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  • 22/05/2023
Aujourd'hui, Hippolyte nous parle de François Mitterand et Indiana Jones.

Retrouvez toutes les chroniques de Hippolyte Girardot dans « C'est encore nous ! » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-d-hippolyte-girardot

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00 Cher Bastien, je ne vous présente pas Hippolyte Girardot qui est en notre compagnie et qui
00:04 a troussé un petit billet pour nos oreilles.
00:07 Bon alors, cher collègue, vous avez eu cette très belle et très juste phrase quand vous
00:12 avez reçu votre César du meilleur espoir cette année.
00:14 Vous avez dit "un César pour avoir gardé espoir".
00:17 Mais en fait, mais non, mais quelle chance vous avez ! Vous avez le César de l'espoir
00:22 à 38 ans.
00:23 Mais ça va, ça va vous donner genre un César d'honneur à 104 ans à mon avis si vous continuez
00:29 comme ça.
00:30 C'est une carrière longue, très très très longue qui s'annonce.
00:32 D'autant que ça peut encore durer un certain temps.
00:34 Comme on l'a vu à Cannes l'autre jour.
00:36 Et oui, Indiana Jones is back ! Alors ça ne fait pas le même effet sur tout le monde.
00:43 Parlons de Guillaume Meurice, il s'en fout complètement.
00:45 Il a juste son opinion sur les pires de tombes et c'est à peu près tout.
00:49 Alors que c'est vrai, c'est un événement pour des gens comme moi qui étaient là,
00:52 assis dans une salle de cinéma pour voir le premier épisode.
00:54 Donc je fais mon calcul effectivement et je me dis "oui, des moins de 50 ans ne peuvent
00:58 pas connaître".
00:59 50 ? Sérieusement ? Il y a un moyen très simple de savoir.
01:02 C'est la même année que l'élection de Mitterrand.
01:04 Alors où t'étais le 10 mai 81 ? Te dire à peu près où t'étais le 16 septembre
01:07 81, jour de la sortie des aventuriers de l'Arche perdue.
01:11 Premier volet.
01:12 Indy était fringant à l'époque.
01:14 Nous aussi, c'est vrai, on en était encore au stade d'espoir donc c'était pas mal.
01:18 Et quand on le voyait courir dans un tunnel poursuivi par une boule grosse comme un camion
01:22 ou alors affronter un cobra ou encore se fatiguer à l'idée d'un duel au sabre et donc en
01:26 terminer avec un coup de revolver, c'était incroyable.
01:29 D'ailleurs aussi incroyable que l'arrivée de Mitterrand au pouvoir.
01:32 Non ? Ah bah si, ah bah si ! Imprison de la France ? De gauche ? Avec des communistes
01:37 au gouvernement ? Non mais sérieusement ? Mais oui ! C'est arrivé la même année qu'Indiana
01:41 Jones ! D'ailleurs ça n'était pas la seule magie de ces événements.
01:44 La dernière fois qu'on avait vu Harrison Ford, l'interprète donc d'Indiana Jones,
01:48 il était Han Solo et il conduisait un Falcon Millenium dans la Guerre des Etoiles.
01:51 Rien à voir avec Indiana Jones.
01:53 Mais c'est pareil pour Mitterrand.
01:55 Il était ministre de la Justice avant, dans le gouvernement de Guy Mollet en 55 et ensuite
01:59 biouuuup ! 25 ans après, président.
02:01 Et de gauche ? Oui, oui, incroyable, oui de gauche.
02:05 Mais la réalité à l'époque, ça dépassait la fiction.
02:07 Alors aujourd'hui, évidemment, la fiction elle prend sa revanche.
02:10 Quand on a vu la montée des marches l'autre jour, on a compris.
02:12 Harrison Ford, un peu lent, avec les cheveux blanchis, mais toujours charmant, mais bon,
02:17 voilà, il avait son âge.
02:19 Et puis, il nous a tous surpris dans les premières minutes du film.
02:23 A l'instar d'un tour de magie, où en soulevant le foulard on fait apparaître un lapin, Indiana
02:28 Jones nous est apparu avec une bonne trentaine d'années en moins grâce au bon soin de
02:31 l'intelligence artificielle.
02:33 A la limite de concourir pour la catégorie espoir en mode Bastien Bouillon évidemment.
02:38 Ce qui, évidemment, quelques-uns dans la sphère politique voudraient bien réussir.
02:42 Mais en vain.
02:43 L'ironie de cette concomitance, c'est que ces deux héros incroyables de 1981 avaient
02:49 quand même une chose en commun.
02:51 Leur chapeau, évidemment, un Fedora inusable.
02:54 Je leur tire mon chapeau.
02:56 C'était ça la chronique Chapeau.

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