Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard, Stéphanie Mistre, maman de Marie, adolescente de 15 ans qui a mis fin à ses jours et Eduardo Rihan Cypel, ancien député, porte-parole de Territoires de progrès et maître de conférence à sciences-po.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-05-25##
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00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Et elles sont là les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:00:08 Merci en tout cas de nous écouter tous les jours et de nous appeler au 0826 300 300 avec Philippe David.
00:00:15 Ça va Philippe David ? Vous faites une petite moue aujourd'hui ?
00:00:17 Oh non non, ça va très bien.
00:00:18 Vous regardez l'heure du bitatif ?
00:00:19 Non non non, vous êtes printanière, vous êtes en pleine forme, tout va bien, les vraies voix ont l'air d'aller bien.
00:00:23 À part Françoise de Gouin comme d'habitude, mais tout va bien.
00:00:27 Je n'ai absolument rien dit, c'est gratuit, ça ne correspond évidemment pas à ce que je suis, donc tu vas morfler.
00:00:34 Il est 17h03, je peux t'annoncer que cette émission sera un enfer pour toi.
00:00:38 Tout de suite, direct.
00:00:40 C'est vrai, c'est vrai, là pour le coup, Philippe David, vous l'avez provoqué.
00:00:44 Et pour rien.
00:00:45 Et pour que dalle.
00:00:46 Non, je vais toujours faire la première alors que j'ai anticipé.
00:00:48 Non, non, mais sur des mauvaises idées, comme si j'étais tout le temps de mauvaise humeur, c'est bien le contraire.
00:00:52 En revanche, le fait de vous voir est quelque chose qui, par définition, me met vraiment d'une humeur de...
00:01:00 Ça la galvanise, ça la galvanise.
00:01:04 Vous tirez un coup spontanément...
00:01:07 Non mais...
00:01:09 Je ne comprends pas, je ne comprends pas.
00:01:12 Rémi Piger, tu es en train de devenir fou toi aussi.
00:01:15 Non, je vais te dire qu'il avait tiré un coup contre vous.
00:01:19 Non, non, mais vous...
00:01:22 Alors, les amis, l'émission de Brigitte Lahaye, c'était il y a une heure.
00:01:29 Donc, on a fini l'émission, Brigitte Lahaye.
00:01:32 Oh, bien sûr, jamais avec moi.
00:01:35 Bien sûr.
00:01:36 Deux et dix comme pas deux, que trop bien.
00:01:39 Écoutez, en tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:01:41 Elle démarre bien cette émission.
00:01:42 Allez, direct, le sommaire de cette émission.
00:01:44 Et on va parler plus sérieusement de harcèlement scolaire.
00:01:47 Faut-il sanctionner les harcèleurs, les membres de la communauté éducative,
00:01:50 ou les parents, ou les trois ?
00:01:51 Pour l'instant, vous dites les trois à 59%.
00:01:54 Pourquoi ce sujet ?
00:01:55 Puisque des coups, des moqueries, des humiliations sur les réseaux sociaux.
00:01:58 Chaque année, 700 000 enfants subissent du harcèlement scolaire en France.
00:02:01 Une situation qui pousse parfois certains, malheureusement,
00:02:04 à commettre le pire, comme l'INSEE.
00:02:06 Cette jeune adolescente de 13 ans, victime du harcèlement au sein de son collège
00:02:10 qui s'est donné la mort le 12 mai dernier,
00:02:13 selon le ministère de l'Éducation nationale.
00:02:16 Je cite "Une première situation de harcèlement était connue et traitée", Philippe.
00:02:20 Mais l'était-elle suffisamment ?
00:02:22 C'est la question qui se pose inéluctablement.
00:02:24 Pour la famille de Lincelle, les services académiques n'ont pas fait le nécessaire
00:02:27 pour empêcher ce drame.
00:02:29 Pour d'autres, les faibles sanctions prises à l'encontre des harcèleurs
00:02:32 sont le plus gros problème.
00:02:33 Alors on vous pose une question.
00:02:34 Qu'il faut-il sanctionner selon vous ?
00:02:36 Les harcèleurs, la communauté économique, les parents, les trois ?
00:02:40 Vous avez été victime de harcèlement,
00:02:42 vous avez des proches, des enfants, qui ont été ou qui sont victimes de harcèlement.
00:02:45 On attend vos témoignages au 0826 300 300.
00:02:49 Et pour l'instant, vous répondez les trois à 58%.
00:02:52 Et on va revenir aussi sur ce mot "déscivilisation".
00:02:55 Emmanuel Macron a-t-il raison de parler de décivilisation ?
00:02:59 Élus, les personnels soignants, les forces de l'ordre et le Conseil des ministres,
00:03:03 ce mercredi Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à être intraitable
00:03:06 face à la montée de la violence ces derniers jours en France.
00:03:08 Il a dit vouloir contrer le processus de décivilisation.
00:03:12 Un concept qui, vous imaginez bien, a immédiatement fait réagir.
00:03:16 Oui, la gauche a accusé Emmanuel Macron de reprendre un concept de Renaud Camus,
00:03:20 adepte de la théorie du grand remplacement.
00:03:23 Le RN félicite le président de leur avoir donné raison en employant ces termes.
00:03:26 Seulement, l'expression date de plusieurs années, déjà reprise par la droite française.
00:03:30 Est-ce que pour vous, on assiste à une décivilisation
00:03:33 quand on voit qu'aujourd'hui, on peut recevoir un coup de couteau
00:03:36 et mourir pour un simple téléphone portable ?
00:03:38 Est-ce que vous pensez que la France est en train de se déciviliser ?
00:03:41 Ou est-ce que vous pensez que non ?
00:03:43 Dans tous les cas de figure, le numéro de téléphone, le 0826 300 300.
00:03:46 Pour l'instant, c'est une petite majorité de oui à 53%.
00:03:50 Vous souhaitez la bienvenue ? C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:53 Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole.
00:03:58 Et la parole ici est maîtresse, cher Philippe.
00:04:01 Comment ça va ?
00:04:02 Elle est libre et surtout, jamais vulgaire.
00:04:05 Ça dépend d'où elle sort.
00:04:08 Je sais qui elle sort.
00:04:11 Vous ferez le tri, les amis.
00:04:12 Ça va Philippe ?
00:04:13 Très bien.
00:04:14 On lui a fait un petit repas, un petit buffet.
00:04:16 Il est très heureux.
00:04:17 Je ne peux pas résister.
00:04:18 Je vois qu'elle est très heureuse.
00:04:20 On peut dire merci à Vincent.
00:04:21 Vincent Ferroyo, qui nous a amené de quoi manger grec.
00:04:24 On peut vous dire que c'est Évie, Evan et Bavron Matisse.
00:04:27 Et on a goûté avec Cécile. C'est absolument fabuleux.
00:04:30 C'est délicieux.
00:04:31 Je l'ai croisé tout à l'heure.
00:04:33 Je ne savais pas qu'ils nous offraient ça.
00:04:35 Un restaurant grec.
00:04:36 Françoise de Goua qui a mis le nez dedans aussi.
00:04:38 Bien sûr.
00:04:39 Pas dans le doigt dans la confiture.
00:04:42 Pas dans la chenille non plus.
00:04:44 Directement si tu veux.
00:04:46 Bonsoir Françoise.
00:04:47 Bienvenue.
00:04:48 Merci d'avoir un mot gentil.
00:04:50 Ça vient de vous.
00:04:51 Ce n'est pas comme la hyène à gauche, le faux-derche en face de moi et le fou à ma gauche.
00:04:56 Avec Françoise, on a au moins consensus sur la nourriture.
00:05:01 On a du consensus sur la justice aussi.
00:05:04 Où sont les...
00:05:06 Où sont les ?
00:05:07 Ils sont là Philippe, ne vous inquiétez pas.
00:05:09 Sébastien, il me demande où sont les chocobos quand même.
00:05:12 Non !
00:05:13 Que vous avez apporté hier.
00:05:14 Oui, ils ont un peu de sucré.
00:05:15 Sébastien Ménard est avec nous, président de l'élan Bernay-Paula Cortez.
00:05:20 Il est avec nous et entrepreneur.
00:05:21 Paula Cortez n'étant pas une actrice porno, on l'aura pas.
00:05:24 Bravo.
00:05:25 On t'en demande tant Françoise.
00:05:27 Ce qui est bien c'est qu'on fait toujours les mêmes vannes mais on rigole toujours autant.
00:05:30 On dirait qu'elle aurait pu jouer dans les pétroleuses Paula Cortez.
00:05:33 C'est ça.
00:05:34 Parce qu'elles font répéter.
00:05:36 Romina est avec nous, j'adore ce prénom.
00:05:39 Romina Deshote-Pirénée.
00:05:41 Bonsoir Romina.
00:05:43 Bonsoir Romina.
00:05:44 Bienvenue Romina.
00:05:47 Que faites-vous dans la vie chère Romina ?
00:05:49 Je suis infirmière libérale.
00:05:51 Infirmière libérale, quel beau métier.
00:05:53 Merci en tout cas d'être avec nous.
00:05:55 Vous allez pouvoir jouer au Qui c'est qui qui l'a dit.
00:05:58 On arrive à savoir c'est quoi le métier.
00:06:01 C'est le Qui c'est qui qui l'a dit.
00:06:03 C'est rentré dans les mœurs.
00:06:04 Qui c'est qui qui l'a dit, ça y est c'est définitif.
00:06:05 Ils s'entraînent.
00:06:06 Bien entendu, cette nouvelle qui est tombée hier avec la disparition de Tina Turner.
00:06:14 Écoutez ce bel hommage.
00:06:16 Alors bien entendu, on entend toujours cette chanson mais il y a des dizaines et des dizaines
00:06:27 et des dizaines de chansons.
00:06:29 Hier à l'âge de 83 ans, c'est quand même une sommité Tina Turner.
00:06:34 On en parlera avec notre ami Yvan Cujus qui sera avec nous à 18h puisque ce soir dans
00:06:39 le loft il y a une spéciale Tina Turner.
00:06:42 Et donc en attendant, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:06:45 Les vraies voix Sud Radio.
00:06:47 Le réquisitoire du procureur.
00:06:49 Philippe Bilger.
00:06:51 Et c'est un réquisitoire contre la vie démocratique dégradée en manœuvre politicienne.
00:06:56 C'est une question pour une fois que je me pose.
00:07:00 Merci ma chère Cécile de me permettre de me concentrer.
00:07:03 Non, véritablement là je veux être sérieux une seconde.
00:07:10 Je me demande s'il est fatal que la vie démocratique et je ne parle pas que de la vie parlementaire
00:07:17 française, je parle en général et je pense par exemple à Peggy, chez qui pour lequel
00:07:24 la mystique se dégradait forcément en réalisme, est-ce que la vie démocratique peut échapper
00:07:30 aux manœuvres politiciennes ? Est-ce qu'au fond on peut maintenir une certaine pureté,
00:07:36 transparence de la vie démocratique sans tomber dans les magouilles, les compromis,
00:07:42 les subterfuges, les pièges ? Et je pense par exemple à Yael Brown-Pivet qui est à
00:07:49 la fois une remarquable présidente de l'Assemblée nationale, qui a du courage puisqu'elle va
00:07:53 maintenir apparemment sa position, même si par ailleurs elle a des ambitions de mon
00:07:59 point de vue un peu surestimées pour 2027.
00:08:03 Mais est-ce qu'il est possible de demeurer intègre, fidèle comme elle paraît l'être
00:08:08 dans une vie qui préfile ?
00:08:10 Mais sérieusement, vous pensez vraiment qu'elle maintient sa position ? Non, elle a enterré
00:08:13 ce matin chez Patrick Roger la loi Lyot, mais bien sûr, elle l'a enterrée en première classe.
00:08:17 Alors je n'étais pas au courant de ce choix.
00:08:19 C'est pas évident, mais elle a tout enterré en disant qu'elle est irrecevable et qu'elle
00:08:23 attend qu'Éric Coquerel le fasse.
00:08:25 Non mais hier, par exemple.
00:08:27 Vous regardez le monde, bien sûr, mais ce matin chez nous, elle a tout enterré.
00:08:31 D'ailleurs, bravo, super interview, on fait la huile de tout.
00:08:34 Elle a dit le contraire.
00:08:36 Évidemment, parce qu'entre les deux, il y a la pression.
00:08:38 En plus, elle dit à Patrick Roger, non, non, je n'ai la pression de personne.
00:08:43 Tout le monde rigole, bien sûr.
00:08:44 Moi, je suis très surprise.
00:08:46 Ce matin, j'ai parlé un peu avec elle avant l'antenne.
00:08:49 Je suis surprise sans l'être.
00:08:51 Je pense que c'était un moment très fort où elle pouvait faire respecter vraiment
00:08:55 les prérogatives de l'Assemblée nationale.
00:08:57 Elle ne le fait pas, pour mille raisons.
00:09:00 Mais il y a le brone pivé, c'est le problème.
00:09:02 C'est qu'il y a le brone pivé, elle passe quand même sa vie à dire j'avais pas envie
00:09:05 de le faire, mais j'ai été obligée.
00:09:07 C'est bon qu'elle avait un argument très fort sur le bureau politique qui ne peut pas
00:09:11 déchirer Sébastien Ménard.
00:09:13 Il y a aussi un principe de réalité partisane, quels que soient les grades, les qualités
00:09:19 humaines et politiques de l'actuel président de l'Assemblée nationale.
00:09:23 Elle doit, rappelons-le quand même, évidemment à son mérite, son ascension au perchoir
00:09:30 de l'Assemblée nationale, mais aussi à celui qui l'a fait députée, celui qui lui a permis
00:09:36 de succéder à Richard Ferrand, à savoir le président de la République.
00:09:38 Donc qu'à un moment donné, elle ait une hauteur de vue personnelle qui l'honore, c'est une
00:09:44 chose, mais il y a aussi ce principe de réalité partisane, où si effectivement la position
00:09:50 qui est la sienne est une position plus personnelle que collective, elle se range derrière la
00:09:54 position de la politique.
00:09:55 - Je crois, je ne suis pas du tout d'accord.
00:09:56 D'abord, il n'y a pas de hauteur de vue.
00:09:58 Si vous avez entendu ce matin l'interview, c'est quelque chose d'extrêmement dur.
00:10:02 Les propos sont absolument...
00:10:03 Ils ne sont pas tenables.
00:10:05 Bon, elle renvoie la balle à Éric Coquerel.
00:10:07 Moi, je ne vois aucune hauteur politique dans ce qui se passe avec elle.
00:10:11 Elle bronne pivée alors qu'elle avait l'occasion de s'élever.
00:10:13 - Du scalier couchoir, quoi.
00:10:14 - Merci beaucoup.
00:10:15 Merci beaucoup, les amis.
00:10:16 Vous restez avec nous.
00:10:17 Dans quelques instants, on va revenir sur le harcèlement scolaire.
00:10:19 Faut-il sanctionner les harcèleurs, les membres de la communauté éducative ou les parents
00:10:23 ou les trois, suite à, malheureusement...
00:10:26 - Au suicide de l'hyère.
00:10:28 - Au suicide de Yann Tickens.
00:10:29 - Avant d'alluyer.
00:10:30 - Exactement.
00:10:31 Vous voulez nous en parler ? 0826 300 300.
00:10:33 Et juste avant, on fera les trois mots dans l'actu.
00:10:35 C'est avec Félix Mathieu.
00:10:36 A tout de suite.
00:10:37 Inutile de vous dire qu'avec toute cette petite buffet sur la table, on est assez dissipé
00:10:44 et on est assez perturbé.
00:10:45 Et on le sent.
00:10:46 Avec Philippe Bilger aujourd'hui, avec Françoise Degoy, avec Sébastien Ménard et avec Philippe
00:10:50 David, on est ensemble jusqu'à 19h et on va vous reparler du harcèlement scolaire
00:10:54 dans quelques instants.
00:10:55 Un sujet très important avec la réaction d'une maman dont la petite, malheureusement,
00:11:00 a aussi disparu dans des conditions terribles.
00:11:03 Et tout de suite, c'est trois mots dans l'actu.
00:11:05 C'est avec Félix Mathieu.
00:11:06 Les vraies voix Sud Radio.
00:11:07 Bonsoir Félix Mathieu.
00:11:08 Bonsoir Félix.
00:11:09 Et vos trois mots dans l'actu sont hommage, irrecevabilité et chanson.
00:11:14 A contresens à tombeau vert et sous stupéfiant, Emmanuel Macron dénonce les comportements
00:11:18 qui tuent lors d'un hommage aux trois jeunes policiers tués à Roubaix.
00:11:22 Une passe d'arme en temps réel sur l'abrogation de la réforme des retraites.
00:11:26 La présidente de l'Assemblée nationale réclame sur Sud Radio l'irrecevabilité du texte.
00:11:30 Réponse immédiate sur Twitter du président insoumis de la Commission des finances.
