Édition de la Nuit du 28/03/2023

  • l’année dernière
Le résumé de toute l'actualité et des faits marquants de la journée

Category

🗞
News
Transcript
00:00 740 000 manifestants dans la rue selon la police, 2 millions selon la CGT,
00:05 moins de monde dans les rues contre la réforme des retraites,
00:07 mais des manifestants déterminés.
00:09 Une nouvelle mobilisation est prévue le 6 avril.
00:12 Malgré une participation en repli, coup de théâtre ce mardi soir,
00:18 les syndicats et le gouvernement vont se reparler.
00:21 Ils ont rendez-vous avec Elisabeth Borne la semaine prochaine.
00:24 Et déjà, nombreux à participer à cette dixième mobilisation
00:28 contre la réforme des retraites, des étudiants, des lycéens
00:31 pas toujours présents lors des premières manifestations,
00:34 alors quelles sont leurs motivations ?
00:36 Éclairage dans un instant.
00:38 Et puis des heures et des tensions recensées à Paris
00:42 et plusieurs villes en marge des cortèges,
00:44 de sans une interpellation dans tout le pays,
00:46 les forces de l'ordre prises à partie par des groupes de casseurs,
00:50 alors que 13 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans toute la France.
00:55 (Générique)
01:07 -Bienvenue à tous et très heureux de vous retrouver dans l'édition de la nuit.
01:10 Et à la une, bien évidemment,
01:12 la mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi.
01:15 Une dixième journée de manifestation
01:17 qui a rassemblé moins de monde que le 23 mars.
01:20 740 000 manifestants dans la rue selon la police,
01:23 2 millions selon la CGT.
01:25 Mais tout au long de la journée,
01:26 les syndicats ont fait pression pour relancer la négociation.
01:30 Thomas Bonneil.
01:31 -Dixième journée de mobilisation pour l'intersyndicale.
01:34 Et un mot d'ordre, l'Union et la médiation,
01:37 proposition de Laurent Berger de la CFDT
01:39 qui souhaite réunir autour d'une même table
01:42 des experts, des médiateurs et des membres du gouvernement
01:45 pour discuter à nouveau des contours de la réforme des retraites.
01:48 Des propositions reprises à l'unisson ce mardi par les syndicats.
01:52 On a proposé une nouvelle fois au gouvernement
01:56 et surtout au président de la République
01:58 de suspendre son projet et de nommer une médiation.
02:04 Comme dans tout conflit social dans les entreprises,
02:08 quand il y a un conflit qui dure,
02:09 eh bien, on essaie de trouver une solution.
02:12 -C'est une proposition positive, c'est une proposition d'apaisement.
02:15 Et à peine deux heures après ou trois heures après,
02:18 la réponse est une fin de non recevoir.
02:20 -Ca va commencer à suffire, les fins de non recevoir
02:23 à la discussion, au dialogue.
02:24 Il va falloir s'interroger sur qui ne veut pas le dialogue.
02:27 Il ne suffit pas de dire partout "on veut le dialogue",
02:30 mais on ne veut pas discuter, par exemple, des retraites.
02:33 Ce n'est pas possible.
02:33 -Je me positionne...
02:36 J'ai l'impression que ce gouvernement,
02:37 le président de la République, c'est comme les derviches tourneurs.
02:41 Il nous explique la semaine dernière,
02:44 la porte est ouverte, ma main est tendue.
02:47 Quand on lui dit "suspension" et puis "discussion",
02:52 il nous dit "fin de non recevoir".
02:54 On parle de l'emploi, du travail, des fins de carrière et tout cela,
02:58 mais avant ça, avant toute discussion,
03:01 c'est retrait de cette réforme.
03:04 -Le gouvernement, par la voix d'Olivier Véran,
03:06 oppose une fin de non recevoir,
03:08 mais proposition jugée intéressante par des élus centristes,
03:11 notamment des élus du MoDem.
03:14 -La stratégie de l'intersyndicale a-t-elle été payante ?
03:17 En tout cas, un coup de théâtre.
03:18 Ce mardi soir, l'inster-syndical a été invité à Matignon.
