- 01/07/2023
QUOI ? WES ANDERSON ? Dans le Vidéo Club ?!! Le célèbre et talentueux réalisateur, connu pour ses oeuvres à l'esthétique emblématique, nous présente les films qui ont marqué sa carrière. On a parlé cinéma (et plus ) avec celui qui est à l'origine de la trend TikTok "Tourné à la Wes Anderson". Son film, Asteroid City, est disponible au cinéma
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Court métrageTranscription
00:00 Pourquoi ne pas commencer par ici et faire chaque un d'entre eux ?
00:03 Qu'est-ce que le film parfait ?
00:04 Il n'y a pas beaucoup de films que l'on pense parfait.
00:06 C'est un autre genre de bible.
00:08 Studio Ghibli en général est un trésor pour le cinéma.
00:12 Ce n'est pas mon renoir préféré,
00:14 mais c'est aussi bon que mon renoir préféré.
00:15 Le premier drapeau était parfait, c'est comme Mozart.
00:29 Bienvenue, c'est l'un des deux derniers cinéas de Paris.
00:32 Quelle est votre relation avec la version physique,
00:34 les cinéas, les DVDs et tout ?
00:36 C'est comme ça que j'ai passé la moitié de mon temps.
00:40 Je vais aux boutiques et aux endroits où on trouve des films.
00:43 Vous pouvez chercher sur Internet tout ce que vous voulez,
00:46 mais c'est une expérience complètement différente
00:48 de marcher sur les couches et avoir,
00:51 dans ce cas par exemple,
00:52 la curation d'un groupe de gens intéressés aux films
00:57 qui vont nous dire ce qu'ils aiment
00:59 et qui vont nous présenter des choses.
01:01 Pourquoi ne pas commencer par ici
01:04 et faire chaque une d'entre elles ?
01:05 OK.
01:07 OK, alors, celle-ci, "Vengeance is Mine",
01:09 je l'ai vue d'abord sur un disque laser.
01:13 Ça fait un long temps qu'on y revient.
01:16 C'est un très long film de type de meurtre de série,
01:24 mais vraiment attirant et très enthousiaste
01:29 et un film que je vous recommande.
01:31 Et c'est "Drunken Angel", c'est Kurosawa.
01:33 C'est un film d'avant-temps de Kurosawa avec Toshiro Mifune.
01:40 On a utilisé de la musique dans notre film "Isle of Dogs".
01:44 C'est très beau.
01:45 C'est un film qui est sorti dans un quartier pauvre,
01:50 mais c'est tout sur un set.
01:52 Et ce docteur qui est comme un saint,
01:54 et puis Toshiro Mifune, son patient.
01:57 C'est le Drunken Angel.
01:58 "Simon of the Desert".
01:59 J'ai lu quelque part Mike Nichols qui disait
02:05 que quand il travaillait, il pensait à Bunuel
02:09 essentiellement tous les jours,
02:10 parce qu'il sentait que Bunuel avait la meilleure recette.
02:13 Quelle que soit la situation qu'il était dans,
02:15 il pouvait aller à son imagination pour une solution.
02:18 Il pouvait aller dans toute la direction qu'il voulait.
02:20 Et donc ses films, même avec ses collaborateurs,
02:23 Jean-Claude Carrière, qui a écrit tellement de films,
02:26 sont tellement purement de son imagination,
02:29 et ils fonctionnent.
02:30 Il y a des films qui ne sont pas vraiment compréhensibles.
02:34 L'artiste a une main si forte,
02:36 il peut nous emmener où il veut.
02:38 Voyons voir ce qui est de suite.
02:40 Oh, ici on a quelque chose.
02:41 C'est "City Streets".
02:42 Hey, toi !
02:43 Que veux-tu savoir de ce tueur ?
02:47 Ce qui est maintenant aussi dans un Blu-ray,
02:48 un très bon Blu-ray.
02:50 Et c'est Ruben Mamoulian,
02:52 qui j'aime vraiment.
