La ministre déléguée aux PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.
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00:00 - Olivier Grégoire est votre invité.
00:02 - Bonjour Madame la Ministre.
00:04 Nous allons commencer par la contestation contre la réforme des retraites.
00:07 Une nouvelle mobilisation de l'un des syndicats est annoncée pour le 6 mars.
00:10 En dehors des manifestations sporadiques, les commerçants,
00:15 nous avons entendu à Rennes, à Lyon, à Paris, sont exaspérés.
00:19 Ils perdent une part importante de leur chiffre d'affaires,
00:21 leurs devantures parfois sont cassées.
00:23 Quand est-ce que l'arbitre va siffler la fin de la partie, Madame la Ministre ?
00:27 - Écoutez, je vais déjà commencer par revenir sur les chiffres relatifs aux commerçants,
00:32 qui pour la plupart, sur le chemin des manifestations,
00:35 notamment dans les grandes métropoles, je pense à Paris, ferment le rideau.
00:39 Ce n'est même pas qu'ils sont cassés ou ouvrent un petit peu,
00:42 ferment le rideau.
00:43 Un rideau fermé, c'est de la perte sèche.
00:45 Thierry Marx, qui représente les restaurateurs, le dit dans une interview hier,
00:49 c'est le pire pour un commerçant, c'est de la perte sèche.
00:53 Donc on a une situation qui aujourd'hui oscille entre -20, -30%
00:57 jusqu'à -50% dans certaines villes de France.
01:01 En réalité, je pense exactement la même chose que Thierry Marx,
01:04 c'est-à-dire que quelques jours de mobilisation, ça peut tenir.
01:08 Mais ce qui est compliqué, c'est si cette mobilisation devait tenir
01:11 plusieurs semaines encore.
01:12 Là, on se retrouverait dans une situation...
01:14 - Et c'est une éventualité, puisque les Français sont majoritairement hostiles,
01:17 vous le savez, à cette frappe.
01:18 - Oui, les Français sont aussi majoritairement hostiles,
01:21 dans les mêmes proportions d'ailleurs, aux violences qu'on a connues,
01:25 qu'on a vues ces derniers jours, et soutiennent très largement
01:28 nos forces de l'ordre.
01:29 Donc, moi j'appelle à évidemment, comme beaucoup de gens,
01:33 à une sortie de crise.
01:35 Il y a ces négociations qui reprennent la semaine prochaine,
01:37 ces échanges, on va en parler.
01:38 - Non, elles ne reprennent pas, Mme Lamini.
01:40 - Si, on ne va pas présager... - Elles reprennent sur autre chose
01:42 que les retraites.
01:43 - On ne va pas présager... - Donc elles ne reprennent pas, en réalité.
01:45 - Déjà, l'ordre du jour n'est pas rigide.
01:47 - Si, a priori, on ne va pas reparler des 64 ans.
01:50 - On parlera des retraites, on parlera du travail.
01:56 - Non, on ne parlera pas de l'âge de 64 ans.
01:58 - Vous savez, j'ai regardé le mail d'invitation aux forces syndicales,
02:02 à l'intersyndical.
02:03 Il n'y a pas d'ordre du jour rigide.
02:06 Ce qui sous-entend... - Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.
02:08 - Non, ce n'est pas que des loups.
02:09 Quand c'est flou, c'est qu'on peut se causer.
02:11 Quand c'est flou, c'est qu'on ne met pas des bornes
02:13 de "ça, on n'en cause pas, ça, on en cause".
02:15 - Donc, vous me dites qu'on peut parler des 64 ans, ça ?
02:17 - Je dis que je voudrais qu'on arrête de...
02:19 Et aussi parce que je l'apprécie infiniment,
02:21 qu'on arrête de caricaturer les positions de la Première ministre.
02:24 La Première ministre dit "parlons-nous".
02:26 - Elle a dit "64 ans, ce n'est pas négociable".
02:28 Oui ou non ? C'est factuel ?
02:30 - C'est le cœur de notre réforme.
02:31 - D'accord. Donc, on ne parle pas des 64 ans.
02:33 - Il y a beaucoup de choses tout près de ces 64 ans.
