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  • 07/12/2023

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui Pascal Praud reçoit Sarah El Haïry, Secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:07 - Et Pascal, on vous retrouve avec votre invité,
00:09 Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la biodiversité.
00:12 - Madame la secrétaire d'État, la biodiversité,
00:15 il y a des gens qui nous écoutent, ils ne savent peut-être même pas ce que c'est.
00:18 - On ne peut pas leur en vouloir puisque dans le fond,
00:20 c'est un mot qui aujourd'hui est difficile à définir.
00:23 Tout le monde ne voit pas la même chose.
00:25 On va faire très simple, c'est quoi la biodiversité ?
00:27 C'est simplement la nature qui est autour de nous.
00:29 C'est le vivant, c'est nos forêts, c'est nos montagnes,
00:32 c'est les oiseaux qu'on entend, c'est l'eau.
00:35 C'est ce qui est vivant autour de nous et qui n'est pas nous.
00:38 Et dans le fond, c'est ce qu'on hérite
00:41 et c'est ce qu'on a à donner en héritage à nos enfants.
00:43 Le mieux, c'est quand même de le donner en bon état et en bonne santé.
00:47 Donc si je devais résumer, c'est à peu près tout ce qui nous entoure et qui est vivant.
00:52 - Le gouvernement a donc présenté 40 mesures pour sauvegarder la nature
00:56 et stopper l'effondrement du vivant d'ici 2030.
01:01 On pourrait peut-être savoir quelles sont ces mesures les plus importantes ?
01:07 - Vous savez, il suffit de regarder autour de soi
01:09 parce que souvent quand on parle d'écologie, on parle du climat
01:12 et on a l'impression que le climat, on n'est pas tout seul.
01:14 Il y a nous, mais il y a toutes les grandes puissances.
01:17 Ça dépend vraiment d'une convergence mondiale pour baisser ces gaz à effet de serre.
01:22 Ça dépend des négociations. On n'est pas tout seul.
01:25 La nature, la biodiversité, c'est nous. On en est responsable.
01:29 Et dedans, ça touche quoi ? Ça touche vraiment nos forêts,
01:31 mais celles qui sont la plus proches de soi.
01:33 Je parle de la forêt de Sologne, je parle des monts d'Arrée en Bretagne.
01:36 C'est vraiment ce qui nous entoure, ce qui est le plus proche de nous.
01:39 C'est nos oiseaux, c'est notre eau, c'est vraiment l'eau qu'on va boire, nous, après, dans la foulée.
01:45 C'est les poissons qu'on pêche dans nos rivières.
01:47 Et donc pour protéger en réalité cette nature qu'on a héritée d'une certaine manière
01:53 et dont on a besoin pour notre santé.
01:54 Parce que quand on voit toutes les petites bronchiolies des enfants,
01:57 c'est la qualité de l'air, c'est ce qui nous entoure.
01:59 Quand on voit aujourd'hui la question de l'eau,
02:02 à quel point on doit la traiter pour avoir de la qualité...
02:03 - J'entends bien, mais vous ne m'avez pas répondu quelles sont les mesures.
02:05 - Mais les mesures, elles sont de trois ordres.
02:07 - Il y en a 40.
02:08 - Oui, mais il y a 40 familles de mesures, mais il y a 4 grandes familles.
02:12 Grosso modo, la première, c'est de dire on va arrêter les 5 pressions qu'il y a sur la nature.
02:17 Aujourd'hui, la nature, il y a l'artificialisation des sols,
02:19 ça veut dire concrètement qu'on construit trop sur les terres agricoles.
02:23 Donc la question, c'est comment on peut reconstruire sur des terres qui sont déjà artificialisées.
02:27 On réduit ça.
02:28 La deuxième, c'est les pollutions.
02:30 Donc comment on réduit, par exemple, les pesticides, la pollution de l'air.
02:33 C'est les pollutions en pluriel.
02:34 - On est reparti avec le glyphosate d'ailleurs pendant 10 ans.
02:36 - Pas en France, pas autant.
