Chaque jour dans Culture Médias, Thomas Isle reçoit un invité surprise. Ce mercredi, Philippine Delaire s'adresse à Elliot, le personnage principal du nouveau livre d’Alice Taglioni.
Retrouvez "L'invité inattendu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-surprise
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00:00 Culture Média sur Europe en 9h11, Thomas-Yves vous recevez ce matin, Alice Taglioni pour son roman "Un Papa Vivant" paru chez Robert Laffont.
00:09 Et alors maintenant Alice, c'est l'heure d'accueillir votre invitée inattendue et normalement nous recevons toujours des invités un petit peu, disons originaux,
00:17 mais aujourd'hui exceptionnellement c'est Philippine Delaire qui a tenu à être là personnellement. Bonjour Philippine.
00:24 Bonjour à tous, bonjour. En effet aujourd'hui Thomas, si je suis là, c'est en qualité de fille à papa et j'aurais aimé m'adresser à Elliot,
00:32 alors pas le meilleur copain d'E.T. hein, attention, non, le personnage principal du nouveau livre d'Alice Taglioni et à tous les autres Elliot de ce monde.
00:40 Car moi aussi, je suis un Elliot et moi aussi il y a 10 ans, j'ai commencé comme toi, à dessiner, à écrire et à demander,
00:48 en plus d'un iPhone 4 et de l'intégrale des frères Scott, qui est quand même la meilleure série de tous les temps, un papa vivant, au père Noël.
00:56 J'ai demandé à tous les pères, le père Castor, le notre père, mon grand-père Jean Delaire et toujours toujours au père Noël.
01:04 Et en fait je leur ai demandé à tous de le faire revenir ce père parti bien trop tôt et de ne surtout pas laisser ma mère jouer tous les rôles, comme le fait ta maman, Elliot.
01:12 Et tous les ans, au pied du sapin, il y avait un iPhone, tous les frères Scott, mes soeurs, ma mère, mon grand-père, mais il n'y avait jamais mon père.
01:20 Parce qu'en fait, tu vois, je pense que les lutins, ils ne savent pas faire des papas. Non.
01:25 Non, je pense qu'ils savent faire des chocolats, des déguisements de pizza, des barbas papa, oui, mais pas des papas.
01:32 Alors tu vois, j'ai grandi et j'ai vécu sans mon papa. Parce que oui, on peut aussi vivre sans son papa.
01:39 Alors je te l'accorde, c'est pas top, mais ça se fait. Et mon papa, en fait, il existe partout.
01:45 Tu vois, il existe dans les matchs de rugby, dans les tannins bordelais, dans les embruns du bassin, dans des concerts de batterie, dans mon spectacle qui s'appelle Fia Papa,
01:55 dans ma mère, mes soeurs, mon frère, qui d'ailleurs à mon grand désarroi ne s'appelle pas Scott, et mon grand-père.
02:01 Tu vois, comme je te le disais, un papa ça existe partout.
02:05 Et contrairement à moi, toi, Eliott, tu as 7 ans. Et peut-être que dans 10 ans, tu pourras développer une intelligence paternelle artificielle
02:13 et tu pourras la configurer sans la capacité à te gronder quand t'as ramené un 2 sur 20 en SVT, ou à te cramer quand t'as fait le mur bourré,
02:21 et enfin sans qu'il se mette à danser le twist tous les matins, alors que t'es dans la cuisine, que tu bois ton café et que t'es juste fatigué.
02:28 Mais en vrai, je pense que cette intelligence paternelle artificielle, tu la reconfigureras pas.
02:34 Non, parce que justement, ce sont tous ces petits bugs du système, tous ces petits moments corrigés qui font de ton papa, ton papa.
02:43 Alors finalement, tu vois, moi j'ai compris que mon papa, il était toujours là, là, assis à vous parler, tous les lundis et mercredis,
02:50 parfois triste, parfois fier, parfois tremblant et apeuré, souvent heureux, vraiment, toujours avec ma mère, mon frère, mes soeurs et mon grand-père,
03:00 parce que mon papa, ben en fait mon papa c'était moi.
03:04 Donc je voudrais vous remercier, Alice Taglioni, ainsi que toutes les autres mamans tellement courageuses d'être là tous les ans, sous le sapin, avec nous, tous les Eliott de ce monde.
03:15 Merci beaucoup Philippine Delaire, belle émotion dans ce studio ce matin, ça va être difficile d'enchaîner avec ça.
03:23 Et chacun, drop the mic !
03:25 On a peut-être une enchaine, je vais la dropper.
03:27 Brouillez-vous avec ça maintenant pour enchaîner sur notre jeu.