Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00 Bonjour à tous, heureux de vous retrouver pour Midi News. 11h-13h, Midi News dans sa version estivale avec au sommaire ce matin,
00:00:07 faut-il craindre de nouvelles nuits d'émeutes ce soir et demain en marge des festivités des 13 et 14 juillet ?
00:00:13 Dès ce soir, policiers et gendarmes seront mobilisés et la sécurité renforcée dans de nombreux quartiers.
00:00:19 Gérald Darmanin annonce un dispositif exceptionnel, mais cela sera-t-il suffisant pour décourager les casseurs ?
00:00:25 Nous nous poserons la question avec mes invités.
00:00:29 Les parents des émeutiers doivent-ils payer pour les dégâts causés par leurs enfants lors des dernières violences urbaines ?
00:00:36 Et par conséquent, faut-il leur surprimer les aides sociales ?
00:00:40 C'est l'objet de notre dernier sondage CNews.
00:00:42 Vous verrez que 7 Français sur 10, tout de même, y sont favorables.
00:00:45 Et puis, près de 5 jours après la disparition du petit Émile, un ultime ratissage est organisé aujourd'hui.
00:00:52 Une cinquantaine de gendarmes vont ratisser une zone à l'est du petit Hameau des Alpes-de-Haute-Provence, ultime,
00:00:59 car les recherches sur le terrain sont en passe d'être achevées, précise le procureur.
00:01:04 Pour laisser place à la seconde phase de l'enquête, nous ferons le point dans un instant avec nos équipes sur place.
00:01:10 Voilà donc pour le sommaire de cette émission.
00:01:13 Je vous présente bien sûr mes invités dans un instant, mais d'abord, c'est l'heure du journal.
00:01:17 Bonjour Audrey Bertheau.
00:01:18 Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:01:19 Vous l'avez dit, Michael, près de 5 jours après la disparition du petit Émile, un ultime ratissage est organisé sur place.
00:01:26 On va justement rejoindre Stéphanie Rouquier.
00:01:29 Stéphanie, dites-nous dans quel état d'esprit sont les habitants ?
00:01:32 Il y a de moins en moins d'espoir pour retrouver le petit Émile.
00:01:35 Écoutez, tous les habitants du Vernay que je croise m'expliquent qu'ils sont totalement abattus.
00:01:42 Ils ne comprennent pas pourquoi les recherches sur le terrain s'arrêtent, a priori en fin d'après-midi.
00:01:47 Ils ne comprennent pas pourquoi avec tout ce déploiement de moyens, il y a eu, je vous rappelle, un hélicoptère avec une caméra thermique,
00:01:53 des drones, même des détecteurs de métaux.
00:01:55 Eh bien avec tous ces moyens, ils ne comprennent pas pourquoi, pour l'heure, il n'y a encore aucun indice pour expliquer la disparition du petit garçon.
00:02:02 Alors certains m'expliquent, hors de question d'arrêter les recherches sur le terrain s'ils le peuvent.
00:02:07 Eh bien ils vont continuer ces recherches par leurs propres moyens.
00:02:10 Sachez que depuis le début de la disparition de ce petit Émile, des dizaines d'habitants de la vallée sont très impliqués.
00:02:16 Certains ont participé aux recherches jusqu'à 1h, 2h du matin, d'autres ont réalisé 5 à 6 battus par jour.
00:02:24 Alors il y a un autre élément à savoir, c'est que ce village et cette vallée, les habitants d'ici sont déjà traumatisés par un autre drame.
00:02:33 Rien à voir avec le petit Émile.
00:02:35 C'était en 2015, un avion de la Germanwings s'est écrasé avec 150 personnes à bord.
00:02:41 Et ça s'est passé au col de Mario, et le col de Mario se situe quasiment en face du petit hameau où il y a la maison familiale des grands-parents du petit Émile.
00:02:51 Alors, eh bien, 8 ans après le drame, vous imaginez bien sûr que les habitants sont encore marqués et donc impossible pour eux de vivre un nouveau drame.
00:02:59 Merci Stéphanie Arouqui, en duplex du Vernet.
00:03:03 A la veille du 14 juillet, les habitants de L'Aïlée-Rose sont inquiets après les violentes émeutes qu'il y a eu dans cette commune du Val-de-Marne.
00:03:10 Nos équipes vous ont posé la question ce matin.
00:03:13 Êtes-vous inquiets pour demain ? Écoutez vos réponses.
00:03:17 Un peu peur quand même, on ne sait jamais ce qui va arriver, surtout quand on a les enfants.
00:03:23 Peut-être que si on n'a pas d'enfants, on ne réfléchit pas pareil aussi.
00:03:31 Je suis un peu inquiète quand même. J'espère que ce sera bien sécurisé dans la ville.
00:03:36 Ce soir, je pense que je vais rester chez moi et puis on verra ce qui se passe.
00:03:41 Si je sens que j'ai envie de sortir, je sortirai, selon comment ça se passe.
00:03:45 La police municipale de Vénissieux est en grève aujourd'hui.
00:03:49 Les policiers demandent à la mairie la possibilité d'être dotée d'armes de catégorie B, des revolvers, pistolets ou encore des carabines, ce qui n'est pas actuellement le cas.
00:03:58 Le maire le refuse à la veille du 14 juillet et après les violentes émeutes qui ont frappé le pays, il ne se sent plus en sécurité.
00:04:07 Les détails avec Olivier Madinier et Adrien Spiteri.
00:04:10 Difficile de trouver des policiers municipaux dans les rues de Vénissieux ce jeudi.
00:04:16 À la veille du 14 juillet, les agences sont en grève illimitée. Ils réclament le port d'armes de catégorie B.
00:04:23 Quand on est sur la voie publique, on est exposé à tout type d'atteinte. Il faut être en capacité de répondre à tout type d'atteinte.
00:04:29 Les policiers municipaux de la ville se sentent en insécurité, un sentiment renforcé par les récentes émeutes.
00:04:36 Il y a un contexte national qui s'est fortement durci et des atteintes qui ont explosé de façon exponentielle contre les forces de l'ordre dans leur globalité, dont font partie les policiers municipaux.
00:04:48 Dans un entretien accordé au progrès, la maire assure que la question n'est pas à l'ordre du jour.
00:04:53 Humainement, je peux le comprendre, mais la question est de savoir quelle société nous voulons.
00:04:57 On arme les sapeurs-pompiers et les maires parce qu'ils sont caillassés et si les bazookas remplacent les mortiers, on met les chars, évitons cette escalade.
00:05:05 À Vénissieux, la police municipale est équipée de flashballs et de pistolets à impulsion électrique.
00:05:11 La ville est l'une des dernières de la métropole de Lyon à ne pas armer sa police.
00:05:16 Le week-end du 14 juillet s'annonce compliqué sur les routes.
00:05:21 Bisons futés voient rouge dans le sens des départs en région parisienne et samedi dans tout le pays.
00:05:27 Dimanche est aussi classé rouge, vous le voyez cette fois dans le sens des retours en Ile-de-France.
00:05:32 Enfin à l'international, l'Ukraine affirme avoir abattu 20 drones russes et deux missiles de croisière lors d'une troisième nuit d'attaque.
00:05:39 Des attaques dirigées entre autres contre Kiev, des débris sont tombés dans cinq quartiers, deux personnes au total ont été blessées.
00:05:47 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité, Miquel.
00:05:50 Merci beaucoup Audrey et prochain point sur l'actualité ce sera avec vous tout à l'heure à midi.
00:05:55 Midi News était très heureux de vous accueillir en ce jeudi avec à mes côtés Caroline Pilastre.
00:06:01 Bonjour Miquel.
00:06:02 Bonjour, ravi de vous accueillir.
00:06:04 Juliette Briens, journaliste à l'Incorrect, je l'ai bien prononcé ?
00:06:08 C'est tout à fait ça.
00:06:09 Parfait.
00:06:10 Bonjour à Sandra Buisson du service police justice de CNews, Renaud Mazoyer secrétaire zonale du syndicat de police Paris Alliance et puis Jean-René Cazeneuve député Renaissance du Gers.
00:06:23 130 000 policiers et gendarmes mobilisés dont 10 000 rien qu'à Paris.
00:06:28 Le RAID et le GIGN seront mobilisés également.
00:06:30 Le gouvernement redoute un nouvel embrasement dans les cités les nuits prochaines en marge des festivités du 14 juillet.
00:06:37 A noter que la circulation des bus et des trams sera interrompue également après 22h.
00:06:43 Écoutez, Laurent Nouniez, invité de nos confrères d'RMC ce matin qui plante clairement le décor.
00:06:49 Vous savez c'est traditionnel pour chaque 14 juillet, il y a un peu plus de violence urbaine que d'habitude.
00:06:54 C'est traditionnel, ça fait partie des traditions.
00:06:56 Oui, malheureusement.
00:06:57 Non mais je veux dire, j'en ris parce que je préfère en rire.
00:06:59 Malheureusement, Pauline de Malher, oui ça fait partie des traditions.
00:07:02 Il y a toujours des violences urbaines, toujours contenues, toujours limitées.
00:07:06 Et évidemment, pour éviter toute résurgence de ce que nous avons connu il y a quelques jours, nous allons avoir un gros dispositif.
00:07:14 Caroline Pilas, je pensais que la tradition le 14 juillet c'était le feu d'artifice.
00:07:19 Visiblement c'est autre chose.
00:07:20 Moi aussi, on n'a pas la même définition de la festivité, de la célébration du 14 juillet.
00:07:25 Non mais c'est vrai qu'on espère que les émeutes ne vont pas faire un bis repetitas week-end.
00:07:30 Mais c'est inquiétant au vu de ce qui potentiellement peut se passer.
00:07:34 Moi je pense évidemment aux priorités aux forces de l'ordre.
00:07:37 Je pense à tous les riverains qui ont été aussi impactés et aux commerçants.
00:07:41 Donc non, ça n'est pas une tradition, ça n'est pas dans notre culture française de vivre ce genre d'événements et d'exactions.
00:07:48 Espérons, je vous l'ai dit, qu'il n'y en ait pas ou peu.
00:07:51 Mais on sait très bien que comme pour le 31 décembre, pour certains, effectivement, je ne fais pas du en même temps, vous savez que ça n'est pas mon style.
00:07:59 Mais il y a une surenchère dans les quartiers, dans les cités, de voitures qui peuvent s'embraser, qui vont être carbonisées.
00:08:05 Et vous aurez des citoyens qui seront désespérés le lendemain parce qu'ils n'auront plus de véhicules pour aller travailler.
00:08:11 Donc ça c'est un fait. Et malheureusement, lorsqu'on a un état qui est assez faible sur la question de la justice liée aux condamnations par la suite,
00:08:20 eh bien ces émeutiers peuvent se sentir tout puissants et être en impunité.
00:08:25 Jean-René Cazeneuve, c'est surprenant d'entendre ces mots de la bouche du préfet de police de Paris, en nous disant qu'effectivement les émeutes c'est une tradition.
00:08:35 Ne nous accrochons pas sur le mot, je pense qu'effectivement ce n'était pas le bon mot.
00:08:39 Peut-être un peu maladroit.
00:08:40 Oui, mais ce qu'il a voulu dire tout simplement, et tout le monde l'a compris je crois dans ce sens-là,
00:08:44 c'est qu'effectivement chaque année il y a toute une série d'imbéciles qui profitent de ces attroupements pour brûler des voitures, des poubelles, agresser nos forces de l'air.
