a eu...
03:44 J'ai joué quatre finales.
03:45 Voilà, il y a eu 2004 et 2008.
03:47 Ça avait été des belles finales, mais elles avaient perdu.
03:50 Là, celle-là a été gagnée au bout d'une très longue prolongation.
03:53 15 partout, on le rappelle.
03:55 Fin du temps règlementaire, 31-22 à la fin du temps final.
04:00 Est-ce que toi, tu as eu un doute, Fabien ?
04:02 D'abord, tu l'as regardé où ?
04:04 Devant ton écran ou tu étais au stade ?
04:08 Alors, pour tout vous dire, j'étais à Marseille en attendant le confinement.
04:12 Le concert de chanteurs qui n'est jamais venu finalement.
04:18 Ah, dans certains Bruce Springsteen.
04:20 Exactement.
04:21 Le boss.
04:22 J'ai eu le choix de monter à Londres ou d'aller voir le concert.
04:28 Et j'avais choisi le concert parce que je me suis dit, bon, mais c'est pas original
04:31 pour moi en fait, finalement.
04:33 C'est pas un bon choix.
04:36 Ça, c'est déjà une première info.
04:39 Quel moment pour toi t'a marqué que tu retiens deux jours après ?
04:42 Le côté un peu inexorable de ce match où on sent qu'il y a une dynamique qui se met
04:51 en place à un moment dans le rapport d'opposition et qui est favorable finalement au Stade Toulousain.
04:59 Même si tout n'a pas été facile, notamment sur la conquête, notamment en Béléo, on
05:07 a quand même beaucoup souffert.
05:09 Mais il y a le côté inexorable de se dire que chaque fois, il y a un joueur qui rattrape
05:14 les coups et notamment souvent, Antoine Dupont qui a rattrapé quelques coups, notamment
05:24 défensivement.
05:25 Et comme le disait Yoann, je crois que le lancer s'est fait prendre à son propre jeu,
05:31 notamment dans le jeu d'Irak où le Stade Toulousain était très bon, notamment en
05:35 première mi-temps, sur les rugs défensifs où ils ont récupéré des ballons, récupéré
05:40 des ballons sur des contre-rugs, récupéré des ballons au sol.
05:42 Et ça, normalement, c'est plutôt le lancer qui fait ça.
05:45 Et on les a vu déstabilisés en première mi-temps, principalement sur ce jeu-là.
05:50 Et ils ont su aussi redresser la barre parce qu'ils étaient mal embarqués dans ce match.
05:58 Tu le mets où toi sur l'échelle des grandes victoires toulousaines de l'histoire ?
06:02 Tu as participé à quelques-unes de ces victoires et puis tu en as vu aussi d'autres ?
06:06 C'est toujours difficile à hiérarchiser parce qu'en fait, ce qui compte, c'est
06:13 l'émotion que ça donne.
06:14 Et celui-là, il nous a donné beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotion.
06:18 On est passé un peu par toutes les phases avec un peu de peur aussi sur le dernier
06:23 drop du remplaçant irlandais qui était rentré à l'ouverture et durant le temps réglementaire.
06:31 On est passé un peu par toutes les émotions.
06:34 Mais ces émotions, elles ont été fortes.
06:37 Franchement, je pense que celui-là prendra une place quand même un peu particulière
06:41 dans le cœur de tous les supporters.
06:43 Il a été très difficile au bout du suspense avec un ascenseur émotionnel assez fort.
06:50 Je crois qu'il se place dans les grands moments comme la finale du championnat avec
07:00 Céde Charvet et ces moments qui marquent finalement tout un peuple de supporters et
07:09 par extension toute une communauté humaine, notamment celle de Toulouse, de la région.
07:13 Johan Uge, toi, tu la places où cette victoire ? Parce que souvent, il y a eu des victoires
07:19 aussi contre des clubs français, je pense à 2005 ou 2021.
07:22 Là, c'était face aux deux.
07:24 Je mettrais juste derrière l'essai de Romain Intamac sur la finale de Top 14 parce qu'on
07:37 sent que le stade a perdu à ce moment-là.
07:40 C'était vraiment cette émotion où il y a cette action, ça bascule et tu gagnes le
07:44 match sur la dernière action, coup de poker et ça fonctionne.
07:48 Alors que là, on tient le match, après il nous échappe un peu, il y a les prolongations,
07:53 c'est un peu plus long, c'est un peu plus indécis.
07:55 Mais on sent que les Irlandais ne sont jamais passés devant au score.
07:59 On a le match, même si là, la tentative de drop à la fin.
08:03 Et je pense que malgré tout, les Toulousains avaient le destin entre leurs mains durant
08:08 tout le match.
08:09 Je te fais réagir, Philippe, dans un instant.
08:10 Et Fabien Pelouse, toujours avec nous.
08:12 On accueille Marco, supporter du stade toulousain et forcément auditeur de Sud Radio.
08:17 Bonsoir, Marco.
08:18 Bonsoir.
08:19 Remis des émotions.
08:20 Comment vous, vous la jugez cette victoire au panthéon des grandes victoires du stade
08:25 toulousain ?
08:26 Je pense que oui.
08:28 Déjà, bonjour à tous et merci pour l'invitation.
08:30 C'était une finale incroyable et très stressante.
08:34 Très, très stressante.
08:36 Même au début, ça montre la force collective, comme on dit, depuis le début du stade toulousain.
08:42 On perd Pitaki dès le début du match, un petit stress.
08:47 Et puis finalement, peu importe qui on met au centre, il y a un travail énorme de l'équipe
08:52 et une profondeur de main incroyable.
08:54 Mais surtout, c'est une groupe qui a gagné avant tout.
08:56 Finale très stressante.
08:58 Oui, stressante.
08:59 Mais enfin, bon, moi, au carton rouge, je ne faisais pas le malin.
09:03 Fabien Pelouse, toi, tu l'as perçu comment, le carton rouge d'Arnold, parce qu'il y a
09:07 10 points d'avance à ce moment-là, au début de la première prolongation.
09:10 On se dit ça y est, c'est bon, ils ont pris le large, ils ne vont jamais lâcher.
09:13 Et là, il y a revirement de situation quand même.
09:16 Oui, revirement, même si j'ai l'impression que la dynamique était en place.
09:22 Et c'est vrai que ce carton rouge, il vient un peu casser la dynamique, mais pas tellement.
09:28 Parce qu'on n'a plus qu'à se contenter, entre guillemets, de bien défendre, de ne
09:34 pas faire de fautes et de ne pas leur donner d'occasion.
09:37 Et finalement, c'est ce qu'on est arrivé à faire sur cet événement, qui ne restait
09:45 pas grand chose à jouer.
09:46 Tout le monde était un peu oxy, donc il fallait juste aller puiser un peu dans les réserves
09:52 pour garder de la lucidité.
09:55 Mais la dynamique, j'ai l'impression, était enclenchée et le lanceur, surtout, commençait
10:04 à baisser la tête.
10:06 Donc, je n'ai pas été trop inquiet.
10:10 Oui, Philippe Spanguero, toi non plus, le carton rouge, il ne t'a pas inquiété ?
10:14 Non, pas beaucoup.
10:16 Parce que comme le disait Fabien, on sentait les Toulousains en place.
10:19 Le carton jaune de l'eau fait beaucoup plus mal au lanceur, au début de prolongation.
10:23 Là, il traîne l'eau à ce moment-là et le match a définitivement basculé.