02:38 Mais oui, l'Europe a pour le coup fermé les écoutilles et c'est bien triste.
02:42 - Vous étiez anti-glyphosate ?
02:44 Moi, je n'arrive jamais à me faire une position définitive là-dessus puisque je...
02:48 - Très sincèrement, ce n'est même pas une histoire de vraiment...
02:51 - Des agriculteurs, j'entends les agriculteurs qui disent que c'est...
02:53 - Oui, je les entends.
02:54 Moi, je les entends, mais après, la réalité, c'est quoi ?
02:56 C'est qu'aujourd'hui, le glyphosate, il détruit nos nappes phréatiques quand même.
03:00 Et ça laisse des conséquences.
03:02 Et moi, je suis pas une idéologue.
03:05 Je vois juste que c'est pas bon pour la nature.
03:08 Pour la santé, c'est pas top.
03:09 Et en fait, il faut en sortir.
03:10 Et je préfère qu'on en sorte sans attendre les Européens tout seuls.
03:13 Mais il faut en sortir quand on a des alternatives.
03:15 On ne va pas mettre en difficulté nos agriculteurs.
03:17 Et c'est là où la sortie est nécessaire.
03:19 - Pour les forêts, par exemple, environ un milliard d'arbres d'essence diversifiée
03:22 adaptés au climat futur seront plantés sur la décennie.
03:25 Et un plan pour protéger les sols forestiers déployés.
03:28 - Grosso modo, aujourd'hui, on est en train de voir quelque chose
03:30 qu'on a très peu connu, qui est dû d'ailleurs au dérèglement climatique.
03:34 On a des arbres qui meurent.
03:36 On a ce qu'on appelle la mort subite de l'arbre, ce qui est quand même assez fou.
03:39 Parce que d'habitude, la nature, elle s'adapte.
03:40 Elle s'adapte au réchauffement.
03:42 Mais là, ça va tellement vite qu'elle n'a plus le temps de s'adapter.
03:45 Et donc, il faut qu'on change une partie de la nature des essences de nos arbres.
03:49 Il faut replanter.
03:50 Et donc, on doit replanter un milliard d'arbres.
03:51 C'est le projet qu'on a.
03:53 Mais comme on doit replanter de la haie, on n'a plus de haie dans nos campagnes.
03:57 Pourquoi ? Parce que d'abord, ça a été une tradition d'évolution du monde agricole.
04:00 On a moins d'élevage.
04:02 On a du coup des remembrements.
04:03 Mais la réalité, c'est que pourquoi on vit ?
04:05 Il nous faut des haies.
04:05 Bien sûr, ça protège la biodiversité, mais pas que.
04:08 Quand vous avez des tempêtes, quand vous avez des inondations,
04:11 ça protège des écoulements de boue.
04:12 Donc, en fait, ça protège les villages.
04:14 Ça protège aussi d'une certaine manière un certain nombre d'exploitations agricoles.
04:18 Et c'est pour ça qu'on a 100 millions d'euros d'ailleurs sur les haies.
04:21 Et puis, moi, je me souviens d'un agriculteur dans le Morbihan
04:24 qui me disait qu'il avait appris à grimper aux arbres
04:28 quand il était tout petit dans des haies de son village
04:31 et qu'aujourd'hui, il ne les retrouve pas
04:32 et qu'il aurait adoré le partager avec ses petits-enfants.
04:35 - Parce qu'il n'y a plus d'arbres.
04:35 - Eh bien non, on n'en a plus.
04:37 Exactement.
04:37 Et c'est pour ça qu'il faut en replanter.
04:39 - Nous avons marqué une pause.
04:41 Qu'est-ce qui se passe en régie ?
04:42 J'ai l'impression qu'ils sont en train de prendre les thé.
04:43 - Ça s'agite.
04:44 - Qu'est-ce qui se passe ?
04:45 Ça vous intéresse pas ce qu'on dit ?
04:46 - Bien sûr que si !
04:47 Je me reposais un petit peu.