00:08:54 Évidemment on le regrette, ce qui est important c'est que cette année le gouvernement, face évidemment aux risques qui pèsent spécifiquement cette année, a mis les moyens.
00:09:05 On a de nouveau mobilisé, et je voudrais moi aussi saluer leur mobilisation, leur engagement, 45 000 policiers tous les soirs,
00:09:13 sur les prochains soirs le 13 et le 14.
00:09:16 On a interdit la vente de mortiers, là aussi qui est devenu, semble-t-il, une arme utilisée par ces émeutiers.
00:09:25 Donc voilà, il y a des mesures spécifiques qui ont été prises pour éviter qu'il y ait le moindre incident ce soir,
00:09:32 en tous les cas minimiser le nombre d'incidents le 13 et le 14.
00:09:36 Rappelez tout simplement que c'est vrai qu'on ne fête pas le 14 juillet 89 contrairement à ce qu'on compte,
00:09:41 on fête le 14 juillet 1790, la fête de la fédération qui célébrait l'union nationale.
00:09:50 Il y avait à cette fête le 14 juillet le roi, les députés, le peuple, et c'est cet esprit qu'il faut retrouver et garder.
00:09:56 Mais il n'y avait pas de casseurs.
00:09:57 Mais il n'y avait pas de casseurs, il y en a eu pendant la révolution.
00:10:00 Pendant la révolution, il y en a eu évidemment pendant la révolution.
00:10:03 Sandra Buisson, effectivement on parlait de tradition du 14 juillet, d'émeute de casse.
00:10:10 Ce qui est sûr c'est que le ministère de l'Intérieur s'attend à un 14 juillet plus chaud que les précédents,
00:10:15 mais moins tout de même que les émeutes de ces précédentes journées, de ces précédentes soirées.
00:10:20 Déjà le 14 juillet l'année dernière a subi moins de violence, a connu moins de violence que l'année 2021.
00:10:27 Effectivement là, dans la foulée des émeutes, la crainte c'est que ce soit quand même plus violent,
00:10:31 qu'on a connu plus d'exactions et de dégradations.
00:10:34 Mais effectivement on ne devrait pas retrouver le niveau d'intensité des émeutes.
00:10:39 Il est à craindre que les violences les plus importantes se déroulent en Lyon et dans l'agglomération lyonnaise,
00:10:46 en Ile-de-France et dans le Nord, selon les informations que nous avons pu recueillir.
00:10:51 Et suite aux quatre nuits d'émeute qu'a connue la France après la mort de Naël,
00:10:57 le ministre de l'Intérieur a expliqué hier que comme son dispositif, il estime qu'il a bien fonctionné
00:11:03 après au moment des émeutes, puisque les émeutes se sont terminées,
00:11:07 il l'a reconduit tel quel quasiment, puisque 45 000 forces de l'ordre,
00:11:11 c'est ce qui était déployé les soirs où il y a eu les tensions les plus fortes lors des émeutes.
00:11:17 Il faut savoir donc que c'est 45 000 chaque soir.
00:11:20 Il explique que c'est 130 000 forces de l'ordre au total pour les deux jours,
00:11:24 parce qu'il inclut les forces de journée et les forces de soirée.
00:11:28 C'était 125 000 l'année dernière.
00:11:31 A noter que la vraie spécificité cette année, c'est la mobilisation des unités spécialisées
00:11:36 qui sont là en partie aussi pour intimider et pour dissuader les émeutiers de repartir en guérilla.
00:11:44 Le GIGN, le RAID, la BRI, on va à nouveau avoir les blindés de la gendarmerie,
00:11:48 la CRS 8 à Lyon notamment.
00:11:51 Est-ce que vous comprenez que ces moyens sont dissuasifs
00:11:54 et que c'est peut-être aussi la raison qui fait penser au ministère de l'Intérieur
00:11:58 que les débordements seront moindres par rapport aux dernières émeutes ?
00:12:03 Il y a plusieurs facteurs qui pourraient entraîner moins de violence que pendant les émeutes.
00:12:09 Vous avez vu que les émeutes au tout départ, c'était une réaction très vive après la mort de Nahel.
00:12:15 Dès le deuxième et troisième soir, on est passé sur des pillages
00:12:19 des individus qui n'étaient plus tout à fait les mêmes que le premier soir.
00:12:23 Il y a eu un phénomène de mimétisme et des gens qui étaient là par opportunisme
00:12:27 pour faire leur course dans les magasins fracturés.
00:12:31 On a même vu des gens qui se faisaient interpeller alors qu'ils partaient des magasins
00:12:35 avec tout sous le bras et qui disaient aux policiers qui venaient les interpeller
00:12:38 "Ah non mais moi je n'ai pas cassé".
00:12:40 Mais en fait, le recel est effectivement un délit.
00:12:45 Les seules émeutes, pardon.
00:12:47 La particularité c'est qu'on a vu des gens des quartiers suite à la mort de Nahel
00:12:52 et puis après on l'a vu dans le profil des interpellés.
00:12:55 On a parlé beaucoup des jeunes et des mineurs, mais il y avait aussi
00:12:59 une grande majorité des gens qui n'avaient pas de casier, qui n'étaient inconnus de la police.
00:13:04 C'est ça qui a alerté les services de renseignement,
00:13:08 c'est de se dire que certaines de ces personnes ont basculé
00:13:12 alors qu'il n'y avait eu aucun antécédent avec la police.
00:13:15 Effectivement là, la crainte est un peu moindre parce qu'il y a aussi les vacances.
00:13:19 Certains sont déjà partis en week-end ou en vacances au moment du 14 juillet.
00:13:24 Il y a ces forces impressionnantes disposées sur le terrain.
00:13:27 Et puis, il faut le reconnaître, les ressources policières nous disent que
00:13:31 dans certaines cités, dans certains quartiers, le deal doit reprendre dans certaines zones
00:13:38 et donc il peut y avoir des mots d'ordre en interne pour qu'il n'y ait pas d'émeute.
00:13:44 Des mots d'ordre ? Renaud Mazoyer, je vous pose la question.
00:13:49 On pourrait imaginer que ce sont les dealers qui font la loi
00:13:52 et qui règlent le conflit dans les rues de nos villes ?
00:13:56 Ce n'est pas nouveau, on l'avait déjà vu aux émeutes de 2005.
00:13:59 Il y a certaines cités qui ne s'étaient pas embrasées
00:14:01 parce que c'était connu pour des points de deal très importants
00:14:04 et il ne fallait pas casser le marché.
00:14:06 Du coup, il n'y avait pas eu beaucoup d'émeutes parce qu'il ne fallait pas
00:14:10 que les forces de l'ordre viennent mettre leur nez dedans.
00:14:12 Je suis heureux de savoir qu'on va être les garants de la tradition cette année.
00:14:18 Nous, on va être les garants de la tradition, mais la tradition du 14 juillet.
00:14:21 Pas la même tradition que M. Nunez a dit tout à l'heure.
00:14:24 On va essayer que tout le monde puisse profiter de cette fête,
00:14:27 de ce que devrait être la Concorde nationale, qui est le 14 juillet.
00:14:31 Mes collègues qui vont être très très mobilisés, c'est 45 000 tous les soirs,
00:14:35 45 000 forces de police et de gendarmerie, plus 40 000 pompiers aussi
00:14:38 qui seront, il faut le dire, mobilisés.
00:14:41 On va essayer que tout se passe bien et ne pas revivre les scènes
00:14:44 qu'on a vécues la semaine dernière.
00:14:47 On va écouter Christian Rodriguez, le directeur général de la gendarmerie nationale
00:14:52 qui, effectivement, est sur la même idée que vous.
00:14:56 Il souhaite que le 14 juillet soit une belle fête. On l'écoute.
00:14:59 On est là pour prévoir, on est là pour que ce jour de cohésion nationale
00:15:03 soit une belle fête pour tout le monde.
00:15:05 Et on sort d'une période de plusieurs nuits assez dense,
00:15:08 avec un niveau de violence important, qui a malgré tout baissé.
00:15:13 Je pense que les manœuvres souhaitées par le ministre de l'Intérieur y ont contribué.
00:15:17 Donc on ne peut pas ne pas prendre des précautions.
00:15:20 Et l'idée, c'est vraiment que chacun profite de cette belle fête, ce beau 14 juillet.
00:15:25 Il faut profiter comme on peut, effectivement, de cette belle fête.
00:15:28 Parce qu'il y a effectivement, il y a quand même beaucoup de mesures
00:15:30 qui se sont mises en place, Juliette Briens,
00:15:32 notamment en ce qui concerne les transports.
00:15:34 On le disait tout à l'heure, puisque les bus et les trams,
00:15:37 la circulation des bus et des trams va être interrompue après 22h.
00:15:41 On peut se dire qu'on aimerait que ce 14 juillet se passe différemment ?
00:15:46 Oui, on aimerait. Malheureusement, je pense que le mot "tradition"
00:15:50 était peut-être un peu maladroit, mais effectivement,
00:15:52 on a tous très bien compris ce qu'il voulait dire.
00:15:54 Ce sont les Raqqa et qui s'en sont fait une tradition à eux,
00:15:57 de brûler le pays, de casser le pays.
00:16:01 Le jour de notre fête nationale, c'est assez dramatique.
00:16:04 Oui, quel armada, quel dispositif, c'est impressionnant.
00:16:07 On a l'impression d'être dans un état de siège,
00:16:09 comme l'a très bien dit Marine Le Pen ce matin, il me semble.
00:16:12 C'est un état de siège et on est le seul pays, probablement, au monde,
00:16:15 qui a besoin de se mettre en état de siège le jour de sa fête nationale,
00:16:19 le jour où on est censé tous se retrouver dans l'union
00:16:24 et la célébration de notre magnifique pays qu'est la France.
00:16:28 Et ça montre bien que ces gens-là n'ont pas de cause.
00:16:32 Vous voyez, la mort de Nahel, c'est-à-dire un prétexte, finalement.
00:16:35 Un prétexte pour tout casser, pour tout brûler.
00:16:37 L'appât du gain, l'amour de la destruction, l'abrutissement.
00:16:41 Après, ce que nous disait Sandra Bullison,
00:16:43 ce ne sont pas exactement les mêmes qu'on a pu voir lors des manifestations.
00:16:47 Ceux qui vont brûler dans les cités ce soir,
00:16:51 comme ça arrive absolument tous les ans,
00:16:54 pratiquement 1000 voitures en 2021, ce sont les mêmes.
00:16:58 Ce sont les mêmes avec les mortiers d'artifices, etc.
00:17:01 Ce sont les mêmes casseurs, effectivement.
00:17:03 Mais ce ne sont pas forcément eux qui ont manifesté
00:17:06 lors des journées qui ont suivi la mort de Nahel.
00:17:11 Je ne parle pas des manifestants qui ont manifesté pour la cause de Nahel,
00:17:15 je parle des casseurs.
00:17:16 Donc ces gens-là n'ont pas de cause.
00:17:18 Tout est prétexte à casser et à détruire la France,
00:17:21 tout simplement parce qu'il y a une haine de la France.
00:17:23 Elle se ressent.
00:17:24 Qui casse son pays et brûle son pays le jour de la fête nationale ?
00:17:27 Ce sont des gens qui détestent leur pays.
00:17:29 Pour rappel, ces derniers jours,
00:17:31 plus de 150 000 mortiers d'artifices ont également été saisis.
00:17:35 Tout à l'heure, je vous posais la question, Sandra,
00:17:38 sur le fait de ce qui peut aider à faire en sorte
00:17:42 que ce 14 juillet soit moins violent que les émeutes précédentes.
