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  • 01/08/2023
[#LeCanapéRouge] Spécial Présidentielle, Emmanuel Mve Mba, candidat à l'élection présidentielle

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00:00 Madame, demoiselle, monsieur, bonsoir. Nous recevons sur le canapé rouge M. Emmanuel
00:18 Wemba, candidat à la présidentielle du 26 août 2023. Emmanuel Wemba est né le 4 décembre 1966 à
00:28 Hervés dans le regroupement de villages Kumasi, Hervès, Mélé, Hadzap, Nye, Aouyem, président
00:38 national du mouvement citoyen des volontaires de liberté, MCVL, inspecteur pédagogique principal.
00:45 Il est le président de la confédération syndicale dénommée congrès des agents publics,
00:51 parapublics et privés de l'état 4. L'une des principales centrales syndicales gabonaise,
00:58 vice-président mondial de l'union internationale des services publics et assimilé, coordonnateur
01:04 pour l'Afrique francophone. M. Emmanuel Wemba est membre éminent du conseil économique,
01:09 social et environnemental, par ailleurs directeur général de la société dans 4 jouments plus,
01:14 qui lutte contre les violences en milieu scolaire. Emmanuel Wemba fut membre du conseil
01:25 d'administration de l'ACNAM-GS et enseignant du droit des associations à l'école normale supérieure,
01:31 président de l'union syndicale des enseignants du Gabon, USSEG et président de la coalition des
01:36 syndicats, associations et ONG du Gabon, CESAG. Chrétien catholique pratiquant, M. Wemba est
01:43 marié, père de deux filles et grand-père de quatre petits-fils. De grands dossiers suivis par ce
01:50 grand défenseur des droits de l'homme, nous pouvons citer le dossier des 417 enseignants
01:56 licenciés dans l'enseignement privé protestant, celui de 60 agents licenciés du SAMU social
02:02 gabonais, le dossier de 18 000 épargnants de la microfinance bâtisseur des richesses BRSARL,
02:10 la consultation citoyenne initiée par le CAP et enfin le réclamé un référendum à l'initiative
02:17 citoyenne, abouti à celui de 312 habitants d'Aïm Maritime impactés par le projet Aéroport 2,
02:27 le dossier de 800 occupants illicites du site de la poste SA de Bickeley Rail, le candidat Emmanuel
02:35 Wemba est un passionné de lecture et du football. M. Emmanuel Wemba, bienvenue sur le canapé rouge.
02:41 Bonjour et je vous remercie.
02:43 Alors notre interview va s'articuler autour de cinq grands thèmes, société,
02:49 environnement, défense, économie et politique. Sur le plan société, l'une des principales
02:57 préoccupations des populations, principalement celle de l'intérieur du pays, est la dégradation
03:02 avancée des infrastructures de base, notamment en matière de santé et d'éducation. Que comptez-vous
03:09 proposer comme solution pour résoudre ce déficit en infrastructure ?
03:13 Je vous remercie. Je voudrais dire aux Gabonais et aux Gabonaises qui nous suivent aujourd'hui,
03:19 que M. Emmanuel Wemba a été aussi enseignant à l'origine, enseignant de droit du travail au
03:29 lycée technique national Marbongo et plusieurs fois senseur et bien entendu vous l'avez relevé,
03:35 enseignant à l'école normale supérieure. Bien évidemment, diplômé de l'UCAD,
03:43 l'université Chacanthadio et de l'université de Cocody à l'école normale supérieure d'éducation
03:48 permanente. C'était juste pour compléter cette bibliographie. Nous pensons que le problème
03:55 social est posé avec acuté aujourd'hui. Acuté pourquoi ? Parce qu'un pays qui ne met pas l'accent
04:06 sur le social voit l'échec. En matière d'éducation par exemple, nous constatons la vestidure des
04:16 infrastructures. Aujourd'hui même, le ministère en charge de l'éducation nationale préfère
04:23 maintenant récupérer les structures du premier degré pour en faire des lycées et collèges et
04:31 nous, président de la République, nous allons changer de paradigme. Nous allons mettre l'accent
04:38 sur la construction des infrastructures scolaires complètes parce qu'un établissement ne se limite
04:45 pas qu'aux salles de classe. Il y a les airs de jeu, il y a tout ce qui concourt au rayonnement
04:50 éducatif de manière globale. Nous avons pour ambition de construire 4000 salles de classe,
04:58 j'ai envie de dire 4000 établissements. Comment nous entendons le faire ? Tout simplement parce
05:07 que nous voulons construire les établissements de proximité. Nous constatons une grande concentration
05:12 des établissements en milieu urbain. Alors même que le Gabon ne se limite pas qu'à Libreville
05:19 ou dans les cheveliers de province. Nous allons construire dans chaque canton des établissements
05:25 complets de proximité, ce qui permettrait d'éviter la fuite, ce qui permettrait d'éviter la
05:34 déperdition scolaire. En tant que professionnels d'éducation, c'est un projet qui nous tient à
05:41 cœur. En matière de santé, nous avons estimé aujourd'hui que comme l'école, l'hôpital gabonais
05:50 est désormais privatisé. Privatisé parce que les gabonais moins nantis n'arrivent plus à se soigner.
05:57 Nous le voyons avec tout ce qui se passe dans les hôpitaux où les structures publiques confisquent
06:06 entre guillemets les bébés parce que les parents ne les ont pas payés. Nous disons que si nous sommes
06:14 à l'étage de ce pays, nous allons adopter une politique de santé pour tous. Parce qu'il n'est
06:23 pas normal que l'hôpital public soit privatisé, que l'hôpital public devienne des cliniques privées.
06:31 Nous avons mené des investigations. Nous avons constaté que tout ce que les populations payent
06:38 à la fin de la journée, en fin de semaine, est reparti entre la tutelle, les diétaires généraux
06:46 et tout le monde. Mais le contribuable ne bénéficie de rien du tout. Donc à ce niveau-là,
06:53 nous entendons aussi construire dans chaque canton, dans chaque district, les centres médicaux de
07:04 proximité qui auront des médecins non seulement généralistes mais aussi spécialisés. Parce que
07:11 nous sommes capables de le faire. Nos enfants sont formés à travers l'université de santé.