02:36 Il y a beaucoup de choses autour des 64 ans,
02:38 sur lesquelles Laurent Berger souhaite avancer,
02:40 sur lesquelles le gouvernement souhaite avancer,
02:42 sur l'usure professionnelle, sur le cumul emploi-retraite,
02:45 sur les retraites progressives.
02:46 Donc, moi j'ai juste ce matin, en mon nom,
02:48 pas envie de présager d'un dialogue qui aura lieu lundi,
02:52 et sur lequel la Première ministre, la porte est ouverte,
02:55 et les écoutilles aussi.
02:56 - Oui, d'accord. Mais les partenaires sociaux ne sont pas dupes non plus.
02:59 Monsieur Berger veut bien y aller, à condition de pouvoir parler des 64 ans.
03:02 - Eh bien, c'est une bonne nouvelle.
03:04 - Donc, sinon, il va faire demi-tour et il s'en ira.
03:05 - C'est une bonne nouvelle qu'il y ait.
03:06 Je salue d'ailleurs ce geste, comme tous ceux qui s'y rendront.
03:09 Et moi, je dis ce matin, ne présageons pas de l'échange qui aura lieu lundi.
03:13 Dans l'intérêt du gouvernement, dans l'intérêt des syndicats,
03:16 il faut qu'on trouve une sortie par le haut.
03:17 - Dans l'intérêt du gouvernement, oui, mais surtout dans l'intérêt des Français, non ?
03:20 - Mais je crois que, et les syndicats, et les Français,
03:22 travaillent à l'intérêt des Français.
03:24 Donc, c'est ce que je sous-entends, oui.
03:26 - Oui, mais le gouvernement, c'est pas...
03:27 Nous n'avons pas besoin de nous préoccuper de l'intérêt du gouvernement.
03:30 - Moi, j'ai... - Nous, Français.
03:31 - Non, mais en revanche, l'intérêt du gouvernement,
03:33 c'est de faire les choses pour les Français.
03:34 L'intérêt du gouvernement, c'est d'avoir parfois le courage
03:37 de regarder plutôt les courbes des pensions de retraite
03:39 et les courbes de la dette, plutôt que les courbes des sondages.
03:42 Et c'est vrai que depuis maintenant quelques semaines,
03:44 j'écoute beaucoup sur les plateaux, j'écoute beaucoup, je lis la presse.
03:48 Enfin, ce serait quand même dramatique
03:50 que ce soit uniquement à l'aune de cotes de notoriété ou de popularité
03:54 qu'on gouverne ce pays.
03:55 C'est difficile, c'est une réforme difficile, on le savait.
03:58 C'est une réforme impopulaire,
03:59 il n'y a jamais eu une réforme des retraites populaire.
04:01 C'est une réforme, d'ailleurs, sur laquelle, depuis 20 ans,
04:04 et j'ai à cœur de le dire,
04:05 toutes les oppositions politiques, quand elles sont sur les plateaux, disent
04:08 "Moi, quand je serai au pouvoir, nous, quand on sera majoritaire,
04:11 on retouchera cette réforme."
04:13 Jamais depuis 25 ans, aucune opposition n'a repris une réforme des retraites.
04:17 Donc oui, c'est une réforme difficile, il faut qu'on avance,
04:20 elle est indispensable.
04:21 25 ans, il n'y a pas eu de réforme sur Nicolas Sarkozy, non ?
04:24 Si, mais aucun... Beaucoup ont critiqué à l'époque,
04:27 mais personne ne l'a retouchée derrière.
04:29 C'est toujours la posture des oppositions
04:31 qui sont dans la posture d'opposition,
04:32 qui préfèrent dire "dormez tranquilles",
04:34 c'est un peu ce que j'appelle la démocratie pyjama,
04:36 "Rêvez doucement, et vos rêves se chargeront du reste."
04:40 Ce n'est pas ça être responsable.
04:41 Quand est-ce que l'arbitre va s'y plier, à la fin de la partie ?
04:43 On parlait des commerçants qui n'en peuvent plus.
04:45 Est-ce qu'il ne faut pas faire une pause ?
04:47 Une médiation, comme le proposent les syndicats.