10:27 Après, c'est vrai que le stade finit très, très fort.
10:30 Et en ça, on est revenu assez loin quand même, tout au long de la saison, sur cette
10:34 profondeur d'effectifs qui leur a permis d'être aussi large en top 14, de pouvoir
10:39 faire tourner, d'avoir tous les cadres frais pour vivre ce match jusqu'au bout et puis
10:43 sortir ces minutes importantes en prolongation.
10:47 Et ça, quand même, sur cette saison, c'est assez exceptionnel ce que fait le Stade Toulousain.
10:51 Il y aura presque 60 joueurs utilisés sur la saison.
10:54 Et c'est aussi le travail fait en amont qui leur a permis d'arriver dans des conditions
10:59 optimales.
11:00 Et de tenir ces...
11:01 Oui, parce que les joueurs du Leinster et du Stade Toulousain avaient, pour les Toulousains,
11:05 13 matchs et le Leinster, 16.
11:07 Alors que d'habitude, on est à deux fois plus de matchs joués.
11:10 Donc, l'importance physique à ce moment-là d'une finale était très importante.
11:14 Elle a été capitale dans cette prolongation.
11:16 Marco, pour terminer et te remercier d'être avec nous, quand même, ce match, et notamment
11:26 ce match de la génération Dupont.
11:27 C'est leur cinquième titre, on va dire, Dupont-Intamac.
11:31 Mais c'est le plus beau, celui-là, ou pas ?
11:33 Le plus beau, je ne sais pas.
11:37 En tout cas, un des plus beaux, oui.
11:39 Après, comme disait Yoann Huger l'an dernier avec l'essai d'Intamac à la fin du match,
11:45 je pense que celui-là, on peut le mettre dans le top 3.
11:48 Et même le top 2, ce qu'on a arrivé à jouer plus de 100 minutes, parce que la première
11:55 mi-temps de la prolongation a quand même duré.
11:56 C'était très costaud et une très belle victoire.
12:00 Fabien Pelous avant de te libérer et te remercier, juste quand même sur le doublé, cette équipe,
12:06 elle a déjà son billet pour les demi-finales.
12:09 Elle va pouvoir un peu gérer, mais il faut déjà repartir.
12:12 Là, il y a eu des célébrations ces derniers jours, il y a un peu de fêtes, ce qui est
12:17 bien normal.
12:18 Mais il va falloir quand même repartir face à La Rochelle qui a besoin de points.
12:20 Comment on peut mentalement se remobiliser après avoir autant donné, même si on fait
12:25 tourner l'effectif ?
12:27 Ça va tourner un peu.
12:29 Il y a quand même un morceau à aller chercher.
12:31 Je crois que ce qui caractérise surtout cette équipe, c'est son ambition, l'ambition
12:36 de marquer l'histoire.
12:37 Et là, ils ont eu une bonne occasion.
12:40 Ils ont fait la moitié du chemin pour faire le doublé.
12:42 Un doublé, on a vu que ce n'est pas si facile à faire que ça.
12:45 Et là, je n'ai pas l'impression que si le Stade Toulousain joue à son niveau, il y
12:49 a un rival en France.
12:51 Donc, j'ai envie de dire, ils ont leur destin en main.
12:56 Ils ont juste à se mettre sur le terrain, à mettre l'engagement qu'ils mettent d'habitude
13:00 pour faire un sous-doublé.
13:01 Et je crois que dans la dynamique et dans la confiance que leur a donnée l'ensemble
13:08 de la saison et ces derniers matchs, franchement, je les vois quand même très bien partis.
13:15 Je ne vois pas qui pourrait se mettre en travers de la route.
13:18 Tu peux parier ta maison ?
13:20 Je ne sais pas, ça reste du rugby quand même.
13:25 Le rebond peut être des fois fatal.
13:28 Mais là, franchement, je les vois comme mes enclaves.
13:32 Un de tes hélicoptères alors ?
13:33 Oui, c'est ça.
13:34 On rappelle que Fabien est pilote d'hélicoptère.
13:40 Il a le diplôme, on ne sait pas s'il a les hélicos, mais en tout cas, il sait les piloter.
13:42 Non, je n'en ai pas.
13:43 Je vous rassure, je n'en ai pas.
13:44 En tout cas, il a les ceintures noires de judo en plus dans la précarrière.
13:50 Fabien, je te remercie d'avoir été avec nous.
13:52 Je suis un couteau de Suisse, c'est ça ?
13:58 Non, mais en fait, ce n'est pas mal.
13:59 Par contre, là où tu n'es pas bon, c'est sur les concerts de Bruce Springsteen.
14:03 0% !
14:04 Merci Fabien d'avoir été avec nous en direct sur ce radio.
14:12 Grand plaisir.
14:13 Merci à Marco qui était avec nous également.
14:14 Il est encore là ou pas Marco ?
14:16 Oui, il est là.
14:17 Juste une petite question sur le doublé.
14:22 Doublé ou pas doublé ?
14:23 Oui, vu comment ils sont lancés, comme on disait, avec la profondeur de Manguizzo,
14:27 quand on voit qu'il y a encore Ange Capozzo et Pierre Lubarrazi en tribune, je pense qu'il
14:32 y a de quoi faire.
14:33 Allez, on va suivre ça bien sûr.
14:36 Remerciez Marco.
14:37 Vous nous appelez au 0826 300 300 et on accueille dans un instant Grégory Lambollé, autre
14:42 ancien de la maison du Stade Toulousain pour revenir sur cette finale et cette sixième
14:45 étoile sur Sud Radio au coeur de la Mêlée.
14:48 Sud Radio au coeur de la Mêlée, François Trillaud.
14:51 20h20 au coeur de la Mêlée, l'émission du lundi sur Sud Radio pour parler au rugby
14:57 pour revenir sur la sixième étale du Stade Toulousain.
15:00 Yoann UG, Philippe Ponguero qui sont là, 0826 300 300, vous êtes les bienvenus sur
15:05 la radio du rugby et on accueille Grégory Lambollé.
15:08 Salut Greg, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
15:11 Salut à tous.
15:14 16 saisons au Stade, une Coupe d'Europe, 3 Brennus, Grégory, mais j'imagine aussi
15:21 des émotions de supporters.
15:23 Comment tu as vibré et qu'est-ce que tu retiens de cette sixième étoile ?
15:27 Déjà, tu m'enlèves deux Coupes d'Europe.
15:32 Alors, m'expliquant, j'ai vibré comme tous les Toulousains.
15:37 Je pense qu'on était tous très heureux à la fin du match parce qu'on n'a pas réussi
15:41 à se détendre pendant le match.
15:42 On s'était tellement tendu.
15:44 Mais après, un match énorme entre deux équipes qui ont été à leur niveau et on s'est
15:53 régalé devant la télé.
15:54 On s'est régalé.
15:55 Yoann UG, on en parlait là hors antenne.
15:58 La performance d'Antoine Dupont quand même, quatre ballons grattés, performance défensive.
16:04 Est-ce que je peux faire une parenthèse par rapport à ça ? Je dois faire un énorme
16:07 et à coup le pas parce que j'ai besoin d'avoir l'avis d'experts qui sont autour de la table.
16:11 J'ai un message que j'ai envoyé sur le WhatsApp de l'équipe à la mi-temps où je disais
16:18 je trouve qu'Antoine Dupont n'est pas complètement dans son match.
16:21 Est-ce que j'étais le seul à voir ça ?
