Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous dans Midi News.
00:00:05 La proposition d'abrogation de la réforme des retraites examinée en ce moment même à l'Assemblée, en commission, dans une ambiance paroxystique.
00:00:15 L'article 1 vient d'être supprimé, probablement que nous n'irons pas vers le vote.
00:00:21 Énormément de réactions, c'est à suivre.
00:00:23 En direct, nous sommes sur place avec notre journaliste Florian Tardif et puis en plateau avec Gauthier Lebret pour en parler.
00:00:29 Autre sujet d'importance, après le suicide de Lindsay, 13 ans il y a quelques semaines, le harcèlement continue.
00:00:35 Cette adolescente s'est suicidée et voilà que sa mémoire est désormais souillée.
00:00:39 Et puis Maëlys, la meilleure amie de Lindsay, est aussi la cible sur les réseaux sociaux.
00:00:43 Des messages haineux comme par exemple "tu ferais mieux de la rejoindre", "c'est à cause de toi qu'elle n'est plus là", c'est terrible.
00:00:51 Beaucoup de témoignages et c'est Jeanne Cancard qui est avec nous pour nous en parler.
00:00:55 Et enfin c'est insupportable car on savait que ça allait ou que ça pouvait arriver, un enfant dans un état préoccupant
00:01:01 après avoir été renversé par un motocross dans le cadre d'un rodéo urbain.
00:01:05 L'enfant qui a été traîné sur plusieurs mètres.
00:01:08 Alors quel sursaut notamment de la justice, quelle peine et quelle réaction ?
00:01:13 Nous allons en parler, je vous présenterai nos invités dans quelques instants.
00:01:16 Mais tout d'abord, le journal. Bonjour à vous cher Michael.
00:01:19 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:20 Nouveau rebondissement dans le conflit autour de la réforme des retraites. L'article 1 sur l'abrogation du recul de l'âge de départ a été supprimé.
00:01:30 La proposition de l'aide du groupe Lyott est actuellement étudiée en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.
00:01:36 Plus de détails à suivre dans Midi News avec Sonia et ses invités.
00:01:40 Dans le reste de l'actualité, une nouvelle fusillade a eu lieu cette nuit à Nantes.
00:01:44 C'est aux alentours de minuit qu'un homme muni d'une longue arme a été aperçu dans le quartier Malakoff.
00:01:49 Une trentaine de douilles ont été retrouvées sur place.
00:01:52 Des tirs qui interviennent alors que la CRS 8 a envoyé des renforts hier à Nantes après une série de fusillades ces dernières semaines.
00:01:59 Ecoutez cette habitante interroger tout à l'heure au micro de Michael Chaillot.
00:02:03 C'est toujours un problème ici.
00:02:05 Donc mettre une voiture de police qui passe tous les jours, une seule de voiture, on n'en veut pas 40, ça dissuade beaucoup de gens.
00:02:11 Et en plus ça rassure aussi des gens de voir une voiture de police qui est là, qui fait son tour,
00:02:16 même qui peuvent s'arrêter et échanger avec les jeunes.
00:02:19 C'est important aussi.
00:02:22 Le soir, il n'y a personne. Il n'y a aucune voiture de police le soir.
00:02:25 Dans l'actualité également, un enfant de 8 ans, grièvement blessé dans un rodéo urbain, dimanche, abové.
00:02:31 Le jeune garçon a été percuté par une moto.
00:02:34 Le chauffard a été interpellé et placé en garde à vue.
00:02:37 Il doit être jugé en comparution immédiate aujourd'hui aux alentours de 14h.
00:02:41 Le maire de Beauvais qui est revenu sur les faits, c'était tout à l'heure sur notre antenne.
00:02:45 Un chauffard qui a, conduisant un motocross, a renversé un enfant de 8 ans qui était sur la voie publique, sur le trottoir précisément.
00:02:56 Un motocross qui n'avait rien à y faire déjà.
00:03:01 Malheureusement, l'enfant a été traîné sur plusieurs mètres et a de nombreuses contusions.
00:03:10 Il est en observation au CHU d'Amiens et on attend d'avoir les résultats sur son état de santé.
00:03:20 La menace terroriste s'accroît en Europe.
00:03:23 C'est ce qui ressort d'un rapport des autorités néerlandaises alors que l'État islamique est toujours actif, notamment en Syrie et en Afghanistan.
00:03:30 Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, confirme que la menace de l'État islamique est toujours d'actualité.
00:03:38 Peut-être qu'après 2017, quand l'État islamique a perdu sa territorialité en Syrie et en Irak et a commencé à baisser de puissance,
00:03:47 peut-être qu'on s'est réjouis un peu trop vite, qu'on a pensé que la crise terroriste était terminée.
00:03:52 Évidemment, il n'est pas question pour le moment de dire qu'on va revenir à une crise aussi aiguë que celle qu'on a connue par exemple en 2015.
00:04:00 Mais c'est clair qu'il y a une série de signaux qui sont au minimum à l'orange clignotant, voire au rouge, un peu partout en Europe,
00:04:06 c'est-à-dire en France, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, en Espagne et dans des zones limitrophes comme la Turquie,
00:04:13 où on a ces derniers mois démantelé pas mal de réseaux de l'État islamique.
00:04:17 Enfin, les incendies se poursuivent au Canada. Dans l'Est du pays, plus de 16 000 personnes ont dû être évacuées.
00:04:23 Regardez ces images impressionnantes qui nous viennent d'Halifax, en Nouvelle-Écosse.
00:04:27 Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer, mais le maire d'Halifax parle d'un incendie sans précédent.
00:04:34 Et voilà, c'est la fin de ce journal. Place au débat de Midi News à présent avec Sonia Mabrouk et ses invités.
00:04:40 Merci à vous, Miquel. Et sur ce plateau, je salue Elisabeth Lévy, Olivier Dartigel, Michel Taub, Kevin Bossuet.
00:04:47 J'en ai parlé tout à l'heure, évidemment, à nos journalistes. Gauthier Lebret, bonjour à vous.
00:04:51 Bonjour Sonia.
00:04:52 Et Jeanne Cancart, merci d'être là également. Priorité au direct, comme on dit,
00:04:55 parce que quelle ambiance à l'Assemblée nationale en Commission des Affaires Sociales.
00:05:00 Nous allons écouter les réactions d'abord des oppositions, puisque les députés ont donc voté à l'instant
00:05:07 dans cette Commission des Affaires Sociales contre une abrogation de la réforme des retraites à 64 ans.
00:05:12 Alors, ça ne veut pas dire que la bataille est forcément perdue. On va vous expliquer ce qu'il en est.
00:05:17 Peut-être écouter quelques réactions d'ores et déjà à l'Assemblée nationale.
00:05:21 En quelques mots, Gauthier, d'abord, qu'en est-il ? Là, on est en plein psychodrame.
00:05:25 C'est le meilleur scénario possible pour les macronistes, qui avaient perdu une bataille hier avec Éric Ockrel,
00:05:29 qui avait validé la proposition de loi du groupe Lyott, mais la majorité n'avait pas dit son dernier mot.
00:05:33 Donc, un amendement de suppression qui vide de sa substance le texte de Lyott, qui était l'abrogation des 64 ans,
00:05:40 vient d'être adoptée. Donc, le texte de Lyott n'a plus grand intérêt, puisqu'effectivement, il perd sa principale mesure.
00:05:48 Et donc, que va faire Lyott maintenant ? Ils vont essayer de remettre un amendement de suppression.
00:05:53 Sauf que, vu que c'est un nouvel amendement, cette fois, Yael Brown-Pivet peut entrer dans la partie.
00:05:57 Elle ne pouvait pas le faire hier, aujourd'hui, elle peut le faire. Et elle peut donc actionner le fameux article 40,
00:06:03 pour dire que cet amendement n'est pas recevable, parce qu'il met en danger les dépenses de l'État,
00:06:07 avec un coût entre 15 et 18 milliards d'euros. Donc, vraisemblablement, il n'y aura pas de vote le 8 juin,
00:06:13 sur le cœur de cette proposition de loi du groupe Lyott. Et donc, il n'y aura pas d'abrogation de la réforme des retraites par l'Assemblée nationale.
00:06:20 Mais de quoi ont-ils peur, Olivier Dardieu ?
00:06:24 Résultat du vote.
00:06:27 Ça s'appelle la démocratie, sinon ?
00:06:28 Parce qu'on dit que c'est une opération réussie pour les macronistes, oui et non.
00:06:32 C'est-à-dire, peut-être que dans le temps politique, c'est une opération, sur le plan parlementaire, réussie pour eux.
00:06:39 Mais, à l'échelle du pays, le message qui est envoyé, c'est que les députés, décidément, ne peuvent pas voter dans l'hémicycle
00:06:48 que la souveraineté parlementaire s'exprime, êtes-vous d'accord ou pas avec le report de deux ans de l'âge légal de départ à la retraite ?
00:06:57 Les députés ne peuvent pas…
00:06:58 Est-ce qu'on a le droit de défendre un point de vue minoritaire ?
00:07:00 Les députés ne pourront donc toujours pas voter sur un texte qui n'est pas anodin.
00:07:15 C'est incroyable, avant qu'on parle de la réforme, on en a parlé pendant des semaines, c'est quand même incroyable.
00:07:20 Il n'y aura donc pas de vote sur une réforme aussi majeure dans notre pays.
00:07:24 Non mais là, attendez, c'est pas un vote sur la réforme, vous voyez très bien la manip quand même, chère Sonia,
00:07:31 mais cela dit, je souscris à la première partie du propos d'Olivier, effectivement, ils ont peur d'un vote négatif
00:07:37 qui voudrait dire qu'on a perdu six mois…
00:07:39 Vous allez dans notre sang.
00:07:40 Non mais là-dessus, oui, mais…
00:07:42 Mais pas rien.
00:07:43 Mais j'ai pas dit que c'était… Ils ont peur d'un vote négatif.
00:07:45 Pas de taille démocratique.
00:07:46 Oui, vous avez l'air de considérer que toute la démocratie, enfin…
00:07:49 Elle est en train de se jouer sur la question de ce vote.
00:07:51 Pardon, que toute la démocratie, si vous voulez, est incarnée par cette affaire de vote sur les retraites,
00:07:57 si je peux plaider pour le point de vue minoritaire, et ici et dans la société, je pense aussi qu'il y en a ras-le-bol,
00:08:04 et que là, il y a une manip qui a eu, effectivement, un processus démocratique, quoi qu'on en pense,
00:08:09 même s'il n'a plus à personne, je suis désolé, c'est un processus légal, vous admettrez cela au moins,
00:08:16 cette loi a été votée, et en plus, si vous voulez, elle met en lumière la patique de la société française…
00:08:23 On va comprendre ce qui s'est passé.
00:08:24 Elisabeth, je vous laisserai la parole de retour du duplex avec Florian Tardif,
00:08:28 qui va nous expliquer ce qu'il en est.
00:08:30 Alors, Florian, bataille, en tous les cas, perdue, si je puis dire, pour les oppositions,
00:08:36 en particulier le premier opposant aujourd'hui, qui est présenté ainsi, Charles de Courson,
00:08:41 mais ce n'est pas la guerre complètement qui est perdue, semble-t-il.
00:08:46 Oui, c'est une bataille de perdus pour Charles de Courson et les opposants à cette réforme des retraites,
00:08:50 puisque vous l'avez expliqué à l'instant, c'est l'article 1er qui a été supprimé durant les débats,
00:08:55 donc en commission, et l'article 1er supprimé s'est vidé de sa substance, en quelque sorte, l'ensemble du texte,
00:09:02 puisque c'est cet article qui prévoyait de revenir d'un âge légal aujourd'hui,
00:09:06 donc de départ à la retraite de 64 ans à 62 ans.
00:09:09 Je continue de jeter un oeil sur ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
00:09:11 puisque pour vous expliquer un petit peu ce qui est en train de se passer,
00:09:14 on attend la réaction, bien évidemment, après ce vote de Charles de Courson,
00:09:19 le rapporteur du texte, qui porte donc cette proposition pour le groupe Lot,
00:09:24 et qui pourrait intervenir dans quelques instants.
00:09:26 Alors, effectivement, bataille de perdus, vous l'avez compris, avec cette suppression de l'article 1er,
00:09:31 mais en revanche, la guerre n'est pas terminée.
00:09:34 Pourquoi ? Parce que l'opposition, qui est contre la réforme des retraites portées par le gouvernement,
00:09:41 pourrait tenter de jouer l'obstruction.
00:09:44 Aujourd'hui, c'est un petit peu compliqué, mais ils pourraient mettre,
00:09:48 et c'est ce qu'ils ont commencé à faire, un certain nombre d'amendements,
00:09:52 ce qui permettrait ensuite de ralentir les débats,
00:09:55 et ce qui permettrait, in fine, de ne pas voter la totalité de cette proposition de loi proposée par Lot.
00:10:04 Et s'ils ne votent pas l'ensemble de cette proposition de loi portée par Lot,
00:10:10 alors on reviendrait, je suis désolé Sonia, c'est un petit peu complexe, au texte initial,
00:10:15 c'est-à-dire que tout ce qui s'est passé en commission tomberait,
00:10:18 et donc que des débats, oui, des débats, pourraient bien avoir lieu à l'Assemblée nationale,
00:10:23 et ce qui pourrait pousser la majorité à, elle aussi, jouer l'obstruction dans l'hémicycle.
00:10:28 Et vous l'expliquez parfaitement, malgré la complexité de la procédure, Florian.
00:10:32 Ce qu'on comprend aussi, et surtout, c'est que la partie n'est pas terminée,
00:10:36 que le gouvernement n'est pas sorti de la parenthèse, comme il l'appelle, de la réforme des retraites.
00:10:41 Écoutons la réaction de Laure Lavalette, députée Rassemblement national du Var.
00:10:50 L'amendement de suppression a été adopté à 38 voix, entre 34 et 1 abstention.
00:10:57 38-34.
00:10:58 38-34 et 1 abstention, voilà, les allers ont été la béquille de la Macronie,
00:11:02 telle qu'on pouvait s'en douter, mon collègue ménager a bien expliqué, en prenant la parole,
00:11:07 qu'effectivement ils avaient même switché certains de leurs commissaires,
00:11:10 pour être bien sûr d'avoir le vote qu'il fallait, je sais pas ce qu'il leur promet,
00:11:14 mais bon, bref, voilà, le peuple n'a pas le droit de voter.
00:11:17 Alors il faut quand même expliquer pour ceux qui nous regardent, Gauthier,
00:11:20 c'est quand même le mariage de la carpe, du lapin, et je cherche encore un troisième,
00:11:23 parce qu'il y a la Nupes, du Bois, c'est pas mal, la Nupes, du RN, Charles de Courson, groupe Lyott,
00:11:30 ils sont quand même sur la même position.
00:11:32 Oui, Charles de Courson qui était pour la réforme des retraites à 65 ans,
00:11:35 il y a encore quelques années, et qui a changé de position en disant que c'était pas le même contexte, effectivement.
00:11:40 Et j'ai entendu une intervention qui peut en plus faire écho à la polémique
00:11:43 autour d'Elisabeth Borne et de la filiation entre le RN et Pétain,
00:11:46 puisque Sylvain Maillard a dit que Charles de Courson ne respectait pas
00:11:49 ses illustres prédécesseurs résistants en se faisant applaudir par le RN dans l'hémicycle.
00:11:55 Donc on a joué aussi sur cette thématique-là dans cette commission très tendue ce matin,
00:11:59 il y avait 130 personnes alors que la salle ne pouvait en contenir que 100,
00:12:02 les pompiers sont intervenus pour voir s'il ne devait pas avoir de malaise,
00:12:05 enfin c'était vraiment une séquence assez particulière.
00:12:07 Et sur les Républicains, sur les LR, c'est très intéressant ce qui s'est passé hier,
00:12:11 parce que vous savez que les LR sont divisés sur la réforme des retraites,
00:12:13 les pour la réforme et les contre la réforme, les pour la motion de censure et les contre la motion de censure.
00:12:17 Donc qu'est-ce qu'a fait Olivier Marlex hier, président du groupe LR à l'Assemblée ?
00:12:20 Il avait dans cette commission des affaires sociales des LR opposés à la réforme des retraites
00:12:24 qui ont voté la censure. Sauf que Marlex, il est favorable à la réforme des retraites,
00:12:29 donc il a enlevé ces LR opposés à la réforme des retraites,
00:12:33 qu'il a remplacés par des LR favorables à la réforme des retraites.
00:12:36 Et ça change aujourd'hui le résultat du vote de ce matin.
00:12:40 S'il vous plaît, il n'y a pas eu un vote sur la motion de censure,
00:12:43 mais il n'y a pas eu un vote finalement sur le texte, sur le coeur du réacteur.