03:23 La semaine prochaine, il s'agirait de parler de la réforme des retraites,
03:26 mais on ne sait pas encore en quel terme.
03:28 On écoute Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'UNSA.
03:32 -Si le gouvernement ne veut discuter avec nous,
03:34 et en particulier, et surtout, et essentiellement,
03:38 et exclusivement des retraites, oui.
03:41 Mais il faut seulement qu'on soit bien d'accord.
03:44 Si c'est pour nous dire "vous n'avez pas compris,
03:46 je vais vous réexpliquer ce que j'ai fait",
03:48 et en d'autres termes, ce que je n'arrête pas de dire,
03:49 "vous êtes des bécaçons, ça ne sert à rien".
03:51 Donc oui, si Mme Borne souhaite nous voir, nous irons.
03:54 Nous irons parler retraites et remettre l'ouvrage sur le métier.
03:59 Nous, on pourrait faire des propositions.
04:01 Nous, on tend la main.
04:02 Nous, on essaie de sortir de la crise.
04:03 Nous, on dit que la France est fracturée,
04:05 qu'elle a besoin de calme et de sérénité.
04:06 Et chaque fois qu'on dit "président de la République,
04:08 recevez-nous", c'est non.
04:09 Est-ce qu'on fait une médiation ? C'est non.
04:12 Et des cortèges également, partout en France.
04:14 Ce mardi, à Marseille, le rendez-vous a été donné
04:17 ce mardi matin sur le Vieux-Port.
04:19 Là encore, une mobilisation en baisse.
04:21 180 000 manifestants selon la CGT,
04:23 11 000 selon la préfecture.
04:26 À Rennes, 13 600 personnes ont battu le pavé.
04:30 25 000 selon les syndicats Rennes,
04:32 où les premières tensions sont apparues très vite,
04:36 comme dans de nombreuses villes d'ailleurs.
04:37 On va y revenir dans un instant.
04:39 Mais dans le cortège, en tout cas,
04:41 des manifestants toujours autant déterminés.
04:44 Écoutez-les.
04:45 Le problème, c'est réellement la méthode
04:47 avec laquelle le texte a été passé.
04:49 On aurait pu accepter qu'il y ait un vote,
04:51 on n'est pas d'accord avec le vote,
04:52 on n'est pas d'accord avec le résultat du vote.
04:53 D'accord.
04:54 Mais là, il y a des sondages qui montrent
04:56 que la population ne veut pas de ce texte.
04:58 Du coup, on le passe en force.
04:59 Et ça, ça n'est pas démocratique.
05:01 On ne sait pas encore jusqu'où on va aller.
05:02 Mais on sait qu'on a un gouvernement qui est déterminé
05:05 à foutre en l'air notre système de sécurité sociale,
05:08 le système des retraites.
05:10 Et certes, ils ont utilisé tous les outils possibles
05:12 dans la Constitution,
05:13 mais ce sont des outils qui sont légitimes
05:15 que si la population, dans son ensemble,
05:18 est d'accord avec ce qui se passe.
05:19 Aujourd'hui, on voit qu'il y a un refus massif
05:21 de la réforme des retraites.
05:23 Donc c'est là que c'est important de continuer à agir.
05:26 J'ai mes parents qui prennent deux ans dans la gueule.
05:29 J'ai mes tontons, tatas.
05:31 Et puis, c'est un mouvement social.
05:34 Si toute catégorie d'âge s'y met,
05:37 ben ça va bouger.
05:40 Et le taux de grévistes, lui aussi,
05:41 en baisse dans la fonction publique.
05:43 Et ces chiffres, ils étaient près de 9% d'enseignants grévistes,
05:47 7,6% dans le primaire, 9,1% dans le secondaire.
05:51 Et puis à la CNCF, il y avait 16,5% de grévistes,
05:55 45% chez les conducteurs,
05:57 plus de 24% chez les contrôleurs.
06:00 Vous le voyez.
06:01 Et puis, ce fait notable des étudiants, des lycéens,
06:04 pas toujours présents lors des premières manifestations,
06:07 eh bien, de plus en plus nombreux dans les cortèges.
06:09 Des dizaines d'établissements universitaires,
06:12 des lycées ou encore des collèges ont été bloqués,
06:14 comme à Paris.
