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  • 04/07/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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News
Transcription
00:00:00 Il est quasiment 14h, bienvenue sur CNews.
00:00:03 Très heureux de vous retrouver pour La Parole au français.
00:00:06 L'émission qui vous donne la parole en direct, en compagnie,
00:00:09 cet après-midi, d'Yvan Rioufol, bonjour.
00:00:10 Bonjour.
00:00:11 Et de Noémie Schultz du service Police-Justice de CNews.
00:00:13 Bonjour Noémie.
00:00:14 Bonjour Mickaël.
00:00:15 Tout de suite, on commence avec le point sur l'actualité,
00:00:17 le journal, et c'est avec Mathieu Devese.
00:00:19 Bonjour Mathieu.
00:00:20 Bonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:00:21 Le détenu en cavale soupçonné d'un double meurtre a été interpellé près d'Angers.
00:00:26 L'homme de 42 ans est notamment soupçonné d'avoir tué une femme
00:00:29 et un septuagénaire après avoir pris la fuite lors d'une permission de sortie.
00:00:33 Et on retrouve tout de suite Mickaël Chaillou.
00:00:34 Bonjour Mickaël.
00:00:35 Le suspect a donc été arrêté en douceur dans un immeuble en chantier au nord-ouest d'Angers.
00:00:41 C'est ça, sur la commune d'Avrier, là même où je me trouve.
00:00:47 En fait, ce sont les ouvriers du chantier qui ont remarqué
00:00:51 que des fenêtres étaient parfois ouvertes puis refermées sur ce chantier,
00:00:55 notamment en venant le matin.
00:00:57 Et ils se sont aussi aperçus que de la nourriture avait disparu sur ce chantier.
00:01:02 C'est ce qui a mis la puce à l'oreille de ces ouvriers
00:01:05 qui ont évidemment contacté ensuite les forces de police.
00:01:08 Et l'arrestation en effet a eu lieu ce matin en douceur sur ce chantier,
00:01:12 sur la commune d'Avrier.
00:01:14 Cet homme était en cavale depuis une dizaine de jours,
00:01:17 précisément depuis le 20 juin,
00:01:20 alors qu'il n'était pas rentré de sa permission,
00:01:22 alors qu'il est incarcéré à la prison d'Argentan.
00:01:25 Cet homme qui était condamné pour…
00:01:31 pour… comment, excusez-moi, je suis en train de chercher…
00:01:33 qui était condamné pour 12 années de prison,
00:01:36 il en avait effectué 8 déjà.
00:01:39 Il était condamné pour tentative d'homicide sur conjoint.
00:01:44 Pendant cette cavale de 10 jours, vous le savez,
00:01:46 il est suspecté d'avoir commis deux homicides,
00:01:50 une femme puis un homme en Mayenne.
00:01:53 Un homme à qui il avait dérobé la voiture
00:01:55 et cette voiture a été retrouvée incendiée à quelques kilomètres d'ici,
00:02:00 sur la commune de Montreuil-Juignet.
00:02:02 Et c'est donc juste à côté d'ici,
00:02:03 ça a été le point de départ de cette recherche depuis ce week-end,
00:02:08 une vingtaine de kilomètres carrés, cette zone de recherche,
00:02:11 à la fois en zone police et gendarmerie.
00:02:14 Et donc l'arrestation certainement ce matin
00:02:18 par les forces de police sur cette commune d'Avrier.
00:02:21 Merci beaucoup, Michael, pour toutes ces précisions.
00:02:23 Emmanuel Macron reçoit en ce moment plus de 220 maires
00:02:26 des communes touchées par les émeutes.
00:02:28 Et on va prendre tout de suite la direction de l'Elysée
00:02:30 pour retrouver Élodie Huchard.
00:02:31 Bonjour, Élodie.
00:02:33 Le président envisage de sanctionner financièrement
00:02:36 les familles des mineurs mis en cause.
00:02:38 Oui, exactement, c'est ce qu'il a dit hier
00:02:42 en marge d'un déplacement aux côtés des forces de l'ordre.
00:02:44 Ce n'est pas étonnant de la part d'Emmanuel Macron.
00:02:46 Ça fait plusieurs jours qu'on entend un certain nombre
00:02:48 de ses ministres, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti,
00:02:51 donner cette idée de sanctionner les parents
00:02:54 de ses enfants délinquants.
00:02:55 La raison, elle, est assez simple.
00:02:56 C'est que dans l'opposition, et notamment à droite,
00:02:58 on explique que ça n'est pas au contribuable
00:03:00 de payer l'addition.
00:03:01 David Lissnard, le maire de Cannes et président
00:03:03 des maires de France, nous l'a dit il y a encore
00:03:05 quelques minutes au micro de CNews,
00:03:07 ça n'est pas au contribuable de payer.
00:03:08 Il faut faire payer les parents.
00:03:10 C'est notamment ce qu'essayent de mettre en place
00:03:11 Christian Estrosi à Nice.
00:03:13 Il l'a annoncé ce week-end.
00:03:14 Des jeunes émeutiers qui ont pillé un magasin
00:03:16 ont été retrouvés et interpellés.
00:03:18 Ils comptent bien faire payer les parents, évidemment.
00:03:21 La question, ensuite, c'est de savoir comment
00:03:22 mettre en place, très concrètement,
00:03:24 ces punitions et ces amendes.
00:03:26 Éric Ciotti qui rappelle qu'il avait déjà proposé
00:03:28 une loi, justement, à ce sujet.
00:03:30 Emmanuel Macron, donc, qui tente aussi
00:03:32 de sortir de cette crise, de faire des propositions.
00:03:35 Et comme le disait Papendia hier au micro de CNews,
00:03:38 l'éducation ne peut pas tout.
00:03:39 Il est temps aussi que les parents reprennent leur place.
00:03:42 L'école n'est pas là pour éduquer les enfants,
00:03:44 nous disait-il hier.
00:03:46 Merci Elodie et merci également à Charles Bagé
00:03:48 qui vous accompagne.
00:03:50 Et de son côté, vous l'avez dit,
00:03:51 Éric Ciotti veut responsabiliser les parents.
00:03:53 Le président des Républicains réclame notamment
00:03:56 la suppression des allocations familiales
00:03:58 pour les parents de délinquants.
00:03:59 On l'écoute.
00:04:00 Moi, dès cet après-midi, je déposerai
00:04:03 ma proposition de loi, la loi telle qu'elle existait,
00:04:06 sur le bureau de l'Assemblée nationale.
00:04:08 Ce texte permettait d'évaluer
00:04:11 dans les établissements scolaires,
00:04:13 de recenser les enfants qui n'allaient plus
00:04:16 sur les bancs de l'école,
00:04:17 de mettre en place un dispositif de suivi
00:04:21 et de sanction des parents
00:04:23 qui allait de la suspension des allocations familiales
00:04:26 à leur suppression,
00:04:27 premier volet, deuxième volet.
00:04:29 Il soutenait les contrats de responsabilité parentale
00:04:33 qui, s'ils n'étaient pas suivis,
00:04:35 permettaient aussi de supprimer les allocations familiales.
00:04:41 Donc tout est prêt, allons-y.
00:04:43 Le nombre de cancers a doublé dans l'Hexagone depuis 1990.
00:04:47 Plus de 433 000 nouveaux cas cette année.
00:04:50 Les femmes sont notamment de plus en plus exposées.
00:04:53 Enfin, selon Santé publique France,
00:04:54 les cancers de la prostate, du sein et du poumon
00:04:57 restent les plus fréquents.
00:04:58 Des cancers souvent évitables,
00:05:00 comme l'a expliqué ce matin Brigitte Millot.
00:05:02 Écoutez, c'était dans la matinale de Romain Desarbres.
00:05:05 40% des cancers sont évitables.
00:05:08 Ça paraît fou, mais on va regarder les cancers
00:05:12 qui sont évitables.
00:05:13 Il y a évidemment, je reviens toujours dessus,
00:05:16 le tabac, qui est quand même la première cause de mortalité.
00:05:20 Le tabac, l'alcool, l'alimentation.
00:05:23 Une alimentation, vous savez, de produits industrialisés,
00:05:27 trop transformés.
00:05:30 L'alimentation joue un rôle,
00:05:32 et notamment, on l'a vu dans le cancer colorectal,
00:05:35 l'ascédentarité aussi, l'obésité aussi.
00:05:38 Donc il faut absolument bouger, ça on peut le faire.
00:05:40 On peut essayer de bouger de plus en plus, etc.
00:05:43 On bouge de moins en moins.
00:05:45 Et ça joue un rôle aussi, notamment dans les cancers digestifs.
00:05:48 C'est la fin de ce journal.
00:05:50 Tout de suite, la parole aux Français avec vous,
00:05:52 Michael et vos invités.
00:05:53 Merci beaucoup Mathieu.
00:05:54 On vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:05:57 Septième nuit consécutive d'émeutes en France
00:06:01 et des chiffres qui continuent de baisser.
00:06:02 72 personnes ont été interpellées la nuit dernière.
00:06:06 159 véhicules ont été incendiés.
00:06:08 Noémie Schultz s'abaisse, mais ce n'est pas terminé.
00:06:11 Le bilan de cette dernière semaine continue donc de s'alourdir.
00:06:16 Le bilan de la semaine après 72 personnes interpellées la nuit dernière
00:06:22 et 159 véhicules incendiés ces dernières heures.
00:06:26 C'est vrai que le bilan de ces sept jours consécutifs...
00:06:30 Oui, même si effectivement, vous l'avez dit,
00:06:31 il faut observer ce qui ressemble vraiment à une décrue de la violence
00:06:36 qui peut être liée à toute une série d'explications,
00:06:41 les prises de parole, les nombres de personnes qui ont été placées en garde à vue,
00:06:46 les appels au calme, la réponse judiciaire aussi sur laquelle on va revenir.
00:06:50 Mais bien sûr, les dégâts sont extrêmement importants.
00:06:53 Nous parlerons d'ailleurs en deuxième partie d'émission
00:06:54 du coup de cette semaine de dégradation et de pillage.
00:06:59 Effectivement, Noémie, vous venez de l'évoquer,
00:07:02 on parlait des interpellations.
00:07:04 Les premières ont déjà débouché sur des condamnations.
00:07:08 Oui, il faut noter que depuis le début de ces émeutes,
00:07:12 il y a eu plusieurs centaines de comparutions immédiates.
00:07:16 374, c'est le chiffre hier soir,
00:07:19 mais il y en a encore qui se tiennent aujourd'hui un peu partout en France.
00:07:22 La justice, qui effectivement doit donner...
00:07:27 Enfin, ça prend énormément de temps de juger toutes les affaires,
00:07:30 toutes les personnes.
00:07:30 On rappelle qu'il y a eu plus de 3 900 personnes placées en garde à vue.
00:07:34 Alors, toutes ces personnes ne sont pas renvoyées devant la justice,
00:07:36 mais il y a eu plus de 600 déferments,
00:07:37 donc des personnes présentées au parquet
00:07:39 et donc un certain nombre d'entre elles qui sont renvoyées en comparution immédiate.
00:07:44 Et effectivement, les premiers retours que nous avons,
00:07:45 que ce soit à Paris, à Strasbourg, à Montpellier, un peu partout en France,
00:07:52 ce sont des réponses très fermes de la part de l'institution judiciaire.
00:07:56 Éric Dupond-Moretti avait demandé une réponse rapide,
00:07:59 ferme et systématique contre les émeutiers.
00:08:02 Donc, les réquisitions sont sévères,
00:08:03 mais les magistrats aussi prennent des sites de condamnation assez lourds.
00:08:09 On va prendre un exemple, par exemple à Montpellier,
00:08:12 où 26 personnes avaient été placées en garde à vue pour des faits de vol
00:08:15 avec dégradation et en réunion des violences sur personnes dépositaires
00:08:19 de l'autorité publique et dégradation volontaire par incendie.
00:08:22 19 de ces 26 personnes ont été présentées au parquet.
00:08:26 6 mineurs âgés de moins de 16 ans seront jugés ultérieurement
00:08:29 parce qu'ils ne peuvent pas être jugés en comparution immédiate.
00:08:31 Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:08:33 Ces mineurs ont interdiction de sortir la nuit
00:08:36 et interdiction de revenir sur les lieux où ils ont commis les infractions.
