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00:00 C'est déjà la troisième et dernière partie de notre local génial du jour sur TV Tour
00:10 Val-de-Loire alors que nous avons été rejoints par M.
00:12 Franck Mouget, coordinateur général du bateau Ivre.
00:14 Bonjour Franck.
00:15 Et bien bonjour.
00:16 Merci à toi d'être avec nous dans quelques instants.
00:19 On prendra la direction de Saint-Pierre-des-Cors avec notre bateau Ivre pour évoquer l'archipel
00:23 du bateau.
00:24 Mais avant, je me tourne vers vous Bertrand Pigny.
00:27 Bonjour.
00:28 Bonjour.
00:29 On est tout droit du château de Maud, château de Caen de Saint-Martin pour parler street
00:34 art.
00:35 Et là, j'ai envie de vous demander, street art et château, c'est compatible ?
00:38 Il semblerait, oui.
00:40 Le projet, ce n'est pas moi qui l'ai démarré en fait.
00:43 C'est mes parents qui ont repris le château en 2009.
00:46 Ils l'ont complètement rénové.
00:49 Ils en ont fait plutôt un lieu d'hébergement touristique et aussi pour les événements,
00:55 des mariages, des choses comme ça.
00:56 Et puis en 2019, ils ont eu l'occasion, ils ont fait une belle rencontre d'une personne
01:02 qui leur a proposé de transformer le parc qui fait quand même 5 hectares.
01:06 C'est un joli parc.
01:07 Et de le transformer en musée d'art urbain à ciel ouvert.
01:12 Donc en deux mois, ils ont créé des grandes balustrades, des ramenées, des vieux camions,
01:20 des choses comme ça.
01:21 Et ensuite, ils ont lâché là-dedans 25 artistes de street art très talentueux, beaucoup
01:25 venus de Montreuil, mais un petit peu de tous les horizons.
01:27 Et ils ont donné vie à ce parc qui est un environnement plutôt naturel.
01:33 Le côté vieille pierre et là arrivent ces œuvres audacieuses et colorées.
01:38 Donc c'est possible, ça marche.
01:41 C'est ouvert depuis 2019 en été et le concept plaît beaucoup.
01:44 Oui, ça plaît.
01:45 C'est-à-dire que vous le réitérez parce qu'il y a du public pour ça.
01:48 Exactement.
01:49 Donc en fait, chaque année, après cette première édition, on s'est dit, allez, on continue.
01:53 C'est sympa en fait parce que d'utiliser le cadre du château, on ne fait pas ça dans
01:57 le château même, mais à côté, il y a pas mal d'espaces aussi intérieurs, de partager
02:01 ça avec des artistes qui viennent plutôt d'environs urbains et pas des environs urbains
02:07 qui ne sont pas forcément très raffinés autant que l'environnement d'un château,
02:14 on va dire.
02:15 Et donc, ça crée une inspiration nouvelle.
02:18 Ça crée aussi des échanges entre mes parents d'abord, moi, je vous expliquerai après
02:23 que je viens plutôt du milieu de l'art de rue, donc c'est moins vrai pour moi.
02:28 Mais en tout cas, ça a créé cette transversalité entre deux mondes qui peuvent vraiment très
02:34 bien cohabiter.
02:35 Alors, à quoi ça ressemble ? C'est une espèce de parcours, on trouve des œuvres
02:39 un peu partout.
02:40 Comment, quand on rentre dans ce street art park, j'ai du mal à le dire, à quoi ça
02:44 ressemble ?
02:45 On rentre par Camp des Montsoreau, ces deux villages qui sont collés, c'est 37-49,
02:52 on est vraiment à la frontière.
02:53 Il y a ce grand portail, cette forêt, et donc on arrive, on rentre et là, on découvre
03:00 en fait, à la mesure de la balade, des œuvres qui sont un peu partout dans les arbres.
03:06 Donc, il y a quand même des chemins, on n'est pas en train de marcher au milieu
03:09 des liers et des champignons, mais on est vraiment dans la nature.
03:15 Et puis ensuite, on remonte comme ça, après une dizaine de minutes d'avoir découvert
03:18 les œuvres les plus massives.
03:20 On arrive, là, on a la vue sur le château, on a une vue incroyable sur la confluence
03:23 de la Loire et de la Vienne, qui est quand même assez impressionnante.
03:28 Et puis après, on repart et là, on redécouvre toute la partie plus haute du parc avec des
03:34 grandes clairières et c'est là où on fait justement les événements, les spectacles
03:37 dont je vais vous parler.
03:39 - Tout de suite, en fait, la position est toute trouvée parce que oui, on peut se
03:44 promener en journée, mais on a aussi des jolies soirées.
