Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte
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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes, ravis de vous accueillir dans la parole aux
00:00:04 Français sur CNews. L'actualité, nos débats en compagnie de nos invités.
00:00:08 Jonathan Cixous nous a rejoints.
00:00:10 Bonjour Jonathan Cixous, Hassan Lakehoul.
00:00:13 Bonjour.
00:00:13 Et soyez le bienvenu sur le plateau de CNews.
00:00:16 Reda Belladj nous a rejoints.
00:00:18 Et puis Thomas Bonnet du service politique de CNews, dans quelques
00:00:20 instants fera le point, notamment sur les fameux 100 jours d'Emmanuel Macron.
00:00:23 Mais d'abord, l'actualité avec Mathieu Deveze.
00:00:29 Une femme de 52 ans est morte à Paris après avoir été poussée sur les rails du RER B.
00:00:33 Un suspect a été interpellé.
00:00:35 L'homme a d'abord été placé en garde à vue avant d'être conduit à l'infirmerie psychiatrique.
00:00:40 Il aurait déclaré au policier qu'il était Dieu et devait tuer des gens en ciblant des personnes faibles.
00:00:46 11 départements ont été placés en vigilance orange.
00:00:48 10 du centre-est du pays pour des risques d'orage et les Alpes-Maritimes pour canicule.
00:00:53 Cet après-midi, un pic de chaleur est notamment attendu en Roussillon avec 38 degrés.
00:00:58 Enfin, en rugby, l'équipe de France des moins de 20 ans a remporté la Coupe du Monde.
00:01:02 Les Français ont largement dominé les Irlandais.
00:01:04 50-14 lors de la finale, c'était en Afrique du Sud.
00:01:08 C'est le troisième titre d'affilée débleué.
00:01:10 Un exemple à suivre pour le 15 de France, à moins de deux mois désormais de la Coupe du Monde.
00:01:15 Et la première partie de nos débats qui commence maintenant, toujours en direct sur CNews, bien sûr,
00:01:22 est cette soirée du 14 juillet.
00:01:23 La nuit qui a suivi, qui ont été plutôt calmes.
00:01:26 Les forces de l'ordre ont interpellé 96 personnes tout de même.
00:01:29 Globalement, les dégradations sont moins nombreuses qu'en 2022.
00:01:32 Il faut dire que le dispositif de sécurité était extrêmement renforcé.
00:01:35 10 000 policiers, notamment sur Paris et ses environs.
00:01:38 Les détails avec Célia Juda.
00:01:39 C'était un 14 juillet sous surveillance renforcée.
00:01:44 Un large périmètre de sécurité et de nombreux contrôles.
00:01:47 À Paris et ses départements limitrophes, les 11 000 policiers et gendarmes déployés
00:01:51 ont veillé au bon déroulement des festivités.
00:01:53 De quoi rassurer les participants.
00:01:55 Là, oui, on est relativement en sécurité.
00:01:58 D'autant plus qu'il y a eu quand même tout un service d'ordre qui était autour.
00:02:03 Voilà, aux entrées, c'était bien surveillé.
00:02:05 Donc oui, on se sent assez en sécurité.
00:02:08 En vrai, c'est rassurant parce que ce qui s'est passé la semaine dernière.
00:02:10 Moi, je vis à Paris, du coup, je suis dans le 14e.
00:02:12 Même dans le 14e, il y a eu des voitures de retournée, il y a eu des casses.
00:02:15 On se dit, on n'aimerait pas trop vivre ça là.
00:02:17 On se sent quand même rassuré parce qu'il y a quand même pas mal de fouilles.
00:02:20 On voit qu'on a des gens quand même autour de nous qui nous surveillent.
00:02:22 Donc, on est plutôt rassuré.
00:02:24 Avec quelques 70 000 spectateurs attendus entre le champ de Mars et le Trocadéro,
00:02:28 les forces de l'ordre ainsi que la protection civile circulent dans la foule
00:02:32 et restent à l'affût d'éventuelles bouteilles d'alcool et autres articles pyrotechniques
00:02:36 venues jouer les troubles faites.
00:02:37 Cette nuit, sur l'ensemble du territoire, 45 000 forces de l'ordre étaient mobilisées,
00:02:42 appuyées par des unités d'élite telles que le GIGN et le RAID
00:02:45 et des moyens matériels importants parmi lesquels drones,
00:02:48 hélicoptères et véhicules blindés.
00:02:51 Un dispositif colossal qui a permis aux participants
00:02:54 de profiter du spectacle en toute sécurité.
00:02:57 Une nuit plus calme donc en effet, Reda Belal,
00:03:01 ça veut dire que le dispositif a été efficace.
00:03:03 Il y avait de la prévention, en effet, de la dissuasion,
00:03:06 des interventions tout de même, mais paradoxalement,
00:03:09 beaucoup moins que l'année dernière alors qu'on était dans un climat insurrectionnel
00:03:13 avec les violences urbaines que l'on a connues ces dernières semaines.
00:03:15 Oui, on a eu beaucoup, beaucoup moins de collègues qui ont été blessés.
00:03:18 On s'en satisfait, on a eu beaucoup moins de violences urbaines de manière générale.
00:03:23 Et alors après, peut-être c'est dû à la présence policière.
00:03:27 Le dispositif 45 000 forces de l'ordre, c'est très impressionnant,
00:03:31 très dissuasif et très préventif du coup.
00:03:33 Et puis surtout, pour nous, c'est une victoire qu'on a su s'imposer.
00:03:40 On en a parlé sur ce plateau à un moment, vous me demandiez
00:03:42 est-ce que les Français sont pour l'intervention militaire ou pas ?
00:03:45 Au final, les policiers et gendarmes et les pompiers aussi,
00:03:49 on a réussi à tenir la forteresse.
00:03:52 Est-ce que cela veut dire aussi que les jeunes émeutiers
00:03:56 qui ont secoué le pays il y a quelques jours ne sont pas sortis ?
00:04:00 Parce qu'effectivement, il y avait ces forces de police en place.
00:04:03 Alors, ça montre surtout que vous aviez des émeutiers habituels
00:04:09 sur le 13-14 juillet et sur la Saint-Sylvestre des années précédentes,
00:04:13 qui aujourd'hui sont encore sortis, mais beaucoup moins.
00:04:17 Peut-être parce qu'on a aussi réprimé beaucoup.
00:04:20 Il y a des mesures qui ont été prises au niveau des artifices
00:04:23 et de la circulation des mortiers.
00:04:25 Et puis surtout, la réponse pénale, elle a été au rendez-vous.
00:04:30 Et ça, ça dissuade beaucoup.
00:04:32 Est-ce que cela veut dire donc Jonathan Cixous ?
00:04:33 Tiens, je montre d'ailleurs le dernier numéro de Causeur
00:04:37 qui parle de cette insurrection.
00:04:38 En effet, ce climat insurrectionnel que la France a traversé.
00:04:42 Est-ce que vous avez le sentiment ?
00:04:43 Voilà, on le voit mieux maintenant.
00:04:45 Merci.
00:04:46 On va demander à Henri Gide de le lever bien au niveau du visage.
00:04:49 Jonathan Cixous, ce climat-là n'existait pas,
00:04:52 n'était pas présent hier pour le 14 juillet, pour la fête nationale.
00:04:56 C'est peut-être un peu trop tôt pour le dire et le savoir,
00:04:59 parce qu'il y a eu un déploiement incroyable.
00:05:02 Et tant mieux qu'il n'y ait pas eu davantage d'attaques de forces de l'ordre,
00:05:06 qu'il n'y ait pas eu davantage de dégradations.
00:05:09 Mais il y en a quand même eu.
00:05:11 Et c'est toujours, on le voit quand il y en a,
00:05:13 c'est toujours plus grave et plus important que celle qui pouvait avoir lieu auparavant.
00:05:17 Le déploiement incroyable a permis d'éviter cela.
00:05:20 Mais ceux qui auraient pu le faire,
00:05:22 je pense qu'ils n'ont pas radicalement changé de nature du jour au lendemain.
00:05:27 Maintenant, est-ce qu'à chaque fois qu'il y aura un grand rassemblement,
00:05:31 une grande fête nationale, un grand événement populaire,
00:05:34 il faudra déployer l'armée, la police, des blindés, des drones, des hélicoptères ?
00:05:40 C'est quand même quelque chose que je veux croire d'exceptionnel et court dans le temps.
00:05:46 Mais je crois qu'on n'a pas pris le mal par la racine,
00:05:49 c'est-à-dire qu'il est sociologique, le mal originel.
00:05:53 Et tant qu'on ne pourra pas attaquer le mal à la racine,
00:05:56 on sera obligé d'avoir des mesures, des coups de poing comme ça,
00:06:01 pour répondre proportionnellement à la force qui nous est opposée.
00:06:04 - Hassan Lakeoula, est-ce que vous félicitez que le calme soit revenu
00:06:07 et que ce 14 juillet se soit plutôt bien déroulé ?
00:06:09 - Tant mieux si le 14 juillet s'est bien déroulé.
00:06:12 Après, je me demande, est-ce que c'est souhaitable ?
00:06:15 Est-ce qu'on a envie qu'à chaque fois, les soirs de fête,
00:06:18 il y ait 45 000 policiers qui soient déployés ?
00:06:20 Je crois que vous aviez des collègues qui étaient en vacances, qui ont été rappelés.
00:06:23 Je ne sais pas si on veut qu'à chaque fois, on en arrive là,
00:06:27 les transports qui s'arrêtent tôt,
00:06:29 ne pas pouvoir faire la fête, acheter de feux d'artifice, c'est quand même dommage.
00:06:33 Et pour moi, c'est ce que vous disiez, il faut pouvoir régler le problème à la racine.
00:06:37 On a une partie du pays qui est en rupture.
00:06:40 Et donc pour moi, il faut s'attaquer à ça.
00:06:42 Donc c'est, à mon avis, les questions de chômage,
00:06:45 les questions de grande pauvreté dans ces quartiers qu'il faut régler.
00:06:49 Il faut avoir une vraie politique sur l'emploi,
00:06:51 une vraie politique pour pouvoir aussi insérer tous ces jeunes
00:06:55 qui, aujourd'hui, sont dans des situations difficiles.
00:06:58 Je pense que ça fait trop longtemps que la République ne tient plus ses promesses.
00:07:02 Et pour moi, il faut pouvoir s'attaquer à ça.
00:07:04 - Cela veut dire, Hassan Nakeoul, si je vous écoute bien
00:07:06 et vous allez le confirmer ou pas d'ailleurs,
00:07:08 que la pauvreté justifie les violences qui se sont déroulées dans le pays ces derniers jours ?
00:07:13 - Je ne sais pas si ça justifie, en tout cas, ça explique.
00:07:16 Parce que sinon, qu'est-ce qu'on dit ?
00:07:17 On se dit, bon, ben voilà, il y a des jeunes qui sont en rupture,
00:07:21 que la justice fasse son travail, que les policiers fassent leur boulot,
00:07:24 et puis on arrête.
00:07:25 Et dans cinq ans, dans dix ans, on aura encore les mêmes débats.
00:07:28 Il y aura de nouveau des problèmes dans les quartiers.
00:07:31 Ça fait quand même maintenant longtemps qu'on en parle,
00:07:33 de ce qui se passe dans les quartiers, avec la culture, dans le rap, dans le cinéma.
00:07:36 Ça fait 30 ans qu'on parle des soucis des quartiers
00:07:39 et que la seule réponse est à chaque fois policière et judiciaire.
00:07:43 Il faut le faire, mais pour moi, il faut aussi régler le problème de fond.
00:07:46 Sinon, on ne pourra que répéter, répéter, répéter le même schéma.
00:07:49 - Il y a le temps long et le temps court.
00:07:51 Le temps long, en effet, c'est trouver des solutions.