04:49 Parce que j'étais très actif la première heure.
04:51 - En fait, je vais vous dire la vérité,
04:51 il nous demandait le menu de la cantine.
04:53 - Non, non, non !
04:54 - Il nous demandait le menu de la cantine.
04:55 Il a déjà parlé des arbres.
04:56 Vous qui venez de la nature.
04:58 - Ah oui, je suis très sensible à ça.
04:59 Oui, bien sûr, je le sais.
05:00 - On est avec la secrétaire d'État chargée de la Biodiversité,
05:03 Sarah El Haïry.
05:05 Elle a peut-être nous parlé aussi politique tout à l'heure.
05:07 Je ne sais pas si vous avez aussi envie
05:09 de vous présenter à la mairie de Nantes dans trois ans ?
05:12 - Là, les premières étapes, c'est d'abord notre famille et des étapes.
05:16 Mais le temps arrivera.
05:18 Moi, j'aime ma ville.
05:19 J'ai mené des combats politiques depuis 2014.
05:23 Mais le temps arrivera, bien sûr.
05:24 - Bon, au départ, en 2014, vous étiez sous quelle étiquette ?
05:27 - On était sur Modem.
05:30 C'est une étiquette centre-centre-droit.
05:32 J'ai toujours été dans cette famille politique.
05:33 - Et puis, vous pourriez nous dire ce que vous avez pensé également
05:35 de la sortie du président du Sénat hier, Gérard.
05:37 - Avec plaisir.
05:38 - Gérard Larcher, des chasseurs également,
05:39 qui se lancent dans les élections européennes.
05:41 On a plein de questions à vous poser.
05:42 Vous nous dites ce que vous en pensez.
05:44 - On a beaucoup d'appels, oui.
05:45 Oui, non, oui.
05:46 Pour parler de Gérard Larcher.
05:48 - C'est l'appel de la forêt.
05:49 - Ah, vous avez des haies, vous ?
05:50 - Non.
05:51 - Ah oui, vous n'avez pas de haies.
05:52 - Non, j'ai pas de haies.
05:53 - Sur votre balcon.
05:54 - Sur mon balcon.
05:55 Mais Guy Dru, on avait quelques-unes.
05:58 - Guy Dru ?
05:59 - Oui.
06:00 - Oh là, c'est qui encore ?
06:01 Je vais le chercher.
06:02 - Il a été champion, comme vous le savez, du 110 mètres.
06:06 - Ah oui, il est devant moi.
06:07 Ah oui, oui, effectivement.
06:08 - En 1976.
06:09 - Il en avait beaucoup, effectivement.
06:10 - Bon, à tout de suite.
06:11 - Et pour poser vos questions, vous composez le 01 80 20 39 21, 11h-13h, c'est Pascal Pro
06:20 et vous.
06:21 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal
06:25 Pro et vous.
06:26 Europe 1, Pascal Pro.
06:27 Pascal Pro, on vous retrouve sur Europe 1 avec votre invitée, Sarah Elhaéry, secrétaire
06:31 d'État chargée de la biodiversité.
06:33 - Que nous allons pouvoir interroger, nous sommes avec Dominique, bonjour.
06:36 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
06:38 - Et une question peut-être pour madame la secrétaire d'État.
06:40 - Oui, madame la secrétaire d'État.
06:43 Jamais les enjeux sociétaux et environnementaux n'ont jamais été aussi grands et j'ai l'impression
06:49 que parallèlement, jamais nos politiques ne m'ont semblé aussi peu à la hauteur.
06:54 Avec la sortie de M. Larcher, avec celui qui tape sa femme, avec le sénateur qui se drogue,
07:01 etc. on a l'impression qu'on a un appauvrissement du débat politique.
07:05 Est-ce que vous n'avez pas l'impression de prêcher un peu dans le désert ? Et est-ce
07:08 que vous partagez mon analyse de se dire qu'effectivement, en ce moment, on a des hommes politiques ou
07:15 des femmes politiques qui ne sont pas à la hauteur de ceux d'avant ?