00:08:41 4 majeurs ont été placés sous contrôle judiciaire et seront jugés ultérieurement.
00:08:45 Et 9 majeurs ont été jugés en comparution immédiate.
00:08:48 C'est presque un tiers des personnes interpellées.
00:08:52 Une relaxe, 8 condamnations,
00:08:54 à des peines allant de 105 heures de travaux d'intérêt général
00:08:57 à un an de prison ferme avec incarcération immédiate.
00:09:00 Le parquet de Montpellier communique sur un exemple concret.
00:09:04 Un homme interpellé alors qu'il participait au pillage d'un magasin
00:09:06 en compagnie du fils de sa compagne âgé de 14 ans,
00:09:09 a été condamné à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
00:09:11 Cela veut dire que dans la foulée de son procès, de sa condamnation,
00:09:15 il est reparti en détention.
00:09:17 Et des exemples comme ça, on en a à beaucoup d'endroits,
00:09:20 y compris des primo-délinquants, des personnes qui n'avaient jamais été condamnées,
00:09:23 des personnes qui sont en CDI, qui travaillent,
00:09:25 mais qui ont participé d'une manière ou de l'autre à ces pillages.
00:09:28 On peut être condamné à de la prison ferme,
00:09:30 y compris si on s'est "contenté" de ramasser des vêtements
00:09:34 par terre dans la rue devant un magasin.
00:09:36 Des gens qui ont l'audience ont dit "oui, mais moi je ne suis pas rentrée dans le magasin".
00:09:39 La justice s'est montrée extrêmement ferme,
00:09:41 et y compris pour ces personnes-là, il y a eu de la prison ferme.
00:09:43 Bonjour Rudi Mana, vous êtes porte-parole du syndicat de Police Allianz.
00:09:46 Merci d'être avec nous en direct cet après-midi sur C News.
00:09:49 Vous avez entendu Noémie Schultz, les condamnations tombent
00:09:51 et la justice ne semble pas faire de cadeau aux fauteurs de troubles.
00:09:56 Oui, complètement.
00:09:58 Effectivement, la justice ne semble pas faire de cadeau aux fauteurs de troubles.
00:10:03 Et je sais que nous le réclamions depuis fort longtemps.
00:10:06 Et je pense que quand la justice a les moyens de travailler de cette manière,
00:10:12 elle rend des sanctions sévères.
00:10:14 Et ces sanctions sévères peuvent donner un signal
00:10:18 à tous ces émeutiers qui ont mis la France en croix,
00:10:22 il faut le dire, pendant quatre jours.
00:10:24 Et nous, Allianz pour les Nationales,
00:10:27 on est extrêmement satisfaits que des sanctions lourdes
00:10:31 tombent à l'encontre de ces individus,
00:10:33 puisque même des primos délinquants se sont condamnés lourdement.
00:10:36 Et peut-être, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:10:39 ça donnera des bons signes pour éviter que ça se reproduise.
00:10:44 Noemi évoquait également le cas des mineurs,
00:10:48 puisque les condamnations dont on parle pour le moment concernent les adultes.
00:10:52 Vous attendez également de la fermeté concernant les mineurs ?
00:10:56 Bien sûr, nous on le réclame depuis fort longtemps.
00:10:59 Il faut que la fermeté soit à tous les étages.
00:11:02 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je crois qu'il y a 30 à 35 %
00:11:06 des émeutiers interpellés qui étaient des mineurs.
00:11:08 On ne peut pas les juger en comparution immédiate,
00:11:11 la loi ne le permet pas.
00:11:12 Donc aujourd'hui, on attend des décisions qui arriveront plus tard.
00:11:16 Avec la nouvelle loi d'Éric Dupond-Moretti, ça va plutôt dans le bon sens,
00:11:20 puisque avant on attendait parfois 18 mois pour juger un mineur.
00:11:24 Là, on aura l'obligation de le juger sur la sanction coupable ou pas dans les 3 mois.
00:11:29 Et ensuite, il y aura des mesures éducatives où il sera suivi par un éducateur
00:11:33 pendant 9 mois et ensuite, il y aura une sanction définitive.
00:11:36 Donc tout ça, ça va dans le bon sens.
00:11:38 Bien sûr que nous demandons des sanctions fortes, clairement,
00:11:41 parce qu'aujourd'hui, on a tout tenté en France, je crois.
00:11:44 Au niveau de la prévention, on a tenté énormément de choses
00:11:48 et on a pu se rendre compte sur ces 5 derniers jours que ça ne marche pas,
00:11:53 puisque tous ces jeunes de 14, 15, 16, 17 ans,
00:11:56 pour qui on a injecté énormément d'argent,
00:11:59 se retrouvaient en première ligne pour détruire tous les commerces,
00:12:04 toutes les voitures, tout ce qu'ils croisaient.
00:12:06 Donc il faut passer peut-être à une vitesse supérieure,
00:12:09 sanctionner les jeunes qui le méritent,
00:12:11 essayer d'éduquer des jeunes qui le méritent aussi
00:12:14 et éventuellement, sanctionner des parents
00:12:17 qui n'assument pas leur responsabilité de père ou de mère de famille
00:12:20 quand on a des enfants de 13, 14, 15 ans
00:12:23 qui sont dehors à 1h du matin.
00:12:25 Et c'est important de le préciser, Rudy Mana,
00:12:28 puisque on le disait déjà sur ce plateau, Noemi Chou,
00:12:30 la part de mineurs parmi les personnes interpellées est très importante.
00:12:35 Oui, c'est le ministre de l'Intérieur qui avait communiqué ces chiffres.
00:12:38 Environ 30% des personnes interpellées sont des mineurs.
00:12:42 La moyenne d'âge des personnes interpellées est de 17 ans
00:12:45 et vous avez parfois des très jeunes,
00:12:46 puisque vous avez y compris des jeunes de 11, 12, 13 ans
00:12:50 qui ont été interpellés.
00:12:51 Alors que pour eux, il y a une difficulté,
00:12:52 c'est que si vous avez moins de 13 ans,
00:12:54 vous ne pouvez pas être poursuivi,
00:12:55 en tout cas, vous ne pouvez pas être condamné.
00:12:58 On estime que vous n'êtes pas capable de discernement
00:13:00 et donc pas pénalement responsable.
00:13:02 À partir de 13 ans, en revanche,
00:13:03 vous pouvez être poursuivi et condamné.
00:13:05 Il y a ce qui s'appelle l'excuse de minorité
00:13:08 qui fait que la peine encourue n'est pas la même que pour un adulte,
00:13:10 mais il y a des poursuites.
00:13:12 Et là, par exemple, si on prend l'exemple de Montpellier,
00:13:15 les jeunes qui ont été interpellés,
00:13:18 dans l'attente de la présentation à un juge des enfants
00:13:21 qui décidera, qui statuera sur leur culpabilité,
00:13:24 ils sont placés sous contrôle judiciaire.
00:13:26 Ça veut dire qu'ils vont devoir respecter ce contrôle judiciaire.
00:13:29 En l'espèce, ils n'ont pas le droit de sortir la nuit,
00:13:31 pas le droit d'aller là où ils ont commis leur méfait.
00:13:33 Et s'ils violent ce contrôle judiciaire,
00:13:35 si par exemple un de ces jeunes est interpellé
00:13:37 dans les prochains jours de nuit à l'extérieur de son domicile,
00:13:40 eh bien à ce moment-là, on peut imaginer
00:13:42 un placement en centre éducatif fermé,
00:13:44 voire même un placement en détention.
00:13:46 C'est possible aussi, c'est plus rare.
00:13:48 La détention provisoire est plus rare pour les mineurs.
00:13:50 On essaye de l'éviter,
00:13:52 mais un mineur qui ne respecterait pas ce contrôle judiciaire
00:13:55 pourrait très bien être envoyé en détention provisoire
00:13:57 dans l'attente de son procès.
00:13:58 Yvan Youfoll.
00:14:00 Parmi les bonnes nouvelles que l'on pourrait retenir de ce désastre,
00:14:03 il pourrait y avoir, monsieur la mairie de confirmation,
00:14:05 le fait que la justice entame enfin sa révolution idéologique
00:14:08 et cesse avec cette culture de l'excuse
00:14:10 et ce sentiment d'impunité qui a fait que vous avez des jeunes voyous
00:14:13 aujourd'hui qui se croient à tout permis.
00:14:15 Mais ceci reste à confirmer.
00:14:17 Moi, je doute malgré tout que les cités
00:14:20 qui sont en un tel état de rébellion, d'ébullition,
00:14:23 résonnent simplement en fonction des mots d'ordre, d'autorité
00:14:26 qui sont lancés par l'État, puisque c'est précisément l'État
00:14:29 que ces minorités-là défient.
00:14:31 Et donc, je constate effectivement, comme tout le monde,
00:14:33 qu'il y a un reflux des violences.
00:14:36 Ces reflux des violences sont dus naturellement,
00:14:38 sans doute, à une justice plus sévère.
00:14:40 Sans doute sont-elles dues également
00:14:42 à des discours politiques plus sévères.
00:14:45 Sans doute sont-elles dues aussi au fait que tant a été pillé
00:14:47 qu'il n'y a plus grand-chose à piller.
00:14:49 Mais je pense également qu'il y a un angle mort qu'il faudrait analyser.
00:14:51 Je n'ai pas les éléments, mais il me semble que l'ordre
00:14:54 qui revient dans les cités peut être aussi dû d'abord à l'implication
00:14:58 qu'ont eues les autorités religieuses dans le fait que,
00:15:02 notamment les imams, ont appelé à revenir à des comportements plus normaux.
00:15:08 Et donc, là, il va falloir analyser quels étaient les mots d'ordre
00:15:10 qui ont pu être donnés dans les mosquées.
00:15:12 Je n'ai pas les éléments, mais j'ai quelques suspicions, si je puis dire.
00:15:16 Vous pensez que les peines fermes qui sont tombées
00:15:20 ne sont pas dissuasives, selon vous ?
00:15:22 Peut-être le sont-elles, mais en tout cas,
00:15:24 ils sont trop peu pour en faire une théorie.
00:15:26 Et puis, le deuxième élément qui reste à analyser,
00:15:28 c'est de savoir si la loi des dealers,
00:15:31 qui naturellement ne peut commercer que dans des cités tranquilles,
00:15:34 cette loi des dealers n'a pas intimé aux plus jeunes,
00:15:37 en tout cas, de rentrer dans les rangs.
00:15:38 Et vous observerez que, en tout cas,
00:15:39 les dealers n'ont pas autorisé la sortie des armes,
00:15:42 ou sinon, très ponctuellement,
00:15:43 c'est-à-dire que les kalachnikovs qui se baladent partout,
00:15:46 Dieu merci, ne sont pas sortis lors de ces émeutes,
00:15:49 parce que, ce que disent les policiers,
00:15:51 les dealers ont interdit à ce que les plus jeunes y touchent.
00:15:54 Encore faudrait-il que cet ordre-là, cet ordre clanique,
00:15:59 demeure, si je puis dire, même si c'est absolument épouvantable
00:16:01 que de dire que l'ordre viendrait aussi de cet ordre des cartels,
00:16:06 ou en tout cas des dealers de drogue,
00:16:09 mais c'est également un élément qui existe.
00:16:10 Donc, je ne veux pas du tout,
00:16:11 ce n'est pas du tout pour amoindrir naturellement la responsabilité
00:16:15 et le bon travail, l'excellent travail des policiers
00:16:18 et de l'État, en l'occurrence,
00:16:19 mais c'est encore un ordre très fragile
00:16:21 et qui dépend beaucoup, dans le fond,
00:16:23 de la bonne volonté, si je puis dire, des cités en rébellion.
00:16:28 - Rudy Mana, je souhaitais également évoquer avec vous
00:16:30 l'état de la police après ces sept nuits consécutives des meutes.
00:16:35 Comment va la police aujourd'hui ?
00:16:37 Comment vont vos collègues ?
00:16:39 - Alors écoutez, effectivement,
00:16:40 on a eu plusieurs nuits extrêmement difficiles
00:16:43 avec l'insurrection et le chaos.
00:16:46 Alors, je vais vous dire des choses qui vont peut-être vous surprendre,
00:16:48 mais c'est une réalité aujourd'hui.