00:12:46 Et ça restera Michel, quoi qu'on en pense, ça restera dans un pays particulier.
00:12:50 J'ai envie de dire, et alors ? On est sous la Vème République ?
00:12:52 Et alors ?
00:12:53 Est-ce qu'on veut un retour à la IVème République ?
00:12:57 Qu'est-ce qu'on est en train de voir ? On est en train de voir qu'à l'Assemblée nationale,
00:13:00 tout devrait se décider, mais plus rien ne se déciderait.
00:13:03 Mais vous êtes là, matin, midi et soir, à dire quel est le moteur de l'abstention,
00:13:06 mais le voilà le moteur de l'abstention.
00:13:08 On fait semblant de découvrir sous quel régime on est.
00:13:14 On est sous la Vème République.
00:13:15 Sous la Vème République, c'est l'exécutif qui a la main sur l'Assemblée nationale,
00:13:19 qui émette quasiment une grande partie de l'ordre du jour,
00:13:22 qui décide des sujets de coupe avancée.
00:13:24 Oui, mais on est quand même dans une situation particulière des majorités.
00:13:27 Là, vous nous récitez le catéchisme de la Vème République.
00:13:29 Non, non, non, c'est ignorer, c'est feindre d'ignorer le système dans lequel on est.
00:13:36 Ça vous interpelle ou pas ?
00:13:38 Oui, ça m'interpelle, parce que l'Assemblée nationale, c'est le cœur de la démocratie.
00:13:42 Nos députés sont les représentants du peuple.
00:13:45 Donc à partir du moment où vous les évincez en minimisant leur rôle,
00:13:49 pour moi, vous remettez en cause la démocratie et vous remettez en cause la Vème République.
00:13:54 La vérité, c'est que M. Macron, c'est depuis le départ que son texte n'est pas majoritaire dans le pays.
00:14:00 Il a tout fait pour éviter la procédure démocratique normale.
00:14:05 Certes, c'est légal, mais le problème, c'est est-ce que c'est moral d'éviter comme ça le peuple ?
00:14:12 Moi, je suis désolé.
00:14:13 À un moment donné, si les Français sombrent dans l'abstention, c'est parce qu'il y a aussi ce genre de combine.
00:14:19 Si M. Macron avait du courage politique, soit il adopterait, il ferait dissoudre l'Assemblée nationale, soit il ferait un référendum.
00:14:28 Ça n'investisse pas s'il y a dissolution.
00:14:30 M. Michel Thomes a l'honnêteté de l'évolution constitutionnelle, l'inversion du calendrier électoral,
00:14:36 législative après la présidentielle, l'effet du quinquennat, de la personnalisation en outrance,
00:14:40 et un exécutif qui met une pression dingue sur le Parlement.
00:14:45 Sauf que nous sommes encore en régime semi-présidentiel, mais parlementaire.
00:14:50 Alors, expliquez-moi pourquoi il faut aller voter aux législatives ?
00:14:53 Pourquoi aller voter aux législatives ?
00:14:56 C'est pour ça que je vais me permettre de ne pas être d'accord avec Kevin,
00:14:59 ce n'est pas l'Assemblée nationale qui est le poumon de la démocratie en France,
00:15:02 c'est l'élection du chef de l'État, c'est lui qui a quand même l'essentiel des moyens d'action.
00:15:07 Non mais Michel, tu ne peux pas dire ça. Alors parlement, bafoué, on s'assoit dessus et peu importe.
00:15:11 Excusez-moi, mais la démocratie ce n'est pas seulement des procédures.
00:15:16 Et vous avez raison, là on a pris une procédure un peu d'exception, ce 49-3, donc il n'y a pas de vote positif.
00:15:22 Il n'y a pas eu de vote négatif, c'est ça le principe.
00:15:25 La question est de savoir pourquoi les Français envoient malgré tout aux présidentielles,
00:15:30 il y a des électeurs, des gens qu'ils jugent immédiatement ou très vite illégitimes.
00:15:35 Et il me semble qu'il y a un problème d'esprit démocratique dans notre pays
00:15:39 qui concerne autant le haut que le bas.
00:15:41 Vous l'avez souvent tous dit ici, le haut qui n'entend pas le bas,
00:15:46 qui ne comprend pas les aspirations des Français.
00:15:49 Mais il y a aussi, si vous voulez, une société très atomisée,
00:15:52 où chacun pense d'abord à lui et pas aux biens communs.
00:15:56 Mais comment vous y répondez ?
00:15:57 Elisabeth Lévy, votre analyse sociologique est passionnante, c'est ce que dit le président de Lévy.
00:16:00 Ça, ça veut dire qu'elle est vraiment très ennuyeuse.
00:16:03 Mais c'est qu'elle comprend vite.
00:16:06 Non, mais ça sincèrement.
00:16:08 Comment vous faites respirer ce chaudron bouillant de la démocratie
00:16:12 s'il n'y a pas un vote sur une réforme aussi importante ?
00:16:15 Une grande majorité des Français est contre, vous êtes passé avec des outils constitutionnels.
00:16:19 Mais pourquoi c'est une réforme si importante ?
00:16:22 Parce qu'en fait, je crois qu'un des problèmes vient de là.
00:16:25 Un des problèmes vient du fait que nous considérons cette réforme des retraites,
00:16:29 si vous voulez, ce qui est quand même aussi là une exception française,
00:16:32 comme absolument le poumon de la démocratie.
00:16:35 Et je suis fascinée par la fatigue qui sourt de cette société.
00:16:39 Moi, c'est ça qui m'angoisse plus que le reste.
00:16:41 Elisabeth, nous on est ici sur un plateau, c'est pas très fatigant.
00:16:45 Aller dans une usine, aller à la caisse d'un supermarché, aller dans un hôpital travailler,
00:16:50 croyez-moi c'est très compliqué.
00:16:52 Mais vous n'êtes pas policier, vous allez pourtant parler des rodéos.
00:16:54 Et dans tous les pays voisins, c'est pas la même chose.
00:16:56 Ce qu'il y a eu dans notre société, c'est une rupture de confiance,
00:17:00 le sentiment d'avoir été écarté d'une décision qui était majeure,
00:17:05 et les Français se sont sentis méprisés.
00:17:08 À un moment donné, je peux vous dire que quand vous êtes caissière de supermarché,
00:17:11 que quand vous êtes éboueur, travailler deux ans de plus, c'est compliqué.
00:17:15 Est-ce qu'il vous arrive de parler des rodéos ?
00:17:17 Est-ce qu'il vous arrive de parler des rodéos ?
00:17:19 Oui, vous êtes policier ? Non.
00:17:21 Alors écoutez, cet argument de "vous n'êtes pas caissière",
00:17:23 alors votre avis n'est pas légitime.
00:17:25 Ma mère était caissière, et qui le sait de quoi elle parle ?
00:17:28 Et je sais à quel point elle a été abîmée par ce travail.
00:17:30 Et travailler deux ans de plus aurait été compliqué.
00:17:33 Je ne veux pas la même ambiance ici qu'en commission des affaires sociales à l'Assemblée, s'il vous plaît.
00:17:37 Le pays s'est passionné pour ce débat.
00:17:39 Le gouvernement a échoué dans son exercice de pédagogie.
00:17:43 Il n'a pas créé un élan d'adhésion majoritaire dans le pays.
00:17:46 9 salariés sur 10 ne veulent pas de cette réforme.
00:17:49 7 Français sur 10 ont regard des sondages qui ont donné les mêmes résultats.
00:17:52 Donc au final, qu'il y ait un vote de la représentation nationale sur un texte jugé important,
00:17:59 c'est quand même une bonne démocratie.
00:18:02 Quand bien même il y aurait un vote, ça n'aboutirait pas,
00:18:04 puisque le Sénat n'est pas obligé d'inscrire à l'ordre du jour,
00:18:07 et ensuite il faut convoquer une commission de liste paritaire.
00:18:09 Mais chers amis, la symbolique d'un vote, même si vous le gagnez ou vous le perdez, c'est très important.
00:18:15 La symbolique d'un vote, attendez, la symbolique d'un vote.
00:18:18 Je voudrais qu'on parle d'un vote.
00:18:19 Mais c'est pour ça que le gouvernement veut l'empêcher.
00:18:20 J'arrive, M. Taubes.
00:18:21 Charles Amedé de Courson.
00:18:23 Qui n'est pas zadiste, quand même.
00:18:25 Voilà.
00:18:26 C'est pas la première figure des révolutionnaires.
00:18:28 Comment on le qualifie aujourd'hui ?
00:18:30 Ça dépend de quel côté vous vous placez.
00:18:33 C'est un parlementaire.
00:18:34 Si vous vous placez du côté de la majorité, c'est...
00:18:36 Un des anciens.
00:18:37 Ah, c'est pas possible de terminer une phrase.
00:18:39 Si vous vous placez du côté de la majorité, c'est une girouette.
00:18:41 Et si vous vous placez du côté, évidemment, des oppositions, c'est une figure de référence
00:18:47 dont ils se servent pour mettre en avant que leur demande est respectable et raisonnable.
00:18:52 Pour mettre en avant les droits du Parlement.
00:18:54 Oui, pour mettre en avant quelqu'un qui faisait figure d'autorité et qui était respecté par tous
00:18:59 et qui donc sert de joli paravent au Rassemblement National et à la France Insoumise.
00:19:02 Et qui dit que nous sommes dans une dérive entre guillemets "autoritaire"
00:19:07 et qui tient le même discours aujourd'hui qu'une extrême gauche,
00:19:12 qui rejoint aussi le Rassemblement National.
00:19:15 Vous avez une sorte comme ça de manteau d'harlequin d'une opposition qui dit la même chose.
00:19:20 C'est pour ça que j'admets que je suis minoritaire.
00:19:22 J'admets que je n'arrive pas à considérer que c'est là que...
00:19:25 Il me semble que la démocratie est menacée dans notre pays, par exemple,
00:19:28 par les pulsions de censure que l'on voit revenir, non seulement à la base de la société,
00:19:33 mais maintenant au sommet de l'État avec cette pulsion d'interdiction.
00:19:37 Il me semble qu'elle est menacée par la baisse de l'esprit démocratique.
00:19:40 Mais oui, je vous le répète et j'admets que je suis minoritaire dans la société et sur ces plateaux,
00:19:45 je n'arrive pas à considérer que c'est là que sont les graves menaces pour la démocratie.
00:19:50 Ce qui coalisse quand même toute cette opposition, c'est l'anti-macronisme.
00:19:55 Et moi, je comprends qu'un Charles de Courson puisse se retrouver aux côtés du RN ou de la NUPES,
00:20:01 parce que je pense qu'il est très attaché aux institutions de la Ve République
00:20:05 et Emmanuel Macron les a considérablement affaiblis et les a considérablement détruits.
00:20:11 Très franchement, la manière dont il a fait cette réforme en utilisant un 49-3 de cette manière,
00:20:16 je pense en effet qu'il a abîmé la Ve République.
00:20:19 Alors, on peut trouver une forme d'incohérence.
00:20:21 Elle était déjà bien abîmée par le 49-1.
00:20:23 Il a toujours défendu en effet une restriction budgétaire, le fait de travailler plus longtemps.
00:20:29 Mais je pense qu'il faut aller au-delà.
00:20:30 Charles de Courson est quelqu'un de responsable, qui essaye d'épouser l'intérêt général.
00:20:34 Et l'intérêt général, ce n'était pas de faire passer cette réforme de cette manière.
00:20:38 Avec à l'instant Emmanuel Macron qui s'est exprimé à l'autre sujet,
00:20:42 la polémique évidemment et les propos d'Elisabeth Borne
00:20:45 qui affirmait que le RN était l'héritier de Pétain.
00:20:48 Vous savez qu'Emmanuel Macron au Conseil des ministres a dit, on ne le met pas au conditionnel,
00:20:52 a dit qu'il ne fallait pas utiliser d'arguments moraux.
00:20:55 Et là, il vient de rappeler toute sa confiance malgré tout à la Première ministre.
00:20:59 Parce qu'on en doutait un peu quand même, il faut le dire.
00:21:02 Bien sûr qu'on en doute.
00:21:03 En fait, il veut user Elisabeth Borne jusqu'à la corde
00:21:05 pour qu'elle parte en étant comme ça répudiée quasiment du revers de la main.
00:21:10 Ce n'est pas la première fois qu'il l'humilie publiquement ou du moins qu'il la désavoue publiquement.
00:21:14 Ça est arrivé sur les 49-3.
00:21:16 Il avait dit qu'elle n'utiliserait pas de 49-3 en dehors des textes budgétaires.
00:21:19 Il avait dit, le président, selon le canard enchaîné, c'est comme un meurtrier qui avouerait son crime.
00:21:24 Ensuite, il l'avait désavoué sur la période de convalescence
00:21:26 qu'elle voulait observer après le 49-3 sur la réforme des retraites.
00:21:29 Non, non, pas de période de convalescence pour le président de la République.
00:21:31 Il faut continuer à avancer.
00:21:33 Il faut continuer à faire des réformes.
00:21:35 Et vous comprenez bien, en sondant la majorité, en sondant l'entourage du chef de l'État,
00:21:40 qu'elle est au bout, au fond, de son passage à Matignon.
00:21:44 Je rappellerai qu'au début de ses déplacements, Emmanuel Macron lui pose la question.
00:21:48 Est-ce qu'Elisabeth Borne sera là à la fin de l'été, après le 14 juillet ?
00:21:52 Il regarde le journaliste, il sait la question, il l'a bien entendu.
00:21:55 Il avance et il ne répond pas.
00:21:57 Vous connaissez les tontons-flingueurs ?
00:21:59 Répliques cultes, ils ne correctionnent plus là Emmanuel Macron.
00:22:02 Ils dispersent, façon puzzle, quatre coins de Paris.
00:22:05 Non mais sincèrement, que reste-t-il ?
00:22:07 Il y a deux choses.
00:22:08 Il peut faire son intervention concernant Elisabeth Borne.
00:22:12 C'est quand même le président qui est allé entre les deux tours à Oradour-Soglane.
00:22:15 Donc de quel Emmanuel Macron s'agit-il ?
00:22:18 Première chose.
00:22:19 Deuxième chose, je vais utiliser le mot parce que je le ressens.
00:22:22 Il y a dans ce fait de souffler le chaud et le froid concernant Elisabeth Borne,
00:22:26 la manière depuis les 100 jours dont il la traite, une forme de perversité.
00:22:30 C'est-à-dire que la tête de l'exécutif ne devrait pas se comporter comme ça,
00:22:35 sur le plan politique et humain, avec Matignon.
00:22:39 Tout simplement, ça donne l'image d'une gestion humaine et politique désastreuse.
00:22:46 Si vous voulez vous séparer de votre Premier ministre...
00:22:48 Et là concernant, on a parlé sur le plateau, là concernant, on regarde ce qui vient de se passer,
00:22:52 elle pourrait très bien dire "je m'en vais".
00:22:53 D'accord.
00:22:54 Ecoute, ça va.
00:22:55 Est-ce qu'on peut dire un mot quand même sur le fond ?
00:22:56 Parce que vous avez parfaitement raison sur Oradour-Soglane.
00:22:58 Simplement, Emmanuel Macron a dit hier, contre le RN, si on veut lutter contre le RN,
00:23:02 il ne faut pas faire de moraline, il faut faire de la politique.
00:23:06 Fini le cordon sanitaire.
00:23:07 Pour le coup, au moment où lui ne pourra plus le faire, en réalité, puisqu'il n'aura plus cet affrontement,
00:23:12 tout d'un coup il est touché par la grâce, il a une espèce de prise de conscience,
00:23:16 que toutes ces âneries de traiter Marine, vous savez, F comme fasciste, N comme nazi,
00:23:20 ça n'a pas empêché un électeur d'aller voter pour le Front National ou pour le RN.
00:23:25 Mais Elisabeth, ils ont dit le contraire, il y a quelques semaines, l'exécutif félicite le RN
00:23:31 pour son attitude républicaine à l'Assemblée Nationale,
00:23:34 mais Elisabeth Borne vient de dire que c'est l'héritier de Pétain, on ne comprend plus rien.
00:23:37 Oui, vous avez raison, mais vous avez vu qu'une partie de la gauche s'est indignée des propos d'Emmanuel Macron
00:23:44 en disant "mais non, comment osent-ils ?"
00:23:46 C'est-à-dire que pour une partie de la gauche, il faut absolument s'accrocher à ce cordon sanitaire
00:23:50 parce qu'il ne leur reste rien.
00:23:51 C'est ce qu'on va faire, on va marquer la pause.
00:23:53 Vous voulez revenir tout à l'heure vers, je vous donne rendez-vous, 13h30 ?
00:23:56 13h30, très bien, c'est noté.