07:15 Malheureusement, ils sont affectés à Libreville. Je vous prends l'exemple du centre hospitalier qui
07:22 regorge aujourd'hui plus de 400 médecins alors que par ailleurs il en manque à Moabie par exemple,
07:29 à Mémvoule, un peu partout. Nous n'avons pas de médecins formés. Ce sont les infirmiers d'État
07:35 qui font office de médecins. Ce n'est pas normal à l'ère de 2023. Donc au plan santé,
07:43 au plan éducationnel, nous allons mettre l'accent sur la première année de notre gouvernance afin
07:51 que nous ayons des structures modernes adaptées par rapport à la mondialisation.
07:57 Depuis la pénalisation de l'homosexualité, les dérives en tous genres sont constatables sur la
08:04 toile notamment. Pourtant le mariage pour tous n'est pas reconnu au Gabon. Si au soir du 26 août
08:10 prochain, vous êtes porté à la magistrature suprême, comment parviendrez-vous à concilier
08:16 le droit de l'homme, ses coutumes et la reconnaissance de l'union entre sexes opposés?
08:26 D'abord nous n'allons pas reconnaître l'union entre personnes de même sexe. Nous allons
08:33 abolir cela. Nous en sommes contre aujourd'hui. Pourquoi? Parce que nous sommes un petit peuple
08:39 et nous ne pouvons pas faire la promotion de l'homosexualité, la bisexualité et que sais-je
08:47 encore. Moi-même qui vous parle, j'ai créé, vous l'avez relevé, la société Encadrement + qui a
08:55 formé et recruté plus de 1500 jeunes Gabonais. Alors quand il s'est agi de solliciter un contrat
09:06 avec l'Etat, avec le gouvernement Gabonais, ce qui m'a été demandé c'est est-ce que vous êtes
09:11 homosexuel, est-ce que vous êtes franc-maçon, on vous signe le contrat. C'est pour ça que ces
09:15 jeunes gens aujourd'hui, ces jeunes Gabonais se retrouvent aujourd'hui au chômage parce que je ne
09:23 suis pas homosexuel. Nous disons qu'on ne peut pas construire une vie avec autant de dérapages.
09:29 Une fois élu président de la République, vous provoyez de mettre le sport au service de la
09:34 science et de l'économie. Pouvez-vous détailler aux Gabonaises et aux Gabonais qui vous regardent,
09:40 comment entendez-vous procéder pour y arriver ? Écoutez, nous constatons que le gouvernement est
09:46 incapable aujourd'hui d'adopter une vraie politique de sport au Gabon. Ce n'est pas normal du tout et
09:55 l'on se plaint du fait que nos jeunes athlètes ne nous ramènent pas les résultats parce que nous
10:03 faisons du saupoudrage. Le sport est premièrement scientifique et il est devenu économique. Vous le
10:10 savez et ça, bon nombre de Gabonais le savent, que le football constitue la première économie
10:16 mondiale aujourd'hui. Alors qu'au Gabon, quelqu'un qui fait du sport est considéré comme celui qui a
10:23 raté et c'est cultivé par le gouvernement. C'est pour ça qu'au plan scientifique, nous allons
10:30 construire les écoles de sport. Il faut faire une différence entre les écoles qui mettent l'accent
10:36 sur la pédagogie telle que l'INGS et les écoles de sport. Nous allons construire les écoles de
10:41 sport de proximité dans chaque province selon les disciplines parce que le sport s'apprend à
10:48 l'école et non fait de l'amateurisme. Nous allons industrialiser ce sport parce qu'il faut le rendre
10:55 économique. Il faudrait que nos enfants qui prennent la voie du sport, qui prennent la carrière de
11:02 sport, puissent y vivre économiquement parce que ça se passe comme cela dans les pays modernes
11:09 aujourd'hui. Et nous en sommes capables avec autant de moyens que nous regorgons. Donc désormais,
11:14 notre sport sera scientifique de par l'apprentissage, de par les enseignements et économique parce qu'il
11:21 doit faire vivre ses athlètes. Donc voilà la vision que nous avons pour le sport aujourd'hui.
11:30 Vous avez vu aujourd'hui, dans l'enseignement, il y avait l'Oxu que le gouvernement a supprimé
11:39 aujourd'hui alors que l'Oxu était là pour détecter les nouveaux talents. Nous allons
11:46 combattre l'homosexualité dans le sport gabonais. L'équipe nationale aujourd'hui, les panthères,
11:53 toutes versions confondues, connaissent des problèmes aujourd'hui à cause de l'homosexualité
12:00 parce que les entraîneurs, les encadreurs, les gouvernants, ils mettent l'accent. Et ça,
12:06 nous allons combattre cela pour avoir des résultats satisfaisants parce qu'il faut
12:12 redonner le sourire au gabonais à travers le sport, à travers l'éducation physique,
12:17 à travers les activités à finalité socio-éducative. Sur le plan environnemental, depuis 2010, le Gabon
12:25 s'est lancé dans la production à outrance du palmier à huile qui entraîne très souvent
12:30 expropriation et déforestation. Une fois élu à la tête du pays, allez-vous poursuivre sur cette
12:37 lignée ? Oui et non. Oui parce que nous pensons qu'il faut mettre l'accent sur l'industrialisation
12:46 parce que nous avons un pays qui fait la moitié en termes de superficie, la moitié de la France.
12:54 Il faut exploiter notre superficie. Nous sommes dépendants pratiquement à 90% de l'extérieur.
13:04 Donc nous disons qu'il est possible de le faire mais à condition de ne pas mettre en mal les
13:11 populations. Parce que ce que le gouvernement fait, c'est que là où les populations ont créé des
13:16 villages, c'est là où ils ont installé un projet. Nous ne sommes pas d'accord avec ça alors que la
13:22 terre ne manque pas au Gabon. Le Gabon a plein de terres à exploiter. Malheureusement, c'est le
13:30 gouvernement qui suit même les populations. Je vous prends l'exemple des populations de Bikéléraï
13:37 qui se sont installées et la poste est arrivée. La poste est arrivée après et ils ont dit "bon voilà,
13:46 nous avons le titre foncier, vous devriez partir de là". C'est le cas, c'est légion dans tout le
13:53 pays aujourd'hui. Le gouvernement n'a aucune vision sociale. Le gouvernement n'a aucune vision
13:58 industrielle mais ce sont les populations qui créent. Lui, il ne fait que ravir ce qui se fait.