07:18 - Bonjour Dominique, vous savez, moi je ne mets jamais tout le monde dans le même panier
07:22 pour le coup et je ne mettrai pas tous les propos et toutes les situations à égalité.
07:28 Si on prend le cas du président Larcher, franchement, il n'a rien dit d'autre que ce que tout le
07:33 monde pense tout bas, dans le fond.
07:34 Aujourd'hui, qui excite la scène politique française et va l'exercer ? C'est bien Jean-Luc
07:39 Mélenchon.
07:40 Alors le président Larcher a eu des propos, je pense pour une fois, d'habitude il a l'air
07:45 d'être toujours mesuré, d'être toujours très équilibré, il a dit ce que beaucoup
07:50 de monde pensait et c'était un cri du cœur qui a pris une forme qui n'était pas de
07:53 langue de bois, dans le fond, et c'est presque rafraîchissant dans la période actuelle.
07:57 Au-delà, vous avez parlé d'autres situations, il y a des procédures judiciaires en cours,
08:03 que ce soit sur le cas du sénateur, mais dans le fond, il n'y a pas plus, il n'y a pas moins
08:09 qu'avant, moi ce que je vois c'est que la vie politique, elle se juge aux actes.
08:13 L'image de l'Assemblée nationale depuis un an, elle est catastrophique, sans doute
08:19 n'y a-t-il jamais eu une vitrine aussi désagréable des débats politiques en France.
08:26 Et M. Prot, à cause de qui ? À cause de l'extrême gauche.
08:29 Je suis désolée, moi j'ai siégé, je suis parlementaire, j'ai siégé depuis 2017
08:33 dans cette magnifique Assemblée, elle est souillée aujourd'hui malheureusement par
08:37 des comportements qui n'ont pas lieu d'être.
08:39 Et pour le coup, ça c'est la responsabilité, c'est pas la responsabilité de tout le monde,
08:45 c'est la responsabilité d'une partie de cette Assemblée qui malheureusement excite,
08:49 moi je pense aussi au dernier comportement du député Bernalicis, qui est arrivé tout
08:53 furie en commission des lois.
08:55 Ce sont des comportements qui sont inacceptables.
08:57 On a vu effectivement ces images.
08:58 Alors peut-être une autre question avec un autre auditeur ?
09:01 Ah oui, ça arrive tout de suite, mais Dominique est toujours là, il peut discuter avec vous.
09:05 Dominique peut-être...
09:06 J'imaginais, Dominique, que votre question serait peut-être davantage sur l'activité
09:12 de Mme la Secrétaire d'État, à savoir la biodiversité.
09:16 Est-ce que c'est un sujet sur lequel vous êtes sensible ? Est-ce que vous avez pourquoi
09:19 pas des propositions, des idées à mettre en place ?
09:23 J'ai exactement les mêmes idées que Mme la Secrétaire d'État en ce qui concerne
09:27 les haies notamment.
09:28 Je l'écoutais tout à l'heure, elle a d'excellentes idées, ça tombe sous le sens, mais ce sont
09:33 des choses que l'on dit depuis des années et qu'on ne met pas en pratique malheureusement.
09:37 Vous avez raison, monsieur, parce que dans le fond, vous savez, aujourd'hui on continue
09:41 à arracher des haies.
09:43 On doit en planter 50 000 km net, on a bien précisé net, parce qu'aujourd'hui on en
09:47 arrache encore.
09:48 Et moi je ne crois pas qu'il faille toujours réinventer l'eau chaude.
09:51 Il y a des choses qu'on faisait, qu'il faut aujourd'hui reprendre en tradition et en
09:56 acte, et la politique elle se juge sur ce que tu fais.
09:58 Aujourd'hui malheureusement, il y a parfois beaucoup trop de mots qui sont dans le débat
10:05 et qui ne se transforment pas.
10:06 L'urgence elle est sociale, elle est économique, elle est évidemment environnementale, mais
10:10 tout ça se construit, et moi je pense qu'on est à l'ère de la preuve.