16:22 Non, tu as raison.
16:23 J'étais en train de dire ça avec François que sa première mi-temps dans le tableau
16:27 de gestion a été un peu compliquée sur ce dernier ballon qu'il a à gérer pour sortir
16:31 à la mi-temps.
16:32 C'est vrai, deux ou trois pas c'est un peu mal ajusté.
16:36 C'est la force de caractère, il revient du retour des vestiaires, c'est plus le même
16:43 mec.
16:44 Il a cette faculté à s'analyser très vite et à rectifier le tir.
16:49 Tu lui parles d'un truc, il réagit de suite, oui mais là il arrive, c'est un joueur extraordinaire
16:55 d'une intelligence hors norme.
16:57 Donc Antoine pour ça il est capable de basculer en deux minutes.
17:01 Greg, ton avis sur la performance d'Antoine Dupont, c'est vrai qu'il y a eu une performance
17:07 défensive de top niveau quand même.
17:09 Oui, tout à fait.
17:12 Après on n'a plus de superlatifs pour décrire les performances d'Antoine.
17:17 C'est vrai qu'au début du match, je pense qu'il était plus ou moins ciblé.
17:22 On lui mettait beaucoup de pression sur les sorties de rucks, en essayant de taper sur
17:28 les bras, en essayant vraiment de le chasser.
17:30 Mais il a réussi quand même à se sortir de cette pression.
17:37 On l'a vu notamment sur la deuxième mi-temps.
17:40 Et puis après sa performance en défense et dans la gestion, après au pied, à un
17:45 moment donné il nous trouve moins de 50-22, ça se fout vraiment à rien.
17:51 Donc tout ça fait qu'il réalise encore une performance majuscule.
17:57 Est-ce que c'est plus compliqué pour Antoine Dupont de s'exprimer offensivement ?
18:00 Parce que quand il se fait intercepter par le talonneur, quand il se fait gêner par
18:07 Doris, parce qu'il lui tape sur le bras, alors que là je pense qu'il y avait faute
18:10 quand même.
18:11 Oui, mais Dorian Desgris fait la même, donc il compense un peu l'arbitre.
18:14 Sur ça on ne peut pas trop contester.
18:16 Malgré tout, dans sa faculté à s'exprimer offensivement sur ce match, face à une très
18:22 très belle défense du Leinster, comme celle du Stade Toulousain d'ailleurs.
18:26 C'était un match cadenassé, c'était très dur pour lui, il a essayé, il a tenté de
18:30 porter...
18:31 Il provoque le carton jaune.
18:32 Il provoque, il a tenté de se démener offensivement, mais ça n'a pas suffi parce que c'est quand
18:36 même une très très belle défense.
18:37 On savait plein de choses, Philippe, d'Antoine Dupont, on savait que c'était un grand défenseur
18:43 un peu comme une troisième ligne, mais là on l'a vu aussi, qui a réussi à désamorcer
18:47 des ballons portés même.
18:49 Il a neutralisé les ballons portés.
18:52 Il neutralise des ballons portés, il gratte quatre ballons dans les rucks, il trouve
18:56 deux 50/22 à partir de la deuxième mi-temps.
19:00 Enfin, c'est surréaliste.
19:02 Donc, comme le disait Greg, il n'y a plus de superlatifs.
19:05 Je pense là qu'on voit tous les grands joueurs du rugby, du monde du rugby sur les réseaux
19:11 sociaux s'extasier complètement.
19:13 En fait, la question, c'est de se demander si on a déjà connu ça dans l'histoire de
19:16 notre sport.
19:17 Et on a la chance de le vivre là et qu'il soit à Toulouse et qu'il soit français.
19:21 On a eu Greg Lambollé quand même à ce niveau-là.
19:24 À un moment donné, il traversait le terrain.
19:26 C'était incroyable.
19:27 Ouais, Greg quand même, je le précise, mais deuxième plus grand joueur de l'histoire
19:31 du stade toulousain après Jean Bouillou en termes de match joué.
19:33 Donc, il y a un respect.
19:35 Maintenant, vous vous affrontez sur un autre terrain, au Padel, mais bon, c'est pas l'objet
19:39 du soir.
19:40 Plus sérieusement, c'est vrai que c'est complètement dingue.
19:46 Il est un des artisans de la victoire.
19:50 C'est dommage parce que quand Antoine Dupont est à côté, ça occulte des performances
19:54 hors normes.
19:55 Parce qu'il y a celle de Willis qui est colossale.
19:56 Il y a le match de Kinghorn.
19:58 On pouvait se poser la question quand même.
20:01 On en a parlé tout au long de la semaine du choix entre Ramos et lui.
20:04 Il fait quand même un match.
20:05 Je ne l'attendais pas du tout à ce niveau.
20:07 Il y a Paul Coste aussi au milieu du terrain.
20:09 Matisse Lebel.
20:10 Mais quand Antoine Dupont est à côté, il y a des performances monstrueuses qui perdent
20:15 un peu de leur superbe.
20:16 C'est surtout sa longévité d'être à ce niveau-là.
20:21 Ça fait 3-4 ans maintenant qu'il performe.
20:23 Il n'y a personne qui peut rivaliser avec lui.
20:26 Et le problème, c'est ses adversaires ou ses coéquipiers.
20:30 Parce que quand il y a Antoine Dupont devant toi, tu as beau jouer à 120% de tes capacités,
20:34 même lui à 80, il sera toujours devant.
20:36 Et puis ça va commencer d'entrée de match avec cette occasion d'essai où il y a son
20:40 lacet qui passe en touche et où l'essai n'a pas été validé.
20:43 L'essai de Malia.
20:44 Grégory, est-ce qu'on doit ou pas faire jouer Antoine Dupont au Seven de Madrid ?
20:51 Il y a eu 100 minutes, ou en tout cas une prolongue.
20:54 Il y a eu un peu de fête.
20:56 On a aussi prolongé le plaisir.
20:57 Il va partir à Madrid rejoindre le 7 de France.
21:00 Toi, comme ça, ton regard de supporter pour le Stade Toulousain qui vise un doublé,
21:04 comment il faut le gérer ?
21:06 Je ne sais pas s'il va jouer.
21:10 Il est parti, mais je pense que c'était prévu d'avance.
21:16 J'ai l'impression qu'il se gère vraiment très bien.
21:20 Il a quand même été plutôt bien géré, que ce soit par le staff de l'équipe de France,
21:25 même par le staff de Stade Toulousain, ou l'équipe de France 7.
21:29 C'est quand même un joueur très intelligent.
21:33 S'il se sent de jouer, il y aura.
21:36 Mais la chance qu'il a aussi, c'est qu'il a quand même du temps de jeu.
21:43 Il a réussi à se générer, notamment contre le Stade Français, où il n'a pas joué
21:49 une minute, où Paul Graoux l'a remplacé d'une très belle façon.
21:56 Donc, c'est vrai que s'il pouvait se reposer, peut-être que ça lui ferait du bien.
22:00 Mais en même temps, quand on voit ce que je lui ai apporté, il l'a dit en conférence
22:03 de presse à la fin du match, et je pense que c'est vrai.
22:06 J'ai l'impression que depuis qu'il est parti à 7, il a encore franchi un cap.
22:11 On a l'impression que...
22:17 Ça lui fait du bien de partir à 7, Bobol.
22:19 Ça lui fait du bien à entendre de partir à 7.