00:23:58 On va continuer, vous le notez, pour les téléspectateurs aussi, on va revenir sur ce sujet.
00:24:01 Il y a beaucoup de choses, Emmanuel Macron s'est exprimé.
00:24:04 Là, je voudrais laisser la place à un sujet de grande importance aussi,
00:24:07 c'est Jeanne Cancard qui a recueilli de nombreux témoignages édifiants suite au suicide de l'INSEE,
00:24:12 ce qui se passe autour d'elle, de sa mémoire et de son amie aussi,
00:24:15 et vraiment révélateur d'un énorme problème.
00:24:18 On en parle dans quelques instants.
00:24:20 Restez avec nous, dans quelques instants, nous allons parler du suicide de l'INSEE,
00:24:28 cet adolescent de 13 ans et surtout de ce qui se passe depuis cette terrible tragédie à l'INSEE,
00:24:36 sa mémoire, son amie également.
00:24:38 Il y a des témoignages édifiants, exclusifs, recueillis par Jeanne Cancard,
00:24:42 mais tout d'abord, les titres, c'est News Info. Audrey Bertheau.
00:24:45 Des promotions trompeuses selon UFC, que choisir l'association porte-plaintes
00:24:52 contre 8 grands sites dont Amazon, La Redoute, Zalando ou encore Cédiscount
00:24:56 sur plus de 6500 annonces, seulement 3% d'entre elles correspondent à de véritables promotions,
00:25:01 ce qui correspond à plus de 9 prix barrés sur 10,
00:25:04 qui sont en fait des promotions trompeuses, déplore l'association.
00:25:07 Accusé d'inaction climatique, Total Energy retrouve aujourd'hui
00:25:10 les militants du climat au tribunal de Paris.
00:25:13 Une coalition d'ONG et de collectivités, dont les villes de Paris et de New York,
00:25:17 demandent à la justice de contraindre Total à aligner sa stratégie climatique sur l'accord de Paris.
00:25:22 La décision des juges n'est pas attendue avant 2024 ou même 2025.
00:25:27 Et puis cette image pour terminer.
00:25:29 Il était minuit 20 quand mon fils s'est écroulé sur la terre battue.
00:25:33 Merci Gaël, mon fils, il nous a fait vivre un vrai moment de tennis hier à Roland-Garros.
00:25:38 Il est sorti donc victorieux de son match, 3-6-6-3-7-5, 1-6-7-5, face à l'Argentin Sébastien Baize.
00:25:45 Et il s'est, vous l'avez vu, totalement effondré sur le court.
00:25:48 Après 3h47 de match et après avoir été mené 4 jeux à 0 dans le 5e set.
00:25:53 Merci à vous, chère Audrey.
00:25:56 Après le suicide de Lindsay, 13 ans, il y a quelques semaines, le harcèlement continue.
00:26:00 Cette adolescente s'est suicidée et voilà que sa mémoire est désormais souillée.
00:26:05 Et puis il y a son amie, Maëlie, sa meilleure amie, qui est aussi la cible sur les réseaux sociaux.
00:26:11 Jeanne, on a du mal à croire tellement on touche ici à l'Ignominie, à ce qu'il y a de plus sombre.
00:26:16 Nous on a rencontré dans un premier temps les parents de Lindsay, la semaine dernière.
00:26:20 Donc c'était à peu près deux semaines après le suicide de leur fille, de leur grande fille.
00:26:24 Ils nous ont évidemment partagé eux ce qu'ils vivent, ce qu'ils ont vécu depuis la rentrée dernière.
00:26:29 Ils nous disent que leur fille était la cible de menaces et d'insultes, aussi d'agressions physiques.
00:26:34 Et que donc sa meilleure amie, Maëlie, elle aussi en était la cible.
00:26:38 Et depuis, donc le 12 mai dernier, on aurait pu finalement croire, c'est en tout cas ce qu'ils m'ont dit, les parents,
00:26:42 ils m'ont dit "nous on aurait pu croire que ça s'arrêterait là", mais finalement non.
00:26:46 Leur fille, elle est encore visée sur les réseaux. Il y a des propos qu'on ne citera pas ici à l'antenne,
00:26:50 mais c'est notamment par exemple la tombe de Lindsay qui est visée dans ces cas-là.
00:26:54 Et Maëlie, qui est la meilleure amie de Lindsay, qui a aussi d'après, toujours c'est dire,
00:26:58 parce qu'il y a une enquête qui est en cours, subie du harcèlement de la part des quatre harceleuses présumées de Lindsay,
00:27:03 elle continue de recevoir des messages, notamment qui incitent à la rejoindre, entre guillemets.
00:27:11 Je cite ce qui a été dit sur les réseaux.
00:27:14 Maëlie, qui a repris hier les cours pour la première fois depuis le suicide de sa meilleure amie,
00:27:19 et qui a vu en face à face, qui a eu affaire hier dans le collège, qui a regardé,
00:27:24 qui a croisé des regards avec par exemple une des harceleuses de Lindsay.
00:27:28 C'est terrible, on va détailler tout cela ensemble, parce qu'il y a la réaction, la question qui nous vient à l'esprit.
00:27:32 Où sont les adultes ? Où sont-ils dans toute cette affaire ? On va voir les différentes réactions.
00:27:37 Il y a une enquête qui est en cours, malgré tout on peut s'interroger sur certaines responsabilités,
00:27:41 ou plutôt irresponsabilités. Le proviseur de cet établissement, pas de vague, quasiment absent,
00:27:47 et pire même, qui va justement opposer, vous allez voir tout à l'heure,
00:27:51 Jeanne vous en parlera, un argument incroyable justement à la famille.
00:27:55 On va écouter le beau-père de Lindsay que vous avez interrogé Jeanne Cancard.
00:28:00 Alors on a demandé s'il pouvait nous recevoir. Et non, il a répondu textuellement,
00:28:05 "je n'ai pas le temps de vous recevoir".
00:28:07 - C'était quoi en vrai, par message ?
00:28:09 - Ah non, c'était par appel, c'était au téléphone.
00:28:12 - Je n'ai pas le temps de vous accorder ?
00:28:14 - Je n'ai pas le temps de vous accorder, je n'ai pas le temps de vous recevoir, je n'ai pas le temps de vous accorder.
00:28:17 Je trouve que c'est totalement inadmissible, c'est même un manque de respect.
00:28:24 Le beau-père de Lindsay qui ne veut pas entendre parler de responsabilité collective,
00:28:29 car elles ont, Jeanne, alerté l'établissement. Cette adolescente a eu des menaces,
00:28:34 on lui a dit qu'on allait s'en prendre à elle physiquement.
00:28:38 Donc tout ça a été bien précisé, circonstancié.
00:28:40 - Ça qui frappe finalement dans cette histoire, et c'est aussi pour ça que je pense que beaucoup de médias en parlent,
00:28:44 et que ça choque beaucoup de monde, c'est que souvent on peut avoir affaire à des affaires de harcèlement
00:28:49 où malheureusement l'enfant, l'adolescent se replie sur lui-même, n'en parle pas à ses parents,
00:28:53 ne prévient pas le corps enseignant. Là, ce n'est pas le cas.
00:28:55 C'est-à-dire que Lindsay concrètement a recevait ses messages quotidiens, presque quotidiens,
00:29:00 d'insultes, que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit en vrai, que ce soit des agressions verbales,
00:29:03 que ce soit des agressions physiques, toujours selon ses dires, il y aurait évidemment une enquête,
00:29:07 mais en tout cas ce que nous racontent, c'est ses parents, et elle, elle en parlait à sa mère.
00:29:10 Elle lui montrait les messages, elle en parlait au directeur, il y a à la fois le directeur et le CPE,
00:29:14 donc les parents nous expliquent qu'ils en ont parlé, ils ont prévenu plusieurs fois.
00:29:18 Il y a un exemple qui est assez concret, c'est un jour, elle reçoit des messages comme quoi
00:29:22 une de ses harceleuses l'attend à la sortie des cours pour, je cite, lui casser la figure.
00:29:27 À ce moment-là, elle prévient des membres de l'établissement en leur expliquant,
00:29:31 voilà, il y a des personnes qui m'attendent.
00:29:33 Finalement, les membres de l'établissement, toujours selon le dire des parents,
00:29:37 ne retiennent pas Lindsay, elle sort dehors.
00:29:39 En effet, il y a une bagarre qui se déclenche, le beau-père de Lindsay est mis au courant,
00:29:44 donc c'est lui qui vient, et qui vient séparer les deux collégiens,
00:29:47 et à ce moment-là, il y a toujours, selon les dires du beau-père, le proviseur qui est présent,
00:29:51 il vient le voir, il lui dit, mais je ne comprends pas, qu'est-ce que vous faites là ?
00:29:55 Pourquoi vous n'intervenez pas ? Et c'est à ce moment-là que le proviseur lui a répondu,
00:29:58 c'est en dehors de l'établissement, ça ne me concerne pas.
00:30:00 Écoutons ce témoignage avec cette bagarre qui se passe sous les yeux du beau-père,
00:30:05 et au vu et au su de tous. Écoutons-le.
00:30:07 C'était juste là, il était en train de se faire démolir,
00:30:11 et puis il y avait le proviseur qui était juste là, je m'en souviens,
00:30:15 il y avait les CPE, les surveillants, je suis devenu fou quand même.
00:30:21 Comme je l'ai dit, le proviseur, quand j'ai été levant, je lui ai dit, vous ne pouvez pas intervenir,
00:30:26 c'est quand même malheureux que c'est moi le père qui doit se séparer.
00:30:32 Et la réponse, c'est en dehors de mon établissement.
00:30:38 Je lui ai répondu, vous entendez quoi qu'elle se suicide ?
00:30:41 Je ne sais pas s'il faut parler d'absence de courage et de dignité de ce proviseur.
00:30:46 Une enquête est en cours, mais il y a une non-assistance à personne en danger manifeste.
00:30:51 Vous m'apprenez quelque chose, Jeanne, parce qu'il y a eu une marche blanche,
00:30:55 il y a eu plusieurs événements en hommage à cette adolescente,
00:30:59 et il n'y avait aucun membre de cet établissement ?
00:31:01 C'est ce que nous ont rapporté les parents de l'INSEE, qui sont à l'origine de cette marche blanche,
00:31:05 à la fois la maman et son beau-père avec qui elle vivait depuis ses deux ans,
00:31:09 qui ont eux organisé la marche blanche.
00:31:11 Ils nous disent qu'aucun membre de l'établissement, ni niveau direction, ni niveau enseignant,
00:31:14 que personne n'était présent, qu'ils avaient voulu rentrer en contact
00:31:18 avec le directeur de l'établissement en amont de cette marche blanche.
00:31:22 Et c'est à ce moment-là que le directeur de l'établissement aurait,
00:31:25 je dis toujours au conditionnel puisque c'est selon les dires des parents,
00:31:27 aurait répondu "je n'ai pas de temps à vous accorder".
00:31:29 Il y a en tout quatre harceleurs ou harceleuses qui sont soupçonnées d'avoir harcelé,
00:31:35 poursuivi l'INSEE, dont l'une d'elles est encore dans l'établissement, tout cela est confirmé ?
00:31:40 Sur les quatre harceleuses soupçonnées, il y en a une qui avait été exclue de l'établissement
00:31:46 avant le suicide de l'INSEE, deux autres, d'après ce que les parents,
00:31:51 ce que les camarades de classe me disent, c'est qu'elles n'ont pas vraiment été exclues,
00:31:54 mais qu'en ce moment elles ne viennent pas en cours, et une autre qui est toujours scolarisée au collège,
00:31:59 puisque Maëlys, que nous avons rencontrée hier et qui a fait sa rentrée scolaire hier
00:32:03 pour la première fois depuis le suicide de sa meilleure amie, a croisé cette harceleuse.
00:32:07 Et dans quelles circonstances a-t-elle fait cette rentrée ?
00:32:10 On va le voir dans le sujet auquel vous participez, Jeanne, qui nous rappelle ces faits terribles.
00:32:16 Un cortège de motards à la sortie du collège.
00:32:21 Ils sont venus chercher Maëlys, la meilleure amie de l'INSEE.
00:32:26 Elle a repris les cours pour la première fois depuis le drame.
00:32:29 Une escorte qui rassure la mère de l'adolescente.
00:32:32 Ça me touche énormément parce que je me dis que ma fille ne sera plus toute seule.
00:32:37 Ces motards font partie d'une association créée après le suicide de l'INSEE.
00:32:41 Soulagement pour Maëlys une fois déposée chez elle.
00:32:45 La jeune fille est aussi victime de messages haineux sur les réseaux sociaux,
00:32:49 même après la disparition de l'INSEE.
00:32:51 La pire chose que j'ai pu recevoir, c'est "tu ferais mieux de la rejoindre".
00:32:55 "Pourquoi tu ne l'as pas aidée ? Tu n'as pas été là pour elle.
00:32:58 Il fallait l'aider, c'est à cause de toi qu'elle n'est plus là", etc.
00:33:03 En plus de ces messages anonymes, l'adolescente doit aussi faire face
00:33:07 aux propos insultants envers sa meilleure amie.
00:33:10 Il y en a qui avaient dit qu'ils allaient pisser sur la tombe de l'INSEE, la brûler.
00:33:14 Je suis en colère parce que même qu'elle ne soit plus là,
00:33:19 elle ne sera jamais tranquille.
00:33:23 Même sur sa tombe, on vient l'embêter.
00:33:28 Maëlys n'a plus les mots.
00:33:30 Elle a croisé l'une des quatre harceleuses de l'INSEE au collège.
00:33:33 Mais l'adolescente ne veut pas changer d'établissement.
00:33:36 Elle estime que ce n'est pas à elle de partir.
00:33:39 Je précise que la bagarre dont nous avons parlé,
00:33:42 et c'est l'argument qui a été opposé par Camille Ennavant, l'auproviseur,
00:33:45 a dit que ça ne s'est pas passé dans l'enceint de l'établissement.
00:33:48 Et alors ?
00:33:50 Nous sommes tous choqués.
00:33:53 La plupart des Français qui sont au fait de cette tragédie.
00:33:57 On n'en croit pas à nos yeux.
00:33:59 Je voudrais qu'on écoute le beau-père sur l'inaction et l'abandon de l'État.
00:34:03 Il ne veut pas parler d'une responsabilité collective.
00:34:06 Il a peur que la responsabilité soit diluée.
00:34:08 Mais il pointe quand même une responsabilité au plus haut sommet.
00:34:12 Je ne sais pas, Jean-Antonin, mais en tout cas, une inaction patante des institutions.
00:34:16 Écoutons-le.
00:34:18 Pourquoi ils l'ont laissé tomber ?
00:34:20 Pourquoi ils ne nous ont pas reçus en nous aidant,
00:34:27 et puis en trouvant des solutions ?
00:34:31 D'autres solutions que nous dire de confisquer le téléphone à l'INSEE ?
00:34:34 On n'a eu aucun contact avec eux après le décès.
00:34:38 Aucun contact avant le décès.
00:34:40 Pour nous, c'est eux les coupables, eux autant que l'Académie.
00:34:45 Le problème est tellement profond qu'on ne devrait pas faire de la politique sur ce sujet,
00:34:48 et pas de la politique politicienne.
00:34:50 Mais il est où le ministre de l'Éducation nationale ?
00:34:52 Où est-il ? Où est-il ?
00:34:54 Non mais pardonnez-moi, vous y allez.
00:34:56 Vous y allez, vous ne comprenez rien, vous y allez.
00:34:58 Même si votre venue ne va rien changer, vous envoyez un message fort,
00:35:02 vous accompagnez les parents.
00:35:04 Maintenant, il y a quand même quelque chose de très profond.
00:35:07 Et finalement, moi, quand j'ai reçu vos sujets, votre sommaire, Sonia,
00:35:11 il y avait votre question très pertinente, où sont les adultes ?
00:35:14 Et je ne pense pas que ça s'applique seulement aux adultes qui étaient là, de cet entourage-là.
00:35:18 C'est où sont les adultes ? Où est l'âge adulte dans notre société ?
00:35:22 Où est la figure paternelle ? Je n'en démords pas.
00:35:25 Et j'ai pensé à ce livre, d'ailleurs vous y avez pensé aussi,
00:35:28 ce livre absolument incroyable qui s'appelle "Sa Majesté des mouches".
00:35:33 Et "Sa Majesté des mouches", c'est un naufrage d'enfants qui,
00:35:37 en moins de deux, il n'y a pas d'adultes, donc ils se retrouvent sur une île,
00:35:40 je vous passe les détails, et bref, en moins de deux,
00:35:42 après un régime fasciste, parce qu'effectivement,
00:35:45 il n'y a personne pour mettre des limites, il n'y a personne pour fixer un cadre,
00:35:49 et donc là on a affaire à des gamins qui, quand ils arrivent,
00:35:52 parce qu'on se demande tous, comment des gamins, des enfants,
00:35:56 peuvent faire ça après même ?
