00:00On va parler d'argent maintenant, de nos big monnaies comme on dit en bon français, car les travailleurs transfrontaliers plombent
00:06les comptes de l'UNEDIC qui gère les comptes de l'assurance chômage. Hier l'organisme piloté par les partenaires sociaux a communiqué ses prévisions financières
00:14pour la période 2024-2026. Le régime affiche une dette colossale de
00:24Les comptes sont notamment plombés par les périodes de chômage de ces français.
00:29Oui, le système d'indemnisation des travailleurs frontaliers engendre un surcoût d'environ 800 millions d'euros par an.
00:35La France compte un peu moins de 500 000 actifs qui travaillent dans un pays voisin,
00:39mais lorsqu'ils perdent leur emploi, ils sont indemnisés par l'assurance chômage française comme n'importe quel autre salarié, sauf qu'il ne paie pas de cotisations.
00:47En clair, l'UNEDIC n'encaisse pas un euro en dehors des maigres compensations
00:52versées par les pays frontaliers et la facture est d'autant plus salée que l'indemnisation est calculée sur la base de salaires souvent supérieurs à ceux
00:59de la France. L'exemple le plus frappant, c'est la Suisse qui abrite près de la moitié des travailleurs frontaliers français.
01:04Le salaire annuel moyen en Suisse est presque trois fois plus important qu'en France.
01:09L'UNEDIC a fait le calcul. Depuis 2011, le surcoût de l'indemnisation des frontaliers s'est élevé à 9 milliards d'euros.
01:16Merci Barthélémy Philippe du service Économie d'Europe.