00:07:53 Je pense que tout le monde sur ce plateau est d'accord avec ça,
00:07:55 sur ce problème sociologique.
00:07:56 Il y a le temps court également.
00:07:58 S'il y a une situation qui est insurrectionnelle ou qui est violente,
00:08:01 avec des risques pour l'ensemble de la population, pour une grande majorité,
00:08:05 il est normal qu'il y ait des forces de l'ordre et un dispositif renforcé ?
00:08:08 - Ah bien sûr.
00:08:09 - Bien sûr.
00:08:09 - C'est normal que les forces de l'ordre soient mobilisées.
00:08:12 Moi, je dis juste que ce n'est pas souhaitable.
00:08:15 On ne peut pas à chaque fois régler le problème sur le court terme.
00:08:17 Et j'ai l'impression que ça fait maintenant bien 40 ans qu'on ne fait que ça en surface.
00:08:22 - Oui, c'est un peu cotére sur jambes de bois, Reda Belladj, en fait.
00:08:24 C'est-à-dire que je pense que vous dites tous la même chose.
00:08:28 C'est un problème qui n'a pas été réglé depuis très longtemps
00:08:30 par rapport à des situations dans les quartiers, notamment.
00:08:33 Et la police aujourd'hui est en première ligne.
00:08:35 Parce qu'elle est obligée d'agir pour colmater les brèches.
00:08:38 - Oui, mais là où je suis d'accord sur l'ensemble avec le jeune homme.
00:08:43 Mais il y a eu une chose, une évolution aussi.
00:08:45 Parce que moi, je viens d'un quartier aussi.
00:08:48 Ça fait 25 ans que je suis dans la police.
00:08:49 Il y avait déjà ces problèmes-là.
00:08:51 Le problème qu'on a aujourd'hui aussi, c'est qu'il y a les réseaux sociaux.
00:08:55 Au niveau de l'éducation, les parents n'ont plus les mêmes prérogatives.
00:08:59 Alors, je n'ai pas la solution.
00:09:00 Ce n'est pas ce que je suis en train de dire.
00:09:02 Mais avant, une gifle, je ne dis pas qu'il faut mettre des gifles aux enfants.
00:09:05 Ce n'est pas du tout ça.
00:09:06 Mais avant, vous mettiez une gifle.
00:09:07 Moi, j'étais éduqué comme ça.
00:09:08 Ma mère ne me laissait pas sortir.
00:09:09 S'il y avait un problème, vous mettez une gifle, on n'en parlait plus.
00:09:11 Aujourd'hui, la gifle est un délit.
00:09:13 Ça fait partie des violences intrafamiliales.
00:09:15 Il y a beaucoup de choses qui ont évolué.
00:09:17 Et nous, je pense que tant au niveau gouvernemental ou sociétal,
00:09:21 on n'a pas évolué.
00:09:22 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la violence, l'impunité et la violence
00:09:24 sont ultra présents.
00:09:25 Avant, on ne s'attaquait pas.
00:09:26 Il y a 30 ans, monsieur a un policier.
00:09:28 Aujourd'hui, on s'attaque et on va pour tuer des policiers.
00:09:32 Pas tous les délinquants, mais là, on a vu quand même des jeunes
00:09:35 qui n'étaient pas émeutiers de base, qui se donnaient à d'autres délinquances,
00:09:41 actes de délinquance.
00:09:42 Mais aujourd'hui, vous avez quand même une évolution de la violence.
00:09:44 Dans cinq ans, je pense que ce sera pire.
00:09:46 Mais je pense que ce problème sociétal des quartiers,
00:09:49 il a toujours existé.
00:09:50 Mais à l'époque, il y a 25 ans, vous aviez la police de proximité
00:09:53 qui était mise en place et qui était possible de mettre en place.
00:09:58 Vous alliez au contact des jeunes, au contact des parents,
00:10:00 au contact des commerçants.
00:10:01 Un travail de fond.
00:10:02 C'est un travail de fond qui a été fait.
00:10:03 Tout à fait.
00:10:04 Mais aujourd'hui, on ne peut pas le faire parce qu'on vient souvent
00:10:06 en parler ici, les rodéos, l'amende forfaitaire stup,
00:10:09 l'amende forfaitaire occupation des hauts l'immeuble.
00:10:11 Maintenant, le président, il voudra que ce soit les policiers en plus
00:10:14 qui encaissent l'amende forfaitaire.
00:10:15 On a l'impression qu'on est un peu commercial et puis on est bon à tout faire.
00:10:20 Mais à un moment, on ne pourra plus tout assumer.
00:10:23 Ce n'est pas possible.
00:10:24 Il y a une forme de rupture entre une partie de la jeunesse et la police.
00:10:28 Vous avez raison de le dire.
00:10:29 Et pour moi, il faut pouvoir recréer le lien entre la police et ces jeunes-là.
00:10:33 Et comme vous dites, une police de proximité, nous, on est là-dessus
00:10:37 pour aussi revoir un peu des missions de la police
00:10:40 pour qu'elle puisse vraiment faire son rôle et aussi lui donner des moyens.
00:10:43 Parce qu'on parle souvent de la droite, mais c'est la droite aussi
00:10:45 qui a supprimé des postes dans la police.
00:10:48 Et c'est Nicolas Sarkozy qui a supprimé la police de proximité.
00:10:52 En effet, il n'y a pas que la répression.
00:10:54 Mais Jonathan Cixous, la société est devenue extrêmement violente,
00:10:58 beaucoup plus qu'il y a 20 ans à 25 ans.
00:11:00 Et on a le sentiment que les moyens qui sont mis à la disposition des policiers,
00:11:04 notamment, n'ont pas évolué ou trop peu pour s'adapter à cette situation sociétale.
00:11:09 Disons qu'ils évoluent, mais beaucoup trop lentement par rapport à l'évolution
00:11:13 à laquelle ils doivent faire face.
00:11:15 Gérald Darmanin a investi, notamment, ce gouvernement a investi dans de nouveaux matériels.
00:11:20 Je parle souvent de contrôle, mais on voit qu'il y a un renouvellement,
00:11:24 notamment de l'équipage du matériel automobile, etc.
00:11:29 Mais tout ça, ça prend du temps parce que c'est une administration.
00:11:32 Comme toute administration, c'est une grosse machine qui met du temps à partir.
00:11:36 Mais une fois qu'elle est partie, elle part.
00:11:39 Il y a ceci d'un côté, effectivement, mieux armé au sens propre du terme
00:11:42 et à tous les sens de ce terme là, les forces de l'ordre.
00:11:46 Mais on voit aussi que ceux qui mettent du temps à partir,
00:11:48 ce sont les responsables politiques à démarrer, si je puis dire.
00:11:51 Quand on entend Emmanuel Macron dire qu'on ne pouvait pas prévoir ce qui est arrivé
00:11:55 et que beaucoup prévoient depuis tant d'années.
00:11:58 Quand on entend Jean-Luc Mélenchon qui ne souffle même pas sur les braises,
00:12:02 mais qui jette de l'huile sur le feu.
00:12:04 Aucun membre de sa formation politique n'a appelé au calme au moment des émeutes.
00:12:10 Fabien Roussel s'est démarqué et c'est tout à son honneur de la nupes à cette occasion.
00:12:15 Il y a là aussi une vraie rupture, me semble-t-il, entre la vision politique,
00:12:20 entre le discours politique et la réalité d'une majorité de Français sur le terrain.
00:12:25 Et ça, c'est franchement regrettable.
00:12:26 En effet, dans l'analyse, le regard qui est porté par les politiques
00:12:29 sur les émeutes, sur les violences urbaines,
00:12:32 il semble que Fabien Roussel se soit démarqué véritablement,
00:12:36 se soit détaché de ce qui a été dit de l'ensemble de la nupes
00:12:38 ou plus exactement de la part de la France insoumise.
00:12:41 Est-ce que vous partagez aussi ce sentiment sur la position
00:12:44 et le regard et l'analyse que vous faites de ce qui s'est passé ces derniers jours ?
00:12:48 Je partage parce que je pense qu'on ne peut pas souhaiter le chaos.
00:12:51 Je ne sais pas ce qui sortira du chaos,
00:12:53 mais moi, je ne fais pas partie de ceux qui se disent qu'il faut qu'il y ait du chaos,
00:12:56 tant mieux, et puis il y a deviendra un ordre nouveau
00:12:59 et on ne sait pas trop ce qui en sortira.
00:13:01 Non, je ne pense pas.
00:13:02 Vous savez, il y a eu beaucoup de maires communistes dans la région parisienne
00:13:06 qui étaient au premier rang, qui allaient la nuit discuter avec le maire de Vitry,
00:13:10 qui allaient dans les centres aérés discuter avec les jeunes,
00:13:12 essayer de comprendre ce qui s'est passé.
00:13:14 Et pour moi, il y a un gros travail de terrain qui est fait de ce côté-là
00:13:19 et il y a tout un boulot de lien à la population
00:13:21 qui a été fait par beaucoup d'élus communistes, mais pas que.
00:13:24 Mais on a été aussi en première ligne ces dernières semaines.
00:13:28 14 juillet, donc, plutôt calme.
00:13:29 Emmanuel Macron a fait savoir qu'il ne s'exprimerait pas
00:13:32 il y a déjà quelque temps pour la fête nationale du 14 juillet,
00:13:35 même s'il y a 100 jours maintenant,
00:13:38 il devait tirer un bilan pour relancer le quinquennat.
00:13:41 En revanche, il va bien prendre la parole, mais ce sera dans les prochains jours.
00:13:44 C'est ce qu'a annoncé l'Elysée.
00:13:45 On va en parler avec vous dans quelques instants,
00:13:47 avec Louis-Marguerite également, qui est député Renaissance
00:13:49 et qui va nous rejoindre.
00:13:50 Mais d'abord, qu'attendent les Français de la prochaine prise de parole
00:13:54 d'Emmanuel Macron ?
00:13:55 Sarah Fenzari.
00:13:56 Le président de la République doit prendre la parole dans les prochains jours.
00:14:01 Il ferait bien de parler parce qu'avec ce qui s'est passé récemment,
00:14:06 je pense qu'il y a des choses à dire.
00:14:07 En attendant, les Français font leur propre bilan de ces trois mois dits d'apaisement.
00:14:12 D'après un récent sondage, 78% d'entre eux estiment que le président de la République
00:14:17 n'a pas atteint les objectifs fixés à l'issue des 100 jours.
00:14:20 Et son silence les déçoit.
00:14:22 J'ai eu info de ça il y a quelques jours, ça ne me surprend pas plus que ça.
00:14:26 Monsieur Macron, pour moi, je suis déçu.
00:14:29 Franchement, je suis déçu.
00:14:30 Il n'a qu'à être cohérent avec tout le monde et qu'il essaie d'apaiser tout le monde.
00:14:34 Lors de son discours, Emmanuel Macron pourrait conforter
00:14:37 Elisabeth Borne à son poste de Premier ministre.
00:14:40 Pourtant, 65% sont favorables à un remaniement.
00:14:44 Pour l'heure, ni la date, ni la forme de son discours ne sont connues.
00:14:49 Je suis le capitaine Emmanuel Macron.
00:14:51 Le président de la République aurait-il dû s'exprimer, Thomas Bonnet ?
00:14:55 Hier, c'est la question que beaucoup de Français se posent,
00:14:57 même si ce n'est pas une tradition dans son quinquennat
00:14:59 et dans le quinquennat précédent, en effet, il ne l'a fait que deux fois.
00:15:03 Mais beaucoup admettent, ou en tout cas estiment que c'est un aveu de faiblesse de sa part.
00:15:08 L'idée, c'était peut-être de ne pas mettre de l'huile sur le feu,
00:15:11 de sortir une petite phrase qui, dans le contexte d'hier,
00:15:13 aurait pu être mal interprétée.
