Guilty Pleasure : Lucky Love

Le Bonbon

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Transcript

00:00 J'ai reçu des messages d'hommes blessés de guerre qui me disaient

00:03 "ça m'a aidé à guérir ta chanson, c'est incroyable,

00:05 j'ai pu retrouver ma virilité grâce à elle, tout ça".

00:07 Bonjour Lucky Love.

00:09 Bonjour.

00:09 Je suis ravi de te voir à quelques jours de l'Hyper Weekend Festival.

00:12 Tu vas jouer le vendredi 26 janvier au studio 104 de la Maison de la radio et de la musique.

00:18 Tu es prêt pour une interview hyper ?

00:20 Je suis prêt.

00:20 Quel est le souvenir le plus hyper structurant de ton passage à l'école Saint-Luc ?

00:26 C'est la première fois que j'arrivais dans une école où je me sentais enfin à ma place

00:29 et où je me disais "waouh c'est fame, c'est incroyable".

00:32 C'était dans une école où finalement il y a des gars qui dessinent au sol.

00:36 Dans le système scolaire français je ne me retrouvais pas vraiment,

00:38 et puis encore moins le cursus disons normal, ce n'était vraiment pas mon truc.

00:43 Là c'est l'arrivée là-dedans, je me suis dit "en fait j'ai peut-être un truc à dire et une place".

00:47 Juliette Armanet, c'est le Hyper Rencontre.

00:50 Elle m'a appelé parce qu'elle avait vu ma reprise de Das Navour pour Daphné Burki.

00:54 Elle m'a dit "j'ai découvert la chanson grâce à toi, je ne connaissais pas ses mots".

00:57 Du coup elle m'a dit "est-ce que tu veux chanter ?" et puis j'étais en résidence,

00:59 du coup je lui ai dit "attends, je t'écris une chanson si tu veux" et puis je lui ai envoyé dans la nuit.

01:03 Elle m'a rappelé en pleurant et puis elle m'a dit "c'est incroyable,

01:05 tu as écrit des choses que je suis en train de vivre en ce moment, est-ce qu'on peut l'enregistrer ?"

01:07 On l'a fait et quand on s'est rencontré en physique pour la première fois,

01:10 c'était fou, on s'est retrouvé, c'était vraiment une âme que je retrouvais, une vieille amie.

01:14 Masculinity, c'est devenu un hyper hymne de la communauté queer,

01:19 mais particulièrement de la communauté trans aux Etats-Unis.

01:23 Quand on écrit une chanson, on n'imagine pas qu'on va faire un jour un hyper hymne.

01:27 Oui, non, je n'imaginais pas ça du tout,

01:29 et puis en plus c'était la chanson la plus personnelle que j'ai pu écrire jusqu'à maintenant.

01:32 Et du coup j'étais très pudique avec cette chanson.

01:35 Et puis finalement ce qui est génial c'est que c'est devenu une plainte générale

01:38 et que c'est aussi devenu une question générale.

01:40 Et là où d'abord elle a été effectivement attrapée par la communauté trans,

01:44 il y a aussi un public iranien énorme qui est venu vers moi.

01:47 Et du coup j'ai reçu des messages d'hommes blessés de guerre

01:49 qui me disaient "ça m'a aidé à guérir ta chanson, c'est incroyable,

01:52 j'ai pu retrouver ma virilité grâce à elle".

01:54 Et c'est incroyable de se dire que deux mondes comme ça finalement

01:56 se côtoient autour d'une même idée.

01:58 Enfin, est-ce que c'est hyper important pour toi

02:01 de jouer à l'Hyper Week-end Festival ?

02:05 C'est une date hyper importante pour moi,

02:06 et puis surtout parce que c'est rêvé, c'est-à-dire que c'est un endroit qui a l'air magique.

02:10 Et puis moi j'adore les grandes occasions.

02:13 Pour moi l'Hyper Week-end c'est ça, c'est une hyper occasion

02:15 de finalement s'amuser, de donner du plaisir et puis aussi de créer de la beauté.

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