00:11:34 Et puis la chanson endeuillée à double titre ce soir après la mort de Tina Turner hier.
00:11:39 On apprenait tout à l'heure celle de Jean-Louis Murat.
00:11:41 Les vraies voix Sud Radio.
00:11:44 Capitaine Manon Raud, au nom de la République française, nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur.
00:11:54 Le chef de l'État a déposé les insignes de la Légion d'honneur tout à l'heure sur les cercueils de Manon, Paul et Steven,
00:12:01 jeunes policiers fauchés à 24 et 25 ans, tandis qu'ils conduisaient une jeune fille victime de violences vers l'hôpital Dimanche à Roubaix.
00:12:08 Devant la douleur de leur famille, devant la peine de leurs collègues, devant le deuil des Français,
00:12:14 il faudrait que le silence suffise.
00:12:16 Mais parler d'eux devient nécessaire pour rendre hommage à leur destin,
00:12:21 dire respect et affection à ceux qui servent et protègent,
00:12:26 et dénoncer les comportements irresponsables qu'ils tuent.
00:12:30 À contresens, à tombeau ouvert, un véhicule qu'ils ne pouvaient ni voir ni prévoir.
00:12:37 Au volant, un chauffard a le collisé sous l'emprise de stupéfiants.
00:12:41 C'est la collision.
00:12:42 Une collision dans laquelle le chauffeur responsable a également trouvé la mort.
00:12:46 - Je veux noter que dans le coup de projecteur des vrais voix à 18h30,
00:12:49 on va revenir sur ce terme de décivilisation employé hier par le chef de l'État en écho aux affaires de violence,
00:12:54 aussi à l'hôpital de Reims ou encore à la démission du maire de Saint-Brévin.
00:12:58 - Je trouve assez sain ce qui se passe avec l'opinion publique sur ces trois policiers.
00:13:03 Et pourquoi en une seconde, je pense que quand même,
00:13:06 quand on voit l'émotion dans l'opinion publique française sur la mort de ces trois jeunes policiers,
00:13:11 je me rends compte que la France n'est pas ce pays aussi fracturé et vérolé
00:13:15 qu'on nous présente pour des raisons tout à fait politiciennes,
00:13:17 plutôt à la droite et à l'extrême droite de l'échiquier.
00:13:20 Je pense que les Français savent parfaitement séparer le bon grain de l'ivraie,
00:13:24 aiment leur poblice républicaine, sont capables de dire quand elle va trop loin,
00:13:29 quand il y a des problèmes dans les manifs, etc.
00:13:31 Et moi, je trouve que cette émotion-là, par rapport à ces jeunes policiers,
00:13:35 qui n'est pas feinte, qui est générale sur ces jeunes vies,
00:13:38 eh bien, ça dit quelque chose de notre pays, ça dit quelque chose de beaucoup plus...
00:13:42 en meilleure santé, qu'on veut bien nous le faire croire.
00:13:45 - Philippe Bélizar, vous voulez dire ?
00:13:46 - Je n'ai pas le temps, je ne suis pas du tout d'accord avec Françoise là-dessus.
00:13:51 Je pense que ça révèle de la part du pouvoir des tweets, des hommages,
00:13:58 une ornementation verbale qui est grotesque,
00:14:02 quand on voit la recherche de ces expressions,
00:14:05 alors qu'on a besoin d'une politique de fermeté pour ces transgressions-là.
00:14:12 Et je pense que là, ce sont des succès d'années permanents.
00:14:15 - Je ne parlais pas de Macron là, moi je trouve que son discours est pas mal,
00:14:18 d'ailleurs c'est bien qu'il ait rendu un hommage,
00:14:20 je ne parlais pas de ça, je parlais de l'émotion nationale des gens,
00:14:23 je ne parle pas du tout du président.
00:14:24 - Oui, c'est la séminaire.
00:14:25 - L'émotion nationale de non-c'est-rien.
00:14:26 - Vous avez, ça touche tout le monde.
00:14:28 - On va essayer, enfin je vais encore essayer encore une fois,
00:14:30 mais c'est mon rôle de faire un peu la synthèse,
00:14:32 je suis complètement d'accord avec Françoise sur l'émotion nationale,
00:14:35 et tant mieux que tout le monde soit totalement consterné,
00:14:38 et enclin à la compension, à la concorde, etc.
00:14:41 - Les Français aiment leurs policiers.
00:14:42 - Exactement, quand on perd trois jeunes de 24 et 25 ans,
00:14:45 c'est quand même quelque chose de totalement terrible.
00:14:48 En même temps, je souscris à ce que dit non pas,
00:14:51 je dirais que la parole politique, elle est totalement grotesque, etc.
00:14:56 C'est pas tant ça le sujet.
00:14:57 Mais c'est vrai qu'en amont, il n'est pas normal qu'on ait
00:15:00 des multirécidivistes, des espèces de tueurs ambulants, embarqués,
00:15:05 à qui on délivre, je dirais sciemment, des permis de tuer.
00:15:09 C'est des gamins, c'est des flics, c'est nos enfants,
00:15:12 et ça c'est particulièrement intolérable.
00:15:14 Et on se dit, que fait, pour le coup, la justice face à tous ces tarés
00:15:20 qui sont, je dirais, en libre service sur les routes de France.
00:15:24 - Vrai sujet.
00:15:25 Deuxième mot, irrecevabilité.
00:15:27 La pression monte à deux semaines de la niche parlementaire du groupe Lyott
00:15:30 sur l'abrogation de la réforme des retraites.
00:15:32 - Pour ne pas la soumettre au vote, la présidente de l'Assemblée nationale
00:15:35 souhaite la déclarer irrecevable.
00:15:37 Contraire à la Constitution, cette prérogative reviendrait
00:15:40 au président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
00:15:43 Le problème pour la Macronie, c'est que le dit président
00:15:46 de la dite commission, c'est Éric Coquerel, député de la France Insoumise.
00:15:51 Pas de quoi décourager la présidente de l'Assemblée,
00:15:53 Yael Brune-Pivet, ce matin sur Sud Radio.
00:15:55 - L'article 40, c'est quoi ? C'est un article de la Constitution
00:15:59 qui précise que les initiatives parlementaires
00:16:03 ne peuvent pas créer de charges pour les dépenses publiques.
00:16:06 Maintenant, il appartient au président de la commission des finances
00:16:09 qui est saisi de cette question de l'article 40,
00:16:11 de prononcer l'irrecevabilité.
00:16:13 C'est sa mission. Je vais voir quelle va être sa décision
00:16:17 et je regarderai sa décision pour voir et constater ce qu'il en est,
00:16:22 si c'est une bonne décision ou pas.
00:16:24 Mon rôle, c'est de faire respecter le droit et les institutions.
00:16:28 - Sauf qu'Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances,
00:16:31 lui a répondu en direct sur Twitter.
00:16:33 "Il faudra quand même m'expliquer cette logique
00:16:36 qui veut que le bureau de l'Assemblée, présidé par Yael Brune-Pivet,
00:16:39 valide cette proposition de loi, y compris au titre de l'article 40,
00:16:42 mais ensuite estime de façon aussi certaine
00:16:45 qu'il me reviendrait de l'invalider."
00:16:48 Réplique aussitôt soumise par Patrick Roger à son invité,
00:16:51 une Yael Brune-Pivet plutôt agacée.
00:16:53 - Les relations d'une présidente de l'Assemblée nationale
00:16:55 avec le président de la commission des finances ne se règlent pas
00:16:58 sur votre radio, ne vous en déplaise.
00:17:00 - Bon, mais donc vous allez échanger avec lui quoi.
00:17:03 - Évidemment !
00:17:04 - Un échange qui s'annonce sous les meilleurs auspices, on va rire.
00:17:07 La présidente de l'Assemblée nationale était donc l'invité ce matin
00:17:10 du petit déjeuner politique sur Sud Radio.
00:17:12 - Je lis hier soir Le Monde et je me réjouis
00:17:16 parce qu'elle donne l'impression qu'elle va soutenir les droits de l'Assemblée
00:17:20 et cette proposition de loi.
00:17:23 Et ce matin, malheureusement, je ne peux pas écouter cet entretien
00:17:27 que j'écoute tous les matins et j'apprends
00:17:30 qu'elle s'est rétractée parce qu'elle a peur.
00:17:34 - D'une pire manière, d'une manière très très dure.
00:17:37 En gros, de toute façon, je laisse la patate chaude à Éric Rocquel
00:17:41 et de toute façon cet article 40 arrivera un moment donné ou l'autre.
00:17:44 Donc c'est vraiment douloureux.
00:17:46 Je pense que vraiment la majorité et Yael Brune-Pivet,
00:17:49 j'en ai parlé un peu avec elle avant l'antenne,
00:17:52 ne réalise pas ce que ça va signifier encore comme signal symbolique
00:17:56 de ne pas laisser le Parlement faire son travail.
00:17:59 Il y a un usage et Sébastien le sait parfaitement,
00:18:03 quand vous avez travaillé dans les cabinets, il y a un usage dans la Ve République.
00:18:07 L'usage est que toutes les propositions de loi
00:18:10 qu'elles émanent de l'opposition ou de la majorité sont recevables.
00:18:14 Il n'y a pas d'article 40 et d'histoire du sac à main de ma grand-mère.
00:18:20 Enfin je veux dire... Non, non...
00:18:23 - Je comprends, je comprends.
00:18:25 - C'est insupportable.
00:18:26 - Tu réussis quand même à me faire rire.
00:18:28 - Oui, mais c'est pas un accord d'événement.
00:18:30 - Tu as complètement raison.
00:18:33 - Jamais on l'invoque.
00:18:35 - À une nuance près, la majorité présidentielle n'a pas de majorité parlementaire.
00:18:40 Donc de fait, les usages dont tu parles,
00:18:44 qui ont pu vivre et survivre à un certain nombre de faits politiques importants,
00:18:49 pour le coup doivent... Je ne dis pas que c'est bien ou pas bien...
00:18:52 - Ça n'est pas vrai. Par exemple, quand Croquer n'avait pas la majorité absolue,
00:18:56 les PPL, il n'y a jamais l'article 40 n'a été invoqué.
00:18:59 - Non, jamais ils l'ont invoqué.
00:19:00 - Jamais ! Donc écoutez, moi je veux bien qu'on déterre tous les articles de la Constitution.
00:19:04 À un moment donné, laisse faire le vote.
00:19:06 Qu'est-ce que ça peut te fiche ? Bien sûr tu vas perdre symboliquement.
00:19:09 Mais qu'est-ce que tu vas gagner ?
00:19:11 - Si cet article existe, c'est pour être utilisé à un moment donné.
00:19:14 - C'est comme le 49-3.
00:19:16 - Ne me dites pas ça comme ça. Si il existe, c'est bien qu'à un moment donné,
00:19:18 il puisse y avoir une voie de sortie.
00:19:21 - Mais le fait qu'il n'était jamais utilisé...
00:19:24 - Il n'est jamais utilisé pour les propositions.
00:19:26 - Mais ok, d'accord, mais bien sûr il existe.
00:19:28 C'est pas ça le sujet. Le sujet, il existe.
00:19:30 - Bah si, en l'occurrence, c'est ça le sujet.
00:19:32 - Je vais pas le discuter.
00:19:34 - Bien sûr qu'il existe, évidemment, nous parlons du fait qu'il existe.
00:19:37 - Ce que dit François, c'est que la boîte à outils constitutionnel,
00:19:41 la boîte à outils constitutionnel,
00:19:43 qui s'inscrit dans un cadre légal parfait,
00:19:46 n'est plus adaptée à notre époque.
00:19:48 - Voilà, et là où t'as raison, c'est qu'on peut tordre la Constitution jusqu'au bout,
00:19:51 l'utiliser jusqu'à la fin,
00:19:53 mais la réalité c'est, est-ce que politiquement tu as raison ou tort ?
00:19:56 Formellement tu as raison, politiquement tu as tort, c'est tout.
00:19:59 - Ah non, mais moi c'est pas un avis.
00:20:01 - Oui, mais c'est une facture.
00:20:03 - Non, mais tu, c'est un sujet...
00:20:05 - Et on termine avec ce troisième mot, chanson,
00:20:08 le monde de la musique doublement endeuillé aujourd'hui.
00:20:11 - Jean-Louis Murat, inclassable rebelle du paysage musical,
00:20:14 dont les chansons ont marqué des générations de fans, s'est éteint à 71 ans.
00:20:17 - Les enfants forment une ronde, les monos sont jolis,
00:20:21 laissus et belles, tête blonde au terme de chaussée.
00:20:26 - Il s'est éteint chez lui en Auvergne, sa région de chœur et d'origine.
00:20:29 Christine and the Queens salue le poète.
00:20:31 Benjamin Biolay s'affiche avec un chœur brisé sur Instagram.
00:20:34 Nicolas Sirkis a sobrement tweeté la photo d'une bougie allumée dans le noir.
00:20:38 On apprend ça tandis que hier, le monde entier apprenait la disparition d'une légende, Tina Turner.
00:20:43 Disparition sur laquelle on va beaucoup revenir, notamment dans les vrais voix,
00:20:46 puis ensuite dans un loft musique spécial Tina Turner avec Ivan Kujus,
00:20:51 à partir de 20h sur Sud Radio.
00:20:53 - Merci beaucoup. Allez-y, allez-y, vous resterez en chambre.
00:20:56 - J'aimais beaucoup Jean-Louis Murat, presque autant le citoyen libre, décapant,
00:21:02 dit parlant vrai en permanence que le fabuleux compositeur et le chanteur est haut.
00:21:08 Merci Cécile et Philippe de m'avoir permis de maintenir tout à l'heure mon point de vue sur la fabuleuse Tina.
00:21:15 - Merci beaucoup. Vous restez avec nous dans un instant, le grand débat du jour.
00:21:19 On va revenir sur le harcèlement scolaire suite au suicide de cette adolescente de 13 ans.
00:21:25 L'INSEE, on va en parler bien entendu avec nos vraies voix.
00:21:28 Et puis Stéphanie, la maman d'une maman à qui il est arrivé la même chose, sera notre témoin du jour.
00:21:33 Bienvenue, on vous souhaite la bienvenue, je viens de le dire, jusqu'à 19h, tout de suite.
00:21:39 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:45 - On vous souhaite la bienvenue et les vraies voix jusqu'à 19h.
00:21:49 Philippe Bilger est avec nous, Françoise de Gouin est avec nous, Sébastien Ménard et vous,
00:21:52 vous appelez 0800 26 300 300 et Robina aussi.
00:21:55 - On est là, on est là, Robina, il n'y a pas d'eau.
00:21:58 - On est là, on est là, en tout cas tout de suite, c'est le grand débat du jour.
00:22:02 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:06 La lutte contre le harcèlement scolaire.
00:22:08 On estime que chaque année, 700 000 enfants et adolescents sont victimes.
00:22:12 Les écoles ne font pas ce qu'il faut, ils n'écoutent pas ces enfants.
00:22:15 Nous avons encore beaucoup de travail pour faire reculer les situations de harcèlement à l'échelle du pays.
00:22:21 Une mesure de dernier recours contre le harcèlement scolaire.
00:22:25 Objectif, transférer l'élève harceleur dans un autre établissement et non l'élève harcelé.
00:22:29 En plus maintenant avec les réseaux sociaux, forcément c'est puissant,
00:22:32 à notre époque ça se contenait juste à la cour de l'école et puis c'était fini.
00:22:36 Attention, on ne lutte pas contre le harcèlement en lançant un autre harcèlement, encore moins des appels aux meurtres.
00:22:42 Le harcèlement scolaire est un vrai souci dans les écoles et dans les collèges.
00:22:48 Les coups, les moqueries, les insultes, les humiliations sur les réseaux sociaux.
00:22:52 Chaque année, vous l'avez entendu, 700 000 enfants subissent ce harcèlement scolaire en France.
00:22:56 Une situation qui pousse certains au pire, comme Litzell, cette petite adolescente de 13 ans,
00:23:02 victime de harcèlement au sein de son collège qui s'est donné la mort le 12 mai dernier.
00:23:06 Selon le ministère de l'éducation nationale, une première situation de harcèlement était connue et traitée visiblement.
00:23:12 Mais l'était-elle suffisamment pour la famille de Litzell et les services académiques
00:23:16 n'ont pas fait le nécessaire pour empêcher ce drame ?
00:23:19 Pour Stéphanie Mistre, notre invitée, qui a elle aussi perdu sa fille Marie à cause de harcèlement scolaire,
00:23:24 l'action des harceleurs est toujours minimisée et c'est cela le gros problème.
00:23:29 C'est notre question, c'est notre grand débat.
00:23:31 Harcèlement scolaire, qu'y faut-il sanctionner ?
00:23:33 Les harceleurs, la communauté éducative, les parents, les trois, vous avez été victime de harcèlement,
00:23:38 vous avez un enfant qui est victime de harcèlement, appelez-nous pour témoigner au 0826 300 300.