00:15:16 Donc, l'Élysée annonce qu'il va s'exprimer dans les prochains jours.
00:15:18 On verra sous quelle forme.
00:15:19 Est-ce que ce sera une allocation, une interview dans un quotidien ou à la télévision ?
00:15:24 On verra aussi quel sera le message délivré par Emmanuel Macron.
00:15:27 Alors, la fenêtre de tir est quand même assez restreinte
00:15:28 parce que Emmanuel Macron part à Bruxelles lundi-mardi,
00:15:31 puis en Océanie à la fin de la semaine.
00:15:33 Ce qui veut dire que l'intervention du président de la République,
00:15:35 c'est soit pour ce week-end, soit pour le milieu de la semaine prochaine.
00:15:38 En gros, on verra donc ce qu'il a à nous dire.
00:15:40 Le bilan a d'ores et déjà été dressé à la fois par Elisabeth Borne la semaine dernière
00:15:45 dans son interview pour Le Parisien,
00:15:46 et par Olivier Véran cette semaine en Conseil des ministres,
00:15:49 au Point Presse à la suite du Conseil des ministres.
00:15:51 Les chantiers sont ouverts, la dynamique est pleinement lancée.
00:15:53 Donc, l'exécutif se félicite du bilan.
00:15:56 Quand on regarde le sondage, en revanche, qui a été publié dans le Figaro hier,
00:15:59 on voit que les Français, eux, ont un jugement beaucoup plus sévère sur ce bilan.
00:16:02 78 % d'entre eux estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas atteint ses objectifs.
00:16:06 Et puis, on voit sur les différents dossiers qui sont aigrénés
00:16:09 que là aussi, le constat est assez sévère.
00:16:10 Évidemment, notamment en ce qui concerne la justice et l'ordre,
00:16:13 c'est sans doute le résultat des nuits des meutes qu'on a connues.
00:16:16 - Louis-Marguerite, député Renaissance de Saône-et-Loire,
00:16:18 est connecté avec nous en direct.
00:16:20 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:16:22 Regrettez-vous que le président Macron ne se soit pas exprimé hier soir ?
00:16:26 Et que peut-il nous dire dans quelques jours si...
00:16:29 Tentez qu'il prenne la parole.
00:16:30 - Non, je ne le regrette pas.
00:16:35 Je pense qu'il a préféré, et c'est tout à fait son droit,
00:16:38 bien cadrer les séquences.
00:16:40 Il y a eu une séquence, je crois, assez réussie avec la fête nationale,
00:16:43 qui nous a tous rassemblés d'ailleurs à Paris,
00:16:44 comme dans beaucoup de communes, dans la plupart de nos communes en France.
00:16:47 Moi, c'était le cas dans ma circonscription, c'était le cas ailleurs.
00:16:50 Et puis, avec une visite d'État quand même très importante,
00:16:52 avec le Premier ministre indien,
00:16:54 il y a eu un dialogue économique assez nourri encore hier, hier soir.
00:16:57 Donc, je crois qu'il y avait vraiment différentes séquences.
00:17:00 Et au fond, je pense que c'est une bonne chose d'avoir vraiment cadré, séquencé,
00:17:04 pardon, cet autologisme, mais d'avoir une séquence qui était très tournée
00:17:08 vers la fête nationale, très tournée vers la coopération entre deux grandes puissances,
00:17:13 la nôtre, la France et l'Inde.
00:17:15 Et puis, effectivement, on aura une autre séquence plus tournée
00:17:18 vers la politique nationale et le cadre qui sera fixé
00:17:20 pour les prochaines semaines et les prochains mois.
00:17:22 Donc, non, pas de regret.
00:17:23 Et puis, surtout, c'est tout à fait son choix et tout à fait à sa main.
00:17:27 Donc, il n'y a pas de regret à avoir là-dessus.
00:17:29 - Cette prise de parole, en tout cas, le Marguerite, est très attendue.
00:17:32 Que peut-il nous dire ?
00:17:33 Vous avez signalé que nous attendons, ou en tout cas, le Parti Renaissance
00:17:37 et le monde politique très vraisemblablement, et la population, le nouveau cap.
00:17:41 Ça veut dire qu'il y aura forcément un nouveau cap
00:17:43 quand le président Macron va s'exprimer ?
00:17:45 - En tout cas, il y aura d'abord le bilan des 100 jours.
00:17:47 C'était l'horizon de temps qu'il avait fixé.
00:17:49 Alors, on a commencé un peu à en parler, mais c'est effectivement
00:17:54 au président de la République de faire un bilan.
00:17:56 Le sondage montre qu'il faut qu'on continue à travailler, bien sûr.
00:17:58 Mais il y a eu beaucoup de choses qui ont été lancées, des choses très positives.
00:18:01 Moi, je pense au partage de la valeur.
00:18:02 Je pense à la loi travail.
00:18:03 Il y a beaucoup de sujets qui ont été ouverts, sur lesquels on a bien avancé,
00:18:07 mais sur lesquels il faut qu'on continue à avancer.
00:18:09 Donc, je pense que ce bilan-là, évidemment, le cap pour les prochaines semaines,
00:18:13 les prochains mois, le cadrage budgétaire qui était évidemment important,
00:18:17 les sujets à nouveau de continuer le plein emploi,
00:18:19 les chercher tous ceux qui sont encore assez loin de l'emploi.
00:18:21 Il y a beaucoup de sujets.
00:18:22 Bien évidemment, les réponses qu'il faudra donner en termes de sécurité,
00:18:26 parce qu'évidemment, c'est une forte attente qui est liée à ce qu'on a connu
00:18:29 au cours des dernières semaines et qui, heureusement, a été bien traité par,
00:18:34 et je remercie évidemment les forces de police, de gendarmerie, les pompiers, etc.,
00:18:37 qui sont fortement mobilisés.
00:18:38 Et les élus, d'ailleurs, ça a été évoqué juste avant moi,
00:18:41 sur les élus qui se mobilisent, quelles que soient d'ailleurs leurs tendances, etc.
00:18:43 Donc, c'est très important.
00:18:45 La question aussi de la protection des élus, qui est à l'ordre du jour.
00:18:47 Donc, je pense que tous ces thèmes-là,
00:18:49 je n'ai pas de doute que le président de la République les a évidemment bien en tête.
00:18:52 Et évidemment, je n'ai pas de doute qu'il fixera le cap sur ces sujets-là.
00:18:56 Le prochain cap, cela peut être aussi un remaniement gouvernemental ?
00:19:00 Peut-être, mais ça, s'il y a bien un domaine, comme dans beaucoup d'autres,
00:19:04 mais en tout cas, s'il y a bien un sujet qui est une prérogative exclusive
00:19:08 du président de la République, c'est bien celle de la formation ou non d'un gouvernement.
00:19:13 C'est la confiance qu'il a envers sa première ministre, Elisabeth Borne.
00:19:17 Et donc, c'est vraiment, en tout cas, c'est à lui de fixer effectivement le timing,
00:19:21 en tout cas, le jour, la date, s'il en décide.
00:19:24 Et s'il y a bien un sujet qui est sa prérogative exclusive, c'est bien celui-là.
00:19:27 Donc, je pense que, en tout cas, pour ce qui est de mon cas,
00:19:30 je m'en remets évidemment totalement à la confiance,
00:19:32 en tout cas, à la confiance du président de la République.
00:19:34 Mais peut-être, mais je pense que ce qui est important, surtout pour les Français,
00:19:37 c'est qu'on puisse continuer à décliner les priorités qui ont été fixées il y a 100 jours
00:19:41 et sur lesquelles on doit continuer à travailler,
00:19:43 et également les autres sujets sur lesquels il y a une forte attente.
00:19:45 À nouveau, je le dis, la sécurité, l'immigration,
00:19:47 sur lesquelles aussi il y a une forte attente.
00:19:49 Il faut qu'on le traite de façon pragmatique,
00:19:52 sans les petites formules qu'on a l'habitude d'entendre sur tel ou tel sujet,
00:19:55 et en particulier sur celui-là qui est très cristallisant.
00:19:58 Donc voilà, encore une fois, remaniement ou pas,
00:20:00 je crois que c'est vraiment la prérogative exclusive du président de la République.
00:20:03 En effet. Merci, Louis Marguerite, d'être intervenu sur l'antenne de ces news.
00:20:06 Thomas Bonnet, c'est vrai que le remaniement, on en parle beaucoup,
00:20:08 mais c'est le vieux serpent de mer depuis quelques semaines, voire quelques mois désormais.
00:20:12 Est-ce qu'il est inéluctable ? Est-il imminent ?
00:20:15 Je sais que c'est comme lire dans le mar de café, en effet.
00:20:18 Mais en tout cas, on semble tourner autour tout de même,
00:20:21 avec en plus ce bilan à son jour, aux alentours de son jour.
00:20:25 En fait, la question surtout, c'est de savoir quel message veut faire passer Emmanuel Macron
00:20:29 s'il opère à un remaniement, parce que s'il change de Premier ministre,
00:20:32 c'est parce qu'il aura estimé qu'elle aura échoué.
00:20:34 On sait que l'une des missions qu'il avait confiées à Elisabeth Borne,
00:20:36 c'était d'élargir la majorité.
00:20:38 C'est vrai que de ce point de vue-là, ce n'est pas réellement une réussite,
00:20:41 mais qui aujourd'hui est en mesure d'élargir cette majorité ?
00:20:44 Le député Louis Marguerite parlait de la loi immigration.
00:20:47 Ce sera sans doute pour la rentrée.
00:20:48 Là, il faudra sans doute passer des pactes avec les Républicains.
00:20:50 Peut-être qu'il faudra une figure qui puisse incarner, justement,
00:20:53 cette coopération entre la Macronie, la Renaissance,
00:20:57 les députés Renaissance et les Républicains.
00:20:59 Hassan Naquel, vous êtes favorable au Parti communiste à un remaniement gouvernemental ?
00:21:03 La France a besoin d'un remaniement, il faut que ça bouge ?
00:21:05 Je ne sais pas si c'est pour faire toujours les mêmes politiques.
00:21:08 Vous savez, ça fait 40 ans qu'on mange le même plat, que les cuistots changent,
00:21:11 mais que le plat est toujours dégueulasse.
00:21:14 C'est que ce n'est pas une question de cuistots, c'est une question de recettes.
00:21:16 Donc, si c'est pour faire la même chose, on peut remanier, changer de nom.
00:21:20 Ça ne changera pas grand-chose.
00:21:21 Ce qui compte, c'est sur quelle politique.
00:21:23 Est-ce qu'on veut une politique de rupture avec le système actuel
00:21:27 ou est-ce qu'on veut reproduire les mêmes choses ?
00:21:29 Pour moi, il est là, c'est pour faire quelle politique ?
00:21:32 Vous considérez qu'Emmanuel Macron est un chef ?
00:21:35 Un chef qui fait de la cuisine dégueulasse ?
00:21:37 - Bah... - On part à phrase ?
00:21:38 Franchement, ça y ressemble.
00:21:39 Ça fait un petit moment qu'on a les mêmes mots et les mêmes recettes qui tapent à côté.
00:21:44 Donc, pour moi, c'est la recette qu'il faut changer, ce n'est pas les cuistots.
00:21:47 Un petit mot pour conclure avec vous, Jonathan Cixous,
00:21:49 sur ce remaniement qui semble inéluctable mais qui n'arrive toujours pas.
00:21:52 Parce qu'Elisabeth Borne, on lui donnait peu de temps, finalement,
00:21:57 pour survivre au poste de Premier ministre et elle est toujours là.
00:22:00 Bien malin celui qui pourra vous répondre aujourd'hui, Lionel, sur cette question.
00:22:03 Néanmoins, sur la fenêtre possible d'expression pour Emmanuel Macron,
00:22:10 il me semble que son voyage en Océanie en fin de semaine prochaine
00:22:12 pourrait être un prétexte à prendre la parole en tant que chef de l'État français.
