Aux captifs, la libération

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il revient sur la libération des otages du Hamas après plus de 50 jours de captivité.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Mais d'abord, l'édito international sur Europe 1. Bonjour Vincent Herouet.

00:03 - Bonjour.

00:04 - Vincent, vous revenez ce matin sur la libération hier soir des trois otages franco-israéliens.

00:09 - Oui, on se réjouit du retour à la vie d'Ethan, de Sahar et d'Erez, aux captifs.

00:15 La libération pourvu que les autres soient aussi arrachés au ténèbre.

00:18 En théorie, ils sont cinq.

00:20 L'espoir existe puisque la trêve a été prolongée ce matin.

00:23 L'espoir pour les femmes et les enfants au moins.

00:26 La France a une très longue expérience des prises d'otages,

00:30 mais aujourd'hui, elle ne lui sert à rien.

00:32 Depuis 40 ans, au Liban, en Irak, en Syrie, en Afghanistan,

00:36 dans l'ex-Yougoslavie, en Tchétchénie, au Sahel, en Afrique de l'Ouest,

00:39 en Somalie, en Amazonie, en Iran et j'en oublie,

00:42 partout, des Français sont tombés aux mains des sauvages.

00:45 À chaque fois, l'État s'est employé à les délivrer,

00:48 c'est-à-dire à trouver des intermédiaires, à négocier, à régler toutes sortes de rançons.

00:53 Et pour cause, la plupart de ces otages ont été choisis parce qu'ils étaient français.

00:59 À travers eux, il s'agissait de faire pression sur le gouvernement français

01:04 pour infléchir sa politique étrangère.

01:06 - Et en général, les ravisseurs ont obtenu ce qu'ils cherchèrent.

01:10 - Tous ceux qui ont plus de 40 ans se souviennent des otages du Liban.

01:13 Carton, Fontaine, Kaufmann, Seurat, la Litanie

01:16 et les photos des disparus tous les soirs à 20h.

01:19 Leur accueil en grande pompe, avec le président au pied de la passerelle

01:23 comme s'il faisait partie de la famille.

01:25 Le début d'une tradition singulière.

01:27 On oublie que les ravisseurs ont gagné,

01:30 les mollahs iraniens ont récupéré le milliard de dollars

01:33 que le Shah nous avait prêté et ils nous ont chassés du Liban

01:36 où ils se sont installés en terrain conquis.

01:39 Mais à Gaza, c'est tout le contraire.

01:42 Nos huit otages n'ont pas été enlevés parce qu'ils sont français,

01:45 mais parce qu'ils sont juifs et israéliens.

01:47 Ce ne sont pas des adultes menacés d'exécution,

01:51 mais une majorité d'enfants.

01:52 Ils ne s'appellent pas Marcel ou Jean-Paul,

01:55 ils portent des prénoms souvent inconnus.

01:57 Et c'est aussi pour cela que l'opinion a eu du mal à s'identifier à eux.

02:01 Il a fallu que les familles viennent à Paris

02:03 pour secouer une forme d'indifférence.

02:06 Et depuis, le calvaire de ces enfants a touché le cœur de M. Tout-le-Monde.

02:10 - Alors, leur sort a pris de l'importance en politique intérieure,

02:14 Vincent, mais en politique étrangère.

02:16 Alors, l'Erabie Séan ne cherche pas à peser sur la politique de la France au Proche-Orient,

02:20 elle est illisible, même les diplomates se demandent s'il y en a une.

02:24 La France n'a pas de contentieux avec les Palestiniens,

02:27 elle les a beaucoup soutenus, elle prend soin des parrains du Hamas,

02:32 qu'il s'agisse des Iraniens dont elle se méfie,

02:34 ou des Qataris qui ont table ouverte ici.

02:37 Depuis sept semaines, l'exécutif se démène,

02:41 mais dans une sorte de vide.

02:42 Le ministre, la ministre des Affaires étrangères s'est rendue sur place,

02:45 elle a été à peine reçue.

02:47 Le ministre des Armées a pris le relais,

02:50 on imagine qu'il a été utile.

02:52 Mais c'est la Maison-Blanche qui pilote les opérations.

02:54 Joe Biden lui-même s'est investi,

02:55 son équipe du Conseil national de sécurité campe dans un palace à Doha.

03:00 Le directeur de la CIA travaille au quotidien avec ceux du Mossad

03:03 et des services égyptiens,

03:05 ce sont eux qui traitent avec le diable.

03:07 La France ne pèse pas, elle est hors-jeu.

03:11 Son expérience ne lui sert à rien.

03:13 D'ailleurs, les États-Unis, les Philippines, la Thaïlande, la Russie

03:18 et même l'Allemagne ont récupéré leurs otages

03:21 avant que la France obtienne la libération des siens.

03:24 Le président envisagerait de faire escale dans le golfe

03:27 au retour de la COP 28 en fin de semaine.

03:30 Il laisse dire qu'il a un plan pour l'après-guerre,

03:32 c'est totalement irréel.

03:33 Sa ministre écrit que la libération de tous les otages

03:37 est la priorité numéro un de la politique étrangère française.

03:40 On les croit, on en vient juste à regretter l'époque

03:44 où la France avait des otages parce qu'elle avait une politique étrangère.

03:47 Signature Europe 1, Vincent Herouette.

03:49 Et je vous rappelle que précisément, le ministre des Armées,

03:52 Sébastien Lecornu, sera dans une demi-heure

03:55 l'invité d'Europe 1 et C News face à Sonia Mabrouk.

03:57 Merci beaucoup Vincent.

03:59 7h46.

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