06:15 On fait le point tout de suite avec Adrien Spiteri.
06:18 Les jeunes étaient particulièrement présents ce mardi à Paris
06:21 pour cette dixième journée de mobilisation
06:23 contre la réforme des retraites.
06:25 Des lycéens, des étudiants qui n'étaient pas forcément présents
06:28 lors des premiers rassemblements.
06:30 Alors pourquoi sont-ils venus ?
06:32 Je vous propose d'écouter certains témoignages.
06:35 On entend que les jeunes manifestent seulement pour ne pas aller en cours,
06:37 mais en vérité, si les personnes âgées partent plus tard à la retraite,
06:40 eh bien logiquement, le marché du travail sera saturé.
06:44 La réforme, c'est quelque chose qui va directement nous concerner plus tard
06:46 et que je voudrais vraiment qu'on évite une catastrophe
06:50 parce que je trouve que finir à 64 ans, ce n'est pas possible.
06:55 Si les jeunes ne se mobilisent pas avec,
06:57 même s'ils ne se sentent pas concernés,
06:59 s'ils ne se mobilisent pas avec les anciennes générations maintenant,
07:02 en fait, ils ne vont jamais venir nous soutenir dans nos causes actuelles,
07:05 ce qui nous tient à cœur et particulièrement l'écologie.
07:08 Alors ce mardi, 450 000 personnes étaient présentes dans les rues de Paris
07:12 selon la CGT, 93 000 selon le ministère de l'Intérieur.
07:17 C'est moins que lors du dernier rassemblement jeudi dernier.
07:21 Mais les jeunes se disparaient à continuer la lutte dans les prochaines semaines.
07:25 A noter que certains d'entre eux ont été interpellés
07:28 pour des jets de projectiles contre les forces de l'ordre.
07:31 Et de sans une interpellation dans toute la France,
07:34 dans la capitale, la préfecture de police y attendait.
07:37 D'ailleurs, ont éclaté en fin d'après-midi avec la présence de casseurs,
07:40 de black blocs, 70 arrestations à Paris en début de soirée.
07:45 Retour sur ces débordements avec Eliott Deval.
07:49 La dixième mobilisation contre la réforme des retraites
07:51 n'aura pas été aussi violente que jeudi dernier dans les rues de Paris.
07:55 Alors il y avait du monde à Paris, oui, des éléments radicaux aussi.
07:58 Quelques centaines ont été recensés ce mardi.
08:01 On a assisté à plusieurs moments de tension à la fin du parcours,
08:05 notamment Place de la Nation.
08:06 Des groupes vêtus de noir se sont formés pour faire face aux forces de l'ordre.
08:10 Il y avait des jets de projectiles, du mobilier urbain détruit.
08:13 Toutes les artères de la place étaient quadrillées par les forces de l'ordre
08:17 pour, eh bien, contrer ces black blocs.
08:20 Et s'il faut retenir un fait majeur en matière de maintien de l'ordre,
08:25 c'est la discrétion des braves M.
08:27 Les brigades de répression de l'action violente motorisée.
08:30 Elles ont été visées cette semaine par plusieurs responsables politiques
08:33 qui demandent leur dissolution.
08:36 Eh bien, l'une de ces brigades, vous savez, elles sont facilement reconnaissables
08:40 car elles gardent leur casque de moto lorsqu'elles interviennent.
08:44 Eh bien, cette brigade a tenté d'accompagner des pompiers
08:46 pour circonscrire un feu de poubelle et de mobilier urbain.
08:50 Elles ont été accueillies, Place de la Nation,
08:53 par une foule hurlante contre la brave.
08:56 Elles ont été prises à partie, si bien qu'elles ont dû se replier.
09:01 Et c'est peut-être la séquence la plus forte à laquelle on a pu assister
09:04 sur cette place de la Nation, parce qu'on s'est bien rendu compte
09:08 que ces braves M ne pourraient plus intervenir comme auparavant,
09:13 ou du moins, elles seraient en grande difficulté.