00:22:17 Prendre la parole, donc, hors des frontières.
00:22:19 Ça, on pourrait. Je ne connais pas le détail encore des pays dans lesquels il sera.
00:22:25 Il est probable qu'il aille dans un territoire national de l'hémisphère sud.
00:22:29 Il sera là, donc, en France, aux antipodes, mais en France.
00:22:32 Il incarnera donc l'Empire français dans toute sa splendeur
00:22:37 pour pouvoir, de là-bas, s'exprimer devant un drapeau tricolore.
00:22:40 De là à annoncer un nouveau gouvernement, ça se serait peut-être un peu mal à voir.
00:22:43 Il y a des fortes chaleurs un peu partout, dans le climat politique, en effet.
00:22:46 Mais sur la planète entière, on en parle dans quelques instants.
00:22:49 Et il fera peut-être meilleur, en effet, dans l'hémisphère sud.
00:22:51 Vous avez raison, Jonathan Cixous.
00:22:53 On se retrouve dans quelques instants.
00:22:54 On marque une pause.
00:22:55 La parole française continue sur l'antenne de CNews.
00:22:57 D'autres débats, d'autres invités, bien sûr.
00:22:59 Et l'actualité encore.
00:23:00 On se retrouve en direct pour la deuxième partie de la parole française avec Jonathan Cixous,
00:23:08 avec Hassan Lakeou, Léreda Belladj, nos invités, nos débats à venir.
00:23:12 Mais d'abord, le climat et notamment les fortes chaleurs.
00:23:15 Vous les vivez peut-être d'ores et déjà chez vous en France, un petit peu partout en Europe,
00:23:19 voire dans le monde.
00:23:19 On se dirige vraisemblablement vers un record mondial de chaleur ce week-end avec les États-Unis,
00:23:25 l'Europe du Sud, l'Afrique du Nord, l'Asie qui suffoque,
00:23:27 des températures qui dépassent les 40 degrés qui sont attendues,
00:23:30 notamment dans les régions de la Vallée de la Mort
00:23:32 et qui pourraient bien battre le record mondial de températures.
00:23:34 C'est assez inquiétant.
00:23:35 Les détails avec Sarah Varny.
00:23:37 Pour la deuxième journée consécutive,
00:23:40 l'Acropole va devoir fermer ses portes une bonne partie de la journée.
00:23:43 En cause, la chaleur extrême qui frappe le pays et impacte les touristes.
00:23:48 La chaleur est très intense.
00:23:51 Il y a beaucoup de monde.
00:23:53 J'espère que personne ne souffrira de malaise.
00:23:56 Mais c'était très intense.
00:23:58 Le soleil est très fort en ce moment.
00:24:00 C'est un peu dangereux.
00:24:02 Nous ne savions pas que nous venions le jour le plus chaud de l'année.
00:24:07 Nous savions que nous venions en juillet,
00:24:09 mais nous ne savions pas qu'il allait faire 40 degrés.
00:24:11 Une canicule importante qui touche les pays du pourtour méditerranéen depuis mercredi.
00:24:16 Cette vague de chaleur s'est produite
00:24:18 parce que nous avons eu de l'air chaud provenant du Sahara.
00:24:21 Puis cette masse d'air, ce système à haute pression,
00:24:24 vient de s'asseoir dans certaines parties de l'Europe,
00:24:26 en particulier la partie la plus chaude située à travers l'Italie.
00:24:30 Nous avons donc eu des jours ainsi que des nuits aux températures très élevées.
00:24:34 Du côté de l'Espagne, le thermomètre a atteint les 45 degrés en Andalousie
00:24:38 en début de semaine.
00:24:39 Dans le sud de l'Italie, le mercure devrait atteindre les 40 degrés
00:24:43 et jusque 48 en Sardaigne.
00:24:45 Une chaleur extrême qui devrait durer encore deux semaines.
00:24:48 L'été dernier, plus de 60 000 personnes sont décédées en Europe à cause des canicules.
00:24:53 De fortes chaleurs donc, dont nous allons encore souffrir très vraisemblablement
00:24:59 ce week-end et dans les prochains jours, voire les prochaines semaines,
00:25:01 avec finalement aussi le phénomène du sur-tourisme.
00:25:04 Beaucoup de populations dans les lieux touristiques,
00:25:06 tant mieux pour le commerce.
00:25:07 En revanche, pour l'environnement, cela peut être compliqué.
00:25:09 L'île de Bréa, dans les Côtes d'Armor, a décidé de mettre en place
00:25:12 un système de quotas touristiques pour la saison,
00:25:15 à savoir 4700 personnes seulement qui sont acceptées sur l'île
00:25:20 entre 8h30 et 14h30, ceci pour préserver l'environnement.
00:25:24 On écoute le maire adjoint de l'île de Bréa.
00:25:27 C'est un arrêté que le maire a signé mi-juin,
00:25:31 qui commence donc le 14 juillet jusqu'au 25 août.
00:25:36 Du lundi au vendredi, de 8h30 à 14h30,
00:25:41 et qui limite donc à 4700 personnes pendant cette période
00:25:46 de visiteurs sur l'île.
00:25:50 Donc dans ces 4700, on ne compte pas les résidents à l'année,
00:25:55 les résidents secondaires pour une carte bleue,
00:25:58 et les travailleurs qui viennent travailler sur l'île.
00:26:03 Et l'arrêté limite jusqu'à 14h30, puisqu'en fin de matinée
00:26:07 ou en début d'après-midi, des gens repartent sur le continent
00:26:10 et d'autres personnes peuvent donc venir sur l'île l'après-midi.
00:26:16 Ce que l'on cherche à faire, c'est de ne plus avoir de journée de pic,
00:26:21 qui était cependant assez rare, mais il y en avait quelques-unes
00:26:25 où on pouvait monter parfois 6000 personnes.
00:26:28 Donc on ne veut plus avoir effectivement ces…
00:26:31 En 2022, je crois qu'il y en avait eu 4,
00:26:33 en 2021, c'était à peu près dans les mêmes ordres,
00:26:36 de journée avec autant de monde.
00:26:39 Voilà, pour les gens qui vivent sur l'île, c'est compliqué,
00:26:43 pour les touristes qui viennent visiter l'île,
00:26:47 ça n'est pas non plus apprécié d'avoir trop de monde,
00:26:49 de faire les queues sur les parkings, à l'embarquement,
00:26:52 dans certains endroits de l'île.
00:26:54 Donc c'était pour éviter ça.
00:26:56 Et bien pour les visiteurs, on avait fait des études l'année dernière,
00:27:01 des sondages, on avait beaucoup de mécontents,
00:27:03 évidemment les grosses journées où il y avait beaucoup de monde sur l'île,
00:27:08 parce que déjà il faut faire la queue pour se stationner,
00:27:10 il faut faire la queue pour acheter des billets, embarquer sur les bateaux.
00:27:14 Après sur l'île, il y a des endroits où ça bouchonne aussi un petit peu,
00:27:18 dans les commerces, les restaurants sont bondés,
00:27:23 et puis après, c'est aussi les gens qui vivent sur l'île,
00:27:27 où il y a beaucoup beaucoup de monde,
00:27:30 et c'est un endroit difficilement circulé,
00:27:32 donc c'est bon pour personne.
00:27:36 On l'a bien compris Jonathan Sixous,
00:27:38 c'est une mesure de préservation environnementale bien sûr,
00:27:41 pour le site qu'il faut protéger,
00:27:42 tous les sites d'ailleurs, les plus beaux sites de France,
00:27:45 quels qu'ils soient, doivent être protégés,
00:27:47 et là c'est la loi climat qui est appliquée tout simplement avec ce quota,
00:27:51 même s'il y a des mécontents de la part des commerçants,
00:27:54 notamment chez les commerçants.
00:27:55 Vous en aurez toujours, quoi que vous fassiez,
00:27:57 ou quoi que vous ne fassiez pas de toute façon,
00:27:59 et dans ce domaine-là, comme dans tant d'autres,
00:28:00 vous ferez des mécontents.
00:28:02 Ce sont des mesures nécessaires, voir des mesures salutaires,
00:28:05 pour connaître bien l'île de Bréa et ses environs.
00:28:08 C'est vrai que l'été, vous avez des allers-retours incessants de ferries
00:28:12 qui font la navette avec le continent
00:28:16 pour apporter et reprendre des touristes par centaines.
00:28:19 C'est une situation similaire que l'on a à l'île de Port-Crolles également dans le Midi.
00:28:24 Souvenez-vous, l'été dernier, en Corse,
00:28:26 des sites ont été déjà rationnés, si je puis dire,
00:28:31 avec une préférence pour les insulaires
00:28:34 et ceux qui ont une résidence secondaire.
00:28:36 Après, ce sont des listes d'attente.
00:28:37 Il y a également eu l'été dernier des calanques dans les environs de Marseille
00:28:41 qui ont également rationné le nombre de visiteurs par jour,
00:28:46 parce que de facto, il y a une détérioration des sites naturels
00:28:49 quand il y a trop de monde.
00:28:50 Mais je vais attirer l'attention sur un autre point.
00:28:52 Si il y a détérioration des sites naturels
00:28:55 parce qu'il y a une surfréquentation,
00:28:57 il y a aussi une dégradation des sites historiques, des monuments.
00:29:00 Or, il y a une politique touristique.
00:29:03 Certes, ça crée des emplois et il y a des villages,
00:29:06 des villes qui ne vivent que grâce au tourisme.
00:29:09 Mais on ne peut pas se lancer dans cette course effrénée au ticket d'entrée
00:29:14 et se glorifier d'avoir, année après année, toujours plus de touristes.
00:29:18 Plus de 10 millions de visiteurs au Louvre, c'est beaucoup trop.
00:29:21 Entre 7 et 8 millions de visiteurs par an à Versailles,
00:29:24 c'est impensable.
00:29:26 C'est pourtant le cas avant l'incendie.
00:29:27 Notre-Dame était le premier monument de France à être visité.
00:29:30 Il y avait plus de 13 millions de visiteurs par an à Notre-Dame.
00:29:33 C'est du délire.
00:29:34 On parle de bâtiments, de construction avec des pierres.
00:29:37 À Versailles, c'est un château fragile.
00:29:40 Idem avec le Louvre, c'est quand même un palais certes grand,
00:29:43 mais il est en plus bourré de trésors.
00:29:46 Il y a une prise de conscience à avoir.
00:29:48 Elle est tardive concernant les sites naturels et c'est très bien que ça ait lieu.
00:29:51 Mais il y a encore maintenant une prise de conscience à avoir
00:29:53 pour les monuments historiques.
00:29:55 On parlait de l'Inde tout à l'heure.
00:29:56 Les Indiens ont eu cette prise de conscience il y a quelques années déjà
00:29:59 en mettant des quotas de visiteurs au Taj Mahal
00:30:02 et en faisant payer plus cher les visiteurs étrangers que les visiteurs locaux
00:30:06 pour flécher, comme on dit, une politique touristique.
00:30:11 C'est une nécessité, j'en suis convaincu.
00:30:13 Il y a des politiques qui sont mises en place,
00:30:14 on va le voir avec l'île de Ré dans quelques instants.
00:30:16 Mais d'abord, à Sainte-Nathéule, c'est vrai que c'est un dilemme
00:30:19 pour que ce soient les décideurs, les maires, les habitants,
00:30:23 les populations sur les sites touristiques notamment.
00:30:25 Il y a un choix à faire entre la protection de l'environnement
00:30:28 et la protection des sites, en effet, parce que le surtourisme
00:30:31 peut tuer carrément les lieux où les populations se rendent.
00:30:35 Mais il y a aussi l'économie qu'il ne faut pas négliger.
00:30:38 C'est clair, il y a beaucoup d'acteurs sur cette question de tourisme.