02:54 Mamoulian a fait "Love Me Tonight"
02:55 avec Maurice Chevalier et Jeanette MacDonald,
02:58 qui est presque un Louboutin.
02:59 Il a fait "Applause".
03:01 Regardez Mamoulian pour me rappeler...
03:03 "Queen Christina".
03:04 "Queen Christina" avec Garbo.
03:05 "Silk Stockings".
03:06 "Silk Stockings" est un remake de "Ninochka"
03:08 comme un musical,
03:09 mais il y a des plus tôt.
03:11 "We Live Again" est son "Tchaikovsky".
03:14 Et puis, quel est le prochain ?
03:15 "Becky Sharp".
03:16 "Becky Sharp", c'est un superbe.
03:18 "Miss Sharp, le moment est venu..."
03:21 Oui, oui, mademoiselle.
03:22 Je veux vous faire mes adieux.
03:23 Je pense que c'est le premier
03:24 "technicolor" en trois étages.
03:26 C'est avec Myriam Hopkins.
03:28 "Becky Sharp" est "Vanity Fair".
03:30 Et c'est un film
03:31 que je recommande fortement.
03:33 Il ressemble à un "technicolor" en deux étages.
03:35 Pour moi, en tout cas.
03:36 Il ressemble à un "technicolor" en deux étages.
03:37 Il ne ressemble pas à un "technicolor" en plein,
03:39 mais c'est le premier
03:40 qui a été en trois étages.
03:41 Et puis, il a aussi fait
03:43 deux avec Tyrone Power,
03:45 "The Mark of Zorro"
03:46 et "Blood and Sand".
03:49 Et ceux-ci sont aussi très similaires
03:50 à l'un à l'autre,
03:51 et ils sont tous géniaux.
03:52 Mais en tout cas,
03:53 c'est un long film
03:54 sur Ruben Mamoulian.
03:56 Et ce film, je l'ai montré à ma fille.
03:58 Je considère que les pyjamas
03:59 sont un produit de qualité, Mr. Hasler.
04:01 Je n'étais jamais une personne
04:02 de musique énorme.
04:03 Je n'ai pas regardé
04:03 tellement de musicals.
04:04 Mais je suis devenu un musical
04:05 parce que ma fille l'aime.
04:07 Et c'est un de mes personnes
04:09 les plus adorées.
04:10 "The Pyjama Game", Stanley Donen.
04:12 Il y a une séquence
04:13 où ils font une chanson
04:14 qui s'appelle "Steam Heat".
04:15 C'est vraiment inoubliable.
04:17 Mais le film en tout est génial.
04:22 Et les couleurs sont géniales.
04:23 Et l'autre film,
04:25 je vous l'ai mentionné plus tôt,
04:26 "Le Chant de Missouri".
04:27 C'est Vincente Minelli.
04:35 Et c'est mon préféré
04:36 de ses films.
04:37 Et l'un de mes musicals préférés
04:40 de toute ma vie,
04:41 Judy Garland.
04:43 Sadie McKee,
04:44 c'est réalisé par Clarence Brown.
04:46 Il a la chanson
04:48 "All I Do Is Dream Of You".
04:50 C'était écrit pour ce film.
04:52 Et c'est Jean Raymond qui la chante.
04:53 Vous savez, c'est son film.
05:02 Les hommes sont étrangement
05:05 fausses.
05:05 Ils sont...
05:06 Jean Raymond,
05:07 son comportement,
05:08 c'est essentiellement un mauvais gars.
05:10 Je veux dire, il détruisent immédiatement
05:11 quand il a la première opportunité.
05:13 Il ne fait jamais de bonnes choses.
05:14 Et François Tone
05:16 ne croit pas en elle
05:17 de la manière dont il prétend.
05:19 Au début du film,
05:20 il ne se lève pas pour elle.
05:22 Les hommes la laissent tomber.
05:24 Mais ils sont essentiellement
05:27 traités comme des bons personnages.
05:28 Ils sont traités avec sympathie.
05:30 C'est une mélange étrange.