22:22 Ça le régénère, il voit autre chose.
22:24 C'est un garçon qui a besoin d'être nourri par l'extérieur, de se remettre en question.
22:29 Et des fois, tu sais commencer quand tu es dans la routine du Stade Toulousain.
22:32 Tu arrives le matin, tu t'entraînes, tu rentres chez toi.
22:34 Et lui, ça lui convient, mais à moitié.
22:36 Donc, le fait de partir et de se remettre en question, et de revoir une autre chose
22:40 du côté rugby, je sais que pour lui, ça a été une bouffée d'oxygène incroyable.
22:46 Oui, parce qu'il n'a pas encore...
22:48 Après, les matchs à 7, c'est des matchs très intenses en termes de course.
22:53 Mais après, il y a peut-être un peu moins d'impact et moins de temps de jeu.
22:57 Donc, s'il arrive à bien le gérer, ça ne sera peut-être pas dit du bien à tous les matchs.
23:01 Donc, il peut revenir encore mieux et puis il aura le temps encore de se régénérer sur les derniers matchs de 7.
23:07 Toujours l'équipe de France à 7 ?
23:08 Oui.
23:09 C'est ça aussi ?
23:10 Oui.
23:11 Ils sont combien ? Ils jouent quoi ?
23:12 Ils sont 5ème au classement général.
23:14 Et j'ai plus la poule, mais elle est compliquée la poule des Français.
23:18 Je ne l'ai plus en tête.
23:18 Je crois qu'il y a les Argentins, les Fidjiens, je ne sais plus qui.
23:20 Et les Irlandais, je crois.
23:22 Juste quand même, la question que je posais au départ, il faut qu'on fasse une pub.
23:28 On va la faire.
23:29 Quentin, ne t'énerve pas.
23:30 Ne fronce pas les sourcils, Quentin.
23:32 Juste, Grégory, comment tu places cette victoire dans l'histoire des victoires du Stade Toulousain ?
23:40 Moi, je trouve que c'est vraiment déjà la victoire d'un groupe cette année.
23:48 Parce qu'on se rend compte que s'ils en arrivent là, c'est vraiment grâce au groupe et à la gestion du groupe.
23:54 Ils ont réussi à gérer d'une manière exceptionnelle ce groupe avec plus de 50 joueurs qu'on jouait.
24:02 Il ne faut pas oublier les joueurs qui sont allés faire les matchs des doublons, qui
24:07 ont permis aux internationales de souffler quand ils avaient besoin de souffler.
24:12 Et qui sont arrivés sur ces finales avec une fraîcheur exceptionnelle comme rarement
24:18 le stade a eu.
24:19 D'ailleurs, ça va être pareil pour le championnat.
24:21 Je pense que le stade n'a jamais été dans cette position-là en termes de gestion.
24:25 Cette facilité-là a abordé les deux derniers matchs du top 14 avant les phases finales
24:32 pour arriver vraiment frais sur les matchs couperés.
24:36 C'est vraiment la victoire d'un groupe.
24:39 Je trouve que cette année, c'est la réussite du Stade, c'est la réussite du club.
24:46 C'est vraiment une belle victoire.
24:47 Et qui en plus, face au Leinster, qui est quand même un ogre de cette Coupe d'Europe
24:54 et qu'on a toujours eu du mal à battre.
24:56 Donc la place quand même, vraiment tout en haut de toutes les victoires qu'on a pu avoir
25:02 en Coupe d'Europe.
25:03 C'est dire ce qu'on a vu et ce à quoi on a assisté samedi.
25:06 Merci Greg d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio, bien sûr.
25:10 Et voilà, pardon si je t'ai enlevé deux Coupes d'Europe, mais je te les rajoute.
25:14 Il n'y a pas de problème.
25:15 - Greg, c'est le roi des tables.
25:18 Donc c'est tout et tout par cœur.
25:19 C'est notre pupu international.
25:20 - Je t'en veux pas, je t'en veux pas.
25:22 Mais je soupçonne Yohann Ugy ou Philippe d'avoir fait des détails.
25:26 - Non, ils y sont pour rien.
25:28 - Non, pas du tout.
25:29 - Ils ne veulent pas me faire mes fiches.
25:31 Ce n'est pas possible.
25:32 - Non, non, non.
25:33 - C'est le style, parce que vu qu'il y en a une où je ne suis pas rentré, donc ils
25:36 se sont dit "il n'est pas champion d'Europe".
25:37 C'est le style de Yohann.
25:39 Vu qu'il a toutes les titulaires, lui.
25:41 - C'est faux.
25:43 - C'est parti.
25:44 C'est ça aussi l'esprit toulousain.
25:46 C'est aussi pour ça que cette culture de la victoire perdure.
25:49 Parce qu'on sait se chambrer et bien vivre ensemble.
25:52 On s'est aussi débordé sur Sud Radio.
25:53 Et pardonnez-moi en tout cas.
25:56 Merci Greg.
25:57 Et on continue bien sûr à parler du stade toulousain de cette 6ème étoile dans un instant
26:01 au cœur de la Mêlée sur Sud Radio, la radio du rugby.
26:04 - Sud Radio, au cœur de la Mêlée, François Trioz.
26:07 - Au cœur de la Mêlée sur Sud Radio, l'émission rugby.
26:10 Bien sûr, vous nous suivez sur l'appli Sud Radio pour nous voir en vidéo, bien évidemment.
26:15 Philippe Spanguero est là, Yohann Huger également.
26:18 Et puis aussi les invités qui se succèdent pour parler de cette 6ème étoile des Toulousains.
26:25 On en parlait, Yohann.
26:26 C'est le 6ème titre, mais seulement le 2ème contre une équipe étrangère.
26:30 Il y a eu 4 titres, 2003, 2005, 2010 et 2021, contre des équipes françaises.
26:35 C'est ça aussi qui donne du poids à l'histoire de cette belle performance ?
26:42 - Oui, je pense que c'était un levier pour Hugo de dire que tout le monde ne parle que
26:47 des titres gagnés que face à des équipes françaises, le connaissant un peu.
26:51 Et du coup, notamment dire qu'ils n'ont pas assez marqué l'histoire, 3 défaites ou
26:56 2 défaites contre le Leinster.
26:57 Il y a eu beaucoup de leviers, je pense, ça a été assez facile pour motiver ces mecs
27:02 qui cherchent juste à relever tous les défis possibles et inimaginables.
27:06 Mais cette performance-là face à ce Leinster, elle est quand même remarquable parce qu'il
27:13 y a toute une histoire derrière.
27:14 Ça fait depuis 2019 où on s'arc-boute face au Leinster que son demi-finale en poule,
27:20 la dernière victoire, ça a été à la maison.
27:23 Et encore un essai du bout du monde de quasiment 100 mètres, ça a été très dur.
27:28 Mais voilà, elle est tout simplement magnifique cette victoire.
27:32 - Oui, il y avait une victoire en 2010, effectivement, demi-finale au Stadium face au Leinster.
27:37 Avec nous pour en parler, on voyage à travers les générations du Stade Toulousain ce soir
27:42 au cœur de la mêlée.
27:43 Thierry Mazet qui est avec nous, c'est la génération des années 80, 3 titres de championne
27:47 de France.
27:48 - Il n'y a pas de Coupe d'Europe encore.
27:49 - Immense 3ème ligne.
27:50 Il y avait eu quand même ce fameux Masters.
27:51 - Le Challenge Matra.