14:06 Donc aujourd'hui, nous allons mettre l'accent sur l'industrialisation, effectivement,
14:12 mais en privilégiant l'habitat, en privilégiant les populations. Parce que notre projet se résume
14:19 autour de la priorité nationale. La priorité nationale, c'est-à-dire que nous devons mettre
14:26 l'accent sur le capital humain aujourd'hui. Parce que nous avons l'impression que les
14:31 Gabonais sont devenus des "esclaves", des étrangers dans leur propre pays et ce n'est
14:38 pas normal. Nous allons remettre le Gabon aux Gabonais. Depuis un peu plus d'une vingtaine
14:45 d'années, le Gabon a consenti des efforts en matière de protection de l'environnement à
14:50 travers la création de parcs nationaux et marins. Un engagement qui s'est fait au détriment parfois
14:57 de son développement économique. Comment comptez-vous allier développement et préservation
15:02 de l'environnement ? Écoutez, je vous remercie pour cette question. Nous avons l'impression que
15:08 le gouvernement a une préférence pour les animaux que la population. Ce n'est pas normal,
15:15 ce n'est pas normal du tout. Les éléphants sont en train de détruire les habitats, les éléphants
15:27 sont en train de détruire les plantations et le gouvernement applaudit aujourd'hui. Ce que nous
15:34 allons faire, premièrement, c'est de mettre l'accent sur le capital humain et faire en
15:42 sorte que les animaux restent dans la forêt. L'animal qui vit au village, il a battu parce
15:47 qu'il n'est pas normal que les animaux s'installent dans le village et que les populations elles-mêmes
15:52 se trouvent à fuir leur village. On crée des villages pour les populations et la forêt,
15:59 elle n'a pas l'âge des animaux. Mais ce qui est adopté aujourd'hui par nos gouvernants, c'est que
16:06 c'est l'animal qui devient plus important parce qu'ils mettent l'accent sur le commerce, parce
16:10 qu'ils mettent l'accent sur l'argent qu'ils veulent aller chercher à l'extérieur. Alors que
16:15 ceux-là-même qui font ces recommandations-là ne privilégient pas les animaux chez eux parce
16:20 que l'homme se trouve au centre du développement. Or au Gabon, l'homme ne représente rien,
16:25 c'est l'animal qui est protégé. La hausse du niveau de la mer constitue une véritable
16:33 problématique pour les villes côtières, notamment Libreville et Port Gentil. Certains experts
16:39 s'accordent à dire qu'elles sont vouées à disparaître. Quelles solutions entendez-vous
16:45 mettre en oeuvre pour endiguer ce phénomène ? D'abord, il faut protéger l'environnement,
16:50 il faut protéger la mer et faire en sorte que nous puissions mettre l'accent sur l'extension
16:56 de Libreville. Parce qu'effectivement, vous avez raison, à terme, Libreville peut disparaître à
17:04 travers cette mer qui ne fait qu'entrer dans la ville. Mais comment le faire ? Protéger les
17:10 populations à travers un vrai programme de construction qui pourrait empêcher la mer à
17:20 intégrer la ville, tant à Libreville qu'à Port Gentil, voire même à Magumba. Mais également,
17:26 délocaliser le Caïchéan à Port Gentil, parce qu'aujourd'hui, Port Gentil est en voie de
17:37 disparition avec les changements climatiques. Et nous allons étendre Libreville, notre projection
17:45 c'est d'étendre Libreville jusqu'à Cango, parce que nous avons les espaces et nous en avons les
17:53 moyens. On ne peut pas maintenir les populations dans un état de précarité tel que Libreville
17:59 aujourd'hui. Ce n'est pas normal. Vous savez, moi je suis un fils de Cocotier, un fils de Venevois.
18:07 Nous ne savons pas si les gouvernants ont mis pied à Venevois ou à Cocotier et constatez
18:14 comment nos compatriotes y vivent. Ce n'est pas normal. Mon ambition en tant que président
18:21 en public, c'est de construire à tous les Gabonais un logement décent, parce que nous sommes à peine
18:29 1,5 million d'habitants. L'état actuel, j'ai envie de dire, la situation sociale actuelle des Gabonais
18:38 ne cadre plus avec nos moyens et avec la modernisation aujourd'hui. Donc, nous allons faire
18:46 un Gabonais un logement mieux que le saupoudrage qui avait été adopté à Ngonjé. Parce que moi,
18:52 je vous prends un exemple. Je suis étudiant en Côte d'Ivoire et avec mes collègues, au terme
19:01 de leurs études, ils avaient déjà un logement prévu par le gouvernement et ils devaient payer 7000
19:09 francs le mois. Or, le projet d'Angonjé et ailleurs, c'est de payer 150 000, 200 000, 300 000 francs.
19:18 Alors que nous avons un taux de chômage plus élevé aujourd'hui qui avoisine les 40 %. Où est-ce
19:24 que ces populations vont trouver les moyens pour le faire ? C'est pour maintenir nos populations
19:30 dans cet état de précarité, dans cet état de pauvreté, pour courir aller chercher les 5 000 quand
19:37 il s'agit des meetings et du vote. Abordons la question de la défense. Évaluer à 3 602 milliards
19:46 de francs CFA en 2023, le budget du Gabon consacre 160 milliards à la défense nationale. Si vous
19:53 êtes élu chef de l'État au soir du 26 août 2023, entendez-vous injecter autant de ressources dans
20:00 ce secteur à l'heure de grands défis sociaux ? Nous n'avons pas besoin de ça. Nous n'avons pas besoin
20:07 de ça. Pourquoi ? Parce que nous avons un petit peuple qui mérite mieux. Oui, la défense est
20:17 importante mais mieux il faut développer le pays. Aujourd'hui, moi Mbemba président, premièrement,
20:26 la première décision que je vais prendre c'est de mettre en deuxième section tous les généraux
20:32 atteints l'âge de 65 ans. Parce que ce sont ces généraux là qui conseillent mal les institutions
20:41 aujourd'hui, le pouvoir aujourd'hui. Alors ils n'ont plus rien à proposer à l'armée, ils font la
20:47 politique. Donc il faut redonner à cette armée la confiance, le sentiment national aujourd'hui.