00:35:58 Mais comment ce proviseur peut même dire que c'est passé en dehors de son établissement,
00:36:02 en tant qu'être humain ?
00:36:04 Mais vous avez parfaitement raison, mais il y a une démission au-delà de cela.
00:36:10 C'est une soumission, je ne sais pas à quoi.
00:36:12 Une soumission de vol d'oxygène qui vous empêche d'apprendre aux enfants
00:36:15 une forme de contrainte, d'intérioriser.
00:36:19 Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, on s'appuie ici sur le témoignage des parents.
00:36:23 Mais si on s'appuie sur le témoignage des parents, il y a évidemment eu un dysfonctionnement,
00:36:28 qui à mon avis, un dysfonctionnement local.
00:36:31 Là c'est une faillite.
00:36:32 C'est une faillite locale, si vous voulez.
00:36:34 Le mot n'est pas assez juste, honnêtement.
00:36:37 Si vous voulez, souvent dans les affaires d'harcèlement, c'est un individu qui enclenche le processus,
00:36:48 qui soutient véritablement l'élève.
00:36:50 Là où je ne suis moins d'accord avec vous, ce n'est pas non plus une faillite institutionnelle.
00:36:55 Je trouve quand même que dans l'éducation nationale, il y a des choses qui sont faites sur le harcèlement.
00:36:59 En 2011, il y a eu les Assises nationales du harcèlement, Jean-Michel Blanquer.
00:37:03 Les Assises, les plans, les réunions, la réunite.
00:37:06 Il y a eu une prise de conscience et en 2021, il y a eu la mise en place du programme Phare,
00:37:13 au sein des établissements...
00:37:15 Vous n'êtes pas audibles.
00:37:16 Quand il se passe une telle tragédie, même si d'autres ont pu être évitées, je vous assure, ce n'est pas audible.
00:37:20 Comment personne ne s'est levé pour cette jeune femme ?
00:37:22 Nonobstant, on ne connaît rien sur l'enquête.
00:37:25 Comment ça peut arriver ?
00:37:26 Ça ne devrait pas arriver.
00:37:27 Comment on peut crocher sur la mémoire ?
00:37:28 On va dire que ça arrive partout.
00:37:29 Ça ne devrait pas arriver, c'est une honte.
00:37:31 Il y a des endroits où ça n'arriverait pas, c'est ça que vous voulez nous dire.
00:37:34 Bien sûr, dans les écoles privées, où certains ont les moyens de mettre leurs enfants, que c'est sanctuarisé, protégé, ça n'arrivera pas.
00:37:39 Vous avez raison Sonia, mais là je vais être un peu moins dure que vous.
00:37:43 Peut-être que même dans le public, Kevin nous dit qu'il y a eu des progrès, peut-être que c'est vrai aussi.
00:37:48 Même si ce n'est pas parfait.
00:37:50 Et le harcèlement scolaire, c'est quelque chose d'important.
00:37:54 On estime qu'il y a entre 800 000 et 1 million d'élèves harcelés, c'est énorme.
00:37:58 Cette amie a été escortée par des... comment dire ?
00:38:04 Par l'association de motards.
00:38:05 C'est du privé ?
00:38:06 Oui, complètement.
00:38:07 C'est un membre de la famille de l'INSEE, tout simplement, qui fait partie d'un groupe de motards.
00:38:13 Le jour de l'enterrement de l'INSEE, le cercueil a été accompagné par une ordre de motards.
00:38:17 Et cette association de motards a décidé de créer une association contre le harcèlement.
00:38:21 Et maintenant, ce qu'ils proposent désormais pour ce collège et pour les collèges aux alentours,
00:38:25 c'est d'avoir une marraine, un parrain, pour tout élève qui s'estime harcelé.
00:38:30 Comme ça, le principe c'est qu'ils font un message,
00:38:33 "Est-ce que vous pouvez venir me chercher à l'heure de sortie de l'école ?"
00:38:35 Et dans ces cas, là c'était pour son premier jour, il vient la chercher, il la ramène chez elle.
00:38:39 Le problème aujourd'hui dans cette affaire, particulièrement,
00:38:42 c'est que ça met en lumière que c'est très bien de venir chercher l'enfant à l'école,
00:38:45 de le ramener, il s'en pousse en sécurité.
00:38:47 Mais le problème c'est que ça ne s'arrête jamais après l'établissement,
00:38:50 puisqu'en fait il y a les réseaux sociaux.
00:38:51 Et là vous avez les comptes anonymes.
00:38:53 C'est un peu complexe à comprendre.
00:38:55 C'est un peu compliqué à comprendre, c'est-à-dire que tout ce qui va être publié sur les réseaux sociaux,
00:38:58 tout le monde va dire "Oh mais le harcèlement continue par ces quatre harceleuses".
00:39:02 Pas forcément, c'est-à-dire qu'en fait ce sont des comptes anonymes,
00:39:04 des personnes qui par exemple créent des comptes avec le nom de ces harceleuses
00:39:08 pour faire croire que le harcèlement continue par ces quatre mêmes jeunes filles,
00:39:12 alors que finalement ce sont de nouveaux comptes qui sont créés.
00:39:15 Et c'est un cercle vicieux.
00:39:16 Et j'ai même eu tout à l'heure hier le témoignage d'une jeune fille qui me disait
00:39:19 "Moi là je suis terrorisée, je n'ai jamais été harcelée de ma vie,
00:39:22 il se trouve que par hasard j'ai le même nom de famille qu'une des deux harceleuses,
00:39:26 résultat tout le monde pense que c'est moi et je reçois des messages d'insultes, de menaces etc."
00:39:31 C'est un cercle infernal.
00:39:32 Il y a une dimension donnée par les éléments donnés par Jeanne Gancard sur cette affaire,
00:39:35 c'est, il faudra bien sûr voir le processus qui a amené au drame,
00:39:39 mais que depuis le drame il n'y a eu aucun geste, aucune parole,
00:39:43 aucune attitude de bienveillance de l'administration, de l'établissement,
00:39:49 de sa direction, du ministère, de l'exécutif, pour dire à cette famille "Nous sommes là".
00:39:56 C'est-à-dire que comment expliquer ce silence ?
00:39:59 C'est ce qui a été rapporté par la famille pour être totalement...
00:40:01 Pour nous c'est plus compliqué de totalement tout vérifier,
00:40:03 puisque c'est ce que nous rapporte la famille, les amis de la famille,
00:40:06 et quand on demande à parler à la direction, à l'académique, enquête en cours,
00:40:09 on ne peut pas s'exprimer, et même quand c'est du off...
00:40:11 Il n'était pas à la marche blanche, il n'y était pas.
00:40:13 Si le proviseur y était allé, il serait taché.
00:40:15 Mais pardonnez-moi, même s'il y a une enquête, qu'est-ce qui vous empêche ?
00:40:18 Il y a eu une tragédie, la mort d'une adolescente, d'un enfant, d'une enfant...
00:40:21 Vous êtes sur la marche.
00:40:22 Mais rien...
00:40:23 Là c'est la question humaine.
00:40:24 Mais c'est tout simple, mais ça s'arrête là, c'est la vraie question.
00:40:27 Rien ne va dans cette affaire, c'est une addition.
00:40:30 Je dis bien une addition parce qu'il faut respecter la parole du beau-père,
00:40:33 qui dit qu'il n'y a pas de responsabilité collective,
00:40:35 il n'y a que des responsabilités individuelles qui s'enchaînent,
00:40:38 qui vont effectivement, de la lâcheté, je dis bien le mot,
00:40:41 parce que face au phénomène de harcèlement,
00:40:43 il y a beaucoup de lâcheté de la part des adultes, souvent même des parents,
00:40:47 il faut le dire, parce que le problème des assises,
00:40:50 comme vous le disiez Kevin, fort justement,
00:40:52 il est effectivement ressorti qu'il y a près de 1 million d'enfants qui seraient harcelés.
00:40:57 Mais moi je pose toujours la question, s'il y a 1 million d'enfants harcelés,
00:41:00 il y a combien d'enfants harceleurs ?
00:41:02 Parmi les 5 qui sont en examen, vous avez un majeur,
00:41:04 vous avez un parent qui a été mis en examen pour avoir envoyé un message...
00:41:07 Oui, franchement...
00:41:08 Non mais ce que je veux vous dire, c'est qu'en effet, vous avez aussi des parents...
00:41:11 Il y a un parent qui a envoyé un message...
00:41:13 Mais évidemment, mais je repose la question...
00:41:16 Parmi les harceleurs, il y a un adulte...
00:41:17 Vous avez 5 mis en examen dans cette enquête, 4 mineurs, 1 majeur.
00:41:20 Le majeur, c'est un des parents,
00:41:24 c'est toujours selon nos informations et selon les témoignages qu'on récolte,
00:41:28 ça serait un des parents des harceleuses,
00:41:30 qui aurait envoyé un message directement à l'INSEE,
00:41:33 que j'ai eu l'autorisation par les parents de citer,
00:41:35 c'est un accident...
00:41:36 La barbarie n'a pas l'air...
00:41:37 Un accident est vite arrivé ?
00:41:39 Oui, mais j'aimerais qu'on termine pour dire...
00:41:41 C'est très grave là...
00:41:42 C'est pas pour trouver la moindre...
00:41:44 Ça c'est une menace de mort, mais bien sûr...
00:41:45 Il y a un tel phénomène de harcèlement dans les écoles,
00:41:49 qui vont du primaire jusqu'au lycée,
00:41:52 que l'institution est complètement débordée,
00:41:55 et que la seule chose qu'elle a essayé de faire,
00:41:57 c'est de mettre les choses sous le tapis,
00:41:58 en espérant qu'il ne va pas se passer des drames.
00:42:01 Mais malheureusement, il y a des drames,
00:42:03 et il y aura de plus en plus de drames.
00:42:04 Et enfin, je voudrais dire,
00:42:05 il y a une très grande insensibilité des plateformes...
00:42:07 Mais s'il vous plaît, dites-moi comment...
00:42:09 Parce que les réseaux sociaux pourraient aider à dégrossir...
00:42:11 Dites-moi quel est le bouclier,
00:42:12 parce que là vous me faites le diagnostic
00:42:13 d'une situation qu'on voit sous nos yeux.
00:42:14 Moi j'aimerais savoir comment on fait pour que plus jamais ça...
00:42:17 De la sévérité...
00:42:18 Où sont les gardes-fous ?
00:42:19 Mais pour ça il faut comprendre d'où ça vient,
00:42:21 parce qu'il y a quand même une question,
00:42:23 excusez-moi que tout le monde se pose,
00:42:24 c'est que se passe-t-il dans la tête
00:42:26 de gens qui se mettent en meute, comme ça,
00:42:29 parce que cet effet de meute est très important.
00:42:31 Et donc ça existait avant,
00:42:33 et là avec les réseaux sociaux,
00:42:34 ça a pris une telle ampleur Sonia,
00:42:35 que si on veut donner une réponse,
00:42:37 on est bien obligé d'essayer de comprendre.
00:42:39 Mais là vous interrogez l'âme humaine, c'est compliqué.
00:42:41 Non mais quand même, il y a un phénomène nouveau ou pas ?
00:42:44 Il faut de la sévérité,
00:42:46 c'est-à-dire de la sévérité vis-à-vis des parents des enfants harceleurs,
00:42:50 quand on estime que ces parents participent au harcèlement,
00:42:53 parce que parfois il y a des conflits
00:42:55 qui sont à l'extérieur des établissements scolaires,
00:42:58 et les enfants sont instrumentalisés à travers cela.
00:43:02 Et aussi, il y a eu un changement de paradigme
00:43:04 quand même au sein de l'éducation nationale.
00:43:06 Avant, quand un élève était harcelé,
00:43:08 on changeait l'élève de classe ou d'établissement.
00:43:10 Ça vous est déjà arrivé ?
00:43:11 Vous êtes professeur,
00:43:12 vous avez évidemment ces classes d'âge également,
00:43:15 est-ce que ça vous est déjà arrivé ?
00:43:17 Alors pas, là nous sommes dans une tragédie,
00:43:19 la plus noire, la plus terrible possible,
00:43:21 mais avant des cas de harcèlement,
00:43:22 et on vient voir Monsieur le Professeur,
00:43:24 voilà ce qui m'arrive.
00:43:25 Mais bien sûr, ça m'est déjà arrivé à plusieurs reprises.
00:43:28 Dans ce cas précis,
00:43:30 il faut en parler aux adultes de l'établissement,
00:43:33 évidemment à la direction, à l'infirmière,
00:43:36 en parler aux parents,
00:43:37 pour que la chose qui est solitaire
00:43:40 devienne, que le gamin, si vous voulez,
00:43:42 se sente soutenu.
00:43:43 Après, c'est quand même très compliqué
00:43:45 à gérer ce genre de choses,
00:43:47 parce qu'il faut de la compréhension.
00:43:49 Je vais vous dire, il vaut mieux gérer ça qu'un suicide.
00:43:51 Ah mais je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:43:52 Et c'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:43:54 Et souvent, je me suis rendu compte
00:43:55 que l'élève harceleur était un ancien élève harcelé.
00:43:58 Donc tout ça est compliqué à gérer.
00:44:00 Je peux vous poser une question toute simple
00:44:01 par rapport à la question des solutions.
00:44:03 Va-t-il y avoir des sanctions ?
00:44:04 Va-t-il y avoir des sanctions ?
00:44:05 Attendez l'enquête, il faut que tout soit prouvé.
00:44:07 Non, je pose la question.
00:44:08 C'est une vraie question.
00:44:09 Vous avez raison.
00:44:10 Non, non, parfois il y a des sanctions.
00:44:12 Non, mais attendez.
00:44:13 Non, mais vous ne pouvez pas dire ça.
00:44:16 Non, mais attendez, je suis sûr que c'est juste pour dire ça.
00:44:18 Non, mais, ok, très bien, la justice va faire son travail.
00:44:21 Il va y avoir des auditions.
00:44:22 Non, mais la réalité...
00:44:24 Il y a déjà encore un harceleur, semble-t-il,
00:44:26 dans l'établissement, qu'il n'y ait pas une précaution de mise à l'écart.
00:44:29 Non, c'est moi, il n'y a pas de parole.
00:44:31 Vous savez ce que vient de dire Kevin ?
00:44:32 C'est très important que les harceleurs soient souvent d'anciens harceleurs.
00:44:35 Attendez, il n'y a pas des monstres d'un côté.
00:44:38 C'est pour ça que c'est plus compliqué.
00:44:40 C'est vraiment insupportable cette affaire.
00:44:42 Mais à la fin, il y a une fille qui s'est suicidée.
00:44:45 Donc moi, je vois la victime où aller.
00:44:47 Bien sûr, vous avez raison Sonia, ce que j'essaye de comprendre,
00:44:50 c'est pourquoi il y en a plus aujourd'hui.
00:44:52 Excusez-moi, j'ai fait ma scolarité à Épinus-sur-Seine.
00:44:55 Il n'y avait pas...
00:44:56 Parce qu'il y avait les réseaux sociaux,
00:44:58 parce que vous êtes poursuivis en dehors de l'établissement scolaire,
00:45:01 et parce qu'aujourd'hui, une forme, Jeanne Cancart,
00:45:03 les réseaux sociaux ont joué un rôle là extrêmement dévastateur.
00:45:06 Voilà, on y arrive.
00:45:07 C'est-à-dire que c'était des agressions verbales,
00:45:09 de ce que encore nous disent les parents, agressions verbales,
00:45:11 agressions physiques, mais c'était quotidien, c'était ça le problème.
00:45:14 C'était qu'à montrer à sa maman les messages.
00:45:16 En février dernier, il y avait eu un cri d'alerte qui avait été lancé par l'INSEE,
00:45:20 puisqu'en fait, le beau-père de l'INSEE, en faisant du mêlage dans sa chambre,
00:45:23 a retourné son matelas et a trouvé une lettre de suicide,
00:45:25 en février dernier déjà, où elle nommait, on va dire, les responsables de son mal-être.
00:45:29 Et finalement, c'est le 12 mai dernier qu'elle a décidé de mettre fin à ses jours.
00:45:33 Et ses parents, évidemment, nous, notre travail, c'est aussi de comprendre,
00:45:36 de leur poser des questions.
00:45:37 On pose la question, évidemment, des questions difficiles,
00:45:40 à savoir, est-ce que vous aviez pu imaginer à un seul instant
00:45:42 qu'elle aurait pu en arriver là ?
00:45:44 Est-ce que ce jour-là, comment elle était ?