00:30:40 Il y a évidemment les touristes, bien sûr.
00:30:42 Il y a les commerçants, il y a toute l'économie locale.
00:30:45 Il y a les questions d'environnement, mais il y a aussi plein de choses.
00:30:49 Je pense aux questions de logement sur des sites comme ça,
00:30:51 qui ne sont pas prévues pour accueillir autant de monde.
00:30:53 Souvent, ce qui se passe, c'est que se développent beaucoup
00:30:55 les locations illégales ou tout ce qui est Airbnb.
00:30:59 Je pense d'ailleurs à mes collègues Yann Brossat et Barbara Gomez,
00:31:02 qui travaillent beaucoup sur ces questions à la mairie de Paris.
00:31:05 Mais je pense que ça doit nous poser des questions
00:31:07 auxquelles on n'avait pas prévu de répondre.
00:31:09 Comment on va faire pour loger toutes ces personnes ?
00:31:11 Est-ce que c'est les plus riches qui vont dans les centres
00:31:14 et les pauvres qui sont excentrés et qui doivent venir en transport,
00:31:16 d'ailleurs, avec des transports qui ne sont pas tout le temps adaptés ?
00:31:19 Ça nous pose énormément de questions.
00:31:21 Il y a la question des droits des saisonniers.
00:31:22 Il y a le droit aux vacances aussi, parce qu'il y a aussi un Français sur deux
00:31:25 qui a du mal à partir en vacances une fois dans l'année.
00:31:28 Donc, c'est clair que ces histoires de surtourisme,
00:31:30 ça doit nous poser beaucoup de questions.
00:31:32 - Comment les autres lieux touristiques s'y prennent-ils ?
00:31:34 Nous sommes en direct avec Pascal Colnaud de l'établissement Le Corps de Garde,
00:31:38 qui est un établissement de chambre d'hôtes sur le port de Saint-Martin-de-Rey,
00:31:43 sur l'île de Ré.
00:31:44 Bonjour, Pascal Colnaud. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:31:47 Déjà, chez vous, est-ce que ce surtourisme existe ?
00:31:49 C'est-à-dire, y a-t-il trop de monde au point de limiter l'accès de l'île de Ré ?
00:31:54 - Alors, il y a beaucoup de monde.
00:31:55 En tout cas, merci à Cegnouz et à vous, M. Rousseau,
00:31:59 de faire un éclairage sur l'île de Ré.
00:32:02 Effectivement, il y a beaucoup de monde, mais pas tant que ça.
00:32:06 Et en fin de compte, on n'a pas de quota.
00:32:09 En fin de compte, le pont n'a jamais été bloqué
00:32:11 et je ne pense pas que ça arrivera un jour.
00:32:13 En fin de compte, le pont de l'île de Ré, comme tout le monde le sait, est payant.
00:32:18 Et une partie de ce règlement, il y a une taxe éco, une éco-taxe.
00:32:25 Et cette éco-taxe a permis de créer une trentaine d'emplois,
00:32:28 dans la jeunesse d'ailleurs, et qui surveille les côtes,
00:32:31 qui légalise les pêches à la main, qui légalise également les baigneurs.
00:32:36 Donc, au niveau écologie, c'est assez bien.
00:32:39 Les élus des 10 communes de l'île de Ré sont très, très au courant
00:32:43 et font très, très attention à ce niveau-là.
00:32:45 Donc, chez nous, il n'y a pas de quota.
00:32:47 Qu'est-ce qui est fait en matière de protection de l'environnement ?
00:32:49 C'est une ponction du péage du pont pour passer du continent
00:32:54 jusque sur l'île de Ré, qui est attribuée en partie ou tout ou partie
00:32:58 à la protection de l'environnement, notamment pour financer les différentes aides
00:33:03 ou en tout cas les personnes qui peuvent travailler à cette protection de l'île de Ré ?
00:33:07 Tout à fait.
00:33:08 En fin de compte, ce n'est pas la totalité,
00:33:09 puisque évidemment, le pont de l'île de Ré est une entreprise,
00:33:12 c'est géré par une société nationale, Vinci pour ne pas la nommer.
00:33:17 Et bien évidemment, Vinci a des salariés et entretient le pont également,
00:33:20 qui a un coût annuel assez important.
00:33:22 Mais une partie, alors je ne pourrais pas vous donner le pourcentage,
00:33:25 mais je sais que le pourcentage est assez intéressant.
00:33:27 30 emplois chargés, ça fait déjà une somme coquette.
00:33:31 Et puis, bien évidemment, tout le matériel que ça dispose,
00:33:33 ce sont des jeunes qui bougent à bicyclette électrique,
00:33:36 ce sont des infrastructures, donc automatiquement, ça a un coût.
00:33:40 Et automatiquement, il y a un gros pourcentage de ce péage du pont de l'île de Ré
00:33:45 qui contribue à améliorer la condition écologique de l'île de Ré.
00:33:51 Et pour vous, il n'y a pas trop de monde sur l'île de Ré.
00:33:54 Les touristes, vos clients ne se plaignent pas d'une surpopulation ou d'un surtourisme,
00:33:59 parce que l'île de Ré et notamment le site, le lieu où vous vous trouvez,
00:34:03 avec le corps de garde, est très prisé.
00:34:04 En effet, c'est un endroit, s'il en est, magnifique.
00:34:07 Donc, ça attire beaucoup de monde.
00:34:09 Et de ce point de vue-là, il n'y a pas de plainte de la part des clients ou des touristes ?
00:34:15 Non, justement, j'en parlais avec la propriétaire,
00:34:18 madame Elisabeth Rouland-Bressy, la propriétaire du corps de garde,
00:34:22 justement ce matin.
00:34:24 Apparemment, depuis une vingtaine d'années, il y a à peu près le même nombre de personnes,
00:34:27 ce qui tourne aux alentours de 70 000.
00:34:29 C'est 17 000 personnes à l'année sur l'île de Ré et 70 000 en été.
00:34:32 Donc, ça reste quand même digeste.
00:34:34 A savoir aussi que sur l'île de Ré, il y a 110 km de pistes cyclables,
00:34:37 ce qui fait que les routes ne sont pas encombrées.
00:34:39 Les gens vont à la plage à la bicyclette, vont marcher à la bicyclette
00:34:42 et se déplacent pratiquement qu'en bicyclette.
00:34:44 Donc, il n'y a aucun problème à ce niveau-là.
00:34:47 Les modes de consommation ont-ils changé également ?
00:34:50 Le tourisme en France, principalement, et sur l'île de Ré, précisément.
00:34:55 C'est-à-dire que les touristes sont-ils différents ?
00:34:57 Le profil des touristes est-il différent ?
00:34:59 Et cela peut expliquer d'ailleurs cette surpopulation ou ce surtourisme, Pascal Colnaud ?
00:35:04 Non, c'est à peu près la même clientèle.
00:35:08 Il y a beaucoup de campings ici, donc une clientèle de camping,
00:35:11 une clientèle d'hôtel, une clientèle de chambre d'hôte.
00:35:14 Non, il n'y a pas vraiment de changement depuis…
00:35:19 Le corps de garde est ouvert depuis 22 ans.
00:35:21 Et justement, Mme Broulam-Bressy me le faisait remarquer,
00:35:25 ça ne le change pas trop.
00:35:26 C'est toujours le même.
00:35:28 Ce qui a changé par contre, c'est un peu sociétal.
00:35:31 Les gens ne réservent plus janvier pour août.
00:35:35 Ils réservent une semaine avant et avant ils réservaient six mois avant.
00:35:39 Voilà, c'est un changement, mais ça, ce n'est pas propre à l'île de Ré.
00:35:42 C'est propre au tourisme, bien évidemment, dans toute la France.
00:35:46 Merci pour ce témoignage.
00:35:47 Merci Pascal Colnaud, le corps de garde à Saint-Martin-de-Ré, sur le port, sur l'île de Ré.
00:35:53 C'est intéressant ce témoignage, Jonathan Sixsou, parce qu'en effet,
00:35:57 on se dit qu'après le Covid, il y aurait peut-être une récession,
00:36:00 les hôtels, les restaurants, les lieux touristiques auraient des difficultés.
00:36:04 Et là, on est en train de parler de surpopulation ou de surtourisme.
00:36:07 Alors, c'est une bonne nouvelle pour l'économie, en effet,
00:36:09 mais il faut trouver le bon compromis.
00:36:12 Il y a quelques jours, on a battu un record même,
00:36:15 pré-Covid, de vols commerciaux autour de la planète.
00:36:19 On n'avait jamais eu autant d'avions qui avaient volé le même jour
00:36:22 pour transporter des gens d'un coin à un autre de la planète.
00:36:27 C'est une bonne chose d'un point de vue économique, bien évidemment.
00:36:30 C'est une bonne chose d'un point de vue de société pour faire vivre,
00:36:34 pour faire revivre des coins de patrimoine.
00:36:38 Mais il y a un risque qui est sous-jacent à cela.
00:36:42 Je vous en parlais tout à l'heure.
00:36:44 Le surtourisme tue, si je puis dire.
00:36:47 Regardez Venise, regardez la côte croate.
00:36:49 Ce sont des zones entières qui sont en péril.
00:36:54 En ce qui concerne la côte croate,
00:36:56 elle a été complètement bétonnée depuis des dizaines d'années.
00:36:59 Venise est en état de péril et les quelques milliers d'habitants,
00:37:02 des Vénitiens qui continuent d'y vivre, sont écrasés par des charges,
00:37:06 des taxes et des impôts considérables.
00:37:08 Parce que vous demandiez les habitudes des touristes à l'île de Ré,
00:37:11 comment elles pouvaient être, si elles évoluaient.
00:37:13 Il y a une tendance qui se retrouve un peu partout.
00:37:15 C'est que les touristes et le tourisme de masse,
00:37:17 le surtourisme n'est pas un tourisme qui reste et qui consomme.
00:37:20 Il va peut-être acheter une glace et une carte postale,
00:37:22 mais il ne va pas forcément, il ne peut pas,
00:37:24 il n'y a pas la place, louer une chambre et y rester quelques jours.
00:37:28 Donc, vous avez comme nouvelle habitude touristique,
00:37:31 des milliers de gens qui arrivent quelque part pour une journée
00:37:33 et qui repartent le soir.
00:37:34 Et à la charge de qui sont les traitements des déchets,
00:37:37 le nettoyage des rues, etc.
00:37:39 Ce sont les gens qui habitent sur place à Venise.
00:37:41 Les Vénitiens sont écrasés.
00:37:43 C'est pour ça que le peu qui reste, part année après année.
00:37:47 Parce qu'il se retrouve à devoir payer pour les visiteurs qui viennent
00:37:49 et qui, par leur seule venue, par leur surnombre,
00:37:52 détruisent ce joyau de l'humanité.
00:37:53 On va prendre la direction de Nice dans quelques instants.
00:37:56 D'ailleurs, il y a des initiatives qui sont prises à Nice
00:37:58 pour la préservation de l'environnement ou pour,
00:38:00 avec humour, chasser les touristes quand il y en a trop.
00:38:03 En effet, c'est vrai que Nice, la Côte d'Azur,
00:38:05 Cannes notamment, sont des villes qui sont extrêmement recherchées,
00:38:08 notamment l'été.
00:38:09 Un artiste niçois a installé trois tapettes à souris géantes
00:38:13 dans la ville afin de dénoncer,
00:38:15 on va le voir, les effets du tourisme de masse dans la région.
00:38:18 Donc voilà, si vous baladez en bord de mer,
00:38:21 vous voyez ces tapettes géantes.
00:38:22 Attention à ne pas tenter d'attraper la glace que je vous ai proposée
00:38:26 parce qu'elle fonctionne très vraisemblablement.
00:38:28 On a l'impression que le surtourisme est un fléau pour l'environnement.
