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  • 28/11/2023
C'est un grand film romanesque français, qui nous emporte, nous bouleverse : Vincent Lacoste et Anaïs Demoustier sont à l'affiche mercredi 29 novembre du "Temps d'aimer", de la réalisatrice Katell Quillévéré. Le point de départ, c'est la Libération, et nous suivons leur histoire d'amour sur 20 ans. Deux êtres en reconstruction, un couple qui s'invente, puisque leurs deux personnages vivent avec un secret et dans la honte...
Regardez L'invité de RTL Soir du 28 novembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:08 RTL bonsoir, la deuxième heure avec la bande, avec Cyprien, avec Marion, avec notre spécialiste ciné Stéphane Boutsok qui éteint son téléphone.
00:16 Salut Stéphane. C'est mieux, bonsoir tout le monde. Nous accueillons maintenant nos invités, une comédienne, un comédien,
00:21 Anaïs Desmoustiers et Vincent Lacoste. Bonsoir à tous les deux. Bonsoir. Merci d'être avec nous. Vous serez à l'affiche
00:27 "Demain du temps d'aimer" de Catelle Kivéré. C'est un grand film romanesque
00:31 français, un film qui nous emporte, qui nous bouleverse aussi. Alors le point de départ c'est la libération.
00:35 Nous suivons votre histoire d'amour pendant 20 ans, deux êtres en reconstruction, un couple qui s'invente puisque vos deux personnages vivent avec un
00:43 secret et dans la honte. Anaïs, vous jouez Madeleine, une femme tendue parce qu'elle est tombée enceinte après une liaison avec un officier
00:49 allemand. Et vous Vincent, vous jouez
00:52 François qui tente de cacher son attirance pour les garçons. Alors vos personnages s'aimantent et vont faire couple alors même que la société de
00:58 l'époque les marginalise. C'est vraiment un film
01:00 superbe, valois de diamants, la plus haute distinction du dernier festival d'Angoulême. Prix d'interprétation
01:05 masculine pour vous Vincent Lacoste. Et le film démarre avec des images qui nous nous ont saisi, qui vont saisir
01:11 les spectateurs. Des archives inédites de femmes tendues à la libération. J'imagine que vous avez tous deux lors de la préparation
01:18 découvertes ces images et qu'elles vous ont également bouleversées.
01:21 Oui. Moi non, je dois dire. Enfin je les ai découvert au début du film.
01:25 T'avais vu les images avant toi ? Oui, pour préparer ton rôle quoi.
01:28 Non, moi je les ai vu avant de tourner la scène.
01:30 Enfin je les ai découvert pendant le film et je trouve qu'elles sont...
01:32 Ah, c'est un spectateur du coup.
01:34 Exactement. Elles sont d'une force et d'une violence qui est assez incroyable quoi. Et d'ailleurs c'est...
01:40 ce qui est intéressant dans le film c'est qu'on part d'un voilà, d'un événement historique comme ça
01:45 extrêmement violent pour le personnage et qu'on arrive ensuite doucement vers la fiction.
01:50 Vous vous êtes imprégné ces images avant de tourner la première scène ?
01:53 Oui en fait on avait... c'est un film qui se passe dans les années 50-60 et la réalisatrice
01:57 Catelle Kliveret avait mis à notre disposition une sorte de plateforme sur internet pour toute l'équipe
02:02 artistique et technique pour pouvoir se documenter.
02:04 Il y avait plein de photos, plein d'articles de journaux et tout pour qu'on soit aux fêtes de cette époque.
02:09 Et il y avait ces images de femmes tendues que j'avais gardées...
02:12 Je préférais les voir juste avant le tournage de la scène.
02:16 Donc je les ai vues en fait pour faire le faux crâne que j'ai dans la scène il y a quatre heures de préparation
02:20 et donc pendant ces quatre heures de "maquillage" j'ai regardé les images à ce moment là.
02:25 Et elles m'ont beaucoup nourrie parce que c'est vrai qu'on voit des femmes qui sont
02:27 extrêmement violentées et qui en même temps gardent une espèce de force et de dignité.
