Un TOC, un réflexe, un automatisme… Au moins depuis le « miracle économique » attribué au chancelier Schröder, les Français n'ont de cesse de se comparer à leurs voisins d'outre-Rhin. L'Allemagne est ainsi érigée en modèle d'excellence, ses performances tranchant avec notre supposée médiocrité. Les exemples sont nombreux. Son taux de chômage (2,9 %) contraste avec notre marché du travail encore ankylosé (7,4 %). Son tissu de PME manufacturières exportatrices nous relègue au rang de nain industriel. Sa capacité à former des coalitions politiques, là où notre Parlement est le théâtre d'une guerre de tranchées, nous fait passer pour un pays « décivilisé ».