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François Vasquez, élu en charge de la collecte et de la valorisation des déchets à la métropole de Montpellier
ici Hérault
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09/02/2024
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00:00
L'ambiance est tendue à la métropole de Montpellier en ce moment au sujet du traitement des déchets.
00:04
On en parle avec notre invité Anne.
00:05
C'est François Vasquez, l'élu en charge des déchets à la métropole,
00:08
qui s'oppose donc au projet du maire de Montpellier,
00:11
Michael Delafosse, l'objet de la Discord.
00:13
C'est une unité CSR pour combustible solide par récupération,
00:18
une unité qui pourrait voir le jour en 2028 dans l'usine Amethyst.
00:22
Bonjour François Vasquez.
00:24
Bonjour.
00:24
D'abord, qu'est-ce que c'est que cette unité CSR ?
00:28
CSR, donc combustible solide de récupération,
00:31
c'est une filière qui existe depuis 25 ans,
00:34
qui consiste à brûler des déchets pour faire de l'énergie,
00:36
et qui n'est absolument pas pertinente.
00:38
D'ailleurs, aucune communauté de communes ne se chauffe avec cela.
00:41
Ce sont les cimentiers qui les utilisent, et encore avec beaucoup de problèmes.
00:45
Donc c'est une mauvaise, ancienne solution,
00:48
qui est maintenant devenue apparemment pertinente depuis la crise en Ukraine,
00:52
la guerre en Ukraine, et la montée du gaz russe.
00:55
On a cru que c'était pertinent de brûler des déchets.
00:57
Alors à Montpellier, on n'a pas besoin de chaleur.
00:59
On a une filière bois, on a une filière photovoltaïque.
01:02
On n'a pas besoin de chaleur, en revanche les déchets sont là,
01:04
c'est un peu la position de la métropole.
01:06
Pour l'instant, ces déchets, on les envoie sur d'autres territoires.
01:09
C'est pas comme s'ils n'existaient pas, c'est juste qu'on s'en débarrasse ailleurs.
01:12
Ce qu'il faut dire, c'est que la nouvelle filière,
01:14
celle qui serait proposée là, si elle était malheureusement votée,
01:17
provoquerait autant de refus que ce que nous avons actuellement.
01:20
C'est ça qui n'est pas encore compris.
01:21
C'est pour ça que c'est tellement technique qu'il faut l'expliquer.
01:24
Cette filière ne dédouane pas d'exporter les déchets,
01:27
celle qui consiste à les brûler.
01:29
Et pour une raison très simple,
01:30
c'est que pour produire 40 000 tonnes de CSR pour une chaudière,
01:34
il faut 100 000 tonnes de déchets.
01:36
Le double, vous voyez ? Voilà.
01:38
Parce que ce sont des déchets à haut pouvoir calorifique,
01:40
qui donnent beaucoup de chaleur, donc c'est papier, carton, plastique.
01:43
Et donc il faut 100 000 tonnes.
01:44
Et s'il faut 100 000 tonnes, il ne faut pas réduire
01:46
la quantité de déchets de la métropole, et sur 15 ans.
01:49
Ce qui veut dire que la stratégie pour laquelle je suis élu,
01:52
qui consiste à diviser ses déchets de moitié sur le mandat, est mortenée.
01:57
Vous voulez dire que pour faire fonctionner cet équipement,
02:00
on n'aura aucun intérêt à réduire nos déchets sur la métropole ?
02:03
Exactement. Cette décision est antinomique, contraire à la stratégie...
02:05
On aurait besoin même de déchets, c'est ça en fait, pour produire ?
02:07
Exactement. Ce serait une filière aspiratrice de déchets.
02:10
C'est-à-dire qu'elle est contraire à la stratégie qui a été votée à l'unanimité
02:13
en mars 2022, qui est la stratégie zéro déchet avec 100 mesures,
02:16
et qui au moment où je vous parle, n'a pas encore été déployée
02:20
sur la métropole de Montpellier.
02:21
La métropole dit justement qu'on est la seule métropole en France
02:24
à ne pas avoir de quoi traiter ses déchets, et on les envoie ailleurs.
02:28
Oui, parce que nous pensons, parce que nous n'avons pas fait,
02:30
on a fait le choix du tri mécano-biologique, vous savez,
02:32
contre lequel je m'étais déjà opposé.
02:34
Ça veut dire quoi concrètement ça ?
02:35
C'est exactement, on a mis une usine pour trahir les déchets,
02:38
et on va les valoriser. Donc avec un tri mécanique,
02:40
on va faire du compost avec la matière organique qui est dedans.
02:42
Je l'avais dénoncé à l'époque, et c'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
02:45
J'avais dit que c'était un échec, parce que ce compost sera pollué.
02:48
Donc ça a été une impasse, qui nous a coûté des centaines de millions d'euros,
02:50
et maintenant on reproduit la même erreur,
02:52
sauf qu'au lieu de vouloir produire un compost,
02:54
on veut produire du plastique abroyé, pour soi-disant chauffer,
02:57
solution qui n'existe nulle part ailleurs en France.