02:32 Enfin il y a des regards très noirs, très puissants
02:34 dont je me suis beaucoup souvenue pour jouer le personnage.
02:37 Alors ce film il s'inspire de l'histoire de la grand-mère de la réalisatrice, elle s'appelait Simone.
02:42 Elle a eu un enfant à 17 ans avec un soldat allemand, elle a donc évidemment vécu dans le secret.
02:46 Est-ce qu'il y a une responsabilité supplémentaire à endosser ce genre de rôle
02:50 quand on sait non seulement que la personne existe
02:52 et qu'en plus elle était proche de la réalisatrice comme ça ?
02:55 Ah oui oui, il y a une sorte de responsabilité supplémentaire
02:57 mais aussi...
02:59 Enfin je sais que ça m'a donné aussi beaucoup d'élan et beaucoup de force.
03:02 J'avais envie de rendre hommage à cette femme.
03:04 Le film est à sa mémoire donc et je savais que j'avais avec moi qu'à tel pour m'orienter, pour être juste.
03:10 C'est aussi le rôle de la fiction d'éclairer parfois notre histoire qu'on a tendance à oublier ?
03:14 Bien sûr, je pense que le cinéma a un devoir de mémoire, c'est une évidence.
03:17 Et puis de toute façon, c'est maintenant, je pense, un témoignage incroyable du temps qui passe
03:23 et des époques différentes qu'on a traversées.
03:26 Genre vous regarder un film des années 20, c'est quand même assez hallucinant.
03:29 Mais ouais, il y a un devoir de mémoire dans les films pour redécouvrir l'histoire.
03:34 Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, par exemple, le film parle aussi de l'homosexualité
03:39 qui était interdite en France jusqu'en 82.
03:41 Et ça, en fait, il y a des personnes qui ont tendance à l'oublier parce que c'était il n'y a pas longtemps.
03:45 Et surtout, j'ai l'impression que le cinéma permet de redonner vie aux cas particuliers.
03:49 J'ai l'impression que souvent, quand on aborde un fait historique de façon technique,
03:53 on annihile en quelque sorte les histoires personnelles, on annihile la complexité des choses.
04:00 Ça redonne de la chair un peu.
04:01 Et tout à coup, de s'intéresser au destin d'une personne qui a vécu une chose précise
04:06 et de la suivre comme ça par l'intime d'un film et d'une fiction, ça aide, je trouve, à rendre grâce aux choses.
04:11 Vous l'avez dit, Vincent, c'est vrai que le film montre aussi cette époque finalement pas si lointaine
04:15 où être homosexuel était un délire en France, où il fallait vivre caché.
04:19 Il y a des scènes qui brisent le cœur, on ne va pas les révéler, mais dans le film,
04:23 là aussi, vous vous êtes documenté en avant, vous avez cherché des témoignages.
04:26 Sur ce même site que la réalisatrice avait mis à disposition,
04:29 on avait accès à beaucoup d'articles, de journaux, par exemple, sur les lieux homosexuels à Paris
04:36 dans ces époques-là, les années 50, etc.
04:39 Sur les descentes de police, sur des faits divers qui se trouvaient dans les journaux.
04:44 C'est la troisième fois, Vincent, avec les deux films de Christophe Honoré,
04:48 que vous incarnez un personnage homosexuel.
04:50 Il y a eu toute une génération de comédiens qui refusait un peu l'obstacle en disant "ça va nuire à ma carrière".
04:55 J'ai l'impression, sur votre génération, à vous, que ce soit aussi des rôles de femmes homosexuelles.
04:59 C'est un débat qui n'existe plus du tout, ça ?
05:01 Non, parce que je pense que les gens ont un peu dépassé ça.
05:04 Après, c'est le deuxième film seulement, parce que j'ai fait d'autres films avec Christophe Honoré,
05:06 mais j'incarne des héros hétérosexuels.