00:45:46 Elle m'a dit non, elle est rentrée, elle a pris le goûter normalement
00:45:48 et c'est quelques minutes plus tard qu'on l'a découverte dans sa chambre.
00:45:51 On va écouter la maman de l'INSEE avec les menaces qui se poursuivent.
00:45:55 Souiller quand même une mémoire, on en est là aujourd'hui.
00:45:58 C'est-à-dire, ce qui a de plus sacré finalement.
00:46:00 Ça ne s'arrête pas. Elle s'est exprimée sur l'antenne de ces huit écoutons-là.
00:46:03 Elle continue les menaces.
00:46:05 Elle continue d'insulter ma fille, qu'elle n'est plus là.
00:46:09 Sur les réseaux, ah oui.
00:46:11 Enfin, elle est morte, cette pute.
00:46:14 Je vais lui pisser sur sa tombe, je vais lui cramer sa tombe.
00:46:17 Ça continue.
00:46:18 Et ça n'arrête pas.
00:46:20 Ça continue.
00:46:21 Ça continue. Merci Jeanne Cancart.
00:46:24 Merci d'abord pour la délicatesse de votre travail,
00:46:26 la manière de poser des questions à ses parents endeuillés.
00:46:29 C'est ce qui a de plus terrible, évidemment.
00:46:31 Respectons aussi le travail de l'enquête, c'est très très important.
00:46:34 Mais attendons quand même la réaction du ministre qui paraît être...
00:46:37 Normalement, ça devait être l'alpha et l'oméga.
00:46:39 C'est ainsi.
00:46:40 On va marquer une pause.
00:46:41 Merci encore.
00:46:42 Beaucoup de sujets à venir.
00:46:43 On va revenir sur la bourgation de la réforme des retraites,
00:46:45 parce que là, l'ambiance, ça ne se calme pas du tout, mais alors pas du tout.
00:46:48 Emmanuel Macron qui réaffirme sa confiance à Elisabeth Borne,
00:46:51 il faut le dire sans sourire, parce que quand même,
00:46:54 jusqu'où il va l'user ? Jusqu'à la moelle, la corde ?
00:46:56 Jusqu'au 14 juillet, ça sera.
00:46:57 Merci pour la réponse.
00:46:58 A tout de suite pour l'analyse sur ce sujet et d'autres.
00:47:01 C'est un plaisir de vous accompagner pour la deuxième partie de Midi News.
00:47:09 Beaucoup d'actualités, d'abord politiques et parlementaires,
00:47:12 avec l'abrogation de la réforme des retraites,
00:47:15 qui a été rejetée en commission dans une ambiance paroxystique.
00:47:18 On va en débattre à partir de 13h30.
00:47:20 Nous évoquerons aussi ce qui s'est passé dans l'Oise,
00:47:22 avec ce rodéo et un enfant dans un état préoccupant, mais tout d'abord,
00:47:27 le journal Rebonjour à vous, cher Michael.
00:47:29 Rebonjour, Sonia.
00:47:30 Bonjour à tous.
00:47:31 Les députés votent en commission contre une abrogation de la retraite à 64 ans,
00:47:36 une victoire d'étape pour le camp présidentiel,
00:47:39 avant l'examen du texte le 8 juin dans l'hémicycle
00:47:42 pour cette proposition de loi portée par le groupe Lyott,
00:47:45 et dont l'examen se poursuit.
00:47:47 La suppression de cet article premier a été adoptée par 38 voix contre 34.
00:47:52 Écoutez la réaction de la députée Eren Duvar, lors de la valette.
00:47:56 Dans une démocratie ordinaire, quand à ce point-là,
00:47:59 vous n'avez pas de majorité, ni dans la rue, ni dans l'hémicycle,
00:48:02 on prend ce projet, on le met à la poubelle.
00:48:04 Ce n'est pas évidemment, vous savez bien ce qu'ils ont fait depuis le début,
00:48:07 puisque nous avions été contraints, avec le député législatif,
00:48:10 nous avions été contraints à la fois par la forme et par le temps.
00:48:13 Voilà, les Français ont encore aujourd'hui, je pense,
00:48:16 une manifestation de cette condescendance
00:48:20 et de ce mépris de la Macronie pour les représentants du peuple français.
00:48:23 Emmanuel Macron renouvelle sa confiance à Elisabeth Borne
00:48:26 en déplacement en Slovaquie aujourd'hui.
00:48:28 Le président de la République s'est exprimé au lendemain
00:48:31 d'une réaction qui est apparue comme un recadrage de sa première ministre.
00:48:35 On l'écoute.
00:48:36 On produit du malheur quand on annonce des fausses promesses.
00:48:39 Et donc le combat contre l'extrême droite est aussi un combat au réel, au concret,
00:48:43 en réindustrialisant le pays, en disant la vérité sur les comptes publics,
00:48:46 en menant des réformes courageuses, parfois impopulaires,
00:48:49 lorsqu'il faut le faire, parce que l'extrême droite
00:48:53 ne peut prospérer que sur le déni de réalité.
00:48:55 Voilà ce que j'ai dit.
00:48:56 Quand est-ce que j'ai pu entendre sur madame la première ministre,
00:48:59 je veux ici lui redire toute ma confiance.
00:49:02 Et vous savez, j'ai un mode de fonctionnement simple.
00:49:06 Quand j'ai des choses à dire à mes premiers ministres depuis six ans,
00:49:09 je le dis dans un colloque singulier dont rien ne sort.
00:49:13 Et nous réglons les choses ensemble.
00:49:15 La baisse de l'inflation en France, elle s'établit désormais à 5,1% en un an,
00:49:20 après avoir atteint plus de 6% en début d'année.
00:49:23 D'après l'INSEE, cette baisse de l'inflation serait due au ralentissement
00:49:27 sur un an des prix de l'énergie.
00:49:29 Autre chiffre, la consommation des ménages en France a chuté de 1%
00:49:32 au cours du mois d'avril.
00:49:33 Écoutez le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
00:49:36 Je le redis, les grands industriels ont pris dans mon bureau des engagements
00:49:40 de revenir à la table des négociations commerciales avec les distributeurs.
00:49:44 L'engagement pour le moment n'a pas été tenu.
00:49:46 De deux choses l'une, soit les grands industriels
00:49:49 tiennent leurs engagements dans les jours qui viennent,
00:49:51 soit j'utiliserai l'instrument fiscal pour récupérer les marges
00:49:55 qu'ils doivent rendre aux consommateurs.
00:49:57 Bruno Le Maire, ça vous l'est depuis un mois et ils ne le font pas.
00:49:59 Mais ce n'est pas une sanction, ce sera une taxation.
00:50:03 Le joueur du 15 de France, Mohamed Awas, a été condamné à un an de prison fermière
00:50:08 pour violence conjugale, une peine de prison aménagée, a précisé le tribunal,
00:50:12 et inférieure aux réquisitions du parquet qui avait demandé 18 mois de prison ferme
00:50:16 ainsi que le maintien en détention.
00:50:18 Sa femme qui a pris la parole s'est dite soulagée de cette décision.
00:50:21 Marine Sabourin.
00:50:23 Il vient décopé d'une peine d'un an de prison ferme, mais sans maintien en détention
00:50:27 pour avoir giflé sa femme alors qu'elle fumait une cigarette devant un centre commercial où elle travaille.
00:50:32 Imane Awas se dit aujourd'hui choquée par la violence exercée sur elle par son mari,
00:50:36 mais n'a pas porté plainte au moment des faits.
00:50:39 Présente lors du procès, elle se dit soulagée que son compagnon n'aille pas en prison.
00:50:43 La blessure, elle, restera, mais avec le temps, on pardonne.
00:50:47 Tout le monde fait des erreurs, c'est sa dernière chance.
00:50:49 Il a une très bonne étoile sur la tête, il peut être très reconnaissant.
00:50:53 Un acte de violence commis pour la première fois selon sa femme.
00:50:56 Lors du procès, le rugbyman a déclaré qu'il ne recommencerait jamais de la vie.
00:51:01 La violence conjugale, elle fonctionne un peu comme une toxicomanie.
00:51:06 C'est-à-dire qu'il y a cette fameuse promesse,
00:51:09 "Chéri, je te promets que je ne recommencerai pas"
00:51:14 et puis hélas, les mêmes causes produisant systématiquement les mêmes effets,
00:51:19 évidemment, la personne recommence.
00:51:22 L'avocat du rugbyman espère quant à lui que son client suivra une thérapie prochainement.
00:51:26 Il faut absolument quand même qu'il suive une psychothérapie,
00:51:29 en tout cas des soins.
00:51:30 Parce que ce qu'il a fait là, vendredi, c'est pas parce que je suis son avocat.
00:51:35 Ce qu'il a fait vendredi, c'est inadmissible.
00:51:37 La procureure de Montpellier avait requis 18 mois de prison ferme
00:51:40 avec mandat de dépôt contre Mohamed Awas afin de protéger sa femme.
00:51:44 Le risque que le joueur recommence à être violent contre son épouse est selon elle majeur.
00:51:49 Et voilà Sonia pour la fin de ce journal.
00:51:52 La suite de Midi News à présent, en compagnie bien sûr de vos invités.
00:51:55 Effectivement, avec Elisabeth Lévy, Kevin Bossieux, Olivier Dartigolle, Michel Thaub,
00:51:59 à noter qu'à partir de 13h30, notre journaliste politique Gauthier Lebret
00:52:03 va nous rejoindre pour évoquer ce qui s'est passé dans cette commission
00:52:07 des affaires sociales à l'Assemblée nationale où l'abrogation de la réforme des retraites
00:52:11 a été retoquée sans grande surprise.
00:52:13 Mais alors dans une ambiance, vous allez écouter quelques réactions très vives des oppositions.
00:52:20 Mais tout d'abord ce sujet qui est insupportable car on savait que ça allait arriver,
00:52:24 c'est déjà arrivé, mais que ça pouvait arriver.
00:52:26 C'est un enfant qui est dans un état préoccupant après avoir été renversé
00:52:31 par un motocross dans le cadre d'un rodéo urbain.
00:52:35 L'enfant a été traîné sur plusieurs mètres.
00:52:38 Je voudrais qu'on écoute le maire de cette commune, le maire de Beauvais,
00:52:42 qui raconte, qui précise les faits entourant ce rodéo.
00:52:47 Un motocross conduisant à renverser un enfant de 8 ans
00:52:55 qui était sur la voie publique, sur le trottoir précisément.
00:52:58 Un motocross qui n'avait rien à y faire déjà.
00:53:03 Malheureusement, l'enfant a été traîné sur plusieurs mètres
00:53:09 et donc forcément a de nombreuses contusions.
00:53:12 Il est en observation au CHU d'Amiens et on attend d'avoir les résultats sur son état de santé.
00:53:22 Pour beaucoup qui se pensent sur ce phénomène désormais,
00:53:26 c'est aussi le signe des civilisations en sauvagement.
00:53:30 - C'est le règne du "je fais ce que je veux".
00:53:33 Je veux prendre la moto, je la prends, ce sont mes règles qui s'appliquent,
00:53:37 quelles que soient les règles des autres, je fais ce que je veux.
00:53:40 - Oui, je ne supporte aucune frustration et si j'ai envie de le faire, je le ferai.
00:53:44 - Je le fais, c'est tout.
00:53:45 - Je sais qu'il y a des collectivités qui mettent en place un peu,
00:53:48 les polices municipales, les aménagements urbains,
00:53:51 d'essayer d'aller vers des solutions.
00:53:53 On en a beaucoup parlé.
00:53:55 - Les aménagements urbains ?
00:53:57 - Vous vous souvenez, pardonnez-moi, je vous interromps avant de vous laisser poursuivre.
00:54:00 Quand il y a eu ce rodéo urbain dans un centre commercial,
00:54:03 la peine, il y avait quasiment... - Elle était dérisoire.
00:54:05 - Dérisoire parce qu'on avait estimé que le conducteur, que le délinquant...
00:54:08 - Était prudent.
00:54:09 - Non, non, avait un travail et que donc, il fallait tenir compte de sa situation.
00:54:13 - C'était ma seconde réflexion.
00:54:15 La réponse judiciaire ne semble toujours pas rapide et proportionnée,
00:54:20 ce qui est un vrai problème.
00:54:22 - Mais tant que vous n'aurez pas des peines à la hauteur,
00:54:24 comment faire comprendre à ces personnes ?
00:54:26 C'est presque simple, on répète des banalités, mais qui ne sont pas appliquées aujourd'hui.
00:54:30 - Et alors là, il y a quelqu'un, je n'ai pas entendu, Gérald Darmanin, il est où ?
00:54:34 - Il ne va pas réagir à chaque rodéo urbain.
00:54:36 - Ah non, il s'est fait une spécialité.
00:54:39 J'ai encore vu, il y a un mois, il écrivait à tous les préfets pour dire
00:54:43 qu'il faut renforcer la vigilance contre les rodéos urbains,
00:54:47 en mettant une pression maximale... - Il y a eu des saisies d'engin.
00:54:49 - En mettant une pression maximale sur les forces de police
00:54:52 pour qu'il y ait un maximum de contrôle, et là, effectivement, on ne l'entend pas.
00:54:56 - Enfin, le fait qu'on l'entende ou pas, ne change rien.
00:55:00 - Ce n'est pas intervenir à chaque rodéo, c'est pas...
00:55:02 - Excusez-moi, mais là, pardon, l'argument de "on n'entend pas" Darmanin,
00:55:06 si on l'entendait, on dirait ça...
00:55:08 - Parce que c'est un résultat d'échec de sa politique.
00:55:10 - Non, mais un résultat d'échec, si vous voulez, c'est que, effectivement,
00:55:14 je ne suis pas sûre qu'on ne fasse rien.
00:55:16 Je pense que ce serait injuste de dire qu'on ne fait rien.
00:55:19 J'ai le sentiment qu'il y a des tentatives.
00:55:21 Maintenant, il y avait eu cette discussion, il y a un mois ou deux, je crois,
00:55:25 sur "faut-il importer en France les méthodes testées à Londres par les Britanniques ?"
00:55:29 C'est-à-dire faire tomber...
00:55:31 - Mais les policiers ne veulent pas.
00:55:33 - Comment ?
00:55:34 - Les policiers ne sont pas favorables, me semble-t-il.
00:55:36 - Mais ça nous ramène au sujet précédent, c'est-à-dire qu'on se demande toujours
00:55:42 "est-ce que c'est la nature humaine qui a changé ?"
00:55:45 - Elisabeth, c'est le règne du "moi".
00:55:47 Moi, contre le reste du monde, la société est mes règles qui s'imposent à l'autre.
00:55:50 Quoi qu'il en coûte, quels que soient les risques, je veux faire ce revêtement.
00:55:53 - Mais on l'apprend à l'école.
00:55:55 C'est un peu, disons, on ne sait pas ce qu'on leur dit avec des mots,
00:55:59 mais le fond de sauce subliminal du discours bienveillant de l'éducation nationale,
00:56:04 ce n'est pas de contre-intent.
00:56:06 - Non, mais d'accord.
00:56:07 Mais je suis d'accord.
00:56:08 Moi, je suis d'accord avec Sonia.
00:56:10 Là-dedans, c'est de l'égoïsme poussé à son paroxyme.
00:56:13 Je fais ce que je veux et les autres, je n'en ai absolument rien à faire.
00:56:17 Ce phénomène de rodéo urbain, moi, ça me fait penser au cirque dans l'Empire romain.
00:56:22 C'est-à-dire que c'est un spectacle, parfois qui peut potentiellement être cruel,
00:56:27 et il y a des spectateurs qui regardent ce genre de choses.
00:56:30 Vous savez que sur les réseaux sociaux, sur TikTok, sur Instagram, sur Facebook,
00:56:34 on annonce quand il y aura un rodéo urbain.
00:56:37 Il y a des gens qui vont assister à ce spectacle, qui peut être dangereux.
00:56:41 Peut-être qu'il faut aussi punir ceux qui participent à ce genre de choses.
00:56:44 Ils sont complices.
00:56:45 Les rodéos, les incivilités, les refus d'obtempérer, je ne mets peut-être pas tout sur le même plan,
00:56:50 mais tous ces phénomènes empêchent quand même une majorité de vivre tranquillement.
00:56:54 On parle beaucoup, et à raison, de ces délinquants.
00:56:57 Et tous ceux qui ne peuvent pas dormir la nuit, parce que souvent, c'est la nuit.
00:57:01 Si vous mettez le point de deal en bas de l'immeuble, le rodéo urbain le soir très tard,
00:57:06 d'autres choses, la vie est un enfer pour les populations.
00:57:09 Pour certains, et toujours les mêmes, vous remarquerez.