04:50 Olivier Véran a balayé ça, n'a envers de la main,
04:52 nul besoin d'une médiation.
04:54 La médiation...
04:56 Alors, vous m'autoriserez plutôt à adhérer aux propos du gouvernement,
05:00 en tant que membre du gouvernement.
05:01 La médiation, on suppose qu'il n'y aurait pas de dialogue.
05:03 Ce n'est pas le cas.
05:04 Donc, c'est pour ça qu'Olivier Véran a réagi ainsi.
05:08 La porte n'a jamais été fermée pour discuter,
05:11 ni du côté d'Elisabeth Borne.
05:13 Elle a toujours été ouverte.
05:14 Je ne veux pas revenir sur le nombre de réunions qu'il y a eu avant.
05:16 Elle a envoyé à plusieurs reprises sur Olivier du Soc, seulement.
05:20 La porte de McKinnon n'était pas ouverte.
05:22 Ce n'est pas anormal aussi que le ministère du Travail ait reçu
05:24 des dizaines de fois les syndicats.
05:26 On aurait envoyé les syndicats chez Emmanuel Macron.
05:28 J'aurais été ce matin à commenter le fait que c'est jupitérien
05:31 et qu'on écrase le gouvernement.
05:33 On a laissé bosser les ministres, sous l'égide de la Première ministre.
05:36 Tout ça me sent plutôt bien.
05:37 Les gens critiquaient le fait que pendant un mois, un mois et demi,
05:40 le président de la République a laissé le dialogue parlementaire se fermer.
05:43 Heureusement, moi j'ai été député, ça m'insupportait.
05:45 Quand l'exécutif venait interférer dans les travaux parlementaires,
05:48 il a laissé le Parlement s'exprimer.
05:51 J'ai bien compris, notamment à l'extrême gauche,
05:55 que la censure populaire était poussée au maximum,
05:58 au détriment de la démocratie parlementaire.
06:00 J'ai bien compris, nous voyons bien la délégitimation en cours
06:04 de tous les axes de notre Constitution, par LFI précisément.
06:08 Pour autant, le Parlement s'est exprimé.
06:11 On a aujourd'hui un texte au Conseil constitutionnel.
06:13 Il y aura un après aussi, très certainement,
06:15 avec un fandom d'initiatives partagées.
06:17 Il y a beaucoup d'initiatives en cours.
06:19 Donc il faut qu'on trouve une sortie dans les prochaines semaines.
06:22 Avec une pause ?
06:23 On peut envisager une pause sur cette réforme des retraites,
06:26 la décaler, attendre quelques mois que la situation se calme ?
06:29 En tout cas, ça ne me semble pas être la meilleure solution.
06:31 Quand on commence à faire des pauses, quand on avance,
06:34 entre nous, ça veut dire qu'on s'apprête à reculer.
06:36 Et je ne sais pas comment on gouverne ce pays pendant 4 ans
06:38 si on commence par reculer.
06:40 Dans l'intérêt des Français que vous mentionniez tout à l'heure,
06:42 Laurence Ferrari, c'est difficile, il y a des réformes difficiles.
06:45 Être Premier ministre suppose d'assumer des réformes difficiles.
06:49 Ou alors on fait ce qu'on appelle au choix de la démagogie ou du populisme.
06:52 À ce moment-là, je peux venir ce matin en vous disant
06:54 "Allez, on va faire le SMIC à 2000 euros,
06:56 on va faire la retraite à 60 ans,
06:58 et comme dit l'expression populaire "roule ma poule et casse des oeufs",
07:01 en l'occurrence, tout ira bien.
07:03 Et dans 4 ans, qu'est-ce qui se passera ?
07:05 Même pas dans 2 ans, vous me prévenir, vous me direz
07:07 "Mais vous avez été irresponsable, les pensions sont en train de chuter de 20%,
07:09 qu'est-ce qui se passe ?"
07:10 D'accord. Alors, le Président de la République est de retour sur le terrain
07:12 pour la première fois aujourd'hui depuis 2 mois.
07:14 À sa vigne dans les Hautes-Alpes, pas de déambulation prévue,
07:17 il va parler de plan haut.