00:23:44 Pour l'instant, vous incriminez les trois à 56%.
00:23:47 Stéphanie Mistre est avec nous, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:23:50 Bonsoir, merci beaucoup de m'accueillir parmi vous, de me laisser la parole.
00:23:55 Vous êtes maman de la petite Marie, cette adolescente de 15 ans qui avait mis fin à ses jours.
00:24:02 Avant de revenir vers vous, Stéphanie, nous raconterait votre histoire,
00:24:05 on va faire un petit point avec nos vrais voix, Philippe Ilger, sur ce harcèlement.
00:24:09 On en parle énormément, on a l'impression que les choses ne bougent pas en fait.
00:24:13 Alors, il y a de terribles tragédies, celles dont on va parler bien sûr,
00:24:19 mais d'abord il faudrait être bien sûr de ne pas nommer harcèlement
00:24:24 toutes les conduites un peu agressives à l'école.
00:24:27 J'ai connu des moments, quand j'étais au collège,
00:24:31 on les aurait probablement qualifiés de harcèlement aujourd'hui,
00:24:35 alors que je les ai assumés, subis, et je n'en suis pas mort.
00:24:40 Deuxième élément, la tendance, lorsqu'il y a une tragédie comme ça,
00:24:45 c'est d'aller évidemment toujours au plus haut pour les responsabilités.
00:24:50 Évidemment, la responsabilité des harcèleurs est indiscutable.
00:24:55 Celle de la communauté éducative, j'ai tendance à considérer qu'elle l'est aussi,
00:25:00 parce qu'en général, elle a tendance à détourner son regard de ce qui crève les yeux et l'esprit.
00:25:06 Alors pour les parents, je serais plus réservé.
00:25:09 Certes, ils n'ont peut-être pas été attentifs à certains signes,
00:25:14 mais est-ce qu'ils sont vraiment coupables de ne pas avoir compris la détresse
00:25:19 où se trouvait leur enfant ? Je n'en sais rien.
00:25:22 - Françoise Debois. - Moi j'ai le même point de vue.
00:25:24 J'enlèverais moi la communauté éducative aussi.
00:25:26 Je pense que je suis absolument d'accord quand on a une émotion si forte,
00:25:30 on veut absolument aller de plus en plus loin
00:25:33 et chercher de plus en plus de coupables et de responsables.
00:25:36 Les premiers d'abord, c'est les harcèleurs.
00:25:37 Après, je ne fais pas tout à fait un jugement aussi sévère que celui de Philippe,
00:25:41 même s'il est nuancé sur cette communauté éducative qui fermerait les yeux.
00:25:45 Moi, je crois que la communauté éducative, c'est peut-être vrai,
00:25:48 il y a quelques années, les ferme de moins en moins les yeux,
00:25:51 et en tout cas, essaie de garder les yeux ouverts.
00:25:53 Donc je ne sanctionnerai pas la communauté éducative,
00:25:56 pas plus que je ne sanctionnerai les parents.
00:25:58 Honnêtement, que peut un parent ?
00:26:01 Imaginez même la douleur d'un parent aussi.
00:26:03 Alors, il y a la douleur du parent dont l'enfant subit,
00:26:06 mais imaginez un parent qui est l'enfant,
00:26:08 qui est le parent d'un harcèleur qui pousse un autre enfant.
00:26:12 Mais tout ça est un enfer aussi dans la vie des familles,
00:26:15 y compris pour celui qui est le harcèleur.
00:26:18 Moins bien sûr que quand votre enfant est mort.
00:26:21 Mais moi, je ne suis pas vraiment l'idée de sanctionner les parents,
00:26:24 mais c'est la porte ouverte à beaucoup de choses.
00:26:26 Je suis toujours opposé à cela,
00:26:28 et je suis pour toutes les mesures des délinquants.
00:26:31 On n'est pas responsable, même si on a le sentiment d'avoir tout fait,
00:26:35 si votre enfant tourne mal, quelle est votre responsabilité ?
00:26:38 Pas forcément la vôtre.
00:26:39 - Sébastien Ménard.
00:26:40 - On ne va pas être d'accord avec Françoise,
00:26:42 parce que moi je pense, a contrario,
00:26:45 que quand on confie nos gamins à un établissement scolaire,
00:26:51 quel qu'il soit, quel que soit le niveau,
00:26:53 on le place sous la responsabilité de celles et ceux
00:26:56 qui sont censées en assurer l'éducation et la protection.
00:27:01 - Et tu ne crois pas que c'est fiable ?
00:27:03 - Je vais aller au bout.
00:27:04 - Non, non, mais vraiment, je te pose une question,
00:27:06 parce que je ne comprends pas.
00:27:07 - Je crois qu'effectivement, le corps professoral,
00:27:12 les encadrants détournent de moins en moins le regard,
00:27:14 je suis d'accord avec toi,
00:27:16 mais malheureusement, à la marge,
00:27:19 quand ils détournent le regard,
00:27:21 quand les enfants ou les grands-enfants s'acharnent les uns contre les autres,
00:27:25 ça peut conduire à des drames épouvantables.
00:27:29 Donc aujourd'hui, c'est là, effectivement,
00:27:31 remettons, moi j'essaie toujours de mettre la victime
00:27:35 au cœur de ma réflexion, au cœur de ma compassion,
00:27:39 et au cœur de mon engagement, quand je m'engage,
00:27:41 avant de penser au harcèleur, à la famille du harcèleur,
00:27:44 ou au corps encadrant.
00:27:46 Voilà, pensons à la victime, pensons aux parents de la victime,
00:27:49 et responsabiliser.
00:27:51 - Je vous trouve très modérée.
00:27:53 - Cécile nous fait les gros yeux,
00:27:55 mais ça m'intéresse, parce que j'ai une philosophie sur les parents,
00:27:59 mais sur la communauté éducative, quand j'ai dit ça,
00:28:02 parce que vous êtes très au fait, donc ça m'intéresse,
00:28:04 votre point de vue, vous me faites les gros yeux,
00:28:06 parce que vous pensez, vous, que la communauté éducative
00:28:08 ferme quand même encore les yeux ?
00:28:10 - Je vais rebondir sur ce que dit Philippe, en disant qu'il a été harcelé,
00:28:12 et qu'effectivement, il n'en est pas mort.
00:28:14 Tout harcèlement, mais quel qu'il soit,
00:28:17 à un moment donné, parce qu'on a tous peut-être été harcelés,
00:28:19 ici, autour de cette table,
00:28:21 tout harcèlement devrait être puni.
00:28:23 - Absolument.
00:28:24 - Et on ne devrait pas attendre la mort, mais tout harcèlement,
00:28:26 - Oui, mais...
00:28:27 - Laissez-moi finir Philippe, pour une fois.
00:28:29 - Tout bisutage aussi, par exemple.
00:28:31 - Ou bisutage, si on vous harcelait pour votre façon de parler,
00:28:33 de machin, il y a un moment donné,
00:28:35 je ne comprends pas que l'éducation nationale, depuis des années,
00:28:37 ne dise pas, n'explique pas les choses,
00:28:39 en disant "si vous continuez, ça va mal finir".
00:28:41 Il faut attendre des morts, mais comme tout, comme la route,
00:28:43 des morts, et des morts, et des morts, et des mamans,
00:28:45 et des parents qui pleurent.
00:28:47 Je trouve qu'il y a un moment donné, c'est comme quand on finit
00:28:49 par se moquer, se moquer, se moquer des gens,
00:28:51 et bien ils finissent, ou forcément,
00:28:53 ils sont touchés quelque part.
00:28:55 Et je ne pense pas que vous ne puissiez pas dire,
00:28:57 à un moment donné, que vous n'avez pas pleuré chez vous,
00:28:59 que vous n'avez pas été malheureux, Philippe.
00:29:01 - Si, mais ma chère Cécile,
00:29:03 - C'est intéressant, mais ce n'est pas la même époque.
00:29:05 - Il ne faut pas tout mêler.
00:29:07 Je n'irai jamais soutenir
00:29:09 que certaines attitudes
00:29:11 sont positives,
00:29:13 mais je pense qu'elles renforcent
00:29:15 parfois la force de la personne,
00:29:17 et le véritable harcèlement,
00:29:19 c'est un drame.
00:29:21 - Mais parce que vous avez la chance d'être
00:29:23 quelqu'un de fort.
00:29:25 - Non, mais parce que je pense que tout n'est pas harcèlement.
00:29:27 Moi je comprends la nuance que fait Philippe.
00:29:29 - Cécile ? - Oui, Stéphanie, pardon.
00:29:31 - Pardonnez-moi Stéphanie.
00:29:33 - Pardon, excusez-moi, je vais intervenir,
00:29:35 parce que j'entends beaucoup de choses.
00:29:37 Dans un premier temps,
00:29:39 me concernant,
00:29:41 je pense que dans un premier temps,
00:29:43 de parler des harcèleurs
00:29:45 et de les responsabiliser,
00:29:47 pour qu'ils prennent conscience
00:29:49 de leur agissement,
00:29:51 c'est très important.
00:29:53 Il faut quand même
00:29:55 qu'il y ait des règles qui soient posées.
00:29:57 On vit avec une éducation
00:29:59 des règles.
00:30:01 À partir du moment où, je me dis,
00:30:03 un enfant commet une erreur,
00:30:05 on le prévient, on lui dit
00:30:07 "voilà, tu as fait une erreur, là tu es prévenu".
00:30:09 Parce que ce que tu as fait,
00:30:11 tu n'as pas le droit de le faire.
00:30:13 Et la prochaine fois, quand tu le referas,
00:30:15 ça deviendra une faute.
00:30:17 Et une faute, c'est de sanctionner.
00:30:19 Parce que si on ne sanctionne plus les fautes,
00:30:21 ça s'appelle le libre...
00:30:23 Enfin, on peut faire n'importe quoi.
00:30:25 S'il n'y a plus de règles,
00:30:27 s'il n'y a plus de structures, que ce soit dans les collèges,
00:30:29 dans notre société,
00:30:31 et on en a la preuve largement
00:30:33 de nos jours, que notre société
00:30:35 manque de structures, de règles.
00:30:37 Et si on laisse tout partir à volo,
00:30:39 s'il n'y a plus d'aucune règle, plus d'aucune structure,
00:30:41 nos enfants vont agir
00:30:43 dans l'impunité.
00:30:45 Et qu'est-ce qu'on va faire comme genre d'adulte,
00:30:47 sans règles, sans structure ?
00:30:49 Voilà.
00:30:51 Après, j'entends parler aussi
00:30:53 des établissements scolaires.
00:30:55 On leur demande...
00:30:57 Honnêtement, moi, pour Marie,
00:30:59 on les a informés,
00:31:01 ils étaient au courant que Marie était harcelée.
00:31:03 Elle avait une chute de ses résultats.
00:31:05 Elle a été voir la directrice,
00:31:07 elle en a parlé.
00:31:09 Tout le monde, en fait,
00:31:11 on a l'impression
00:31:13 qu'il faut désacraliser,
00:31:15 ce n'est pas grave.
00:31:17 Mais à part que, quand même, le harcèlement au quotidien,
00:31:19 c'est quand même un mode de persécution
00:31:21 qui est volontaire.
00:31:23 On le fait pour détruire la personne.
00:31:25 C'est-à-dire que moi,
00:31:27 vous vous retrouvez, Marie, 15 ans,
00:31:29 avec un caractère d'acier.
00:31:31 C'est-à-dire qu'on entend,
00:31:33 après les témoignages des amis de ma fille,
00:31:35 c'est qu'au départ, elle répondait
00:31:37 parce que Marie avait du caractère et qu'elle ne se laissait pas faire.
00:31:39 Et à la fin,
00:31:41 toutes ses amies, et elles l'ont dit
00:31:43 dans leur rapport, ne disaient plus rien.
00:31:45 C'est comme s'ils avaient réussi
00:31:47 à l'abattre, c'est-à-dire que c'est la définition
00:31:49 du harcèlement,
00:31:51 abattre psychologiquement une personne
00:31:53 à force de la harceler.
00:31:55 - Et c'est l'effet de Meuth.
00:31:57 - Pardon ? - Et c'est l'effet de Meuth.
00:31:59 - Et c'est l'effet de Meuth,
00:32:01 et c'est la pression aussi.
00:32:03 C'est la pression qu'on met aux enfants
00:32:05 et qu'ils n'osent même plus parler derrière.
00:32:07 Parce qu'une maman comme moi qui est réactive...
00:32:09 En fait, je me suis rendue compte que ma fille,
00:32:11 il y a plein de choses qu'elle ne m'a pas dites.
00:32:13 Et pourquoi ? Parce qu'elle avait peur, au final.
00:32:15 Que je vienne et que j'amplifie
00:32:17 le phénomène, en fait.
00:32:19 Et je l'ai réalisé, là, cette année.
00:32:21 Je réalise que les enfants
00:32:23 ont peur d'en parler
00:32:25 parce qu'ils ont peur de ce phénomène d'amplification.
00:32:27 Parce que c'est déjà assez dur.
00:32:29 - Restez avec nous, Stéphanie,
00:32:31 je vous appelle Chandra. Allez-y, Françoise.
00:32:33 - Je voulais préciser, justement, parce que moi,
00:32:35 bien sûr, vous avez 100% raison sur les harcèlers,
00:32:37 mon questionnement portait sur la communauté éducative.
00:32:39 Du coup, je n'ai pas bien compris si vous considérez
00:32:41 qu'elle est trop laxiste, même encore aujourd'hui.
00:32:43 - Oui.
00:32:45 Alors, il n'y a pas...
00:32:47 Je pense qu'il y a une faute de moyens.
00:32:49 Et dans ce cadre-là,
00:32:51 dans le cadre du harcèlement,
00:32:53 je pense qu'on a vu
00:32:55 tous ces enfants, depuis Marie,
00:32:57 malheureusement, il y en a eu encore beaucoup.
00:32:59 Et je regarde avec mon avocate
00:33:01 et j'essaye de m'en occuper
00:33:03 avec l'association Parange.
00:33:05 En fait, les structures scolaires
00:33:07 ne prennent pas conscience assez rapidement
00:33:09 des choses et laissent traîner.
00:33:11 Et le schéma que l'on revoit
00:33:13 toujours, c'est que,
00:33:15 pour Marie, ça a été la même chose,
00:33:17 c'était il y a un an, Marie a été renvoyée
00:33:19 du collège et les harcèleurs sont restés
00:33:21 dans le collège.
00:33:23 Il y en a juste un qui a été viré l'année d'après
00:33:25 parce qu'il a harcelé quelqu'un d'autre.
00:33:27 Et du coup, enfin,
00:33:29 comme il y avait eu Marie, ils ont été obligés
00:33:31 et nous parlons d'un
00:33:33 lycée catholique
00:33:35 mariste.
00:33:37 - Restez avec nous Stéphanie,
00:33:39 Sébastien Ménard et après on va au standard parce que ça n'arrête pas de sonner.
00:33:41 - Oui, il y a trois ans,
00:33:43 je vais vous faire une petite confession,
00:33:45 il y a trois ans, mon fils Charles était en quatrième.
00:33:47 Quatrième, il a été harcélé,
00:33:49 ça a duré un mois et demi.
00:33:51 La première chose que j'ai faite,
00:33:53 c'est qu'effectivement, on a mis un petit mot sur
00:33:55 le sujet, on a un logiciel école direct,
00:33:57 on va parler, etc.
00:33:59 Evidemment, je n'ai pas eu de réponse. J'ai été directement portée plainte
00:34:01 contre l'établissement et portée plainte
00:34:03 contre le gamin qui harcelait.
00:34:05 Bizarrement, le truc s'est réglé.
00:34:07 Les parents ont été convoqués, le proviseur
00:34:09 nous a convoqués, on nous a dit "mais qu'est-ce que vous faites ?"
00:34:11 "Ecoutez, on vous a écrit deux fois,
00:34:13 mon gamin est allé se plaindre à l'équivalent
00:34:15 du CPE, pareil madame,
00:34:17 dans un collège catholique francilien
00:34:19 très connu, et bizarrement ça s'est réglé.
00:34:21 Tout le monde a été convoqué et c'est pas mon gamin
00:34:23 qui a été mis à pied, qui a été montré du doigt et qui a été exclu.
00:34:25 Par contre, évidemment, là où je suis d'accord avec madame,
00:34:27 c'est que mon fils me dissuadait, évidemment,
00:34:29 de faire quoi que ce soit, parce qu'il avait peur que ça s'amplifie,
00:34:31 il avait peur d'être montré du doigt.
00:34:33 Donc moi, je conseille aux parents modestement
00:34:35 d'agir et d'agir et d'agir
00:34:37 de manière la plus virulente
00:34:39 qui soit.
00:34:41 - Le plus rapidement possible pour pas que l'enfant
00:34:43 s'engouffre dans une espèce de
00:34:45 spirale d'horreur et qu'il en arrive
00:34:47 des choses comme il est arrivé à l'INSEE,
00:34:49 c'est juste...