00:16:50 Je pense que tous les policiers de France
00:16:52 se sont resserrés les uns avec les autres.
00:16:55 C'est-à-dire qu'on a compris que la solidarité aujourd'hui
00:16:59 était hyper importante dans nos rangs
00:17:01 parce que quand vous êtes dans d'énormes difficultés,
00:17:03 la solidarité prime.
00:17:05 Et je voudrais vous rajouter aussi
00:17:07 ce qui a pu se passer hier soir
00:17:09 que des collègues marseillais m'ont raconté.
00:17:11 Ils étaient dans le centre-ville de Marseille
00:17:13 en attente peut-être des émeutiers
00:17:15 et il ne s'est rien passé pendant un long moment
00:17:18 et beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens se sont arrêtés
00:17:21 pour les remercier, pour les féliciter
00:17:24 et pour leur dire que sans nous,
00:17:27 la République serait tombée.
00:17:29 Donc vous savez tout ça, tous ces messages-là,
00:17:32 ils nous vont droit au cœur.
00:17:33 Et en fait, c'est pour cela qu'on travaille,
00:17:36 c'est pour cela qu'on a envie d'être flic
00:17:39 et c'est pour cela qu'on prend des risques à longueur de journée
00:17:42 pour justement tous ces gens, cette majorité silencieuse
00:17:46 qui n'a pas la possibilité d'hurler
00:17:49 comme le font certains dans des médias
00:17:50 ou à travers des réseaux sociaux
00:17:52 et qui viennent nous voir gentiment
00:17:54 tranquillement pour nous dire "Messieurs,
00:17:56 on vous remercie, grâce à vous, on est sauvés".
00:18:00 Alors, vous avez raison de le préciser,
00:18:02 effectivement, vous avez raison aussi
00:18:03 de parler de majorité silencieuse.
00:18:05 Malheureusement, il y a aussi la minorité
00:18:08 qui, elle, s'exprime et qui exprime
00:18:10 très souvent une haine de la police.
00:18:12 On a appris aujourd'hui qu'un policier hors service
00:18:14 avait été violemment agressé hier à Mitrimori en Seine-et-Marne
00:18:18 après qu'il ait indiqué sa fonction.
00:18:20 Selon une source policière,
00:18:21 l'homme âgé de 45 ans était en voiture
00:18:24 accompagné de sa fille de deux ans et demi
00:18:26 lorsque le différent routier a éclaté.
00:18:29 Six personnes dans une camionnette
00:18:31 lui ont asséné des coups de poing et de pied.
00:18:34 Noémie Choules, qui est toujours avec nous, vous confirmez ?
00:18:37 Oui, les faits se sont passés,
00:18:39 effectivement, en fin d'après-midi.
00:18:42 Ce fonctionnaire de police qui est affecté
00:18:44 à une unité dans Seine-Saint-Denis
00:18:45 était dans un déplacement privé en civil
00:18:48 au volant de son véhicule personnel,
00:18:50 à l'arrière duquel se trouvait son enfant âgé de deux ans.
00:18:53 Il s'est retrouvé impliqué dans une altercation verbale
00:18:56 avec cinq ou six occupants d'un autre véhicule
00:18:59 pour des problèmes de stationnement.
00:19:00 Alors, on n'a pas les détails précis.
00:19:02 Et à ce stade, sa qualité professionnelle de policier
00:19:05 n'était pas connue des autres protagonistes,
00:19:07 en tout cas d'après les premiers éléments de l'enquête.
00:19:09 Il y a donc un échange verbal entre ce policier en civil
00:19:12 et les occupants de l'autre véhicule.
00:19:16 Il fait d'abord état de la présence de son enfant dans la voiture
00:19:18 pour tenter de calmer la situation.
00:19:20 Ça ne suffit pas.
00:19:21 Et à ce moment-là, il fait mention de sa qualité de policier.
00:19:25 Et c'est à ce moment-là qu'il aurait subi,
00:19:28 de la part de ces personnes,
00:19:31 divers coups, notamment des coups de poing, des coups de pied.
00:19:33 Alors qu'il s'est retrouvé projeté au sol,
00:19:35 il a également été victime du vol de sa sacoche.
00:19:38 Alors, le parc est précis qu'il n'a pas perdu connaissance,
00:19:41 mais qu'il a tout de même été hospitalisé pour observation.
00:19:44 Et une enquête de flagrance des chefs de violence en réunion
00:19:46 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:19:48 puisqu'il a fait mention de sa profession de policier,
00:19:52 a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de Seine-et-Marne,
00:19:55 sous le contrôle du parquet de Meaux.
00:19:57 Rudy Mana, la petite-fille de ce policier a été témoin de la scène,
00:20:00 la question de la famille, de vos familles,
00:20:03 et bien sûr, central, mieux protéger nos forces de l'ordre,
00:20:05 c'est aussi mieux protéger les familles de policiers.
00:20:10 Bien sûr, et quand j'entends des affaires comme ça,
00:20:12 je suis effondré d'entendre ça en France en 2023,
00:20:16 je crois vraiment que c'est plus possible
00:20:19 qu'on puisse toucher des policiers, des pompiers,
00:20:22 des professeurs, des infirmières.
00:20:24 Je crois vraiment que ces peines minimales doivent être débattues.
00:20:28 Alors, je sais qu'il y a un problème constitutionnel,
00:20:30 et bien, vous savez quoi, il faut revoir peut-être
00:20:32 une partie de la Constitution pour pouvoir les mettre en place,
00:20:35 parce que c'est plus possible d'entendre ça en France.
00:20:38 C'est plus possible qu'un policier qui est en train de discuter
00:20:40 avec sa petite dans la voiture,
00:20:43 et qui discute pour un différent sommaire au départ,
00:20:47 parce qu'il est policier, après il se fait massacrer par des individus.
00:20:50 Je rappelle aussi l'histoire de ces deux policiers à Marseille
00:20:53 jeudi dernier, qui ont été eux aussi massacrés
00:20:58 par 20 individus qui voulaient très clairement leur mort,
00:21:01 puisque j'ai eu un des collègues hier au téléphone
00:21:02 qui m'a dit vraiment qu'ils voulaient notre mort.
00:21:05 Et tout ça, c'est plus possible à entendre.
00:21:07 La République ne doit plus accepter ça,
00:21:09 l'État ne peut plus accepter ça pour ses forces de l'ordre,
00:21:12 pour ses pompiers, pour ses infirmières et pour ses profs,
00:21:15 parce que je crois que c'est nous la République aussi,
00:21:20 et pour que la République tienne debout,
00:21:22 on a besoin de nous tous.
00:21:24 Donc vraiment, il faut protéger tous ces corps de métier
00:21:28 parce qu'on en a besoin.
00:21:30 - Yvan Youfolle ?
00:21:31 - Je crois qu'il faut avoir à l'esprit, en tout cas c'est ce que j'observe,
00:21:33 que si l'offensive des émeutiers contre la République s'essouffle apparemment,
00:21:39 déjà elle est reprise, si je puis dire,
00:21:41 par toute une partie de la gauche progressiste
00:21:43 qui également appuie maintenant cette remise en cause de la République
00:21:47 à travers la mise en cause de la police elle-même.
00:21:49 C'est-à-dire que hier, nous avions affaire à des assauts contre des mairies,
00:21:55 et aujourd'hui nous avons assaut maintenant,
00:21:57 non plus par des émeutiers, mais par la gauche,
00:22:00 et surtout par l'extrême gauche,
00:22:02 à ce qui représente un des remparts de la République, qui est la police.
00:22:05 Vous avez vu que Libération aujourd'hui fait sa titre de une en disant
00:22:09 "je ne sais plus que faire de la police",
00:22:11 vous avez des maires qui soutiennent le fait que le sentiment d'impunité
00:22:15 est un sentiment d'impunité qui est partagé simplement par la police
00:22:18 et non pas par les délinquants,
00:22:20 et on voit bien que la police est devenue maintenant la nouvelle cible
00:22:23 de toute cette coagulation, si je puis dire,
00:22:26 et des émeutiers, des petits voyous des cités,
00:22:32 mais également de ceux qui les protègent à travers la gauche,
00:22:34 l'extrême gauche et singulièrement, naturellement, de la France insoumise.
00:22:37 Donc il y a tout ce rapprochement qui se forme
00:22:39 et qui, encore une fois, cherche à ébranler
00:22:41 et la République, et partant de la République, et également la nation.
00:22:44 On va remercier Rudi Mana d'avoir été avec nous,
00:22:46 porte-parole du syndicat de police à Alliance.
00:22:49 On va marquer une courte pause et dans un instant,
00:22:51 on va parler de la facture.
00:22:53 Qui va la payer cette facture,
00:22:54 après sept nuits de violence et de dégradation consécutives ?
00:22:58 On en parle dans la deuxième partie de La Parole aux Français.
00:23:01 Restez avec nous sur CNews, toujours en direct.
00:23:07 De retour sur le plateau de La Parole aux Français,
00:23:08 l'émission qui vous donne la parole.
00:23:10 Et d'ailleurs, si vous souhaitez réagir en direct,
00:23:12 si vous avez été témoin de quelque chose, vous nous écrivez.
00:23:14 Vous connaissez l'adresse, témoin@cnews.fr.
00:23:18 Septième nuit de violence et de dégradation en France.
00:23:21 Des voitures et des bâtiments incendiés, des commerces pillés.
00:23:24 Mais qui va payer la facture ?
00:23:26 On va voir ça dans un instant, mais d'abord,
00:23:27 le rappel des principaux titres de l'actualité,
00:23:29 c'est avec Soumaya Labidi.
00:23:34 Le fugitif soupçonné d'un double meurtre interpellé près d'Angers.
00:23:38 Le détenu a été interpellé peu avant 13h par des policiers de la BAC.
00:23:42 Et il doit être placé en garde à vue, précise le procureur d'Angers.
00:23:46 Dans un tweet, Gérald Darmanin a remercié les forces de l'ordre
00:23:49 qui ont contribué à son arrestation.
00:23:52 Lors du bilan matériel des émeutes et des pillages,
00:23:55 le MEDEF estime les dégâts à 1 milliard d'euros.
00:23:58 Sans compter les dégâts au niveau du tourisme.
00:24:01 Les vidéos des émeutes qui ont circulé dans le monde
00:24:03 dégradent fortement l'image de la France,
00:24:05 a déclaré le président du MEDEF, Geoffroy Roux, de baisieux.
00:24:09 Et puis Neymar écope d'une forte amende au Brésil.
00:24:12 La star du football a été condamnée à 3,3 millions de dollars
00:24:16 pour avoir construit un lac artificiel dans son manoir
00:24:19 de la banlieue de Rio de Janeiro.
00:24:23 Et tout ça sans permis environnemental.
00:24:25 Le joueur du PSG dispose de 20 jours pour faire appel de la sanction.
00:24:32 1 milliard d'euros de dégâts à estimer le MEDEF.
00:24:35 Mais qui va payer la facture ?
00:24:36 Il va bien falloir passer à la caisse à un moment donné.
00:24:39 Éric de Riedmaten nous a rejoint.
00:24:42 Bonjour Éric.
00:24:43 Gautier Lebrecht, également du service politique de CNews.
00:24:46 Septième nuit de violence et de dégradation en France.
00:24:48 Des voitures, on le disait tout à l'heure,
00:24:49 des bâtiments incendiés, des commerces pillés.
00:24:52 Emmanuel Macron a reçu les maires des communes frappées par les émeutes.
00:24:56 Emmanuel Macron a dit qu'il voulait faire payer les familles
00:24:59 dès la première "connerie" commise par leur enfant.
00:25:02 Gautier Lebrecht, concrètement, que propose le chef de l'État
00:25:05 et selon vous, est-ce réalisable ?
00:25:07 Ça, il l'a dit face à des policiers hier,
00:25:09 puisqu'il a visité un commissariat.
00:25:10 C'était une visite surprise.
00:25:12 Il n'y avait qu'un seul journaliste qui était habilité à le suivre.
00:25:13 C'est un journaliste parisien et qui raconte effectivement
00:25:16 cet échange avec les policiers où le président ouvre la voie
00:25:20 à des sanctions financières contre les familles.
00:25:22 Il dit, je cite, "il faut sanctionner financièrement les familles
00:25:26 dès la première connerie".