27:52 - Le Challenge Matra qui était devenu le Masters, qui était l'ancêtre.
27:56 - Voilà, et qui préfigurait un peu le champion du monde des clubs que tout le monde attend
28:01 un jour dans le rugby.
28:02 Salut Thierry, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
28:04 - Bonsoir François, bonsoir tout le monde.
28:07 - On peut dire que tu étais un peu le François Croce de l'époque, Thierry, ou pas ?
28:11 - Alors c'est plutôt François Croce qui est plutôt le Thierry Mazet de l'époque,
28:18 mais parce que c'est vrai que je suis le plus ancien.
28:21 Moi j'adore ce joueur, j'adore aussi Willis, ce qu'il a mené dans ce groupe.
28:28 Cet acharnement à vouloir défendre très très haut, d'aller chercher très loin les
28:37 joueurs adverses.
28:38 Donc oui, je me reconnais bien à travers François.
28:42 - Tu étais un gros plaqueur Thierry.
28:44 Est-ce que là les 242 plaquages, tu en as fait quelques-uns peut-être devant la télé
28:47 ou pas ? Je ne sais pas si tu l'as vu au stade, le match ou à la télé.
28:51 - Non, je l'ai vu à la télé, oui.
28:55 Effectivement, c'est un gros match de défense.
28:57 Les défenses sont de plus en plus serrées.
28:59 Moi j'avais la chance à l'époque, il y avait très peu de joueurs qui plaquaient.
29:03 Donc il suffisait que je plaque un peu plus que les autres.
29:05 Et forcément, tout le monde disait que j'étais un plaqueur.
29:09 Aujourd'hui, tout le monde plaque.
29:10 Donc tout le monde défend.
29:13 Et donc là, depuis le début, comme Chacal a dit d'ailleurs,
29:20 mais plus particulièrement ce soir,
29:23 c'est vrai que la performance défensive d'Antoine Dupont,
29:27 qui a mis ce registre là encore un peu plus en avant,
29:31 prouve bien que tout le monde plaque aujourd'hui.
29:35 Et ça, c'est formidable.
29:36 - Formidable performance défensive, solidaire.
29:42 Cette recette de la victoire en finale,
29:46 parce que là, je crois que depuis 2008, les Toulousains n'ont pas perdu de finale.
29:50 - Septième finale.
29:51 - Et c'est dû à quoi ?
29:56 - On sait que le match le plus dur quand tu joues aux Saints-Toulousains,
30:00 c'est les demi-finales.
30:00 Parce qu'on a tellement confiance au groupe, à l'institution,
30:05 que si on joue à notre niveau à ce moment-là,
30:10 du fait de cette confiance de toutes les finales, on ne peut pas perdre.
30:15 On ne sait pas pourquoi,
30:17 mais il y a quelque chose qui se passe quand on arrive en finale
30:20 durant toute la semaine, qui nous anime.
30:23 On est relâchés, détendus et on craint personne.
30:28 Donc j'ai envoyé un message à Antoine avant le match,
30:33 j'ai dit "j'espère que vous n'allez pas être la première génération à perdre en finale".
30:36 Et il m'a dit "t'inquiète pas".
30:42 Dans ce message-là, tu sens qu'il y a de la sérénité.
30:47 J'ai envoyé ça pour le piquer un peu,
30:48 même si ça ne marche pas, ça me faisait plaisir.
30:52 Mais c'est l'institution qui veut ça.
30:55 C'est comme le Réal de Madrid, il disait Hugo,
30:57 il y a une sorte de...
31:00 On va dire qu'il n'y a plus de pression.
31:02 On est en finale, on a fait le devoir du club d'amener le club en finale.
31:06 Maintenant, il n'y a plus de pression et on joue libéré.
31:08 - Thierry, toi tu as ouvert, enfin ré-ouvert la voie du titre en 1985 au Stade Toulousain.
31:16 Mais c'est vrai que cette culture-là, elle se transmet, elle perdure.
31:20 - Oui, avec grand plaisir.
31:22 On voit que depuis notre époque des années 80,
31:28 on est allé chercher quelques victoires.
31:30 On est allé aussi chercher une autre forme de rugby.
31:35 J'entends tous les gens qui disent qu'on joue à la Toulousaine.
31:39 Je pense que les joueurs toulousains jouent simplement au rugby
31:43 et qu'ils ont compris des choses et qu'ils se transmettent des choses
31:46 que les autres n'ont pas compris.
31:47 Donc cette victoire, cette volonté de la gagne, elle existe.
31:55 Et de toute façon, le championnat ne s'arrête que quand on gagne le dernier des derniers matchs.
32:01 Et donc la finale fait partie d'un ensemble.
32:05 Ce n'est pas un match à part, une finale, c'est un match qu'il faut aussi gagner.
32:09 Donc quand on veut capitaliser les victoires, c'est comme ça, je pense, qu'il faut faire.
32:14 - Oui, on rappelle que quand vous avez gagné en 1985,
32:17 ça faisait presque 40 ans que vous n'aviez pas gagné un titre de champion.
32:22 - Une prolongation d'ailleurs.
32:25 Une après-prolongation.
32:26 - Oui, ça avait été une prolongation magnifique face aux Toulonnais les plus vieux,
32:31 comme moi, s'en souviennent.
32:34 - Philippe Spanguero, on le disait, on parlait d'un doublé.
32:38 On a l'impression quand même que personne ne peut les arrêter.
32:42 Mais est-ce qu'il n'y a pas un risque, entre guillemets,
32:44 alors pas de suffisance à l'intérieur du groupe toulousain,
32:48 mais quand même, ils peuvent se faire surprendre ou pas
32:52 dans ces futurs demi du top 14 qui vont arriver quand même d'ici mi-juin ?
32:59 - On peut toujours se faire surprendre.
33:01 On ne les voyait pas se faire battre il y a deux ou trois saisons contre Castres,
33:04 par exemple.
33:04 Mais là, honnêtement, cette année particulièrement,
33:08 on a vraiment l'impression de moins de décart entre le stade et les autres.
33:11 Et on l'a dit tout à l'heure et puis on l'avait dit avant,
33:14 mais ils se sont donné les moyens dans la gestion de cette saison
33:17 de préparer les dernières échéances dans des conditions optimales.
33:22 Donc ça, c'est assez exceptionnel.
33:24 Comme le disait Yoann en comparant avec le Leinster tout à l'heure,
33:26 les cadres toulousains ont joué moins de matchs que ceux du Leinster,
33:30 ce qui n'arrive jamais.
33:31 Donc voilà, il y a ce turnover qui a fonctionné et qui va encore fonctionner là
33:36 pour la dernière ligne droite avant les phases finales.
33:39 Donc si les cadres toulousains sont régénérés, sont au rendez-vous,
33:44 je ne crois pas du tout à la suffisance, en fait,
33:45 ce qui est impressionnant dans cette culture toulousaine.
33:49 C'est la boulimie, la boulimie de victoire.
33:54 Et ça, ça n'a pas quitté les générations d'avant.
33:57 Et je crois que ça a encore été même accentué avec celle-là.
34:02 Donc, honnêtement, cette année, pour le bien du rugby,
34:07 c'est bien qu'il y ait un peu de suspense, mais je ne vois pas.
34:12 Je ne vois pas qui peut contrarier le stade toulousain
34:14 quand il joue à son niveau cette saison.