00:34:51 - Ça réagit, Stéphane,
00:34:53 beaucoup aux 0826 300 300.
00:34:55 Tout d'abord, notre vraie voix du jour, Romina
00:34:57 des Hautes-Pyrénées. Romina, rebonsoir.
00:34:59 - Oui, rebonsoir.
00:35:01 - Vous êtes infirmière libérale, vous avez dû voir
00:35:03 des enfants victimes de harcèlement.
00:35:05 - Oui, oui, j'en ai connu, effectivement.
00:35:07 Alors, c'est vrai que
00:35:09 ce qu'on constate aussi, c'est que
00:35:11 il y a...
00:35:13 Comment je dirais ? Il faudrait que les parents
00:35:15 arrivent à reprendre leur place
00:35:17 dans ce qu'ils ont... Disons que ce sont
00:35:19 les parents qui construisent affectivement
00:35:21 déjà, dans un premier temps, les enfants.
00:35:23 Ensuite, effectivement,
00:35:25 on les amène, on les achemine dans les
00:35:27 établissements scolaires et ensuite, on leur demande
00:35:29 à eux de faire attention à nos enfants.
00:35:31 Le fait
00:35:33 de faire intervenir
00:35:35 la justice, tout de suite...
00:35:37 Je suis assez surprise, déjà,
00:35:39 c'est que la plainte a été prise
00:35:41 tout de suite pour monsieur Ménard.
00:35:43 Il n'y a pas eu de...
00:35:45 Il n'y a pas eu de problème pour que la plainte soit prise.
00:35:47 Je ne sais pas si c'est le cas pour tous les parents.
00:35:49 - Oui, je ne sais pas.
00:35:51 Romina,
00:35:53 vous restez avec nous. Ça sonne au 0826
00:35:55 300 300. Stéphanie,
00:35:57 juste avant de prendre Chris qui est avec nous,
00:35:59 quel type de harcèlement, pour qu'on comprenne
00:36:01 bien ce que c'est que le harcèlement scolaire ?
00:36:03 - Alors,
00:36:05 le harcèlement scolaire, c'est-à-dire que Marie,
00:36:07 au quotidien, était...
00:36:09 On lui
00:36:11 infligeait des violences
00:36:13 verbales. Il y a eu...
00:36:15 Et ça, je l'ai appris après,
00:36:17 quand j'ai monté le dossier, par rapport
00:36:19 à l'avocate, pour monter le dossier de ma fille,
00:36:21 qu'il y a eu des fois,
00:36:23 et elle ne me l'avait pas dit,
00:36:25 comme... C'est pour ça qu'hier, quand j'ai entendu
00:36:27 sur l'INSEE, j'ai été...
00:36:29 J'avais l'impression de revivre Marie.
00:36:31 Des enfants dans une salle de sport
00:36:33 qui sont tous autour de Marie,
00:36:35 parce que c'est un problème de surpoids, de 5 kilos,
00:36:37 qui étaient en train de l'accabler
00:36:39 en lui envoyant les ballons de basket dessus.
00:36:41 Et il n'y a personne qui intervient.
00:36:43 Il y a une copine qui arrive parce qu'elle se demande
00:36:45 ce qui se passe, et il y a Marie qui est au milieu.
00:36:47 Et donc, voilà,
00:36:49 c'est du harcèlement moral et physique.
00:36:51 Et ça continue derrière
00:36:53 avec le cyberharcèlement
00:36:55 tous les soirs, avec les Snapchat
00:36:57 et les vidéos éphémères. C'est tellement
00:36:59 facile de se retrouver derrière un ordinateur
00:37:01 et d'envoyer des vidéos qui ne durent pas
00:37:03 longtemps pour faire du mal
00:37:05 et...
00:37:07 et anéantir la personne.
00:37:09 Et du coup, c'est incessant. 24 heures
00:37:11 sur 24, incessant. On va au standard, Philippe.
00:37:13 - Oui, Chris. Bonsoir, Chris.
00:37:15 - Bonsoir, les grandes gueules.
00:37:17 - Non, c'est pas les grandes gueules.
00:37:19 - Les vrais voix.
00:37:21 - Excusez-moi.
00:37:23 - Vous nous appelez de Champs-sur-Marne
00:37:25 et vous les témoignez sur le harcèlement.
00:37:27 - Tout à fait. Alors,
00:37:29 je suis vraiment désolé d'entendre qu'il y a des jeunes
00:37:31 qui ont perdu la vie et qui se sont
00:37:33 enlevés la vie pour ça.
00:37:35 Ça me fait vraiment très très mal.
00:37:37 Moi, j'ai été victime d'harcèlement.
00:37:39 - À quel âge ?
00:37:41 - À partir de...
00:37:43 à partir de 11-12 ans, en fait.
00:37:45 À partir de 11-12 ans.
00:37:47 Plutôt axé sur le racisme anti-blanc,
00:37:49 clairement, dans les quartiers.
00:37:51 Je ne pouvais pas rentrer
00:37:53 chez moi. Je passais par des chemins.
00:37:55 Je ne pouvais pas
00:37:57 ou rentrer ou sortir de chez moi, en fait.
00:37:59 Voilà.
00:38:01 Pour faire court,
00:38:03 je me suis mis au sport de combat
00:38:05 très jeune. Donc, à partir
00:38:07 de ce moment-là, je me suis...
00:38:09 On m'a retrouvé assommé dans des buissons.
00:38:11 On m'a ramené chez moi.
00:38:13 Parce que, bon, ça s'était très mal fini.
00:38:15 Donc, je suis passé au sport de combat
00:38:17 et ça a été une chance pour moi parce que j'ai réussi
00:38:19 à avoir des titres et j'ai réussi à
00:38:21 exceller dans mon sport, à l'époque.
00:38:23 - Et pouvoir vous défendre, c'est ça ?
00:38:25 - Voilà. Et pouvoir me défendre.
00:38:27 Mais il n'y avait pas l'effet de meute qu'il y a aujourd'hui, en fait.
00:38:29 - Il n'y avait pas les réseaux sociaux, déjà ?
00:38:31 - Il n'y avait pas les réseaux sociaux, complètement.
00:38:33 Et l'exposition n'était pas la même.
00:38:35 - Vous avez des enfants, Chris ?
00:38:37 - Pardon ? - Vous avez des enfants ?
00:38:39 - Oui, j'ai deux enfants de
00:38:41 19 et 21 ans. - D'accord.
00:38:43 Et vous leur avez enseigné
00:38:45 à résister au harcèlement,
00:38:47 presque, ou de quelle manière ?
00:38:49 Psychologiquement, physiquement ?
00:38:51 - Psychologiquement et physiquement. Je les ai mis au sport de combat
00:38:53 aussi très tôt.
00:38:55 Ce qui les a aidés.
00:38:57 Psychologiquement et physiquement aussi parce qu'il y a eu des expériences
00:38:59 où ils ont dû se défendre, forcément.
00:39:01 Maintenant, moi,
00:39:03 je voulais faire un petit parallèle.
00:39:05 Moi, aujourd'hui,
00:39:07 sur la responsabilité des parents,
00:39:09 le fait de responsabiliser les parents.
00:39:11 Je suis
00:39:13 pour et je suis contre. Aujourd'hui, les parents,
00:39:15 ils ont perdu beaucoup de droits sur leurs enfants.
00:39:17 Les enfants ont des droits, les parents ont des droits.
00:39:19 Appliquer une certaine autorité
00:39:21 sur des enfants, même à partir
00:39:23 de 14 ans, 15 ans, c'est très difficile
00:39:25 aujourd'hui. Pour preuve,
00:39:27 moi, aujourd'hui, mon fils qui a 19 ans,
00:39:29 ça fait un an et demi qu'on ne se parle plus
00:39:31 parce qu'il vivait
00:39:33 chez moi. Il a choisi
00:39:35 de vivre chez moi, sa soeur vit chez sa mère.
00:39:37 Problème de drogue, problème de revente,
00:39:41 problème de chouf, problème de ci et de ça,
00:39:43 je cautionnais pas.
00:39:45 Je lui ai mis des limites
00:39:47 qu'il n'a pas acceptées. On a été jusqu'au tribunal
00:39:49 et je peux vous assurer
00:39:51 que le tribunal, c'était une farce.
00:39:53 C'était une farce.
00:39:55 Mais vraiment.
00:39:57 Les harcèleurs,
00:39:59 c'est...
00:40:01 J'ai vécu un truc, j'étais prêt à dire
00:40:03 au juge, mais c'est une blague. Il était obligé
00:40:05 de travailler ou d'avoir une école ou de quoi que ce soit,
00:40:07 il avait rien de tout ça, il arrivait comme une
00:40:09 petite fleur. Et la juge
00:40:11 lui a juste demandé
00:40:13 "Oui, apparemment, t'as eu ton code de la route."
00:40:15 "Oui, t'as eu ton code de la route." "Ok, super,
00:40:17 merci, au revoir." - Chris, restez
00:40:19 avec nous, on va revenir sur
00:40:21 notre invité
00:40:23 qui est avec nous, Stéphanie.
00:40:25 Aujourd'hui, depuis un an,
00:40:27 parce que j'imagine que votre combat,
00:40:29 forcément, c'est celui-ci,
00:40:31 est-ce que vous avez un rapport avec les pouvoirs publics ?
00:40:33 Est-ce que vous êtes aidée ? Est-ce que vous êtes soutenue ?
00:40:35 Qu'est-ce qui s'est passé depuis un an ?
00:40:37 - Alors, ce qui s'est passé
00:40:39 depuis un an, c'est qu'ils ont
00:40:41 perdu le dossier de Marie. - Mais non.
00:40:43 - Ben oui.
00:40:45 Ils me l'ont clôturée.
00:40:47 Je me suis portée partie civile.
00:40:49 J'ai payé une certaine
00:40:51 somme pour réouvrir le dossier de ma fille.
00:40:55 Mon avocate, Laure Boutreau,
00:40:57 m'aide énormément.
00:40:59 Je suis tombée sur une juge
00:41:01 qui a réouvert le dossier de Marie,
00:41:03 qui a bien voulu accepter
00:41:05 de réouvrir son dossier.
00:41:07 Et donc là, je suis toujours dans l'attente
00:41:09 qu'on interroge
00:41:11 les enfants contre
00:41:13 qui j'ai porté plainte.
00:41:15 Et là, il ne se passera rien
00:41:17 dans le mois de septembre, et au mois de septembre, ça fera 2 ans.
00:41:19 Et les enfants n'ont toujours pas été entendus.
00:41:21 - D'accord. Et l'Éducation nationale
00:41:23 ne vous dit rien ?
00:41:25 - Et l'Éducation nationale ne fait rien non plus.
00:41:27 J'ai porté plainte contre l'école,
00:41:29 contre la direction,
00:41:31 pour non-assistance,
00:41:33 pour tout, puisque Marie
00:41:35 avait été voir la directrice
00:41:37 et avait fait part de ce qu'elle souhaitait.
00:41:39 Et je n'ai eu aucun retour.
00:41:41 Nous n'avons absolument aucun retour
00:41:43 de tout ça. Pour l'instant, nous sommes toujours
00:41:45 dans l'attente de la justice.
00:41:47 Et il ne se passe rien.
00:41:49 - Vous avez vu le silence qui suit ?
00:41:51 - Je suis en impunité.
00:41:53 - Vous entendez le silence qui suit.
00:41:55 - Le silence qui suit votre témoignage en décidéré.
00:41:57 - Messieurs, Dames,
00:41:59 je voulais vous dire, par rapport à ce qu'a dit ce monsieur,
00:42:01 je suis consciente que les parents,
00:42:03 mais peut-être,
00:42:05 en fait, je me suis posé
00:42:07 beaucoup de questions, mais en fait, par exemple,
00:42:09 moi, je suis nulle
00:42:11 en informatique, en réseaux sociaux,
00:42:13 tout ça, et en fait,
00:42:15 on nous a donné un outil
00:42:17 qui ne date pas de 10 ans.
00:42:19 Et en fait, il n'y a pas tout le monde
00:42:21 qui est connecté. Et nos enfants,
00:42:23 ils sont pros de la connexion
00:42:25 de divers boîtes de mail, de tout ça.
00:42:27 - Oui, c'est un souci. - Et ils gèrent beaucoup mieux que nous
00:42:29 tout ça. Donc en fait, il faudrait peut-être
00:42:31 plus donner des outils
00:42:33 à des parents pour contrôler tout ça.
00:42:35 - C'est ça, c'est vrai, vous avez raison.
00:42:37 - Et comme il dit ce monsieur aussi, moi,
00:42:39 Marie, j'avais mis un contrôle parental,
00:42:41 elle me l'a enlevé à 16 ans, mais comment remettre
00:42:43 un contrôle parental à 16 ans à une jeune fille ?
00:42:45 - C'est vrai. - Et à ce moment-là,
00:42:47 elle est en pension. Et donc du coup,
00:42:49 c'est le moment où peut-être, j'aurais dû insister,
00:42:51 mais c'est compliqué. - Merci Stéphanie.
00:42:53 Merci beaucoup. Mais vous savez, on reste en contact,
00:42:55 chère Stéphanie.
00:42:57 On est très en retard, très très en retard. On a pris
00:42:59 beaucoup plus de temps, mais c'est un sujet vraiment très important.
00:43:01 Merci en tout cas à votre témoignage.
00:43:03 Merci à tous ceux qui ont témoigné ce soir.
00:43:05 Il y avait énormément d'appels
00:43:07 au Standard. On n'a pas pu tous vous prendre.
00:43:09 Merci beaucoup, vous restez avec nous. On va se détendre
00:43:11 dans quelques instants. À tout de suite.
00:43:13 Les vraies voix sur radio, 17h20,
00:43:15 Philippe David, Cécile
00:43:17 de Ménibus.
00:43:19 Les amis, on est ravis de
00:43:21 vous retrouver. On a pris un petit peu de temps,
00:43:23 on a un petit peu de retard, mais le sujet était important.
00:43:25 Et il méritait en tout cas de donner la parole
00:43:27 à tous ses parents, bien entendu.
00:43:29 Et tout de suite, le quiz de l'actu.
00:43:31 Les vraies voix sur radio,
00:43:33 le quiz de l'actu. Allez, on y va
00:43:35 tout de suite avec Romina. Romina,
00:43:37 on choisit qui ? Philippe Bilger, on choisit Françoise
00:43:39 de Gouin ou on choisit Sébastien Ménard ?
00:43:41 - Moi, j'ai une équipe mixte, donc je choisis Françoise.
00:43:43 - Ah, Françoise. - Ah, vous voulez me battre,
00:43:45 c'est ça ? Très bien.
00:43:47 Romina, c'est parti. - Voilà, Romina,
00:43:49 attention, qui c'est qui qui l'a dit
00:43:51 la décivilisation ?
00:43:53 C'est la Barbarie. - Macron. - Non.
00:43:55 - C'est la Barbarie. - La décivilisation,
00:43:57 c'est Mélenchon. - Non.
00:43:59 - Le même, mais de l'autre côté.
00:44:01 - Mais, mais, mais...
00:44:03 - Raphaël, vous l'avez dit ? - Non, vous l'avez dit
00:44:05 Marine Le Pen dans le casque ? - Plus loin.
00:44:07 - Romina ? - Éric Zemmour, Marine Le Pen.
00:44:09 - Non. - Non, Marine Le Pen,
00:44:11 voilà, c'est ça. - Ah bon, elle ne l'avait pas dit, Romina ?
00:44:13 - Non, elle l'avait dit aussi.
00:44:15 - Ah, mais je l'avais entendu. - Allez, 2-0.
00:44:17 - Qui c'est qui qui l'a dit "Nommer son enfant
00:44:19 dès la naissance, c'est décider à sa
00:44:21 place de son identité de genre" ?
00:44:23 - Ah, ben, c'est André Drousseau. - Bonne réponse
00:44:25 de Françoise Debois. - Ah, Romina,
00:44:27 ça va, tu ne pleures pas ?
00:44:29 - Non, je ne pleure pas. - Qui c'est qui
00:44:31 qui l'a dit "Notre France a le visage des hommes
00:44:33 et des femmes de devoir qui la servent" ?
00:44:35 - Ben, c'est Macron. - Macron, j'ai dit.
00:44:37 - Macron, j'ai dit. - Macron. - Bonne réponse.
00:44:39 - On l'a dit en même temps. - En même temps, un point chacun.
00:44:41 - Un point chacun. - Allez, on y va, on y va.
00:44:43 - C'était... - Qui c'est qui
00:44:45 qui l'a dit "Marine Le Pen reste
00:44:47 le meilleur perroquet de Poutine en France" ?
00:44:49 - Ah, ça ne dépend pas, ça.
00:44:51 - C'est Mélenchon. - Non.
00:44:53 - Boum, boum, boum. - Un ministre.
00:44:55 - Un ministre. - Ah, ben non.
00:44:57 - Attal. - Non. - Non, c'est Véron.