05:31 Ce sont des personnages étranges.
05:32 Et elle est géniale.
05:33 Et c'est un film merveilleux.
05:36 Je vous le recommande fortement.
05:38 Voyons voir.
05:38 "Le grand objectif".
05:39 Vous l'avez.
05:40 "Le grand objectif"
05:43 C'est Anthony Mann.
05:45 Il a réalisé ses films
05:46 "T-Men" et "Raw Deal"
05:47 avec John Alton,
05:49 le cinématographe.
05:50 Et un autre avec lui,
05:51 c'est "Border Incident".
05:53 Je pense que c'est après ceux-ci.
05:56 Celui-ci a très bien le même style.
05:59 Une sorte de photographie profonde,
06:00 des lenses à angle épaisses.
06:01 Le blocage a beaucoup de profondeur.
06:03 Les gens sont proches de la caméra.
06:05 Et très effrayants.
06:06 Et c'est un attentat d'assassinat
06:09 d'Abraham Lincoln
06:10 et d'attentats de Dick Powell
06:12 pour le faire.
06:12 Il travaille pour la police de New York.
06:14 Il a été un agent fédéral.
06:15 Quelque chose comme ça.
06:16 Tout se passe sur un voyage en train.
06:18 Et c'est un super cast.
06:19 Vraiment un très bon film.
06:20 "Bad Day at Black Rock".
06:22 Tu as une grande bouche, mon garçon.
06:24 Faire des accusations
06:24 est un délire.
06:26 Pour ce nouveau film,
06:27 "Asteroid City",
06:27 on a complètement volé
06:29 la séquence de titre de ce film,
06:31 ce qui n'était pas facile à faire.
06:32 Et c'est un super film.
06:34 John Sturges, Spencer Chasey,
06:37 Robert Ryan,
06:38 qui sont géniaux et effrayants.
06:41 "Streetcar Named Desire".
06:42 Ça se connecte aussi
06:47 à notre nouveau film.
06:48 Pour le personnage d'Adrian Brody.
06:49 Exactement.
06:50 Adrian Brody est quelque chose
06:51 comme un casan,
06:53 ce genre de personnage
06:55 dans notre film.
06:55 Mais c'est un film
06:56 qui m'a fait une impression énorme
06:58 quand j'avais probablement 16 ans
07:00 ou quelque chose comme ça.
07:01 "Little Lord Fauntleroy".
07:02 Oui.
07:02 Je vais te dire qui est génial.
07:08 Les scènes entre Freddy Bartholomew
07:10 et C. Aubrey Smith,
07:12 qui joue le Seigneur,
07:14 qui est en fait son grand-père,
07:16 je crois,
07:18 qu'il n'a jamais rencontré,
07:19 son relation étrange.
07:21 Et ils forment une très forte lionne
07:24 et les scènes sont très, très bonnes.
07:26 Marie Antoinette, oui.
07:27 Celle-ci est très intéressante.
07:32 Norma Shearer.
07:33 Robert Morley est Louis Saiz.
07:35 Il est génial dans ce film.
07:36 Mais c'est une production énorme.
07:38 La raison pour laquelle j'ai vu ça,
07:39 c'est parce que j'ai eu une conversation
07:40 avec James Ivory.
07:42 On parlait de quelque chose
07:43 et il a parlé de voir ce film
07:45 quand il était dans le cinéma.
07:46 Et je me suis rendu compte que en 1930,
07:48 il est allé le voir dans le cinéma.
07:50 Pour lui, c'était comme Star Wars.
07:52 Il est allé voir ça
07:53 et ça lui a fait une énorme impression.
07:55 Il adorait ce film.
07:56 C'était une excellente expérience
07:58 en 1938.
08:00 Et Jim est 94 ou quelque chose comme ça,
08:02 alors il est allé voir des films
08:04 depuis très longtemps.
08:04 J'aime Louis Mal.
08:06 Monsieur Alain !
08:08 Vous n'avez pas changé ?
08:09 Un peu grossi peut-être ?