00:17:46 On peut imaginer que ces saisies ont joué un rôle.
00:17:48 Oui, parce que ce dont on s'est aperçu avec ces émeutes,
00:17:52 c'est que les émeutiers ont utilisé leur stock
00:17:55 qui était prévu à l'origine pour le 14 juillet.
00:17:57 L'idée des autorités, c'était d'empêcher les individus violents
00:18:02 de se réapprovisionner en mortiers d'artifices.
00:18:05 Il y a eu le décret qui interdit la vente, le port, le transport
00:18:08 et l'utilisation des artifices,
00:18:10 sauf pour les professionnels qui vont officier le 14.
00:18:15 Il y a eu de vastes opérations de surveillance et de saisie.
00:18:19 Vous le disiez, plus de 500 000 mortiers d'artifices saisis
00:18:22 depuis le 27 juin.
00:18:23 Comment ça se passe ?
00:18:24 Ces mortiers, on ne va pas les acheter légalement dans le commerce.
00:18:29 Il y a tout un marché souterrain.
00:18:31 D'abord, par voie terrestre, certains vont à l'étranger,
00:18:34 notamment en Pologne, en République tchèque.
00:18:36 En Belgique aussi, on a vu.
00:18:38 Et pour les ramener.
00:18:39 Dans un télégramme du 6 juillet, il a été demandé au préfet
00:18:42 d'organiser un contrôle systématique des véhicules
00:18:44 dans les départements frontaliers
00:18:46 pour éviter que ces mortiers d'artifices n'entrent sur le territoire.
00:18:50 Et même dans les pays frontaliers, il y a une mobilisation
00:18:52 puisqu'on a appris qu'il y a un poids lourd qui a été arrêté en Allemagne
00:18:55 qui était chargé de mortiers et il allait à destination de la France.
00:18:59 L'autre voie d'approvisionnement, c'est le fret postal.
00:19:02 Vous vous faites livrer via des commandes sur les réseaux sociaux.
00:19:07 Il y a donc un travail de concert, notamment avec les douanes.
00:19:10 Pour vous citer un exemple, à Roubaix, cette semaine,
00:19:13 la police a arrêté chez elle une femme de 55 ans.
00:19:15 Elle était destinataire d'un colis de 539 engins pyrotechniques.
00:19:19 Et chez elle, les policiers ont trouvé 1565 de ces engins
00:19:24 qui ont été saisis. Et pour sa défense, elle a dit qu'elle voulait les revendre
00:19:28 et qu'elle ne savait pas que c'était interdit.
00:19:30 Il faut savoir que ces mortiers d'artifices, bien sûr...
00:19:33 C'est un business.
00:19:35 C'est un business. Les émeutiers s'en servent effectivement
00:19:37 pour assaillir soit des commissariats, soit s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:19:41 Et il faut savoir que ça les blesse et ça fait des blessures
00:19:44 assez importantes aux policiers et aux gendarmes.
00:19:47 On a vu pendant les émeutes un policier de la BAC
00:19:49 qui a eu quasi un trou dans le bras et des brûlures à la gorge
00:19:53 qui attendait de savoir s'il allait avoir besoin d'une greffe.
00:19:57 Donc ça fait des vraies blessures importantes.
00:20:00 On voit sur ces images effectivement des images de ces calibres,
00:20:04 de ces mortiers d'artifices dont la plupart, il faut le dire,
00:20:07 enfin il faut le rappeler, sont interdits à la vente déjà aux mineurs
00:20:10 et sont réservés aux professionnels.
00:20:12 C'est-à-dire qu'il faut une carte professionnelle
00:20:14 pour se procurer ce type de produits.
00:20:17 Jean-René Cazeneuve, on peut imaginer que les opérations menées
00:20:20 ces derniers jours par les forces de police,
00:20:22 notamment sur le cas de ces saisies, ont porté leurs fruits,
00:20:25 même si on estime tout de même que le nombre de mortiers d'artifices
00:20:29 qui seraient en circulation serait tout de même beaucoup plus important
00:20:33 et que le chiffre a probablement été minimisé.
00:20:35 Oui, au-delà de tous les dispositifs dont on a parlé
00:20:38 et qui j'espère vont dissuader ces voyous de sortir et de gâcher la fête,
00:20:43 j'en ajouterais un autre qui est l'opinion publique,
00:20:46 qui est le peuple français.
00:20:48 Vous savez, il y a eu, au moment de la mort de ce jeune garçon,
00:20:52 il y a eu une émotion qui a été forte.
00:20:54 On voit bien que l'opinion publique s'est posée la question à ce moment-là.
00:20:58 Au bout de 48 heures, tout ça a été complètement balayé
00:21:02 et moi qui suis un député du zone rurale,
00:21:05 tous les Français que je rencontre sont tous outrés par ces émeutes.
00:21:10 Donc il y a un rejet massif aujourd'hui de l'opinion publique
00:21:14 face à ces émeutiers et face à ces voyous et un soutien massif.
00:21:18 Il y a encore des partis politiques qui sont très ambiguës par rapport à ça,
00:21:24 qui ont donné des justifications, qui ont essayé de pousser à ce chaos.
00:21:29 Ils sont aujourd'hui aussi, je crois, marginalisés.
00:21:32 Franchement, la séquence pour la France insoumise est insupportable.
00:21:36 Ce qu'ils ont fait est absolument cornale.
00:21:39 - C'est intéressant ce que vous nous dites.
00:21:42 On nous dit que 7 Français sur 10 sont scandalisés par ce qui se passe,
00:21:47 que 7 Français sur 10 demandent plus de fermeté,
00:21:51 notamment pour les casseurs.
00:21:54 - Mais de fermeté tout le temps.
00:21:57 - Mais où sont-ils ces Français-là ?
00:22:00 - C'est la majorité silencieuse que l'on peut rencontrer à l'extérieur
00:22:03 quand ils nous reconnaissent et c'est ce qu'ils nous disent.
00:22:06 - On est où dans ce pays ?
00:22:09 - On est où dans ce pays ?
00:22:12 - On est où dans ce pays ?
00:22:15 - On est où dans ce pays ?
00:22:18 - On est où dans ce pays ?
00:22:21 - On est où dans ce pays ?
00:22:24 - On est où dans ce pays ?
00:22:27 - On est où dans ce pays ?
00:22:30 - On est où dans ce pays ?
00:22:33 - On est où dans ce pays ?
00:22:36 - On est où dans ce pays ?
00:22:39 - On est où dans ce pays ?
00:22:42 - On est où dans ce pays ?
00:22:45 - On est où dans ce pays ?
00:22:48 - On est où dans ce pays ?
00:22:51 - On est où dans ce pays ?
00:22:54 - On est où dans ce pays ?
00:22:57 - On est où dans ce pays ?
00:23:00 - On est où dans ce pays ?
00:23:03 - On est où dans ce pays ?
00:23:06 - On est où dans ce pays ?
00:23:09 - On est où dans ce pays ?
00:23:12 - On est où dans ce pays ?
00:23:15 - On est où dans ce pays ?
00:23:18 - On est où dans ce pays ?
00:23:21 - On est où dans ce pays ?
00:23:24 - On est où dans ce pays ?
00:23:27 - On est où dans ce pays ?
00:23:30 - On est où dans ce pays ?
00:23:33 - On est où dans ce pays ?
00:23:36 - On est où dans ce pays ?
00:23:39 - On est où dans ce pays ?
00:23:42 - On est où dans ce pays ?
00:23:45 - On est où dans ce pays ?
00:23:48 - On est où dans ce pays ?
00:23:51 - On est où dans ce pays ?
00:23:54 - On est où dans ce pays ?
00:23:57 - On est où dans ce pays ?
00:24:00 - On est où dans ce pays ?
00:24:03 - On est où dans ce pays ?
00:24:06 - On est où dans ce pays ?
00:24:09 - On est où dans ce pays ?
00:24:12 - On est où dans ce pays ?
00:24:15 - On est où dans ce pays ?
00:24:18 - On est où dans ce pays ?
00:24:21 - On est où dans ce pays ?
00:24:24 - On est où dans ce pays ?
00:24:27 - On est où dans ce pays ?
00:24:30 - On est où dans ce pays ?
00:24:33 - On est où dans ce pays ?
00:24:36 - On est où dans ce pays ?
00:24:39 - On est où dans ce pays ?
00:24:42 - On est où dans ce pays ?
00:24:45 - On est où dans ce pays ?
00:24:48 - On est où dans ce pays ?
00:24:51 - On est où dans ce pays ?
00:24:54 - On est où dans ce pays ?
00:24:57 - On est où dans ce pays ?
00:25:00 - On est où dans ce pays ?
00:25:03 - On est où dans ce pays ?
00:25:06 - On est où dans ce pays ?
00:25:09 - On est où dans ce pays ?
00:25:12 - On est où dans ce pays ?
00:25:15 - On est où dans ce pays ?
00:25:18 - On est où dans ce pays ?
00:25:21 - On est où dans ce pays ?
00:25:24 - On est où dans ce pays ?
00:25:27 - On est où dans ce pays ?
00:25:30 - On est où dans ce pays ?
00:25:33 - On est où dans ce pays ?
00:25:36 - On est où dans ce pays ?
00:25:39 - On est où dans ce pays ?
00:25:42 - On est où dans ce pays ?
00:25:45 - On est où dans ce pays ?
00:25:48 - On est où dans ce pays ?
00:25:51 - On est où dans ce pays ?
00:25:54 - On est où dans ce pays ?
00:25:57 - On est où dans ce pays ?
00:26:00 - On est où dans ce pays ?
00:26:03 - On est où dans ce pays ?
00:26:06 - On est où dans ce pays ?
00:26:09 - On est où dans ce pays ?
00:26:12 - On est où dans ce pays ?
00:26:15 - On est où dans ce pays ?
00:26:18 - On est où dans ce pays ?
00:26:21 - On est où dans ce pays ?
00:26:24 - On est où dans ce pays ?
00:26:27 - On est où dans ce pays ?
00:26:30 - On est où dans ce pays ?
00:26:33 - On est où dans ce pays ?
00:26:36 - On est où dans ce pays ?
00:26:39 - On est où dans ce pays ?
00:26:42 - On est où dans ce pays ?
00:26:45 - On est où dans ce pays ?
00:26:48 - On est où dans ce pays ?
00:26:51 - On est où dans ce pays ?
00:26:54 - On est où dans ce pays ?
00:26:57 - On est où dans ce pays ?
00:27:00 - On est où dans ce pays ?
00:27:03 - Taper au portefeuille, ça marche.
00:27:06 - Ca marche.
00:27:09 - C'est une des choses qui marche le mieux.
00:27:12 - Ca peut faire office d'électrochoc ?
00:27:15 - Oui, c'est une bonne idée de sanctionner
00:27:18 les parents des missionnaires.
00:27:21 Mais est-ce que tous les parents des meutiers
00:27:24 sont des missionnaires ?
00:27:27 J'imagine aussi des mères célibataires
00:27:30 qui rentrent le soir à minuit épuisées et reintées
00:27:33 et qui n'ont pas le soutien familial,
00:27:36 la présence d'un père, etc.
00:27:39 pour gérer leur gamin.
00:27:42 On sait ce que ça peut être.
00:27:45 Il faut qu'il y ait une notion de récidive.
00:27:48 Je ne sais plus quel commentateur
00:27:51 dire qu'il fallait que ce soit dès le premier coup
00:27:54 pour marquer un coup tout de suite.