00:38:31 Mais en effet, l'aéroport de Nice,
00:38:33 on va en parler d'ailleurs immédiatement avec Hélène Granouillac,
00:38:36 qui est conseillère municipale à la ville de Nice.
00:38:38 Merci, madame, d'avoir accepté notre invitation.
00:38:40 On est ravis de vous accueillir.
00:38:42 Qu'est-ce qui est fait à Nice, justement,
00:38:44 en matière de protection de l'environnement,
00:38:46 surtout en période touristique ?
00:38:48 Là, on est vraiment au cœur de cette période avec ce mois de juillet,
00:38:51 avec un aéroport de Nice dont la population et les voyageurs ne cessent d'augmenter.
00:38:57 Bonjour, merci de votre invitation.
00:38:59 Alors, qu'est-ce qui est fait à Nice ?
00:39:01 J'aurais tendance à dire que des choses sont évidemment faites
00:39:03 et que l'aspect économique est prépondérant.
00:39:07 C'est notre première économie.
00:39:09 En revanche, il y a des paradoxes,
00:39:12 notamment, effectivement, vouloir augmenter et soutenir l'extension d'un aéroport
00:39:17 qui accueille déjà 14,5 millions de passagers.
00:39:20 C'est le premier en région en France, après ADP.
00:39:24 On peut parler aussi de consommation de ressources, notamment l'eau.
00:39:27 C'est vrai qu'il y a des mesures qui devraient être prises pour l'économie
00:39:29 qui ne sont pas prises, en dépit d'arrêtés préfectoraux.
00:39:33 On a des traitements de déchets aussi qui sont vraiment, on va dire,
00:39:38 croissants en période estivale.
00:39:40 Donc, il y a tous ces impacts qui peuvent aussi réagir
00:39:44 sur la qualité de vie de la population locale.
00:39:47 Et c'est là où on arrive parfois à des petites frictions
00:39:52 et qui sont de moins en moins comprises par les locaux qui voient leur...
00:39:57 Alors, j'écoutais le jeune représentant du Parti communiste
00:40:01 qui parlait effectivement de ce phénomène de gentrification,
00:40:05 puisqu'on voit que les populations locales sont de plus en plus reléguées
00:40:09 et qu'elles ont de plus en plus de mal à se loger face à,
00:40:13 effectivement, un accu touristique grandissant,
00:40:15 puisque la volonté aujourd'hui est de passer d'un tourisme 12 mois sur 12,
00:40:19 alors que nous avons un périmètre qui est classé à l'UNESCO.
00:40:23 Est-ce que c'est là aussi un nouveau paradoxe,
00:40:26 protéger ce patrimoine et à la fois maintenir un équilibre économique et écologique ?
00:40:31 Oui, c'est un véritable dilemme.
00:40:32 En effet, le littoral méditerranéen est très vulnérable.
00:40:36 Et vous évoquiez tout à l'heure l'aéroport, on a commencé avec cela.
00:40:38 Et Hélène Granouillac, comment endiguer le flux de voyageurs
00:40:42 quand la région, en tout cas la ville de Nice et la région dans son ensemble,
00:40:46 compte principalement sur le tourisme ?
00:40:48 C'est très compliqué, il n'y a pas de solution apparemment.
00:40:53 La solution, c'est la raison aujourd'hui.
00:40:55 On voit bien qu'on est le seul département depuis une semaine
00:40:59 à être en vigilance orange canicule.
00:41:01 On voit qu'il y a une qualité de l'air qui s'est dégradée.
00:41:05 On a des démissions de GES avec cet aéroport existant
00:41:07 qui sont quand même significatives.
00:41:10 On s'aperçoit qu'il y a vraiment des effets délétères sanitairement.
00:41:15 On a 500 morts prématurées par an, rien qu'à Nice,
00:41:19 à cause de la pollution atmosphérique.
00:41:21 Donc ce sont des questions qu'il faut vraiment envisager.
00:41:23 Nous, ce qu'on préconise, c'est une stabilisation.
00:41:26 Et ce n'est pas nous seuls qui le proposons.
00:41:30 On a consulté, on s'est documenté auprès de conseillers,
00:41:33 du GIEC, de tous les rapports qu'on a tous entre les mains.
00:41:36 Il se trouve que ces conseillers, ce sont les mêmes qui conseillent
00:41:39 M. Macron, M. Muselier ou M. Estrosi.
00:41:42 Donc il faut de la cohérence et là on demande du courage en politique.
00:41:45 C'est ce qu'il va falloir faire.
00:41:47 A défaut, on va continuer à vivre dans un environnement délétère
00:41:51 avec des impacts sanitaires très néfastes.
00:41:53 On a vu 2 022, 61 000 morts prématurées à cause des chaleurs.
00:41:58 C'est croissant. On est dans un contexte d'emballement de la planète.
00:42:02 On est en burn-out, c'est simple.
00:42:04 Il suffit de regarder autour de soi.
00:42:05 Donc il va falloir équilibrer, mettre des quotas,
00:42:08 effectivement, touristiquement, pouvoir réserver.
00:42:11 Ça sera hélas, on va dire, un passage obligé.
00:42:15 Réserver des visites sur des sites à la fois naturels
00:42:18 et comme disait M. Ticksou, peut-être aussi culturels, évidemment.
00:42:22 Tout ce patrimoine est à protéger et tout ce patrimoine,
00:42:26 on va dire, fait la qualité de vie qu'on arrive à préserver aujourd'hui.
00:42:29 Mais encore faut-il ne pas se fier d'la branche sur laquelle nous sommes.
00:42:32 Merci de ce témoignage Hélène Granouillac.
00:42:35 J'ai bien compris que la politique de quota qui est mise en place sur l'île de Bréa,
00:42:39 certains élus, en tout cas à Nice et ailleurs,
00:42:42 ils seraient absolument favorables pour essayer de limiter cette surpopulation et ce surtourisme.
00:42:46 Merci de nous avoir accompagnés.
00:42:48 À très bientôt sur l'antenne de CNews.
00:42:49 On va marquer une pause. L'actualité aussi dans quelques instants, en quelques secondes.
00:42:53 Alors, je vais m'attendre s'il souffre pour conclure avant la pub.
00:42:55 Cet artiste, Moussois, est formidable.
00:42:56 Il n'a rien inventé parce que les tapettes géantes,
00:42:58 les nuls dans la cité de la peur, film culte, l'avaient inventé il y a 20 ans.
00:43:02 Avec une tapette géante, c'est à calme.
00:43:04 Ils attrapent le méchant.
00:43:05 Ils attrapent le méchant à la fin.
00:43:06 Vous allez nous chanter la carioca ?
00:43:08 On l'a fait en antenne.
00:43:09 Si vous voulez, on le fait pas.
00:43:11 A tout à l'heure. On marque une pause.
00:43:12 On se retrouve dans quelques instants avec nos invités pour l'actualité
00:43:15 dans La Parole au Français à tout de suite.
00:43:17 Et on se retrouve en direct sur le plateau de La Parole au Français,
00:43:24 bien sûr, toujours sur CNews, avec nos invités Jonathan Cixous,
00:43:27 Hassan Lakeoul, Reda Belhaj.
00:43:30 Et un point sur l'actualité immédiatement avant les débats avec Mathieu Devez.
00:43:33 Gérald Darmanin salue une baisse des dégradations lors des festivités du 14 juillet
00:43:42 selon le bilan provisoire du ministère de l'Intérieur.
00:43:44 255 véhicules ont été incendiés contre 423 l'année dernière.
00:43:49 7 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont quand même été blessés
00:43:53 contre 21 l'an passé.
00:43:55 Une semaine désormais après la disparition d'Émile,
00:43:57 le parquet met en garde contre la création de fausses cagnottes.
00:44:01 Selon le procureur de la République de Digne-les-Bains,
00:44:03 des cagnottes ont été ouvertes au nom de l'enfant ou de sa famille.
00:44:06 Cette dernière précise qu'elle n'en est pas à l'origine
00:44:09 et le parquet menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
00:44:12 Enfin, la grève des acteurs a démarré aux États-Unis,
00:44:15 aux côtés des scénaristes.
00:44:16 Ils réclament une meilleure rémunération et des garanties
00:44:19 concernant l'usage de l'intelligence artificielle.
00:44:21 Ils souhaitent notamment interdire à cette dernière de cloner leur voix et leur image.
00:44:26 Il s'agit de la première grève réunissant acteurs et scénaristes
00:44:29 depuis 63 ans à Hollywood.
00:44:31 Et on se retrouve donc en direct sur notre plateau, sur CNews,
00:44:36 pour nos débats encore une fois.
00:44:37 Une nouvelle manifestation interdite aujourd'hui à Paris,
00:44:41 Place de la République, contre les violences de la police,
00:44:44 à l'initiative du comité Adama Traoré.
00:44:46 Donc manifestation interdite encore une fois,
00:44:48 on en parle avec nos invités bien sûr.
00:44:51 Encore Place de la République, Red Abel Hach comme la semaine dernière,
00:44:54 pour dénoncer les violences de la police.
00:44:56 Ce qui veut dire que c'est un postulat, dans la manière dont c'est présenté,
00:44:59 il y a des violences dans la police récurrentes.
00:45:02 Écoutez, je pense qu'il faut prendre les choses avec calme, douceur et apaisement.
00:45:09 Je pense que ces gens profitent d'une infime action de police qui a mal tourné.
00:45:16 Il y a des enquêtes, il y a une présomption d'innocence qui existe par rapport au drame.
00:45:20 - Vous parlez de la mort de Nahel.
00:45:21 - Tout à fait, la mort de Nahel.
00:45:23 Et pour Traoré, je pense qu'il y a un jugement toujours qui est en cours.
00:45:26 Et je pense qu'il faut prendre les choses avec...
00:45:28 Voilà, on a l'impression qu'on utilise un peu ça,
00:45:30 on s'attaque à une affaire à chaque fois et on généralise sur toute la police.
00:45:36 C'est ça qui nous embête et c'est ça qui nous dérange sur le terrain.
00:45:39 C'est-à-dire qu'on oublie qu'aujourd'hui, le policier,
00:45:41 il fait aussi, au-delà de la proximité, il accueille le public.
00:45:45 Il lutte contre les violences intrafamiliales,
00:45:47 il lutte contre les violences en général, contre les cambriolages,
00:45:50 l'attaque contre les biens, etc.
00:45:53 Et ça, certaines personnes, que ce soit au niveau politique,
00:45:59 à des fins politiques, surtout au niveau de l'extrême-gauche,
00:46:01 ils l'utilisent toujours contre la police.
00:46:03 Ils font une généralité et ça crée de la haine.
00:46:05 Et c'est ça qui est dérangeant.
00:46:07 Et ce fossé dont M. parlait tout à l'heure, ça l'alimente aussi.
00:46:11 Et nous, on essaie de se battre contre ça.
00:46:13 Et c'est très difficile de lutter contre ces généralités-là.
00:46:17 Ce qui est reproché, peut-être, ou ce qui est mis en avant par ces manifestants
00:46:21 et ceux qui appellent à cette manifestation en place de la République
00:46:23 à partir de 15h, c'est les moyens de répression,
00:46:26 peut-être le comportement aussi de la police
00:46:28 au moment d'appréhender des éventuels fauteurs de trouble.
00:46:31 - Alors écoutez, c'est simple.
00:46:33 La semaine dernière, vous avez eu ce début de semaine,
00:46:36 ou je ne sais plus c'était quand exactement qu'ils se sont réunis déjà.
00:46:39 - Le week-end dernier.
00:46:39 - Si vous voyez les images, mes collègues sur place des compagnies d'intervention
00:46:44 de la Direction de l'ordre public de la circulation,
00:46:47 ils n'étaient pas casqués, tout simplement.
00:46:49 Donc le message, il est clair.
00:46:51 Le message des institutions, le message de la police, il est clair.