08:10 Vous avez pas de mine ?
08:12 Vous voulez d'arriver ?
08:13 Alors l'Amérique, ça vous plaît ?
08:15 Il est l'un de mes préférés.
08:17 Son corps de travail est...
08:19 Il y a telle diversité.
08:21 Et il y a
08:23 ce filmateur magnifique,
08:25 ce directeur magnifique,
08:26 mais aussi ce genre de...
08:27 Je ne sais pas ce que vous diriez.
08:28 Il est un peu un anthropologue.
08:30 Il y a quelqu'un qui investigue les gens.
08:32 Et son vie en tant que filmateur
08:35 est une grande recherche
08:37 qui va partout dans le monde.
08:39 Et, voyons...
08:41 "Classe Turisque",
08:42 c'est un Claude Sauter.
08:43 Un Claude Sauter, un peu noir,
08:51 ce qui n'est pas vraiment
08:51 ce que nous pensons de lui
08:52 de son travail plus tard,
08:53 mais c'est un très bon film.
08:54 Comment et quand avez-vous découvert
08:55 tous ces Français ?
08:57 Encore un dévier que j'ai vu
08:59 dans le cinéma.
08:59 Il est sorti en Amérique.
09:01 Mais ses autres films que j'ai vu
09:03 au cours de l'époque,
09:04 "Max et les Ferraires",
09:05 vous connaissez ?
09:06 Oui, c'est un super film,
09:07 qui n'était pas très récemment
09:09 sous-titré.
09:12 Vous l'avez regardé en français ?
09:13 Oui, et maintenant,
09:15 je l'ai vu en anglais.
09:16 Et "Tati"...
09:18 Nous avons tous aimé "Tati".
09:21 Agnès Varda,
09:23 où je vis en Paris,
09:25 n'est pas loin de sa...
09:28 "Rue de la Guerre".
09:29 En tout cas, elle est
09:30 un peu comme ceux
09:32 que vous regardez
09:35 comme des modèles de héros.
09:38 Comme Louis Malle,
09:39 ses intérêts sont si éloignés
09:42 et sa personnalité est si forte.
09:46 Il y a quelque chose
09:47 de bohémien dans son approche
09:49 à sa vie et à son travail,
09:51 et son réunion
09:53 avec des groupes de personnages
09:54 autour de lui,
09:56 et leur fête.
09:57 Nous avons Renoir ici.
09:59 Oh, vous la blancheuse,
10:00 goûtez-moi la fête !
10:01 Oh, c'est la machine à coudre
10:02 qui vous rend nerveux !
10:03 C'est la machine à coudre,
10:04 je suis d'axilographe.
10:05 Vous allez emballer des axilos
10:06 comme vous ?
10:07 C'est un Renoir assez tôt,
10:09 mais complètement formé.
10:10 Il est complètement en commande
10:12 de ce qu'il fait.
10:13 Il y a des scènes
10:15 avec de grands nombreux
10:16 de personnes à la fois,
10:17 et un bloc
10:18 entre lesquels
10:19 il est compliqué.
10:20 C'est tellement naturel
10:22 et plein d'vie.
10:24 Et il a aussi
10:26 son credo,
10:27 c'est-à-dire
10:29 que tout le monde a ses raisons.
10:31 Même le villain de la histoire
10:33 est très charmant
10:34 et très intéressant.
10:35 Et tout le monde
10:36 a son endroit dans le film.
10:37 C'est un Renoir de haut niveau.
10:39 Ce n'est pas mon Renoir préféré,
10:41 mais c'est aussi bon
10:42 que mon Renoir préféré.
10:43 Il est dans la même catégorie
10:45 que les règles de la grande illusion.
10:48 Je suis aussi amoureux de Tony.
10:50 C'est un autre.
10:51 Les gens en choisissent parfois ?
10:52 Non, ils ne choisissent pas Tony.
10:53 Bon, voyons voir.
10:54 Oh, il y a un vrai ennemi.
10:56 Les hommes qui aiment les femmes.