00:27:57 - Est-ce que c'est efficace et juste ?
00:28:00 - Je pense que c'est juste pour des parents
00:28:03 qui sont des missionnaires.
00:28:06 Comment déterminer si ces parents sont des missionnaires ?
00:28:09 Il faudrait qu'on mette en place une collaboration
00:28:12 entre les parents délinquants et l'Etat
00:28:15 et voir comment ces parents collaborent avec l'Etat,
00:28:18 avec la justice, etc.
00:28:21 Il faut déterminer que ce sont des parents
00:28:24 qui sont la cause, la raison du comportement de leurs enfants.
00:28:27 C'est compliqué d'accuser tous les parents
00:28:30 de négligence.
00:28:33 - Les parents et le reste de la famille aussi.
00:28:36 Lorsqu'on touche aux aides sociales,
00:28:39 aux allocations familiales,
00:28:42 on touche aux parents, mais on touche aussi
00:28:45 aux frères et sœurs de la famille.
00:28:48 Avant de poursuivre cette discussion,
00:28:51 je voudrais qu'on décrypte ces chiffres
00:28:54 avec ce sujet d'Adrien Spiteri.
00:28:58 - Après les émeutes, la question des sanctions
00:29:01 revient dans le débat public.
00:29:04 Et le résultat est clair.
00:29:07 73% des Français sont pour la suppression
00:29:10 des aides sociales pour les familles des émeutiers.
00:29:13 Dans le détail, les sympathisants de droite
00:29:16 sont majoritairement pour.
00:29:19 Le oui atteint 91% chez les Républicains,
00:29:22 95% en Rassemblement National
00:29:25 et 10% pour les Républicains.
00:29:28 A gauche, le résultat est plus mitigé.
00:29:31 Seuls les sympathisants du Parti Socialiste sont pour.
00:29:34 En revanche, les partisans de la France Insoumise
00:29:37 sont contre à 57%.
00:29:40 Le chiffre monte à 63% chez Europe Écologie-Les Verts.
00:29:43 Emmanuel Macron avait évoqué l'idée le 3 juillet dernier.
00:29:46 Dans un autre sondage CSA pour CNews,
00:29:49 73% des Français se disent favorables
00:29:52 à la nationalité pour les binationaux
00:29:55 ayant participé aux émeutes.
00:29:58 - Et voilà pour ce sujet d'Adrien Spiteri
00:30:01 avec le récit de Jade Roger.
00:30:04 On va partir dans un instant à l'Elysée
00:30:07 retrouver Olivier Véran pour le compte-rendu
00:30:10 du Conseil des ministres de ce jeudi.
00:30:13 Mais d'abord, cette question.
00:30:16 Faut-il taper au portefeuille des familles
00:30:19 des parents des émeutiers ?
00:30:22 Je m'adresse à vous Jean-René Cazeneuve.
00:30:25 - Il faut responsabiliser les parents.
00:30:28 - Comment ?
00:30:31 - Il faut éviter les réponses simplistes
00:30:34 à un problème très complexe.
00:30:37 La situation n'est pas la même sur un enfant de 12 ans
00:30:40 ou de 13 ans.
00:30:43 La responsabilité des parents est différente
00:30:46 et c'est difficile de les contrôler.
00:30:49 Les parents sont déjà pénalement responsables
00:30:52 de ce que font les enfants.
00:30:55 La justice intervient.
00:30:58 Il y a 371 interpellés qui font l'objet d'une enquête.
00:31:01 La justice est présente.
00:31:04 Elle a réagi rapidement à ces événements.
00:31:07 Il faut aller plus loin probablement.
00:31:10 Il faut des amendes.
00:31:13 Il faut faire ce travail.
00:31:16 Il y a des familles où il y avait beaucoup d'enfants.
00:31:19 Quand vous avez quatre enfants qui ont été exemplaires
00:31:22 et que vous en avez un qui est sorti,
00:31:25 vous faites quoi ?
00:31:28 Il y a une vraie complexité.
00:31:31 Il faut responsabiliser les parents.
00:31:34 Il faut peut-être augmenter les pénalités vis-à-vis des parents
00:31:37 avec un système d'amende.
00:31:40 Il faut accentuer.
00:31:43 Mais supprimer les allocations familiales
00:31:46 sans penser par un acte de justice,
00:31:49 ça ne me paraît pas une bonne idée.
00:31:52 - Renaud Mazouillet ?
00:31:55 - La justice sur les mineurs.
00:31:58 Quand je vois des gamins de 12 ou 14 ans
00:32:01 dans la rue à 2h du matin,
00:32:04 il y a la responsabilité des parents.
00:32:07 - Vous êtes d'accord ?
00:32:10 - Il faut la réactualiser.
00:32:13 - C'est vrai que taper au portefeuille des parents,
00:32:16 ça peut jouer sur toute la famille.
00:32:19 Il y a des fratries qui ne sont pas responsables.
00:32:22 Si on revoyait la justice sur les mineurs,
00:32:25 ça serait déjà un grand pas.
00:32:28 - Pourquoi on n'y arrive pas ?
00:32:31 Pourquoi on en parle très régulièrement
00:32:34 sur nos plateaux ?
00:32:37 - On paye aujourd'hui 40 ans
00:32:40 de sous-investissement sur la justice.
00:32:43 - C'est toujours un problème d'argent.
00:32:46 Quand on ne fait rien, c'est toujours la même chose.
00:32:49 Il n'y a pas assez de moyens.
00:32:52 Je ne vois pas ce qu'il faut comme moyens
00:32:55 pour donner des peines adéquates.
00:32:58 - Il faut plus de greffiers, plus de juges.
00:33:01 - Il faut plus de juges.
00:33:04 Surtout plus de juges qui mettent des délinquants en prison.
00:33:07 - Il y a plus de monde en prison aujourd'hui
00:33:10 qu'il y a 5 ans.
00:33:13 Est-ce que ça empêchait les émeutiers
00:33:16 d'aller dans la rue la semaine dernière ?
00:33:19 Non.
00:33:22 La justice est plus sévère qu'elle n'a jamais été.
00:33:25 - Il faut me donner un ratio.
00:33:28 - On laisse répondre Jean-René Cazeneuve.
00:33:31 - Il y a un grand travail de refonte de la justice
00:33:34 qui a été engagée par les gardes des Sceaux.
00:33:37 On a voté des lois de programmation.
00:33:40 On a besoin de programmation
00:33:43 pour augmenter les moyens donnés à la justice.
00:33:46 On ne peut pas réclamer plus de justice
00:33:49 et pas donner des moyens à la justice.
00:33:52 On ne peut pas nous dire
00:33:55 que l'État n'est pas là
00:33:58 et qu'on a trop de policiers.
00:34:01 - Les lois existent, elles ne sont pas appliquées par les juges.
00:34:04 - Bien sûr qu'elles sont appliquées.
00:34:07 - Elles ont été appliquées pendant les émeutes.
00:34:10 - Les lois existent ou il faut changer les lois ?
00:34:13 - Les lois existent.
00:34:16 Les peines sont sévères.
00:34:19 - On est en train de parler de la justice des mineurs.
00:34:22 - Il y a mineurs et mineurs.
00:34:25 Il y a aussi beaucoup de jeunes de 16-17 ans.
00:34:28 Quand on a 16-17 ans,
00:34:31 on n'est pas capable de faire la différence
00:34:34 entre le bien et le mal.
00:34:37 On ne doit pas aller dans la rue pour brûler des voitures.
00:34:40 Pour les mineurs, il y a des choses à revoir
00:34:43 au niveau des textes de loi.
00:34:46 Les délinquances sont de plus en plus jeunes
00:34:49 et de plus en plus violentes.
00:34:52 - Sur le sujet de l'âge des mineurs,
00:34:55 c'est déjà le cas.
00:34:58 On ne juge pas de la même façon un mineur de 12 ans.
00:35:01 - Un mineur de 17 ans.
00:35:04 - Du contexte familial, social, éducatif,
00:35:07 de l'âge des enfants.
00:35:10 - Les mineurs s'inscrivent dans un climat général
00:35:13 de laxisme.
00:35:16 Depuis 40 ans, c'est le laxisme.
00:35:19 Ce n'est pas un manque d'argent.
00:35:22 L'argent ne résout pas tout.
00:35:25 A chaque fois qu'on ne veut pas prendre responsabilité,
00:35:28 on dit qu'on va encore investir.
00:35:31 On croule déjà sous les impôts.
00:35:34 Je pense que les lois existent et qu'on pourrait les appliquer.
00:35:37 Il n'y a pas besoin de moyens pour ça.
00:35:40 - C'est une question de volonté politique.
00:35:43 - Je suis mitigée aussi.
00:35:46 On ne peut pas pénaliser, sanctionner toute une fratrie
00:35:49 qui se conduirait bien par rapport à un des enfants,
00:35:52 un des frères ou des sœurs qui auraient mis le feu,
00:35:55 pié, saccagé.
00:35:58 Ce que je proposerais si j'étais politique,
00:36:01 c'est quand on vous verse des allocations familiales,
00:36:04 dans ces cas-là, de pensionner la partie
00:36:07 qui est réservée à l'enfant au niveau du quotient familial.
00:36:10 On laisse le reste pour les enfants qui se sont conduits
00:36:13 correctement, qui n'ont pas été condamnés pénalement.
00:36:16 On retire entre 60 et 100 euros par mois.
00:36:19 Je peux vous dire que là, ça fera mal au portefeuille
00:36:22 de la famille, monoparentale ou en couple.
00:36:25 Peut-être que ça les fera réfléchir.
00:36:28 Quand vous les prenez à part, ce qui compte,
00:36:31 c'est l'unité familiale. La maman compte énormément.
00:36:34 Si la maman est pénalisée fortement financièrement,
00:36:37 peut-être que ça dissuadera.
00:36:40 - Jean-René Cadeneuve.
00:36:43 - Je vais revenir et ne pas laisser dire des bêtises
00:36:46 sur le ministère de la Justice.
00:36:49 Vous nous dites qu'il faut mettre plus de gens en prison.
00:36:52 La justice est laxis, il faut beaucoup plus de gens
00:36:55 en prison, beaucoup plus pénalisés.
00:36:58 Comment vous augmentez le nombre de places en prison
00:37:01 si vous n'avez pas de moyens supplémentaires ?
00:37:04 - Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:37:07 Il faut des moyens pour faire appliquer la justice.
00:37:10 - Il y a une question de moyens.
00:37:13 Vous ne pouvez pas nier qu'il y a aussi
00:37:16 une question de volonté politique.
00:37:19 Des moyens pour construire des prisons.
00:37:22 Le problème des prisons, c'est qu'il y a énormément
00:37:25 de maires qui n'en veulent pas dans leur commune.
00:37:28 - Il y a énormément d'étrangers.
00:37:31 - On parle de places en prison.
00:37:34 Il y a beaucoup d'étrangers en prison.
00:37:37 - Vous êtes aussi sur des solutions simplistes.
00:37:40 - La vérité est simpliste.
00:37:43 - Vous ne pouvez pas renvoyer un étranger
00:37:46 dans un pays qui ne veut pas l'accueillir.
00:37:49 - Sans volonté, quand on s'y suit, on ne peut pas.
00:37:52 - Il y a une grande complexité.
00:37:55 Je partage les objectifs qui sont exprimés
00:37:58 ici et il y a aussi l'indépendance de la justice.
00:38:01 La justice fait son travail.
00:38:04 Aujourd'hui, elle est beaucoup plus sévère.