00:44:59 - Qui ? - Bonne. - Clément Bonne.
00:45:01 - On a combien, là ? 5-3 ?
00:45:03 - Ah, oui, dis donc, il s'est lancé Clément Bonne.
00:45:05 - Ah, oui, dis donc.
00:45:07 - Oui, mais c'est parce qu'il veut gagner Paris.
00:45:09 - Il pense que c'est grâce à ça qu'il gagnera Paris, tu sais.
00:45:11 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:45:13 sur l'utilisation du concept
00:45:15 de décivilisation par Macron qu'on s'est guidéré
00:45:17 que serait une pure coïncidence
00:45:19 soit c'est une farce, soit affligeant ?
00:45:21 - Mélenchon. - Non. - Presque.
00:45:23 - Mais bon part. - Non.
00:45:25 - Corbière. - Bonne réponse.
00:45:27 - Je l'ai vu passer en dépêche.
00:45:29 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:45:31 sur le transfert des sectes 3 ?
00:45:33 Qui c'est qui qui l'a dit sur le transfert
00:45:35 des sans-abris avant les JO de 2024 ?
00:45:37 Macron avait fixé l'objectif zéro SDF.
00:45:39 A défaut d'y être arrivé et d'avoir
00:45:41 vraiment essayé, il les promène.
00:45:43 - Après, pas mal. - Marine Le Pen ?
00:45:45 - C'est bien fait. - Non. - C'est élu à Paris.
00:45:47 - C'est un homme. - C'est pas
00:45:49 Tass, c'est pas Clément Bonne.
00:45:51 - Non. - Rachida Dati ? - Non.
00:45:53 - D'autre côté. - D'autre côté, alors.
00:45:55 - C'est Ami Valgo ? - Non, le logement à Paris.
00:45:57 - Ah, bah oui, le gars. C'est élu. - Mais qui ?
00:45:59 - Le gars, c'est élu. - Comment il s'appelle ?
00:46:01 - Comment il s'appelle, le logement ? - Il y a le comédien
00:46:03 - Brossa. - Bonne réponse de
00:46:05 - Philippe Bigère. - De toute façon, j'ai gagné.
00:46:07 - Brossa. - A plat de couture.
00:46:09 - Et c'est une victoire de Françoise de Gouin. - Bravo !
00:46:11 - 7-7. - Un score de tennis.
00:46:13 - Romina, désolée,
00:46:15 on vous embrasse, vous restez avec nous.
00:46:17 On fait une petite halte
00:46:19 et puis on revient dans un instant. Le journal La Météo
00:46:21 est bon, mais c'est à nous, avec et on
00:46:23 recevra bien sûr notre amie Yvan Cujus pour parler
00:46:25 de Tina Turner, juste avant le coup de somme
00:46:27 de Philippe David.
00:46:29 - Les vraies voix sur le radio, 17h-20h
00:46:31 Philippe David, Cécile
00:46:33 de Ménibus. - Bienvenue
00:46:35 pour cette deuxième heure avec
00:46:37 toujours Philippe Bigère, Françoise de Gouin,
00:46:39 Sébastien Ménard, ça va, vous êtes heureux ?
00:46:41 - Top, super. Et en plus, on a un type
00:46:43 qu'on adore qui vient de rentrer en studio. - Oui, il parle une vraie voix.
00:46:45 Yvan Cujus
00:46:47 est avec nous, vous allez le retrouver à partir de
00:46:49 20h, ce soir. - C'est ça.
00:46:51 - Ça s'appelle le Loft Musique.
00:46:53 Pour ceux qui ne le savent pas,
00:46:55 il a été quand même prof de science.
00:46:57 - De science physique.
00:46:59 - C'est fou.
00:47:01 On dirait pas comme ça,
00:47:03 mais il est très
00:47:05 cultivé. - On fait toujours penser
00:47:07 à Eric, l'acteur qui
00:47:09 joue dans La Famille Bélier
00:47:11 et qui apprend à chanter
00:47:13 à l'ouane. Eric,
00:47:15 comment il s'appelle ? Il a un nom imprenable,
00:47:17 il est extraordinaire.
00:47:19 Et il me fait beaucoup penser à ça.
00:47:21 - En tout cas, on aime beaucoup Yvan Cujus, vous venez pour
00:47:23 une occasion très particulière.
00:47:25 - C'est partagé, merci beaucoup.
00:47:27 - D'une grande dame
00:47:29 qui est partie hier.
00:47:31 - Tina Turner, effectivement,
00:47:33 qui a 83 ans, a quitté la scène.
00:47:35 Et voilà, qui incarne
00:47:37 la reine
00:47:39 du rock, comme
00:47:41 elle s'était faite surnommée.
00:47:43 Et qui a, un petit peu comme ça, trôné
00:47:45 sur cette musique
00:47:47 pendant des dizaines d'années, des décennies,
00:47:49 avec un parcours absolument incroyable
00:47:51 de résilience.
00:47:53 - Une vie bosselée, quand même.
00:47:55 - Une vie bosselée, cabossée, si l'on est.
00:47:57 Elle a été violentée par son mari,
00:47:59 avec qui d'ailleurs, elle a connu la gloire,
00:48:01 d'abord, avant de connaître la gloire
00:48:03 elle-même, toute seule. Et ça a été d'ailleurs
00:48:05 le plus gros comeback de l'histoire de la musique mondiale,
00:48:07 puisque, à force. Et d'ailleurs,
00:48:09 ça a été certainement une des raisons
00:48:11 qui a fait son succès solo, c'est que quand elle a quitté
00:48:13 son mari, avec...
00:48:15 - Turner. - À l'époque Turner,
00:48:17 elle a dû éponger les dettes
00:48:19 qui étaient liées à la résiliation des contrats,
00:48:21 voilà, et elle s'est lancée
00:48:23 dans une carrière solo avec le succès qu'on lui connaît.
00:48:25 - Avec ce passage, moi j'adore,
00:48:27 - Philippe Palizier, hein.
00:48:29 - Je pourrais placer mon truc dans sa boîte.
00:48:31 - Non, non, mais avec
00:48:33 ce moment où elle éponge des dettes, elle joue dans
00:48:35 les cabarets, elle joue dans les boîtes à New York,
00:48:37 il y a un type qui va lui tendre la main
00:48:39 qui s'appelle David Bowie, pour réalité.
00:48:41 - Le Vif, le génial.
00:48:43 - Et David Bowie qui va la voir, qui amène
00:48:45 Mike Jager, qui finalement la fait
00:48:47 renaître aussi d'une certaine manière. - Elle est renée à 45 ans,
00:48:49 effectivement, et puis voilà,
00:48:51 "Private Dancer", vraiment l'album
00:48:53 de son comeback, qui est un carton
00:48:55 monumental, et puis elle amène cette énergie
00:48:57 quand même totalement étonnante sur scène.
00:48:59 - Oui, Philippe Palizier. - C'est le jeunesse éternelle.
00:49:01 - J'ai scrupule à parler après Yves, mais
00:49:03 je voulais, moi,
00:49:05 j'en parlais à l'instant avec Françoise,
00:49:07 ce qu'il y a de fameux dans cette vie,
00:49:09 c'est qu'on a tous les sentiments qu'on retrouve
00:49:11 dans les grands romains. La souffrance,
00:49:13 le succès,
00:49:15 la maltraitance,
00:49:17 la résilience, la chute,
00:49:19 la résurrection,
00:49:21 une intensité amoureuse,
00:49:23 fabuleuse, jamais ridicule,
00:49:25 une artiste,
00:49:27 une danseuse, une puissance
00:49:29 extraordinaire, et je trouve
00:49:31 pour terminer là-dessus, Cécile,
00:49:33 le duo érotico-
00:49:35 variété le plus
00:49:37 excitant de l'histoire de la chanson,
00:49:39 Mike Jager et elle, c'est fabuleux.
00:49:41 - Extraordinaire. - C'est vrai, c'est vrai.
00:49:43 C'est l'histoire de l'émancipation
00:49:45 d'une femme afro-américaine
00:49:47 qui est la première à faire
00:49:49 la couverture du magazine
00:49:51 Rolling Stone, qui est la première femme noire
00:49:53 et chanteuse à faire ça.
00:49:55 Donc elle incarne tout ça, cette réussite
00:49:57 et cet espoir, et cette force.
00:49:59 C'est tout à l'image aussi
00:50:01 d'une famille de
00:50:03 chanteuses de jazz, dont
00:50:05 elle descend, Aretha Franklin,
00:50:07 Betty Smith, etc.
00:50:09 Et puis il y a les descendantes aussi
00:50:11 d'elle, Tina Turner,
00:50:13 Beyoncé, Alicia Keys, etc.
00:50:15 Donc elle incarne vraiment quelque chose d'extrêmement
00:50:17 important dans l'histoire de la musique mondiale. - Elle a changé sa vie
00:50:19 grâce à sa conversion au bouddhisme, on peut quand même
00:50:21 le dire. - Absolument. Elle s'en est sortie
00:50:23 d'ailleurs de cette séparation grâce à ça. - Grâce à ça,
00:50:25 elle a changé sa vie et elle disait, elle détestait
00:50:27 The Best, elle trouvait qu'elle n'aimait pas cette chanson
00:50:29 et un jour, elle est en tournée, elle s'arrête dans un
00:50:31 bled paumé, tu sais comme tu peux les imaginer,
00:50:33 - Allez, on se dépêche parce qu'on est très en retard. - Et
00:50:35 il y a une femme qui sort et qui lui dit "Taina,
00:50:37 vous avez sauvé ma vie avec cette chanson" et elle s'est
00:50:39 mise à aimer cette chanson qu'elle n'aimait pas au départ.
00:50:41 - En tout cas, on vous retrouve à partir de
00:50:43 20h, Yvan Kijus. - On fait une spéciale dans 1h30.
00:50:45 - 1h30. - C'est génial.
00:50:47 - Et ce sera avec grand bonheur.
00:50:49 - Allez, on l'évoquera évidemment,
00:50:51 il nous a quitté aujourd'hui Jean-Louis Mourat.
00:50:53 - Merci beaucoup Yvan Kijus et tout de suite
00:50:55 le coup de coeur de Philippe David.
00:50:57 - Les vrais voix Sud Radio.
00:50:59 - Et c'est un coup de coeur pour une révolution
00:51:01 technologique, bravo à des chercheurs
00:51:03 suisses et français qui ont permis à
00:51:05 un homme devenu tétraplégique suite à
00:51:07 un accident de vélo il y a 10 ans
00:51:09 de re-marcher.
00:51:11 Après avoir réussi à faire re-marcher des patients
00:51:13 paraplégiques à l'aide de simulations
00:51:15 électriques de la moelle épinière activée
00:51:17 à l'aide de télécommande, une nouvelle étape
00:51:19 a été franchie grâce à un interface
00:51:21 cerveau-machine permettant
00:51:23 de transformer des pensées
00:51:25 en actions concrètes. En clair, on a
00:51:27 créé un pont numérique sans fil
00:51:29 entre le cerveau et la moelle épinière
00:51:31 qui permet de transmettre les intentions
00:51:33 de mouvements décodés à partir
00:51:35 des enregistrements du cerveau, c'est fabuleux
00:51:37 pour ensuite les convertir en
00:51:39 simulations électriques activant les muscles des jambes
00:51:41 ce qui a permis à Gertian de re-marcher
00:51:43 et même de monter des marches.
00:51:45 Alors je voulais dire bravo aux équipes
00:51:47 de Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine
00:51:49 de l'Université de Lausanne, l'École Polytechnique
00:51:51 Fédérale de Lausanne, le Centre
00:51:53 Hospitalier Universitaire Vaudois, le Centre de Recherche
00:51:55 Suisse Neurostor et le Centre de Recherche
00:51:57 Français Clinathèque à Brenoble.
00:51:59 Une magnifique réussite qui
00:52:01 représente un espoir pour des centaines
00:52:03 de milliers de personnes. Bravo à vous !
00:52:05 - Philippe, vous êtes
00:52:07 très doué en science.
00:52:09 Comment est-il possible que la simple
00:52:11 force de la pensée ait pu
00:52:13 entraîner ça ? - Alors c'est pas expliqué dans
00:52:15 le détail mais mon niveau scientifique n'est pas assez
00:52:17 bon parce que c'est tellement fou
00:52:19 à la pensée faire...
00:52:21 motiver, faire un pont numérique
00:52:23 entre la pensée et les muscles... - Et créer des impulsions électriques
00:52:25 - C'est complètement fou ! - Mais moi je trouve que c'est une très bonne
00:52:27 nouvelle, j'ai pu pouvoir utiliser mon cerveau
00:52:29 c'est génial !
00:52:31 (rires)
00:52:33 - Ah bah allez on continue !
00:52:35 - Tout de suite, le top click de Félix Mathieu
00:52:37 - Les vraies voix sud radio
00:52:39 c'est le top click
00:52:41 - C'est le principal adversaire Félix Mathieu
00:52:43 de Donald Trump au sein du parti républicain
00:52:45 à la déclaration de candidature de Ron DeSantis
00:52:47 à virer au fiasco. - Mais oui, il faut
00:52:49 dire que le gouverneur de Floride avait pris des risques
00:52:51 avec une façon assez atypique de se lancer
00:52:53 dans la course aux primaires républicaines en vue
00:52:55 de la présidentielle. Il était censé s'entretenir
00:52:57 en direct et en audio sur Twitter avec
00:52:59 le patron du réseau social, Elon Musk
00:53:01 sauf que visiblement les serveurs ont surchauffé.
00:53:03 - Je voudrais bien vous souhaiter
00:53:05 la bienvenue à Donald Trump
00:53:07 - Dans un premier temps
00:53:09 on entend Elon Musk accueillir tout le monde et saluer
00:53:11 le gouverneur DeSantis pour ce je sais pas quoi
00:53:13 historique. Je sais pas quoi
00:53:15 car le son s'est coupé juste après le mot historique
00:53:17 comme on entend un pauvre salarié de Twitter
00:53:19 l'expliquer piteusement à son big boss
00:53:21 - Je veux juste qu'on y aille
00:53:23 parce qu'il y a tellement de gens
00:53:25 - Il essaie de démarrer et il y a tellement de gens
00:53:27 dit-il provoquant cette réponse agacée
00:53:29 du milliardaire propriétaire du réseau social
00:53:31 - C'est embêtant qu'on n'ait pas
00:53:33 anticipé tout ça
00:53:35 grâce au propriétaire
00:53:37 de Twitter
00:53:39 - Il va m'en refler
00:53:41 - C'était la déclaration de candidature
00:53:43 un serveur qui crash
00:53:45 qui ne parvient pas à faire face
00:53:47 aux centaines de milliers de connexions
00:53:49 - Bon ça c'est nous qui les rajoutons
00:53:51 - C'est le premier jour
00:53:53 - Bon ça c'est nous qui les rajoutons
00:53:55 le pire c'est que ça a duré
00:53:57 duré plusieurs heures
00:53:59 alors pas de cadeau les adversaires du gouverneur de Floride
00:54:01 s'en donne ta coeur joie depuis
00:54:03 le compte Twitter du président Joe Biden
00:54:05 a par exemple partagé tout à l'heure
00:54:07 un lien vers son site pour donner de l'argent
00:54:09 à sa campagne de réélection
00:54:11 et Joe Biden de préciser taquin
00:54:13 ce lien fonctionne
00:54:15 (rires)
00:54:17 forcément pas de quoi relancer
00:54:19 la campagne du républicain
00:54:21 - C'est la bilgère
00:54:23 - Ah ce lien fonctionne
00:54:25 - Mais moi j'aurais réparé ou j'aurais appelé Misha
00:54:27 (rires)
00:54:29 - Misha qui est notre chef technicien
00:54:31 qu'on embrasse bien entendu
00:54:33 - En vérité c'est Maïcha
00:54:35 - Merci beaucoup, allez vous restez avec nous
00:54:37 dans un instant on reviendra sur
00:54:39 le tour de dame de l'actu des vraies voix
00:54:41 et on est ravis de vous retrouver comme tous les jours jusqu'à 19h
00:54:43 (musique)
00:54:45 - Les vraies voix sur le radio 17h20
00:54:47 Philippe David, Cécile de Ménibus
00:54:49 - Et autour de cette
00:54:51 "magic table" comme on dit
00:54:53 Philippe Bilger est avec nous, Françoise Degas est avec nous
00:54:55 et Sébastien Ménard aussi
00:54:57 - Il y en a un de trop on est d'accord
00:54:59 - Il y en a plusieurs de trop
00:55:01 - Il y en a un de trop
00:55:03 - Il y en a un de trop évidemment
00:55:05 - C'est toujours le verre à moitié plein ou à moitié vide
00:55:07 - On se demande bien de qui je veux parler
00:55:09 - Je sais pas
00:55:11 - Vous voulez dire celui qui met des tailles XXXXL
00:55:13 - Oui oui celui qui a été tiré sur la tige
00:55:15 en parlant des micros
00:55:17 - Non non mais bon
00:55:19 - Bienvenue à tous 0826 300 300
00:55:21 - En plus du reste
00:55:23 - Vous réagissez quand vous voulez tout de suite le tour de table de l'actu des vraies voix
00:55:25 - A quoi tu penses ?