10:57 Vous dites que je vous ai regardé dans le restaurant ?
10:59 Je ne vous ai même pas vu.
11:00 Où étiez-vous ?
11:01 Vous ne pouvez pas dire
11:02 que vous ne m'avez pas regardé.
11:04 C'est intéressant,
11:05 parce que c'est un peu plus tard,
11:07 Truffaut.
11:08 Et c'est presque comme Truffaut
11:12 qui écrit un petit livre.
11:14 Je veux dire, il est un écrivain.
11:16 Je veux dire, il écrit la histoire
11:18 en lui allant.
11:19 Truffaut aime les livres.
11:21 Ses films sont remplis de livres.
11:22 Ils sont remplis de mots.
11:24 Et de façon différente,
11:26 les films de Godard
11:27 sont remplis de gens
11:28 qui l'écrit pour nous.
11:30 Ou des mots,
11:31 des gros mots à l'écran.
11:33 Et Truffaut a son propre approche.
11:34 Mais c'est aussi presque fétichiste
11:38 sur les mots et les livres.
11:40 Et celui-ci est aussi fétichiste
11:42 dans d'autres manières.
11:43 Mais celui-ci est très,
11:44 je veux dire, extrêmement personnel,
11:46 je pense.
11:47 Et je pense que c'est un film très charmant
11:51 et un très bon.
11:52 OK.
11:53 Donc, nous en avons parlé
11:56 en mentionnant Alexandre Desplat,
11:59 qui a un score qui est un de ses meilleurs.
12:03 Quand j'ai vu le film,
12:04 j'ai pensé que c'était génial.
12:06 Mais le score en particulier,
12:08 l'ouverture, c'est tout de la musique.
12:10 C'est une pièce que j'ai dû écouter
12:12 cent fois.
12:13 Donc, c'est un grand maestro.
12:16 Le premier qu'on a fait ensemble
12:18 c'était "Fantastique Mr. Fox".
12:20 "Bridge of Spies",
12:26 il y a deux personnes.
12:27 Tout d'abord, Steven Spielberg,
12:29 qui est, si vous faites des films,
12:30 si vous réalisez des films,
12:31 c'est quelqu'un qui peut vous aider.
12:33 Vous avez regardé ses films pour des solutions.
12:36 Il a souvent trouvé un moyen de le faire bien.
12:38 Il est l'un de mes préférés.
12:40 Et Adam Stockhausen,
12:41 mon producteur,
12:42 a réalisé trois films avec lui, je pense.
12:45 Donc, c'était assez cool,
12:46 parce qu'il a vu l'oeuvre d'Adam
12:48 dans mes films et a décidé
12:49 qu'il en voulait aussi.
12:50 Donc, maintenant, nous partageons Adam.
12:52 Et il y a Tom Hanks là-bas.
12:53 Et Tom Hanks, comme vous pouvez le voir,
12:55 qui est aussi dans notre nouveau film.
12:57 Le premier film que vous avez fait avec lui.
12:58 J'ai rencontré lui avant,
13:00 au cours des années,
13:01 mais c'était ma première chance
13:02 de travailler avec lui.
13:03 Maintenant, voici deux.
13:04 "Barfly" et "Drugstore Cowboy".
13:06 "Drugstore Cowboy",
13:07 c'était toujours un film préféré de moi,
13:09 et Owen Wilson.
13:10 Nous avons vu ça
13:14 quand il est sorti dans les cinémas,
13:15 encore et encore et encore.
13:17 Nous aimons Matt Dillon,
13:18 qui est dans "Asteroid City",
13:19 mon nouveau film.
13:21 Robert Yeoman,
13:22 le directeur de photographie de ce film.
13:24 Je crois que j'ai fait
13:25 10 films avec lui ou quelque chose comme ça.
13:26 Je le connaissais de ce film.
13:27 C'est pour ça que j'ai demandé de le rencontrer,
13:29 et nous sommes allés ensemble.