34:15 Vous vous souvenez, en début de saison, quand vous avez dit
34:17 oui, le stade choisit plus la Coupe d'Europe parce qu'ils sont mieux partis,
34:22 en laissant qu'ils ont de l'appétit,
34:26 ils ont peut-être un peu moins le championnat,
34:28 ils faisaient un peu plus tourner en championnat.
34:30 Et là, on se retrouve à la fin de saison et je vous disais,
34:31 non, on ne choisit pas quand on est à Toulouse,
34:33 on essaie de donner le meilleur,
34:34 on essaie de donner le meilleur à chaque match,
34:37 que ce soit en top 14 ou en Coupe d'Europe.
34:40 Et là, ils arrivent, ils sont quand même premiers du top 14.
34:42 - Oui, déjà qualifiés pour les demi-tournois.
34:45 Thierry Mazet, ancien transémune du stade toulousain,
34:48 comment ton regard, toi, justement ?
34:51 C'est vrai qu'on a l'impression qu'il y a un temps d'avance,
34:53 même s'il n'y a peut-être jamais eu autant d'avance,
34:57 ou en tout cas, de cette sensation de domination
35:00 de cette équipe de Toulouse dans le top 14,
35:02 tu le perçois comme ça aussi ?
35:05 - Oui, tout à fait.
35:06 Il y a vraiment une impression de sérénité,
35:09 d'un groupe d'abord élargi,
35:11 avec des jeunes qui en veulent,
35:15 des jeunes qui sont performants, qui ont du talent.
35:19 Cette année, il y a vraiment un groupe
35:22 encore plus large que les années précédentes.
35:24 Donc, Johan, enfin, je veux dire de ton époque,
35:28 il y avait déjà un groupe important,
35:29 mais là, c'est vraiment...
35:31 Enfin, il y a du monde à tous les étages,
35:34 à tous les niveaux, et des personnes de qualité.
35:37 Donc, c'est quelque chose d'assez exceptionnel.
35:41 Et ils arrivent là sur une maturité,
35:44 une performance de groupe assez exceptionnelle.
35:47 Et donc, effectivement,
35:50 s'ils sont dans cette dynamique-là,
35:53 moi, je ne vois pas qui peut les arrêter.
35:54 Qui peut les faire...
35:56 - Les souffrances en mêlée, quand même,
35:58 ont été dominées, la mêlée toulousaine.
36:00 Ça ne t'inquiète pas, Thierry ?
36:03 - C'est peut-être le petit point,
36:06 le point sur lequel il faut travailler,
36:11 ou être vigilant,
36:12 mais c'est tellement de technique, la mêlée,
36:15 que bon, je pense qu'il y a suffisamment
36:19 de bons joueurs à tous en première ligne
36:24 pour relever tous les défis.
36:27 - Après, c'est normal.
36:30 Le petit Merkler, c'est sa deuxième saison au niveau.
36:34 Il tombe face à la première ligne de l'Irlande, quasiment.
36:36 Donc, avec plein de vices,
36:39 c'était tellement dur pour lui quand je l'ai vu rentrer.
36:42 - Oui, mais ça avait été difficile aussi
36:44 pour Dorian un peu avant.
36:46 - Il avait réussi deux, trois fois à rectifier le tir,
36:48 quand même, même s'il était en difficulté.
36:49 Mais avec sa roublardise, il avait réussi à tenir,
36:52 à faire les mêlées les plus importantes.
36:54 Il était là, il était présent.
36:56 Mais la mêlée a réussi à border le monde.
36:59 - La mêlée, je sais très bien qu'il y a des gens qui vont dire
37:02 "no scrum, no win",
37:03 mais moi, je pense que c'est comme fait de jeu, la mêlée.
37:07 On ne gagne pas que si on a une grosse mêlée,
37:10 si on ne sait pas se faire une passe,
37:12 si on ne sait pas contre-attaquer de n'importe où,
37:16 si on ne sait pas prendre toutes les opportunités,
37:19 c'est ça qui fait une grande équipe.
37:20 La mêlée décote un fait de jeu à un moment donné.
37:24 Donc, moi, je suis un petit peu à l'envers de tous ces gens
37:27 qui disent "oui, pour gagner, il faut avoir une grosse mêlée".
37:30 Bien sûr que c'est mieux d'avoir une grosse mêlée,
37:32 mais on peut gagner aussi sans ça.
37:34 - Mais ils ont juste s'adapter aussi,
37:35 en sortant des ballons très, très, très rapidement,
37:38 quand ils étaient en difficulté à 2-3 mètres du segment de la ligne.
37:41 Il y avait des sorties avec Roumat qui étaient très, très rapides.
37:45 - Oui, très, très rapides.
37:46 Donc, il y avait toujours des moyens de contourner cet effet mêlée.
37:50 Bon, effectivement, c'est peut-être un point faible,
37:53 mais il y a plein de moyens.
37:55 Donc, la première mêlée a eu lieu après un quart d'heure de jeu.
37:59 Donc, à ce niveau-là, les gens ne tombent pas les vallons
38:02 et il y a moins de mêlée.
38:06 Moi, ça ne m'inquiète pas à haute mesure.
38:10 - Bon, alors, on est bien sûr ravis de t'avoir eu avec nous, Thierry.
38:14 On te remercie, bien sûr.
38:16 Et puis, on se retrouve, je ne sais pas, d'ici la fin de la saison,
38:19 pour parler du doublé, peut-être.
38:20 En tout cas, on verra.
38:22 - Je prends date.
38:24 - On prend date, en tout cas.
38:25 Merci, Thierry Mazet, d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
38:29 Dans un instant, on va fermer notre page toulousaine, bien sûr.
38:33 Vous incitez à nous appeler au 0826 300 300,
38:36 si on est au cœur de la mêlée, bien sûr.
38:38 Et on va parler de Pro D2, parce que dans trois jours,
38:40 ce sont les demi-finales de Pro D2
38:42 qui vont débuter avec, notamment,
38:45 le club bitterroi, Bézier,
38:49 qui va tenter de renouer avec l'élite du rugby.
38:52 À tout de suite.
38:53 Au cœur de la mêlée, pour parler, bien sûr, de toute l'actualité rugby,
39:02 on a longuement parlé de cette sixième étoile toulousaine.
39:06 Place à la Pro D2 dans trois jours, les demi-finales
39:08 qui vont permettre de déterminer les deux clubs
39:12 qui viseront l'accession directe pour le top 14,
39:15 c'est-à-dire le titre de Pro D2.
39:17 Il y aura Aix-en-Provence face à Grenoble et Vanne face à Bézier.
39:21 Aix-en-Provence face à Grenoble, ce sera jeudi.
39:24 On va parler ce soir de Bézier, avec, bien sûr,
39:26 Yoann UG, Philippe Spanghero et vous au 0826 300 300.
39:30 Et on accueille aussi le directeur sportif de Bézier,
39:32 Benjamin Vagat, qui est avec nous.
39:33 Salut Benjamin.
39:35 - Salut François, bonsoir à tous.
39:37 - Merci d'être avec nous.
39:39 D'abord, est-ce que tout va bien ?
39:41 Parce que quand même, il y a eu un match de barrage assez dingue
39:45 à Bézier au stade de la Méditerranée.
39:47 On l'a vécu sur Sune Radio, avec un rebondissement incroyable
39:50 dans les dernières secondes, un essai de 4 minutes.
39:55 Et on va justement le revivre un petit peu pour se rafraîchir la mémoire.