02:59
Donc on va encore explorer quelque chose qui aura des impacts économiques,
03:04
environnementaux et sanitaires colossaux pour la métropole de Montpellier.
03:07
Ces déchets, ils existent, en attendant d'éventuellement les réduire,
03:11
puisque c'est votre projet à vous, votre position.
03:14
Qu'est-ce qu'on en fait ? On continue de les envoyer ailleurs ?
03:17
Non, il ne s'agit pas d'éventuellement les réduire.
03:19
La stratégie que j'ai mise en place et qui a été votée,
03:22
avait prévu à mi-mandat de baisser de 30 à 40 000 tonnes,
03:25
au moment où je vous parle, les déchets.
03:26
Seulement, elle n'a pas été exécutée.
03:28
Je vous prends un exemple.
03:29
Nous avons 20 000 tonnes de déchets d'activité économique,
03:31
que nous ne devons pas collecter.
03:32
La réglementation nous demande de ne pas les collecter,
03:34
ce sont des déchets d'activité.
03:36
Eh bien, on ne les a pas encore sortis,
03:37
malgré ma demande depuis le début du mandat.
03:39
Donc vous n'avez pas les moyens de faire ce que vous voulez faire à la métropole ?
03:42
Donc ces 20 000 tonnes ne se sont toujours traitées par la collectivité,
03:45
nous coûtent 8 millions d'euros par an,
03:47
parce qu'on n'a pas mis cette politique de sortie des déchets d'activité.
03:50
Mais qui est responsable alors du coup ?
03:52
Puisque vous dénoncez effectivement...
03:53
Longivement, c'est moi qui suis responsable de la stratégie,
03:55
c'est moi qui ai la signature,
03:57
et c'est moi qui ai été élu par les Montpellierennes et les Montpellierains.
03:59
J'ai eu la confiance des maires et des conseillers métropolitains,
04:02
mais je n'ai pas la main.
04:03
C'est visiblement la Direction Générale des Services,
04:06
qui, je dirais dans mon dos, prévoit un plan B à la stratégie.
04:11
Alors le vrai problème, c'est que la stratégie a eu du retard à se mettre en place.
04:15
Parce que, comme je vous le dis,
04:16
à l'heure où je vous parle, on aurait dû déjà sortir les 20 000 tonnes de déchets d'activité économique,
04:20
et on devrait déjà avoir sorti 10 à 15 000 tonnes de biodéchets,
04:25
sur les 50 000 tonnes qui sont dans les OMR.
04:27
Donc on devrait avoir 30 à 40 000 tonnes.
04:29
Le raisonnement serait radicalement différent à l'heure où on parle,
04:32
on aurait déjà 40 000 tonnes de moins dans le bac gris.
04:35
- Vous organisez, vous, une conférence de presse aujourd'hui sur cette unité CSR,
04:40
vous êtes élu de la métropole, on l'a bien compris,
04:42
vous avez l'impression que votre stratégie n'est pas appliquée,
04:46
que vous n'avez pas les moyens de faire ce que vous voulez faire,
04:47
en gros vous comptez démissionner ?
04:49
- Alors, mon objet, moi, c'est d'appliquer ce pour quoi j'ai été élu.
04:52
- Mais si vous n'y arrivez pas, comme vous nous le dites...
04:54
- Ah ben le problème, c'est peut-être pas moi,
04:56
c'est peut-être de savoir qui dirige et qui a la main,
04:59
qui a le final cut et qui exécute la politique.
05:02
- On se dit que c'est Mickaël Delafosse, alors, qui a la main dans cette situation-là.
05:06
- Alors, en valeur absolue, c'est bien évidemment Mickaël Delafosse,
05:08
mais dans les faits, quand vous êtes vice-président en charge des déchets,
05:11
vous posez une politique, vous demandez au service de l'exécuter,
05:15
si la politique n'est pas exécutée par le directeur général des services,
05:18
eh bien, elle ne se déploie pas.
05:20
Et ce qui a pu m'apparaître, moi, depuis le début du mandat,
05:23
comme un retard à l'allumage, parce qu'il y avait beaucoup de chantiers,
05:25
vous l'avez vu, on a eu quand même le tram gratuit, la capitale européenne,
05:28
tous les travaux de la ville, donc la métropole, était très engagée.
05:31
Et je pouvais comprendre un retard.
05:33
Mais maintenant, je vois sortir une décision qui est antinomique,
05:36
contraire à la stratégie, qui va la piétiner, parce que je vous le dis,
05:40
et c'est en cela que j'ai demandé un débat, parce que je vais l'expliquer,
05:43
qui va la piétiner et qui va complètement... C'est une décision de l'ancien monde.
05:47
- Donc vous, vous voulez rester en place et vous demandez, quoi,
05:50
le départ du directeur des services ?
05:52
- Eh bien, il va falloir qu'il y ait un arbitrage de fait.
05:53
On ne peut pas avoir deux décideurs sur la même politique.
05:57
Surtout qu'il y en a un qui a la main sur l'exécution.