13:30 Et probablement à la même heure,
13:32 c'est le film de Barbey Schroeder,
13:34 "Barfly",
13:35 avec une incroyable performance
13:37 de Mickey Rourke.
13:38 Bonjour, mes amis!
13:40 Et aussi, Faye Dunaway.
13:43 Robbie Mueller a filmé celui-ci.
13:45 Et j'ai dit à Barbey Schroeder
13:47 que j'aimais la qualité
13:48 de ce film, comme un rêve.
13:49 C'est comme si c'était une fable.
13:52 Et il m'a dit que c'était exactement
13:54 ce que j'hésite.
13:55 Je n'aime pas le rêve,
13:57 je n'aime pas la fable,
13:58 je veux la réalité, la réalité.
13:59 Je lui ai dit, "Oh, d'accord."
14:01 Je l'aime, de toute façon.
14:02 Parce que pour moi,
14:03 il y a une grittinesse à ce film,
14:05 mais c'est très poétique.
14:07 Je ne le vois pas comme exactement réaliste.
14:09 Vous ne le feriez jamais
14:10 de mauvaise manière pour un documentaire.
14:12 C'est beaucoup plus artful,
14:14 et les performances ont quelque chose
14:16 de plus mythique à leur place.
14:18 Je ne veux pas dire
14:19 que ça manque de spécificité.
14:20 C'est complètement ça.
14:22 C'est pour ça que c'est génial.
14:23 Peut-être que c'est ce que Barbet dit.
14:25 Mais ce que Barbet dit,
14:26 c'est que peut-être
14:27 c'est la faute de Bukowski.
14:28 C'est ce qu'il a dit.
14:29 Je lui ai dit, "Peut-être que c'est ça."
14:31 C'est Charlie et la Chocolatierie.
14:32 J'ai juste réalisé une série
14:39 de films courts.
14:40 J'ai un nouveau,
14:41 La merveilleuse histoire
14:42 de Henry Sugar,
14:43 qui est un court métrage,
14:45 mais c'est comme 40 minutes.
14:47 C'est un long court métrage.
14:49 Le truc avec Dahl,
14:50 c'est qu'il est un magnifique écrivain.
14:52 Ses scènes sont parfaitement rendues,
14:55 parfaitement décrivées,
14:56 mais il est aussi un grand
14:58 inventeur de plots,
14:59 d'idées de histoire,
15:01 et vraiment de choses qui se regroupent.
15:03 Donc, quand Netflix a acheté
15:05 son état pour un million de dollars
15:07 ou ce que ce soit qu'ils ont payé,
15:09 ils ont eu beaucoup,
15:10 ils ont eu beaucoup de histoires.
15:11 Et il y a un énorme
15:12 nombre de matériaux.
15:13 Et, vous savez,
15:14 une fois, Noah Baumbach et moi,
15:16 quand on a réalisé Fantastic Mr. Fox,
15:17 on a passé beaucoup de temps
15:19 à la maison de Dahl,
15:20 où il avait vécu,
15:21 la maison de Gypsy,
15:22 à Buckinghamshire.
15:23 Ils avaient fait un archive
15:24 de sa salle de billiards.
15:26 Et on a passé tout ce temps
15:28 à ces livres et à ces choses,
15:29 et il y avait des centaines
15:30 et des centaines d'idées
15:31 pour des histoires
15:32 qu'il n'avait pas écrites.
15:33 Et beaucoup d'entre eux,
15:34 on pensait que ça allait être bien.
15:35 C'était son esprit.
15:36 Il a inventé des histoires
15:38 naturellement et en continu.
15:40 Je vous ai mentionné ça
15:41 parce que je l'ai vu récemment.
15:42 C'est un documentaire de Kevin Brownlow
15:44 du début des années 70.
15:45 Noah's Ark,
15:46 l'un des derniers films silencieux,
15:48 avait des scènes de dialogue ajoutées,
15:50 mais il a toujours montré
15:51 tout le spectacle
15:52 que les spectateurs de l'ère silencieuse
15:54 avaient pu attendre de Hollywood.