39:59 - Allez, allez, allez, qui passe ?
40:01 Pour les Vitérois, qui fait qu'on joue de plus ?
40:04 Qui va tout sur les mètres de basque ?
40:05 Quelle action, on est des Arturas, c'est parti.
40:07 Allez, vous l'assez fort, Poutin.
40:08 Les Vitérois, qui sont à 15 mètres de la butte.
40:10 Le Serre, on l'assait toujours, ça marque un avantage court.
40:13 Avec Asselineau, pour Enkiti, c'est Puyola,
40:16 c'est Puyola qui tente de mettre de la butte.
40:18 Et combien fait cette action pour les Vitérois ?
40:19 Et Enkiti, qui va marquer les cibles pour les Vitérois.
40:23 Enkiti qui marque les cibles pour les Vitérois.
40:25 C'est quoi cette action de jeu de la part de la SBH ?
40:28 - Oui, c'était Rémi Ruggiero avec Julien Thomas.
40:30 On l'a vécu en direct dans 33-31.
40:32 À ce moment-là, vous étiez mené de 31-26, Benjamin.
40:36 Et puis, il y a eu effectivement un éclair collectif qui a été long
40:40 et qui a enflammé le stade.
40:41 Est-ce que Béziers est retombé après ce final, ce feu d'artifice ?
40:46 - Oui, ça a été un peu compliqué parce que, franchement, c'est des émotions.
40:52 Je crois que Charlie vous l'a dit sur votre antenne,
40:55 je crois il y a hier ou avant-hier.
40:57 C'est vrai qu'on a mis du temps à retomber.
40:59 On avait déjà vécu contre Nevers en 20e championnat,
41:03 où c'était pareil, ça s'était joué dans les arrêts de jeu.
41:06 Ce qui est beau, c'est d'en faire ce stade
41:08 et de donner des émotions aux gens.
41:11 Ça, c'est juste incroyable.
41:12 - Alors, il va se passer un déplacement assez lointain,
41:16 850 kilomètres pour aller à Vannes.
41:19 D'abord, comment vous y allez dans le Morbihan ?
41:22 - On va y aller en avion.
41:26 On va partir mercredi et on va essayer de se préparer du mieux possible.
41:31 Parce que c'est vrai qu'en phase régulière, on y avait été en bus.
41:35 Franchement, c'est le bout du monde.
41:37 Donc, on va essayer de préparer au mieux ce déplacement en carbone.
41:42 - Johann Philippe avec Benjamin Bagat, directeur sportif de Béziers.
41:48 - Oui, bonjour Benjamin.
41:49 On a déjà une question par rapport à la récupération.
41:53 Bien sûr, quand on gagne, c'est plus facile.
41:55 Mais vous êtes vraiment allé chercher,
41:57 puiser dans vos recherches pour emporter ce barrage.
42:00 Comment vous êtes physiquement ?
42:03 - Physiquement, c'est vrai que ça fait plusieurs matchs
42:07 où si on enlève le match d'Ank Boulhom, on gagne dans les dernières minutes.
42:12 Après, c'est un peu l'inverse de ce qui s'était passé l'année dernière.
42:15 On avait du mal dans les dernières minutes.
42:17 C'est sûr qu'on s'est préparé tout l'été à l'intersaison pour ça,
42:20 pour essayer d'améliorer ce qui n'avait pas marché l'année dernière.
42:23 Donc, on est un peu mâché.
42:26 Mais comme tu le sais, il y a la philothérapie qui existe.
42:29 Il y a des choses qui nous aident à récupérer plus vite.
42:32 Et puis quand tu gagnes, c'est toujours plus facile.
42:35 Donc, on sera prêt vraiment au soir, ça c'est sûr.
42:38 - Philippe, avec Benjamin Bagate.
42:41 - Bonsoir Benjamin.
42:43 D'abord, bravo parce que faire partie de ce groupe
42:46 qui redonne autant de ferveur à cette ville, c'est quand même magnifique.
42:50 On voit qu'il n'en fallait pas beaucoup pour remplir ce stade.
42:54 Et ça, c'est beau.
42:55 Mais là, j'ai une question.
42:57 Alors bien sûr, il faut prendre les matchs après les autres, comme on dit.
42:59 Mais il y a à la fois le court terme
43:02 et puis là, les échéances s'approchent.
43:03 Est-ce qu'on commence à se gratter la tête un peu en ayant dans un coin de la tête
43:07 de se dire que si ça monte, il faut organiser les choses dans l'urgence ?
43:13 - Tu sais, se gratter la tête,
43:15 quand tu es dans notre rôle, celui de Pierre Roulet-Bien,
43:18 un cahier, on se la gratte tout le temps.
43:20 Mais non, je crois qu'aujourd'hui, on vit les choses
43:25 au jour le jour, match après match.
43:28 Et on verra bien ce qui arrivera derrière.
43:30 - On a la chance d'avoir ce groupe de joueurs.
43:32 C'est juste incroyable ce qu'ils y mettent.
43:36 Ils y mettent tout, tous les week-ends.
43:37 Et quand tu as la chance d'avoir des joueurs comme ça,
43:40 qu'ils soient expérimentés ou pas, ils donnent tout.
43:43 Et franchement, François, tu sais,
43:46 il y a quelques-uns de ça à Bègle.
43:48 On avait un groupe un peu différent des autres.
43:50 Et voilà, j'ai l'impression, quelque part, de revivre ça.
43:54 Donc, les questions, franchement,
43:56 on se les posera quand elles vont arriver.
43:57 Pour l'instant, on a une demi-finale à jouer.
43:59 On a passé une quarte finale contre une énorme équipe de Brives
44:02 qui nous a bien secoués.
44:04 Vous avez parlé de Toulouse, mais nous aussi, on s'est fait secouer.
44:07 On a eu un peu mal au cervical.
44:09 Mais voilà, on est là.
44:10 On va aller envoyer à Havane.
44:13 Personne ne nous attendait là.
44:15 Voilà, écoute, je serai malentendu.
44:17 Tu connais la suite.
44:19 - On ne sait jamais, effectivement.
44:20 Mais bon, Havane, quand même,
44:22 ce n'est pas votre adversaire favori, les Van't Hey.
44:27 - Oui, ils étaient venus chez nous.
44:31 Ils étaient à vaincu.
44:31 On avait encore fait dix dernières minutes de folie,
44:36 ce qui nous menait, je crois, de douze points.
44:38 On était revenus, on a eu une transformation
44:42 dans les arrêts de jeu, déjà sur le poteau.
44:45 Et puis, chez eux, on avait fait une bonne première mi-temps.
44:48 Après, on avait été une équipe un peu hybride.
44:50 On avait explosé en deuxième mi-temps.
44:52 Voilà, ils sont favoris.
44:55 Voilà, ils sont chez eux.
44:57 On sait que c'est important de recevoir.
44:59 Le stade sera plein.
45:00 Nos supporters ont du mal à trouver des places
45:02 où elles sont un peu épargnes.
45:03 Apparemment, ils séparent nos supporters.
45:05 Mais voilà, nous, on va s'envoyer comme des chiens,
45:09 comme ce qu'on est capable de faire depuis le début de saison.
45:12 - Bon, on accueille au 0826-300-300 Philippe,
45:16 qui nous appelle supporter de Grenoble.
45:18 Salut, Philippe.
45:19 - Salut, François. Bonsoir à tous.
45:21 - Merci d'être en direct.
