Mort de Thomas à Crépol: "C'est de la barbarie", pour Aurore Bergé

  • l’année dernière
Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, était l'invitée de BFM Politique ce dimanche 26 novembre 2023. 

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Transcription
00:00 Et c'est de l'ensauvagement, selon vous ?
00:02 En tout cas, c'est de la barbarie.
00:03 Alors, est-ce que c'est de l'ensauvagement, de la sauvagerie, de la barbarie ?
00:06 De facto, c'est une forme de barbarie qui s'exprime
00:08 quand on considère qu'on va volontairement dans une fête pour tuer.
00:12 Et la réponse ne peut évidemment pas être d'aller faire une expédition punitive,
00:17 comme si l'ensemble d'un quartier était co-responsable.
00:20 Ça vous inquiète, ces manifestations d'ultra-droite
00:21 qui sont susceptibles de se répéter avec visiblement une volonté de vengeance.
00:26 Expédition punitive, c'est l'expression qui a été utilisée par le préfet.
00:29 En tout cas, on ne peut pas céder à l'esprit de vengeance.
00:30 Ou alors, il n'y a plus de démocratie, il n'y a plus de république.
00:32 Ça ne peut pas fonctionner comme ça.
00:34 Ce qui suppose aussi que la justice, la réponse pénale,
00:37 soit à la hauteur aussi de ce que ça a suscité dans notre société.
00:41 Je pense que c'est une question qui est essentielle.
00:44 Parce que sinon, on donne le sentiment d'un décalage.
00:46 Il faut, nous, en tant que responsables politiques,
00:48 ne pas faire comme si on ne voyait pas ce que les Français ont vu.
00:50 Ils ont vu un drame absolu, ils ont vu un meurtre.
00:52 Pour bien comprendre le fond de votre pensée, là,
00:55 ce qui s'est passé à Crépole pour vous,
00:57 c'est un fait divers ou c'est un fait de société ?
01:00 Mais ce n'est pas un fait divers.
01:01 Moi, je pense qu'il faut arrêter.
01:02 Donc, c'est un fait de société, c'est le terme que vous posez ?
01:04 Quand vous dites que c'est un fait divers,
01:05 ça donne le sentiment, à mon avis, à ceux qui nous regardent,
01:07 que c'est comme si ça ne comptait pas,
01:09 que c'est comme si ça n'existait pas,
01:11 qu'en fait, ça aurait pu ne pas arriver.
01:13 Ça s'est produit.
01:14 Les Français l'ont vu, les Français ont vu ces images
01:16 se répandre sur les réseaux sociaux.
01:18 C'est un fait de société, à la fois le drame
01:20 et les manifestations qu'on a vues hier ?
01:22 En tout cas, ça doit suffisamment nous alerter
01:24 parce que je pense que toutes celles et ceux qui vivent,
01:27 la majorité des Français vivent dans des villages
01:29 qui sont comparables à celui de Crépole.
01:31 500 habitants dans un village paisible
01:34 où les gens se connaissent, où les gens s'apprécient
01:36 et où les gens savent, encore une fois,
01:38 faire ensemble et vivre ensemble.
01:39 Donc, à partir du moment où vous entrez dans une fête communale
01:42 avec la volonté d'en découdre, avec la volonté de frapper,
01:45 avec la volonté de tuer,
01:46 évidemment que ça crée un émoi qui dépasse Crépole même
01:50 et qui embrase la société.

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