00:03Il devait se rendre à Libreville du 16 au 22 juin 2025 pour tenir une série de conférences sur la souveraineté africaine, le franc CFA et la France Afrique.
00:12Mais l'activiste panafricaniste Kimi Seba ne voudra finalement pas le seul Gabonais.
00:18Dans une déclaration publique, il accuse les autorités gabonaises et en particulier le vice-président de la République, Dr Serafan Mundunga, d'avoir bloqué sa venue.
00:26Selon ces propos relayés dans une vidéo, l'interdiction sera intervenue à la suite d'une audience entre le vice-président et deux figures proches de Kimi Seba,
00:35le professeur Grégoire Biogo, son ancien formateur en philosophie, et Privat Ngomou, ancien militant panafricaniste devenu conseiller à la présidence.
00:44Que Serafan Mundunga a déclaré que si je venais au Gabon, il me ferait arrêter.
00:49Et que Grégoire Biogo, ainsi que Privat Ngomou, se trouveraient en difficulté pour m'avoir fait venir.
00:57Kimi Seba affirme que les autorités gabonaises redoutaient le contenu de ses interventions publiques, notamment sur les accords coloniaux et le franc CFA.
01:04Bien qu'il bénéficie d'un passeport diplomatique nigérien qui l'exonère de visa, il évoque une menace d'arrestation sous prétexte de trouble à l'ordre public.
01:12Ils savent qu'ils ne peuvent pas m'arrêter lors de mon arrivée, pour la simple et unique raison que j'ai le passeport diplomatique du Niger,
01:19et que ce passeport diplomatique m'exonère d'un visa au Gabon.
01:23Mais ils peuvent m'arrêter, soi-disant, pour trouble à l'ordre public, et c'est ce qu'ils feront.
01:27L'activiste pointe également du doigt une campagne de discrédit orchestrée, selon lui, par les services français, avec l'appui de relais locaux.
01:35Car les services français, ils sont aujourd'hui tellement identifiables et reconnaissables,
01:38ont agité ces derniers temps une propagande caricaturale visant à faire croire que le peuple gabonais était contre nous.
01:43Ils ont mis en avant un influenceur dont je ne connaissais pas le nom avant qu'il prononce mon nom,
01:48c'est souvent le cas dans ce genre de situation, le roi Beni-Wiwi, ou je ne sais plus comment il s'appelle,
01:53qui a déclaré en parlant au nom des autorités que si je venais, on allait se faire attaquer, etc.
01:57Il affirme que cette tentative de décrédibilisation a été désavouée par une majorité de Gabonais en ligne,
02:03réaffirmant, selon lui, le soutien populaire à son combat panafricaniste.
02:06Malgré cette pression qui mis ses bâtons pour Riz, il dit avoir ajourné sa venue par respect pour son mentor,
02:12Grégoire Biogo, afin d'éviter de l'exposer à des représailles politiques.
02:17Je suis profondément attaché au professeur Grégoire Biogo, comme je l'ai dit,
02:20et que je ne veux pas le mettre en difficulté.
02:22Parce que je sais qu'il a beaucoup souffert pendant des années,
02:25durant sa période de vie en France,
02:28et qu'il aspire aujourd'hui à une autre étape de son parcours,
02:31que ce soit intellectuel ou même en tant qu'être humain, en tant que singe.
02:34Par respect pour lui, parce que je respecte mes aînés,
02:37nous ajournons notre mission à Libreville, au Gabon.
02:40Mais l'activiste prévient, ce report n'est que temporaire,
02:44il entend exercer pleinement son droit à circuler librement sur le continent africain.
02:49Mais je veux que les autorités gabonaises le sachent,
02:52nous viendrons tôt ou tard à Libreville,
02:56parce que la libre circulation africaine doit être un droit.
02:59Pour Kémi Seba, empêcher des Africains de débattre des enjeux de souveraineté,
03:03revient à renforcer leur légitimité.
03:06Un discours qui continue de faire écho bien au-delà des frontières du Gabon.