45:22 Grenoble va vivre l'autre demi-finale.
45:25 Le FCG se déplace à Provence, la tête de série numéro 1.
45:28 Puisqu'on est pendant Roland,
45:29 on peut parler comme ça de Provence rugby.
45:32 - C'est effectivement un gros match,
45:34 un gros challenge pour le FCG
45:36 que de se déplacer sur la plus excellente Provence,
45:39 qui est le numéro 1, comme tu viens de le dire.
45:42 Et effectivement, ça va être un gros, gros match.
45:45 Et je pense un beau match aussi.
45:46 - On dit souvent, en tout cas,
45:48 je ne sais pas statistiquement, je n'ai pas vérifié,
45:49 mais il y a souvent une surprise sur les deux matchs.
45:52 Je vois plutôt Béziers faire la surprise ou Grenoble ?
45:54 Attention, il y a Benjamin qui est là de Béziers.
45:58 - Alors je dirais que la surprise,
45:59 elle va peut-être venir d'une équipe rouge et bleue.
46:03 Savoir laquelle, mon cœur...
46:05 - C'est la Suisse.
46:06 - ... pour Grenoble, effectivement.
46:09 Je crois qu'il y a un Grenoblois du côté de Béziers,
46:11 d'ailleurs, Pierre Cahier.
46:12 Il y a un peu de Grenoble à Béziers,
46:14 mais non, je pense que...
46:16 Parce que je ne suis pas du tout objectif
46:18 que le FCG peut et doit et va faire cette surprise
46:22 en allant gagner à l'extérieur.
46:23 - Benjamin Bagate, quand même,
46:25 le regard sur la saison de Grenoble,
46:27 elle est quand même assez incroyable.
46:29 Ils ont eu je ne sais pas combien de points de pénalité,
46:30 8 je crois, et ils se retrouvent qualifiés en demi face à Provence.
46:37 - Non, mais ils ont fait une série de victoires.
46:39 C'est assez incroyable.
46:42 C'est pareil, c'est une équipe qui est revenue
46:45 du diable au vert à un moment donné,
46:46 où ils étaient en difficulté.
46:47 Ils ont eu plein de coups du sort contre eux.
46:50 Et franchement, respect qu'ils ont fait.
46:53 Et respect à Nicolas Nadeau et à ses joueurs
46:56 et à Steve Blamapaz, que j'ai eu la chance de côtoyer
46:59 quand j'étais à Chambéry.
47:00 Ils ont fait un truc incroyable.
47:02 Et moi, je pense qu'en fait, il peut y avoir une finale à Toulouse,
47:06 une finale rouge et bleu.
47:07 Comme ça, ça compte en entrée tout le monde.
47:09 - Bon, Philippe, ça te va, ça, une finale Grenoble-Béziers ?
47:12 - Complètement, complètement.
47:15 Je suis complètement d'accord avec ça.
47:16 Je pense que si on pouvait, on s'ignorait tout de suite.
47:19 Et effectivement, pour rebondir sur ce qui vient d'être dit,
47:22 oui, le FCG a eu beaucoup de coups du sort cette année.
47:25 Et aujourd'hui, ce groupe et ses joueurs,
47:28 pour avoir discuté avec quelques-uns dernièrement,
47:31 je peux vous assurer qu'ils ont le couteau entre les dents.
47:34 Ils sont revanchards de tout ça.
47:36 Ils sont sur une bonne dynamique.
47:37 Et je crois vraiment qu'aujourd'hui, le FCG,
47:39 c'est l'équipe que personne ne veut prendre.
47:41 - Les demi-finales, tiens, Johan, les demi-finales,
47:44 tu le disais, c'est le match souvent le plus dur à gagner
47:48 quand on est au Stade Toulousain, où en finale, on ne doute pas.
47:51 Quel petit conseil tu peux donner, tiens,
47:53 à la fois aux Biterrois et aux Grenoblois outsiders sur ces finales ?
47:57 - Ouais, outsider, quand tu te déplaces,
47:58 de toute façon, t'es toujours un peu outsider.
48:00 Là, ils vont faire plus de 800 kilomètres pour aller à Vannes,
48:03 une grosse sécurité.
48:04 Et comme il dit, bien jamais, ils n'ont rien à perdre.
48:06 Ils vont se jeter dans la bataille.
48:08 Et comme il a dit, c'est un malentendu.
48:11 Et souvent, les malentendus tournent en notre faveur,
48:14 dans la faveur, quand tu n'as pas trop de pression.
48:16 Donc, moi, je sens les Biterrois capables de rivaliser.
48:19 Ils sont sur une bonne dynamique positive.
48:21 Il y a une histoire d'hommes aussi,
48:22 qui est très importante pour aller chercher quelque chose
48:24 et des victoires à l'extérieur.
48:25 Et cette victoire, la semaine dernière,
48:27 elle est très salvatrice pour eux, je pense.
48:29 - Voilà, ils sont passés près du précipice et ils sont toujours là.
48:34 On va vous remercier, messieurs.
48:35 Benjamin, bon match vendredi, bon match aux Grenoblois,
48:39 à Aix, c'est jeudi.
48:42 On le vivra, bien sûr, sur Soudradio,
48:43 bien évidemment, c'est demi-final en direct,
48:45 en intégralité, sur la radio du rugby.
48:47 Merci, messieurs.
48:48 Merci, Philippe Spanguero.
48:50 Peut-être juste ton pronom,
48:51 est-ce que tu as une surprise dans ces deux demi, Philippe, pour terminer ?
48:54 - Il avait vu un bon pronom avec le Stade, il était bon.
48:57 - Oui, j'étais à trois points près.
49:00 - Il est complètement fou.
49:02 - Mais bien sûr, j'avais dit 27-23.
49:04 - Oui, mais pas avant les prolongations, Kikio, calme-toi.
49:07 - Mais tu voulais que je prédise les prolongations ?
49:10 Tu m'as pris pour Nostradamus.
49:12 - Arrête Philippe.
49:17 - Laisse-moi me concentrer, me connecter.
49:20 J'avais donné quand même un très bon pronostic sur Grenoble-Aix,
49:25 la veille, mais tu n'écoutes pas quand tu n'y es pas.
49:27 Là, je vois plutôt, désolé Philippe,
49:31 mais plutôt un coup de baiser à Vannes,
49:33 parce que je voulais poser cette question à Benjamin,
49:35 on n'aura pas trop le temps,
49:36 mais je me pose la question de la rupture de la dynamique.
49:38 Je ne sais pas si c'est bien d'avoir évité les barrages
49:42 ou si ça casse la dynamique, qui sera plutôt bitéroise.
49:45 Parce que Vannes avait été surpris contre Biarritz
49:49 il y a deux ou trois saisons en ne pas passant par les barrages
49:51 et ils n'avaient pas réussi à rentrer dans ce match.
49:54 Donc, s'il y a un coup à l'extérieur, pour moi, ce sera plutôt baiser.
49:57 - Sachant que Vannes a déjà perdu les deux derniers matchs.
50:00 - Oui, c'était contre Brive notamment.
50:02 Allez, on va continuer le débat encore entre nous.
50:05 Et bien sûr, vous nous retrouverez jeudi.
50:06 - Allez, à très bientôt, 20h59, on est un petit peu encore.
50:10 Allez, j'apprécie les clés d'une vie
50:13 et à jeudi pour le rugby sur Soudradio, la radio de rugby.