20:54 L'armée est créée pour sécuriser le peuple et non sécuriser un individu. Or nous avons une armée
21:02 aux ordres d'un individu au lieu de sécuriser le peuple. Premièrement, la deuxième orientation,
21:10 la deuxième mesure que nous allons prendre sera de détacher le chef de l'État du président,
21:20 j'ai envie de dire le chef suprême des armées. Parce que quand le président est en même temps
21:26 chef de l'État et chef suprême des armées, l'armée se trouve aux ordres comme c'est le cas
21:32 aujourd'hui. Et c'est ce que nous craignons. A chaque fois que nous avons des élections,
21:37 c'est notre propre armée qui tue nos fils, nos enfants, nos femmes, nos mamans, etc. Alors que
21:43 par ailleurs ça n'existe pas. Nous allons aussi prendre une décision, une disposition pour faire
21:52 en sorte que l'armée gabonaise connaisse mieux son territoire. Vous savez, entre l'aéroport de
22:02 Libreville et le Méridien, c'est un territoire français. Pour que le Gabon organise un défilé,
22:11 comme c'est le cas dans quelques jours, il demande l'autorisation à la France dans notre
22:15 propre pays. Est-ce que vous trouvez ça normal ? Ce sont les accords qui ont été signés. C'est
22:20 pour ça que nous disons que le Gabon doit revenir au gabonais. Nous ne pouvons pas continuer à
22:25 accepter ce tel dérapage aujourd'hui. Nous sommes en 2023, il faudrait que les accords soient
22:32 revisités. L'armée française connaît mieux la forêt gabonaise que l'armée gabonaise elle-même.
22:39 Elle connaît bien les richesses de cette forêt que l'armée gabonaise elle-même. Ce n'est pas normal.
22:45 Donc l'armée doit revenir au gabonais, à la nation gabonaise pour protéger les Gabonais.
22:54 La question de la piraterie dans le gauche de Guinée demeure une véritable épine sous le pied
23:00 des pays de cette partie de l'océan Atlantique. Le Gabon n'est d'ailleurs pas épargné avec une
23:05 dizaine d'attaques recensées depuis quelques années. Quels sont selon vous les moyens à
23:10 mettre en oeuvre pour enrayer ce phénomène ? Renforcer les moyens de la marine nationale,
23:17 renforcer les moyens de la gendarmerie nautique. Parce que même l'armée de l'air doit pouvoir
23:26 contrôler nos côtes mieux que de payer des agents militaires qui vont préparer les élections,
23:33 qui vont intimider, qui vont tuer les gens. Non ! Ce que nous devrions faire, c'est de faire en
23:40 sorte que nos côtes soient véritablement protégées, que nous n'ayons pas de menaces, que nous n'ayons
23:45 pas des attaques comme cela se passe par ailleurs. Parce que nous sommes un bon peuple. Nous avons
23:52 reçu un héritage de Mar Bongo Ndimba, la paix et l'unité nationale. Or, cette paix est menacée
24:00 aujourd'hui par les étrangers. Et c'est pour cela que nous allons renforcer les moyens de la
24:07 marine nationale, même la marine marchande également. Vous savez, nos côtes, les puissances
24:14 étrangères viennent pêcher dans nos côtes. Ils viennent pêcher, ils prennent le poisson,
24:23 ils amènent ça à eux et ils vident nos eaux. Pourquoi les côtes togolaises ont été vides par
24:33 les puissances ? Je ne vais pas citer les noms, nous n'avons aucun problème avec elles. C'est
24:38 parce qu'ils venaient nuitamment pêcher dans les eaux togolaises et repartir la nuit. La mer
24:47 togolaise devient pauvre aujourd'hui. Et c'est ce que nous allons vivre. Si nous donnons encore,
24:54 si les Gabonais accordent encore le suffrage à ce régime, nous allons vivre cela. Ils vont
24:59 appauvrir nos côtes et ce n'est pas normal. Donc, nous allons sécuriser nos côtes, nous allons
25:05 mettre les moyens afin que notre population, notre jeunesse puisse être véritablement formée
25:13 et que cela ne soit pas une appannage des puissances étrangères. Parce que les armées étrangères
25:24 qui sont installées chez nous maîtrisent ces côtes mieux que nous-mêmes Gabonais.
25:29 Et vous voyez, ça va protéger beaucoup de choses. Nous venons d'enregistrer un drame avec
25:35 Estem Miracle. On aurait pu l'éviter s'il y avait une volonté politique, s'il y avait les moyens
25:43 conséquents à la disposition de nos armées. Malheureusement, nous avons perdu des centaines
25:51 de compatriotes à cause de la négligence étatique. Ce n'est pas normal. Nous, au pouvoir, à la tête
25:58 de cet État, au lendemain du 26 août, nous allons changer tout ça, nous allons moderniser tout ça.
26:04 Très bien, vous l'avez évoqué, le naufrage du mini ferry Estem Miracle, survenu en mars 2023,
26:10 a démontré à l'opinion l'incapacité de nos forces de défense à assurer avec efficacité
26:15 une mission de sauvetage, malgré les montants colossaux qui lui sont consacrés chaque année.
26:21 Comment comptez-vous faire de l'armée gabonaise une armée république ?
26:26 Il faut la nationaliser, premièrement. L'armée gabonaise n'est pas nationalisée à la tête de
26:33 chaque composante. Il se trouve des étrangers qui dirigent. Les gabonais sont exclus de la
26:43 gouvernance militaire au Gabon. Donc, il faut nationaliser cette armée, il faut former cette
26:48 armée, il faut donner les moyens à cette armée. Nous avons presque envie de dire que tout ce que
26:59 les gabonais constatent lors des manifestations post-électorales ne vient pas de notre armée.
27:07 Parce que ce sont des armées étrangères qui viennent tuer les gabonais. Nous allons éviter
27:13 ça. C'est pour cela que nous allons mettre à la tête de chaque composante de sécurité et militaire
27:20 les nationaux qui auront un prêt de nationalisme pour leur peuple, pour leur nation. Aujourd'hui,
27:31 il est avéré que l'armée va mal. L'armée n'a pas de moyens. Ils n'ont aucun moyen.
27:37 Écoutez, peut-être que certains gabonais ne le savent pas, mais moi j'ai fait l'armée.
27:42 J'ai fait l'armée, je connais cette armée et ils n'ont rien. La seule composante qui dispose
27:51 des moyens c'est la GR. Alors que cette GR est au service d'un individu au nom du peuple. On
27:57 appelle ça garde républicaine. La garde républicaine devrait protéger la république
28:03 mieux qu'un individu. Nous allons reformer fondamentalement l'armée gabonaise parce
28:08 qu'ils ont besoin de ça et ils en reclament. Je vous le dis, j'ai en charge le dossier des
28:17 retraités militaires en tant que président du CAP et nous travaillons. Ils nous disent les vraies
28:25 difficultés qu'ils rencontrent aujourd'hui. Tant au moment où ils étaient actifs qu'au moment où
28:30 ils sont retraités. Ce n'est pas normal, vous avez presque envie de pleurer quand vous entendez tout
28:34 ça. Donc juste les uniformes qu'ils portent, ils n'ont rien du tout, ils n'ont pas de moyens. Nous
28:39 allons renforcer la capacité opérationnelle, sociale et économique de notre armée.