03:47 - Exactement.
03:48 Et la prochaine, c'est le 13 mai.
03:50 Alors, j'ai vu un petit peu, on a de la concurrence là.
03:52 - Mais ce n'est pas grave, on va à Neuville-le-Roi l'après-midi et le soir, on va à Caen-de-Saint-Martin.
03:57 - Exactement.
03:58 Nous, on commence à 16 heures et en fait, on va avoir une résidence cette année encore.
04:03 Et cette année, j'ai voulu, par mon origine qui est le spectacle de rue, le spectacle
04:10 de feu, je pourrais peut-être vous en parler si on a le temps, on a voulu réunir beaucoup
04:15 d'artistes qu'on a rencontrés le long de notre route avec ma partenaire avec qui on
04:18 fait les spectacles en Chine, en Inde, en Thaïlande, mais aussi en France, dans des
04:23 festivals.
04:24 Et au fur et à mesure de tous ces voyages, on a rencontré plein d'artistes vraiment
04:32 talentueux et on leur a dit, écoutez, Banco, ils étaient venus en Chine pour deux festivals
04:37 qu'on avait organisés là-bas, des festivals de jungle.
04:39 Et là, on leur a dit, Banco, on a un lieu super, on se fait ça, on se fait une semaine
04:45 où on va s'entraîner ensemble, trouver des nouvelles idées, investir le parc pour
04:50 se l'approprier et essayer de mettre en valeur aussi bien notre art que le parc pour les
04:54 publics principalement locaux parce qu'on a choisi un week-end qui n'est pas un pont
04:58 justement volontairement parce qu'on voulait imprégner les publics locaux de cet art et
05:06 de la beauté du lieu.
05:07 Et donc voilà, c'est un peu ça l'idée.
05:10 Ça va être une très belle soirée.
05:13 On a combien d'artistes si on compte les artistes de la soirée et les street artists ?
05:17 Alors on a 18 artistes d'art vivant qui présenteront donc 10 spectacles différents, dont un spectacle
05:24 qu'on appelle le gala ou plutôt un cabaret où tous les artistes apparaîtront.
05:28 Et ensuite, des street artists cette année, il y en a 4.
05:31 On en avait prévu 5, dont un de Chine mais malheureusement, il n'a pas pu venir.
05:35 Dommage.
05:36 Mais il y en a 4 qui pour la plupart sont déjà venus sur des résidences précédentes.
05:41 Et l'idée, c'est qu'il y ait un échange entre les arts de rue, les arts urbains, qui
05:46 tous deux d'ailleurs s'appellent street art en anglais, et qu'on s'inspire les uns les
05:51 autres.
05:52 Il n'y a pas vraiment de guideline.
05:53 Il vaut mieux de faire un laboratoire pendant une semaine et de voir ce qui va en sortir.
05:56 Alors on connaît le street art comme un art subversif, si je puis dire.
06:01 Maintenant, on lui propose un cadre qui peut paraître un peu plus mainstream dans des
06:04 zones précises où s'exprimer.
06:06 Vous qui venez de cet art de rue et qui donc connaissez le street art également qui est
06:11 un art urbain, selon vous, est-ce que ça bride les artistes dans leur création ou
06:16 est-ce qu'ils sont réceptifs à ce genre de façon de produire ?
06:19 C'est sûr que ça change le conditionnement, surtout pour l'art de rue.
06:24 Pour moi, l'avoir connu quand j'étais dans la rue, on guette la police.
06:27 Donc en fait, on est dans l'interdit.
06:29 C'est-à-dire qu'à tout moment, on peut nous arrêter dans notre processus créatif.
06:33 Je ne suis pas street artiste dans le terme de muraliste, mais j'imagine qu'ils vivent
06:38 la même chose avec ce côté l'adrénaline.
06:41 Est-ce que je vais me faire choper ? C'est calculer avant la nuit où aller les lumières.
06:46 Là, il n'y a pas ce challenge.
06:47 Et justement, c'est ce qu'ils nous ont témoigné pour la plupart, je parle encore
06:52 une fois des graffeurs et des muralistes, qu'en fait, c'est super agréable de se
06:58 dire « je suis posé, j'ai une semaine, je suis dans la nature et personne ne me
07:03 stresse ». Et en fait, ils disent que les œuvres qui en ressortent sont assez différentes
07:07 de celles qui vont, ce n'est pas toujours vrai, mais qui vont être assez différentes
07:11 de celles qu'ils feraient dans un environnement urbain.
07:13 Merci beaucoup, Bertrand.
07:15 Il faut aller découvrir, on a vu des très belles images, l'ouverture du Street Art
07:20 Park, le 13 mai avec une belle soirée.