00:57:11 Nous sommes avec Rudy Manin, qui est porte-parole d'Allianz Sud.
00:57:15 Je ne sais pas, Monsieur Rudy Manin, si vous approuvez ce qui est dit sur ce plateau,
00:57:19 mais c'est la réalité.
00:57:20 On a parfois l'impression, sans être caricatural, que parfois, on est en train d'installer,
00:57:25 parfois par une idéologie, l'illégalité, le non-respect, comme une norme.
00:57:30 Tout à fait, mais ce non-respect, en fait, il est dû aussi à 40 ans de laxisme.
00:57:36 Il faut se le dire, pour les rodéos urbains, chaque année, j'ai l'impression qu'on dit
00:57:41 les mêmes choses sur les plateaux télé.
00:57:43 Là, on a encore un drame qui s'est passé à Beauvais hier.
00:57:47 C'est très clair pour les rodéos urbains.
00:57:49 Si on ne montre pas que l'État est fort, on n'y arrivera jamais.
00:57:53 Et comment on va démontrer que l'État est fort ?
00:57:55 Petit 1, il faut sanctionner durement tous les individus qu'on interpelle
00:57:59 en train de faire du rodéo urbain.
00:58:01 Petit 2, il faut confisquer et détruire systématiquement l'engin sur lequel il roule,
00:58:07 même si ce n'est pas le propriétaire de cet engin.
00:58:09 Et petit 3, et soignez-moi vous que je m'inscris en faux par rapport à ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:58:13 nous, nous sommes très favorables au contact tactique.
00:58:16 D'autres ne le sont pas.
00:58:18 D'autres ne le sont pas.
00:58:19 Tous les policiers me semblent-ils avoir reçu ici d'autres représentants des forces de l'ordre
00:58:24 qui n'y étaient pas favorables, tout simplement, pour la question du manège, je vous le dis.
00:58:28 C'est-à-dire qu'une fois que ce contact a lieu, avec les conséquences,
00:58:31 c'est le débat politique, parfois idéologisé, qui va vous prendre en retard.
00:58:36 Et en Grande-Bretagne, Sonia, c'est très encadré, je pense que Monsieur le Président.
00:58:39 En fait, déjà, nous, en tant que syndicat majoritaire, Allianz, on est favorable, je vous le dis très clairement.
00:58:45 Mais effectivement, il faut que ce soit encadré.
00:58:47 Je vais vous donner un petit chiffre.
00:58:49 En Angleterre, depuis que ça existe, il y a 30% de rodéo en moins,
00:58:53 tout simplement parce que les individus, ils ont la crainte.
00:58:57 Ils ont la crainte de se faire tamponner par un véhicule de police.
00:59:00 Donc, du coup, ils jouent moins avec les forces de l'ordre.
00:59:03 Parce que là, le gars d'hier à Beauvais ou avant-hier,
00:59:05 il savait que de toute façon, on ne le tamponnerait pas.
00:59:08 Et il sait que de toute façon, il va nous échapper parce qu'une motocrosse face à un véhicule,
00:59:14 c'est beaucoup plus facile de prendre la poudre d'escampette avec la motocrosse qu'avec un véhicule de police.
00:59:20 Là, il a voulu aller sur le trottoir.
00:59:22 Il a malheureusement tamponné ce gamin qui est dans un état assez grave aujourd'hui.
00:59:28 Et je comprends la réaction du père, soit dit en passant.
00:59:30 Mais s'il avait eu en tête cet individu, que le véhicule de police qui était derrière lui
00:59:35 pouvait le tamponner pour le faire chuter au sol,
00:59:38 je vous garantis qu'il se serait peut-être arrêté ou peut-être qu'il aurait évité de faire ça.
00:59:43 Alors, bien évidemment, il faut encadrer la chose.
00:59:45 Parce que si la première fois qu'on fait ça, on se retrouve mis à l'examen devant le procureur d'arrêt public,
00:59:51 il est évident que ce n'est pas comme ça que ça va marcher.
00:59:53 Mais je vous assure que si en France, on se donne le droit d'employer les mêmes moyens radicaux,
00:59:58 parce que tous ces individus n'ont pas peur d'employer la violence systématiquement,
01:00:02 de créer des blessés sans arrêt, et nous, la police, il faut qu'on fasse attention à tout.
01:00:06 Alors, au moins pour ce dossier-là, je vous le dis très clairement,
01:00:09 si on avait la possibilité de les tamponner, et vous savez quoi ?
01:00:12 Les policiers ne sont pas fous, ils ne vont pas rouler sur un gars parce qu'ils ont envie de rouler sur un gars.
01:00:16 Mais si on pouvait les tamponner rien que dans la tête de ces individus, je peux vous garantir que ça changerait.
01:00:20 Non mais le problème, en fait, c'est même au-delà des questions politiques et judiciaires,
01:00:26 c'est l'idéologie ambiante, parce qu'à chaque fois, je sais qu'à chaque fois que je dis,
01:00:30 écoutez, il faut que le métier de voyou soit un métier à risque,
01:00:33 il faut qu'il sache que la police peut exercer de la violence, et que ça peut être très grave,
01:00:37 alors là, toutes les belles âmes se mettent à hurler, mais comment quand même,
01:00:41 trafiquer de la drogue, ça ne mérite pas la peine de mort ?
01:00:43 Non, certes non, mais je veux dire, c'est toujours les mêmes qui prennent les risques, c'est vous.
01:00:48 Vous avez raison, vous avez raison, c'est tout à fait ce qui devrait arriver en France,
01:00:54 parce que nous, on est au contact de ces mecs-là, on est au contact de ces délinquants,
01:00:59 tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, on est en face de nous,
01:01:02 et ils ne craignent qu'une chose, c'est l'autorité. Ils ne craignent que ça.
01:01:07 Mais bien sûr, mais l'autorité, Rudi Mana, ça ne se décrète pas, j'allais dire, au sommet de l'État,
01:01:12 donc comment proposer des solutions pragmatiques ?
01:01:14 Je vous propose d'écouter ce que dit le maire, en l'occurrence de Beauvais,
01:01:18 lui, il avance quelques propositions, solutions, écoutons-le.
01:01:22 Nous avons mis en place une plateforme, ce qu'on appelle la plateforme Stop Rodeo,
01:01:31 pour que nos concitoyens nous signalent justement les problèmes de rodeo,
01:01:38 de manière à ce que la police, qu'elle soit municipale ou nationale, puisse intervenir au plus vite.
01:01:43 Nous avons quand même permis la saisie, néanmoins, de 10 véhicules depuis le début de l'année 2023,
01:01:49 ce qui prouve quand même que les efforts qui ont été faits,
01:01:52 même si on peut regretter bien sûr cet accident, nous permettent de remédier à ce fléau.
01:01:59 Rudi Mana, je ne sais pas si c'est le sursaut vraiment attendu.
01:02:03 Je loue les efforts faits par ce maire, il n'y a pas de souci là-dessus,
01:02:08 mais là, il est en train de créer un gadget supplémentaire,
01:02:11 je ne sais pas ce que vous voulez dire entre nous,
01:02:13 mais ils n'ont rien à cirer les délinquants de la plateforme,
01:02:16 pour désigner ou pour déclarer qu'il y a un gars qui fait du rodeo.
01:02:20 Il faut revenir dans la vraie vie.
01:02:22 C'est bien de le faire, c'est bien de savoir qu'il peut y en avoir à ce moment-là, à cette heure-ci,
01:02:27 mais ce qui est important de montrer aux délinquants,
01:02:30 c'est de montrer que nous aussi, on est en capacité de les interpeller,
01:02:34 et pour les interpeller, on est en capacité de les tamponner,
01:02:37 pour qu'ils aillent au sol ou pas d'ailleurs, et comme ça on les interpellera.
01:02:40 C'est ça ce qui m'intéresse, Rudy Magnat, parce qu'il y a à la fois l'aspect sécuritaire
01:02:44 et presque l'aspect sociologique dans ce que vous dites.
01:02:46 Donc, montrer l'autorité, montrer que les policiers,
01:02:49 si je puis dire dans le respect de toutes les règles et les règlements, n'ont pas froid aux yeux.
01:02:52 Je vous prends un exemple.
01:02:53 Par rapport à ce qui s'est passé à Paris, cette nuit,
01:02:56 des coups de feu dans la capitale, dans le 19e arrondissement,
01:02:59 et à chaque fois, on entend dire, et c'est nous-mêmes qui l'affirmons,
01:03:02 qu'un palier est franchi, mais moi je me demande où est-ce qu'on est arrivé,
01:03:05 à force de palier franchi.
01:03:07 On va regarder ce sujet d'Adrien Spiteri, et vous nous dites,
01:03:10 de quoi on peur aujourd'hui ces délinquants et ces criminels
01:03:14 qui sont capables de tirer, évidemment à balles réelles,
01:03:17 en pleine nuit dans la capitale, dans le 19e arrondissement.
01:03:21 Regardons d'abord.
01:03:22 Les autres délinquants et criminels.
01:03:23 C'est la panique dans le 19e arrondissement de Paris, hier soir.
01:03:27 Aux alentours de 21h, des tirs retentissent à proximité de la rue Riquet.
01:03:32 J'ai entendu ce qui me semblait être des tirs de mortier ou des feux d'artifice,
01:03:36 une dizaine en rafale, après un petit silence,
01:03:39 et puis deux ou trois autres juste après.
01:03:41 Et puis peut-être genre 10 minutes après, 5-10 minutes après,
01:03:45 j'ai vu des véhicules de police commencer à arriver,
01:03:47 de plus en plus, de plus en plus, de plus en plus.
01:03:49 Donc je me suis dit, il a dû se passer quelque chose.
01:03:51 Une voiture vient d'être prise pour cible.
01:03:54 Un témoin était dans son véhicule lorsque la fusillade a éclaté.
01:03:58 Sous le choc, je n'ai rien compris, je me suis baissé,
01:04:02 j'ai fermé les fenêtres de la voiture,
01:04:04 et quand j'ai regardé vers ma gauche, il y avait une personne armée
01:04:08 qui tirait des coups de feu.
01:04:11 Et cette personne était cagoulée, masquée en noir.
01:04:15 Quand je suis descendu, j'ai vu que le véhicule,
01:04:18 la vitre arrière était cassée.
01:04:21 Lui n'a pas été blessé, sa voiture, endommagée.
01:04:25 Rapidement, un dispositif de police est mis en place.
01:04:29 Des étuis ont été découverts, mais aucune victime
01:04:32 ni aucune trace de son ont été retrouvées pour le moment.
01:04:35 L'opération policière est toujours en cours.
01:04:38 Voilà Rudi Menna, certains spécialistes, à l'instar d'Alain Bauer,
01:04:41 vous disent qu'il y a une forte augmentation de ce qu'ils appellent l'homicidité,
01:04:45 avec des meurs, des tentatives, aussi avec un niveau jamais atteint
01:04:48 depuis 50 ans, c'est-à-dire qu'il y a une expression aujourd'hui,
01:04:51 enfin, comment dire, un degré dans le niveau d'expression de la violence,
01:04:54 jamais atteint. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce diagnostic ?
01:04:58 Oui, je suis tout à fait d'accord, et pour répondre à la question
01:05:01 que vous avez posée en préambule, de quoi ont peur ces individus,
01:05:04 je vais vous répondre très clairement, ils n'ont peur de rien.
01:05:07 Ils n'ont certainement pas peur de la police et certainement pas peur de la justice.
01:05:11 Donc on a affaire à des mecs aujourd'hui en face de nous qui n'ont peur de rien,
01:05:15 qui n'ont pas peur des sanctions qu'ils vont avoir derrière,
01:05:18 parce qu'on en parle régulièrement, elles ne sont pas suffisamment fortes
01:05:21 pour des individus comme ça, et donc ils sont en capacité de se dire,
01:05:24 vous savez quoi, je suis dans un pays où en fait je ne risque pas grand-chose,
01:05:28 donc je me permets tout, et la loi de la terreur, c'est moi qui vais la mener,
01:05:32 et le patron ici, c'est moi qui le suis. Voilà comment ils pensent, ces mecs-là.
01:05:36 Parce que je rappelle quand même que ça s'est passé dans le 19e arrondissement de Pardy,
01:05:39 c'était à 21h, il y avait des commerces ouverts, il y avait des passants.
01:05:42 Donc effectivement, on franchit de jour en jour des caps,
01:05:46 on franchit de jour en jour des caps dans l'horreur, et c'est ça qui est problématique.
01:05:51 Heureusement, les policiers sont intervenus très rapidement hier soir,
01:05:54 mais on a eu des mecs qui ont tiré une vingtaine ou une trentaine de cartouches
01:05:58 cagoulés en plein Paris, et ils tirent sur des voitures, effectivement,
01:06:02 l'expression d'Alemboer est très bien pensée.
01:06:06 Et on est arrivé aujourd'hui à ce cap-là, à Marseille on appelle ça la terrorisation des réseaux.
01:06:12 Voilà, à Marseille et à Nantes, parce que là, est-ce que c'est une sorte de loi des séries,
01:06:16 ou est-ce que ça devient d'une banalité vraiment affligeante et inquiétante,
01:06:20 parce qu'hier aussi à Nantes, il y a eu une fusillade, des coups de feu,
01:06:23 des transports de CRS dans la ville, et après ?
01:06:26 Parce qu'on sait bien que ces forces de l'ordre ne peuvent pas rester,
01:06:29 les habitants veulent une présence pérenne, nous n'en avons pas,
01:06:32 et vous n'en avez pas les moyens humains.
01:06:34 Regardez ce reportage de Jean-Michel Decasse, au Réduit Manin, et on réagit tous juste après.
01:06:38 Trois tentatives de meurtre en une semaine, le quartier Bellevue, aux portes de Nantes,
01:06:43 est devenu l'un des théâtres des affrontements entre trafiquants de drogue,
01:06:48 des dealers qui n'hésitent pas à tirer pour contrôler ce point de vente.
01:06:52 Les policiers parlent d'un chiffre d'affaires autour de 10 000 euros par jour,
01:06:56 point de vente démantelé il y a peu.
01:06:59 La CRS 8 arrive pour occuper le terrain, car le trafic s'installe ailleurs.
01:07:03 On ira les harceler là où ils sont, on ne lâchera pas le terrain.
01:07:07 On sait que les coups de feu concernent des règlements de compte
01:07:12 qui peuvent toucher à la fois ceux qui animent les points de vente,
01:07:16 que ceux qui les organisent.
01:07:17 Pour les hauts gradés, le meurtre.
01:07:19 Un jeune de 23 ans a reçu trois balles dans le dos en sortant du tramway.
01:07:23 Pour les autres, des tirs dans les jambes.
01:07:25 Six personnes blessées depuis le 11 mai.
01:07:28 La police sillonne pourtant les quartiers.
01:07:30 Je réitère mon appel à la responsabilisation et à la responsabilité des consommateurs
01:07:38 qui ne peuvent pas ignorer que leur consommation,
01:07:42 qui peut être absolument récréative, a des conséquences sur la délinquance,
01:07:48 a des conséquences sur la vie, notamment dans les quartiers populaires,
01:07:51 et qu'ils ne peuvent pas s'en laver les mains.
01:07:53 Deux trafiquants ont été tués à Nantes depuis le début de l'année 21 à Marseille.
01:07:58 Rudy Mana, est-ce que tout est lié au trafic de drogue ?
01:08:03 Est-ce que c'est véritablement ce trafic enraciné, enquisté,
01:08:06 qui explique ces règlements de compte et ces fusillades à tout va ?
01:08:10 Oui, très clairement, en très grande partie en tout cas,
01:08:14 tous ces règlements de compte, toutes ces fusillades sont liées au trafic de stupéfiants.
01:08:18 Mais bon, quand j'entends parler à l'adjoint de la mairie de Nantes,
01:08:21 il y a trois mois je crois que la maire de Nantes avait dit qu'il n'y avait pas de problème dans sa ville,
01:08:24 qu'il mettait toute la poussière sous le tapis,
01:08:27 et de ces maires-là, on en a aussi marre, nous les policiers,
01:08:30 parce qu'à un moment, quand on est maire d'une ville, il faut prendre ses responsabilités,
01:08:34 et il faut reconnaître les faits.
01:08:35 Quand la ville ne va pas bien, quand il y a une grande insécurité dans la ville,
01:08:38 il faut être en capacité de le dire,
01:08:40 et il faut aussi être en capacité d'aider avec ses moyens
01:08:43 et les forces de police qui interviennent tous les jours,
01:08:45 comme l'a dit le directeur départemental de la sécurité publique de Nantes,
01:08:47 qui interviennent avec conviction, avec détermination, et surtout avec beaucoup de courage.