28:45 Très bien. Alors nous allons aborder le pan économie. La Banque mondiale relève que le
28:52 taux de chômage au Gabon a désormais atteint les 32% soit l'un des plus élevés au monde
28:58 pour une population d'à peine deux millions d'habitants. Comment le président Emmanuel
29:04 Vemba entend juguler ce phénomène qui obère au bon fonctionnement du pays ?
29:08 Premièrement, il ne serait pas normal que nous ayons un taux de chômage de plus de 32%. Mais
29:17 si je vous dis même que c'est 40%, c'est énorme. Qu'est-ce que nous entendons faire à la tête de
29:23 ces pays ? Premièrement, nous allons rapatrier tous les étrangers. D'où notre concept de priorité
29:32 nationale. Au lendemain de notre élection, nous allons rapatrier tous les étrangers qui ne disposent
29:37 pas de contrat légal. Ça aura une incidence positive. Comment ? Ça va créer de l'emploi.
29:47 Alors que nous sommes à peine un ou deux millions d'habitants. Donc, nous allons intégrer tant au
29:55 public, parapublic et privé, toute notre jeunesse au chômage. C'est-à-dire, nous allons intégrer les
30:04 chômeurs, les sans-emploi et les désivrés. Parce qu'aujourd'hui, il est avéré que ce sont ces
30:11 étrangers-là qui disposent des emplois et nos enfants, bien que formés, sont à la maison. C'est
30:20 pour ça que je vous parle d'encadrement plus que j'avais créé, que l'État a tué, parce que je
30:23 suis pas homosexuel. Le moins diplômé avait la licence. Vous voyez, quelqu'un qui allait à
30:31 l'université a obtenu une licence à le faire sécurité scolaire parce qu'il manque d'emploi.
30:38 Et quels sont ceux qui disposent de ces emplois ? Ce sont les étrangers. Donc, la première mesure,
30:44 c'est de les rapatrier, créer de l'emploi et nous allons revoir après si nous sommes en
30:51 manque en ce qui concerne la main-d'œuvre. À ce moment-là, nous allons faire une immigration
30:55 choisie. Nous allons également susciter l'entrepreneuriat aux jeunes gabonais. Parce
31:06 que ce qui se fait aujourd'hui, les jeunes gabonais créent de l'emploi, créent des
31:11 PME. Malheureusement, ces jeunes gabonais-là ne signent pas de contrat parce que pour avoir
31:20 droit à un contrat avec ce gouvernement, il faut être « homosexuel » ou « franc-maçon ».
31:31 Donc, aujourd'hui, les jeunes viennent nous voir pour dire « Président, voilà ce qui nous a été
31:37 demandé. Pourtant, nous avons une entreprise que nous avons composée. Nous voulons faire ceci,
31:41 nous voulons faire cela. » Mais comme vous n'avez pas de parrain, vous n'auriez rien du tout. Donc,
31:48 il faut redonner à l'Église son autorité. L'Église est en train de perdre son autorité à cause des
31:55 gouvernants actuels qui privilégient l'homosexualité et la franc-maçonnerie. Nous sommes un petit peu,
32:02 il faut sauver notre pays. Donc, dès que les étrangers vont partir, ça va créer de l'emploi.
32:09 Troisièmement, nous allons valoriser l'OSMIC. L'OSMIC aujourd'hui s'élève entre 80 et 83 000
32:16 francs CFA pour un pays très riche comme le Gabon. Nous allons valoriser l'OSMIC à 200 000
32:23 francs CFA et nous allons créer une indemnité de chômage de 100 000 francs CFA. Parce que 83 000,
32:29 vous ne pourrez même plus payer une chambre aujourd'hui. Vous ne pourrez plus louer une
32:35 chambre avec 83 000. Donc, il faut redonner aux Gabonais leur dignité aujourd'hui. Le
32:43 gouvernement s'offusque du fait de voir la délinquance juvénile alors que c'est le
32:52 gouvernement lui-même qui crée la délinquance. Et nous allons arrêter avec ça. Nous en sommes
33:02 capables et nous avons les moyens. Donc, nous allons créer une indemnité de chômage. Comme
33:10 cela, dès que vous intégrez soit la fonction publique ou le secteur privé, on suspend l'indemnité
33:20 de chômage et vous êtes directement payé. Je vous prends un exemple. J'ai été recruté en 91
33:31 comme enseignant de droit du travail au lycée technique. De 91 à 94, je n'ai pas eu de salaire.
33:40 Je n'ai pas eu de salaire. Donc, il faut arrêter avec ces systèmes-là. Ce que nous prévoyons,
33:46 nous, une fois à la tête de cet état, dès que vous êtes recruté, à la fin du mois,
33:51 vous avez votre salaire parce qu'il faut redonner la dignité aux Gabonais.
33:55 Vous avez des secteurs aujourd'hui, dans l'enseignement par exemple, vous avez au plan
34:02 littéraire les professeurs d'histoire, les professeurs de français, les professeurs d'éducation
34:07 physique qui sont en compte des sujets étrangers alors que nos enfants sont là. Il suffit de dire
34:14 voilà qui veut intégrer le secteur éducation. Ils étaient à plus de 20 000 à frapper à la
34:24 porte de l'ennemi alors qu'ils ont déjà recruté leurs gens pour des besoins d'élections. Ils
34:31 prennent 20 000 francs à chaque enfant. Ils volent même le peuple Gabonais. Mais ce n'est pas normal
34:37 du tout. Tout comme les saupoudrages qui sont en train de faire leur fonction publique. Est-ce
34:41 qu'ils ont attendu 14 ans pour recruter alors qu'ils ne vont même pas recruter ? Ils font ça
34:49 parce que l'élection c'est dans quelques jours. On verra qu'ils sont en train de faire quelque
34:53 chose. Et ceux-là, on va dire bon voilà, on va vous recruter, votez pour nous. C'est ce que nous
35:01 avons dénoncé avec le BAC 2023, que nous avons qualifié de BAC électoral. Et les résultats sont
35:10 là. Nous avons eu plus de 80% d'admissibilité au BAC. Parce qu'il fallait envoyer les enfants
35:20 aller faire l'enrôlement et l'enfant ramenait la fiche et dit bon voilà, nous on vous donne le
35:26 BAC, vous votez pour nous. Mais c'est ridicule tout ça. Nous voulons avoir un état normal et nous
35:34 ne sommes plus en capacité d'avoir cet état normal. Donc du coup, nous société civile, nous avons
35:41 constaté que depuis 1990, les politiciens ont échoué. Tant de la majorité que de l'opposition.