05:09 Moi, je recherche des personnages intéressants et des histoires qui m'émeuvent et des rôles différents.
05:14 Donc, je ne vais pas refuser un film pour la sexualité de mon personnage.
05:21 Je voudrais vous faire écouter un document RTL, parce que quand on a vu le film,
05:24 il y a quelques jours, on avait eu envie de partager avec vous un témoignage RTL, justement.
05:29 C'était la semaine dernière, parce que le Sénat a adopté, il y a quelques jours,
05:31 une proposition pour reconnaître le rôle de l'État dans la condamnation des homosexuels jusqu'en 1982.
05:37 Le dernier condamné dans notre pays, il s'appelle Bernard Bousset,
05:39 il s'est confié la semaine dernière à RTL.
05:41 Alors, la peine, c'était déjà la honte.
05:43 En plus de l'amende et de la publication dans les journaux,
05:48 c'était surtout la honte d'être jugé dans un tribunal plein en province.
05:54 On ne s'en remet jamais.
05:55 C'est marqué au fer rouge.
05:57 Moi, toute ma vie, j'ai honte d'être homosexuel, même encore aujourd'hui.
06:01 Vous savez, je vais avoir 82 ans.
06:03 Quand au départ, on est marqué comme ça, c'est difficile à vivre.
06:07 Moi, je suis dans un petit village en Normandie.
06:09 Je ne connais aucun de mes voisins parce que j'ai peur de penser qu'ils sont homophobes.
06:15 Donc, vous voyez, je continue à me cacher.
06:17 Un document RTL recueilli par Marie-Bénédicte Allaire, il est bouleversant, ce témoignage.
06:21 Il raconte cette époque.
06:23 Il épouse aussi l'histoire de votre personnage, Vincent Lacoste.
06:26 Oui, bien sûr.
06:27 C'est vrai qu'il est très émouvant, ce témoignage.
06:29 Oui, c'est la réalité de...
06:31 Malheureusement, ça a été la réalité de beaucoup d'hommes dans ces années-là.
06:34 Et c'est encore le cas dans beaucoup de pays actuellement, surtout.
06:37 Vincent Lacoste, Annalise Desmoussiers, vous restez avec nous.
06:39 Vous êtes les grands invités de RTL.
06:40 Bonsoir, Le Temps d'Aimé, c'est un grand film romanesque.
06:43 C'est demain au cinéma.
06:44 On poursuit notre échange juste après ça.
06:46 RTL, bonsoir.
06:48 Julien Cellier, Marion Calais et Cyprien Sini.
06:53 RTL, bonsoir.
06:55 RTL, bonsoir à la deuxième heure avec nos grands invités, Vincent Lacoste et Annalise
06:59 Desmoussiers.
07:00 Le Temps d'Aimer est en salle demain.
07:01 C'est un grand film sur le couple, l'amour, sur notre histoire collective.
07:04 On vient d'en parler.
07:05 C'est aussi un film sur la maternité.
07:07 Parce qu'Annalise Desmoussiers, votre personnage a un enfant avec un soldat allemand et on
07:11 suit la relation mère-fils sur 20 ans.
07:14 Cette maman qui n'arrive pas à embrasser son garçon et son garçon qui lui dit à
07:17 un moment "J'ai un vœu, c'est qu'un jour tu m'aimes".
07:20 C'est en voyant le film que vous vous êtes rendu compte à quel point cette relation pouvait
07:23 être dure, froide dans cette œuvre ?
07:28 Oui, en le voyant et aussi en le tournant.
07:29 Je me souviens que je disais beaucoup à la réalisatrice, mais là c'est beaucoup quand
07:32 même.
07:33 Ça me semblait très frontal, comme froideur.
07:36 Je me disais "c'est dur".
07:37 J'avais du mal à jouer ça, c'est vrai.
07:39 Je n'avais jamais eu à le jouer, j'avais du mal à le jouer.