15:56 Ça doit être 8 ou 10 heures.
15:58 Et c'est de nombreux épisodes.
16:00 Et c'est un programme de BBC.
16:02 Et ce que ça contient,
16:04 c'est qu'ils étaient tous vivants.
16:07 Tant de gens qui ont fait des films silencieux
16:10 étaient au bout de leur vie.
16:12 Et il les a tous.
16:13 Et ils étaient dans ça.
16:14 Gloria Swanson a été interviewée dans ça.
16:17 Et des gens dans de nombreux rôles différents.
16:19 Directeurs,
16:20 stuntmen...
16:22 Même si vous n'êtes pas intéressé
16:23 aux films silencieux,
16:24 ça vous fera être intéressé
16:25 aux films silencieux.
16:26 C'est sur YouTube.
16:27 Vous pouvez le voir.
16:28 Vous l'écrivez et c'est parti.
16:31 C'est un film qui a différé
16:33 de tout ce que vous avez choisi.
16:36 Oui, c'est le premier
16:37 qui m'a arrivé.
16:42 Je me demande toujours
16:44 quel est un film parfait.
16:45 Il n'y a pas beaucoup de films
16:46 que vous pensez être parfaits.
16:48 Il y a des films qui sont géniaux
16:50 et puissants.
16:51 Mais à chaque fois,
16:52 il y en a un qui est génial
16:53 mais qui est aussi parfait.
16:54 Et celui-ci est assez simple,
16:58 mais tout en est parfait.
17:00 Il n'est pas très long.
17:01 Et c'est très direct.
17:04 Et Harrison Ford est tellement bon dans ça.
17:06 Mais aussi Kelly McGillis
17:08 et Lucas Haas, le petit garçon.
17:11 Danny Glover est dans le film.
17:12 La scène inoubliable, c'est Lucas Haas
17:15 qui réalise qui a fait ceci.
17:18 Il voit dans cette station de police
17:20 une photo de qui le tueur est.
17:24 Et Harrison Ford vient et regarde
17:25 la photo et met son doigt
17:28 comme ça.
17:29 Et il y a tellement de moments
17:33 comme ça, qui sont tellement
17:35 cinématiques et inoubliables.
17:40 Et Peter Weir, un bon directeur.
17:42 Peter Weir a un grand corps
17:43 de travail de nombreux bons films.
17:45 Je l'ai vu.
17:46 Et j'ai rencontré l'éditeur
17:48 de ce film une fois, Tom Noble.
17:50 Il m'a dit que le film
17:53 est essentiellement l'assemblée.
17:57 Ce qui signifie que Peter Weir
17:58 a filmé le film et,
18:00 en envoyant le film au réalisateur,
18:02 le réalisateur l'a mis ensemble
18:03 pour qu'ils puissent travailler sur le film.
18:06 Mais c'était une tâche si simple
18:08 de mettre le film ensemble
18:10 comme il l'a filmé.
18:11 Il l'a juste mis ensemble
18:12 et c'était un film.
18:14 Ils ont ajouté de la musique.
18:15 Selon Tom Noble, c'était
18:17 l'un des plus simples films
18:18 à éditer et c'est un signe
18:20 que tout était...
18:22 C'est, je pense,
18:23 ce qui le rend parfait.
18:24 C'est comme si le premier
18:26 drapeau était parfait.
18:27 C'est comme Mozart.
18:28 Donc, "Witness", c'est un...
18:29 Est-ce que ça s'est passé
18:30 avec vous ?
18:31 Un film de filmage
18:32 très simple à éditer ?
18:34 Non.
18:36 Je n'ai jamais fait un film
18:37 où on a utilisé chaque coup
18:38 qu'on avait fait,
18:39 ce qui est assez inusuel
18:40 d'utiliser chaque coup,
18:41 mais je n'ai jamais fait un film
18:43 où on ne devait pas
18:44 forcer le film à fonctionner.
18:46 Mais je pense que c'est
18:47 un peu normal.
18:48 Même en animation ?