05:59
- Et censé, manifestement, vous dites que vous devriez avoir la main,
06:02
mais vous ne l'avez pas, en fait.
06:03
- Mais clairement, je ne l'ai pas, puisque je vous le dis.
06:05
Et regardez d'ailleurs sur les déchets d'activité économique.
06:08
J'ai demandé leur sortie depuis plusieurs années.
06:10
Le président s'est prononcé pour leur sortie.
06:12
Pourquoi ne sont-ils pas sortis, les déchets d'activité économique ?
06:15
Parce qu'on ne met pas les moyens.
06:17
On n'a pas mis les 4, 5 ou 6 personnes qui devaient aller consulter
06:19
les zones d'activité économique, les prévenir de la réglementation,
06:22
leur dire qu'ils devaient se retourner vers le privé.
06:24
Nous, on a mis tout un plan, d'ailleurs, pour les y aider.
06:27
Je pourrais vous l'expliquer si vous voulez, mais ça n'a pas été exécuté.
06:30
Donc, au bout d'un moment, moi j'ai dit qu'il y a du retard à l'allumage,
06:33
mais ce n'est pas ça.
06:34
C'est qu'on préparait dans mon dos un plan B, un plan d'incinération,
06:37
un ancien plan de l'ancien monde.
06:39
- Mais quel serait l'intérêt de préparer un plan B dans votre dos ?
06:41
- Et du climat, pardon ?
06:42
- Quel est l'intérêt de préparer un plan B dans votre dos ?
06:45
- Et bien, c'est parce que, vous savez, c'est un choix de politique, en fait.
06:48
C'est-à-dire qu'apparemment, on fait de la politique dans l'administration.
06:52
Quand je propose cette stratégie, c'est que je me fie à une vision politique.
06:57
C'est-à-dire qu'on va vers les problèmes climatiques, les problèmes de santé,
07:00
l'acceptation sociale, la réduction des déchets.
07:03
Et je vous le dis, le plan, il est très réaliste.
07:05
Je pourrais le chiffrer.
07:06
Il y a 50 000 tonnes de biodéchets sur les 127 000 tonnes de la métropole.
07:10
Il y a 20 000 tonnes de déchets d'activité qui doivent être sortis.
07:12
Il y a 10 000 tonnes sur les 35 000 tonnes d'erreurs de tri qu'on pourrait sortir.
07:16
On a d'énormes tonnages à détourner.
07:19
Soit vous faites une politique de baisse des tonnages, de détournement des flux,
07:23
et vous divisez par deux le bac brie, et vous avancez vers une stratégie zéro déchet.
07:27
Soit vous postulez que les déchets ne descendront jamais,
07:29
et vous prévoyez de les brûler de façon absurde,
07:32
avec des centaines de millions d'euros d'investissement sur une chaîne industrielle.
07:36
Parce que là, il faut faire une usine, plus une préparation, plus une chaudière,
07:39
plus un chaudière spécifique.
07:40
– Vous réclamez un arbitrage, il y aura le vote sur cette unité CSR au mois d'avril.
07:46
S'il n'y a pas d'arbitrage, vous envisagez de partir ou pas ?
07:48
– Disons que moi, vous savez, je ne pratique pas la démission à la politique de la sèche vide.
07:53
Moi je suis redevable envers qui ? Envers les électeurs.
07:56
Envers ceux qui ont élu à Montpellier pour avoir une stratégie zéro déchet.
08:00
Je l'ai fait voter à l'unanimité.
08:02
Il me semble que la légitimité politique de l'appliquer, je l'ai.
08:05
– Donc vous êtes dans le rapport de force en réalité par rapport à ça ?
08:08
– Il y a un choix à faire.
08:11
Je peux comprendre que pour l'instant,
08:13
les déchets soient sortis du viseur du président de la métropole.
08:17
Ça peut se comprendre avec tous les chantiers
08:19
et tous les impératifs des changements envisagés sur cette tendature.
08:22
Mais à un moment donné, il faut savoir quelle stratégie on mène.
08:25
Jusqu'à présent, j'attendais un déploiement avec un décalage qui d'ailleurs est coûteux.
08:30
Parce que je vous le dis, on va augmenter la tome là en 2024.
08:33
– La taxe sur les ordinateurs ménagères.
08:35
– C'est normal avec l'inflation.
08:37
Mais ce qui n'est pas normal, c'est que si on avait sorti les 30 000 tonnes de la stratégie,
08:41
comme je l'ai demandé, si on l'avait exécutée depuis le début du mandat,
08:44
on aurait amorti l'inflation et on n'aurait pas à augmenter la tome.
08:47
– Et vous allez donc…
08:48
– Le premier effet, il est déjà présent, le premier effet négatif de cette volonté,
08:53
finalement de viser une autre politique.
08:55
– On a bien compris.
08:55
François Vasquez, opposé à cette unité de combustible solide par récupération,
09:00
vous allez faire le tour des maires d'ici le mois d'avril
09:03
pour essayer de les convaincre et de se rallier à votre position.
09:05
Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
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