"Quand on a trois médailles, c'est un carton..." : Le constat sans appel de Stéphane Diagana sur le niveau de l'athlétisme en France

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00:00 Quand on a trois médailles en athlétisme, c'est un carton.

00:04 Historiquement, je parle aux olympiques,

00:08 historiquement, c'est un carton.

00:09 Les six médailles que l'on a eues à Rio,

00:14 il y en a beaucoup qui tiennent.

00:16 Il y a une médaille de Dimitri Bascu à 13,24 ou 13,25,

00:18 ce qui est rarissime de prendre une médaille à ce niveau-là,

00:20 on le voit bien ici.

00:21 Il y a Christophe Lemaitre en 26.

00:24 Et puis il y a la disqualification de Ezekel Kemboy

00:28 pour qu'il donne la médaille à Mayedine Mekissi.

00:30 Si on avait ces trois médailles, on est à trois médailles.

00:32 Et quand on fait trois médailles, on est bien.

00:34 Avec la concurrence internationale que l'on a,

00:37 si on ne modifie pas profondément beaucoup de choses,

00:40 ce sera trois médailles, ce sera le top.

00:42 Et on ne va pas aller plutôt vers six,

00:43 on ira vers deux, vers une.

00:45 Parce que quand on voit les nations ici,

00:47 il y a des nations qui investissent plus aussi.

00:49 Même si, comme le dit Guy,

00:52 il y a des choses qui sont faites au niveau de l'Agence nationale du sport,

00:55 au niveau de la fédération.

00:56 Mais c'est tout un système, c'est la place du sport à l'école.

00:58 Ça part de là.

00:59 On a vu Christiane Chez qui est slovène.

01:02 Le sport slovène nous épate dans bien des sports.

01:06 Et en fait, ils ont un système où eux,

01:07 pour des questions de santé publique,

01:09 ils testent tous les gamins, tous les ans,

01:11 de 5 ans à 17 ans, tous les gamins, en changeant de classe,

01:14 ils sont évalués sur des capacités physiques.

01:16 C'est d'abord pour de la santé publique,

01:17 mais ça leur permet de repérer des talents.

01:19 Et derrière, ils les orientent, ils les accompagnent.

01:21 Donc on est face à des systèmes aussi bien organisés.

01:25 Et moi d'ailleurs, ce système m'intéresse plus

01:26 pour des raisons de santé publique pour les gamins plutôt que la perte,

01:28 parce que le plus important finalement, c'est ça.

01:30 Mais si on met de tels systèmes en place,

01:32 ça va changer les choses,

01:33 et tant sur la santé publique que sur le plan des résultats sportifs.