09:15 Voilà le climat dans lequel certaines forces de l'ordre ont dû opérer ce mardi,
09:20 face à des black blocs présents, des éléments radicaux présents,
09:26 mais peut-être de manière moins virulente, moins violente que jeudi dernier.
09:30 On le rappelle, la mobilisation de jeudi avait fait près de 500 blessés
09:35 du côté des forces de l'ordre.
09:37 Et de ouf, un dispositif de sécurité très important mis en place ce mardi.
09:41 Sur les 13 000 policiers et gendarmes mobilisés en France,
09:44 5 500 étaient à Paris et des opérations de contrôle
09:48 avant le départ du cortège parisien ont permis de saisir plusieurs armes.
09:52 Les précisions d'Amaury Bucot.
09:55 De nombreux objets dangereux ont été saisis par les forces de l'ordre
09:58 en marge de cette dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
10:03 Parmi ces objets dangereux saisis par les forces de l'ordre,
10:06 eh bien, en voici quelques-uns.
10:07 Alors d'abord ces images de Rennes où ce redoutable projectile a été saisi.
10:13 Alors c'est un mélange de plates de ciment et de vis.
10:16 Comme vous pouvez le voir, ce projectile avait déjà été saisi
10:19 lors de la précédente manifestation du 23 mars dernier, toujours à Rennes.
10:23 C'est un saisis de lunettes, grand classique des black box
10:28 pour se protéger des gaz lacrymogènes, mais aussi ces serflex.
10:32 Alors ce que nous disait les forces de l'ordre,
10:33 c'est qu'ils peuvent servir à attacher les objets ensemble,
10:35 comme des poubelles et ainsi pouvoir constituer des barricades.
10:38 À Lyon, où de nombreuses violences ont eu lieu,
10:41 il y a également eu cette saisie d'un jeu de pétanque intégrale.
10:44 Alors l'avantage d'un jeu de pétanque, eh bien, c'est qu'une boule de pétanque,
10:47 ça pèse près d'un kilo.
10:49 Donc c'est à la fois assez léger pour être envoyé très loin
10:51 et en même temps assez lourd pour pouvoir blesser les forces de l'ordre.
10:55 Autre image qui a été prêt à Paris, alors outre les pétards,
10:58 comme vous pouvez le voir, et les fusées, eh bien,
11:00 c'est cette pédale de vélo, un objet insolite,
11:02 qui est en réalité une arme par destination, puisqu'elle peut servir
11:05 à la fois pour briser des vitrines,
11:07 mais aussi elle peut être projetée sur les forces de l'ordre.
11:11 Jette de projectiles, usage de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre
11:15 et dégradation, eh bien, également à Bordeaux,
11:18 un petit groupe a affronté les forces de l'ordre en fin de cortège.
11:21 Les précisions d'Antoine Estève.
11:25 La grande manifestation intersyndicale s'est déroulée dans le calme,
11:28 dans les rues de Bordeaux.
11:28 Des milliers de manifestants ont défilé en cortège pacifiquement
11:32 jusqu'à la place de la Bourse.
11:33 Et puis, en milieu d'après-midi, eh bien, une partie des manifestants
11:36 s'est désolidarisé du cortège principal.
11:40 Des hommes, principalement jeunes, avec des cagoules,
11:43 ont commencé à s'armer de barres de fer.
11:45 Plusieurs centaines de personnes se sont ensuite déplacées
11:47 dans ce qu'ils ont appelé une manifestation sauvage
11:50 dans le vieux Bordeaux, en cassant des abribus du mobilier urbain
11:54 ou encore en s'arment de pierres sur les chantiers
11:57 pour arroser copieusement les forces de l'ordre
12:00 qui étaient présentes en grand nombre sur place.
12:02 Ensuite, tout ce petit monde a fini place de la Victoire,
12:05 une place sur laquelle il y a une université qui est occupée
12:08 en ce moment par des étudiants.
12:09 Et là, il y a eu de nombreuses altercations et échauffourées
12:13 entre les forces de l'ordre et les jeunes encore présents sur place.
12:17 Pas trop de dégâts sur la ville de Bordeaux comme la semaine dernière.
12:20 Je vous rappelle que le Porsche de la mairie avait brûlé
12:22 jeudi soir dernier.