07:19 C'est un Président bunkerisé aujourd'hui.
07:21 Coupé du terrain, incapable de se déplacer dans le France.
07:24 Un Président bunkerisé ne se déplace pas.
07:26 Donc, ça n'est pas un Président bunkerisé,
07:28 c'est un Président à sa place, qui n'a pas voulu interférer,
07:30 comme je viens de le dire, pendant quelques semaines,
07:32 pendant les débats parlementaires.
07:34 C'est un Président qui continue à travailler sur des thématiques
07:36 absolument essentielles pour les gens.
07:38 La gestion de l'eau, et notamment pour nos agriculteurs,
07:40 est un sujet majeur.
07:41 C'est un plan très ambitieux sur lequel travaille Christophe Béchut
07:43 depuis des mois.
07:45 Il y va, il y est, il se déplace,
07:47 c'est donc la démonstration qui n'est pas bunkerisée.
07:49 D'ailleurs, comme les membres du gouvernement,
07:50 qui ne sont pas bunkerisés.
07:52 C'est à vous êtes libre de vous déplacer en région ?
07:54 Je serai demain en région pour continuer à écouter
07:56 les entrepreneurs, pour soutenir nos artisans.
07:58 Oui.
08:00 D'accord, il y a un risque, évidemment, de violence
08:02 contre les élus. On en voit des exemples régulièrement,
08:04 des permanences caillassées,
08:06 des députés menacés.
08:08 Aurore Berger l'a été.
08:10 Madame Spilbou à Lille
08:12 a vu sa permanence mûrée,
08:14 alors que sa fille, sa maison pardon,
08:16 mûrée alors que sa fille était à l'intérieur.
08:18 Il y a eu une violence qui s'exprime à l'encontre des élus
08:20 et de la majorité, et aussi des élus LR
08:22 qui soutiennent cette réforme des retraites.
08:24 Il y a une très grande violence,
08:26 qui dépasse d'ailleurs, je le crains,
08:28 la seule sphère politique.
08:30 C'est un problème de société,
08:32 c'est un problème sur les réseaux sociaux,
08:34 j'en parlerai aujourd'hui dans le cadre de la proposition de loi
08:36 sur les influenceurs.
08:38 On a une violence aujourd'hui qui est assez désinhibée.
08:40 Les élus ne sont pas en reste.
08:42 Vous savez, j'étais député au moment des Gilets jaunes,
08:44 on en a reçu des menaces.
08:46 Ma propre permanence a été abîmée il y a quelques semaines.
08:48 Là, on franchit
08:50 des seuils assez dramatiques.
08:52 Oserai-je vous dire que ça fait maintenant
08:54 un moment, plusieurs mois, voire quelques années.
08:56 En 2021, quand j'étais enceinte, j'ai aussi été
08:58 très violemment attaqué par les antivax,
09:00 quand je me suis fait vacciner.
09:02 C'est une violence, comme le disait Aurore Berger,
09:04 qui confine à l'infâme.
09:06 Qu'on ne soit pas d'accord politiquement, qu'on se batte sur le terrain des idées, oui.
09:08 Vous venez de citer un cas qui est dramatique.
09:10 Dramatique, c'est le cas de la députée Spilbou,
09:12 qui avait sa jeune fille
09:14 qui passait son bac l'après-midi même,
09:16 chez elle, et dont le domicile
09:18 a été muré.
09:20 Vous savez ce qui m'a le plus terrifié dans tout ça ?
09:22 C'est qu'à l'annonce de cet acte
09:24 de violence, tout de suite, sa parole
09:26 a été mise en doute. Tout de suite,
09:28 notamment sur les réseaux sociaux,
09:30 les gens ont questionné de façon assez
09:32 vicieuse sur pourquoi
09:34 c'était son domicile, pas sa permanence. Cette espèce
09:36 de suspicion permanente.
09:38 C'est même pas le doute, c'est la suspicion.
09:40 C'est terrifiant. C'est terrifiant
09:42 pour les élus, je pense aussi aux maires
09:44 qui ne sont pas en reste en termes d'attaque.
09:46 Et je pense que
09:48 c'est un sujet, peu importe les origines politiques,
09:50 dont nous devrions tous nous emparer.