10:12 Les gens ils n'ont plus envie d'entendre des mots, ils veulent des actes.
10:15 - Dominique, vous vivez où ? - Moi je vis à Lyon.
10:18 - Bon, est-ce que vous diriez par exemple, quel âge vous avez Dominique ?
10:21 - J'ai 53 ans.
10:22 - Bon, est-ce que vous avez le sentiment par exemple que votre ville de Lyon est plus belle
10:27 ou moins belle qu'elle ne l'était il y a 30 ans ? Qu'elle est plus verte ou moins verte
10:31 qu'elle ne l'était ? En plus vous avez un maire écolo, donc il doit prendre...
10:35 Alors il y a beaucoup de choses qui ont changé dans nos villes.
10:38 Il y a plus de vélos, il y a a priori plus d'espaces verts, on fait plus attention à
10:44 ces sujets-là, on en parlait moins.
10:45 Est-ce que vous trouvez que tout ça est efficace dans une ville comme Lyon ?
10:48 - Non, pas vraiment.
10:50 Je trouve que vraiment en ce moment on a des tas de travaux, on a des tas de voies de
10:54 circulation qui sont maintenant dédiées aux vélos.
10:56 - Vous avez des travaux, venez à Paris, vous ne serez pas dépaysé si vous voulez.
11:00 Mais toutes les villes sont en travaux parce qu'effectivement on nous explique qu'elles
11:04 changent les villes, donc pour qu'elles changent il faut qu'on fasse des travaux.
11:08 - Bien sûr.
11:09 Moi ce qui me désole c'est de voir qu'on construit aussi en zone inondable.
11:13 Ça, comme j'ai vu notamment les inondations dans le nord de la France...
11:17 - On construit toujours en zone inondable, on ne construit plus.
11:19 Aujourd'hui c'était des maisons ou des immeubles qui avaient été construits il y a de nombreuses
11:24 années.
11:25 Par exemple dans votre région, qui est la région de Loire-Atlantique, et vous connaissez
11:29 sans doute également la Vendée, on fait très attention aux littorales aujourd'hui, on ne
11:32 construit plus.
11:33 - Extrêmement.
11:34 Au point où, c'est malheureux, mais en réalité le dérèglement climatique fait que ce qu'on
11:37 appelle le trait de côte, c'est que la mer avance et qu'on va voir des villes entières
11:41 changer de visage.
11:42 - Oui alors ça...
11:43 - Oh il y a des quartiers entiers !
11:44 - Quelle ville ?
11:45 - Vous savez sur le littoral il y en a plein la question.
11:46 Sur la Loire-Atlantique on a Guérande, on a La Bolle, on a plein de villes qui voient
11:50 le trait...
11:51 - Avant que La Bolle soit sous les eaux, il va se passer...
11:52 - Non non, pas La Bolle en entier.
11:53 - Il va se passer quand même !
11:54 - Nuançons, nuançons !
11:55 Mais les investissements d'ailleurs du maire de La Bolle qu'on peut saluer...
11:59 - Franck Louvrier.
12:00 - Franck Louvrier pour le coup qui est quand même très engagé sur le sujet, ou même
12:02 des Sables d'Olonne.
12:03 Le président Yannick Moreau, qui est le président de l'association d'ailleurs des villes littorales,
12:07 travaille à ce fameux trait de côte.
12:09 C'est juste un des éléments qui change nos villes.
12:11 - Vous restez encore jusqu'à 12h40 avec nous et puis après qu'est-ce qui se passe ? 12h50
12:17 ?
12:18 - Non non, il disait 35h40 exactement.
12:20 - Ah 35h40 !
12:21 - Oui, vous comprenez plus les gestes.
12:23 - Je comprends pas plus les gestes.
12:24 - Vous voyez plus rien.
12:25 - Je suis un peu...
12:26 - Vous avez dit là ?
12:27 - Non non non.
12:28 - Vous trouvez pas qu'il y a un manque de respect quand même de la jeune génération ?