12:23 Mais tout ce qu'on sait, c'est qu'on s'est entretenu
12:25 avec les manifestants et qu'ils souhaitent
12:27 et bien remanifester dès jeudi.
12:29 Jeudi, une manifestation est déjà prévue devant la préfecture.
12:33 Jeudi soir à 19h.
12:35 On l'a vu, donc, comme jeudi dernier, les casseurs ont une nouvelle fois
12:38 sévi voiture incendiée, mobilier urbain saccagé ou encore magasin pillé.
12:42 Mais quelles sanctions en courent-ils ?
12:45 Et est-ce que ces sanctions, elles sont applicables ?
12:47 Les précisions Corentin Briau.
12:50 Depuis avril 2019, la loi visant à renforcer et garantir
12:55 le maintien de l'ordre public lors des manifestations,
12:57 punit d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende,
13:00 le fait de dissimuler tout ou une partie de son visage sans motif légitime.
13:05 Des peines dans les faits difficiles à appliquer.
13:07 Je trouve que la plupart du temps, il n'y a pas d'élément tangible
13:11 permettant de dégager, de caractériser ce qu'on appelle
13:15 un commencement d'exécution.
13:17 Donc, il y a la plupart du temps un classement conçu.
13:20 Cette loi, portée par le gouvernement à l'époque des manifestations
13:23 des Gilets jaunes, avait en partie été retoquée par le Conseil constitutionnel,
13:27 notamment l'article 3, autorisant les préfets à prononcer
13:30 des interdictions à manifester à titre individuel.
13:33 Une disposition qui avait été jugée non conforme à la Constitution.
13:37 Alors, avec des casseurs étant rarement interpellés en flagrant délit,
13:40 une question se pose.
13:42 Est-il possible de durcir davantage cette loi aujourd'hui ?
13:45 Les lois concernant le maintien de l'ordre,
13:47 qu'elles soient pour contrôler les policiers
13:49 ou pour limiter un petit peu le champ d'action des manifestants,
13:54 sont de toute façon des lois qui sont vouées être peu efficaces
13:57 parce qu'applicables seulement à postériori.
13:59 Depuis le 16 mars dernier, près de 900 individus ont été interpellés
14:03 et placés en garde à vue dans le cadre des manifestations à Paris.
14:07 La grande majorité de ces personnes a bénéficié d'un classement sans suite.
14:10 On voit la politique à présent.
14:13 La réforme des retraites est maintenant dans les mains du Conseil constitutionnel.
14:17 Les juges du Palais Royal ont trois semaines pour étudier le texte.
14:20 Alors, quelles sont les hypothèses, les précisions et les explications de Johan Ulsaie ?
14:25 La France entière est suspendue à la décision du Conseil constitutionnel
14:28 qui a théoriquement jusqu'au 21 avril pour rendre publique cette décision.
14:33 Mais le plus probable, c'est qu'il la rende publique avant,
14:36 sensible bien sûr à ce qui se passe dans notre pays.
14:38 Il pourrait accélérer ses travaux.
14:40 Alors, il y a plusieurs hypothèses.
14:42 Ou le Conseil constitutionnel valide l'ensemble du texte.
14:46 À ce moment-là, le problème n'est pas réglé et c'est toujours Emmanuel Macron
14:49 qui aura la décision finale entre ses mains.
14:52 Soit le Conseil constitutionnel censure une partie du texte.
14:56 À ce moment-là, le chef de l'État pourra dire
14:59 "on applique la partie qui n'est pas censurée".
15:01 Ou alors, il pourra dire, puisqu'il y a censure de quelques articles,
15:07 "le texte n'est plus équilibré, on le retire".
15:09 Et pourquoi pas, on le retire pour le retravailler.
15:12 C'est une hypothèse.
15:14 Soit le Conseil constitutionnel, enfin, troisième option,
15:16 dit "on censure l'ensemble du texte".
15:19 Et à ce moment-là, la question est réglée.
15:21 Le texte ne peut pas s'appliquer.
15:23 Ce n'est pas l'option la plus probable.
15:25 L'hypothèse à laquelle s'attend le gouvernement,
15:28 c'est que le Conseil constitutionnel censure seulement une partie du texte.