00:46:53 Pas de répression, on ne met pas le casque.
00:46:55 Et vous avez vu que malgré ça, il y en a qui en ont profité
00:46:59 pour s'attaquer à une de mes collègues.
00:47:01 - Notamment le frère d'Assata Auré.
00:47:03 - Tout à fait, c'est de lui que je parle.
00:47:05 Et après qui a fait tout un scénario avec une blessure.
00:47:11 Excusez-nous, quand un individu ne se laisse pas faire
00:47:14 et que vous devez le maîtriser, ça s'appelle une rébellion.
00:47:16 Vous avez le droit de faire ce qu'on appelle de la coercition.
00:47:18 C'est prévu par le Code pénal et le Code de procédure pénale.
00:47:21 Et à partir du moment où le gars ne se laisse pas faire,
00:47:23 on utilise la force tout simplement.
00:47:26 - Hassan Akeo, je vous cède la parole,
00:47:27 mais il y a une cinquantaine d'organisations de gauche,
00:47:29 dont LFI, la CGT ou d'autres encore.
00:47:32 Je ne sais pas si c'est le cas du Parti communiste,
00:47:34 vous allez nous le dire, mais avec le comité Adrama Traoré,
00:47:37 qui dénonce l'interdiction de manifester aujourd'hui.
00:47:40 Donc c'est une interdiction préfectorale.
00:47:41 Donc ça veut dire que quand c'est interdit, c'est interdit.
00:47:44 Pour manifester, encore une fois, je le dis,
00:47:45 c'est d'intituler contre les violences policières.
00:47:48 Y a-t-il véritablement des violences policières ?
00:47:50 Et est-ce que vous cautionnez ?
00:47:51 Est-ce que vous êtes solidaires, vous, de cet appel,
00:47:54 de cette contradiction aussi et de ces protestations
00:47:57 autour de cette manifestation ?
00:47:59 - Moi, je pense qu'il y a effectivement un problème dans la police.
00:48:02 Et moi, si je le dis, ce n'est pas pour jeter l'eau propre
00:48:05 sur l'ensemble des policiers, bien au contraire.
00:48:08 Et si justement, je le dis,
00:48:10 c'est parce que je suis attaché à l'institution,
00:48:12 je suis attaché à ce qu'il existe une police républicaine,
00:48:15 une police de proximité qui soit au service du peuple.
00:48:18 Mais aujourd'hui, trop de fois, il y a de la violence policière,
00:48:23 trop de fois, il y a des méthodes d'interpellation
00:48:26 qui ne sont pas acceptables.
00:48:27 Il y a beaucoup de choses à revoir.
00:48:29 Et encore une fois, moi, je trouve que quand parfois,
00:48:32 on défend becs et ongles des comportements policiers
00:48:35 qui ne devraient plus avoir lieu,
00:48:36 quand il y a des policiers qui ont fait des conneries,
00:48:38 quand ils ont sali l'uniforme,
00:48:39 pour moi, il ne faut pas chercher à tout le temps les défendre
00:48:42 parce que c'est ça aussi qui alimente le fossé.
00:48:46 - Exemple, à part la mort de Naël, en effet,
00:48:48 qui est un sujet très sérieux,
00:48:49 il y a une enquête qui est en cours,
00:48:51 il y a une procédure en cours.
00:48:52 Quels sont les autres faits répréhensibles
00:48:54 que vous pourriez reprocher aux forces de police ?
00:48:57 - Souvent, par exemple, les contrôles au faciès,
00:49:01 sur les contrôles abusifs,
00:49:03 sur le harcèlement aussi que peuvent subir
00:49:05 certains jeunes dans les quartiers.
00:49:07 Je trouve qu'il faut tenir les deux bouts.
00:49:09 Il ne faut pas jeter l'eau propre sur l'ensemble des policiers.
00:49:11 D'ailleurs, vous n'entendrez jamais des jeunes communistes
00:49:13 dire "accabe" ou dire "tout le monde déteste la police".
00:49:15 Nous, ce n'est pas comme ça qu'on parle,
00:49:16 ce n'est pas notre manière de nous exprimer.
00:49:18 Par contre, je pense que si,
00:49:20 quand il y a des choses qui ne se passent pas bien,
00:49:22 si on ne le dit pas,
00:49:23 on accentue aussi la fracture
00:49:25 et on a l'impression qu'il y a,
00:49:26 que règne une espèce d'impunité.
00:49:28 Et c'est ce message qu'on envoie pour moi,
00:49:30 il faut tenir les deux bouts,
00:49:31 il y a un équilibre à trouver.
00:49:32 - Est-ce que vous dénoncez cette nouvelle interdiction de manifester ?
00:49:35 Parce que là aussi, politiquement parlant,
00:49:37 quand des élus braves s'interdient,
00:49:41 ça pose un problème de démocratie.
00:49:43 - Le problème de démocratie, il est à la base.
00:49:45 Comment ça se fait que cette manifestation a été interdite ?
00:49:48 Il y a eu je ne sais combien de manifestations
00:49:50 contre la réforme des retraites,
00:49:50 il y avait du monde,
00:49:51 il y avait beaucoup plus de monde
00:49:53 qu'il y aura probablement cet après-midi.
00:49:55 Les manifestations n'ont pas été interdites.
00:49:56 Là, c'est une interdiction politique.
00:49:58 Ce n'est pas sur des troubles à l'ordre public,
00:50:00 c'est une interdiction politique.
00:50:02 Et je trouve qu'on a un gouvernement...
00:50:03 - Avec peut-être un risque de débordement.
00:50:05 - Dans les manifs retraites,
00:50:06 il y avait des risques de débordement aussi.
00:50:07 Pourtant, il n'y a pas eu d'interdiction.
00:50:09 Donc, je pense qu'on a un gouvernement
00:50:10 qui est très embêté sur ce sujet
00:50:12 et qui, encore une fois,
00:50:14 ne va pas dans le dialogue et n'apaise pas.
00:50:15 C'était les 100 jours d'apaisement.
00:50:17 Là, on a une nouvelle fois un président et un gouvernement
00:50:20 qui n'ont pas été capables d'apaiser
00:50:21 et qui répondent par une main ferme,
00:50:24 par une interdiction.
00:50:25 Pour moi, ça n'envoie pas du tout un bon signal
00:50:27 et ça risque au contraire de jeter l'huile sur le feu.
00:50:30 - Jonathan Cixous, pour vous,
00:50:31 c'est une décision éminemment politique,
00:50:33 cette interdiction de manifester ?
00:50:35 Ce n'est pas la première fois d'ailleurs.
00:50:36 Ça avait été le cas le week-end dernier
00:50:38 et malgré tout, la manifestation a eu lieu.
00:50:40 - Mais bien sûr que c'est politique
00:50:42 au sens le plus strict du terme,
00:50:45 dans le sens où c'est responsable.
00:50:46 On a des responsables politiques
00:50:48 qui sont censés maintenir l'ordre
00:50:50 dans le contexte explosif dans lequel nous sommes.
00:50:52 Comme on l'était encore plus il y a une semaine,
00:50:55 il est normal quand on voit les appels à la haine
00:50:57 et les appels à l'insurrection
00:50:59 que véhicule le clan Traoré,
00:51:01 vu le contexte explosif dans lequel nous sommes.
00:51:03 Il est normal, il est même rassurant
00:51:06 de savoir que nos responsables politiques
00:51:09 et autres, je pense notamment à la préfecture de Paris,
00:51:12 interdisent un tel rassemblement.
00:51:14 Pour revenir à ce que vous disiez,
00:51:16 non, il n'y a pas d'impunité pour la police.
00:51:18 La preuve, quand il y a des méfaits,
00:51:21 ça fait la une des journaux,
00:51:22 ça crée des manifestations, ça crée des mouvements.
00:51:25 - Sentiment d'impunité.
00:51:26 - Et on le voit bien, il y a des millions de,
00:51:29 je ne sais combien de millions de contrôles policiers
00:51:32 chaque année, des millions de contrôles routiers.
00:51:35 Il y a des milliers de refus d'obtempérer, par exemple,
00:51:40 et il n'y a pas des milliers de bavures policières
00:51:43 chaque année.
00:51:44 Donc, il n'y a pas d'impunité,
00:51:46 parce que quand il y a des erreurs policières,
00:51:49 ça comme il y a des erreurs dans tout,
00:51:50 ce sont régulièrement, parce que forcément,
00:51:53 vu la nature de leur profession
00:51:55 et la nature des situations dans lesquelles ils se trouvent,
00:51:57 il y a souvent des blessés, voire un mort,
00:52:01 mais c'est dans le cadre de leur profession
00:52:03 et on en parle et ils sont systématiquement
00:52:07 et poursuivis et condamnés.
00:52:09 Donc, il y a davantage d'impunité,
00:52:11 bien souvent de la part des bandits
00:52:12 que de la part des policiers qui constituent
00:52:15 la profession la plus réglementée
00:52:17 qui soit dans la fonction publique.
00:52:19 Si j'ai un peu de temps pour dire un mot du clan Traoré
00:52:24 et de la sœur en partie privée.
00:52:25 - Allez-y, mais on va en parler dans quelques instants,
00:52:27 notamment en relation avec son interview
00:52:29 au quotidien Libération.
00:52:30 - Alors, juste un mot avant qu'on parle spécifiquement de l'IB,
00:52:33 mais elle ne fait que véhiculer des appels à la haine
00:52:36 en permanence, tout en étant par ailleurs
00:52:38 une égérie Loboutin,
00:52:40 grande marque de chaussures de luxe s'il en est.
00:52:43 Et ce qui est assez effrayant,
00:52:45 c'est que cette femme avec son clan
00:52:47 a créé un business Traoré.
00:52:50 Aller sur le site Justice pour Adama,
00:52:52 ils ont immédiatement inventé, fait le marketing
00:52:55 des t-shirts avec la photo de son frère
00:52:58 et Justice pour Adama.
00:52:59 J'ai regardé, le t-shirt se vend entre 15 et 20 euros,
00:53:01 le sweat à capuche autour de 35,
00:53:03 il y a même des tote bags,
00:53:04 vous savez, ces sacs en tissu qui se vendent
00:53:06 aux alentours de 12 euros.
00:53:07 Vous pouvez faire des dons, etc.
00:53:09 Et quand vous voyez les manifs qu'ils organisent,
00:53:11 tout le monde porte ces t-shirts.
00:53:12 Donc, il y a une sorte d'obligation d'achat
00:53:14 dès lors que vous fabriquez...
00:53:15 - Vous voulez dire qu'elle gagne sa vie
00:53:16 sur la mort de son frère, Jonathan ?
00:53:17 - Je vous dis qu'il y a un business.
00:53:19 Je ne sais pas, j'emploie à bon escient
00:53:23 ce terme vague et en plus en bon français,
00:53:26 parce que je ne pourrais pas vous dire
00:53:28 si elle gagne franchement sa vie avec cela.
00:53:30 Ça serait trop m'aventurer sur un terrain
00:53:32 dont je n'ai pas tout l'étonnement et aboutissant.
00:53:34 Je vous dis qu'où va cet argent
00:53:35 si ce n'est pour organiser ce type de manifestation ?
00:53:38 On l'a vu sur la voiture derrière la mer de Naël
00:53:41 lors de la pseudo marche blanche il y a deux semaines.
00:53:44 On a vu que c'était le clan entre Aoré
00:53:46 qui a cette capacité formidable d'organisation,
00:53:49 parce qu'il faut savoir organiser des manifs comme ça.
00:53:52 Elle y arrive très bien,
00:53:53 mais ça ne se fait pas sans rien.
00:53:55 - Je vais vous céder la parole et je ferai circuler cette parole
00:53:58 et vous allez pouvoir réagir au red label, bien sûr,
00:54:00 mais sur le cas d'Assata Aoré, donc la sœur d'Adama Traoré,
00:54:03 qui est à l'initiative une nouvelle fois de ce comité
00:54:06 et de cette manifestation Place de la République
00:54:09 à partir de 15h.