00:25:27 Fin de citation.
00:25:28 Mais il dit dans le même temps,
00:25:29 parce qu'on est toujours en même temps avec Emmanuel Macron,
00:25:32 qu'il ne veut pas toucher aux allocations familiales.
00:25:34 Donc, on ne sait pas très bien comment il va sanctionner
00:25:37 ces fameuses familles de délinquants.
00:25:38 On sait que c'est une proposition qui tient à cœur à la droite,
00:25:41 aux Républicains, au Rassemblement national.
00:25:43 Sanctionner les familles à travers les allocations familiales.
00:25:46 Donc, le président, comme toujours, il fait un pas de deux.
00:25:49 Il veut les sanctionner dès la première "connerie" de leur enfant,
00:25:52 mais sans toucher aux allocations.
00:25:53 Donc, on ne sait pas très bien ce que ça veut dire.
00:25:55 Face aux maires, par contre, il a dit que nous étions
00:25:57 au pic, au pic, que nous avions passé le fameux pic des émeutes,
00:26:01 comme avec le Covid, comme avec l'inflation.
00:26:03 Attention à la deuxième vague.
00:26:05 On va accueillir Thierry Campo, qui est avec nous également,
00:26:08 horlogé à Marseille, dont la boutique a été saccagée.
00:26:11 Bonjour, merci d'être avec nous en direct cet après-midi.
00:26:14 Est-ce que vous êtes d'accord avec le président de la République ?
00:26:16 Est-ce que vous pensez qu'il faut faire payer les familles
00:26:19 des jeunes qui ont provoqué ces dégâts ?
00:26:25 Bonjour, oui, ça serait une bonne chose, je pense.
00:26:28 Au moins, peut-être, ça les tiendrait à mettre de côté,
00:26:33 ça donnerait un peu à réfléchir.
00:26:35 Et alors comment ? Parce que si vous avez une idée,
00:26:37 on est preneurs, puisque visiblement, il ne faut pas toucher
00:26:40 aux allocations familiales.
00:26:42 Donc, comment fonctionner financièrement ces familles, selon vous ?
00:26:45 Est-ce que vous avez une idée ? Je vous pose la question.
00:26:47 Si on ne touche pas, c'est les parents qui vont en prison
00:26:54 ou qui font des… qui payent les peines.
00:26:59 Travaux d'intérêt général, autre chose.
00:27:02 Thierry Campo, je rappelle donc que vous êtes horloger à Marseille.
00:27:07 Racontez-nous ce qui s'est passé dans votre boutique
00:27:10 et quand est-ce que ça s'est passé ?
00:27:13 Ça s'est passé dans la nuit de vendredi à samedi 1er juillet.
00:27:19 J'ai reçu un coup de fil de la télésurveillance à 1h30 du matin,
00:27:23 me prévélant que la porte de rideau était arrachée dès un premier temps.
00:27:30 Et après, ils ont défoncé la porte d'entrée avec des barres métalliques.
00:27:36 Les vitres sécurisées ont lâché, enfin, ils ont…
00:27:43 le montant a lâché et puis ils sont rentrés en mode organisé
00:27:47 et ils ont tout pillé dans ma boutique en fait.
00:27:50 Ils ont tout saccagé, ils m'ont volé tout ce qu'il y avait à l'intérieur, saccagé.
00:27:56 C'était un chaos complet là.
00:27:58 Et c'est toujours un chaos complet parce qu'en fait,
00:28:01 aujourd'hui, il va falloir plusieurs mois pour réouvrir la boutique.
00:28:06 Vous estimez les dégâts à combien ?
00:28:10 Là, on a fait un peu le tour, je suis aux alentours de 200 000 euros facile.
00:28:16 - Oui. - Facile, facile.
00:28:18 - 200 000 euros de dégâts. - Sans compter les travaux,
00:28:22 sans compter tout ce qu'il y a à faire,
00:28:26 raménager le sol parce qu'il est abîmé, les vitres à changer, le rideau à changer.
00:28:32 Toutes les vitres à l'intérieur sont cassées, brisées en fait.
00:28:36 Je ne peux rien mettre à l'intérieur, en sécurité en fait,
00:28:38 parce que du coup, chaque chose, il vaut mieux que ce soit en sécurité
00:28:42 parce que les gens, vous savez comme ils sont,
00:28:45 on a le docteur Né, ils ont trouvé qu'est-ce qu'il y a.
00:28:48 Quand vous dites 200 000 euros, c'est la marchandise qui a été volée ?
00:28:53 À peu près, oui.
00:28:54 J'avais des montres de clients en réparation,
00:28:59 des pots-ventes et des petites montres qui sont rares et qui valent de la valeur quand même.
00:29:10 Or, Antenne, vous avez dit à Thomas qui travaille avec moi
00:29:12 que vous réfléchissiez en ce moment à mettre la clé sous la porte ?
00:29:18 Je réfléchis, je vais essayer de tenir le coup.
00:29:21 Et après, est-ce que je vais réussir ? Pas sûr.
00:29:28 Si je n'ai pas les effets de l'État ou de quelque chose…
00:29:32 Déjà, on aura une petite dette de 10 000 euros apparemment, si j'ai bien compris.
00:29:37 Les assurances, j'ai une assurance OK, mais ça ne couvrera pas tous les frais.
00:29:43 Si je peux, j'assumerai ce que je dois aux gens,
00:29:48 parce que c'est ma priorité avant tout, que personne ne soit malaisé.
00:29:55 Après, je vais voir combien de temps ça va durer.
00:29:59 Est-ce que je pourrais tenir le coup ? C'est ça.
00:30:02 Vous savez, on a subi beaucoup de dommages sur la place où je travaille,
00:30:08 parce qu'il y a beaucoup de travaux tout le temps.
00:30:09 Ça fait plus d'un an et demi qu'ils refont un bâtiment juste à côté,
00:30:14 pour me cacher la visibilité de ma boutique.
00:30:17 Bon, j'ai quand même une bonne réputation,
00:30:20 et du coup, les autres bijoutiers m'envoient pas mal de clients de temps en temps.
00:30:24 Donc, ça m'aide à tenir, parce qu'en fait,
00:30:27 ça fait pratiquement plus d'un an que je n'ai vendu pratiquement plus de montres.
00:30:30 J'en vends une de temps en temps, mais je n'ai plus la même clientèle qu'avant.
00:30:33 Si ça peut vous aider à tenir, c'est l'essentiel.
00:30:35 On va y revenir, bien sûr, dans un instant, sur le rôle des assurances.
00:30:39 Eric Doré de Matten, vous, vous avez suivi,
00:30:41 on parlait d'Emmanuel Macron qui recevait les maires tout à l'heure avec Gauthier Lebret.
00:30:44 Vous, vous avez suivi Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
00:30:47 qui lui, était à Arpajon ce matin, au chevet des commerçants, justement.
00:30:52 Oui, alors Arpajon, c'est une petite ville du sud de la banlieue parisienne,
00:30:56 de 15-20 000 habitants.
00:30:58 C'est une ville calme qui est d'ailleurs très jolie, un centre-ville
00:31:00 qui a été entièrement rénové.
00:31:02 Et puis, ils ont vu arriver cette vague incroyable de pilleurs
00:31:06 qui ont vraiment tout dévasté sur leur passage,
00:31:09 dont une concession citroënne qui a été vraiment brûlée la façade, on a vu ça.
00:31:13 Et ce matin, effectivement, Bruno Le Maire a été sur place.
00:31:15 Alors, c'était assez émouvant parce que la patronne de la concession automobile
00:31:19 est tombée un peu dans les bras du ministre de l'Economie.
00:31:21 Il lui a fait la bise pour la rassurer, promettant que la justice interviendrait,
00:31:25 qu'il y aurait des peines conséquentes.
00:31:27 Et puis surtout qu'il serait indemnisé parce que la question de l'assurance,
00:31:30 c'est le vrai problème.
00:31:31 Quand vous n'avez pas la bonne assurance,
00:31:32 vous avez une perte d'exploitation qui n'est pas prise en compte par les assureurs.
00:31:35 Et là, Bruno Le Maire a confirmé qu'effectivement,
00:31:38 il y aurait une garantie qui marcherait, quoi qu'il arrive.
00:31:41 J'allais dire, rappelez-vous, il y avait le quoi qu'il en coûte au moment de la Covid.
00:31:45 Là, c'est le quoi qu'il arrive, vous serez indemnisé.
00:31:47 Donc, bien sûr, les commerçants espèrent que ce sera le cas
00:31:50 parce qu'il ne faut pas qu'il y ait de fausses promesses.
00:31:52 Vous avez entendu ce matin le BDF, Geoffroy Roux de Bézieux,
00:31:55 qui parlait quand même d'un milliard d'euros pour les commerces et le privé.
00:32:00 Mais si vous ajoutez le public, les écoles, les médiathèques, les mairies qui ont brûlé,
00:32:03 bon, on imagine le coût.
00:32:05 Voilà, donc les commerçants, ils ont confiance en Bruno Le Maire.
00:32:07 Ils espèrent tous que les assureurs tiendront cette parole
00:32:10 puisqu'il y a un accord entre assureurs et l'État qui aurait été pris hier soir.
00:32:14 On va en parler dans un instant.
00:32:17 Éric Bruno Le Maire a notamment promis des annulations des charges sociales et fiscales
00:32:22 pour les commerçants les plus touchés.
00:32:24 Qu'est-ce que ça veut dire précisément ?
00:32:25 À partir de quel montant de préjudice est-ce qu'on est éligible ?
00:32:29 Est-ce qu'on est considéré plus touché que les autres ?
00:32:31 Alors, c'est très, très flou parce qu'effectivement,
00:32:34 d'abord, il va y avoir un report de versement de cotisations sociales,
00:32:38 un petit peu comme c'était à l'époque du Covid.
00:32:40 Et l'annulation, ça devrait concerner ceux qui sont vraiment bloqués,
00:32:44 qui n'ont plus d'activité puisque si votre magasin a été dévasté,
00:32:48 vous ne pouvez plus exercer votre activité.
00:32:50 Donc, dans ces cas-là, ça sera comme à l'époque du Covid.
00:32:53 Il faut espérer que la mairie ou les associations de commerçants
00:32:56 interviendront pour faire le relais parce que je me souviens,
00:32:59 à l'époque du Covid, beaucoup de commerçants se plaignaient
00:33:01 de ne pas avoir de contact direct.
00:33:03 On faisait un numéro vert.
00:33:04 Bon, il y a eu un monsieur crise Covid,
00:33:06 mais quand il y a beaucoup de monde au téléphone,
00:33:08 personne n'est là pour répondre quand il y a beaucoup d'appels.
00:33:11 Donc voilà, il faut espérer que ces cellules se mettent en place
00:33:13 avec les préfets, les mairies, les associations de commerçants.
00:33:16 Yvan Rufolle.
00:33:17 Je crois que la question taboue qui maintenant doit être posée
00:33:20 est de savoir si les Français vont encore accepter longtemps
00:33:23 de payer pour ceux qui leur font la guerre,
00:33:25 puisque l'on a bien vu que c'était aujourd'hui des sentiments de haine
00:33:29 qui étaient ceux qui habitaient les émeutiers
00:33:33 quand ils s'en prenaient à la France et à ses symboles,
00:33:35 et singulièrement aux symboles qui représentent également les Français.
00:33:38 Donc, la question est de savoir aujourd'hui si l'État-providence
00:33:42 doit supporter encore une fois ces communautarismes qui les affaiblit.
00:33:45 Nous avons vu, par exemple, qu'au Danemark,
00:33:47 le Danemark a choisi de préserver son État-providence,
00:33:49 c'est-à-dire la solidarité nationale,
00:33:51 en réduisant drastiquement les apports de l'immigration.
00:33:54 C'est un sujet qui n'est toujours pas posé dans le débat.
00:33:56 Je vois qu'il y a beaucoup de réticence,
00:33:58 même chez les politiques de droite,
00:34:00 à vouloir prononcer le mot d'immigration.