35:49 Voyez comment ils voyagent. Aujourd'hui, ils sont dans la majorité, demain dans l'opposition,
35:55 mais quand ils y retrouvent leurs acquis, ils repartent dans la majorité. Où est-ce que nous
36:01 mettons les gabonais finalement ? Nous allons aborder une autre question économique. Une de
36:06 vos promesses phares de votre projet de société, c'est l'extension de la capitale Libreville jusqu'aux
36:14 rives du Como et de la Bokwe à Congo. Comment le président Wemba compte-il financer ce grand
36:22 projet infrastructurel ? D'abord, nous en avons les moyens. Il faut premièrement revisiter la
36:30 nomenclature de la loi de finances. La loi de finances va déterminer la taille de financement
36:38 de ce projet par an. Nous allons avoir cinq ans de gouvernance et en cinq ans, on peut construire
36:48 - moi, les autres disent que je parle de l'extension de Libreville - nous allons construire également
36:55 l'aéroport, un vrai aéroport, parce qu'il cadre avec les réalités internationales aujourd'hui.
37:05 Nous allons le faire. Donc, premièrement, il faut demander aux différentes sociétés
37:13 multinationales de contribuer à cette extension de Libreville. Dire aux sociétés forestières qui
37:24 détruisent notre route de payer une taxe et faire en sorte que les bailleurs de fonds nous refassent
37:34 confiance. Parce qu'aujourd'hui, la confiance est perdue. Parce que dès que les bailleurs de fonds
37:40 mettent l'argent à la disposition de l'État pour le développement du pays, cet argent rentre dans
37:44 les poches des individus. Donc, nous allons mettre l'accent sur la gouvernance. Nous allons réduire
37:52 le trait de vie de l'État. Vous savez, aujourd'hui, du diététiste général à ministre, en passant par
37:58 la vice-présidente, etc. tous ont des véhicules de plus de 100 millions de francs CFA. Alors même
38:05 que cet argent pourrait servir à développer le pays, cet argent pourrait servir à étendre
38:14 Libreville jusqu'à Congo. Et nous allons trouver les moyens pour le faire. Très bien. Avec 800
38:21 kilomètres de côtes et un espace géographique couvert par 70% de la forêt, le Gabon peine à
38:27 mettre en place une véritable politique touristique dans le cadre de la diversification de son économie.
38:32 Si vous êtes élu président de la RUGIC, quelles solutions entendez-vous mettre en place pour
38:37 booster le potentiel touristique du Gabon ? Écoutez, certains pays aujourd'hui vivent grâce au tourisme.
38:44 Certains pays du monde aujourd'hui, d'Afrique et du monde. Et Dieu nous a dotés d'un pays
38:53 merveilleux qui regorge tous les potentiels. Moi, vous l'avez dit, je suis né dans le
39:01 groupement de Kumasi. Kumasi se déspose d'un mont appelé Mont Kum. Que les gouvernants ne pensent
39:08 pas venir casser pour faire du goudron, pour faire du gravier. Alors que c'est un site touristique
39:15 que nous pourrions développer au profit de notre peuple. Vous avez à Medouneu, les monts de cristal
39:24 qui se meurent dans la forêt. On appelle cela la Eiffout. Quand vous êtes à Eiffout, juste en face,
39:34 il y a les monts de cristal. Mais personne ne fait rien pour les développer. Ils préfèrent
39:39 développer les éléphants. Mais non, c'est ambigu tout ça. Donc nous, aujourd'hui, nous allons mettre
39:48 l'accent sur le tourisme et nous allons créer un site touristique dans chaque province aujourd'hui,
39:55 au lieu de choisir les provinces. Et nous allons mettre ce tourisme à la gestion des Gabonais,
40:04 des vrais Gabonais, pas des Blancs qui nous viennent d'ailleurs. Comment un Blanc viendra
40:09 connaître notre propre tourisme, notre propre forêt, par rapport à nous-mêmes. Donc, il faut
40:17 mettre le Gabonais au centre du développement aujourd'hui. Et c'est pour ça que nous avons
40:21 parlé de capital, nous avons parlé de priorité nationale. Le tourisme fait partie de nos priorités.
40:26 Sur le plan politique, l'un de vos plus grands chantiers, une fois élu à la magistrature suprême,
40:33 sera, selon votre projet de société, une refonte des institutions. Comment entendez-vous mettre
40:40 en place ce grand chambordement au sommet de l'État ? Écoutez, nous pourrions avoir un État
40:46 sérieux sans les institutions fortes. Nous avons constaté, pour le déplorer et pour le regretter
40:55 même, que la Constitution est manipulée tous les trois mois par un parlement mécanique. Les députés
41:03 sont nommés, les sénateurs sont nommés et quand il faille revisiter une loi, on leur donne des
41:09 enveloppes et ils prennent des lois qui sont contre eux-mêmes. Donc, premièrement, nous allons
41:17 dissoudre la Constitution. Deuxièmement, après cette dissolution, nous allons organiser un référendum
41:24 à l'initiative citoyenne. Je n'ai pas parlé de référendum constitutionnel. Un référendum à
41:30 l'initiative citoyenne qui aura l'avantage d'avoir l'expression du peuple lui-même. Du peuple.
41:38 Et une fois qu'on l'aura fait, nous allons dissoudre la Cour constitutionnelle qui devient
41:45 aujourd'hui une Cour constitutionnelle familiale. Nous allons créer un Conseil constitutionnel qui
41:54 sera composé des magistrats de World Bank, qui sera composé des dignités de la République,
41:59 qui sera composé du prélat. Parce que c'est le prélat qui cultive la moralité. Ça va nous éviter
42:09 deux avantages. Premièrement, ne plus mettre l'institution au service d'un homme. Deuxièmement,
42:17 faire en sorte que le pays retrouve sa dignité, faire en sorte que le pays revienne uni. Parce
42:25 que nous sommes un petit peu, même si nous avons beaucoup d'ethnies aujourd'hui, nous n'avons pas
42:30 connu jusque là la crise ethnique. Parce que nous avons un héritage légué par Omar Bongo Ndimba.