07:42 Après, c'était très important et je pense qu'elle a bien fait de me pousser à être
07:45 aussi dure au début du film parce que le film raconte le trajet de réconciliation
07:50 en quelque sorte avec cet enfant, le trajet vers la vérité, qui moi est un des sujets
07:55 du film qui me passionne beaucoup.
07:56 L'idée qu'on doit d'une certaine manière la vérité à ses enfants, que pour leur permettre
08:01 de grandir et de devenir libre et des hommes libres, ils ont besoin d'avoir accès à la
08:04 vérité du contexte de leur naissance.
08:07 Ça s'est fait naturellement, le jeu avec ce petit garçon, cet acteur, très jeune
08:10 acteur ?
08:11 Oui, le premier Daniel, il avait 5-6 ans, c'était un acteur incroyable.
08:14 On a toujours un peu peur quand on joue avec des enfants.
08:17 C'est vrai que c'est un peu quitte ou double.
08:19 Et là, il était très acteur.
08:23 Disons qu'il avait tout compris à ce que c'était qu'un plateau.
08:27 Il avait même des exigences.
08:29 Il était incroyable.
08:30 Plus sous moi que vous.
08:31 Il avait sa valeur.
08:32 Il était fascinant.
08:33 Mais moi, en même temps, j'étais tellement contente de jouer avec lui à chaque fois
08:37 parce qu'il était surprenant, il était super vif.
08:40 Mais c'est vrai qu'il était, par exemple, comme certains acteurs très chevronnés, très
08:44 déçu quand il n'était pas dans le champ.
08:46 Quand il n'était pas filmé, il allait voir Quatel et il disait "mais là, Quatel, on
08:50 ne me voit pas".
08:51 Et je lui disais "non, non, Elios, il faut, à des moments, on filme les autres".
08:54 Et vraiment, il était saoulé.
08:55 C'était très, très marrant.
08:58 Il est génial.
08:59 Ce film, il questionne aussi le tabou de la maternité parce que ce n'est pas toujours
09:04 simple de devenir mère.
09:06 L'amour, il ne se décrète pas.
09:08 Ce n'est pas toujours naturel.
09:10 Quatel disait ça la dernière fois.
09:11 Elle disait "on a beaucoup vu au cinéma des hommes qui sont des mauvais pairs, mais
09:15 on n'a pas l'habitude de voir des mauvaises mères".
09:16 Donc là, ça dérange un peu.
09:18 Là, je dirais que dans le cadre du film, Madeleine aime son fils.
09:21 Elle l'a gardé.
09:22 Elle ne l'a pas abandonné.
09:23 Elle aurait pu l'abandonner.
09:24 Il y a beaucoup de femmes qui étaient enceintes de soldats allemands qui laissaient leurs enfants
09:26 par honte.
09:27 Elle, je pense qu'elle l'aime et elle est incapable de lui transmettre de la tendresse
09:31 parce qu'elle est en péché, parce qu'elle est dans un mensonge vis-à-vis de lui, qu'elle
09:35 est dans une colère vis-à-vis d'elle-même.
09:36 Elle vit cette relation avec son fils comme une prison.
09:39 C'est un film qui est quand même d'une modernité assez folle, même s'il se passe
09:41 il y a quand même quelques décennies, parce que la maternité est d'accord.
09:44 Sur le couple, ici aussi, c'est un refuge dans le film.
09:48 Vos personnages assument qui ils sont, assument l'autre.
09:52 Ils s'aiment quand même.
09:53 C'est ça un couple ? En tout cas, c'est l'idéal que vous vous en faites, vous ?
09:57 Ah oui, c'est l'idéal que le couple soit le lieu de la vraie liberté, dans un endroit
10:01 où les sociétés ne le sont pas complètement, dans un endroit où les sociétés nous interdisent,
10:07 que le couple soit le lieu de l'expression profonde de ce qu'on est.
10:10 C'est magnifique.
10:11 Après, l'idéal, c'est que la société accepte aussi les différences.
10:16 Mais quand ce n'est pas le cas, notamment dans les années 50, c'est magnifique de
10:19 voir que François et Madeleine trouvent une forme d'équipe, de solidarité envers et
10:24 contre tous.