12:31 - Mais d'un seul !
12:32 - Alors un peu de...
12:33 - Mais non !
12:34 - On a essayé avec Jean-Michel Blanquer de rajouter le "respecter autrui".
12:38 - Vous savez qu'il est au bord de parler comme M.Larcher.
12:42 - Oh non ! On va arrêter !
12:43 - Au bord ! Je veux dire c'est un garçon qu'on a...
12:47 Vous le connaissez M.Boubouk ? Vous l'entendez ? Vous écoutez, vous n'avez pas le temps
12:50 d'écouter "Europe 1" entre 11h et 13h ?
12:52 - Il se trouve que je...
12:53 Plutôt le matin, je vous écoute le matin.
12:54 D'ailleurs vous m'avez manqué quand vous n'avez pas été en ligne.
12:56 - Bah oui mais parce que j'ai eu...
12:59 - Ah oui, il est malade.
13:00 - C'est vrai que je regarde plus la télé, j'avoue.
13:02 - Mais non mais c'est vrai, vous vous levez à quelle heure le matin ?
13:04 - Je me lève assez tôt, 7h.
13:05 - 7h à quelle heure vous êtes au bureau ?
13:07 - 8h30 en général.
13:08 - Mais avec le bébé, comment vous allez faire ?
13:10 - Ça sera plutôt dans quelques semaines.
13:11 - Ça va être difficile j'imagine.
13:12 - Allez 12h29, la pause à deux feuilles.
13:14 - 11h13h c'est Pascal Prohevo sur "Europe 1".
13:16 - 39,21.
13:17 "Europe 1".
13:18 - Pascal Prohevo.
13:19 - Avec votre invité Pascal sur "Europe 1", Sara El Haïry, secrétaire d'état chargée de la biodiversité.
13:23 - Exactement et comme nous avons des questions tous azimuts à vous poser,
13:28 nous allons parler de l'uniforme peut-être puisque Mathilde est là.
13:31 Bonjour Mathilde.
13:32 - Bien, monsieur.
13:34 - Merci Mathilde.
13:36 - Je vais poser ma question à madame.
13:40 - Je vous en prie.
13:41 - Bonjour Mathilde.
13:42 - Allez-y.
13:43 - Bonjour. Je suis pour l'uniforme à l'école.
13:48 Moi-même, dans les années 60, c'était obligé, nous avions une blouse qu'on mettait,
13:54 c'était pas dans les cours et tout, déjà ça protégeait les habits
13:57 parce qu'on travaillait avec l'ombre à la plume et tout.
14:00 Et je pense que maintenant, les jeunes, moi j'ai des petits-enfants
14:03 qui ont été harcelés puisqu'ils n'avaient pas d'habits de marque.
14:07 Donc je pense aussi déjà pour les différences sociales que c'est une bonne chose.
14:14 Et de toute façon, c'est que le temps de l'école.
14:17 Après, chez eux, ils s'habillent comme ils veulent.
14:19 Donc je suis pour un habit classique, quoi.
14:23 - Et donc la question ?
14:26 - Oui, une tenue classique, je sais pas, un tee-shirt, un jean, une jupe.
14:32 - Vous êtes pour l'uniforme et Madame la Secrétaire d'État vous répond.
14:36 Et qu'en pensez-vous ? Parce que c'est une demande qui existe dans la société française.
14:40 - Moi je pense que c'est une très bonne chose.
14:41 Je vous rappelle qu'avant d'être à la biodiversité,
14:43 j'étais en charge de la jeunesse et du service national universel.
14:45 Et j'avais mis en place des uniformes pour les jeunes qui faisaient le service national universel.
14:50 Parce que dans le fond, l'uniforme, il faut juste que ce soit bien accompagné
14:55 par l'établissement, par les parents d'élèves, pour que ce soit quelque chose qui est bien accueilli.
15:00 Et ça permet effectivement la question des marques et de les éviter, d'éviter le harcèlement.