01:08:50 Parce que nous, on y est tous les jours sur le terrain,
01:08:53 et on aimerait que tous les acteurs de l'État soient en capacité d'y être comme nous,
01:08:59 et peut-être qu'on arrivera à trouver des solutions.
01:09:01 - Ruedi Mana, vous allez faire réagir, parce que vous êtes exprimé sur la maire de Nantes,
01:09:06 et vous pointez du doigt la responsabilité,
01:09:08 ou dans tous les cas, peut-être l'irresponsabilité ou l'inaction de la maire qui dénie Johanna Rolland.
01:09:15 Quelqu'un d'autre vous a rejoint, c'est le conseiller municipal LR.
01:09:17 Lui, il dénonce une alliance de la mairie avec l'extrême gauche. Écoutons-le.
01:09:22 - Johanna Rolland, elle est alliée avec l'extrême gauche,
01:09:26 qui, effectivement, par exemple, refuse par principe la question de l'armement de la police municipale.
01:09:32 Johanna Rolland est complètement bloquée par ses alliés extrémistes.
01:09:36 La place du commerce, la semaine dernière, vous aviez,
01:09:40 enfin, excusez-moi, c'était en début de semaine,
01:09:42 trois adolescentes qui ont été agressées.
01:09:45 Elles avaient 14 ans au moment d'aller manger un kebab en centre-ville.
01:09:49 La réalité, c'est que la réponse ne peut pas être ce que dit Johanna Rolland.
01:09:53 Elle dit "ah ben, il y a nos enfants qui seront sur ces places,
01:09:55 et ce sera la réponse que nous aurons aux dealers".
01:09:58 Mais ce n'est pas sérieux comme réponse.
01:09:59 On ne peut pas avoir nos enfants qui servent de bouclier face aux dealers.
01:10:03 On a besoin, effectivement, d'une réponse aussi policière.
01:10:06 Ce n'est pas la seule réponse.
01:10:07 On a besoin de plus de moyens pour la justice, ça c'est clair.
01:10:09 On manque de moyens pour la justice à Nantes.
01:10:11 - Chronique de fusillade régulière.
01:10:13 - Sur les aspects politiques, je voudrais dire à Rudi Manah
01:10:15 et à monsieur le concier municipal de position LR de Nantes
01:10:18 qu'il y a un rendez-vous à l'agenda, c'est les élections municipales.
01:10:22 C'est-à-dire, c'est à la population de décider, au regard des...
01:10:25 Non, non, mais oui, mais il y a les élections municipales...
01:10:27 - Il y a des décisions qui sont prises sur la police municipale.
01:10:29 - Pour trancher la controverse politique, il y a les élections municipales.
01:10:32 - On peut interroger des décisions.
01:10:33 - On a le droit de critiquer les maires entre deux municipales.
01:10:35 - Ce que je voulais demander à Rudi, bien sûr qu'on peut.
01:10:38 Ce que je voulais demander à Rudi Manah, c'est qu'on voit là 10 000 euros
01:10:43 sur un point de drogue, sur un deal, sur une journée.
01:10:46 On imagine donc les sommes vertigineuses qui circulent
01:10:50 sur l'économie parallèle et sur les grands trafics.
01:10:52 - Il y en a 4 000.
01:10:53 - Beaucoup de vos collègues disent qu'il y a besoin de moyens renforcés
01:10:57 pour la police judiciaire parce que mieux les enquêtes sont menées
01:11:00 et plus la décision de justice peut être forte et réelle.
01:11:03 Est-ce que sur cette dimension-là, vous demandez plus des moyens
01:11:07 pour l'enquête judiciaire ?
01:11:08 - Oui.
01:11:09 - Mais oui, mais ce n'est pas le cas.
01:11:11 - Mais ce n'est pas le cas.
01:11:12 - Est-ce que c'est le vrai sujet ?
01:11:13 - On peut aller taper le point de deal.
01:11:14 - On peut dire quelque chose, Olivier ?
01:11:15 - Sonia, on peut aller taper le point de deal qui va se remonter 48 heures après
01:11:18 ou même quelques heures après, mais si on ne met pas le paquet
01:11:21 pour démanteler les grandes filières, si on ne met pas le paquet
01:11:25 pour démanteler les grandes filières, pour avoir une discussion
01:11:28 avec les pays du Maghreb, notamment avec le Maroc, on n'y arrivera pas.
01:11:31 - Mais on ne dit pas…
01:11:32 - On arrose le sable.
01:11:33 - Oui, mais enfin, il y a quelque chose qu'on ne dit pas et qui est plus tabou,
01:11:35 c'est-à-dire pourquoi aussi on n'arrive pas à interpeller tous les auteurs
01:11:38 de ces fusillades ? Parce que parfois, ils arrivent à se cacher en attendant
01:11:41 que la police arrive dans des immeubles où il y a des complicités
01:11:44 ou d'autres vivent de ces trafics-là et ils ne sont pas dénoncés.
01:11:48 - C'est vrai.
01:11:49 - Et bien, ce n'est pas évident.
01:11:50 - Est-ce que je peux ajouter un mot ?
01:11:51 - Est-ce vrai, monsieur Redimana ?
01:11:52 - Oui, alors déjà, pour les interpellations d'auteurs de ces fusillades,
01:11:57 je vous donne un exemple précis, la PG de Marseille,
01:11:59 qui est quand même le plus concerné par les fusillades,
01:12:01 on en parle suffisamment, il y en a encore eu un hier soir,
01:12:04 elle interpelle à peu près un sur deux, c'est 50 % de taux de délucidation,
01:12:07 ce qui est un taux exceptionnel.
01:12:09 Ensuite, bien sûr qu'on est favorable, nous, à augmenter les moyens
01:12:12 de la police judiciaire, mais on a besoin aussi des policiers de terrain,
01:12:16 on a besoin aussi de montrer qu'il y a des collègues en tenue dans ces quartiers,
01:12:20 parce que vous savez, ces quartiers, ils sont totalement abandonnés,
01:12:23 et les gens qui vivent dans ces quartiers, il faut le savoir, monsieur,
01:12:26 ils sont totalement abandonnés, et la seule institution de l'État
01:12:29 qui va être dans ces quartiers, c'est la police,
01:12:31 quand elle intervient pour démanteler les trafics de stups.
01:12:34 Donc, moi, je veux bien donner du moyen à la police judiciaire
01:12:36 pour démanteler les gros réseaux.
01:12:38 À Marseille, on a fait 280 kg de stups hétières hier.
01:12:41 Mais vous savez quoi ? Ils doivent en rentrer une tonne par jour, ou deux tonnes.
01:12:44 Donc, en fait, tous les jours, on vide l'océan à la petite cuillère,
01:12:47 mais on le fait quand même, on le fait avec détermination,
01:12:50 et on sait que si nous, on ne fait plus rien,
01:12:52 il n'y a plus rien qui va avancer, on va s'écrouler totalement.
01:12:55 Donc, bien sûr qu'on a besoin de plus de moyens PG,
01:12:57 on a besoin de plus de moyens pour la police de voie publique,
01:13:01 mais surtout, surtout, il faut que toutes les institutions de l'État
01:13:05 se prennent en main et aident les policiers à essayer de résoudre le problème.
01:13:10 La réponse n'est pas que sécuritaire, tout le monde en a parfaitement conscience.
01:13:14 Merci Rudi Mana, merci pour vos interventions sur CNews et là, dans Midi News.
01:13:20 Pause ! On va aller à l'Assemblée Nationale, en Commission des Affaires Sociales, ça continue.
01:13:25 C'est incroyable ce qui est en train de se passer.
01:13:27 On vous a dit tout à l'heure que la brogation de la réforme des retraites
01:13:30 a été retoquée, rejetée à l'Assemblée Nationale.
01:13:33 On va voir comment ça s'est passé. Charles de Courson a pris la parole.
01:13:36 Il se passe énormément de choses, on va tout vous expliquer tout de suite.
01:13:42 La dernière partie de Midi News, on va en parler de l'ambiance à l'Assemblée Nationale.
01:13:46 Tiens, si vous deviez en un mot décrire cette ambiance en Commission des Affaires Sociales,
01:13:50 que diriez-vous Gauthier Lebret ?
01:13:52 Le premier qui me vient, c'est électrique, mais hallucinant peut être aussi un adjectif
01:13:56 à appliquer à ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée.
01:13:59 Bien. Odoré Berthaud, c'est à vous. Ni hallucinant ni électrique, toujours carré, le rappel des tirs.
01:14:08 Le gouvernement présente un plan pour les saisonniers face aux tensions de recrutement.
01:14:12 Le gouvernement lance son plan 2023-2025. L'année dernière, le recrutement des saisonniers a baissé de 30%.
01:14:18 Ce plan est articulé autour de trois axes, l'accompagnement, la formation et le logement des saisonniers.
01:14:24 Le préfet de Loire-Atlantique a accepté la demande de démission du maire de Saint-Brévent-les-Pins.
01:14:28 Il avait exprimé sa volonté de quitter ses fonctions après avoir fait l'objet de menaces et de violences.
01:14:33 Le préfet a donc accepté sa démission.
01:14:35 Un courrier a été envoyé au maire. Sa démission sera effective cette semaine.
01:14:39 Et puis regardez, la préfecture de police de Paris arrive sur TikTok.
01:14:42 Elle a fait son entrée sur le réseau social aujourd'hui.
01:14:45 TikTok est un réseau très populaire et incontournable pour s'adresser aux jeunes,
01:14:49 a précisé la porte-parole de la préfecture de police de Paris.
01:14:52 Les messages qui seront délivrés seront des messages de prévention, par exemple contre le harcèle.
01:14:56 Merci à vous, Odoré. Je vous propose, écoutez, on va prendre la direction de l'Assemblée nationale,
01:15:03 on va écouter le Che Guevara de la Marne. C'est ainsi qu'il est surnommé Charles-Amédée de Gourson.
01:15:08 Écoutons-le.
01:15:09 Le déni de démocratie continue.
01:15:13 Alors si on veut bloquer complètement politiquement et socialement ce pays,
01:15:17 eh bien que la minorité présidentielle continue ses manœuvres,
01:15:21 l'objectif étant surtout pas de vote sur l'article 1er, parce qu'ils savent qu'ils seraient battus.
01:15:27 Ce que je conteste, c'est l'attitude de madame la présidente de la commission des affaires sociales,
01:15:33 qui a appelé la présidente de l'Assemblée nationale et qui lui a dit "tu déblayes tout ça".
01:15:38 Non mais attendez, mais où va-t-on ?
01:15:40 Alors où va-t-on ? Avant d'en parler, je voudrais juste faire écouter un petit peu,
01:15:44 comment dire, une réaction du gouvernement sur Charles de Gourson.
01:15:47 Comment il est perçu aujourd'hui, ce centriste qui était il y a quelques années,
01:15:50 comme l'a rappelé Gauthier, pour la réforme à 65 ans.
01:15:54 Écoutons par exemple Sarah Elhéry, ce matin sur Europe 1.
01:15:57 Triste parce que Charles-Hamédé de Courson, il est le fruit et l'héritier d'une partie de ma famille politique,
01:16:03 c'est un UDF, il s'est perdu.
01:16:06 Écoutez, que je vous dis, ça peut arriver à tout le monde, après des décennies à l'Assemblée nationale.
01:16:10 C'était mon collègue en commission des finances, je ne reconnais plus ses propos,
01:16:14 alors que c'était un homme de raison construit, très combatif, il l'a toujours été.
01:16:18 Mais là, je ne le comprends plus.
01:16:20 Parce qu'il s'oppose à la réforme des retraites ?
01:16:22 Il y a beaucoup de gens qui ne me comprenaient plus.
01:16:24 Non, pas du tout, je ne fais pas référence à la réforme des retraites exclusivement.
01:16:26 Ça a commencé d'abord avec la question du pass sanitaire,
01:16:29 ça a commencé quand il a quitté son groupe historique pour aller dans le groupe Lyott.
01:16:33 Ça a quand même été un mouvement qui a pris maintenant quelques années.
01:16:37 Mais au-delà du cas particulier de Charles-Hamédé de Courson,
01:16:40 moi j'ai profondément, franchement, confiance dans les députés qui trouveront les moyens.
01:16:46 Charles-Hamédé de Courson, décidément, c'est le poil à gratter de la majorité,
01:16:51 qu'il appelle d'ailleurs minorité présidentielle lui-même.
01:16:53 Oui, parce que c'est lui, la figure de proue, qui porte la brogation de la réforme des retraites, effectivement.
01:16:57 Alors, est-ce que vous voulez que je vous fasse un point sur ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée ?
01:17:02 Parce que c'est totalement électrique et en plus, ça bouge en même temps qu'on discute.
01:17:07 Parce qu'ils sont en train de créer des jurisprudences sur un nombre de points incalculables.
01:17:11 Il n'y a du jamais vu à tout moment dans ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée.
01:17:15 Donc, on le sait, la brogation de la réforme des retraites a été rejetée ce matin par la Commission des affaires sociales.
01:17:23 Donc, désormais, l'enjeu, c'est que va-t-il sortir de cette commission ?
01:17:27 Est-ce que le texte va revenir dans sa forme originelle,
01:17:31 ce qu'espèrent Charles de Courson et les oppositions avec la brogation de la réforme des retraites,
01:17:36 pour que ça puisse être débattu le 8 juin, jeudi de la semaine prochaine, dans l'hémicycle ?
01:17:41 Ou au contraire, le gouvernement, la majorité, vont-ils gagner la partie en réussissant à faire sortir un texte vidé de sa substance ?
01:17:49 Parce que dans ce cas-là, si le texte est vidé de sa substance,
01:17:52 si c'est ce texte-là, sans sa principale mesure, c'est-à-dire la brogation de la réforme des retraites,
01:17:57 qui arrive dans l'hémicycle jeudi prochain, c'est gagné pour la majorité.
01:18:02 Parce que l'IOT n'aura qu'une possibilité, remettre des amendements d'abrogation.
01:18:06 Et là, c'est Yael Brown-Pivet qui a la main.
01:18:09 Et Yael Brown-Pivet, elle peut dire avec l'article 40, c'est pas constitutionnel votre affaire, et donc y'a pas de vote.
01:18:14 Écoutez, alors, pour illustrer votre propos brillant, vraiment, là...
01:18:18 Vous êtes...
01:18:19 Je suis lucide.
01:18:21 Si, si ! J'en ai plus.
01:18:23 C'est lui donc la rubare.
01:18:25 Un échange entre Éric Woerth, et voilà, plutôt, Philippe Juvin et Louis Boyard.
01:18:32 Ah oui.
01:18:33 Regardez.
01:18:34 Madame la Présidente, ces cris donnent une image absolument déplorable de notre Assemblée.
01:18:41 Et le dépôt de centaines de sous-amendements en quelques minutes est évidemment une manœuvre.
01:18:48 C'est une manœuvre d'obstruction.
01:18:50 Quelle est la signification du dépôt en quelques minutes, en quelques minutes, de centaines de sous-amendements ?
01:19:00 Écoutez-vous, regardez-vous, vous êtes hurlant, empêchant les députés de s'exprimer.
01:19:10 Vous êtes rouges de âge.
01:19:12 Mais calmez-vous, Monsieur Boyard.
01:19:15 Monsieur Boyard, s'il vous plaît, taisez-vous.
01:19:17 Acceptez l'idée que l'on puisse être un ami contraire au vôtre.
01:19:21 Vous n'avez pas la parole, Monsieur Boyard.
01:19:22 Madame la Présidente, nous sommes face à une organisation prévue, prévisible d'obstruction.
01:19:30 C'est absolument scandaleux.
01:19:32 Quelle image.
01:19:33 C'est le concentré de ce qu'on a vécu lors de la réforme des retraites à l'Assemblée.
01:19:37 Il y a l'Assemblée surtout.
01:19:38 La France Insoumise dépose des sous-amendements pour essayer de freiner l'étude du texte
01:19:43 parce que si à 15h le texte n'a pas été voté dans sa globalité,
01:19:47 on repart sur le texte initial avec l'abrogation de la réforme des retraites.
01:19:51 Et là, ce que vient de décider la présidente de la commission des affaires sociales
01:19:54 qu'on vient de voir qui demande à Louis Boyard de se taire,
01:19:56 c'est de ne pas étudier aucun sous-amendement pour empêcher l'obstruction.
01:20:00 Donc vous voyez la bataille qui est en train de se jouer actuellement à l'Assemblée,
01:20:04 qui est un véritable chaudron.
01:20:05 Autre réaction, Mathilde Panot de la NUPES, Eric Wörth de Renaissance
01:20:10 et Olivier Faure du Parti Socialiste.
01:20:12 Ce sont des petites manœuvres politiciennes avec en plus un déni complet sur la séparation des pouvoirs
01:20:18 puisque vous avez entendu des ministres expliquer qu'il ne fallait pas voter ce texte.