15:33 Il restera maintenant la question de savoir
15:34 si Emmanuel Macron souhaite l'appliquer ou non.
15:38 Voilà le Conseil constitutionnel qui, en tout cas,
15:41 a entre ses mains l'avenir de ce texte
15:44 et l'avenir de la vie politique également de notre pays.
15:49 Et puis, les violents affrontements lors des manifestations
15:52 contre la réforme des retraites, on en a parlé.
15:54 Mais aussi lors du rassemblement contre les Mbagabassines
15:57 à Sainte-Soline samedi.
15:59 Eh bien, un sujet largement abordé ce mardi après-midi
16:01 sur les bancs de l'Assemblée nationale.
16:03 Gérald Darmanin a défendu les forces de l'ordre à plusieurs reprises.
16:07 Les précisions d'Élodie Huchard.
16:10 Au programme de cette séance de questions au gouvernement,
16:12 beaucoup de questions notamment sur les manifestations
16:14 ou sur ce que la gauche appelle les répressions policières.
16:17 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
16:19 a pris la parole à plusieurs reprises
16:21 pour défendre les forces de l'ordre,
16:22 qu'il a notamment fait applaudir debout.
16:24 La gauche a hésité quelques secondes
16:26 puis a finalement décidé de se lever aux côtés des autres députés.
16:30 Gérald Darmanin qui explique qu'aucune violence
16:33 ne peut être tolérable, que rien ne justifie ces violences.
16:36 Et puis il a taclé coup pour coup l'extrême droite.
16:39 Il explique au Rassemblement national
16:41 "je regrette qu'il n'y ait aucun mot pour les policiers qui soient blessés.
16:44 Vos prises de parole récentes sont défavorables aux forces de l'ordre",
16:47 dit-il. Il regrette aussi que l'extrême gauche ne condamne pas ces violences.
16:51 Et puis interrogé par une députée sur "vous n'êtes pas le ministre de l'Intérieur,
16:55 vous êtes encore le premier flic de France".
16:57 Eh bien, il lui répond "non, je ne suis pas le premier flic de France
16:59 parce que je n'ai pas le courage d'être à leur place".
17:01 Et puis il invective la gauche.
17:03 Que s'est-il passé à gauche pour qu'on confonde casseurs et policiers ?
17:06 Que s'est-il passé à gauche pour qu'il n'y ait pas un mot
17:09 pour les forces de l'ordre blessées ?
17:10 Et puis le ministre de la Justice également a répondu
17:13 à cette séance de questions au gouvernement,
17:15 en disant "ceci après le Bataclan, on voulait embrasser les flics,
17:18 aujourd'hui vous leur vomissez dessus", a-t-il dit à la partie gauche de l'hémicycle.
17:22 Et Gérald Darmanin qui a aussi annoncé une procédure de dissolution
17:26 ce mardi après-midi du groupement "Soulèvement de la Terre"
17:29 pour le ministre de l'Intérieur.
17:30 Le groupe d'ultra-gauche est à l'origine des actions violentes
17:33 samedi à Sainte-Soline dans l'Ais-de-Sèvres
17:35 lors de la manifestation interdite, je vous le rappelle,
17:37 contre les réservoirs d'eau.
17:39 On écoute le ministre de l'Intérieur.
17:41 Je constate comme vous l'extrême violence de certains groupuscules
17:45 dont les services de renseignement démontrent
17:47 qu'ils sont à la fois fichés par les services de renseignement,
17:49 parfois depuis de très nombreuses années,
17:51 et qu'ils sont responsables de grandes violences.
17:53 Et je pense notamment évidemment au groupement de faits
17:56 des "Soulevement de la Terre".
17:57 Plusieurs envahissements d'entreprises,
17:59 plusieurs exactions fortes contre les forces de l'ordre,
18:02 plusieurs destructions de biens,
18:03 plusieurs des centaines de gendarmes ou de policiers blessés,
18:07 plusieurs en effet appels à l'insurrection.
18:11 J'ai donc décidé d'engager la dissolution des "Soulevement de la Terre"
18:16 que je proposerai après contradiction à un prochain Conseil des ministres.