00:34:02 On continue dans le fond à dire que peut-être que la République
00:34:06 n'a pas suffisamment aidé les cités,
00:34:07 n'a pas suffisamment aidé les banlieues,
00:34:09 en remettant en place une politique de la ville
00:34:12 qui, de mon point de vue, s'effondre sous nos yeux,
00:34:13 puisque il y a eu des milliards qui ont été injectés
00:34:15 dans cette politique de la ville pour rien,
00:34:17 ou en tout cas pour pas grand-chose.
00:34:18 Et donc, je pense qu'aujourd'hui, le débat doit poser de savoir
00:34:21 quel est le périmètre aujourd'hui de cet État-providence,
00:34:24 de cette solidarité nationale.
00:34:25 Doit-elle englober tous les Français,
00:34:28 y compris les Français qui ne se sentent pas Français,
00:34:31 ou doit-il y avoir aujourd'hui une sorte de choix
00:34:34 et en tout cas une responsabilisation,
00:34:35 en effet, des familles,
00:34:37 mais à travers les allocations familiales,
00:34:39 pour ceux de ces familles-là qui laissent leurs enfants traîner,
00:34:41 des enfants de 12 ans, 13 ans,
00:34:43 traîner jusqu'à 3h ou 4h du matin pour brûler des magasins.
00:34:45 Donc, il va falloir poser ces questions
00:34:46 qui sont des questions intéressantes.
00:34:47 - Vous avez parlé de la question de la réduction de la population.
00:34:50 C'est des questions interdites,
00:34:52 ce qui immédiatement, vous êtes taxé de racisme, etc.
00:34:54 On voit bien que l'argument de l'antiracisme,
00:34:57 qui sert à occulter tous les débats depuis 40 ans,
00:35:00 revient en force aujourd'hui,
00:35:02 en tout cas de la part de cette gauche et de cette extrême gauche
00:35:05 qui, depuis 40 ans, a imposé une chape de politiquement correct
00:35:08 qui nous a mis dans cet État.
00:35:10 - Alors, voilà qui nous emmène...
00:35:13 Vous m'avez fait la transition, Yvan Rufolle, c'est parfait,
00:35:16 à notre dernier sondage CNews.
00:35:18 Regardez ce chiffre,
00:35:19 48% des Français veulent aujourd'hui
00:35:21 arrêter de subventionner les banlieues.
00:35:25 Forcément, c'est un chiffre qui interroge.
00:35:27 48% des Français ont posé la question tout à l'heure
00:35:31 de qui va payer la facture.
00:35:33 Il semble évident qu'au final, ce soit nous, les contribuables.
00:35:36 Mais 48% des Français souhaitent aujourd'hui
00:35:39 arrêter effectivement de subventionner les banlieues.
00:35:42 Vous en parliez à l'instant, Yvan Rufolle.
00:35:46 On va tout de suite écouter Jordan Bardella,
00:35:49 qui se trouve actuellement devant le commerce Misaria de Nanterre.
00:35:51 On l'écoute.
00:35:52 - Ils élèvent leurs enfants de manière irréprochable
00:35:53 et leurs enfants ne finissent pas délinquants.
00:35:55 Donc, il faut aussi responsabiliser les parents.
00:35:58 - Vous avez l'impression que ces jours-ci,
00:36:00 les Français se tournent de plus en plus vers votre parti ?
00:36:04 - Je pense que le Rassemblement national
00:36:05 est aujourd'hui devenu une réponse
00:36:07 à la demande d'autorité et d'ordre qu'il y a dans le pays
00:36:10 et que beaucoup de Français s'aperçoivent
00:36:11 que si on nous avait écouté, peut-être, il y a quelques années,
00:36:14 s'agissant de la question de l'immigration,
00:36:16 alors nous n'aurions pas des quartiers
00:36:17 qui sont devenus de véritables poudrières.
00:36:19 Mais si nous accédons à la tête de l'État en 2027,
00:36:22 nous rétablirons l'ordre républicain
00:36:23 sur chaque mètre carré du territoire national.
00:36:26 - Pourtant, vous ne demandez pas la même chose
00:36:27 que la droite des Républicains, Kyrille Zemmour,
00:36:32 l'état d'urgence, couvre-feu ?
00:36:33 - Si, nous avons réclamé à plusieurs reprises
00:36:35 des couvre-feu et la mise en place de l'état d'urgence, si nécessaire.
00:36:39 La vérité, c'est que nous sommes aujourd'hui
00:36:41 en capacité d'accéder aux responsabilités,
00:36:43 ce qui n'est le cas ni de M. Ciotti, ni de M. Zemmour.
00:36:46 Et donc, je les appelle aussi à venir nous faire part
00:36:49 de leurs propositions et à venir, éventuellement, travailler à nos côtés.
00:36:52 Je pense que pour rétablir l'autorité dans le pays,
00:36:54 pour rassembler les Français,
00:36:55 nous aurons besoin de l'énergie de chacun.
00:36:57 - Vous avez fait des promesses aux policiers
00:36:58 que vous avez pu rencontrer aujourd'hui ?
00:37:01 - Non, je ne fais pas de promesses en particulier.
00:37:04 Je leur dis juste que nous, nous sommes à leurs côtés
00:37:07 et que si nous accédons à la tête de l'État,
00:37:09 nous mènerons une politique sécuritaire et judiciaire
00:37:11 qui est radicalement opposée à celle qui est menée
00:37:14 depuis 30 ans dans notre pays,
00:37:15 qui est basée sur la culture de l'excuse,
00:37:16 sur la victimisation permanente,
00:37:18 sur l'effondrement de l'autorité
00:37:19 et sur l'accueil de centaines de milliers de personnes
00:37:21 chaque année dans notre pays,
00:37:22 dans un pays où nous avons accueilli trop d'immigrations,
00:37:25 dans des conditions qui étaient des conditions de saturation
00:37:27 et qui a entraîné, évidemment, des tensions sécuritaires
00:37:30 dans d'innombrables quartiers.
00:37:32 Je pense qu'il est temps de rendre aux Français
00:37:34 la maîtrise de leur pays.
00:37:35 - Ça passe par quel type de mesures ?
00:37:38 - D'abord, le retour de l'ordre et de l'autorité partout,
00:37:41 le soutien à nos forces de l'ordre,
00:37:42 le rétablissement des peines planchers,
00:37:44 la fin des remises automatiques de peine,
00:37:46 la création de nouvelles places de prison,
00:37:48 l'expulsion des étrangers qui sont aujourd'hui en prison
00:37:50 et qui occupent une part importante de nos prisons.
00:37:52 Et puis, il faut responsabiliser les parents
00:37:55 et sanctionner par la loi, judiciariser les parents
00:37:58 qui font preuve de carence éducative manifeste,
00:38:00 parce que quand on a 13 ou 14 ans en bas d'une cité,
00:38:02 on ne traîne pas en bas de la cité précisément.
00:38:04 - Une de vos propositions, c'est la présomption
00:38:06 de légitime défense pour les forces de l'ordre.
00:38:08 Est-ce que c'est vraiment en matière à apaiser les choses ?
00:38:11 C'est-à-dire que ce policier n'aurait pas forcément
00:38:13 été mis en examen avec cette mesure,
00:38:15 s'il était au pouvoir ?
00:38:16 - Il y a une enquête y compris avec cette mesure.
00:38:19 Il s'agit juste de dire que la police et les gens
00:38:22 qui font des refus d'obtempérer ne sont pas sur le même plan.
00:38:24 Ce ne sont pas deux bandes rivales qui s'affrontent.
00:38:27 Il y a une force de sécurité intérieure
00:38:30 qui a le monopole de la violence légitime,
00:38:32 qui doit être protégée par la loi,
00:38:33 mais ça ne veut pas dire le droit de tout faire.
00:38:36 - Vous êtes beaucoup plus actif que Marine Le Pen sur cette actualité ?
00:38:40 - Chacun est dans son rôle.
00:38:43 Je suis dans mon rôle de chef de parti
00:38:45 et je suis aux côtés de nos forces de l'ordre
00:38:47 parce que je pense que c'est mon rôle.
00:38:48 - Cette lettre, c'était justement le bon moment.
00:38:50 Vous l'aviez en tête depuis quelques jours.
00:38:51 Et c'était là que vous avez décidé de prendre la parole
00:38:53 pour dire que le RN dit quelque chose aujourd'hui,
00:38:57 quelques jours à fin novembre.
00:38:59 - Je pense qu'il est important dans notre société,
00:39:00 non pas seulement de rétablir l'autorité,
00:39:02 mais de remettre l'Église au centre du village.
00:39:06 Les victimes ne sont pas des agresseurs,
00:39:07 les agresseurs ne sont pas des victimes.
00:39:09 Or, les Français ont un peu le sentiment
00:39:11 que tout fonctionne à l'envers.
00:39:12 Et la police, encore une fois, dans notre société,
00:39:14 comme les gendarmes, doivent être soutenus et protégés
00:39:17 parce qu'ils font face à des gens qui veulent les tuer.
00:39:20 - Et les policiers, qu'est-ce qu'ils vous en disent
00:39:22 sur leur état d'esprit ?
00:39:25 - Écoutez, moi, je reçois depuis...
00:39:27 Oui, mais puis je reçois et on reçoit par-delà
00:39:30 ce qui s'est passé depuis des mois et des années.
00:39:33 Tous les jours, des messages de policiers,
00:39:34 des témoignages de policiers qui ont le sentiment aujourd'hui
00:39:37 de ne plus être soutenus par l'État
00:39:39 et parfois ont la désagréable sensation
00:39:42 de mener un travail courageux, digne, admirable,
00:39:45 qui derrière n'est pas suivi des suites judiciaires.
00:39:47 Je veux dire, bien souvent, ils interpellent des individus
00:39:49 dont certains commettent des exactions
00:39:52 sur des bâtiments publics ou des tentatives de meurtre
00:39:54 sur les policiers, qui sont remis en liberté
00:39:56 quelques heures plus tard.
00:39:56 Moi, je pense que l'atteinte à l'intégrité physique
00:39:58 dans notre société doit retrouver un caractère sacré.
00:40:01 Vous touchez un policier, vous touchez un maire,
00:40:03 vous touchez un représentant de l'État,
00:40:04 vous vous exposez de facto à des peines de prison ferme
00:40:07 et à des mesures privatives de liberté.
00:40:09 C'est ce que vous entendez aujourd'hui aussi ?
00:40:13 Oui, bien sûr.
00:40:15 C'est ce que ressentent les policiers,
00:40:17 mais c'est ce que ressentent tous les Français aujourd'hui.
00:40:19 Et nous apporterons à la société française
00:40:21 le besoin d'ordre et d'autorité qui est aujourd'hui,
00:40:24 je crois, la volonté d'une majorité du peuple français.
00:40:26 Le pic est passé, a dit Emmanuel Macron.
00:40:28 C'est-à-dire que la crise a été bien gérée ?
00:40:30 J'espère que le pic est passé.
00:40:32 La réalité, c'est que dans les quartiers,
00:40:35 beaucoup n'ont plus de stocks pour faire face aux forces de l'ordre,
00:40:37 notamment des stocks de mortiers.
00:40:39 Mais des stocks, ça se recharge.
00:40:41 Et précisément, les policiers attirent notre attention
00:40:45 et l'attention des pouvoirs publics sur le 14 juillet.
00:40:50 Merci à vous. Merci. Merci beaucoup.
00:40:52 La suite, c'est quoi votre programme ?
00:40:54 Jordan Bardella, depuis l'hôtel de police de Nanterre,
00:40:58 le président du Rassemblement national au chevet des policiers
00:41:01 qui souhaite sanctionner par la loi et judiciariser les parents,
00:41:05 notamment par la suppression, Gauthier Lebrecht, des prestations sociales.
00:41:10 Oui, c'est la fameuse proposition du Rassemblement national
00:41:13 et des Républicains.
00:41:14 Et on sait qu'Emmanuel Macron a dit hier face à des policiers
00:41:17 qui étaient pour sanctionner financièrement les parents
00:41:20 dès la première connerie, je cite,
00:41:21 mais sans toucher les allocations familiales.
00:41:23 Donc, on ne sait pas très bien la mesure que pourrait prendre le chef de l'État.
00:41:27 C'est du en même temps comme souvent.
00:41:28 Alors, Jordan Bardella, il multiplie les déplacements sur le terrain
00:41:31 depuis le début de ces émeutes.
00:41:33 Il a écrit une lettre aux policiers ce matin.