00:55:27 - Je pense que quand on mettra les cons sur Orbit t'as pas fini de tourner
00:55:29 - Non moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs
00:55:31 - Le tour de table
00:55:33 - De l'actualité
00:55:35 - Et Philippe Bilger voulait faire un hommage personnel
00:55:37 à cette formidable actrice
00:55:39 - En fait c'est si on va gagner du temps
00:55:41 parce que j'ai dit tout à l'heure ce que j'allais répéter
00:55:43 et c'est vrai que
00:55:45 j'ai toujours été
00:55:47 fasciné par cette artiste
00:55:49 dans la mesure où
00:55:51 elle représente dans la quintessence
00:55:53 tout ce qu'une vie
00:55:55 exaltante, douloureuse,
00:55:57 tragique parfois, volontariste
00:55:59 admirablement artiste
00:56:01 peut susciter
00:56:03 et donc je voulais ajouter cela
00:56:05 ma chère Cécile
00:56:07 et vraiment il y a une émotion
00:56:09 sincère
00:56:11 d'un grand nombre de personnalités artistiques
00:56:13 et je dirais
00:56:15 de tous ceux qui ont aimé
00:56:17 cette vie profondée
00:56:19 - C'est toujours le problème des artistes aujourd'hui
00:56:21 c'est la peur de s'éteindre aux yeux des autres
00:56:23 et je pense que Tina Turner c'est l'inverse
00:56:25 elle ne s'éteindra jamais
00:56:27 - Oui, moi je l'ai vue deux fois en concert
00:56:29 alors quand j'étais très jeune et plus tard quand elle
00:56:31 elle était beaucoup plus âgée, la force vitale incarnée
00:56:33 la joie de vivre et c'est la seule qui est capable
00:56:35 de rassembler en un seul tweet
00:56:37 Eric Coquerel et
00:56:39 Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement National
00:56:41 non mais telle unanimité
00:56:43 il y a quand même quelque chose qui est
00:56:45 exceptionnel de qualité populaire
00:56:47 - Et puis
00:56:49 les stades qu'elle a remplis
00:56:51 - Oui, oui
00:56:53 - C'est bien de dire ça au moment où
00:56:55 Sébastien Ménard va parler des stades remplis
00:56:57 ça l'intéresse
00:56:59 - Mais lui on va faire comme si c'était le cas
00:57:01 - Qu'est-ce que t'es méchant
00:57:03 - Sur Tina Turner j'ai une pensée très affectueuse
00:57:05 pour ma maman qui était allée probablement
00:57:07 l'applaudir une quinzaine de fois
00:57:09 - Ah oui, un soir c'est bien
00:57:11 - Qui était très triste ce matin
00:57:13 quand elle a appris qu'effectivement
00:57:15 l'une de ses idoles
00:57:17 - Idoles
00:57:19 - Adulé, préféré, était partie
00:57:21 Bon, une belle vie quand même
00:57:23 - Une belle vie
00:57:25 - Françoise de Gois, le manifeste des comédiens
00:57:27 de doublage et des jeux vidéo pour appeler
00:57:29 le pays justement à lutter contre l'intelligence artificielle
00:57:31 - Incroyable parce que soutenu par Jean Dujardin
00:57:33 ils ont utilisé le festival de Cannes
00:57:35 pour se rassembler, pourquoi ?
00:57:37 Parce qu'ils se retrouvent
00:57:39 face à un danger qu'ils ne comprenaient pas
00:57:41 et qu'ils ont vu sous leurs yeux
00:57:43 de l'intelligence artificielle
00:57:45 qui est en passe peut-être de les remplacer
00:57:47 Je m'explique, il y a beaucoup de comédiens qui ont reçu
00:57:49 des contrats, des start-up
00:57:51 pour faire des enregistrements de voix
00:57:53 et l'objet était à des fins de recherche
00:57:55 et en creusant
00:57:57 ils se sont rendus compte en réalité
00:57:59 qu'il y a plusieurs start-up
00:58:01 aujourd'hui dans le monde
00:58:03 qui enregistrent des voix pour pouvoir reproduire
00:58:05 la voix humaine
00:58:07 et pour pouvoir faire des doublages
00:58:09 et là, les comédiens ont réagi
00:58:11 et les artistes de jeux vidéo
00:58:13 également en disant "rien n'est plus puissant
00:58:15 que l'émotion d'une voix humaine
00:58:17 et qu'on ne peut pas la reproduire
00:58:19 mais la réalité c'est que le travail est lancé
00:58:21 de l'intelligence artificielle pour reproduire
00:58:23 les voix humaines et le comble
00:58:25 c'est Dark Vador, vous savez "Je suis ton père"
00:58:27 qui a signé un contrat
00:58:29 post-mortem qui autorise
00:58:31 maintenant les producteurs de la suite
00:58:33 éventuelle de Star Wars à utiliser sa voix
00:58:35 post-mortem, donc
00:58:37 les acteurs réagissent
00:58:39 et c'est bien que Jean Dujardin leur apporte leur soutien
00:58:41 - Ça m'a beaucoup touché
00:58:43 Françoise, votre choix de sujet
00:58:45 parce que moi qui suis passionné
00:58:47 par les vieux films
00:58:49 je me souviens comme si
00:58:51 c'était hier ou des
00:58:53 doublages de gens
00:58:55 Kier Douglas, John Wayne
00:58:57 - Bien sûr, bien sûr, c'est un vrai métier
00:58:59 - Glenn Ford, on les identifiait
00:59:01 - Oui, oui, c'était quelque chose
00:59:03 de fondamental
00:59:05 - Sébastien Maynard, pareil
00:59:07 - J'ai envie de vous demander si vous aimez les films sur le gladiateur
00:59:09 - Non mais c'est vrai
00:59:11 celui qui a doublé
00:59:13 - On les défend - Oui, oui, non, non
00:59:15 la doublure française
00:59:17 par exemple, devient véritablement, rentre dans l'imaginaire
00:59:19 des gens
00:59:21 - Ce qui est important à dire c'est que la voix est un outil
00:59:23 de travail pour plein de gens
00:59:25 - Bien sûr, mais dans "Le Seigneur des Anneaux"
00:59:27 le héros a été doublé par un comédien
00:59:29 que je connais très bien, qui ne s'est même pas rendu compte
00:59:31 qu'à un moment donné, Aragorn
00:59:33 les copains de ses enfants
00:59:35 ont dit "mais c'est toi Aragorn
00:59:37 tu as bercé notre vie" alors que lui pensait
00:59:39 qu'il faisait un sous-métier en fait
00:59:41 il a dit "mais non, je suis rentré dans
00:59:43 l'imaginaire des gens" - Et vous parliez du père
00:59:45 le tour de table de Sébastien Maynard c'est
00:59:47 "Papa est de retour" mais pas que pour faire du doublage
00:59:49 - Exactement, "Papa est de retour"
00:59:51 aujourd'hui, moi je vais vous parler du retour de la figure paternelle
00:59:53 la vraie, celle que l'on a connue
00:59:55 celle qu'on a admirée et que certains
00:59:57 tentent aujourd'hui d'abattre à grands coups de
00:59:59 wokisme et de déconstruction
01:00:01 qui est une destruction
01:00:03 alors que les nouveaux gourous de la bien-pensance ont essayé
01:00:05 de le décrédibiliser, de la rendre obsolète
01:00:07 et d'en faire une relique réactionnaire
01:00:09 la figure paternelle charismatique
01:00:11 est tutellere, revient en force
01:00:13 et ce, grâce au cinéma
01:00:15 en effet, on a tous essayé de
01:00:17 tuer le père, mais le papa revient
01:00:19 grâce à un ambassadeur aimé de tous
01:00:21 un acteur américano-chilien
01:00:23 je le nomme Pedro Pascal, le daddy cool
01:00:25 d'internet qui fait fureur, vous irez
01:00:27 vérifier sur internet, qui fait fureur
01:00:29 un peu malgré lui, à coups de
01:00:31 gif et de même, carrure
01:00:33 solide, moustache fournie et figure
01:00:35 bonhomme, ouvert et sensible même aux questions
01:00:37 LGBTQ+,
01:00:39 l'acteur incarne
01:00:41 tout ce que l'on aime
01:00:43 dans l'image de nos pères, assuré
01:00:45 et rassuré. On le trouve
01:00:47 dans des rôles importants de Game of Thrones
01:00:49 d'une licence
01:00:51 qui s'appelle The Mandalorian que
01:00:53 les amateurs de Star Wars peuvent connaître
01:00:55 et plus récemment, The Last of Us
01:00:57 une figure paternelle protectrice, tendre et
01:00:59 attachante, quoique réservée
01:01:01 et taciturne, cela rappelle l'ambivalence touchante
01:01:03 et maladroite qui faisait le charme paternel
01:01:05 d'antan, avant que celui-ci ne soit
01:01:07 l'objet des foudres, des féminazis
01:01:09 et autres fanatiques de la destruction
01:01:11 - Ah oui, quand même ! - Et oui, je le dis
01:01:13 - Où s'amène la peur de la
01:01:15 castration quand même ? - C'est ça, c'est ça
01:01:17 - À côté de n'importe quoi ! - Surtout à côté de Françoise de Gaulle
01:01:19 bien sûr ! À croire qu'il faudrait
01:01:21 - Féminazis ! - ... une unité et toute
01:01:23 fierté parternelle et élever nos petits
01:01:25 sans repère, sans direction, et bien non
01:01:27 la figure paternelle protectrice
01:01:29 et les papas farouchement
01:01:31 aimants, plaie toujours et cette
01:01:33 figure est de retour ! - Bien sûr
01:01:35 mais tu sais que la figure paternelle aimante
01:01:37 elle n'est pas obligée d'avoir une moustache
01:01:39 de parler avec des cris de Guthuro et de foutre
01:01:41 des tarnioles à tout le monde ! - Mais je n'ai pas dit que je mettais
01:01:43 des tarnioles à qui que ce soit ! - T'es quand même au courant qu'il y a des
01:01:45 pères qui sont juste extraordinaires et qui
01:01:47 pratiquent l'art de
01:01:49 gouverner sans jamais donner un seul ordre !
01:01:51 - Mais j'aime bien l'idée moi de ne pas être déconstruit !
01:01:53 - Mais je n'ai pas le sentiment
01:01:55 que le papa l'ait ! - Non je crois pas du tout
01:01:57 c'est bizarre ! - Alors peut-être
01:01:59 que vous avez cette
01:02:01 impression parce que l'homme lui-même
01:02:03 porte sur lui un regard
01:02:05 de plus en plus inquiet et
01:02:07 donc dans l'homme il y a le père
01:02:09 mais sinon le papa me semble-t-il
01:02:11 tient le choc ! - Françoise a quand même des amis
01:02:13 un peu inquiétants toi ! - Ah bon ? Qui ça ?
01:02:15 - Mais qui tu parles ?
01:02:17 - Je fais référence au rousseauisme !
01:02:19 - C'est pas mon ami Sandrine Rousseau !
01:02:21 - Faudrait qu'on en parle ! - Mais raconte d'abord de quoi on est des amis !
01:02:23 C'est pas mon ami Sandrine Rousseau !
01:02:25 Mais elle dit pas que des conneries !
01:02:27 Céguenade Royal, elle a jamais déconstruit ça !
01:02:29 Elle serait même plutôt de ton côté !
01:02:31 C'est un peu la mère tape-dur ! Très copine avec Cécile de Bélibus !
01:02:33 Évidemment !
01:02:35 - Ah bon Cécile ? - Non non !
01:02:37 - Son surnom c'est la mère tape-dur !
01:02:39 - Non mais c'est des figures qui se ressemblent que j'aime
01:02:41 beaucoup ! - Je ne suis pas amie avec...
01:02:43 Elle veut dire qu'on peut avoir le même caractère !
01:02:45 - Moi je suis très amie avec Céguenade Royal
01:02:47 mais absolument pas avec Sandrine Rousseau !
01:02:49 Tu mélanges tout ! C'est la folie macroniste !
01:02:51 - La malgame !
01:02:53 - Allez, vous restez avec nous dans quelques instants !
01:02:55 On va parler de ce mot !
01:02:57 "Déscivilisation" ! D'abord qu'est-ce que ça veut dire ?
01:02:59 On vous expliquera certainement ! C'est important de le dire !
01:03:01 En tout cas ce sont les mots d'Emmanuel Macron
01:03:03 ce matin à l'hommage des policiers !
01:03:05 On va en parler justement
01:03:07 pour comprendre pourquoi il dit ça
01:03:09 et pourquoi surtout...
01:03:11 Que voulait dire ce livre
01:03:13 dont on parlera aussi de Renaud Camus
01:03:15 et forcément ça fait réagir
01:03:17 dans l'opposition !
01:03:19 On en parle dans quelques instants !
01:03:21 Bienvenue les amis !
01:03:23 Sans les vrais voix jusqu'à 19h...
01:03:25 - On racontait n'importe quoi !
01:03:27 - Philippe Bilger était avec nous
01:03:29 Françoise Degaulle était avec nous, Sébastien Ménard
01:03:31 tout de suite le coup de projecteur des vrais voix !
01:03:33 Les vrais voix Sud Radio
01:03:35 Le coup de projecteur des vrais voix
01:03:37 - Et donc pour dénoncer
01:03:39 la montée de la violence ces derniers jours dans le pays
01:03:41 Emmanuel Macron a réclamé
01:03:43 l'intransigeance du gouvernement sur tout type de violence
01:03:45 verbale ou contre les personnes
01:03:47 Pour le chef de l'Etat un objectif à atteindre
01:03:49 celui de contrer le processus de
01:03:51 décivilisation en France, des propos qui ont fait réagir Philippe !
01:03:53 - Oui Cécile !
01:03:55 A gauche on reproche au Président d'avoir employé
01:03:57 un concept repris par Renaud Camus
01:03:59 classé à l'extrême droite, à droite
01:04:01 on partage l'inquiétude du chef de l'Etat
01:04:03 l'expression fait polémiquer pour cause
01:04:05 élaborée dans les années 30 par un sociologue allemand
01:04:07 la décivilisation est aujourd'hui
01:04:09 un concept phare du penseur Renaud Camus
01:04:11 que je viens de citer d'ailleurs
01:04:13 Alors qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que pour vous
01:04:15 toutes les violences gratuites qu'on a, ou on peut se faire
01:04:17 tuer pour un téléphone portable
01:04:19 c'est la décivilisation ?
01:04:21 Est-ce que pour vous le fait qu'il n'y ait plus de respect
01:04:23 qu'il n'y ait plus de respect pour les adultes
01:04:25 par exemple, on parlait
01:04:27 pour l'être humain, on parlait du harcèlement
01:04:29 tout à l'heure, c'est une partie de la décivilisation ?
01:04:31 Ou est-ce que pour vous
01:04:33 la décivilisation c'est un fantasme ?
01:04:35 Vous pensez que Macron a raison ? Vous pensez qu'il a tort ?
01:04:37 Un seul numéro, le 0826 300 300
01:04:39 - Sur la question "Emmanuel Macron a-t-il raison de parler de décivilisation ?"