09:52 Je suis en colère, je le dis très
09:54 calmement. Le silence est coupable.
09:56 - Le silence de qui ?
09:58 - Le silence de certaines formations politiques.
10:00 J'ai regardé attentivement sur des
10:02 comptes Twitter, sur des comptes de réseaux
10:04 sociaux, s'il y avait eu des condamnations
10:06 de l'attaque de la permanence d'Eric Ciotti,
10:08 de l'attaque du domicile
10:10 de Violette Spilbou,
10:12 des lettres atroces qu'ont reçues Marie Lebec,
10:14 Aurore Berger, il n'y a pas un mot.
10:16 Ne dire mot, vous le savez
10:18 comme moi, c'est consentir.
10:20 - Alors, on va parler d'un des dossiers qui est très important
10:22 pour vous, l'aide aux petits commerçants
10:24 qui sont pris à leur facture énergétique.
10:26 Combien de boulangers,
10:28 exactement, ont obtenu les aides ? On sait qu'il y a
10:30 encore des cas très précis où ça ne fonctionne
10:32 pas. Notre conseillère de repas, Margot Fauderet,
10:34 a interrogé une boulangère dans les Hautes-Alpes
10:36 à Orpières. Elle avait envoyé son
10:38 attestation d'éligibilité à EDF
10:40 en début d'année. Elle vient de recevoir sa facture,
10:42 il n'y a rien, il n'y a pas d'aide.
10:44 - Alors, il y a quelques cas
10:46 et je vais prendre ratage de ce cas
10:48 où il y a des ratés. Je ne vais pas
10:50 commencer par dire tout est parfait.
10:52 On a aujourd'hui des factures qui, pour certes,
10:54 la plupart et les plus gros fournisseurs ont été
10:56 terminées d'envoyer en fin de semaine dernière.
10:58 Les dernières factures sont en train d'arriver.
11:00 Dans l'immense majorité des cas,
11:02 l'amortisseur figure
11:04 sur la facture. Je rappelle à ceux
11:06 qui nous écoutent que ce n'est pas la seule aide
11:08 sur le site des impôts, sur la page
11:10 d'accueil, vous avez aussi un guichet.
11:12 Vous envoyez les factures de janvier et février,
11:14 depuis le 20 mars, vous pouvez
11:16 être accompagné en demandant de l'aide
11:18 sur le site impôts.gouv.fr,
11:20 c'est sur la page d'accueil. Si ça ne
11:22 suffit pas, l'amortisseur
11:24 plus le guichet, alors
11:26 sur cette même page, vous avez les coordonnées
11:28 de ce qu'on appelle les conseillers départementaux
11:30 à la sortie de crise. Ce n'est pas
11:32 des coordonnées fictives
11:34 qui ne répondent pas. - Il y a quelqu'un qui y a répondu.
11:36 - Il y a quelqu'un qui répond, puisque ce sont des portables,
11:38 des 06. Nous avons dans chaque
11:40 département des équipes mobilisées,
11:42 j'appelle cette boulangère, j'appelle
11:44 au-delà des boulangers, tous ceux
11:46 qui n'ont pas une facture qui intègre l'amortisseur,
11:48 à se rapprocher des conseillers départementaux
11:50 à la sortie de crise. On traite
11:52 les dossiers. On a aujourd'hui
11:54 plus de 75% de nos entrepreneurs
11:56 TPE, PME, qui ont envoyé
11:58 cette attestation, ce qui n'est pas mal.
12:00 - Combien ont reçu l'aide réellement ? - Aujourd'hui, l'aide
12:02 arrive en même temps que les factures, donc
12:04 on a une difficulté à savoir exactement
12:06 combien de factures sont envoyées.
12:08 La grande majorité, je le pense, ont été
12:10 envoyées, et pour la plupart des cas, ça fonctionne
12:12 bien. Si vote la plupart,
12:14 ça concerne peut-être pas celui qui nous écoute. - Oui, c'est pas très précis la plupart.
12:16 - Mais non, mais le problème, c'est que je peux pas vous dire,
12:18 j'ai 473 212
12:20 factures qui ont été envoyées, parce qu'elles sont en cours
12:22 d'envoi, notamment chez certains fournisseurs.