00:41:36 Il dit "votre uniforme est devenu une cible pour ceux qui s'en prennent
00:41:39 à la République et au symbole de la nation".
00:41:42 Et donc, il était au chevet, effectivement, des policiers de Nanterre
00:41:45 en première ligne face à ces émeutes.
00:41:47 Et c'est vrai que la stratégie du Rassemblement national,
00:41:50 évidemment, tranche avec celle de la France insoumise
00:41:53 et même celle de Jordan Bardella tranche avec celle de Marine Le Pen.
00:41:56 On voit bien que c'est un couple à deux têtes.
00:41:58 L'une est en retrait.
00:41:59 Effectivement, elle n'a même pas réclamé la mise en place de l'état d'urgence.
00:42:03 Jordan Bardella a dit "on veut l'état d'urgence si vraiment la situation l'oblige".
00:42:07 Donc, on voit un Rassemblement national très prudent
00:42:09 qui ne veut pas du tout être accusé de récupération politique
00:42:12 comme lors de ce qui s'est passé à Annecy ou à Bordeaux.
00:42:15 Et à l'inverse, la France insoumise qui est en pleine récupération politique,
00:42:18 qui refuse d'appeler au calme, qui joue un jeu dangereux
00:42:21 et qui paye dans les sondages sa position depuis le début de ces émeutes.
00:42:25 Un sondage a été réalisé pour le Figaro par l'IFOP
00:42:28 qui montre que les Français jugent très sévèrement la position de Jean-Luc Mélenchon.
00:42:31 Seuls 20% des Français sont satisfaits de ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon
00:42:35 depuis le début de ces émeutes, contre 39% pour Marine Le Pen.
00:42:40 Yvan Rufolle.
00:42:42 Constatons que les faits donnent raison à tous ceux qui, depuis 30 ans, 40 ans,
00:42:46 ont alerté sur les risques que faisait courir une immigration impensée,
00:42:49 une immigration de peuplement.
00:42:50 Et parmi ceux qui avaient alerté, naturellement, il y avait le Front national.
00:42:53 Il y avait même Jean-Marie Le Pen à l'époque.
00:42:55 Et donc, les Français ont de la mémoire.
00:42:57 Et ils voient bien que le Front national, le Rassemblement national,
00:42:59 qui est malgré tout l'héritier, en tout cas, sur ce point-là du Front national,
00:43:04 ont eu raison.
00:43:04 Donc, c'est pour ça que Marine Le Pen n'a même pas besoin d'argumenter.
00:43:07 Elle laisse les faits dire eux-mêmes la vérité des réalités.
00:43:11 Ça, c'est la première chose.
00:43:12 La deuxième chose, c'est que malgré tout, vous vous rendez compte, en effet,
00:43:14 que les solutions qui sont proposées par le Rassemblement national
00:43:17 sont identiques à celles des Républicains, sont identiques d'ailleurs à celles des Rixembourg.
00:43:20 Donc, se repose à nouveau le problème de cette ingongruité,
00:43:23 de voir toutes ces trois droites, dans le fond, se tirer dans les pattes,
00:43:26 alors qu'elles disent exactement la même chose,
00:43:28 en tout cas sur les grands sujets de civilisation, les grands sujets identitaires.
00:43:31 Il devient urgent, en effet, que toutes ces droites-là se rassemblent,
00:43:34 en tout cas pour venir en aide, en défense à cette France en péril.
00:43:37 - Allez, on va accueillir à présent Olivier Moustakakis.
00:43:41 Bonjour, vous êtes assureur.
00:43:42 Merci d'être avec nous en direct sur CNews cet après-midi ou le lendemain de ces émeutes.
00:43:47 Et même si elles ne sont pas totalement terminées,
00:43:49 le rôle des assurances va être primordial dans la reconstruction.
00:43:54 - Oui, bonjour.
00:43:54 Nous ne sommes pas assureurs, nous sommes comparateurs d'assurance,
00:43:56 à ce cadre un petit peu différent.
00:43:59 Alors oui, les assureurs vont intervenir par rapport aux contrats qui ont été signés,
00:44:02 aux garanties qui sont prévues au contrat, d'accord.
00:44:05 Mais en effet, comme le soulignaient pas mal de journalistes,
00:44:09 les commerçants sont assurés pour leur mur, le contenu en vol, etc.
00:44:14 Mais souvent, ils ne sont pas assurés en perte d'exploitation.
00:44:17 Et on sait, quand il y a eu un incendie, que le commerce peut rester fermé plusieurs semaines.
00:44:21 Donc, ils vont avoir une perte de chiffre d'affaires, d'accord.
00:44:24 Donc, un assureur ne pourra pas indemniser un contrat qui n'a pas été souscrit,
00:44:28 un risque qui n'a pas été souscrit.
00:44:30 Ça, c'est pas possible.
00:44:31 Ça lui est même interdit, d'accord, par son autorité de contrôle, qui est la CPR.
00:44:37 - Alors, le délai pour faire sa déclaration de sinistre
00:44:39 va être prolongé de 5 jours à 30 jours.
00:44:41 Ça, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, l'a annoncé tout à l'heure.
00:44:44 Vous confirmez vous-même ?
00:44:46 - Alors oui, ça, les assureurs vont prolonger et proroger les délais.
00:44:49 Là-dessus, il n'y a pas de difficultés.
00:44:50 Après, ça prolongera d'autant, si vous voulez, l'ouverture du dossier,
00:44:54 la délégation et la mise à disposition de l'expert
00:44:57 pour venir estimer le montant des dégâts et donc l'indemnisation au total.
00:45:01 Donc, le conseil à donner à toutes les personnes qui ont été victimes de sinistre,
00:45:06 c'est de déclarer au plus tôt, si vous voulez, auprès de son assureur,
00:45:10 de déclarer au plus tôt le sinistre.
00:45:13 - Le ministre de l'Économie a également parlé de réduction de franchise.
00:45:16 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45:19 - Alors ça, c'est ce qu'il souhaite, mais on est plus sur des effets de langage, d'accord ?
00:45:23 Puisqu'un contrat d'assurance, il y a un montant de franchise qui est prévu
00:45:25 et une cotisation qui est prévue.
00:45:27 Plus la franchise est faible, plus la cotisation est importante.
00:45:30 Et en sens inverse, plus la franchise est élevée, plus la cotisation est faible.
00:45:35 Donc là, il y aurait un problème d'équité.
00:45:37 C'est-à-dire que si vous avez un commerçant qui a souscrit un contrat sans franchise,
00:45:41 donc qui paye une prime plus importante, il serait en droit aussi,
00:45:45 si les assureurs venaient à réduire et à supprimer les franchises pour ceux qui en avaient,
00:45:49 de dire "et moi, qu'est-ce qu'on m'offre ?"
00:45:50 Donc là, je pense que ça pose un petit problème d'équité vis-à-vis des autres.
00:45:54 - Ma dernière question, Olivier Moustakakis.
00:45:57 Au lendemain de ces émeutes, on imagine que la charge pour les assureurs va être très lourde.
00:46:01 Comment vont-ils la supporter ?
00:46:04 - Alors ça, ils sont habitués, parce qu'ils ont provisionné,
00:46:06 ils font des calculs statistiques lorsqu'ils déterminent une prime d'assurance par rapport à un risque.
00:46:11 Donc là-dessus, il n'y a pas de difficultés particulières.
00:46:13 Ce qu'il faut savoir, c'est que l'État est responsable civilement
00:46:17 des dommages qui ont été causés lors de ces émeutes.
00:46:21 Donc pour les commerçants qui n'auraient pas souscrit, par exemple, de contrat perte d'exploitation,
00:46:25 ils n'ont qu'à inventer un recours contre l'État.
00:46:29 Il y a l'article L211.10 du Code de la sécurité intérieure,
00:46:33 qui permet d'engager la responsabilité sans faute de l'État
00:46:36 et de se faire analyser intégralement des sinistres et des préjudices vécus lors de ces événements.
00:46:44 Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous, Olivier Moustakakis,
00:46:49 comparateur d'assurance dans La Parole au Français.
00:46:51 On marque une pause, on revient dans un instant pour la suite,
00:46:54 la dernière partie de La Parole au Français,
00:46:56 et puis le Grand Journal de l'après-midi avec Mathieu Devez.
00:46:59 A tout de suite sur C News.
00:47:00 De retour sur C News, il est quasiment 15h, c'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi
00:47:07 avec Mathieu Devez et à la une de l'actualité.
00:47:10 Mathieu.
00:47:11 A la une, le détenu en cavale soupçonné d'un double meurtre a été interpellé près d'Angers.
00:47:15 L'homme de 42 ans est notamment soupçonné d'avoir tué une femme et un septuagénaire
00:47:19 après avoir pris la fuite lors d'une permission de sortie.
00:47:22 Et on retrouve tout de suite Mickaël Chahiou.
00:47:24 Bonjour Mickaël.
00:47:25 Le suspect a donc été arrêté en douceur dans un immeuble en chantier au nord-ouest d'Angers.
00:47:30 Oui, c'est ça, sur la commune d'Avrier où je me trouve.
00:47:35 On est au cœur en fait de la zone de recherche de 20 km² définie hier soir
00:47:41 et expliquée par le procureur de la République d'Angers, donc commune d'Avrier,
00:47:44 au bout de la rue qui se trouve derrière moi sur une maison en chantier.
00:47:49 C'est là que le fugitif a été arrêté en fin de matinée aux alentours de 13h, il semblerait.
00:47:55 C'est donc une maison en chantier, comme je vous le disais,
00:47:58 et ce sont les ouvriers qui travaillaient sur ce chantier qui avaient noté deux éléments,
00:48:04 à savoir des fenêtres qu'ils retrouvaient ouvertes alors qu'ils les avaient fermées,
00:48:09 ou par exemple de la nourriture qui avait disparu sur ce chantier
00:48:13 et c'est ce qui leur a mis la puce à l'oreille
00:48:16 et ils ont donc décidé ensuite d'alerter les autorités.
00:48:20 Comme je vous le disais, il y a eu une grosse mobilisation,
00:48:24 vous l'avez noté, des forces de l'ordre pour essayer de mettre la main sur cet homme
00:48:29 qui est suspecté d'avoir commis deux homicides et une tentative d'homicide
00:48:36 depuis le début de sa cabale, c'était le 20 juin dernier,
00:48:40 alors qu'il était sorti de prison pour une journée.
00:48:44 Il avait une permission, il est incarcéré à la prison d'Argentan
00:48:48 pour tentative de meurtre sur conjoint.
00:48:52 Il avait donc cette permission, mais il n'est jamais rentré en cellule après cette permission
00:48:58 et donc deux jours après, il commettait ce premier homicide à Angers
00:49:03 dans un appartement sur une femme.
00:49:05 Quelques jours plus tard, une tentative, je vous le disais,
00:49:08 là sur la commune de Chaillans en Mayenne
00:49:10 et puis le week-end dernier, on a retrouvé une voiture incendiée
00:49:16 et le propriétaire de cette voiture qui était décédé dans son domicile.
00:49:20 Pas très loin d'ici, à Cantenay-Pinard, a été retrouvée cette voiture.
00:49:24 C'est pour cette raison que les recherches étaient concentrées sur cette zone
00:49:28 et en effet, cet homme a bien été retrouvé ce matin
00:49:31 vraiment dans cette zone qui avait été définie par les enquêteurs.
00:49:35 L'homme maintenant va être placé en garde à vue
00:49:39 et on devrait en savoir un petit peu plus
00:49:41 puisque le procureur de la République devrait prendre la parole en fin d'après-midi.
00:49:45 Merci beaucoup, Michael Chahut, à Montreuil-Juigny.
00:49:49 Dans l'actualité également, Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui
00:49:52 plus de 220 maires des communes touchées par les émeutes.
00:49:54 On va tout de suite prendre la direction de l'Elysée pour retrouver Élodie Huchard.
00:49:58 Bonjour Élodie.
00:49:59 Le président veut montrer qu'il est au chevet des élus concernés aujourd'hui.
00:50:02 Oui exactement, ce sont même précisément 241 maires
00:50:08 qui ont été reçus à partir de midi par le chef de l'État.
00:50:11 D'abord un propos introductif pour le président,
00:50:14 pour leur rappeler son soutien, sa gratitude,
00:50:17 nous disent les proches du président de la République.