00:38:07 Il faut arrêter d'imaginer que tous les gamins
00:38:10 ressortent à chaque fois qu'ils sont en allée.
00:38:13 - Comment vous pouvez dire ça à côté d'un policier
00:38:16 qui est sur le terrain tous les jours
00:38:19 et qui les voit ressortir ?
00:38:22 - Je suis sur le terrain tous les jours.
00:38:25 - Vous n'avez l'air de le faire.
00:38:28 - Je n'accepte pas les policiers.
00:38:31 - Est-ce qu'on peut éviter
00:38:34 de tous parler en même temps ?
00:38:37 - J'ai un ami qui s'est fait voler
00:38:40 sa chaînette de baptême par des mineurs isolés.
00:38:43 Il a appelé la police.
00:38:46 Ils ont dit "Monsieur, vous êtes un policier
00:38:49 qui ne fait pas de bêtises".
00:38:52 C'est pas contre la police que je dis ça.
00:38:55 Mais ils ont dit "Monsieur, on s'excuse.
00:38:58 "Ces gamins-là, ça fait 7 fois qu'on les relâche
00:39:01 "en un mois.
00:39:04 "Ils me trouvent toujours aux mêmes coins de rue
00:39:07 "arrêtés."
00:39:10 - Renaud Mazoyer,
00:39:13 2 minutes, après on donne la parole à Renaud Mazoyer.
00:39:16 Sur cette question de récidive, je pense que monsieur a un avis.
00:39:19 - Bien sûr, il faut être très sévère en matière de récidive.
00:39:22 Ce que j'ai entendu et ce que disent les forces de l'ordre
00:39:25 sur ces émeutiers, c'est que la majorité d'entre eux,
00:39:28 c'était la 1re fois qu'ils sortaient.
00:39:31 Aucun n'était connu. Très peu avaient un casier judiciaire.
00:39:34 Donc votre argument tombe.
00:39:37 - Ils tombent pas du tout.
00:39:40 C'est pas tous les émeutiers qui n'avaient pas de casier judiciaire.
00:39:43 Il y en avait, d'accord.
00:39:46 Mais c'est le climat de laxisme qui a permis ces émeutes,
00:39:49 parce que les gamins n'ont pas peur d'aller en prison
00:39:52 et d'être sanctionnés. Et oui, ils ressortent.
00:39:55 La police le dit tout le temps.
00:39:58 - Renaud Mazoyer, Jean-René Cazeneuve a l'air de dire
00:40:01 que la justice est appliquée.
00:40:04 - C'est un problème global.
00:40:07 On peut être 40 ans de l'acheté politique en termes de sécurité.
00:40:10 On a commencé à laisser les profs se faire taper,
00:40:13 on a laissé les policiers se faire taper,
00:40:16 les gendarmes, on n'a rien dit.
00:40:19 Maintenant, c'est les élus qui se font taper
00:40:22 et on commence à dire quelque chose.
00:40:25 Mais est-ce que ça va continuer ?
00:40:28 Sur la justice, c'est du factuel.
00:40:31 Je suis policier, mes collègues sont policiers,
00:40:34 on fait notre boulot et on voit que les peines ne sont pas appliquées.
00:40:37 - Vous revoyez les mêmes personnes.
00:40:40 - Les mêmes personnes, oui.
00:40:43 On retrouve le lendemain, même pour caricaturer,
00:40:46 le PV n'est pas fini, que la personne est déjà sortie.
00:40:49 - Et vous la retrouvez sur un autre cas.
00:40:52 - Les élinquants font joujou avec nous.
00:40:55 - On ne peut pas mettre tout le monde en prison.
00:40:58 Je sais bien que c'est l'idéal de la société.
00:41:01 - Vous adaptez votre discours.
00:41:04 - C'est normal.
00:41:07 - Comment vous soyez aussi agressive ?
00:41:10 - Vous ne dites pas la vérité.
00:41:13 J'en ai marre d'entendre des mensonges.
00:41:16 - Notre société est devenue violente,
00:41:19 parce qu'il y a un certain nombre de personnes à votre image qui sont violentes.
00:41:22 - C'est moi qui suis responsable des émeutes.
00:41:25 Vous avez complètement fait raison.
00:41:28 Continuez, les Français vous écoutent.
00:41:31 C'est moi qui suis responsable des violentes.
00:41:34 - Ils ne sont pas apaisés.
00:41:37 Ils vont venir tout brûler demain.
00:41:40 - Le rapport de ces jeunes avec la citoyenneté
00:41:43 est une catastrophe.
00:41:46 - Avec la France.
00:41:49 - Vous avez raison.
00:41:52 On ne peut pas les mettre tous en prison.
00:41:55 - On ne peut pas les mettre tous en prison.
00:41:58 - Ils ont des peines de travaux d'intérêt généraux.
00:42:01 - Heureusement que tous les délits...
00:42:04 - Des fois, ils ne mettent pas du tout les pieds en prison.
00:42:07 - Il y a des dizaines de jeunes qui,
00:42:10 suite à ces émeutes, sont en prison.
00:42:13 Vous ne pouvez pas dire que la justice laxiste...
00:42:16 - On ne peut pas mettre tous les émeutiers en prison.
00:42:19 - On ne parle pas des émeutiers,
00:42:22 on parle des délinquants au jour le jour, quotidiennement.
00:42:25 - Les prisons sont pleines.
00:42:28 - Sur la question des dernières émeutes,
00:42:31 on ne peut pas nier le fait que la justice a voulu frapper
00:42:34 un grand coup de Caroline Pilas.
00:42:37 - C'est compliqué de faire l'inverse vu les images
00:42:40 et l'opinion publique qui est hors d'elle
00:42:43 avec tout ce qui s'est produit.
00:42:46 On a tous été impactés.
00:42:49 Ce sont nous, les contribuables, qui ne nous le rends pas.
00:42:52 Malheureusement, nous n'avons rien fait.
00:42:55 - Vous parlez d'apaisement.
00:42:58 Il faudrait sortir des éléments de langage,
00:43:01 du dogmatisme et de la démagogie.
00:43:04 Vous êtes des super-héros,
00:43:07 quel que soient les gouvernements successifs.
00:43:10 Gauche et droite ne s'est pas intéressée à ce sujet.
00:43:13 La fée en mettant la poussière sous le tapis,
00:43:16 c'est un fait.
00:43:19 M. Macron avait promis 15 000 places de prison.
00:43:22 On est à son deuxième quinquennat.
00:43:25 Il est au pouvoir depuis 11 ans,
00:43:28 si je prends le temps où il était sous M. Hollande à Bercy.
00:43:31 2 000 à 3 000 places ont été mises en place.
00:43:34 On sait que tout cela sera long pour trouver des solutions pérennes.
00:43:37 Il faudrait faire preuve de fermeté.
00:43:40 - Je vais vous laisser répondre dans un instant.
00:43:43 Le temps de marquer une pause.
00:43:46 On revient dans un instant pour la suite de Midi News.
00:43:49 On vous parle de la suite de Midi News.
00:43:52 On va remercier Jean-René Cazeneuve,
00:43:55 député Renaissance du Gers.
00:43:58 On va aussi remercier Violette Spilbout,
00:44:01 députée Renaissance du Nord.
00:44:04 - Bonjour.
00:44:07 - J'ai bien prononcé votre nom ?
00:44:10 - Parfait.
00:44:13 - Bonjour à Gauthier Lebret,
00:44:16 fondateur de CNews.
00:44:19 - Opinion internationale.
00:44:22 - 130 000 policiers et gendarmes mobilisés,
00:44:25 dont 10 000 rien qu'à Paris pour ce long week-end du 14 juillet.
00:44:28 On se prépare à un long week-end festif.
00:44:31 Mais faut-il craindre de nouvelles émeutes ?
00:44:34 C'était ce que nous évoquions juste avant la pause.
00:44:37 La question des sanctions, de la justice.
00:44:40 Faut-il sanctionner les policiers ?
00:44:43 Faut-il sanctionner les familles de casseurs ?
00:44:46 Les familles des émeutiers ?
00:44:49 Avec cette question de suspendre les allocations familiales.
00:44:52 Il y en a un qui est clairement pour,
00:44:55 c'est Laurent Wauquiez,
00:44:58 l'ex-président des Républicains.
00:45:01 Il demande à Emmanuel Macron de mobiliser
00:45:04 une forme d'union sacrée autour de mesures décisives.
00:45:07 Après les émeutes urbaines,
00:45:10 il réclame l'expulsion des étrangers auteurs de violences
00:45:13 ainsi qu'un choc carcéral.
00:45:16 Les détails de Michael Dos Santos.
00:45:19 - Dans les colonnes du Figaro,
00:45:22 Laurent Wauquiez tire un constat alarmant.
00:45:25 Pour le membre des Républicains,
00:45:28 les émeutes n'ont rien d'une crise sociale
00:45:31 ou d'une révolte suite à la mort de Naël.
00:45:34 - Ces émeutes sont le symptôme spectaculaire
00:45:37 de la crise sociale.
00:45:40 - Pour l'intérêt de la nation,
00:45:43 Laurent Wauquiez propose une union sacrée
00:45:46 autour de mesures fortes.
00:45:49 Des mesures qui pourraient être soumises au Parlement
00:45:52 ou à référendum, est réclamée selon lui
00:45:55 par une grande majorité de Français.
00:45:58 - La première est l'expulsion de tous les étrangers
00:46:01 responsables d'actes et de violences.
00:46:04 - Au-delà de la sanction pénale,
00:46:07 Laurent Wauquiez souhaite sévir sur le plan financier.
00:46:10 - Il faut enfin restaurer une idée de devoir face au droit,
00:46:13 au suspendant, comme le propose Eric Ciotti,
00:46:16 les aides sociales aux délinquants et parents de délinquants.
00:46:19 - Une jeunesse qu'il souhaite récompenser
00:46:22 en cas de succès scolaire.
00:46:25 - Il faut aussi un chemin d'espoir,
00:46:28 celui de la méritocratie avec la construction d'un système fort
00:46:31 et favorable à d'autres mesures,
00:46:34 comme la construction de places de prison ou la fin de l'immigration.
00:46:37 - Sur ce sujet, Emmanuel Macron reste silencieux.
00:46:40 D'autres prennent la parole à sa place.
00:46:43 C'est le cas de Laurent Wauquiez.
00:46:46 Gauthier Lebret s'assemble.
00:46:49 - Laurent Wauquiez prend la parole à la place d'Emmanuel Macron.
00:46:52 Ce n'est pas son porte-parole non plus.
00:46:55 Le chef de l'Etat décide de ne pas faire d'allocution
00:46:58 ou d'interview pour le 14 juillet.
00:47:01 S'il faisait une interview le 14 juillet,
00:47:04 il actait la fin de cette période de 100 jours
00:47:07 et l'échec de cette période.
00:47:10 Les émeutes sont venues tout balayer.
00:47:13 Laurent Wauquiez a tendance à prendre la parole
00:47:16 et à faire des interviews après les événements.
00:47:19 C'était la même chose.
00:47:22 C'était noté dans sa famille politique.
00:47:25 Il avait fait la même chose au moment des retraites.
00:47:28 Il avait parlé après les débats sur la réforme des retraites.
00:47:31 C'est un point de vue de la communication.
00:47:34 Après, sur ce qu'il dit sur l'Union sacrée,
00:47:37 il a raison.
00:47:40 Les Français sont en demande d'autorité.
00:47:43 Vous prenez tous les sondages.
