Le Service national universel coûte-t-il trop cher ? Sarah El Haïry répond

Europe 1

17/06/2023

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00:00 de ce SNU qui est assez contesté, il faut bien le dire, c'est l'argument économique.

00:03 Ce sont les sénateurs qui ont demandé à ce qu'il ne soit pas obligatoire ou du moins pas généralisé

00:07 parce qu'on n'est pas certain de ce que ça va coûter.

00:10 Alors vous le précisez aujourd'hui dans les colonnes du Figaro, ça ne coûtera rien aux établissements volontaires,

00:15 rien aux élèves, rien aux parents d'élèves évidemment,

00:17 mais ça coûte quand même entre 2 et 3 milliards d'euros par an selon les estimations.

00:22 Est-ce qu'on a une idée plus précise aujourd'hui ?

00:24 - Alors, on n'y est pas du tout, bien sûr, on n'y est pas du tout.

00:25 Soyons très clairs, c'est un investissement pour nos jeunes.

00:27 Est-ce que c'est important de faire que notre jeunesse, elle ait le goût de l'autre, le goût de la France ?

00:33 Moi, pour moi, c'est important et ce n'est pas un gros mot que de dire.

00:35 - En admettant que ça ne rapporte pas le succès escompté,

00:38 vous aviez fixé, je crois, pour objectif 50 000 volontaires l'année dernière, il n'y en a eu que 30 000 par exemple.

00:42 Si cette nouvelle monture ne rapporte pas le succès escompté...

00:45 - Cette année, c'est l'inverse. Cette année, il se trouve que...

00:47 - Alors on n'a pas d'idée de combien ça va coûter.

00:49 - Si, si, le séjour de juin et de juillet, aujourd'hui, on a une liste d'attente de plus de 10 000 jeunes

00:53 qui souhaitent participer au service station universelle et qui, malheureusement, ne vont pas pouvoir,

00:58 mais on trouvera des solutions, puisqu'ils ont entre 15 et 17 ans, pour qu'ils puissent participer.

01:02 C'est un vrai succès parce qu'il devient de plus en plus populaire, parce que les parents le découvrent.

01:07 Et c'est pour ça que nous souhaitons permettre cette opportunité dans les écoles et les établissements.

01:11 Si une école a le goût de la mémoire ou encore le goût du sport,

01:16 alors ça le permettra de sensibiliser d'autres familles qui, naturellement, n'iraient pas vers ça.

01:20 Et pour répondre au coût, et moi je n'utiliserai pas le mot "coût" parce que

01:24 quand on met 1 euro pour notre jeunesse, on investit.

01:26 Et donc, 140 millions cette année, pour être très clair, donc on est très loin des 2 milliards,

01:30 alors les 2 milliards du rapport sénatorial, c'est une projection qui est faite

01:35 sur une généralisation à 840 000 jeunes.

01:38 Vous voyez bien que nous n'y sommes pas.

01:41 - Si y'en a 840 000, vous serez contente, quand même.

01:43 - 840 000, ça veut dire que 100% des jeunes de 16 ans sont venus faire le SNI.

01:47 - Oui, mais je suppose que c'est l'objectif, puisque vous avez choisi de l'intégrer au cursus solaire.

01:53 - J'en serais très heureuse et j'en serais heureuse pour la France d'abord.

01:55 Et pour l'amélioration, évidemment, de la gestion du SNU,

02:00 nous allons, dès la rentrée, avoir développé l'idée d'avoir des centres permanents,

02:04 ce qui baissera également, en réalité, le coût,

02:07 permettre d'avoir aussi des agents qui l'encadrent de manière fidélisée,

02:12 y'aura des emplois plus stables, et tout ça nous permettra d'avoir une gestion plus large.

02:16 Mais à chaque euro investi pour notre jeunesse, c'est un euro investi pour qu'il grandisse,

02:21 pour qu'il soit fort, et du coup, pour notre pays.

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