00:50:18 Puis maintenant, c'est un temps d'échange qui va se prolonger.
00:50:21 Le président a un agenda qui a été vidé jusqu'à 18h
00:50:24 où il y aura un nouveau point de situation.
00:50:25 Le but c'est de passer du temps, d'écouter ses maires.
00:50:28 Le président de la République qui n'est pas forcément venu
00:50:30 avec des solutions clés en main,
00:50:31 qui veut d'abord écouter les maires
00:50:33 avant de voir ce qu'il peut proposer.
00:50:35 David Lyssenaar notamment, le président des maires de France,
00:50:37 s'est exprimé devant la presse,
00:50:39 expliquant qu'ils alertaient depuis de nombreuses années
00:50:41 sur l'inquiétude des maires pour leur sécurité et sur le besoin d'ordre.
00:50:44 Et puis David Lyssenaar aussi qui a rejoint Emmanuel Macron
00:50:47 en disant qu'il était temps de faire porter la responsabilité sur les parents,
00:50:50 notamment la responsabilité financière.
00:50:53 Et puis à noter qu'un certain nombre de maires commencent à quitter l'Elysée,
00:50:56 ceux qui évidemment ont des engagements ou qui viennent de loin
00:50:59 puisqu'évidemment tous les territoires ont été invités ici à l'Elysée.
00:51:03 Puis il y a quelques minutes, on a vu partir Vincent Jambrin,
00:51:05 le maire de La Haëlée-Rose, qui nous a précisé qu'il s'éclipsait
00:51:08 puisque son épouse sortait enfin de l'hôpital
00:51:10 et qu'évidemment il voulait se retrouver tranquillement,
00:51:13 si j'ose dire, pour un moment en famille.
00:51:16 Merci Elodie Huchard pour toutes ces précisions
00:51:18 et merci également à Charles Bagé
00:51:19 qui vous accompagne tout de suite.
00:51:21 La chronique éco avec Éric Derry de Matten.
00:51:23 Vivez un moment d'émotion devant votre programme
00:51:28 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:51:33 Bonjour Éric.
00:51:34 Bruno Le Maire a annoncé un geste de l'État
00:51:36 pour les commerçants touchés par les émeutes.
00:51:38 Le ministre de l'Économie était en déplacement à Arpajons,
00:51:41 c'est dans l'Essonne.
00:51:42 Il a notamment rencontré des professionnels sinistrés.
00:51:44 Alors, quelles sont les mesures annoncées par le ministre de l'Économie ?
00:51:48 Alors, le premier geste concerne les exonérations de charges sociales
00:51:51 dans certains cas, pour les cas les plus extrêmes.
00:51:54 Il y aura des annulations de charges,
00:51:56 il y aura aussi des reports possibles,
00:51:58 un petit peu comme pendant la période Covid.
00:52:00 Et puis il y a aussi cet accord avec les assureurs.
00:52:02 Et là, on peut dire que vraiment,
00:52:04 le gouvernement a mis la pression sur les compagnies d'assurance
00:52:06 parce que Bruno Le Maire nous le disait ce matin,
00:52:09 il faut que les assureurs couvrent un maximum ces sinistres,
00:52:13 même s'il y a perte d'exploitation.
00:52:15 Donc, il y a encore un petit flou sur cette expression
00:52:17 de perte d'exploitation,
00:52:18 puisqu'il faut le rappeler, c'est une assurance supplémentaire.
00:52:21 Lorsque vous avez un commerce qui a été brûlé, par exemple,
00:52:24 qu'il n'y a plus d'activité possible,
00:52:26 eh bien, si vous n'avez pas la perte d'exploitation incluse,
00:52:28 vous ne serez pas indemnisé.
00:52:30 Et donc là, le gouvernement met la pression sur les compagnies d'assurance.
00:52:34 Il y a aussi l'encouragement à porter plainte systématiquement
00:52:38 lorsqu'il y a eu des dégâts.
00:52:39 Il y aura aussi la question de la franchise.
00:52:41 Vous savez que souvent, lorsqu'il y a un sinistre,
00:52:43 la franchise peut être très élevée.
00:52:44 Eh bien là, Bruno Le Maire demande à ce que cette franchise
00:52:46 soit diminuée au maximum.
00:52:49 Ensuite, le coût, là, on n'en sait pas plus.
00:52:52 D'après France Assurance, on parle déjà de 250 millions d'euros
00:52:55 de coût de ces dégâts pour les premiers sinistres qui ont été déclarés,
00:53:00 à peu près 5800 sinistres déclarés.
00:53:03 Le BDF, lui, annonce un milliard pour la partie des entreprises privées touchées.
00:53:07 Quant au tourisme, et je termine par là, pas d'impact.
00:53:10 A dit ce matin Olivia Grégoire, qui est déléguée au commerce et au tourisme,
00:53:15 elle parle de -0,5%, 1% en termes de réservation,
00:53:19 donc quelque chose qui n'est pas très significatif à tel précisé.
00:53:22 De son côté, Eric Ciotti veut responsabiliser les parents.
00:53:38 Le président des Républicains réclame notamment la suppression
00:53:41 des allocations familiales pour les parents de délinquants.
00:53:44 On l'écoute.
00:53:45 Moi, dès cet après-midi, je déposerai ma proposition de loi,
00:53:51 la loi telle qu'elle existait, sur le bureau de l'Assemblée nationale.
00:53:55 Ce texte permettait d'évaluer dans les établissements scolaires,
00:53:59 de recenser les enfants qui n'allaient plus sur les bancs de l'école,
00:54:04 de mettre en place un dispositif de suivi et de sanction des parents
00:54:09 qui allait de la suspension des allocations familiales à leur suppression,
00:54:13 premier volet.
00:54:14 Deuxième volet, il soutenait les contrats de responsabilité parentale
00:54:20 qui, s'ils n'étaient pas suivis, permettaient aussi
00:54:23 de supprimer les allocations familiales.
00:54:27 Donc, tout est prêt, allons-y.
00:54:29 Et après les violences et les pillages,
00:54:32 les premières condamnations ont été prononcées à Marseille.
00:54:34 La justice a requis entre 8 et 18 mois de réclusion
00:54:38 à l'encontre de plusieurs dizaines de prévenus.
00:54:40 On fait le point tout de suite depuis Marseille avec Stéphanie Rouquier.
00:54:44 Depuis hier, les comparutions immédiates au tribunal de Marseille s'enchaînent.
00:54:47 En quelques heures, aujourd'hui,
00:54:49 neuf hommes ont pris connaissance de leurs sanctions,
00:54:51 des profils bien différents.
00:54:53 Je vous donne l'exemple de deux individus.
00:54:55 Abdel, âgé de 23 ans, un Algérien.
00:54:58 Son titre de séjour a été interpellé lors des émeutes.
00:55:01 Il a été soupçonné d'avoir volé des parfums, des coffrets et du maquillage
00:55:05 dans une parfumerie pillée en plein centre-ville.
00:55:08 "Je passais par là, je n'avais pas l'intention de voler", a-t-il déclaré.
00:55:11 Abdel a été reconnu coupable et sanctionné de deux mois de prison ferme
00:55:16 et six mois avec sursis.
00:55:17 Un autre profil.
00:55:18 Mohamed, tout juste 19 ans, apprenti en carrosserie,
00:55:22 sérieux selon son patron,
00:55:24 poursuivi, lui, pour violence sur policier.
00:55:27 Il a été reconnu coupable d'avoir jeté des projectiles à deux reprises
00:55:30 sur une voiture de police.
00:55:31 Il avait aussi asséné un violent coup de pied sur le front d'un policier.
00:55:37 Lors de son interpellation, il écope d'une peine
00:55:40 de six mois de prison ferme et six mois avec sursis.
00:55:43 Son avocat a dénoncé une peine excessive
00:55:46 qui n'a pas sa place dans un tribunal.
00:55:49 D'ici mercredi soir, 61 prévenus seront jugés à Marseille
00:55:53 après les émeutes de ce week-end.
00:55:56 Un policier hors service a été violemment agressé hier
00:55:59 lors d'une altercation routière à Mitrimori, en Seine-et-Marne.
00:56:02 Une altercation durant laquelle il a indiqué sa fonction.
00:56:05 Selon une source policière, l'homme de 45 ans était en voiture
00:56:08 accompagné de sa fille de deux ans lorsque le différent
00:56:12 a éclaté les précisions de Noémie Schultz.
00:56:14 Les faits se sont passés en fin d'après-midi.
00:56:21 Ce fonctionnaire de police qui est affecté à une unité dans Seine-Saint-Denis
00:56:24 était dans un déplacement privé en civil au volant de son véhicule personnel,
00:56:28 à l'arrière duquel se trouvait son enfant âgé de deux ans.
00:56:32 Il s'est retrouvé impliqué dans une altercation verbale
00:56:34 avec cinq ou six occupants d'un autre véhicule
00:56:37 pour des problèmes de stationnement.
00:56:39 On n'a pas les détails précis.
00:56:41 A ce stade, sa qualité professionnelle de policier n'était pas connue
00:56:44 des autres protagonistes, en tout cas d'après les premiers éléments de l'enquête.
00:56:48 Il y a donc un échange verbal entre ce policier en civil
00:56:51 et les occupants de l'autre véhicule.
00:56:54 Il fait d'abord état de la présence de son enfant dans la voiture
00:56:57 pour tenter de calmer la situation.
00:56:59 Ça ne suffit pas.
00:57:00 Et à ce moment-là, il fait mention de sa qualité de policier.
00:57:04 Et c'est à ce moment-là qu'il aurait subi de la part de ces personnes
00:57:08 divers coups, notamment des coups de poing, des coups de pied,
00:57:12 alors qu'il s'est retrouvé projeté au sol.
00:57:14 Il a également été victime du vol de sa sacoche.
00:57:17 Alors, le parc est précis qu'il n'a pas perdu connaissance,
00:57:20 mais qu'il a tout de même été hospitalisé pour observation.
00:57:22 Et une enquête de flagrance des chefs de violence en réunion
00:57:25 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:57:27 puisqu'il a fait mention de sa profession de policier,
00:57:31 a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de Seine-et-Marne
00:57:34 sous le contrôle du parc Ademo.
00:57:36 Rudi.
00:57:37 Et dans le Maine-et-Loire, une manifestation particulière a eu lieu
00:57:40 il y a quelques semaines.
00:57:41 Des entrepreneurs de travaux agricoles, victimes de vols de systèmes GPS
00:57:45 sur leurs engins, se sont donnés rendez-vous
00:57:47 car les puces de ces équipements volés bornaient.
00:57:50 Ils en appellent au pouvoir public.
00:57:51 Certains ont chiffré leurs préjudices liés à ces vols à répétition
00:57:54 à plusieurs centaines de milliers d'euros,
00:57:57 mettant en danger leur entreprise.
00:57:58 Le sujet est signé Mickaël Chaillou.
00:58:01 Le gendarme, on y arrive.
00:58:03 C'est la voix du propriétaire des lieux que l'on entend
00:58:05 sur ces images de vidéos-surveillance la nuit du 26 mars.
00:58:09 Les voleurs repartent bredouilles sans être inquiétés.
00:58:12 Trois jours plus tard, le 29, dans une autre entreprise de travaux agricoles,
00:58:16 c'est le jackpot pour les cambrioleurs.
00:58:17 Il y avait deux antennes, une sur deux tracteurs différents,
00:58:20 plus un écran de tracteur tel que celui-ci.
00:58:24 On en avait pour 17 000 euros.
00:58:25 Les consoles GPS installées sur les engins agricoles
00:58:28 sont la cible privilégiée de ces cambrioleurs spécialisés.
00:58:31 15 vols dans la même semaine, entre le 12 et le 18 juin,
00:58:34 dans les Pays de la Loire.
00:58:36 Tout le matériel qui est dérobé, qui est équipé de trackeurs,
00:58:41 se retrouve au même endroit.
00:58:43 Donc on sait où se trouvent les personnes qui dérobent
00:58:46 et rien ne se passe.
00:58:47 S'ils s'abordent quelque part, qu'on retrouve et qu'on sanctionne
00:58:51 et qu'on réagisse tout de suite et que ça ne se reproduise pas.
00:58:54 Nous, c'est tout ce qu'on demande.