00:47:46 Vous avez toujours les mêmes 7 Français sur 10
00:47:49 qui veulent couper les allocations familiales
00:47:52 et qui veulent l'armer au moment du pic des émeutes.
00:47:55 Ils veulent l'état d'urgence et l'excuse de minorité.
00:47:58 Il y en a même 7 sur 10 qui pensent
00:48:01 qu'il a eu tort de réagir.
00:48:04 On a 70 % des Français qui veulent des sanctions très fermes.
00:48:07 Sur l'Union sacrée, c'est un vœu pieux.
00:48:10 On voit que l'exécutif et les Républicains
00:48:13 sont incapables de s'en sortir.
00:48:16 C'est un vœu pieux.
00:48:19 On voit que l'exécutif et les Républicains
00:48:22 sont incapables de se mettre d'accord sur la loi immigration.
00:48:25 Elle doit arriver sans cesse.
00:48:28 Elle devait être présentée en Conseil des ministres
00:48:31 avant l'été.
00:48:34 Il n'y a aucun accord avec les Républicains.
00:48:37 En plus, les Républicains se sont servis
00:48:40 des émeutes pour se démarquer du gouvernement.
00:48:43 Notamment sur le lien à faire ou non
00:48:46 avec les Républicains.
00:48:49 - On va en parler dans un instant.
00:48:52 - À la veille du 14 juillet,
00:48:55 les habitants de l'Aïléro sont inquiets
00:48:58 après les violentes émeutes qu'il y a eu dans cette commune.
00:49:01 On vous a posé la question.
00:49:04 Êtes-vous inquiets pour ce soir et pour demain ?
00:49:07 - Ça fait un peu peur quand même.
00:49:10 On ne sait jamais ce qui va arriver.
00:49:13 Si on n'a pas d'enfant,
00:49:16 on ne réfléchit pas pareil.
00:49:19 - Je suis un peu inquiète.
00:49:22 J'espère que ce sera bien sécurisé dans la ville.
00:49:25 Ce soir, je pense que je vais rester chez moi.
00:49:28 On verra ce qui se passe.
00:49:31 Si je sens que j'ai envie de sortir, je sortirai.
00:49:34 - Le gouvernement a demandé aux assureurs
00:49:37 et aux services de l'Etat d'accélérer les procédures
00:49:40 d'indemnisation des commerçants touchés par les émeutes
00:49:43 ces derniers jours sur le terrain.
00:49:46 Tout le monde est débordé.
00:49:49 Les délais de passage des experts ont du mal à être raccourcis.
00:49:52 Les fournisseurs de vitrines ont du mal à suivre.
00:49:55 C'est le cas à Saint-Nazaire où la ville s'est enflammée
00:49:58 il y a 12 jours.
00:50:01 - Jamais Saint-Nazaire n'avait connu une telle violence dans ses rues.
00:50:04 Une vingtaine de magasins ont été pillés dans la zone piétonne.
00:50:07 Après avoir dormi dans la boutique pour surveiller le stock,
00:50:10 ce patron se bat au téléphone avec les assureurs
00:50:13 qui ont fini par lui accorder une avance 11 jours après le sinistre.
00:50:16 - L'expert qui doit passer ne passera pas avant le 27 juillet.
00:50:19 Rien ne s'est passé au niveau des assurances.
00:50:22 Si le dossier a été ouvert, mais on est dans le flou.
00:50:25 On ne sait pas les indemnisations.
00:50:28 On m'annonce que je vais avoir des franchises pour les vitres.
00:50:31 Le loyer à payer.
00:50:34 - C'est une couche de verre, une couche de plastique.
00:50:37 - Dans la bijouterie, à côté, on attend les vitrines renforcées.
00:50:40 Mais pas avant septembre.
00:50:43 Le fournisseur est débordé.
00:50:46 Les délais d'attente sont pénibles pour ces commerçants.
00:50:49 - Les assureurs nous disent d'attendre les jours prochains
00:50:52 si ça devait recommencer.
00:50:55 - Retour au magasin de trottinettes.
00:50:58 La femme du patron a lancé une cagnotte pour faire face
00:51:01 aux frais de réinstallation.
00:51:04 - Je n'étais pas trop pour au début.
00:51:07 J'avais l'impression de me mendier.
00:51:10 Mais je pense que ça va bien m'aider.
00:51:13 - Pour le moment, la cagnotte permet de régler les franchises.
00:51:16 - C'est bientôt à la fin des 100 jours d'apaisement
00:51:19 évoqués par Emmanuel Macron le 17 avril.
00:51:22 Elisabeth Borne va-t-elle rester en poste pour Agnès Pannier-Runacher,
00:51:25 ministre de la Transition énergétique ?
00:51:28 - Je crois qu'Elisabeth Borne a montré
00:51:31 ces 100 derniers jours sa capacité
00:51:34 à avoir des résultats.
00:51:37 Sur la planification écologique, on l'a vu.
00:51:40 Elle était hier avec les organisations syndicales
00:51:43 et les représentants des entreprises.
00:51:46 Ils sont sortis très positifs sur l'agenda social.
00:51:49 On a énormément de choses à négocier.
00:51:52 Elisabeth Borne, c'est une femme qui s'est négociée.
00:51:55 Elle s'est donné à avoir des résultats pour les Français.
00:51:58 - Et l'inflation en France ?
00:52:01 Une quarantaine d'industriels de l'agroalimentaire
00:52:04 ont accepté de faire des efforts sur les prix.
00:52:07 C'est ce qu'a annoncé la ministre Olivia Grégoire.
00:52:10 Ce sont concernés les pâtes, l'huile, le thé, le vinaigre,
00:52:13 les yaourts, mais aussi les gâteaux.
00:52:16 Cette baisse des prix aura lieu dès maintenant dans les rayons.
00:52:19 - Nous avons demandé avec Bruno Le Maire
00:52:22 aux 75 plus gros industriels de l'industrie agroalimentaire
00:52:25 de baisser leur prix rapidement.
00:52:28 Avec une règle, ceux qui baissent leur prix
00:52:31 doivent être ceux qui voient le cours des matières premières baisser.
00:52:34 Nous arrivons à une quarantaine de gros industriels
00:52:37 qui vont faire un effort très concret
00:52:40 de -5 à -7, 8% dès le mois de juillet.
00:52:43 Les Français vont le voir dans les jours qui viennent.
00:52:46 Je veux être très concrète ce matin.
00:52:49 - Voilà pour l'essentiel ami, Dimitri.
00:52:52 - Merci beaucoup Audrey.
00:52:55 On vous retrouve dans une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:52:58 Je reprends les mots de Gauthier Lebret,
00:53:01 le vœu pieux de Laurent Wauquiez d'une union sacrée
00:53:04 autour de ces questions sécuritaires.
00:53:07 Violette Spilbout, pourquoi est-ce que ce vœu reste pieux ?
00:53:10 Pourquoi cette union sacrée n'est pas possible ?
00:53:13 - Le vœu pieux, c'est un peu grand.
00:53:16 C'est un peu ambitieux parce que ça voudrait dire
00:53:19 qu'avec les Républicains, nous serions d'accord sur tous les sujets.
00:53:22 Je rappelle que nous, on est la majorité présidentielle,
00:53:25 que les Républicains sont dans l'opposition
00:53:28 et qu'il y a beaucoup de sujets qui nous séparent.
00:53:31 Mais on a vu depuis un an qu'on arrive sur certains projets de loi
00:53:34 à avoir une union quand c'est difficilement.
00:53:37 - Difficilement ces derniers temps.
00:53:40 - Difficilement aussi parce que c'est un groupe extrêmement divisé.
00:53:43 On a une quarantaine de députés qui ne sont pas tous d'accord entre eux.
00:53:46 On l'a vu sur le douloureux sujet des retraites,
00:53:49 mais on le voit aussi sur ces questions d'immigration.
00:53:52 On voit qu'entre le Sénat et l'Assemblée nationale,
00:53:55 il n'y a pas les mêmes positions de vote parfois aux Républicains.
00:53:58 Donc nous, on a des chefs de groupe de la majorité présidentielle
00:54:01 qui discutent avec un chef de groupe, les Républicains.
00:54:04 Mais on voit que la ligne n'est pas toujours claire.
00:54:07 Moi, ce que j'entends là avec Laurent Wauquiez,
00:54:10 c'est un message que tous les Français ont envie d'entendre.
00:54:13 C'est un peu la facilité.
00:54:16 C'est oui, il faut de la fermeté et résoudre tous les problèmes d'un seul coup.
00:54:19 On sait bien que le sujet des violences urbaines,
00:54:22 le sujet de la justice des mineurs, le travail qu'on est en train de faire
00:54:25 en ce moment à l'Assemblée nationale sur le projet de loi pour les moyens de la justice,
00:54:28 tout ça, ce n'est pas simple.
00:54:31 Il ne suffit pas de dire qu'on crée 10 000 postes pour qu'on ait
00:54:34 10 000 magistrats, greffiers, personnels de justice opérationnels
00:54:37 le lendemain.
00:54:40 Il y a des mesures qu'il faut renforcer.
00:54:43 Il faut aller plus vite aussi parce que les Français veulent de la fermeté.
00:54:46 Je l'entends parfaitement.
00:54:49 Je pense qu'il faut accélérer un certain nombre de sanctions.
00:54:52 Mais tout ne se résout pas d'un coup de baguette magique.
00:54:55 - Ce n'est pas simple, c'est complexe.
00:54:58 Vous reprenez les éléments de langage de Jean-René Cazeneuve.
00:55:01 - Je n'ai pas parlé avec lui avant.
00:55:04 - Ce sont des sujets primordiaux, essentiels pour les Français.
00:55:07 - Vous dites que les LR sont en train de diviser.
00:55:10 Il me semble que parmi la feuille de route d'Elisabeth Borne pour les 100 jours,
00:55:13 il y avait l'apaisement.
00:55:16 Là-dessus, ça n'a pas marché.
00:55:19 Il y avait une deuxième feuille de route, c'était d'essayer de tendre la main
00:55:22 et de trouver des conditions d'un élargissement de la majorité.
00:55:25 C'est vrai que Laurent Wauquiez, qui est le président de l'Assemblée nationale,
00:55:28 a dit que c'était une question de l'élargissement de la majorité.
00:55:31 C'est vrai que Laurent Wauquiez, qui essaie de se donner une stature présidentielle,
00:55:34 à la fois dans la forme et dans le fond,
00:55:37 en faisant des propositions concrètes,
00:55:40 en quoi consisterait cette union,
00:55:43 vous parlez de fermeté.
00:55:46 Mais Laurent Wauquiez vous propose des solutions concrètes.
00:55:49 Comment être concrètement ferme ?
00:55:52 Le problème, c'est que ces divisions que vous dénoncez chez LR,
00:55:55 elles sont également au sein de la Macronie.
00:55:58 Si demain Emmanuel Macron prenait tout le monde par surprise
00:56:01 et dans quelques jours disait "Ah bah oui, on va faire l'Union sacrée"
00:56:04 sur une grande politique de fermeté
00:56:07 face à la gravité des faits que nous avons tous subis,
00:56:10 est-ce que la Macronie tiendrait ?
00:56:13 Est-ce que la Macronie suivrait une sorte de consensus
00:56:16 que les Français, comme le rappelait Gauthier Lebrecht, rappellent très fortement à plus de 70% ?
00:56:21 Je prendrais l'exemple d'hier soir.
00:56:24 Juste un petit commentaire par rapport à votre injonction.