07:23 Ensuite, on peut le visiter tout au long de l'été.
07:26 Et une billetterie aussi.
07:27 On est un projet qui est privé, il n'y a pas de subvention ou quoi que ce soit.
07:34 L'idée, c'est de pouvoir avoir quand même un petit financement pour les artistes.
07:37 Donc, on lève un ticket très raisonnable et les gens peuvent acheter leur billet en
07:41 ligne.
07:42 C'est le street-art-park.com.
07:43 C'est un peu simple, ils retrouvent toutes les informations.
07:48 Merci beaucoup, Bertrand.
07:49 On va continuer dans l'art, mais avec de la musique plutôt, puisqu'on va embarquer
07:53 sur le bateau Ivre en cette journée mondiale du ton.
07:56 Je me suis dit que ça tombait à pique.
07:58 Je ne dis pas ça pour toi.
08:00 Je ne le prends pas pour moi.
08:02 Je sais faire le foc, mais pas le…
08:06 Franck, tu es coordinateur général du bateau Ivre.
08:09 On va parler du lancement de la saison hors les murs du bateau Ivre avec l'archipel
08:13 du bateau du 3 au 7 mai.
08:15 Je crois encore qu'on reste éclectique.
08:18 Je ne me trompe pas ? On reste éclectique dans la proposition artistique
08:23 et musicale.
08:24 On reste quand même sur de la musique.
08:25 Bien sûr.
08:26 On aurait aimé que ce soit plus éclectique encore, avec plus de discipline, plus de
08:30 diversité et toujours plus d'artistes.
08:34 Donner la parole aux artistes.
08:35 Ça ferait du bien que ce soit essentiel pour tout le monde.
08:39 En tout cas, ça l'est pour nous.
08:40 Ça ne l'est pas forcément… Malheureusement, pas pour tout le monde.
08:44 Pour tout le monde.
08:45 On l'a vu avec les problématiques qu'on a traversées tous ensemble.
08:48 Pendant les confinements, pendant ces changes d'élection.
08:49 Voilà.
08:50 Mais en tout cas, l'idée, c'était de réunir la coopérative.
08:53 La coopérative, du coup, avec ce confinement, avec ces confinements successifs, a résisté
09:02 avec sa trésorerie propre parce que nous aussi, on est privé.
09:06 On est, comme je le disais, une coopérative.
09:09 Et du coup, on a résisté au confinement.
09:12 On a réussi à rouvrir le bateau, mais on n'a pas réussi à se voir vraiment en présentiel
09:15 tous ensemble, à se parler comme on se parle vous et moi là, sans masque.
09:20 Et à faire briller nos yeux sur qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, qu'est-ce qu'on
09:25 peut faire mieux ensemble, comment on peut aller plus loin ensemble, explorer toujours,
09:29 mais avec cette envie de restituer, de rencontrer l'autre, puis de voir comment cette coopérative
09:38 peut perdurer parce que le privé, le public, le service au public, le service public, tout
09:43 ça, c'est des questions qu'on se pose.
09:45 La participation, l'implication, tout à chacun avec ses compétences, la mutualisation
09:50 de tout ça.
09:51 Et on s'est dit que pour le faire, le bateau était un peu petit.
09:55 C'est déjà un beau bateau, c'est un beau vaisseau.
09:59 Mais on a besoin plus d'un paquebot, en essayant de moins faire mal à la nature que
10:06 ces gros paquebots.
10:07 Et donc on a cherché un paquebot autour de nous.
10:10 Au départ, on voulait faire ça en plein air, ça n'a pas pu se faire.
10:13 Pour des raisons, on voulait se rapprocher du fleuve, c'était un peu logique.
10:17 Le retour à la terre.
10:18 Voilà, et symbolique un peu.
10:21 Et puis le point haut, il est apparu un point, je ne dirais pas un point de mire, mais un
10:27 point, un cap pour le bateau.
10:29 Et puis pas très loin non plus.
10:31 Pour le public, on peut y venir à pied.
10:34 Du bateau au point haut, il n'y a qu'un pas, si je puis dire.
10:38 Ou qu'une annexe.
10:39 Et du coup, on les a rencontrés.
10:43 Ils ont été super dans le sens où ils ont accueilli cette proposition avec positivité.
10:51 Et ils nous ont accueillis depuis quelques jours pour monter cet AG festif de soutien.
10:59 Qu'on n'appellera pas festival, mais qui a des allures de festival quand même.
11:03 Et voilà, il y a cinq groupes artistiques par soir, programmés sur scène.
11:07 Oui, une très belle proposition.