00:58:55 C'est ici qu'ont borné certains équipements volés.
00:58:57 Dans cet ancien lycée agricole est installée une communauté roumaine
00:59:01 dans des conditions très précaires.
00:59:02 Le 19 juin, une centaine de patrons d'entreprises de travaux agricoles
00:59:06 débarquent dans cette petite commune du Maine-et-Loire.
00:59:08 Parmi eux, Johan Dutemple qui s'explique sur la démarche.
00:59:11 Le but, ce n'est pas de se faire justice soi-même.
00:59:13 Le but, c'est d'alerter, d'informer et de dire attention,
00:59:16 il y a un problème.
00:59:17 Ce sont des réseaux qui sont organisés, structurés.
00:59:19 Donc c'est de pouvoir mettre à mal ces réseaux
00:59:21 et de pouvoir le faire le plus rapidement possible.
00:59:23 Si la gendarmerie mène l'enquête, pour l'heure,
00:59:25 les résultats ne sont pas assez probants pour les chefs d'entreprise.
00:59:28 Seuls quelques-uns ont pu récupérer un peu de matériel volé
00:59:31 à l'aide des gendarmes dans cette commune du Maine-et-Loire.
00:59:34 84,9% des candidats au baccalauréat ont été admis
00:59:39 à l'issue des principales épreuves.
00:59:41 Papendia l'a annoncé ce matin sur RTL, selon le ministre de l'Éducation.
00:59:45 Ce chiffre, en léger recul, témoigne d'un regain de sélectivité.
00:59:50 86% des candidats avaient été admis l'an dernier.
00:59:52 On écoute la réaction d'élèves interrogés
00:59:55 après avoir pris connaissance des résultats.
00:59:57 En fait, du coup, j'ai eu mon bac.
01:00:01 Je suis la première à l'avoir dans la famille.
01:00:03 Et en fait, ma sœur, elle a passé son bac,
01:00:06 elle l'a eu au rattrapage.
01:00:08 Et donc du coup, mon père comptait beaucoup trop sur moi pour l'avoir.
01:00:12 Et donc du coup, là, je suis trop contente en fait.
01:00:14 Je me disais peut-être une mention bien.
01:00:17 Je regarde sur la liste et là, rattrapage.
01:00:21 La déception, franchement, je ne m'y attendais pas du tout.
01:00:24 Je pensais vraiment à la mention bien.
01:00:28 Honnêtement, la mention bien, je pensais vraiment à l'avoir.
01:00:31 Là, le rattrapage, ça est tombé comme ça.
01:00:35 La France a rapatrié 10 femmes et 25 enfants de Syrie.
01:00:39 Ils étaient détenus dans les camps de prisonniers djihadistes
01:00:42 dans le nord-est du pays.
01:00:43 Les mineurs ont été remis au service chargés de l'aide sociale à l'enfance.
01:00:47 Les 10 femmes sont âgées de 23 à 40 ans.
01:00:50 7 ont été placées en garde à vue.
01:00:52 Les 3 autres seront présentés dans la journée à un magistrat.
01:00:54 Et voilà, c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:01:00 Merci Mathieu Deveze.
01:01:01 On va poursuivre, évidemment, cette parole aux Français consacrée
01:01:06 à cette septième nuit consécutive d'émeutes en France.
01:01:10 Des chiffres qui continuent de baisser.
01:01:12 72 personnes ont été interpellées la nuit dernière.
01:01:14 159 véhicules ont été incendiés.
01:01:16 Nous partirons dans un instant à l'Assemblée nationale où se tiennent
01:01:20 actuellement les questions au gouvernement.
01:01:22 Des questions forcément qui interrogent sur ces émeutes
01:01:25 et sur la réponse pénale.
01:01:28 Qui va payer la facture ?
01:01:29 C'est aussi la question qu'on se pose alors qu'Emmanuel Macron
01:01:33 recevait ce matin les maires des communes frappés par les émeutes.
01:01:37 Emmanuel Macron qui dit, Yvan Rioufol, vouloir faire payer les familles
01:01:42 des, je cite, "la première connerie", dit-il, commises par leurs enfants.
01:01:46 Oui, encore une fois, ça me semble être un raisonnement de bon sens aujourd'hui.
01:01:51 Alors on va d'abord rejoindre tout de suite l'Assemblée nationale.
01:01:54 Elisabeth Borne répond au député Olivier Marlex.
01:01:56 Monsieur le député, monsieur le président Olivier Marlex,
01:02:00 depuis que des violences inadmissibles ont éclaté,
01:02:03 nous avons travaillé sans relâche au maintien de l'ordre républicain
01:02:07 sur tout le territoire avec une volonté, le refus de l'impunité.
01:02:13 Depuis le début des violences, près de 4000 personnes ont été interpellées.
01:02:18 Le garde des Sceaux a transmis une circulaire de politique pénale
01:02:22 aux parquets généraux, leur demandant une réponse rapide,
01:02:26 ferme et systématique pour tous les auteurs.
01:02:29 Et je vous confirme, monsieur le président, comme nous l'avons évoqué hier,
01:02:32 que le garde des Sceaux demande notamment que des sanctions pénales
01:02:35 puissent être prononcées par des parents qui laissent leurs enfants
01:02:38 de 12 ans, de 13 ans, de 14 ans traîner le soir,
01:02:42 mettre le feu à nos mairies, à nos commissariats.
01:02:46 Et au total, hier soir, près de 700 personnes avaient été déférées,
01:02:51 près de 800 gardes à vue étaient en cours.
01:02:54 La réponse pénale est au rendez-vous.
01:02:56 Des peines lourdes ont été prononcées,
01:02:58 notamment de la prison ferme avec mandat de dépôt.
01:03:02 D'ores et déjà, 350 personnes sont placées en détention.
01:03:06 J'ajoute que le garde des Sceaux adressera dans les prochaines heures
01:03:10 une circulaire sur le traitement des infractions commises par les mineurs.
01:03:15 D'abord pour que toutes les atteintes, même de plus faible intensité,
01:03:18 soient sanctionnées.
01:03:20 Ensuite, pour mettre les parents face à leurs responsabilités
01:03:23 avec des amendes, des stages de responsabilisation parentale
01:03:27 et en engageant leurs responsabilités pour soustraction à leurs obligations légales.
01:03:32 Et j'ajoute que nous avons demandé au parquet un suivi tout particulier
01:03:36 des violences et faits trop nombreux à l'encontre des élus.
01:03:40 Et nous avons demandé au procureur de prendre la tâche avec toutes les victimes.
01:03:45 Mais monsieur le président Marlex,
01:03:47 notre volonté d'une réponse pénale ferme,
01:03:50 d'une justice plus efficace, plus rapide
01:03:53 et de réponse plus adaptée pour les mineurs,
01:03:55 c'est tout l'engagement du gouvernement depuis six ans,
01:03:58 avec notamment la création en 2021 d'un code de justice pénale des mineurs
01:04:04 et nous veillerons à sa pleine mise en oeuvre.
01:04:06 C'est aussi le sens du projet de loi d'orientation et de programmation
01:04:10 du ministère de la Justice que vous examiniez actuellement.
01:04:14 Et je pense au recrutement de 10.000 nouveaux agents d'ici 2027
01:04:18 pour le ministère de la Justice.
01:04:20 Je pense à la simplification de notre procédure pénale.
01:04:24 Je pense à une meilleure indemnisation de nos victimes.
01:04:27 Je pense à l'extension des travaux d'intérêt général.
01:04:30 Et je pense aussi, bien sûr, au programme de construction
01:04:33 de nouvelles places de prison d'ici 2027,
01:04:36 dont vous débattrez dans les prochains jours.
01:04:38 Vous voyez, monsieur le président de Marlex,
01:04:40 nous voulons une réponse pénale à la hauteur.
01:04:43 Il ne doit y avoir aucune impunité.
01:04:45 Nous sommes mobilisés. Je vous remercie.
01:04:47 Merci beaucoup, madame la Première ministre.
01:04:51 Voilà Elisabeth Borne qui répondait à la question du député de Réloir,
01:04:55 Olivier Marlex, la Première ministre, qui juste avant a été interrogée
01:04:58 par la présidente du groupe La France Insoumise
01:05:01 à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot,
01:05:02 sur la responsabilité du gouvernement dans ces émeutes.
01:05:06 Je vous propose d'écouter cet échange.
01:05:08 Quand prendrez-vous au sérieux les propositions que nous vous faisons ?
01:05:11 Êtes-vous, oui ou non, favorable à l'abrogation du permis de tuer
01:05:16 de la loi CASE 9 qui a provoqué l'explosion du nombre de morts
01:05:19 en cas de refus d'obtempérer ?
01:05:20 Allez-vous, oui ou non, créer un comité vérité et justice
01:05:24 pour faire toute la transparence sur les cas de violences policières ?
01:05:27 Allez-vous, oui ou non, créer un fonds d'indemnisation
01:05:30 pour les commerçants et les collectivités victimes
01:05:32 des événements de cette semaine ?
01:05:34 Comptez-vous enfin dépayser les affaires de violences policières
01:05:36 et allonger la formation des policiers ?
01:05:39 Madame la Première ministre, cet ordre est abîmé, plus tenable.
01:05:42 - Merci, madame la présidente Panot.
01:05:43 (Applaudissements)
01:05:47 La parole est...
01:05:48 (Applaudissements)
01:05:54 La parole est à madame la Première ministre.
01:05:57 (Applaudissements)
01:06:03 Chut !
01:06:04 Un peu de silence, s'il vous plaît.
01:06:07 Madame la Première ministre, vous avez la parole.
01:06:10 - Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
01:06:13 madame la présidente Mathilde Panot,
01:06:16 comme vous, comme de nombreux Français,
01:06:19 j'ai été émue et choquée par la mort d'un jeune de 17 ans
01:06:23 la semaine dernière à Nanterre.
01:06:26 Je l'ai d'ailleurs dit au Sénat très clairement dès mercredi dernier.
01:06:30 Le gouvernement a fait preuve de la plus grande transparence
01:06:34 dans cette affaire et la justice établira toute la vérité.
01:06:38 Mais madame la présidente Panot, dans un moment comme celui
01:06:42 que nous traversons, oui, nous devons regarder la réalité en face.
01:06:47 Car depuis une semaine, face aux violences qui ont éclaté,
01:06:51 je cherche vos condamnations et j'entends des excuses.
01:06:55 Je vous en prie, je vous en prie.
01:06:58 Je vous en prie, madame la présidente, je vous en prie.
01:07:02 (Applaudissements)
01:07:10 Avec votre parti, vous instrumentalisez un drame.
01:07:14 Vous refusez de condamner clairement les violences,
01:07:18 vous refusez d'appeler au calme alors que nos policiers et nos
01:07:22 policiers combattent des incendies alors que des maires sont aux côtés
01:07:26 des habitants et sont la cible de violences.
01:07:29 Des mairies et des écoles sont incendiées, des magasins pillés,
01:07:34 des élus et leurs familles attaquées.
01:07:36 Et vous, vous cherchez des coupables partout, dans toutes nos
01:07:40 institutions républicaines, sauf chez les auteurs de violences.
01:07:44 (Applaudissements)
01:07:58 Vous auriez pu, comme vos alliés de la NUPES, exprimer votre émotion à
01:08:03 la suite du décès d'un jeune de 17 ans, demander justice et appeler
01:08:08 sans ambiguïté au retour au calme. Mais vous et les autres
01:08:12 députés, vous ne pouvez pas faire ça.
01:08:15 Vous ne pouvez pas faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:19 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:21 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:24 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:26 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:29 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:31 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:34 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:36 faire ça. Vous n'avez pas le droit de
01:08:39 faire ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:08:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:09:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:10:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:11:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:11:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:11:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:11:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:11:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:12:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:12:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:12:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:13:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:13:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:13:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:13:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:14:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:15:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:19 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:16:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:16:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:17:21 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:23 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:25 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:29 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:37 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:39 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:41 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:43 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:47 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:49 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:51 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:53 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:55 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:57 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:17:59 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:01 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:03 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:05 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:07 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:09 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:11 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:13 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:15 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:17 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:18:27 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:18:31 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:33 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
01:18:35 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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01:18:45 ça. Vous n'avez pas le droit de faire
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