12:24 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a plus de 75%,
12:26 ce qui est bien plus qu'en début d'année,
12:28 qui ont renvoyé leur attestation. Ce que je
12:30 veux dire ce matin, parce que c'est une nouvelle importante,
12:32 c'est, pour ceux qui l'auraient pas fait, ça arrive,
12:34 il y a plein de choses à gérer. - C'est-à-dire, envoyer
12:36 l'attestation. - En disant, je suis une TPE, je suis une PME,
12:38 pour pouvoir bénéficier, soit du
12:40 tarif garanti à 280 euros le mégawatt-heure
12:42 pour les TPE, soit pour
12:44 pouvoir bénéficier de l'aide
12:46 pour les PME. Vous
12:48 avez jusqu'au mois de juin,
12:50 nous décalons de 3 mois. - On a des lettres 3 mois.
12:52 - Supplémentaires, avec Agnès Pannier-Runacher,
12:54 nous l'annonçons aujourd'hui, nous décalons
12:56 de 3 mois la date
12:58 d'envoi de l'attestation. Je veux dire aussi
13:00 à ceux qui nous écoutent que c'est rétroactif.
13:02 Exemple, j'envoie en avril,
13:04 j'ai un peu de retard, l'amortisseur
13:06 sera appliqué sur les mois précédents.
13:08 Donc, on est vraiment sur
13:10 le front, les départements sont mobilisés,
13:12 Bercier est mobilisé, la direction des impôts est
13:14 mobilisée. On est là et
13:16 moi je fais le point, évidemment, plusieurs
13:18 fois par semaine. - Et s'il n'y a pas des boulangeries qui ferment tous les jours dans notre pays ?
13:20 - Et des boulangeries qui ouvrent aussi
13:22 tous les jours.
13:24 - Il y a plus de boulangeries qui ouvrent que
13:26 de celles qui ferment ? - Oui, ça c'est certain.
13:28 Est-ce à dire que je m'en satisfais ? Non,
13:30 je sais que c'est difficile pour un certain nombre d'entre eux
13:32 mais on a aujourd'hui en termes de soldes
13:34 plus de boulangers qui ouvrent
13:36 cette année que nous n'en avions l'an passé.
13:38 Mais ça ne résout pas le problème de ceux qui
13:40 ont des boulangeries et qui n'arrivent pas à payer leurs factures.
13:42 Donc, je ne me satisfais pas de cette
13:44 bonne nouvelle, je me satisferais quand ils auront
13:46 été aidés. - Un mot de ce que vous évoquiez,
13:48 les influenceurs, pour tenter de réguler
13:50 l'activité de ces influenceurs.
13:52 Les députés vont examiner une proposition de loi
13:54 transpartisane, c'est important, pour
13:56 encadrer les promotions sur les réseaux sociaux. Parce que
13:58 on voit de tout,
14:00 la promotion d'actes de chirurgie,
14:02 de produits de beauté,
14:04 de médicaments. Comment encadrer
14:06 ce qui ressemble à un maquis absolu ?
14:08 - Alors, déjà,
14:10 c'est une proposition de loi transpartisane.
14:12 C'est important parce que la semaine
14:14 dernière, l'exécutif Bruno Le Maire a pris la parole.
14:16 Nous avons annoncé une douzaine
14:18 de mesures pour mieux accompagner
14:20 les influenceurs avec leurs agences
14:22 d'influence, définir l'influence
14:24 commerciale qui n'existait pas en droit
14:26 mais aussi plus protéger les consommateurs
14:28 comme vous venez de le dire.
14:30 Ce n'est pas qu'une action
14:32 de protection
14:34 des consommateurs, c'est aussi une action
14:36 de régulation de l'influence commerciale.
14:38 Parce qu'il y a beaucoup de gens sérieux dans l'influence commerciale.
14:40 Il y a 150 000 influenceurs. - Il y a des voyous, mais il y a des gens sérieux.
14:42 - Il y a quelques filous, et il y a
14:44 beaucoup de gens sérieux. Et donc réguler, c'est aussi
14:46 encourager les sérieux et mieux
14:48 contrôler les filous. Donc, là,
14:50 nous arrivons au temps du Parlement.