01:04:43 vous dites "non" à 62%
01:04:45 ça a bien bougé, parce que tout à l'heure c'était plutôt très équilibré
01:04:47 Edouard Do, Réjean Sidipelle
01:04:49 est avec nous, ancien député, porte-parole de Territoire de Progrès
01:04:51 et maître de conférence à Sciences Po
01:04:53 est avec nous, bonsoir ! - Bonsoir
01:04:55 - Merci d'être avec nous
01:04:57 on va faire un tour de table et je vous demanderai
01:04:59 si vous permettez qu'on comprenne
01:05:01 ce que veut dire réellement le mot décivilisation
01:05:03 Philippe Ligière - Alors Cécile, là
01:05:05 le sujet est relativement
01:05:07 important et je crains
01:05:09 d'être un peu plus longue d'habitude
01:05:11 si la civilisation
01:05:13 c'est la tranquillité
01:05:15 la courtoisie
01:05:17 le langage
01:05:19 à la place de la violence
01:05:21 un certain nombre de règles
01:05:23 urbaines, courtoises
01:05:25 si c'est une manière
01:05:27 de vivre ensemble
01:05:29 sur un mode pacifique
01:05:31 bien sûr, on est dans un
01:05:33 état de décivilisation
01:05:35 alors je ne le dirai pas
01:05:37 pour chaque infraction prise
01:05:39 isolément, mais il est évident
01:05:41 que je peux approuver
01:05:43 le président de la République s'il estime
01:05:45 qu'on est dans un mouvement
01:05:47 de décivilisation
01:05:49 deuxième élément, ce qui me gêne
01:05:51 dans ses propos, et je rejoins
01:05:53 là cette aptitude
01:05:55 ou cette proportion répressive
01:05:57 que j'ai, il ajoute
01:05:59 il faut être intraitable
01:06:01 il faut penser qu'il a toujours été incapable
01:06:03 de l'être et que surtout
01:06:05 il cultive tout le temps
01:06:07 le deux poids deux mesures
01:06:09 et dernier élément, et j'ai fini Cécile
01:06:11 c'est le fait qu'il faut arrêter
01:06:13 tout de même avec
01:06:15 cette obsession à chaque fois
01:06:17 qu'on utilise un mot du vocabulaire
01:06:19 là en l'occurrence
01:06:21 c'est décivilisation, demain
01:06:23 ce sera remplacement, même si
01:06:25 l'extrême gauche utilisait
01:06:27 le même, on viendrait dire
01:06:29 qu'ils sont en train de copier
01:06:31 Renaud Camus ou que sais-je
01:06:33 on a le droit dans l'immense vivier
01:06:35 du vocabulaire français
01:06:37 de choisir les mots qu'on a envie
01:06:39 d'utiliser, ça ne veut pas dire
01:06:41 qu'on est dans la lignée intellectuelle
01:06:43 délétère de tel ou tel penseur
01:06:45 ça devient extravagant
01:06:47 - Vous savez très bien que si
01:06:49 et vous savez très bien qu'Emmanuel Macron est trop intelligent
01:06:51 pour ne pas choisir ce mot à un dessin
01:06:53 décivilisation ça voudrait dire
01:06:55 que nous serions
01:06:57 quasiment dans un processus
01:06:59 de décadence, la décivilisation
01:07:01 c'est ce qui précède la barbarie
01:07:03 donc double faute d'abord d'Emmanuel Macron
01:07:05 la première faute c'est une faute politique
01:07:07 bien sûr Edouardo mon camarade
01:07:09 va me rappeler que ce concept a été inventé
01:07:11 par la gauche, mais de la même manière
01:07:13 la bataille culturelle a été
01:07:15 inventée par Gramsci, grand penseur
01:07:17 visionnaire communiste italien
01:07:19 tué par les fascistes parce qu'emprisonné par Mussolini
01:07:21 et l'extrême droite s'en est emparée
01:07:23 de la bataille culturelle, et l'extrême droite
01:07:25 bien sûr s'est emparée de la décivilisation
01:07:27 et puis donc
01:07:29 parler de décivilisation bien sûr c'est
01:07:31 un immense clin d'oeil à la droite
01:07:33 la plus radicale et à l'extrême droite
01:07:35 il le fait exprès, moi ça me fait un peu mal au ventre
01:07:37 voilà un homme qui a été élu
01:07:39 à deux reprises pour barrer la route
01:07:41 de l'extrême droite et qui pense qu'il est plus
01:07:43 malin que l'extrême droite et que en reprenant
01:07:45 des concepts vaseux qu'il ne maîtrise même pas
01:07:47 le même qui nous disait "il n'y a pas de civilisation
01:07:49 française" il y a 4 ans nous explique
01:07:51 qu'il y a une décivilisation de civilisation
01:07:53 française, je suis désolé, et de
01:07:55 civilisation française, donc
01:07:57 ça c'est le troisième point
01:07:59 ça me fait un peu mal
01:08:01 et rigoler de voir ce président qui est en fonction
01:08:03 depuis 6 ans nous expliquer "oh là là
01:08:05 c'est terrible ce qui se passe en France"
01:08:07 et qui est-ce qui dirige la France depuis 6 ans
01:08:09 voilà. - Sébastien Miller
01:08:11 - Alors je ne suis évidemment pas d'accord
01:08:13 du tout avec Françoise
01:08:15 que peut-on dire
01:08:17 quand on voit des jeunes gens massacrés
01:08:19 à coups de kalachnikov dans des
01:08:21 sentiers plutôt paisibles de Marseille
01:08:23 pour autant qu'il y en ait encore, que doit-on dire
01:08:25 quand on a 3 fonctionnaires de police
01:08:27 qui sont massacrés
01:08:29 dans leur voiture ? - Dans un accident de voiture
01:08:31 on les rappelle, soyons
01:08:33 on remet quand même les choses à leur place Sébastien
01:08:35 - Donc on ne peut pas, les mots
01:08:37 effectivement ont leur importance, comme
01:08:39 Philippe je pense qu'on ne peut pas aujourd'hui
01:08:41 ramener
01:08:43 je dirais le champ lexical
01:08:45 qui consisterait à dire
01:08:47 que notre société
01:08:49 s'en sauvage, que la
01:08:51 barbarie finalement, on est susceptible
01:08:53 de la rencontrer, je n'ai pas envie de dire
01:08:55 à tous les coins de rue, enfin il y a des gens plus ou moins
01:08:57 privilégiés, d'autres beaucoup moins
01:08:59 voilà, aujourd'hui on n'est pas obligé
01:09:01 d'être d'extrême droite, ce qui n'est pas mon cas
01:09:03 et personne ne pourra me faire ce procès-là
01:09:05 de dire que la société s'en sauvage
01:09:07 la société se barbarise
01:09:09 et que oui, on assiste
01:09:11 à une décivilisation, pas
01:09:13 que de la France
01:09:15 mais je dirais d'une partie de l'humanité
01:09:17 - Je vais donner la parole à Edouard de Réan-Sippel, j'ai vérifié
01:09:19 Emmanuel Macron avait bien dit "il n'y a pas une culture
01:09:21 française, il y a une culture en France"
01:09:23 il n'a pas parlé de civilisation - Si, dans un autre discours il parle de la civilisation française
01:09:25 - Ah bah écoutez, j'ai cherché sur Google et il n'a pas trouvé
01:09:27 Edouard de Réan-Sippel, est-ce que pour vous
01:09:29 il y a une décivilisation en France ?
01:09:31 - Moi je suis ravi de ce débat
01:09:33 parce que ça nous permet, à travers
01:09:35 ce mot du Président de la République, je rappelle
01:09:37 qu'il a juste dit un mot qui a été rapporté par la presse
01:09:39 il n'a pas écrit
01:09:41 une thèse ni un livre sur le sujet, jusqu'à
01:09:43 l'ordre, mais ça permet de populariser
01:09:45 et de faire connaître
01:09:47 ce grand sociologue allemand qui est peut-être
01:09:49 le plus grand sociologue du XXe siècle
01:09:51 Norbert Elias, qui a écrit
01:09:53 en 1939, il publie
01:09:55 "Le processus de civilisation"
01:09:57 et qui a donné
01:09:59 suite, par lui-même et surtout par ses disciples
01:10:01 ou par des gens qui travaillent dans sa lignée
01:10:03 à l'idée de décivilisation
01:10:05 que lui-même introduit dans un texte qui s'appelle
01:10:07 "Les Allemands à la fin de sa vie" en 1989
01:10:09 dans lequel il cherche à comprendre comment
01:10:11 une société, un pays comme l'Allemagne
01:10:13 qui est le plus civilisé, le plus avancé culturellement
01:10:15 tombe dans le nazisme
01:10:17 qui est un processus
01:10:19 d'effondrement de la civilisation
01:10:21 et d'un retour à une violence
01:10:23 pure, sans limite
01:10:25 avec la destruction que nous connaissons. Pourquoi je trouve que
01:10:27 c'est juste, en partie
01:10:29 si on veut
01:10:31 essayer d'aborder les choses sérieusement
01:10:33 et si en plus on peut mettre une dose de science sociale
01:10:35 dans le monde politique et dans le débat
01:10:37 public français, c'est génial parce que je pense
01:10:39 que c'est le grand impensé, le grand
01:10:41 angle mort des partis politiques
01:10:43 et en particulier de la gauche dont je proviens
01:10:45 d'avoir oublié qu'il y avait du social au sens où l'entendait
01:10:47 le fondateur de la sociologie moderne
01:10:49 le français Émile Durkheim.
01:10:51 Pourquoi c'est intéressant je pense de parler de décivilisation
01:10:53 même si je ne crois pas du tout à une décadence
01:10:55 de notre société, de notre pays, de l'Europe
01:10:57 je pense qu'on a des périples devant nous
01:10:59 mais je trouve que c'est intéressant sur le plan national
01:11:01 la décivilisation parce que c'est une alerte
01:11:03 que lance le président de la République et ça peut être
01:11:05 c'est ça le mérite d'exister et de réfléchir
01:11:07 c'est que quand on prend le cas
01:11:09 de figure terrible, tragique
01:11:11 de l'accident de voiture
01:11:13 par ces deux individus
01:11:15 qui étaient sous cannabis
01:11:17 et qui ont tué trois policiers
01:11:19 dont le conducteur s'est tué lui-même
01:11:21 pourquoi on peut parler
01:11:23 de quelque chose qui a à voir avec la pensée
01:11:25 de Norbert Elias en matière de décivilisation
01:11:27 parce qu'il considère que la civilisation
01:11:29 le processus de civilisation, c'est justement
01:11:31 le fait que la société
01:11:33 du fait des interdépendances qui existent
01:11:35 chez les individus
01:11:37 ça fait que nous créons des auto-contraintes
01:11:39 nous-mêmes pour limiter
01:11:41 les actes de violence envers nous-mêmes parce que nous avons
01:11:43 besoin les uns des autres pour faire société
01:11:45 et là précisément dans ce cas précis
01:11:47 qu'on voit tous les jours et qu'on discute avec vos auditeurs
01:11:49 c'est ce relâchement-là
01:11:51 d'épulsion de la violence
01:11:53 ce relâchement
01:11:55 de l'auto-contrainte qu'ont dans les individus
01:11:57 quand on prend une bagnole et qu'on va conduire
01:11:59 on doit aussi penser aux autres
01:12:01 donc c'est un peu le signe de cet individualisme
01:12:03 qui pousse justement
01:12:05 peut-être pas à la barbarie, peut-être pas encore
01:12:07 à la décivilisation mais à un relâchement
01:12:09 d'épulsion
01:12:11 parce qu'on a du mal à considérer l'autre
01:12:13 comme devant être respecté, on pense qu'à sa gueule
01:12:15 et c'est ça peut-être le début
01:12:17 non pas de la barbarie
01:12:19 mais d'un relâchement de l'auto-contrainte
01:12:21 qui font que les individus se respectent et qui fait que la société est possible
01:12:23 et deuxième plan, et c'est plus important et plus dangereux
01:12:25 je pense que la question de la décivilisation
01:12:27 elle me semble
01:12:29 importante
01:12:31 pour essayer de comprendre ce qui se passe au plan géopolitique
01:12:33 parce que si ce que fait M. Poutine
01:12:35 avec sa guerre contre l'Ukraine
01:12:37 si c'est pas un processus de décivilisation
01:12:39 qui est en cours avec le retour de la guerre
01:12:41 meurtrière de type seconde guerre mondiale
01:12:43 alors je ne sais pas ce que c'est
01:12:45 en face nous avons la Chine, c'est pas la décivilisation
01:12:47 mais c'est un autre modèle de civilisation
01:12:49 que le nôtre, que disent les chinois
01:12:51 vos histoires d'humanistes
01:12:53 vos histoires des lumières
01:12:55 vos histoires de droit de l'homme et de démocratie
01:12:57 si c'est pas l'histoire de la civilisation de la Chine
01:12:59 d'autres normes à proposer au monde entier
01:13:01 et à nous-mêmes, et on va pas dépendre
01:13:03 de vos histoires, de votre modèle de civilisation démocratique
01:13:05 tolérante
01:13:07 et humaniste fondé sur les lumières
01:13:09 donc sur la connaissance qu'a permis la sociologie
01:13:11 donc là je crois que si on veut
01:13:13 analyser tranquillement
01:13:15 sans polémique, sans démagogie
01:13:17 je pense qu'il faut vraiment revenir
01:13:19 à la question de la civilisation
01:13:21 et qu'on se demande pourquoi quelqu'un comme Edgar Morin
01:13:23 il y a une dizaine d'années disait qu'il faut une politique
01:13:25 de civilisation
01:13:27 et je crois que c'est le rôle des pays européens
01:13:29 et en particulier de la France
01:13:31 - Je ne suis pas persuadé
01:13:33 qu'il faille invoquer Norbert Elia
01:13:35 pour des banalités
01:13:37 de ce genre
01:13:39 je veux dire, on comprend bien que
01:13:41 depuis quelques années
01:13:43 - C'est la question sociale, chef Philippe
01:13:45 - de révéler les banalités de l'existence quotidienne dans la société
01:13:47 - Je ne les tourne pas en dérision
01:13:49 - et dont on fait tous l'expérience
01:13:51 - Je ne les tourne pas en dérision
01:13:53 je dis qu'il est évident qu'au fil des années
01:13:55 on a constaté en effet que
01:13:57 le collectif
01:13:59 donne lieu plutôt à une autarcie individuelle
01:14:01 et que l'individu
01:14:03 ne se fixe plus aucune limite
01:14:05 il n'y a pas besoin
01:14:07 d'invoquer Norbert Elia
01:14:09 - Non mais en même temps c'est assez faux
01:14:11 - Je finis juste là-dessus
01:14:13 - Non mais attends
01:14:15 - Et d'autre part
01:14:17 Emmanuel Macron
01:14:19 en utilisant
01:14:21 ce concept
01:14:23 en semblant l'appliquer
01:14:25 à des actes qui viennent de se dérouler
01:14:27 peut-être donne une ampleur
01:14:29 excessive à ce concept
01:14:31 alors que j'y crois profondément
01:14:33 en tout cas on y va
01:14:35 - En revanche pour terminer juste
01:14:37 je voudrais aussi déconstruire
01:14:39 c'est-à-dire dénoncer la récupération
01:14:41 idéologique par des intellectuels
01:14:43 réactionnaires comme Renaud Camus
01:14:45 ce détournement frauduleux de l'idée
01:14:47 de décivilisation telle qu'elle est
01:14:49 inspirée et produite par les sociologues
01:14:51 et les penseurs à la suite
01:14:53 de Norbert Elias parce que là c'est un détournement
01:14:55 qui est le signe plutôt d'une faiblesse
01:14:57 de la gauche qui n'arrive même plus à prendre
01:14:59 les meilleures armes intellectuelles qu'elle a
01:15:01 à ses dispositions dans la connaissance du monde social
01:15:03 pour essayer justement de contrer
01:15:05 les idéologues réactionnaires
01:15:07 qui détournent décivilisation, qui détournent
01:15:09 d'autres concepts et qui font du mal
01:15:11 - François de Gaulle va réagir
01:15:13 - Premièrement d'abord Edgar Morin, moi j'ai travaillé beaucoup
01:15:15 avec lui sur les politiques de civilisation
01:15:17 c'est Ségolène Royal qui les a lancées donc tu tombes très bien
01:15:19 évidemment rien à voir avec
01:15:21 tout le liaïus et le charabia
01:15:23 que tu fais en défense
01:15:25 si tu veux complètement disjoncter
01:15:27 des azimutés au sens premier de l'azimuth
01:15:29 de ce concept de décivilisation
01:15:31 tu nous parles des nazis
01:15:33 mais l'aumâne parce que c'est ça Norbert Elias
01:15:35 Georges Tenor a enchaîné là-dessus
01:15:37 si tu veux qu'on aille sur les sciences sociales
01:15:39 - Oui je pense qu'il faut aller sur les sciences sociales au lieu de faire du blabla
01:15:41 - Mais le paradoxe des nazis mais l'aumâne c'est pas du tout ça
01:15:43 le sujet, tu nous parles d'un accident de bagnole
01:15:45 où trois enfants sont morts et t'arrives à la chie
01:15:47 - Et l'autocontraint
01:15:49 - Mais l'autocontraint ça n'a rien à voir
01:15:51 - Et je pense qu'il y a un sujet dans la société d'aujourd'hui
01:15:53 - Ecoutez-vous parce que là l'auditeur se termine
01:15:55 - Ça n'a rien à voir avec la décivilisation
01:15:57 ça n'a rien à voir ce que tu mélanges
01:15:59 et alors en plus avec la Chine
01:16:01 la Chine qui considère qu'elle a une civilisation
01:16:03 qui est trois fois millénaire ça n'a rien à voir même avec
01:16:05 nos droits de l'homme donc tu peux pas dans
01:16:07 une espèce de salmi gondi de la pensée
01:16:09 - Et Poutine et la guerre en Ukraine ça vous rappelle pas
01:16:11 la barbarie nazie ?