42:37 Mais nous avons l'impression que, tel que les institutions fonctionnent aujourd'hui,
42:42 ça risque d'amener, et nous avons peur de ça, risque d'amener les Gabonais à une crise ethnique,
42:48 à une crise sociale. C'est ce que nous venons de vivre dans l'Ottogo. Avec un leader politique
42:54 qui allait faire son meeting, on dirait à ce monsieur, vous n'êtes pas d'ici, allez on casse
42:58 tout, on vous chasse. Ce n'est pas normal du tout. Donc on ne développe pas l'unité. Mais pour y
43:05 arriver, il faut des institutions qui soient au service de la population, au nom au service des
43:11 individus. Troisièmement, nous allons dissoudre le Sénat. Nous allons dissoudre le Sénat,
43:17 pourquoi ? Parce que premièrement, c'est un gouffre à sous. Le Sénat a près de 100 milliards de
43:23 budget, ou un peu plus. Et ce Sénat qui prend des décisions, des lois uniques contre le peuple,
43:32 alors qu'il fait le même travail, même si il est issu de, j'ai envie de dire, des locales,
43:41 des collectivités. Mais c'est le même travail que fait l'Assemblée nationale, que fait aussi
43:51 le Sénat. Donc cet argent là, qu'on va prendre avec la dissolution du Sénat, va créer de l'emploi,
43:58 va construire, va patrouiller à l'extension de Libreville 2, va construire les routes. Vous
44:07 savez, aujourd'hui, pour aller de Moldounou, de Kougele, à Moldounou, vous passez deux à trois
44:15 jours. Alors que c'est à peine 300 kilomètres pour arriver à Ouyem. Donc nous allons construire
44:23 une nationale 3 qui partait de Kougele, Moldounou, jusqu'à Bibas. Nous allons construire des routes
44:35 secondaires. Je vous prends l'exemple de Mwabi. Partir de Mwabi pour Chibanga, vous avez l'impression
44:44 que les gens ne vivent plus devant là-bas. Alors que c'est dans le Gabon profond, alors que nous
44:50 sommes dans un état très riche. Pourquoi maltraiter son propre peuple comme cela ? Restons sur le champ
44:58 politique. Une des préoccupations des magistrats ces dernières années sont leurs statuts particuliers,
45:04 qui fragilisent leur indépendance. Par exemple, la mobilité des magistrats, les traitements et
45:11 salaires, et puis le manque de moyens, Roland et Tesserac. L'induction tout à suite de l'exécutif
45:17 dans les affaires judiciaires, au point que cette année, les audiences ne se sont pas tenues. Si vous
45:24 êtes élu président, comment entendez-vous rééquilibrer les pouvoirs et redonner aux
45:29 magistrats leur dignité ? Écoutez, nous avons été offusqués de voir que pendant toute une année,
45:36 les magistrats soient en grève. Parce que le gouvernement veut les maintenir dans cet état
45:44 de précarité. C'est pour ça que nous allons détacher le président du conseil supérieur de la magistrature.
45:52 Comme ça se passe par ailleurs. Tant qu'il sera président du conseil supérieur de la magistrature,
45:59 le magistrat ne sera pas indépendant. Il nous faut une justice libre au service de son peuple. Ce qui
46:08 se passe aujourd'hui, c'est que le magistrat n'est plus libre. Ils ont même adopté la loi sur le
46:16 statut particulier, contestée par les magistrats. Nous les avons rencontrés. Rien n'évolue,
46:25 les magistrats continuent à faire grève alors que nous avons une élection en vue. Est-ce que
46:33 vous auriez besoin de ces magistrats seulement quand il est failli ? Attraper un opposant,
46:39 un syndicaliste ? Non ! Développer leur statut. Mais prenez en compte les aspirations qui viennent
46:48 de ces professionnels de droit qui nous protègent. Nous allons valoriser la magistrature. Nous allons
46:57 rendre indépendant, autonome, ce corps qui mérite mieux que d'être au service d'un individu.
47:04 Les relations bilatérales entre le Gabon et la France sont indissociables dans le débat politique,
47:12 militaire et même économique. Quelle sera votre position quant aux accords qui lient notre pays
47:19 à l'Hexagone ? Nous allons poursuivre la négociation parce que rien ne peut nous
47:26 détacher de la France aujourd'hui. C'est le pays qui nous a colonisés. Il y a eu des accords qui
47:33 ont été adoptés par les précurseurs. Mais ce que nous disons c'est qu'il faille revisiter
47:42 certains accords aujourd'hui. Nous avons l'impression que nous ne sommes pas indépendants
47:46 économiquement et culturellement. Quand on parle de l'homosexualité, ça vient de l'Occident.
47:51 Et on nous l'impose parce que nous aussi avons besoin de rester au pouvoir. Nous allons revisiter
47:59 certains accords. Je vous prendrai l'exemple du Boulevard de Bordemeyre qui est un territoire
48:08 français, un pays au Gabon, au Gabon chez nous ici. Pour organiser un défilé du 17 août,
48:16 il faut demander l'autorisation à la France. Où sommes-nous ? Est-ce que nous sommes véritablement
48:25 au Gabon ou ailleurs ? Est-ce que nous avons des dirigeants ou pas ? Nous n'allons pas chasser
48:32 la France. Nous allons revisiter les accords avec la France parce qu'il nous faut une relation
48:38 gagnant-gagnant. C'est ce que nous allons privilégier aujourd'hui. D'ailleurs, nous avons écrit à
48:46 l'ambassade de France. Nous avons présenté aussi notre projet de société et nous avons
48:52 adressé une correspondance à l'Union Européenne. Une fois, nous serions au pouvoir. Nous allons
48:59 revisiter un certain nombre de choses afin que personne ne soit lésé. Aujourd'hui, ce qui est
49:06 visible c'est que c'est le Gabonais qui est lésé. Nous avons du pétrole qui est exploité par Total,
49:12 qui est exploité par d'autres entreprises françaises ou européennes, dont le Gabon ne bénéficie de
49:20 rien. Il faut revisiter tout ça. Nous avons l'impression que nous avons la matière première
49:28 mais qui profite à la France et à d'autres puissances mieux qu'à nous-mêmes. Nous
49:34 demeurons pauvres aujourd'hui et ce n'est pas normal. Président Emmanuel Wemba, nous arrivons
49:40 au terme de cette interview. Vous allez piocher la question des internautes et puis nous faire