14:52 Nous avons deux députés, Stéphane Vogeta de la majorité
14:54 et Arthur Delaporte du Parti Socialiste
14:56 qui ont travaillé depuis des mois pour pouvoir
14:58 porter ce texte. A 9h,
15:00 il démarre et l'objectif, c'est aussi d'encadrer
15:02 mieux les interdictions
15:04 en ayant toujours un principe
15:06 qui est un principe de droit. Je rappelle qu'au Parlement,
15:08 on fait la loi et que la loi, c'est précis.
15:10 Il faut qu'on arrive à dupliquer
15:12 les interdictions qui sont aujourd'hui en oeuvre
15:14 en matière de publicité. Il y a la loi
15:16 Evin, par exemple, qu'on arrive à dupliquer ça
15:18 sur les réseaux sociaux.
15:20 Protéger pareil, ni plus, ni moins.
15:22 Il faut responsabiliser aussi les plateformes
15:24 et aller dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées
15:26 pour faire de la prévention, dire "attention ce que vous dit
15:28 tel ou tel influenceur, évidemment, ce n'est pas
15:30 forcément la vérité". Oui, et c'est d'ailleurs
15:32 pour ça que Bruno Le Maire,
15:34 après avoir consulté pendant des mois
15:36 les Français et les influenceurs, nous avons
15:38 sorti un guide pratique qui est aujourd'hui
15:40 en ligne avec l'ensemble des influenceurs
15:42 pour justement expliquer ce qui sont des
15:44 bonnes pratiques ou des mauvaises pratiques.
15:46 Et nous avons installé un rendez-vous qui me semble important.
15:48 Tous les ans, il y aura à Bercy
15:50 les rendez-vous de l'influence responsable
15:52 pour faire le point et voir s'il faut légiférer plus
15:54 ou moins ou améliorer le cadre que nous allons
15:56 poser aujourd'hui avec les députés.
15:58 On peut imaginer un certificat, quelque chose qui nous dise
16:00 tel influenceur, c'est régulé ou pas ?
16:02 Ce n'est pas l'esprit
16:04 qui est celui de la proposition de loi.
16:06 La proposition de loi,
16:08 elle est très fournie et elle est intéressante
16:10 pour dupliquer les interdictions sur les pratiques
16:12 que vous avez mentionnées, notamment la chirurgie esthétique.
16:14 La chirurgie esthétique est un peu particulière.
16:16 La publicité n'est pas régulée
16:18 ou pas assez. Donc on va aller
16:20 je pense assez loin sur ce sujet.
16:22 Après, moi j'aurais à cœur déjà de laisser le Parlement
16:24 s'exprimer. C'est une initiative
16:26 parlementaire, mais ce qui est important
16:28 aussi de faire, c'est pas créer des lois qui peuvent être
16:30 cassées derrière par le Conseil d'Etat ou le Conseil constitutionnel
16:32 s'il y a ce qu'on appelle des ruptures d'égalité.
16:34 Donc il faut mettre en place les mêmes interdictions,
16:36 ni plus, ni moins.
16:38 C'est un univers sérieux, il y a des gens sérieux,
16:40 c'est pour ça qu'il faut le réguler. - Avec des sanctions à la clé
16:42 évidemment, des amendes et des peines. - Oui, pour ceux qui sont
16:44 des filous, mais je
16:46 voudrais faire attention, et c'était pas
16:48 le sens de votre question, mais moi j'aime pas en général
16:50 les caricatures, et en particulier sur
16:52 les influenceurs. Encore une fois, il y a des agences très sérieuses.
16:54 C'est une activité économique qui pèse des milliards,
16:56 42 millions de consommateurs en ligne
16:58 regardent les contenus des influenceurs,
17:00 sont des gens sérieux pour la plupart,
17:02 il faut un cadre juridique sérieux.
17:04 - Merci beaucoup Olivier Grégoire d'être venu ce matin dans la
17:06 matinale de CNews. A vous, Romane Izzard, pour la suite.
17:08 - Merci.
17:10 (Générique)
17:14 [SILENCE]