00:54:11 Dans l'interview qu'elle donne au quotidien Libération,
00:54:13 elle parle également de racisme,
00:54:15 de racisme systémique dans la police en faisant le lien
00:54:17 avec les dites violences de la police
00:54:20 qui sont pointées du doigt aujourd'hui.
00:54:22 Les explications d'Augustin Donatieux.
00:54:25 - La sœur d'Adama Traoré commence son interview dans Libération
00:54:28 par revenir sur la manifestation de la semaine dernière.
00:54:30 C'était à Paris, une manifestation organisée par le comité Adama
00:54:34 qui s'est déroulée dans le calme,
00:54:36 malgré l'arrestation du frère d'Assata Aoré.
00:54:39 C'était en fin de rassemblement.
00:54:41 Assata Aoré, dans l'interview, précise
00:54:43 "Si nous n'avions pas été présents à République ce jour-là,
00:54:45 alors nous aurions assisté à un retour en arrière
00:54:48 dans l'histoire des libertés.
00:54:49 En France, pour les personnes noires, arabes et de couleur,
00:54:52 pour la liberté de tous, j'étais obligé d'y aller".
00:54:55 La manifestation avait été pourtant interdite par les autorités,
00:54:58 les autorités qui craignaient de nouveaux débordements
00:55:01 quelques jours seulement après les émeutes urbaines.
00:55:04 Pour Assata Aoré, lorsque le gouvernement bloque
00:55:06 ces manifestations et ces rassemblements,
00:55:08 c'est un message très fort qui est envoyé.
00:55:10 Celui qu'on vit dans un pays qui se dit démocratique
00:55:14 mais qui empêche de marcher les personnes des quartiers noirs ou arabes,
00:55:19 elle dénonce un pays qui n'écoute pas son peuple.
00:55:22 Elle poursuit, elle va même plus loin,
00:55:24 reconnaître qu'il y a du racisme dans la police,
00:55:26 ce n'est pas de la faiblesse, c'est sauver des vies.
00:55:31 C'est cette dernière phrase Reda Bellac'h qui est très très forte
00:55:33 et qui prête à polémiques et aussi à débats.
00:55:35 Et je vous laisse la parole.
00:55:37 En effet, cela veut dire, ce que précise,
00:55:40 ou ce que semble dire Assata Aoré,
00:55:41 c'est qu'il y a un racisme systémique au sein de la police
00:55:45 et qui plus est d'une police violente.
00:55:47 Écoutez, je pense que depuis 98, moi je suis rentré en 98,
00:55:53 je me souviens que c'était Chevenement à l'époque,
00:55:54 je ne suis pas de politique, mais qui disait
00:55:56 il faut embaucher les fils de l'immigration
00:55:59 et il faut que la police soit à l'image de sa société.
00:56:01 Et c'est ce qu'on fait depuis, enfin c'est ce qui est fait
00:56:04 au sein de notre institution depuis 25 ans.
00:56:06 Et je pense que le paysage, on va dire,
00:56:10 culturel, racial, religieux au niveau de la police,
00:56:12 même si on est à une institution républicaine,
00:56:15 il a été modifié, il s'est adapté à la société.
00:56:17 Maintenant, ce qu'il faut regarder,
00:56:20 puisqu'on en a parlé tout à l'heure du problème de fond,
00:56:22 c'est qu'aujourd'hui, ce n'est pas les policiers,
00:56:24 moi c'est ça qui me dérange, c'est qu'aujourd'hui,
00:56:26 sur tous les sujets, c'est toujours la faute de la police.
00:56:30 Puisqu'on ne peut pas s'en prendre à l'État,
00:56:31 je ne sais pas, on s'en prend toujours à la police.
00:56:33 Moi je viens des quartiers aussi, excusez-moi, c'est une réalité.
00:56:38 Sur place, ce n'est pas nous, ce n'est pas les policiers
00:56:41 qui ont fait telle politique de la ville.
00:56:43 Si vous allez aujourd'hui à Nuit-sur-Seine
00:56:45 et que vous êtes policier, 90% des gens que vous allez contrôler
00:56:48 vont être sûrement blancs, je ne sais pas le terme exact.
00:56:52 Vous allez aller à Aulnay-sous-Bois,
00:56:54 peut-être que du fait de la politique de la ville,
00:56:57 vous allez avoir plus de culture, plus de religions différentes,
00:57:00 plus de gens de couleurs, et vous vous adaptez.
00:57:04 Et tout simplement, quand on fait des contrôles d'identité,
00:57:07 c'est sur la réquisition du parquet, il ne faut pas l'oublier,
00:57:09 c'est le parquet qui dit contrôle d'identité.
00:57:12 Si vous contrôlez un individu, c'est soit la clameur publique,
00:57:15 soit un flagrant délit qui correspond à un signalement.
00:57:17 Il y a un moment où il va falloir, je pense, pour que les jeunes évoluent,
00:57:20 c'est pas le policier qui parle, on va dire,
00:57:23 il va falloir qu'on arrête de victimiser tous ces gens.
00:57:26 Parce que Mme Traoré, elle est bien gentille,
00:57:29 mais elle fait ses pubs pour les marques,
00:57:31 elle fait ses publicités, et au final,
00:57:35 excusez-moi, mais regardez le palmarès un peu de sa famille.
00:57:41 Il y a juste un moment où il faut se poser les bonnes questions.
00:57:44 Même la semaine dernière, c'était un drame.
00:57:46 - On parle de palmarès, c'est le judiciaire.
00:57:47 - Mais le gamin, c'est malheureux ce qui lui est arrivé.
00:57:50 Ça reste une action de police, présomption d'innocence.
00:57:52 Mais je suis désolé, le week-end d'avant, il a interpellé.
00:57:54 Pour la même chose, il est encore dehors.
00:57:56 Et ça, on va dire encore que c'est de la faute de la police.
00:57:59 Il y a juste un moment arrêté de...
00:58:01 Je sais que c'est le jeu de la politique,
00:58:03 mais laissez un peu tranquille la police.
00:58:05 - Hassan Laché, je l'aimerais que vous réagissiez,
00:58:07 et notamment sur ces propos très forts, très durs s'il en est,
00:58:10 mais à vous de nous dire s'ils sont justes,
00:58:12 d'être à Traoré qui dit que dénoncer le racisme dans la police,
00:58:16 c'est sauver des vies.
00:58:17 - Ouais, sur ça, moi j'entends d'un côté que les policiers sont tous pourris,
00:58:23 que les policiers sont tous racistes.
00:58:24 Moi, je ne me reconnais pas là-dedans.
00:58:25 J'entends aussi de notre côté de dire que c'est à la police de tout régler,
00:58:29 c'est à la police de tout faire.
00:58:31 Moi, je pense qu'il faut un peu tirer le débat vers le haut.
00:58:34 Il y a à la fois des réformes profondes à faire dans la police,
00:58:38 il y a des choses à changer, il y a aussi des questions de moyens.
00:58:42 Mais encore une fois, ce n'est pas la police qui réglera
00:58:44 tous les maux de notre société, comme vous venez de dire.
00:58:46 - Et peut-on dire que quand on est élu ou quand on est un personnage public,
00:58:49 comme ça semble être le cas désormais d'Assa Traoré,
00:58:51 peut-on dire que la police est raciste ?
00:58:53 De manière systémique, qu'il y ait des racistes dans la police,
00:58:55 il peut y en avoir partout, dans tous les pans de la société, malheureusement,
00:59:00 mais dans la police, de manière globale, générale, systémique.
00:59:03 - Moi, je ne le dis pas.
00:59:04 - D'accord.
00:59:05 - Moi, je ne le dis pas.
00:59:05 Je dis, il y a effectivement des policiers qui sont racistes.
00:59:09 Ça, c'est un fait aussi.
00:59:10 Et ne pas le dire, c'est ça que je voulais dire tout à l'heure,
00:59:12 ne pas le dire et le nier, c'est ne pas rendre service à l'institution,
00:59:16 parce que si on fait comme si de rien n'était et que tout va bien,
00:59:19 je pense que c'est ça qui entretient un sentiment d'unité.
00:59:22 - Pour autant, doit-on le généraliser et faire de la fonction du policier
00:59:25 une fonction raciste ? C'est ça le danger.
00:59:27 - Et pourtant, il ne faut pas le généraliser.
00:59:29 Et tous les policiers ne sont pas racistes.
00:59:30 Et moi, sur ça, comme vous dites, ce n'est pas les policiers
00:59:34 qui font qu'il y ait du chômage dans les quartiers.
00:59:37 Ce n'est pas les policiers qui ont désindustrialisé le pays.
00:59:39 Ce n'est pas les policiers qui font qu'on n'a aucune perspective
00:59:43 à donner à beaucoup de jeunes.
00:59:45 - Les policiers essaient de faire leur travail, en fait.
00:59:46 - Et moi, je pense qu'à la fois, les policiers ne sont pas tous pourris.
00:59:49 Et à la fois, on ne peut pas demander à la police
00:59:51 de régler tous les maux de la société.
00:59:52 - La police, elle a l'image de sa société.
00:59:56 Si vous regardez les élections et que vous regardez les résultats
00:59:59 des élections présidentielles, je pense que les gens doivent
01:00:01 se poser des questions et arrêter de s'en prendre à la police.
01:00:03 Premier sujet.
01:00:04 Deuxième, j'étais ancien secrétaire départemental du Val-de-Marne.
01:00:06 Il y a au moins la moitié des policiers du Val-de-Marne
01:00:09 qui m'ont choisi pour être secrétaire départemental.
01:00:11 Donc, si vous pensez vraiment que ces policiers seraient racistes,
01:00:13 je pense qu'ils n'auraient pas choisi un monsieur
01:00:14 qui s'appelle Réda Bélage.
01:00:16 Première chose.
01:00:17 Et puis, au niveau systémique, nous, on est confrontés,
01:00:21 comme je l'ai dit tout à l'heure, malheureusement, à une catégorie
01:00:24 parce qu'il y a une sorte de communautarisme qui s'est créé.
01:00:27 Mais ça, ce n'est pas de notre fait à nous.
01:00:29 Et c'est utilisé, c'est mon avis, c'est utilisé politiquement.
01:00:34 Mais je vous assure que ça crée un fossé.
01:00:36 Et je ne suis pas d'accord avec vous sur le fait qu'il faut
01:00:39 changer des choses dans la police.
01:00:40 Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il faut changer des moyens.
01:00:42 Il faut qu'il y ait plus de formations pour, comme dans l'affaire Nahel,
01:00:45 pour que quand un policier se retrouve face à une situation
01:00:48 de refus d'obtempérer, oui, il va sortir son arme.
01:00:50 Parce qu'à partir du moment où vous sortez votre arme,
01:00:52 vous avez, vous pouvez vous en servir dès que vous la sortez.
01:00:57 C'est préparer les policiers, recruter.
01:00:59 On a, sur l'île de France, on a plus de 100 formateurs en attente.
01:01:03 On aimerait bien en recevoir au moins plus de 120 formateurs.
01:01:06 Si on arrivait à créer des structures où on pourrait former
01:01:09 les policiers pour gérer des situations plus anxieuses,
01:01:13 pour s'adapter aux violences, ça serait beaucoup mieux.
01:01:16 C'est un débat infini, c'est un débat qu'on prolongera,
01:01:18 bien sûr, sur l'antenne de CNews.
01:01:19 Merci d'avoir participé à l'émission, en tout cas.
01:01:21 On va se retrouver à partir de 15h pour 120 minutes info
01:01:24 et toute l'actualité, mais dans quelques instants,
01:01:26 les belles figures de l'histoire sur CNews.
01:01:28 !