49:46 part de votre mot de fin. Je prends tout de suite ça. Les Gabonais ont de plus en plus du mal à
49:58 circuler à l'intérieur du pays. Puteux état de la route, cherté du coût des transports aériens
50:04 et maritimes. Comment entendez-vous solutionner cette difficulté si vous êtes élu le 26 août
50:11 2023 ? Merci pour la question des internautes. Premièrement, nous allons mettre en place un
50:22 réseau routier moderne qui cadre avec les réalités actuelles. Je vous prends l'exemple de Mwabi,
50:29 je peux vous prendre l'exemple de Mbabo. Une femme qui écoule sa marchandise ne peut pas rallier
50:39 le libre-ville en 48 heures. Donc il y a un problème de route qui se pose. Nous allons
50:47 construire 10 000 km de route, y compris les voies secondaires. Je vous prendrai l'exemple de
50:55 Kumasi où je suis né. Quand vous rentrez à Kumasi pour Akam Satuk, c'est à peine une trentaine de
51:04 kilomètres mais vous pouvez faire quatre jours de route. Et pourtant les gabonais y vivent. Il y a
51:10 des grands grands villages là-bas. Donc nous allons construire 10 000 km de route. Pas du
51:16 saupoudrage comme nous le voyons avec Libreville en 14 ans. Non pas du tout. Et ce qu'ils sont
51:22 en train de faire là, ils mettent les engins, dès que l'élection sera terminée, c'est fini,
51:27 ils vont enlever leurs engins. Nous ne sommes pas dans la démagogie. Nous allons construire les
51:32 routes facteurs, les premiers facteurs de développement. Nous allons construire un
51:37 chemin de fer qui cadre avec les réalités gabonaises, qui n'ira pas seulement qu'à
51:42 Franceville. Alors nous allons construire un chemin de fer qui ira effectivement à Franceville,
51:49 mais également qui passera par Ndjole pour passer par Mindik, Oyenbitam. Et l'autre
51:59 point passera par Bifoun, Lambarenne, Mwela, Chibanga. Parce qu'il faut que notre chemin de
52:07 fer soit rentable véritablement. Ça va nous éviter de continuer à vivre avec ce que vous appelez la
52:17 vie chère. Aujourd'hui ils font des forums. Nous n'avons pas besoin de forum pour prendre des
52:22 décisions sur la vie chère. Il suffit de prendre un dégré et nous allons le faire pour réduire
52:28 tous les coûts. Vous savez que les boutiquiers aujourd'hui qui sont en majorité écrasante
52:35 expatriés prennent des prix qui ne cadrent pas avec ceux de l'État. C'est-à-dire que dès que
52:45 l'État envoie des contrôleurs, ils sont corrompus et c'est le gabonais qui paye. Donc
52:52 aujourd'hui nous allons revisiter le domaine de la vie chère. Parce qu'il n'est pas normal que le
53:01 kilo de riz coûte deux fois plus cher qu'ailleurs. Il n'est pas normal que nous ayons des provinces
53:11 entières qui sont dans le noir aujourd'hui. Vous savez, le Gabon vient de signer un accord avec la
53:21 Guinée-Cortorelle. C'est-à-dire que c'est la Guinée-Cortorelle qui va nous fournir en énergie.
53:28 Quelle honte la Guinée-Cortorelle à côté. La Guinée-Cortorelle, la superficie, le Wollentum
53:36 est plus grand que la Guinée-Cortorelle en termes de superficie. Mais c'est cette Guinée-Cortorelle
53:42 qui va nous vendre l'énergie aujourd'hui. Et nos gouvernements nous parlent de ça. C'est pour
53:48 cette raison qu'il faut mettre les Gabonais au centre de l'économie. Aujourd'hui, les Gabonais
53:54 ne se retrouvent plus. D'où notre mission de privilégier la priorité nationale. Je voudrais
54:01 aussi dire aux Gabonais, puisque vous me faites pression là pour qu'on en finisse, que moi Mbemba
54:12 à la tête de l'État. Avant d'y être, j'ai géré des dossiers qui ont été palpables. 18 000 Gabonais
54:23 ont été escroqués par le gouvernement Gabonais à hauteur de 32 milliards. C'était impossible. Beaucoup
54:31 de Gabonais fuyaient ce dossier. Je l'ai reçu. Et aujourd'hui, nous sommes arrivés pratiquement
54:38 au paiement. Je l'ai fait. Je n'avais pas de pouvoir institutionnel ou constitutionnel. Tout
54:45 simplement acteur de la société civile. 417 enseignants du privé protestant ont été licenciés
54:55 et ils sont venus me voir. Ils sont tous intégrés aujourd'hui. Je l'ai fait. Je n'avais pas de
55:00 pouvoir constitutionnel, tout simplement acteur social. À l'émet maritime, le gouvernement prend
55:07 une décision pour dire on va construire l'aéroport de l'émet maritime et ils vont chasser entre
55:12 guillemets toutes les populations qui y résidaient et ils n'ont pas payé à travers G16. Ils sont
55:18 venus me voir. J'ai combattu et le dossier est en voie de règlement aujourd'hui. Au plan secteur
55:29 privé, les employés de Rougier ont été licenciés. Plus de 800 aujourd'hui. Ils sont venus me voir.
55:45 Nous sommes au tribunal désormais. Donc toutes ces choses, nous les avons réalisées quand nous
55:52 étions simples acteurs de la société civile. Donnez-nous les moyens à prendre des décisions
56:00 institutionnelles à travers votre vote. C'est votre vote qui va donner la possibilité à ce
56:08 pays de changer grâce à vos voix à l'endroit de la société civile en faveur du candidat Emmanuel
56:17 Ndemba. Accepteriez-vous, cher Gabonais, remettre encore le pouvoir au milieu des gens qui vont
56:29 vous apporter les 5 000, qui vont vous apporter les dingues d'on et après ils vous oublient. Les
56:37 politiques ont échoué depuis 14 ans aujourd'hui. D'une part la majorité qui n'a plus rien à vous
56:43 proposer. L'opposition qui sort de la majorité parce que je tenais à une chose. Un serpent peut
56:51 changer de peau mais il demeure toujours serpent. Votez Ndemba, vous avez voté un Gabon nouveau.
56:57 Je vous remercie.
56:58 Merci.
56:58 Merci.
56:59 Merci.
57:00 Merci.
57:01 Merci.
57:02 Merci.
57:03 Merci.
57:05 Merci.
57:07 Merci.
57:09 Merci.
57:10 Merci.
57:11 Merci.
57:12 Merci.
57:13 Merci.
57:15 Merci.
57:17 Merci.
57:18 Merci.
57:19 Merci.
57:20 Merci.
57:21 Merci.
57:22 Merci.
57:23 Merci.
57:24 Merci.

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