15:04 Mais ça permet aussi, moi je crois, autre chose,
15:06 de mettre les élèves dans une situation où ils arrivent dans un lieu particulier,
15:11 où on apprend, où on est dans une situation d'apprentissage.
15:14 Donc ce n'est pas un moment comme les autres.
15:16 L'école, ce n'est pas un lieu comme les autres.
15:18 Et je crois que c'est une bonne chose.
15:20 Maintenant, il faut que ce soit des projets d'établissement
15:22 pour réunir les élèves autour du choix de la blouse, de la tenue, du pull.
15:26 Enfin bref, il faut que ce soit un joli projet.
15:28 Mais c'est une bonne chose.
15:29 - On s'interroge toujours sur le parcours des uns et des autres.
15:33 Comment aujourd'hui, vous êtes secrétaire d'État chargé de la biodiversité.
15:36 Le rapport peut-être que vous avez avec Emmanuel Macron,
15:39 est-ce qu'il vous encourage ? Est-ce qu'il vous parle ?
15:41 Est-ce que vous avez le sentiment que ces sujets l'intéressent ?
15:43 De la même manière, comment au quotidien,
15:45 se peut se passer le travail avec Monsieur Béchut, qui est votre ministre de tutelle,
15:49 mais également Elisabeth Borne ?
15:51 Donc vous avez beaucoup d'interlocuteurs finalement.
15:53 Lesquels vous pouvez privilégier ?
15:55 - Vous savez, moi je suis passée du défi de société,
15:58 c'est d'unir une jeunesse qui pour le coup est très fragmentée.
16:02 On voit les violences, on voit une jeunesse qui a besoin de repères,
16:05 on voit une jeunesse qui est pour une partie d'entre elles perdue,
16:07 à un défi qui est le défi du siècle,
16:09 parce que cette jeunesse, il faut aussi qu'on lui donne un environnement
16:12 dans lequel elle va pouvoir s'épanouir.
16:14 Et aujourd'hui, l'écologie, moi je ne la porte pas de manière idéologique.
16:18 Moi je ne veux pas opposer les gens.
16:19 Sauf que c'est un sujet, un secteur, où les gens ne se parlent plus.
16:23 - Mais quel tour c'était sur Emmanuel Macron ?
16:25 - Oui, mais j'allais y arriver, c'est pour ça.
16:26 Mais j'allais y arriver, Monsieur Prot, je sais que vous ne perdez jamais
16:28 le fil rouge de votre question.
16:30 Et en fait, s'il m'a nommée à cette mission-là,
16:33 c'est parce que j'ai réussi à faire travailler des militaires,
16:36 le monde associatif, le monde des enseignants,
16:38 ensemble pour cette jeunesse avec le SNU.
16:40 Aujourd'hui, moi je dois faire travailler des associations qui protègent la nature,
16:44 des chasseurs, des collectivités, des entreprises,
16:47 pour que la question de la nature ne soit plus un sujet
16:50 de grandes déclarations d'alibi ou de yakafocons,
16:53 mais au contraire des mesures très quotidiennes.
16:55 Et donc le Président de la République est parti chercher, en tout cas en moi, cette confiance.
16:59 - Je parie sur des questions dont on parlait hier,
17:00 il y a une liste d'ailleurs chasseurs qui se lance dans les élections européennes,
17:04 mais vous êtes très certainement interrogé par exemple sur la corrida,
17:07 qui est un sujet qui peut diviser les uns et les autres.
17:09 Dans ces cas-là, comment vous intervenez pour réconcilier des gens
17:12 qui ont des positions si antagonistes que ça me paraît très compliqué ?
17:16 - Il faut se remettre autour de la table tout simplement et se parler.
17:19 Aujourd'hui, il y a deux grandes radicalités qui se montent dans notre pays.
17:23 Il y a ceux qui considèrent, c'est plutôt des climato-sceptiques,
17:26 qu'il n'y a rien à faire, qu'il n'y a pas de dérèglement climatique,
17:29 que dans le fond tout ça, ce n'est pas réellement réel.