00:56:27 Effectivement, on aimerait bien pouvoir être d'accord sur tout et avancer très vite,
00:56:30 mais on n'a pas de majorité aujourd'hui.
00:56:33 Hier soir, on était à l'Assemblée Nationale dans l'hémicycle
00:56:36 et on votait le nombre de places de prison à créer d'ici 2027,
00:56:39 avec un objectif qui était fixé à 15 000,
00:56:42 que les Républicains veulent porter à 18 000.
00:56:45 On s'est mis d'accord. Certains disent "Oui, ça ne se fera jamais".
00:56:48 Nous, on veut être ambitieux pour la construction de places de prison
00:56:51 et aussi pour la construction, c'est un sujet sur les mineurs,
00:56:54 de centres éducatifs fermés.
00:56:57 Ce n'est pas si simple, parce que c'est beaucoup les maires qui s'opposent à la construction de ces places,
00:57:00 parce que finalement, on en veut pour le pays, on n'en veut pas pour son propre territoire.
00:57:03 Donc il y a des réalités qui s'imposent à nous et on a des vrais débats à l'Assemblée Nationale.
00:57:07 Donc quand on est dans l'action, on est effectivement dans la négociation.
00:57:10 Là, vous avez voté le budget pour le nombre de places de prison.
00:57:13 Oui, et puis la décision de construire, d'accélérer avec un engagement mutuel,
00:57:18 y compris, je l'espère aussi, des sénateurs qui seront avec nous,
00:57:22 pour dire qu'il faut pousser les maires, les communautés d'agglomération
00:57:27 à accepter sur leur territoire des permis de construire pour des centres éducatifs fermés.
00:57:32 Vous en avez fait combien ? C'est 18 000 qui ont été votés ?
00:57:35 Sur 18 000, combien va être construite ?
00:57:37 D'ici 2027, nous, l'objectif, c'est d'arriver au bout.
00:57:40 Après, on voit que toutes les procédures sont ralenties
00:57:44 à cause de permis de construire qui ne sont pas accordés,
00:57:47 à cause de l'opposition de riverains aussi,
00:57:49 qui ne veulent pas avoir un centre d'éducation fermé de maires,
00:57:53 de riverains, d'habitants.
00:57:54 On voit qu'à chaque fois qu'il y a une décision d'un maire,
00:57:56 ça pose d'ailleurs la question dans l'autre sens,
00:57:58 eh bien, elle est contestée dans la justice et ça ralentit le processus administratif.
00:58:02 C'est comme ça qu'on parle de complexité.
00:58:04 On va tout de suite partir à l'Elysée.
00:58:06 Olivier Véran est en train de faire son compte-rendu du Conseil de ministre.
00:58:09 On l'écoute.
00:58:10 Mesdames, Messieurs,
00:58:13 Tout d'abord, un mot à quelques jours après la restauration de l'ordre de notre pays,
00:58:20 où le président de la République a rappelé en introduction du Conseil des ministres
00:58:24 l'importance d'avoir rétabli l'ordre,
00:58:26 de maintenir l'ordre,
00:58:28 avec une mobilisation forte, vous le savez,
00:58:30 pour les nuits des 13 et 14 juillet à venir,
00:58:33 de manière à permettre aux Français de fêter la nation en toute sécurité.
00:58:37 Le président a aussi rappelé qu'il était important de laisser passer la justice,
00:58:42 ce qui est fait depuis le premier jour,
00:58:44 d'être toujours du côté des victimes
00:58:47 et de nous préparer à la reconstruction de ce qui aura été détruit.
00:58:52 Il y a à mes côtés le ministre Christophe Béchut,
00:58:56 qui vous présentera tout à l'heure un projet de loi qui a été présenté ce matin en Conseil des ministres à ce sujet.
00:59:01 Mais ce Conseil des ministres a aussi été l'occasion d'évoquer le bilan des 100 jours,
00:59:07 100 jours qui avaient été fixés par le président de la République
00:59:10 et à l'heure où ces 100 jours touchent bientôt à leur fin,
00:59:14 je souhaite ici pouvoir rappeler un certain nombre de choses
00:59:17 contenues dans une feuille de route ambitieuse, transformatrice,
00:59:20 qui avait été présentée il y a donc trois mois par la première ministre.
00:59:24 Des chantiers présentés fin avril, pas un seul n'avait été laissé en souffrance.
00:59:30 Nous avons pu avancer dans tous les domaines, au rythme que nous souhaitions,
00:59:34 et la plupart des chantiers sont ou réalisés ou déjà fortement engagés.
00:59:39 Je rappelle que cette feuille de route des 100 jours,
00:59:42 elle repose sur quatre axes, le plein emploi, l'ordre républicain,
00:59:46 services publics et progrès pour les Français et la transition écologique.
00:59:50 Vous allez voir que le bilan est résolument positif.
00:59:53 Dans le champ du travail, ce sont quand même quatre réformes d'ampleur
00:59:57 qui ont été menées ou sont bien engagées.
00:59:59 Souvenez-vous de la réforme de l'assurance chômage,
01:00:02 la réforme des retraites, la réforme des lycées professionnels
01:00:05 et désormais la réforme France Travail pour pouvoir notamment transformer
01:00:10 l'insertion des bénéficiaires du RSA.
01:00:12 Et j'y ajoute également une autre réforme importante, celle sur le partage de la valeur,
01:00:16 qui fait que lorsqu'une entreprise de 10 salariés et plus dégage des bénéfices,
01:00:20 les salariés perçoivent financièrement ces bénéfices.
01:00:24 Plus que jamais, le plein emploi est à notre portée désormais pour notre pays.
01:00:30 Et quand on parle de plein emploi, pour les gens qui sont déjà en emploi,
01:00:33 ça change aussi les choses parce que ça veut dire plus de facilité
01:00:36 de mobilité professionnelle, plus de qualité de vie au travail,
01:00:41 plus de capacité à changer de branche, à se reconvertir,
01:00:44 à suivre une formation professionnelle.
01:00:46 Ça a d'ailleurs été l'objet de la rencontre multilatérale qui s'est tenue hier
01:00:51 entre les instances syndicales et patronales et la Première ministre
01:00:54 ainsi que le ministre du Travail.
01:00:56 Si je retenais un mot, c'est le mot que je vais emprunter
01:00:59 à plusieurs responsables syndicaux au sortir de cette réunion,
01:01:02 le mot "utile".
01:01:04 Oui, il était utile pour les forces syndicales de notre pays
01:01:08 de rencontrer la Première ministre pour aborder avec elle
01:01:12 les chantiers qui sont devant nous pour améliorer concrètement
01:01:15 la qualité de vie au travail pour tous les Français.
01:01:18 C'est désormais un chantier qui est amorcé, qui se poursuivra
01:01:21 au cours des prochaines semaines, au cours des prochains mois,
01:01:24 avec un mot d'ordre, celui qui consiste à respecter ce dialogue social
01:01:27 et partout où un accord aura été identifié entre les syndicats
01:01:31 et le patronat, le gouvernement se fera fort d'aller dans ce sens
01:01:35 et de le rendre pleinement concret.
01:01:38 Le deuxième axe, je le disais, c'est l'ordre républicain.
01:01:40 Là aussi, des lois régaliennes importantes ont été adoptées
01:01:44 ou sont en cours d'adoption.
01:01:46 Une loi sur la sécurité intérieure qui renforce la présence
01:01:49 des effectifs de police de manière très concrète sur le territoire,
01:01:52 mais qui recrée aussi 200 casernes de gendarmerie partout
01:01:57 sur le territoire national.
01:01:59 C'est une loi sur la justice en cours d'examen à l'Assemblée nationale
01:02:02 et qui a déjà été adoptée par le Sénat avec une très forte majorité.
01:02:06 Et c'est aussi la loi sur la transformation de nos armées,
01:02:09 dont l'adoption définitive au Sénat a lieu à l'heure à laquelle
01:02:13 je vous parle et qui porte sur la modernisation, la transformation
01:02:17 et des moyens nouveaux pour nos armées, sujet éminemment important,
01:02:20 surtout à l'heure où la guerre est aux portes de l'Europe.
01:02:24 L'ordre républicain est donc et demeure une priorité
01:02:27 pour le gouvernement.
01:02:28 Je parlais tout à l'heure aussi du troisième axe,
01:02:30 qui sont les services publics et les progrès concrets pour les Français,
01:02:33 notamment dans le champ de l'école.
01:02:35 J'ai eu l'occasion d'en parler la semaine dernière,
01:02:37 et de la santé, la santé qui a fait l'objet d'une communication
01:02:40 du ministre de la Santé et de la Prévention en Conseil relative
01:02:44 à la préparation de l'été pour le système de santé.
01:02:47 Le gouvernement est extrêmement mobilisé pour réduire les inégalités
01:02:50 de santé, pour lancer le chantier, accentuer le chantier de la prévention,
01:02:55 mais aussi soutenir des territoires qui font face à des difficultés
01:02:59 importantes à l'heure où nous manquons de médecins.
01:03:03 Je rappelle que nous avons supprimé ce qui empêchait de former
01:03:06 des médecins dans notre pays en 2018, mais comme il faut du temps
01:03:09 de formation des médecins, ce temps est incompressible,
01:03:12 eh bien l'augmentation du nombre de médecins n'interviendra
01:03:15 que progressivement au fil des ans, et donc il nous faut identifier
01:03:18 des solutions pour pouvoir faire face.
01:03:21 Le président de la République a fixé des objectifs.
01:03:23 Il souhaite que plus d'un seul patient en affection longue durée
01:03:26 ou en état de grande fragilité n'ait pas de médecin traitant.
01:03:29 Les premiers résultats sont là, puisque 63 000 Français atteints
01:03:34 d'une maladie longue durée qui n'avait pas de médecin traitant,
01:03:37 en ont désormais un. Le président de la République a appelé
01:03:41 à accentuer et accélérer encore ces bons résultats.
01:03:44 De la même manière, nous avons enregistré une baisse inédite
01:03:47 de la fréquentation des services d'urgence, de l'ordre de 5 %,
01:03:51 à l'heure où nous développons et nous déployons sur tout
01:03:54 le territoire national des services d'accès aux soins,
01:03:57 à l'heure où nous améliorons la régulation avant l'admission
01:04:00 à l'hôpital, à l'heure où nous améliorons également
01:04:03 et nous simplifions surtout l'organisation des règles
01:04:06 d'hospitalisation dans les territoires.
01:04:09 Un objectif, une bonne solution pour le bon patient,
01:04:12 au bon endroit et au bon moment.
01:04:14 Des transformations structurelles dans le champ de la santé
01:04:16 ont également été engagées. Je pense notamment à l'autorisation
01:04:19 de prescrire et administrer des vaccins pour les pharmaciens,
01:04:22 les infirmiers, les sages-femmes, qui pourront également bientôt
01:04:25 s'occuper des plaies chroniques. Je pense également à l'établissement
01:04:28 de certificats de décès directement par les infirmiers
01:04:31 ou encore au renouvellement d'ordonnances pour des patients
01:04:34 chroniques auprès de leurs pharmaciens jusqu'à 3 mois.
01:04:37 D'autres transformations seront bientôt concrètes pour les Français
01:04:40 et auront des résultats visibles, notamment du fait de l'adoption
01:04:44 de projets de loi d'origine parlementaire qui visent
01:04:48 à accentuer la présence des soignants sur tout le territoire.
