Le tour de l'actu avec Félix Mathieu.
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00:00 Les vraies voix Sud Radio.
00:02 Et Félix, vos trois mots sont Marseille, Bordeaux et Bruxelles.
00:05 Ça y est, le Pape est arrivé à Marseille.
00:07 François entame une visite de deux jours consacrée au défi migratoire, dispositif stratosphérique,
00:12 pire que pour un président américain, nous dit la police.
00:15 Ça y est, le roi, lui, est arrivé à Bordeaux.
00:17 Charles III termine une visite de trois jours en France consacrée de son côté au défi climatique.
00:22 Et puis, l'argent de Bruxelles, aurait-il été utilisé pour rémunérer des collaborateurs
00:26 au service du seul parti, du seul RN, 27 personnes dont Marine Le Pen,
00:31 menacées d'un procès pour détournement de fonds publics.
00:34 Les vraies voix Sud Radio.
00:36 Habemus Papam, c'est fait.
00:39 François atterrit il y a environ une heure, accueilli par Elisabeth Borne à l'aéroport de Marignane.
00:43 Alors, ce n'est pas une visite d'Etat en France, qu'on se le dise,
00:46 car le souverain pontife l'avait bien dit, c'est une visite à cette ville cosmopolite.
00:50 Marseille, visite consacrée au défi migratoire, au bord de cette Méditerranée
00:54 où 28 000 personnes ont perdu la vie depuis 2014,
00:58 selon l'Organisation internationale pour les migrations.
01:01 Au programme de cette première journée, une visite à la basilique Notre-Dame de la Garde,
01:05 puis au mémorial dédié aux marins et migrants disparus en mer.
01:09 Demain, ce sera le stade Vélodrome pour une messe géante.
01:11 Et pour tout ça, environ 5000 policiers et gendarmes mobilisés, explique Rudy Mana,
01:17 porte-parole du syndicat de police Allianz.
01:19 Le Pape, vous savez, c'est encore plus que le chef d'État américain,
01:22 parce que le Pape, quand il vient, non seulement il fournit un dispositif absolument stratosphérique,
01:26 mais en plus il amène 350 000 pédérains avec lui,
01:29 puisque le chef d'État américain, quand il vient, il n'y a pas 350 000 personnes qui viennent le voir à Marseille.
01:34 Le Pape, lui, il y a 350 000 personnes qui viennent le voir,
01:37 et en plus il fait une messe au stade Vélodrome qui va attirer 65 000 personnes.
01:40 C'est un dispositif absolument gigantesque, auquel il faut que les policiers soient préparés.
01:45 Rudy Mana du syndicat de police Allianz avec Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.
01:50 - Philippe Bidjerre, pardon, on revient sur cette information de Félix.
01:57 - C'est tout de même, pardon pour la banalité,
02:01 mais je suis frappé de voir à quel point des événements prestigieux et sans doute désirés
02:08 s'accompagnent aujourd'hui forcément de quelque chose d'hallucinant sur le plan du service d'ordre.
02:15 Comme si on ne pouvait pas espérer que des festivités religieuses ou non puissent se dérouler sans tout cela.
02:24 Moi ça me dépasse.
02:25 - Je ne suis pas tellement d'accord avec vous Philippe.
02:27 - Mais tant mieux.
02:28 - Parce qu'il y a quand même une menace, on sait qu'il y a une menace terroriste qui a été exprimée récemment par l'armement.
02:33 De tels événements c'est quand même inquiétant.
02:36 Ça nécessite quand même un service d'ordre.
02:38 - Ça vous choque Philippe Bidjerre ?
02:42 - Non.
02:43 - C'est normal ?
02:44 - Non, je ne discute pas le service d'ordre Cécile, mais je trouve dommage que notre époque...
02:51 - Ah oui, ça c'est un autre sujet.
02:54 - Et peut-être que ça devient hallucinant quoi.
02:57 Le malheureux qui ne peut plus aller où que ce soit à cause d'un service d'ordre.
03:02 Je trouve qu'on abuse par rapport à la manière dont certains pays gèrent ces événements-là.
03:09 - Elisabeth Lévy ?
03:11 - Non mais effectivement vous avez raison, s'il ne se passe rien, on abuse.
03:16 Le problème c'est que ça crée, y compris d'ailleurs, parfois le président fait des échappées comme ça dans les mouvements de foule,
03:22 mais y compris aujourd'hui tous les responsables politiques du monde entier d'ailleurs,
03:27 dans tout déplacement, ils sont hyper protégés quand ce sont des étrangers.
03:32 Alors par exemple, les pires ce sont les Américains.
03:35 Quand vous allez n'importe où, il y a par exemple un camp militaire américain,
03:40 même si à côté des Français, celui-là va être ultra sécurisé par rapport aux autres.
03:45 Donc il y a aussi une religion du service d'ordre et de la sécurité aux Etats-Unis.
03:49 Il faut dire qu'on leur a assassiné un président quand même.
03:52 - Oui mais en même temps, s'ils ne le font pas, enfin s'il arrive quelque chose et qu'il ne le fera pas, il leur reprochera.
03:56 - C'est nécessaire actuellement.