11:09 Grosse scène quand même de 10 mètres par 8.
11:11 Oui, on a mis pas mal de gens sur le tarmac, sur le pont.
11:18 Et du coup, il y a beaucoup de techniciens aussi qui nous aident.
11:22 Évidemment, sans eux, le spectacle vivant n'existerait pas.
11:28 Il faut s'en rappeler aussi.
11:29 Donc, des équipes artistiques qui vont venir faire vibrer le point haut avec des accents
11:35 de bateau.
11:36 Je ne sais pas comment dire ça.
11:37 Oui, on trouve l'esprit quand même du bateau.
11:39 Oui, complètement.
11:40 L'idée, c'était de mettre notre programmation hors les murs du bateau et de permettre au
11:47 public avec un X de venir, de garder cet aspect accessible aussi au point haut.
11:54 C'est 10 euros en pré-vente, 12 euros sur place, 30 euros le passe quatre jours.
11:59 Donc voilà, on a tout fait pour que les gens puissent venir, que l'économie ne soit
12:04 pas un problème pour eux.
12:06 Et puis, essayer de faire un lieu juste sympathique où on a envie d'y être.
12:12 On a envie de se rencontrer.
12:14 Il y aura de la restauration légère, mais il y aura ce qu'il faut pour se sustenter
12:20 et passer des bons moments, je pense.
12:23 Une scéno un peu efficace qui restera surprenante, j'espère.
12:29 Justement, on voit Turfus, on voit un clip de Turfus à l'écran parce qu'on a plein
12:34 de beaux noms.
12:35 On peut tous les citer.
12:36 Évidemment, on a les vulves assassines qu'on retrouvera même sur la scène de la prochaine
12:40 fête de l'humanité.
12:41 On a Nivek, un certain Nivek qui me parle actuellement dans l'oreillette.
12:45 Turfus, les Isistratas, gros nom quand même.
12:48 Oui, les Isistratas qui reviennent après quelques mois, je dirais pas d'absence, mais
12:53 où ils ont disparu pour reprendre une énergie essentielle.
12:58 Irène Dressel, Orléanaise, mais depuis peu, je crois qu'elle a eu un César, un truc
13:10 comme ça, reconnu pour son œuvre.
13:13 Lodjo Tribap, l'ange vin, cette ange vin qui viendra bien sur le bateau.
13:25 Pas mal de noms, Charcutte Live, c'est des gens du cru, mais c'est bon esprit.
13:32 Les citer tous, c'est dur.
13:34 C'est impossible.
13:35 Le mieux, c'est d'aller retrouver la proclamation.
13:37 Mais il y a aussi toutes les nationalités.
13:39 Il y a du groupe australien avec Ardennes, il y a des Italiens, il y a des gens comme
13:45 ça, des passages qu'on a su détourner.
13:48 Ils seront là.
13:51 Donc, venez nombreux, on vous attend.
13:53 Il y a la place.
13:54 Je répète, c'est au point haut et pas au bateau.
13:57 On est au point haut à Saint-Pierre-des-Cors, on n'est pas loin.
14:00 Quelques coups de rame et on y est.
14:04 C'est ce qu'il y a de mieux à faire.
14:07 Merci beaucoup.
14:08 Merci Franck.
14:09 Ce que je voulais juste vous dire, c'est que l'archipel, c'est une première.
14:13 Peut-être que ça sera quelque chose qui se reproduira dans le temps.
14:16 Et puis c'est aussi le lancement des Orléans Murs du bateau.
14:20 Je pense que tous les Orléans Murs du bateau, on pourra les appeler les archipels du bateau.
14:24 Un nouvel archipel du bateau à explorer.
14:26 Oui.
14:27 Eh bien, il n'y a plus qu'à.
14:28 L'archipel du bateau, c'est du 3 au 7 mai, au point haut à Saint-Pierre-des-Cors.
14:32 Et pour retrouver la programmation complète, direction le site du Bateauivre, bateauivre.coop.
14:38 C-O-O-P.
14:39 On retrouve toutes les informations sur le bateau, sur la programmation de l'archipel
14:43 et sur la programmation du bateau dans ses murs, dans sa coque.
14:47 Merci beaucoup Franck.
14:48 Merci à toutes et à tous.
14:50 Ainsi qu'aux autres personnes qui sont intervenues au cours de cette émission.
14:53 Une émission désormais terminée.
14:54 Merci à vous, chers téléspectateurs, de nous avoir suivis un soir de plus.
14:57 Le local génial revient demain à partir de 17h45.
15:00 D'ici là, passez une excellente soirée sur TVTour Val-de-Loire.
15:03 Ciao.
15:03 [Musique]