Paysan boulanger, Lowik utilise un cheval pour cultiver son blé

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Un retour au source et aux méthodes d'antan. Lowik, paysan boulanger, fait équipe avec Moustique, un cheval de trait, pour cultiver son blé. Une manière de garder la main sur tout le processus pour proposer un pain de qualité

Transcript

00:00 Le blé qui est ici va servir à produire le pain sur l'année prochaine.

00:04 - Allez !

00:05 - Alors j'ai à peu près 3 hectares de terre.

00:08 Elles ne sont pas toutes cultivées en ce moment,

00:11 puisque avec le temps je n'ai pas pu tout travailler au niveau des sols.

00:14 L'objectif c'est de cultiver au moins par an 3 hectares de céréales pour faire le pain.

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01:04 Alors j'ai choisi de travailler avec un cheval de trait pour travailler avec un animal,

01:08 donc avoir une relation qui est totalement différente d'une relation qu'on peut avoir avec une machine,

01:12 si c'est possible d'avoir une relation avec une machine.

01:16 Aussi pour les avantages agronomiques que ça apporte,

01:21 donc ça tasse moins le sol, on peut travailler peu de temps après les pluies,

01:28 ce qu'on ne peut pas du tout faire au tracteur, sinon on s'embourbe et puis ça tasse trop les sols.

01:34 Allez, on y va ? Marchez !

01:36 Hop !

01:38 Watt, watt, watt !

01:39 Alors je suis en train de passer un outil qui s'appelle la herse,

01:43 c'est un outil à dents qui traîne sur le sol et est tiré par le cheval.

01:48 Juste avant, il y a du blé qui a été semé à la volée,

01:55 donc qui reste à la surface du sol et le but du passage de cet outil c'est d'enterrer un petit peu les graines.

02:02 Allez !

02:04 Bon, marchez !

02:13 Hop !

02:14 Watt, watt, watt !

02:16 Plus le temps passe, plus la relation est épanouissante,

02:26 puisque moi je le connais, lui il me connaît,

02:30 et surtout il apprend à être mené au champ, à apprécier les outils, à apprécier travailler.

02:39 Mais oui, ça reste certes un travail qui demande beaucoup plus de concentration que le tracteur,

02:44 parce qu'il faut être concentré sur soi et sur l'animal.

02:52 Donc oui, après une après-midi de travail, c'est épuisant.

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03:22 Dans la semaine, je fais environ deux ou trois fournées.

03:27 Donc une le mercredi, une le jeudi, et la troisième elle a lieu soit le vendredi ou le samedi.

03:36 Il manquait quelque chose dans le métier de boulanger pour moi,

03:39 c'est pour ça que je me suis mis à cultiver les céréales,

03:42 pour vraiment avoir ce lien à la terre que j'ai toujours apprécié.

03:47 [Musique]

04:07 L'objectif du projet c'est d'être autonome en farine,

04:12 et donc pour être autonome en farine, il faut être autonome en céréales,

04:16 parce que ça permet d'avoir un regard sur les variétés de céréales qu'on cultive,

04:21 la manière dont elles sont cultivées.

04:23 Ça me paraît assez important, parce que j'ai redonné le plaisir à pas mal de personnes de remanger du pain,

04:30 soit parce qu'elles étaient déçues de la qualité du pain, soit parce qu'elles ne le digéraient pas bien.

04:35 Donc le levain prédigère le gluten, ce qui vous donnera pas mal au ventre par la suite.

04:41 Donc oui, c'est vraiment agréable d'avoir le retour des gens qui nous disent

04:47 « Merci, vous me refaites manger du pain ! » et c'est grâce à ce que je fais.

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04:56 [SILENCE]

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