03:59 - Rappelez-vous le stade de France.
04:01 - Je pensais, juste Cécile, à un exemple qui est resté dans ma tête.
04:05 Après la mort de la reine Elisabeth, on voit le futur roi circuler dans une voiture au milieu de Londres.
04:12 Personne n'est arrêté, la vie quotidienne se déroule.
04:16 Alors ce n'est pas comparable, mais il y a des pays plus souples.
04:20 - En plus, il y a un petit problème de calendrier à Marseille.
04:22 Rapidement, c'est qu'il y a eu le match de rugby, il y a le Pape, il y a la Foire de Marseille.
04:25 Des événements qui attirent énormément de foules.
04:27 Donc de toute façon, et comme l'a dit Elisabeth, de toute façon,
04:29 aujourd'hui, on est obligé d'avoir un service de sécurité, un service d'ordre énorme.
04:33 - Et comme l'a dit notre auditeur, déjà on ne peut pas circuler à Marseille sans normes.
04:37 - Donc c'est niveau d'attente.
04:39 - Le deuxième mot, c'est Bordeaux, où s'est rendu Charles III aujourd'hui.
04:45 - Oui, du bon monde partout en France aujourd'hui.
04:47 Le roi Charles III et la reine Camilia sur d'anciennes terres anglaises d'ailleurs,
04:50 pour la dernière visite, la dernière étape de leur visite d'Etat.
04:54 Avec, oui, la fanfare de sortie à la mairie de Bordeaux,
04:59 où le maire écologiste Pierre Urmic n'était pas peu fier d'accueillir un monarque
05:02 à la sensibilité environnementale affichée.
05:04 Fierté aussi de son prédécesseur, aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel Alain Juppé.
05:09 - Je suis très heureux de l'accueillir.
05:10 Vous connaissez les liens historiques de Bordeaux et de l'Angleterre pendant trois siècles.
05:15 Et aujourd'hui, c'est encore un partenaire très important pour notre région.
05:20 Donc voilà pourquoi j'étais très heureux d'être présent.
05:23 Et puis la personnalité du prince, du prince, pardon, du roi,
05:26 je pensais au prince de Gannes, est très attachante.
05:29 Le discours qu'il a fait hier au Sénat était très marquant.
05:33 Son engagement pour l'environnement, la défense de la planète est connu depuis très longtemps.
05:39 C'est une vraie conviction de sa part.
05:41 Et je crois que ça a frappé nos parlementaires.
05:44 - Oui, Alain Juppé en parlait au micro de l'AFP.
05:46 Hier, au Sénat, Charles III plaidait pour une entente franco-britannique sur le climat.
05:50 Aujourd'hui, il visite d'ailleurs une forêt expérimentale et un vignoble en biodynamie
05:54 avant de repartir en avion, tiens d'ailleurs au Royaume-Uni.
05:57 - Et Philippe Bilger, le roi qui ne peut pas faire de politique, il envoie quand même des petits messages.
06:02 - Mais je trouve qu'il a été remarquable.
06:04 Je ne suis pas un passionné de l'écologie, mais tout de même, il a trouvé un thème qui rassemblait.
06:09 Et ce qui m'amuse dans la phrase d'Alain Juppé, qui a tout de même été un ancien politique,
06:14 c'est quand il parle des vraies convictions.
06:17 Ça veut dire qu'il y en a qui ne sont pas authentifiques.
06:20 - Ce qui relativise ce que vous disiez sur le retournement de vestiges.
06:23 - Le problème c'est que Charles III est peut-être écolo,
06:26 mais le Premier ministre anglais vient de lancer un plan qui va à l'encontre de tout ça.
06:30 Qui veut justement restreindre plein de mesures pour protéger l'environnement.
06:35 Donc il y a un problème entre les deux.
06:37 - Comme le disait très bien un dessein de l'opinion il y a quelques jours,
06:41 si vous voulez Charles III parlait à Emmanuel Macron, il lui disait
06:43 "Vous savez, je suis roi, mais je n'ai vraiment pas de pouvoir".
06:46 Et Macron lui répondait "Oui, je sais, moi c'est le contraire".
06:49 - Le troisième mot Marine Le Pen et son parti menacé d'un retentissant procès.
06:54 - Marine Le Pen, l'ERN et sa direction des années 2010,
06:57 il pourrait bientôt être jugé pour détournement de fonds publics.
07:00 Le parquet de Paris en tout cas requiert un procès pour le Rassemblement National
07:03 pour 27 personnes suspectées d'avoir pris l'argent de l'Union Européenne
07:07 afin de rémunérer des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti,
07:11 pour l'ERN et non pas pour l'Union Européenne.
07:13 Nous contestons cette vision qui nous paraît erronée du travail des députés d'opposition
07:17 et de leurs assistants, qui est avant tout politique, réagit l'entourage de Marine Le Pen.
07:21 En tout cas, parmi les personnalités qui sont menacées désormais de ce grand procès
07:25 figurent aussi Jean-Marie Le Pen, ainsi que le maire de Perpignan, Louis Alliot
07:29 ou encore l'ex numéro 2 du parti, Bruno Goldnich.