Le fondateur d'Opinion Internationale, Michel Taube, réagit sur les événements survenus dans le quartier Pissevin, à Nîmes : «Les violences urbaines et les trafics de drogues ont pris une telle proportion que ça va être très difficile de rattraper le retard».
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00:00 Alors Michel Thaube, on sent les habitants un petit peu dubitatifs, ils ont des raisons de l'être ?
00:04 Ils ont des raisons de l'être, mais apparemment Gérald Larmanna a quand même entendu leur protestation
00:08 parce que dans un premier temps, il a envoyé la CRS 8 qui devait rester une semaine
00:12 et là maintenant il y a une compagnie de CRS qui est là pour toute l'année.
00:15 Donc on voit bien que la pression populaire, j'ai envie de dire, et médiatique sert à quelque chose.
00:20 Après, lorsqu'on apprend que le maire de Nîmes est maire depuis 2001, c'est-à-dire depuis 22 ans,
00:28 moi ça me fait toujours réfléchir, mais encore ce quartier de Pizvin, il n'est pas là depuis une semaine.
00:34 Les exactions, les violences, les crimes ne sont pas récents.
00:37 Ça fait des années qu'il y a une situation absolument endémique de montée des violences.
00:41 Et c'est vrai que je pense que c'est bien de jouer les sauveurs et les oraux en venant déployer de nouveaux moyens,
00:49 mais pourquoi n'a-t-on pas agi plus tôt ? Pourquoi n'a-t-on pas mis le paquet plus tôt ?
00:54 Et encore, cette critique ne s'adresse pas qu'à Emmanuel Macron et l'actuel gouvernement.
00:59 Ses prédécesseurs ont déshabillé la police et la justice.
01:03 Donc voilà, on est très en retard et les violences urbaines et le trafic de drogue ont pris une telle proportion
01:09 que ça va être très très difficile de rattraper le retard.
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