10:25 Il y a la complicité entre vous à l'écran.
10:28 J'imagine que de la complicité, il en fallait aussi derrière ou devant la caméra, parce
10:34 que quand on tourne des scènes d'amour et d'abandon, comme ça, dans ce film, il en
10:39 faut aussi.
10:40 Vous avez dit, Anaïs, c'était un peu gênant.
10:43 C'était un peu gênant au début, mais finalement, pas si longtemps.
10:47 Pas du tout.
10:48 La gêne a disparu extrêmement rapidement.
10:51 C'est vrai que les scènes d'intimité, c'est toujours un peu délicat.
10:55 En plus, nous, on est très amis dans la vie, donc on ne s'attendait pas forcément à
10:58 se retrouver dans cette situation.
10:59 Enfin, les amis qui ne sont pas acteurs, a priori, ne vont pas se retrouver dans cette
11:02 situation.
11:03 Quoique, on ne sait jamais.
11:06 Mais finalement, ça crée une complicité.
11:10 En fait, dans des scènes comme ça, ce qui peut être gênant, c'est de ne pas faire
11:13 confiance à l'autre.
11:14 Et là, en l'occurrence, on avait une totale confiance et donc on a pu se libérer un peu
11:19 à la chéprise.
11:20 Et ensuite, c'est finalement des scènes comme les autres.
11:22 Et c'était bien que Vincent et moi, on ait une grande connaissance déjà de l'un, de
11:25 l'autre.
11:26 Je pense que ça nous a vachement aidé à nous abandonner aussi aux scènes d'émotion.
11:29 Et alors, la leçon du film, c'est quoi, finalement ?
11:32 Il faut sortir tous les secrets de famille du placard parce que toutes les familles,
11:35 elles en ont.
11:36 Il faut garder ça en peau.
11:37 Je ne sais pas, mais ma leçon à moi, c'est qu'il faut sortir les secrets du placard,
11:42 évidemment.
11:43 J'ai l'impression que ça aide à vivre.
11:45 Et on le voit bien dans le trajet du personnage de Daniel.
11:48 Même si ça arrive tardivement, je pense que sa vie va commencer au moment où il a le
11:52 nom de son père et où il va aller le chercher.
11:54 Et voilà.
11:55 Après, ça prend du temps.
11:56 Dans le cas de la réalisatrice, par exemple, là, Cathel Killevery, c'est l'histoire
12:00 de sa grand-mère.
12:01 Elle avait plus de 80 ans quand le secret a éclaté.
12:03 Le secret a duré pendant des années.
12:06 Ils ont gardé le secret.
12:07 Oui, ils ont gardé le secret.
12:08 Tout au long de sa vie.
12:09 Et voilà, chacun prend le temps qu'il lui faut pour dire la vérité.
12:14 Mais voilà, je suis assez convaincue que c'est par la vérité que les choses peuvent
12:18 se résoudre.
12:19 Bon, en parlant de secret, on va changer de sujet parce qu'on a quelque peu fouillé
12:21 votre passé à tous les deux.
12:23 Dans cette émission, il y a une séquence.
12:25 C'est l'instant victime.
12:26 Alors, analysez-moi aussi votre instant vintage.
12:35 C'est Céline.
12:36 Vincent, vous n'êtes peut-être pas au courant de cette anecdote, mais vous auriez pu visiblement
12:46 être chanteuse.
12:47 Vous avez travaillé ce titre de Céline Dion plus jeune pour une émission de Canal Jimmy
12:51 et vous aviez été repérée.
12:52 J'aimerais bien voir des images.
12:53 Vous n'avez pas des images ?
12:54 Non, non, non.
12:55 Je peux vous dire qu'on a passé un certain temps à les chercher et on ne les a pas trouvées.
12:58 Ah dommage.
12:59 C'était sur une émission qui s'appelait Yappy Yap sur Canal Jimmy et mon cousin travaillait
13:03 dans cette émission et il savait que j'adorais chanter.