01:04:52 Dans ce registre des services publics et des progrès visibles,
01:04:55 je pourrais citer également la facilitation de la garde d'enfants
01:04:58 avec la création d'un service public pour la petite enfance,
01:05:01 mais également pour la jeunesse, notamment dans les ruralités,
01:05:04 avec l'abaissement à 17 ans de l'âge du permis de conduire.
01:05:08 Dans le domaine de l'éducation, quand même, j'en redis un mot,
01:05:11 augmentation du salaire des professeurs jusqu'à 500 euros net
01:05:14 par mois. À la rentrée, plus un seul enseignant en début de carrière
01:05:17 ne touchera moins de 2 000 euros. L'accentuation de tous les mécanismes
01:05:21 et de l'engagement des professeurs qu'il faut saluer, des enseignants
01:05:24 qu'il faut saluer pour remplacer les absences de courte durée
01:05:28 dès la rentrée scolaire. Le dernier axe, c'est celui
01:05:31 de la planification écologique, de la transition écologique.
01:05:34 Une annonce très importante a eu lieu dimanche dernier
01:05:38 par la Première ministre, qui est l'ajout de 7 milliards de plus
01:05:41 sur l'année à venir pour accentuer la transition écologique.
01:05:45 C'est plus de logements pour les Français qui seront rénovés,
01:05:48 ce sera plus d'installations de batteries électriques pour recharger
01:05:51 les voitures électriques, plus de voitures électriques,
01:05:54 plus d'industries décarbonées pour qu'on ait une industrie
01:05:57 qui soit à la fois florissante, productive, qui exporte et qui le fasse
01:06:00 dans des conditions écologiques. C'est un modèle pour le monde entier,
01:06:04 ce que nous sommes en train de développer en la matière.
01:06:07 Sur chacun des sujets constitutifs de la feuille de route
01:06:10 de la Première ministre, le gouvernement est resté fidèle
01:06:13 à sa méthode qui fonctionne depuis un an. Alors que nous sommes
01:06:16 en situation de majorité relative, 47 textes auront été adoptés
01:06:22 en un an par le Parlement. Pour les deux tiers d'entre eux,
01:06:25 quasiment, il s'agit d'initiatives parlementaires, ce qui montre
01:06:28 que notre démocratie parlementaire se porte bien et nous le saluons.
01:06:32 Ces 100 jours, je le redis, n'étaient pas une fin en soi,
01:06:36 mais une période d'accélération, de transformation visible
01:06:39 pour tous les Français. Fort des résultats, nul doute
01:06:42 que la dynamique engagée va perdurer dans les semaines
01:06:45 et dans les mois à venir. Un mot pour vous dire que
01:06:49 le Conseil des ministres de ce jour a été l'occasion pour le ministre
01:06:52 de l'Intérieur et des Outre-mer de présenter un projet de loi
01:06:55 qui ratifie une ordonnance relative à la formation
01:06:58 aux activités privées de sécurité. Vous avez présenté cette ordonnance
01:07:01 ici même il y a près de deux mois. Et donc, le ministre
01:07:04 de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
01:07:08 a présenté un projet de loi important, comme s'y était engagé
01:07:11 le président de la République, et qui vous présentera
01:07:14 dans quelques minutes et qui vise à permettre d'accélérer
01:07:17 la reconstruction des bâtiments publics détruits ou abîmés
01:07:20 au cours des émeutes. J'en ai terminé et je prends vos questions.
01:07:23 Bonjour, Florent Tardif pour CNews, Canal+.
01:07:31 Est-ce que vous êtes inquiet, à quelques heures des célébrations,
01:07:34 Monsieur le ministre, de possibles débordements,
01:07:37 traditionnels débordements, pour reprendre le terme
01:07:40 proposé ce matin par Laurent Lugnès, le préfet de police
01:07:43 de Paris ? Et est-ce que d'ailleurs vous reprenez ce terme
01:07:46 de traditionnels débordements ? Merci.
01:07:49 L'inquiétude ne restaurera jamais la sécurité dans le pays.
01:07:52 La mobilisation des forces de sécurité, oui.
01:07:55 Le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion hier,
01:07:58 en conférence de presse, de détailler les dispositifs
01:08:01 importants, de manière à permettre à tous les Français
01:08:04 sur tout le territoire de maintenir et de participer
01:08:07 du 14 juillet, avec des garanties en matière de sécurité.
01:08:10 130 000 forces de l'ordre sont mobilisées,
01:08:13 45 000 sur les nuits, c'est-à-dire un dispositif
01:08:16 d'intensité équivalente à celui que nous avons connu
01:08:19 lors des émeutes de la semaine dernière.
01:08:22 De la même manière, des arrêtés ont été pris, notamment l'arrêté
01:08:25 de la Première ministre, qui vise à interdire la vente, en particulier
01:08:28 des mortiers d'artifice. Vous savez que des quantités
01:08:31 phénoménales de ces mortiers ont été saisies grâce à l'action
01:08:34 des services de sécurité, des services de sécurité,
01:08:37 mais également des douanes. Nous allons poursuivre,
01:08:40 évidemment, avec ce maintien de dispositifs de sécurité,
01:08:43 de façon à permettre que le 14 juillet reste une fête
01:08:46 pour tous les Français.
01:08:49 Et pour répondre à la deuxième partie de votre question,
01:08:52 on ne s'habituera jamais, en fait, à ce que des moments
01:08:55 de célébration collective, à ce que des moments
01:08:58 où les Français, je dirais, peuvent profiter des villes,
01:09:01 peuvent profiter des villes, peuvent profiter de la fête
01:09:04 et de la fête, et de la fête, on ne s'habituera jamais à ce que
01:09:07 ces moments soient des moments de débordement
01:09:10 ou des moments d'expression de violence,
01:09:13 quelle que soit leur forme. Ce n'est pas normal,
01:09:16 ça n'a pas sa place en République, et c'est pour cela que nous
01:09:19 nous mobilisons.
01:09:22 - Bonjour. Léonard Attal pour TF1-LCI.
01:09:25 Le président, pour ses 100 jours, avait aussi fixé le cap
01:09:28 de la réforme des lois. Il a dit que c'était un échec,
01:09:31 qu'on le voit avec ce dispositif de police.
01:09:34 L'heure n'est pas, pour l'instant, à l'apaisement.
01:09:37 Quel bilan vous en tirez ?
01:09:40 - L'apaisement, il est symbolisé par plusieurs choses.
01:09:43 J'en ai parlé tout à l'heure. Hier, lorsque vous avez
01:09:46 les instances syndicales, les instances patronales,
01:09:49 qui sont à la table des négociations avec la représentante
01:09:52 du gouvernement et qui, en sortant, disent "on a travaillé,
01:09:55 on a travaillé, on a travaillé", c'est l'apaisement.
01:09:58 L'apaisement, c'est lorsque vous avez permis, lorsque nous avons pu
01:10:01 restaurer l'ordre et le maintenir, et que nous procédons au jugement,
01:10:04 nous traduisons devant la justice les gens qui ont mal agi.
01:10:07 L'apaisement, c'est aussi quand le président de la République
01:10:10 nous demande de réfléchir aux causes profondes qui ont pu conduire
01:10:13 à de telles émeutes pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas.
01:10:16 L'apaisement, c'est aussi les progrès pour les Français,
01:10:19 qui sont moins nombreux aujourd'hui à avoir des difficultés
01:10:22 et qui en ont besoin. Vous voyez, ce que je veux vous dire,
01:10:25 c'est que l'ensemble des textes que j'ai présentés,
01:10:28 l'ensemble des mesures qui ont été adoptées au cours des trois
01:10:31 derniers mois vont dans le sens de permettre aux Français
01:10:34 de vivre mieux et d'être plus en confiance, aujourd'hui et demain,
01:10:37 que c'était le cas hier. - Est-ce que vous diriez
01:10:40 que la France est apaisée aujourd'hui ?
01:10:43 - Je vous ai répondu, on peut donner plusieurs sens
01:10:46 au terme de l'apaisement et personne ne nie que ce qui s'est passé
01:10:49 et ce qui a tous percuté, et a raison.
01:10:52 Mais à côté de cela, ne résumons pas le quotidien des Français,
01:10:55 ne résumons pas la situation de notre pays, à ces images
01:10:58 que nous avons vues, que nous avons entendues,
01:11:01 que nous avons parfois subies au cours de ces nuits.
01:11:04 Je vous dis que l'action publique que nous menons,
01:11:07 que le gouvernement mène, que les autorités de l'État mènent,
01:11:10 que les acteurs publics et privés dans tout le pays mènent
01:11:13 pour faire en sorte que les Français vivent mieux,
01:11:16 et que nous devons garder en mémoire.
01:11:19 - Christelle Méral, France Télévisions, bonjour.
01:11:22 Je voulais revenir sur l'important dispositif policier
01:11:25 qui est mobilisé pour les 13 et 14 juillet.
01:11:28 En quoi le retour au calme des derniers jours pourrait être trompeur ?
01:11:31 - C'est-à-dire ? - En quoi ce retour au calme,
01:11:34 pour vous, n'est pas acquis ? Pour quelles raisons mobiliser
01:11:37 tant de forces de police ? Est-ce que les renseignements
01:11:40 sont inquiétants ? - J'ai compris votre question.
01:11:43 Il y a beaucoup de monde dans la rue le 14 juillet.
01:11:46 Et pour cause, c'est la fête de la nation.
01:11:49 Et donc, qui dit beaucoup de monde, dit forte mobilisation
01:11:52 aussi des forces de sécurité pour assurer la sécurité
01:11:55 et la protection de tout le monde, même en dehors de ce contexte.
01:11:58 Ensuite, le retour au calme dans le pays,
01:12:01 il passe aussi par le fait que plus de 4 000 personnes
01:12:04 ont été arrêtées. C'est pas rien.
01:12:07 Et parmi ces 4 000 personnes qui ont été arrêtées,
01:12:10 il y a eu des cas qui ont été placés devant la justice
01:12:13 en comparution immédiate. Et beaucoup sont derrière
01:12:16 les verrous. Et ce n'est pas rien. Et peut-être que ça aussi
01:12:19 force d'exemple, notamment pour des jeunes qui étaient
01:12:22 en défaut d'exemple et qui se sont rendus compte par là
01:12:25 que quand on agit mal, il y a des conséquences.
01:12:28 Donc tout cela fait partie de ce que nous appelons
01:12:31 le fait d'avoir restauré et maintenu l'ordre dans le pays.
01:12:34 Il n'empêche qu'il est normal que le gouvernement se mobilise
01:12:37 à toute situation, encore une fois, au cours d'un événement
01:12:40 qui doit rester un événement festif et de célébration.
01:12:43 - Vous avez parlé des interpellations. Il y a eu 12 personnes
01:12:46 interpellées à la île des Roses suite à l'attaque
01:12:49 à la voiture-bélier du domicile du maire. Il y a un point d'honneur
01:12:52 particulier à avancer dans cette enquête ?
01:12:55 - En fait, partout où des dégradations ont été commises,
01:12:58 partout où les gens ont été blessés, violentés,
01:13:01 partout où les gens ont eu peur, partout où des commerçants
01:13:04 ont été blessés, partout où des gens ont été blessés,
01:13:07 partout où les gens ont été blessés, il y a eu des réactions
01:13:10 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:13 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:16 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:19 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:22 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:25 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:28 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:31 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:34 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
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01:13:43 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:46 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:49 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:52 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:55 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:13:58 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:01 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:04 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:07 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:10 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:13 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:16 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:19 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:22 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:25 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:28 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:31 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:34 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
01:14:37 des gens qui ont été blessés. Il y a eu des réactions
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