17:32 Sauf qu'on a la science qui marque qu'il y a des changements
17:34 et qu'il faut intervenir pour la question de l'eau, pour la question du vivant.
17:38 De l'autre côté, on a des écologistes extrêmes
17:41 qui considèrent que si tout n'est pas parfait, rien n'est suffisant.
17:45 Eh bien moi, mon job, c'est de n'écouter ni l'un ni l'autre,
17:48 de réunir tous ceux qui veulent faire au quotidien,
17:51 de ne pas juger les entreprises en fonction de leur ligne de départ
17:54 et de leur dire comment on fait.
17:56 Moi, je ne suis pas là pour donner des bons points
17:57 ou de faire la morale aux uns et aux autres.
17:59 Par contre, il faut qu'on puisse travailler de manière très concrète
18:02 à protéger des espaces, mais aussi à faire que nos entreprises,
18:05 nos TPE, nos PME, puissent avoir les moyens pour ne pas dépendre
18:09 d'une nature qui se dégrade de plus en plus,
18:11 protéger nos paysages et protéger, encore une fois,
18:14 l'héritage qu'on donne à nos enfants,
18:16 en faisant que nos villes se transforment, c'est vrai,
18:18 mais avec intelligence, sans faire la leçon à personne
18:21 et surtout en réussissant à faire que la question
18:24 de l'environnement ou du vivant ou du climat
18:27 ne soit pas un sujet de politique politicienne.
18:30 - Eh bien merci beaucoup, Mme la secrétaire d'État chargée de la Biodiversité,
18:33 Sarah El Haïry. Et puis je renouvelle évidemment
18:36 tous nos voeux de bonheur. - Merci beaucoup.
18:39 - C'est pour... On sait précisément le terme.
18:42 Mais écoutez, c'est pour la fin de l'année et ce sera...
18:44 - Est-ce que c'est un bébé qui... - Une petite fille.
18:46 - Est-ce que vous avez déjà le prénom de cette petite fille ?
18:48 - Oui, mais on va le garder pour nous. - Bon. Est-ce que ce bébé peut naître
18:51 le 25 décembre ? - Ce n'est pas impossible.
18:53 - Oh là là ! - Wow !
18:54 - Il est né le divin enfant ! Alors on pourrait chanter cela,
18:58 parce qu'il y aura la chanson de Noël tout à l'heure,
19:01 que nous donnera notre ami DJ Fab.
19:03 Un indice d'ailleurs sur cette chanson de Noël ?
19:05 - Un indice, oui. C'est une chanson qui détrône
19:08 Maria Carey aux États-Unis. - Ah !
19:10 - Donc c'est une chanson américaine. - Absolument !
19:13 - Il est né le divin enfant, c'est un cantique bien évidemment,
19:17 pour la naissance de Jésus, comme chacun sait,
19:19 qui est né a priori le 25 décembre, il y a 2023 ans.
19:24 Je dis bien a priori. Qu'est-ce qu'il y a M. Guenet ?
19:27 - Ça fait un moment déjà, oui. - Ça fait un moment qu'il est né, ça.
19:29 Je vous... Bon, ben écoutez, vraiment, c'était un plaisir
19:32 de vous avoir autour de ce studio et dans ce studio.
19:37 Et c'est des sujets évidemment essentiels que la biodiversité.
19:41 Nous marquons une pause et nous allons parler de la politesse.
19:43 - De l'impolitesse. Ah ben par exemple, éternuer dans un micro, c'est impoli !
19:47 - Mais alors, c'est impoli si on s'excuse pas !
19:52 - Ah ben allez-y, on n'a rien entendu.
19:53 - Mais si on dit "veuillez me pardonner parce qu'effectivement
19:56 je suis soumis peut-être à la climatisation et je vous demande
19:59 de me pardonner", est-ce toujours impoli ?
20:01 - Non, c'est bon, c'est bon, vous êtes excusé. Pardon.
20:03 - Merci alors. Mais c'est vrai que l'impolitesse,
20:05 C'est un sujet qui est à l'ordre du jour.

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