13:05 Donc, j'avais passé le casting et j'étais hyper maquillée, hyper coiffée et tout.
13:10 J'avais chanté "S'il suffisait d'aimer".
13:13 Et vous avez été repérée.
13:14 J'avais été repérée par des types qui voulaient que je fasse un album.
13:18 J'avais été en studio, commencé à enregistrer ce titre qui s'appelait "Tout le monde dit
13:21 I love you" qui était vraiment très mauvais.
13:23 Et en fait, j'ai eu un sursaut de lucidité.
13:28 Tout à coup, j'ai dit à mes parents "je ne veux pas le faire, c'est nul".
13:30 Ils m'ont dit "ah ben c'est embêtant quand même, t'es un peu engagée et tout".
13:34 En fait, ils se sont pris un énorme savon par le producteur en disant "vous êtes fous,
13:38 votre fille va dans le mur si elle ne fait pas ce single".
13:41 Et heureusement, je ne l'ai pas fait.
13:44 Puis l'année d'après, il y avait le casting pour le film de la Noqueu qui je pense ne
13:47 m'aurait pas choisie si j'avais chanté "Tout le monde dit I love you".
13:50 Qui sait ?
13:51 Vous, Vincent Lacoste, votre singe ton vintage c'est...
13:55 C'est Michael.
13:56 Eh oui, gamin, vous étiez dingue.
13:58 C'était l'équipe préférée d'ailleurs, "The way you make me feel".
14:02 De Michael Jackson, bienvenue au club.
14:04 A tel point que vous apportiez, paraît-il, des VHS de Michael Jackson au centre aéré
14:08 et que vous bossiez votre moonwalk, c'est vrai ça ?
14:10 Bien sûr, je fais très bien le moonwalk.
14:12 Et surtout...
14:13 On est à la radio, ça va.
14:14 À la télé, j'aurais pas dit.
14:17 J'étais tellement fan de lui qu'en effet j'avais toutes les cassettes de ses clips
14:22 que j'amenais en primaire pour les regarder.
14:25 Donc je gonflais tout le monde avec Michael.
14:27 Et vous dites que vous auriez aimé être chanteur mais que vous chantez comme une patate,
14:30 comme une casserole.
14:31 Je chante assez mal mais je pense même pas que la qualité de voix n'est même pas le
14:35 problème, c'est surtout le rythme.
14:37 J'ai aucun rythme.
14:38 C'est-à-dire que je suis incapable de chanter au bon moment.
14:40 Je connais le problème.
14:41 Je connais des décours.
14:42 Votre voisine aurait pu être chanteuse.
14:44 Si elle avait assumé...
14:47 Moi je vais sortir "Tout le monde dit I love you".
14:49 Pour que ce soit mon premier single.
14:51 Vincent Lacoste, Annalise Desmoustiers, vous restez avec nous.
14:55 Vous êtes les grands invités de la deuxième heure de RTL.
14:57 Bonsoir.
14:58 Le temps d'aimer sort demain au cinéma puisque vous aimez visiblement tout de la musique.
15:01 Ça tombe bien, la suite c'est la playlist de Steven Bellery.
15:04 Salut Steven.
15:05 Salut à tous.
15:06 Qu'est-ce qu'on écoute ce soir ?
15:07 Les confidences d'une grande star du rock, Rod Stewart, qui va faire ses adieux.
15:09 Je l'avais rencontrée il n'y a pas longtemps.
15:10 Ah c'est bien ça.
15:11 Et puis on va passer en cuisine aussi.
15:13 On va préparer vos meilleures recettes parce qu'on aime toujours avoir des recettes d'acteurs,
15:17 de chanteurs.
15:18 Comme ça je sens que vous êtes des grands cuisiniers.
15:20 On va se régaler dans un restaurant avec la gangue et les anges.
15:23 Annalise, ils sont mal trouvés.
15:25 RTL.
15:26 Bonsoir.
15:27 Bonsoir.

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