01:16:13 - Mais Poutine et la guerre en... - Pardon ? Et donc la décivilisation
01:16:15 - Non non non non - C'est juste parce qu'il a pas les moyens
01:16:17 - Non non - D'aller plus loin pour le moment
01:16:19 - Non non moi je crois pas du tout
01:16:21 je crois pas du tout que Vladimir Poutine
01:16:23 soit dans une stratégie industrielle
01:16:25 d'élimination d'un peuple, là excuse-moi de te le dire
01:16:27 - Mais il a dit de parler de dénazification
01:16:29 quand même de l'Ukraine - Non mais moi je te parle pas de ça
01:16:31 - Attendez - Je pense pas du tout
01:16:33 je déteste Vladimir Poutine
01:16:35 - Je pense que c'est le retour de la violence
01:16:37 de la guerre donc de la décivilisation
01:16:39 - Mais elle n'a jamais quitté le territoire européen
01:16:41 - La guerre c'est la décivilisation - On dirait que tu te fais comme si
01:16:43 la guerre en Yougoslavie n'avait pas existé
01:16:45 moi je l'ai couverte - C'est la bavarie, c'est la décivilisation aussi
01:16:47 - Allez écoutez, c'est bon - Allez Sébastien Ménard
01:16:49 - Il doit y avoir un argument qui tient de vous
01:16:51 c'est incohérent - Non, il a peut-être pas le droit de prendre des accords
01:16:53 - Non non c'est incohérent - Sébastien Ménard
01:16:55 - Ce qui est intéressant c'est qu'on intellectualise
01:16:57 ici ce soir des choses
01:16:59 - Moi j'aime bien - Non mais je dis pas que c'est pas bien
01:17:01 mais des choses qui sont simples
01:17:03 les gens sont de plus en plus
01:17:05 cons, de plus en plus dangereux avec eux-mêmes
01:17:07 avec les autres et que ça a des conséquences
01:17:09 de plus en plus graves - Pourquoi tu dis "cons" ?
01:17:11 - Mais parce que, je pourrais le dire autrement
01:17:13 - Les gens qui sont cons, tu crois que c'est un argument ça ?
01:17:15 - Je peux le dire, je peux le dire si tu veux
01:17:17 autrement, les gens sont de plus en plus
01:17:19 individualistes, comme l'a dit
01:17:21 Edouardo, les gens sont
01:17:23 quelque part de plus en plus
01:17:25 quelque part très perso, c'est tout pour
01:17:27 leur gueule, sans nécessairement
01:17:29 quelque part considérer
01:17:31 apprécier les vraies conséquences
01:17:33 que ça peut avoir sur les autres, parfois
01:17:35 mortifères, et les conséquences que ça a
01:17:37 sur la société, et quand on en est
01:17:39 à ça, voilà, quand on en est
01:17:41 à ce niveau-là, oui, on peut
01:17:43 dire qu'on ne fait plus société
01:17:45 et si on ne fait plus société, on ne fait plus civilisation
01:17:47 voilà - C'est vrai et c'est... - Je me rappelle juste
01:17:49 un mot d'Honoré Bérélias qui permet aux gens
01:17:51 peut-être de comprendre un peu sa pensée
01:17:53 parce qu'il cherchait surtout à dépasser la contradiction
01:17:55 ou l'opposition "société-individu"
01:17:57 il a cette phrase formidable, il a un livre
01:17:59 qui s'appelle "La société des individus", je recommande à tout le monde
01:18:01 il dit "il n'y a pas d'individu sans société
01:18:03 il n'y a pas de société sans individu
01:18:05 on dépend l'un de l'autre" - Bien sûr
01:18:07 - Et c'est là-dessus, dans cette interdépendance
01:18:09 que se créent des relations - Et alors ?
01:18:11 - Donc une diminution de la violence
01:18:13 dans le cours de l'histoire, et je crois
01:18:15 que, je suis désolé, à la fois
01:18:17 je pense qu'il n'y a pas de décadence
01:18:19 générale de notre société, mais il y a des risques
01:18:21 devant nous, l'individualisme, la société
01:18:23 de consommation à tout va
01:18:25 cette négation de l'autre
01:18:27 - Ok, franchement, il faut juste encore changer
01:18:29 - C'est pas bon, c'est pas bon - Je vais répondre à Sébastien
01:18:31 juste en une minute
01:18:33 pour dire, on devient de plus en plus cons
01:18:35 donc d'abord c'est pas un argument, et puis
01:18:37 les choses disent le contraire, regarde
01:18:39 par exemple la capacité de générosité
01:18:41 d'une société comme la société française
01:18:43 - Je partage - Même la société italienne
01:18:45 - Je partage - qui est profondément raciste
01:18:47 qui est capable d'aider à un moment donné
01:18:49 les ukrainiens, d'accueillir 150 000 personnes
01:18:51 qui est capable de se retrouver
01:18:53 moi je pense que le tableau que vous dressez
01:18:55 de la société, volontairement
01:18:57 politiquement, est un tableau qui n'a rien à voir
01:18:59 avec la réalité - Et vous permissez de faire une remarque
01:19:01 pour revenir sur Sébastien Ménard, moi quand je vois
01:19:03 que le week-end dernier, vous avez
01:19:05 trois personnes qui meurent sous des rafales de kalachnikov
01:19:07 à la sortie d'une boîte de nuit à Marseille
01:19:09 un gamin, brillant
01:19:11 dentiste, qui se fait tuer à coups de couteau
01:19:13 par dix personnes
01:19:15 un débile, sous cannabis
01:19:17 et sous alcool, qui tue trois flics
01:19:19 et quand je vois la vie, non, non
01:19:21 on ne tue pas, l'an dernier il y a eu 22 morts
01:19:23 à Marseille, on est déjà à plus
01:19:25 donc il y a quand même une décivilisation
01:19:27 de la France - Oui Philippe, non alors
01:19:29 je suis d'accord avec vous, il y a un
01:19:31 accès de violences nouveaux
01:19:33 liés aux crimes
01:19:35 organisés et à des règlements de contre
01:19:37 contre clans, mais c'est pas nouveau à Marseille
01:19:39 la French Connection ça existait
01:19:41 là c'est une nouvelle phase, une nouvelle idée
01:19:43 de nouvelle génération peut-être plus
01:19:45 violente qui arrive plus tôt, c'est tout à fait vrai
01:19:47 - Mais vous pouvez pas dire que c'est comme ça pour vous - En revanche c'est un truc paradoxal
01:19:49 - Le juge Michel il se fait buter, non mais
01:19:51 il y a un député dans le bar, mais qu'est-ce qu'il lui a monté ?
01:19:53 - Mais en parlant de la science sociale, je vais vous donner des statistiques
01:19:55 - Arrêtez de parler tous en même temps - La sécurité
01:19:57 rôtière, puisqu'on parle de cet accident horrible
01:19:59 qui nous a tous choqué et qui est absurde
01:20:01 qui a tué trois policiers et le conducteur
01:20:03 lui-même sous stupéfiant et alcool
01:20:05 - Oui - Mais les chiffres de la sécurité rôtière
01:20:07 au cours de ces dernières années ont diminué, quand j'avais 20 ans
01:20:09 il s'était 10 000 morts sur la route
01:20:11 par an, aujourd'hui c'est 3 000, et il y a 40 ans
01:20:13 c'était 18 000 morts
01:20:15 grâce à chaque chirac et à l'action continue
01:20:17 qui a été menée, on a civilisé quand même
01:20:19 les comportements sur la route, il faut le dire
01:20:21 - Ça n'a rien à voir - Si t'es pas d'accord avec ça
01:20:23 - Que globalement les choses ont diminué
01:20:25 - Ça veut dire que quand on travaille
01:20:27 que globalement la société fait le boulot
01:20:29 et bien on réduit la barbe à l'higère
01:20:31 - S'il était député
01:20:33 il parlerait encore plus
01:20:35 - On a que 2 minutes et 2 secondes
01:20:37 - François, moi je crois que
01:20:39 votre point de vue n'est pas contradictoire
01:20:41 paradoxalement avec le
01:20:43 sentiment d'une totale décadence
01:20:45 - Je comprends pas du tout la décadence
01:20:47 - Moi j'y crois
01:20:49 et c'est pour ça que j'aurais préféré un terme
01:20:51 décadence, mais évidemment il était
01:20:53 trop connoté, réactionnaire
01:20:55 pour Emmanuel Macron
01:20:57 tout de même, François
01:20:59 il me semble qu'on a pas
01:21:01 on peut accepter l'idée
01:21:03 qu'il y avait ponctuellement
01:21:05 des incommodités, des tragédies hier
01:21:07 mais qu'aujourd'hui elles sont
01:21:09 devenues un système
01:21:11 - Moi je suis pas d'accord avec vous, je pense qu'il y a un focus
01:21:13 très profond sur les faits divers
01:21:15 et qui sont tous tragiques
01:21:17 mais je pense que si on faisait le même focus
01:21:19 sur tout ce qui se déroule de bien
01:21:21 il y a des actions extraordinaires dans ce pays
01:21:23 vous comprenez ? On ne fait jamais
01:21:25 un signe égal entre les deux
01:21:27 moi je n'ai pas envie de ce discours
01:21:29 parce qu'il n'existe pas
01:21:31 la France n'est pas un pays en décadence
01:21:33 - François là où tu as raison c'est qu'il y a des gens formidables
01:21:35 qui font des choses formidables en France
01:21:37 et tant mieux, mais François c'est constaté
01:21:39 qu'on a jamais eu autant
01:21:41 de crimes crapuleux
01:21:43 - Mais c'est pas vrai, les statistiques disent pas ça
01:21:45 - On a des mamies qui parce qu'elles sont juives se font
01:21:47 massacrer dans leurs appartements
01:21:49 - Mais c'est vieux comme le mot
01:21:51 - L'anti-séboutisme
01:21:53 - En tout cas du haut de mes 44 ans, ayant suivi l'actualité
01:21:55 - Et l'analyse ça te dit rien il y a 15 ans ?
01:21:57 - Mais oui
01:21:59 - Là on est dans le dégâts des chiffres
01:22:01 - Mais c'est pas fini, et malheureusement
01:22:03 notre société est trop permissive
01:22:05 et c'est plutôt quelqu'un raisonnable
01:22:07 plutôt au centre qui te dit ça
01:22:09 notre société est trop permissive
01:22:11 et quand notre société est trop permissive
01:22:13 et qu'elle a plus de règles
01:22:15 on laisse quelque part le champ à des tas de tarés
01:22:17 qui nous adressent des messages barbares
01:22:19 - C'est pas ça, 10 secondes
01:22:21 - Je ne crois pas la décadence telle que les idéologues réactionnaires
01:22:23 nous l'avantent, Zemmour et Renaud Camus
01:22:25 je crois en revanche
01:22:27 à un risque de dépendance
01:22:29 pour la France et pour l'Europe vis-à-vis de forces
01:22:31 politiques de pays qui eux
01:22:33 sont autoritaires
01:22:35 et qui n'auraient pas de régime démocratique
01:22:37 je crois qu'il faut, d'où l'idée d'autonomie stratégique
01:22:39 pour notre indépendance alimentaire
01:22:41 énergétique, sécuritaire
01:22:43 industrielle, commerciale
01:22:45 je crois que c'est la dépendance
01:22:47 dont nous devons aujourd'hui avoir peur
01:22:49 - Merci beaucoup Edouard Doreillens
01:22:51 d'avoir été avec nous, ancien député, porte-parole
01:22:53 de Territoire de Progrès
01:22:55 et maître de conférence à Sciences Po
01:22:57 j'ai l'impression d'avoir couru une heure tellement
01:22:59 - Non mais c'était bien, écoute c'était bien
01:23:01 on a fait la sociologie, c'était bien
01:23:03 Les vraies voix sur le radio
01:23:05 17h20, Philippe David
01:23:07 Cécile de Ménibus
01:23:09 - Les amis, c'est la dernière ligne droite
01:23:11 les enfants, c'est la dernière ligne droite
01:23:13 0826
01:23:15 300 300
01:23:17 pour réagir bien entendu
01:23:19 - On est super tristes - Bah oui mais aussi
01:23:21 - Parce qu'on adore ces débats
01:23:23 - Vous savez y dire, Cécile, au fil numéro téléphone
01:23:25 - Oui, je le dis bien, je le dis bien
01:23:27 Philippe le dit mieux que moi
01:23:29 - 0826 300 300
01:23:31 - Il est trop tard Philippe, fallait le faire avant
01:23:33 Romina est avec nous, Romina
01:23:35 Romina voulait réagir, pardon Romina
01:23:37 mais c'était tellement
01:23:39 spectaculaire et passionné
01:23:41 je me suis dit on va lui laisser un petit temps
01:23:43 à elle seule, Romina, vous lui a réagir
01:23:45 - Oui j'ai réagi, j'ai bien écouté tout ce qu'il s'est dit
01:23:47 et c'est vrai que ce terme de décivilisation
01:23:49 moi chez moi ça renforce mon sentiment d'insécurité
01:23:51 à l'heure où mes grands-parents
01:23:53 ont vécu quand même dans leur chaire la seconde
01:23:55 guerre mondiale, entendre parler
01:23:57 de nazisme par
01:23:59 Poutine, le détourner ce terme
01:24:01 entendre parler de grands remplacements
01:24:03 moi ça me rappelle
01:24:05 l'antisémitisme, j'ai bien peur qu'il y ait un retour
01:24:07 de l'axénophobie avec tout ça
01:24:09 alors j'ose espérer que monsieur Macron a souhaité
01:24:11 parler à l'électorat de Marine Le Pen
01:24:13 il y a quand même une montée des extrêmes
01:24:15 en Europe, un climat de violences générales
01:24:17 que ce soit envers les soignants, les policiers, les élus
01:24:19 il y a une expression de rejet
01:24:21 de la politique actuelle par l'atteinte
01:24:23 peut-être aux élus
01:24:25 et puis voilà, donc je veux dire
01:24:27 à monsieur Macron, j'espère que vous avez voulu reprendre le terme
01:24:29 pour le défaire du sens
01:24:31 qu'on a voulu lui faire porter
01:24:33 - C'est un bon témoignage
01:24:35 merci beaucoup Romina - C'est excellent, bien sûr
01:24:37 - Je veux rajouter également
01:24:39 si je peux, si vous me le permettez, que le président de Gilles Vignault
01:24:41 disait que la violence
01:24:43 c'est un manque de vocabulaire
01:24:45 - C'est vrai, ça c'est vrai
01:24:47 - La violence c'est l'insulte - C'est intéressant ce que dit Romina
01:24:49 parce qu'elle dit finalement, utiliser ce terme
01:24:51 elle, comme beaucoup de français, elle a parfaitement compris
01:24:53 la stratégie politique de l'utilisation de ce terme
01:24:55 c'est pour ramener les électeurs du Rassemblement National
01:24:57 mais surtout elle dit
01:24:59 "ça m'insécurise", c'est intéressant
01:25:01 d'entendre que finalement, ce mot
01:25:03 fait peur et inquiète
01:25:05 beaucoup de gens
01:25:07 - Non, moi c'est plutôt rassurant
01:25:09 quand le président de la République est dans la vraie vie
01:25:11 des gens et n'est pas dans le déni
01:25:13 et décrit ce qu'un certain nombre de français
01:25:15 sentent et ressentent au plus profond
01:25:17 - Surtout quand ils ne gouvernent pas depuis 6 ans
01:25:19 - Je pense qu'ils gouvernent et bien ou moins bien
01:25:21 ça sera selon les appréciations
01:25:23 de chacun, mais en tout cas là pour une fois
01:25:25 il dit ce que un certain nombre de français
01:25:27 pensent tout bas
01:25:29 - Philippe Bidjerre, le mot de la fin
01:25:31 - Je trouve paradoxal qu'il ait usé
01:25:33 de ce terme
01:25:35 au sujet d'une tragédie
01:25:37 mais qui n'a rien de comparable
01:25:39 avec ce que vit la France tous les jours
01:25:41 - En tout cas merci les amis
01:25:43 c'était encore deux bons débats
01:25:45 bien nourris et vraiment très intéressants
01:25:47 merci beaucoup Romina d'avoir été notre
01:25:49 vraie voix et merci pour vos
01:25:51 jolis témoignages et votre expertise
01:25:53 aussi sur ces sujets du jour, merci Philippe Bidjerre
01:25:55 merci beaucoup Elisabeth
01:25:57 Françoise de Gouin
01:25:59 et merci beaucoup Sébastien Ménard
01:26:01 - C'est horrible t'as été comparée
01:26:03 une gauchiste cette année
01:26:05 (rires)
01:26:07 Mazazin on t'a prise pour une gauchiste
01:26:09 c'est horrible
01:26:11 je te demande pardon dans ces cibles de ménibus
01:26:13 - Elisabeth tout mon soutien
01:26:15 - Et vous restez avec nous, on fait une petite pause
01:26:17 avec Philippe David et dans un instant on revient
01:26:19 sur l'automobile, vous savez que
01:26:21 il y a une espèce
01:26:23 enfin une concertation sur les ZF
01:26:25 les zones à faible émission
01:26:27 et on va en parler dans un instant parce que
01:26:29 finalement ils vont peut-être reculer
01:26:31 sur ce dossier et on reviendra avec pas mal
01:26:33 d'acteurs de l'automobile dans un instant