01:20:22 Vous avez un exécutif et un gouvernement qui se mêlent d'absolument tout.
01:20:26 Nous n'avons jamais vu ça, même dans la Ve République, que nous critiquons autant.
01:20:31 Jamais, jamais ça ne s'est passé.
01:20:33 Et je voudrais alerter sur à quel point c'est grave, à quel point ça crée des précédents dangereux.
01:20:38 C'est une forfaiture démocratique.
01:20:40 Que sont devenues les promesses présidentielles ?
01:20:42 Comme toutes les autres, elles ont été balayées.
01:20:44 Et donc nous sommes dans une situation où en réalité, nous sommes dans une mascarade qui n'a plus grand sens
01:20:51 et le débat en commission peut se prolonger, il n'a plus aucun intérêt.
01:20:55 Car nous avons là, en fait, une majorité relative qui se comporte comme si elle était dans une démocratie illibérale.
01:21:04 Ce bruit et cette fureur ne conviennent pas à la démocratie française.
01:21:07 Et on voit bien que tout est fait pour l'obstruction.
01:21:10 Il y a 1000 sous-amendements déposés en 10 minutes, juste il y a quelques instants,
01:21:16 pour essayer de faire en sorte que l'examen en commission n'aille pas jusqu'au bout.
01:21:19 En fait, l'examen en commission, il ira jusqu'au bout.
01:21:21 Ce texte est un texte qui est irrecevable constitutionnellement.
01:21:24 Le président de la commission des finances, Elefi, a tordu les textes pour le déclarer recevable.
01:21:31 C'est vraiment attentatoire à la Constitution.
01:21:35 Voilà ce que dit Eric Wörth. Vous avez entendu l'opposition, dérive autoritaire, déni de démocratie.
01:21:41 Emmanuel Bonn part sur les réseaux sociaux.
01:21:44 La Macronie tente d'organiser un braquage contre la démocratie.
01:21:49 Il n'y a pas de mot assez fort là ?
01:21:51 C'est un rodeo de palais auquel on assiste ce matin.
01:21:54 Un rodeo de palais.
01:21:55 Non mais la réalité, c'est qu'Emmanuel Macron a donné des ordres très clairs.
01:21:58 Tout doit être fait pour qu'il n'y ait pas de vote explicite pour l'abrogation de sa Tréforme.
01:22:03 Donc ils iront jusqu'au bout. C'est dans la logique même.
01:22:06 De quoi ? De la personnalité, de l'orgueil du chef de l'État.
01:22:11 Et deuxièmement, il est minoritaire à l'Assemblée nationale.
01:22:14 Il est potentiellement minoritaire.
01:22:15 Il préfère créer ce brouhaha parlementaire, ce rodeo de palais,
01:22:21 plutôt que de risquer un échec politique qui ne serait pas institutionnel,
01:22:27 qui n'entraînerait pas la chute obligatoire du gouvernement.
01:22:30 Sauf que rappelons qu'il n'y a pas eu de vote au début parce que la NUPES,
01:22:33 en tout cas les Insoumis, ont adopté une technique qui n'a pas permis d'aller jusqu'aux fameux articles.
01:22:39 Et pour être totalement honnête, c'est parce que le gouvernement a choisi un véhicule législatif,
01:22:45 merci Elisabeth, pour réduire le nombre de jours de débat.
01:22:48 Est-ce que vraiment vous pensez, j'entends bien que l'opinion est contre cette réforme des retraites,
01:22:55 mais imaginons, elle est abrogée par ce texte.
01:22:58 Et donc, ça veut dire qu'en gros, depuis six mois, on rembobine tout et on a perdu six mois.
01:23:05 Ça c'est une vraie question.
01:23:06 Parce que certains ont déjà bénéficié.
01:23:08 Et nous-mêmes, on aura passé six mois à la commenter.
01:23:10 Vous allez commenter autre chose.
01:23:12 C'est Emmanuel Macron qui est en Slovaquie, qui s'est exprimé sur Elisabeth Borne,
01:23:17 et toute la confiance, il lui renouvelle sa confiance.
01:23:20 Attention, quand on vous renouvelle la confiance, c'est que ça commence à sentir vraiment le rossi.
01:23:26 C'est comme dans la vie, on l'écoute.
01:23:29 On ne peut plus battre dans nos démocraties l'extrême droite,
01:23:34 simplement avec des arguments historiques et moraux.
01:23:37 D'abord parce que cette extrême droite s'est transformée,
01:23:39 et ensuite parce qu'elle a beaucoup d'électeurs aujourd'hui qui ne votent pas pour cette histoire,
01:23:45 mais votent parce qu'ils se disent au fond, on n'a pas encore essayé cela,
01:23:49 et ce qu'ils nous proposent paraît séduisant.
01:23:51 Il faut répondre au concret.
01:23:52 Quand est-ce que j'ai pu entendre sur madame la Première Ministre, je veux ici lui redire toute ma confiance.
01:23:58 Non mais c'est que la situation peut se retourner.
01:24:01 Elisabeth Borne, ça va être incroyable, ça va être la résiliente dans la minorité, la majorité,
01:24:06 et qui arrive à se sortir de tous les pièges.
01:24:09 Il est obligé de lui renouveler sa confiance tous les 15 jours, parce qu'il lui retire tous les 15 jours.
01:24:13 C'est-à-dire que ce n'est pas la première fois que ça arrive, encore une fois.
01:24:15 Il l'a fait sur le 49.3 quand Elisabeth Borne a commis sans doute une erreur politique
01:24:19 en disant "je n'utiliserai pas de 49.3 en dehors des textes budgétaires",
01:24:23 alors que sur l'immigration, ce n'est pas fait et ce n'est pas dit.
01:24:26 Quand elle a dit qu'il fallait une période de convalescence après le 49.3 sur la réforme des retraites,
01:24:31 Emmanuel Macron fait une interview dans Le Parisien où il dit "non, non, il ne faut pas de période de convalescence,
01:24:35 il faut continuer à réformer et il faut même accélérer",
01:24:38 et puis il décrète cette période de 100 jours avec tant de transformations qui n'arriveront sans doute pas le 14 juillet.
01:24:44 Donc ce n'est pas la première fois qu'on assiste à ce délitement, à ce lien qui se délite entre le président de la République et la Première ministre.
01:24:51 Est-ce que ce n'est pas compris, franchement ?
01:24:53 Moi j'ai l'impression, je suis beaucoup plus vieille que vous, j'ai l'impression d'avoir commenté le divorce du couple exécutif,
01:24:59 le fait que le Premier ministre était maltraité.
01:25:02 Le président à la puissance à la fois institutionnelle et politique, effectivement...
01:25:07 Alors parlez-moi, publiquement, en Conseil des ministres, enfin publiquement, parce que lui il dit...
01:25:11 Ça rappelle une image de Conseil des ministres.
01:25:13 Franchement, Nicolas Sarkozy ne parlait pas de François Fillon avec beaucoup...
01:25:17 Alors après ça pouvait être plutôt des off, ça pouvait être plutôt des off, vous avez raison, pour des jours d'enregistrement.
01:25:21 Mais voilà, mais pardonnez-moi, là c'est distillé.
01:25:23 Vous êtes effectivement plus âgé que moi, vous venez de le rappeler, mais je n'ai pas assisté à la scène...
01:25:27 Pas beaucoup, hein.
01:25:28 Pas beaucoup, je n'ai pas assisté à la scène à l'époque, mais quand Valéry Giscard d'Estaing refuse de serrer la main à Jacques Chirac,
01:25:32 c'était en Conseil des ministres et à l'époque c'était filmé.
01:25:35 Donc effectivement, mais c'est assez rare pour qu'on s'en souvienne, pour que ça soit un fait politique et quasiment un fait historique,
01:25:41 d'humilier comme ça son premier ministre en Conseil des ministres.
01:25:44 Mais ce que je veux dire c'est que le premier ministre est subalterne par rapport au président, tout le monde le sait, si vous voulez, le reconnaît.
01:25:48 Bien sûr, mais l'humilier publiquement, lui donner tort publiquement devant tout le monde et faire exprès que ça sorte ensuite dans la presse, c'est pas innocent.
01:25:53 Il y a eu des premiers ministres forts politiquement et des premiers ministres qui ont été moins forts politiquement.
01:25:57 C'est vrai, les collaborateurs, c'est pas la seule...
01:25:59 Dès le début on sait qu'Elisabeth Borne n'est pas forte politiquement.
01:26:01 Et je vous rappelle comment ça se termine entre Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing.
01:26:04 Je ne dispose pas des moyens nécessaires pour mener à bien ma tâche de premier ministre.
01:26:09 Mais là il était à la tête d'un parti...
01:26:10 Votre imitation est un peu faite.
01:26:11 Mais là Jacques Chirac était à la tête d'un parti, ce qui n'est pas le cas d'Elisabeth Borne,
01:26:17 et là elle est complètement sous l'emprise institutionnelle de la déposition et du bon vouloir du chef de l'État.
01:26:23 En fait tout cela donne moins de sens...
01:26:25 Mais Emmanuel Macron pense que c'est une techno qui n'a pas de surface politique.
01:26:28 Ça le salagasse profondément, et dans ce cas-là, je chante mieux.
01:26:31 Tout cela donne du sens aux 100 jours.
01:26:34 Il devait réformer la France en 100 jours.
01:26:36 A défaut de cela, il pourra décider d'essayer les 100 jours.
01:26:40 Sengard, Elisabeth Borne...
01:26:42 Sonia, il voulait Catherine Vautrin, LR, qui aurait pu pourquoi pas pactiser avec le Parti Républicain.
01:26:48 Et il en a voulu, à sa garde rapprochée, à Richard Ferrand par exemple,
01:26:53 qu'on cite maintenant pourquoi pas pour revenir sur la scène politique nationale et à Matignon,
01:26:56 de lui avoir tordu le bras, à l'exicolaire aussi,
01:26:59 et d'avoir préféré Elisabeth Borne à Catherine Vautrin.
01:27:02 Et il leur a dit "Vous avez voulu Elisabeth Borne, regardez, on a dû avoir recours au 49-3
01:27:07 parce qu'elle n'a pas su tenir un pacte solide avec les LR".
01:27:11 Donc quand quelque chose va bien, c'est lui, et quand quelque chose va mal, c'est elle.
01:27:14 Emmanuel Macron devrait faire quand même attention,
01:27:18 parce qu'Elisabeth Borne incarne quelque chose.
01:27:21 Elle incarne la gauche du macronisme.
01:27:23 Ah si, vraiment ?
01:27:26 Auprès de vos élèves ?
01:27:27 Non, auprès de certains députés qui pourraient éventuellement le lâcher.
01:27:30 Elle veut tomber à gauche une fois qu'elle sera démissionnaire, démissionnée,
01:27:33 mais franchement, elle incarne.
01:27:35 C'est bien, vous avez raison.
01:27:37 Il y a quelqu'un qui tient la gauche de la majorité, il s'appelle Sacha Houllier.
01:27:39 Bien sûr.
01:27:40 Il est président de la Commission des lois.
01:27:41 C'est pas Elisabeth Borne, c'est Sacha Houllier,
01:27:42 et on le voit bien sur l'affaire de l'immigration,
01:27:44 aujourd'hui avec la loi de Gérald Darmanin,
01:27:47 c'est lui le caillou dans la chaussure de Gérald Darmanin
01:27:49 qui lui empêche de droitiser son texte
01:27:51 et de revenir sur la régularisation des différences sur le papier.
01:27:53 Sauf que dans l'ensemble de cette équation politique,
01:27:55 il reste une zone d'ombre,
01:27:57 c'est-à-dire qu'aucun nom ne sort du chapeau
01:28:00 pour dire que ça règle la situation parlementaire
01:28:02 ou pour aller chercher la vingtaine de députés LR dont la majorité a besoin.
01:28:07 C'est-à-dire qu'il n'y a aucun nom qui s'impose aujourd'hui
01:28:10 pour l'après Elisabeth Borne.
01:28:12 Personne n'émerge.
01:28:13 Et parce que les LR sont complètement divisés.
01:28:14 Je crois que les Français,
01:28:16 c'est pas un changement de Premier ministre
01:28:17 qui va changer grand-chose sur la perception de la politique telle qu'elle est menée,
01:28:20 le problème c'est que ce n'est plus possible.
01:28:22 Comme l'a dit Gauthier,
01:28:23 15 jours vous dites confiance,
01:28:25 15 jours après vous la...
01:28:27 C'est une humiliation.
01:28:28 Mais c'est la définition du macronisme.
01:28:30 Il a cessé de gaudiller pendant un solon de...
01:28:32 C'est synonyme.
01:28:33 Humiliation, désaveu, reniement.
01:28:37 Non mais c'est une méthode de pouvoir,
01:28:40 de gestion du pouvoir qu'a fait Emmanuel Macron.
01:28:41 La vie politique est pleine de choses.
01:28:42 Rappelez-vous quand Nicolas Sarkozy a dit que François Pillaud était un collaborateur,
01:28:45 c'était aussi une humiliation.
01:28:47 Après on oublie.
01:28:48 C'est pas la même chose.
01:28:49 C'est jamais la même chose.
01:28:50 Ce que j'essaye de vous dire,
01:28:53 c'est qu'à mon avis,
01:28:54 c'est pas non plus une nouveauté extravagante.
01:28:57 Mais en revanche, le problème d'Emmanuel Macron,
01:28:59 c'est qu'il n'a pas un vivier.
01:29:00 D'abord, il choisit plutôt des gens qu'il va pouvoir dominer.
01:29:03 C'est-à-dire, il choisit pas la difficulté en prenant des vrais rôtiers de la politique.
01:29:07 C'est vrai qu'il y aurait un peu plus de poids par rapport à lui.
01:29:10 Il l'avait fait avec Edouard Philippe.
01:29:11 Et par ailleurs, il n'a pas de vivier.
01:29:13 C'est un problème de bande de touches.
01:29:14 Vous voyez des gens se battre pour aller au gouvernement.
01:29:17 C'est pas ça ? Edouard Philippe, j'en casse texte.
01:29:19 C'est évident.
01:29:20 Pourquoi Elisabeth Borne ?
01:29:21 Même si on a longtemps chroniqué la même chose,
01:29:24 la mésentente au fur et à mesure de la cohabitation entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron.
01:29:28 Pourquoi ? Parce qu'elle est dès sa nomination plus faible politiquement que les deux précédents.
01:29:33 Elle n'a pas de majorité.
01:29:34 Et puis, c'est pas très élégant aussi.
01:29:35 Ça a été rappelé par d'autres en regard du passé parental d'Elisabeth Borne,
01:29:42 de l'histoire de son père qui a été déporté, qui s'est suicidé ensuite.
01:29:45 Même, ça manque de tact, ça manque d'élégance et on humilie son nom à sa première ministre.
01:29:49 Attendez, vous pouvez répondre en fonction de votre histoire personnelle.
01:29:51 Reconnaissez-vous la, Mme Borne ?
01:29:52 Excusez-moi, il y a quand même une question politique.
01:29:55 Ce que je voulais dire, c'est que je pouvais penser que le passé de Mme Borne,
01:30:00 son histoire personnelle, disons, a moindré un peu son erreur politique en disant cela.
01:30:07 Il n'empêche que ça fait quand même 40 ans que ça dure.
01:30:09 Et moi, je pense que sur le fond, Emmanuel Macron a mille fois raison.
01:30:12 Ça ne marche pas, ça, c'est factuel.
01:30:13 Voilà, c'est tout.
01:30:15 Ça ne marche pas.
01:30:16 Nous arrivons à la fin de cette émission.
01:30:17 C'est l'occasion de vous remercier, de remercier les téléspectateurs qui ont placé notamment
01:30:21 Midi News en première chaîne info.
01:30:23 Vous étiez là hier ?
01:30:24 J'étais en duplex depuis l'Assemblée.
01:30:25 C'est pour ça que ça a bien fonctionné.
01:30:27 C'est ce que je dis tous les jours.
01:30:28 C'est le fractalité.
01:30:29 C'est le fractalité.
01:30:30 J'ai Gautier qui nous a amené cette matière brûlante de l'Assemblée nationale.
01:30:32 C'est le fractalité.
01:30:33 C'est le fractalité.
01:30:34 C'est le fractalité.
01:30:35 C'est le fractalité.
01:30:36 C'est un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:30:39 Merci beaucoup.
01:30:40 Rendez-vous demain pour moi à midi.
01:30:42 Je vous retrouve comme tous les mercredis, évidemment.
01:30:45 Et très bel après-midi sur notre antenne.
01:30:48 C'est nous.
01:30:49 À demain.
01:30:50 Ciao.
01:30:51 [Musique]