18:21 Et Romain Desarbies reviendra dans la matinale à 5h55 avec ses invités.
18:25 En attendant l'actualité, c'est aussi du sport,
18:28 tout de suite le journal des sports.
18:30 Et on démarre avec du football.
18:34 L'heure est au bilan pour les Bleus après une trêve internationale réussie.
18:38 Deux matchs, deux victoires, cinq buts inscrits, zéro encaissé.
18:42 Un début de campagne de qualification pour l'Euro 2024 quasi parfait,
18:46 des vice-champions du monde qui a marqué des points
18:49 au sein de ce premier groupe France post-mondial.
18:52 Eh bien, les réponses avec Antoine Martin.
18:56 Emmenés par leur nouveau capitaine, Kylian Mbappé,
18:58 les Bleus, version 2023, ont réussi leur rentrée.
19:01 Je suis très content, très fier de ce que ce groupe a réalisé.
19:06 En ayant ces deux adversaires-là, d'avoir six points, c'est un très bon début.
19:11 Un nouveau cycle incarné par le numéro 10 des Bleus,
19:13 liant de toutes les générations,
19:15 porte-parole aussi à l'aise devant les micros que sur les terrains.
19:18 On a toujours cette envie, cette envie de toujours montrer et démontrer
19:21 qu'on peut faire des grandes choses et qu'on peut être grand.
19:23 Et je pense que dans cette équipe, on a pas mal de joueurs qui caractérisent ça
19:26 et c'est très important pour une équipe qui veut viser les sommets.
19:30 Un doublé et une passe décisive lors du succès 4-0 face aux Pays-Bas.
19:34 Une prestation plus discrète en Irlande
19:36 où la lumière fut prise par un Mike Maignan déjà incontournable.
19:39 C'est un garçon qui a tout et qui est en train de le prouver.
19:42 Il est en train de faire avec l'équipe de France ce qu'il a fait à Milan,
19:44 c'est-à-dire faire oublier son prédécesseur.
19:46 Point commun de ces deux succès, une défense centrale remarquée
19:49 avec Daio Upamecano et Ibrahima Konate.
19:51 Ça fait plaisir d'avoir fait deux clichés sur ces deux premiers matchs.
19:54 Maintenant, il faut féliciter l'ensemble du groupe.
19:57 Ce n'est pas que grâce à nous deux, c'est grâce à Mike
19:59 et à tous les autres défenseurs et à l'ensemble de l'équipe.
20:01 On a su défendre tous ensemble
20:03 et maintenant, il va falloir continuer comme ça au prochain rassemblement.
20:06 Chaqueline connaît une révolution positive.
20:08 Mention pour Eduardo Kamavinga hier en Sentinelle.
20:11 Confirmation pour Randall Kolomoigny,
20:13 attaquant polyvalent, prêt à prendre la place devant.
20:16 Il est en pleine confiance, il donne des solutions.
20:19 Il prend de la place forcément de par ce qu'il a réalisé sur ces deux matchs.
20:25 Même Benjamin Pavard au placard durant le mondial a refait surface.
20:28 L'horizon s'éclaircit un peu plus pour cette nouvelle génération.
20:32 Et toujours dans le cadre des éliminatoires pour l'Euro,
20:35 l'Ecosse accueillait ce mardi l'Espagne.
20:38 Et devant un Hampton Park de Glasgow conquis,
20:40 la Tartan Army a surpris la Rora.
20:43 Une victoire de zéro acquise grâce à un doublé de Scott McTominay.
20:47 Le milieu de terrain de Manchester United a rapidement donné l'avantage au sien
20:51 dès la 7e minute.
20:52 Ensuite, doublé la mise au retour des vestiaires.
20:55 Déjà tombeur de Chypre, 3-0.
20:57 C'était samedi.
20:59 Les écossais prennent seul la tête du groupe 1.
21:02 Restez avec nous sur CNews.
21:09 On revient sur cette dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
21:13 Moins de monde dans les rues et de nouvelles tensions.
21:16 On y revient dans un instant.
21:19 Retrouvez tous nos programmes et plus sur cnews.fr
21:24 [Musique]

Recommandée