18:49 C'est un peu différent en animation
18:50 parce que vous l'éditez vraiment
18:51 avant de le filmer.
18:53 Vous l'éditez dans les plans de la histoire.
18:55 Mais même alors,
18:56 une fois que c'est tout ensemble
18:58 et animé,
18:59 vous avez toujours...
19:00 OK, qu'est-ce qui fonctionne
19:01 et qu'est-ce qui ne fonctionne pas.
19:02 Vous avez ensuite l'expérience
19:03 de faire un film
19:04 et vous vous dites,
19:05 OK, il y a des problèmes
19:06 et des choses
19:07 que nous pouvons améliorer.
19:08 Regardons l'animation.
19:09 OK, ils sont japonais.
19:11 "Neon Genesis Evangelion",
19:13 c'est une série étrange.
19:16 (explosion)
19:19 Et ils sont très peculiaires
19:21 et ils sont...
19:23 Parfois, quelqu'un
19:24 fait une fiction
19:25 et c'est si compliqué
19:27 que les gens
19:28 se sont tellement absorbés dans ce film
19:30 qu'ils peuvent
19:31 le transformer en un film
19:32 de religion.
19:33 Comme Scientology,
19:34 je pense que c'est
19:35 le travail d'un écrivain de fiction,
19:36 mais il a créé quelque chose
19:38 que les gens sont tellement intéressés
19:40 qu'ils ne sont plus intéressés
19:42 à la réalité.
19:43 C'est un de ces trucs-là.
19:45 J'aurais pu voir
19:46 quelqu'un devenir
19:47 un fanatique de "Neon Genesis Evangelion"
19:49 et le faire son religion.
19:51 C'est "Only Yesterday".
19:52 C'est Takahata.
19:53 C'est un partenaire
19:54 de Miyazaki
19:55 dans le studio Ghibli.
19:58 (musique)
20:01 (musique)
20:04 C'est très bien
20:05 car c'est une histoire
20:06 de vieille vie.
20:07 C'est intéressant.
20:08 C'est une histoire
20:09 de souvenir.
20:10 Mais il y a toujours
20:11 quelque chose...
20:12 Si vous voyez
20:13 des films japonais,
20:14 en particulier,
20:15 n'importe quel film
20:16 d'une autre culture,
20:17 vous allez apprendre
20:18 comment ils font
20:19 des choses là-bas.
20:20 Mais dans ce cas,
20:21 la vacation est faite
20:24 en faisant volontarisme
20:25 dans un récif.
20:26 En retour,
20:27 vous restez dans le pays.
20:28 Mais nous ne faisons ça
20:29 en Amérique.
20:30 Vous devez payer les gens.
20:31 Mais c'est un moment
20:32 très touchant.
20:33 Mais aussi,
20:34 Miyazaki,
20:35 le studio Ghibli en général,
20:36 c'est un des grands
20:37 corps de travail
20:39 qui est un trésor
20:40 pour le cinéma.
20:43 Je pense que,
20:44 au cours des 10 dernières années,
20:45 il est devenu
20:46 tellement international.
20:48 Les gens connaissent
20:49 Miyazaki partout.
20:50 Le genre de personne
20:51 qu'il était au Japon,
20:52 il est partout
20:53 au monde maintenant.
20:54 Je pense...
20:55 Quels sont les autres?
20:56 Takahata.
20:57 Il a fait
20:58 le "Pom Poko".
20:59 C'est un bon film.
21:00 Il a une voix
21:01 un peu différente
21:02 de Miyazaki.
21:03 Mais ils ont toujours
21:04 aidé l'autre
21:05 avec leurs films.
21:06 Et il y va encore.
21:07 Il y a un Miyazaki
21:08 en progrès maintenant,
21:09 je pense.
21:10 Merci beaucoup.
21:11 Merci beaucoup.
21:12 C'était très intéressant.
21:13 C'était super.
21:15 C'est le vertigo.
21:17 Oui, c'est le vertigo.
21:19 - Oui, c'est ça. C'est le vertigo.
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