Charles Compagnon : «Nous avons des milices d'extrême gauche qui ont envahi un cinéma»

CNEWS

15/03/2023

Charles Compagnon était l'invité de la Matinale sur CNEWS. L'élu d'opposition a raconté comment plusieurs individus profitaient des manifestations pour casser et pour piller.

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00:00 Samedi dernier, après une manifestation,

00:02 donc je tiens bien à dire que ça n'a rien à voir avec les manifestants

00:05 qui ont défilé pacifiquement à Rennes,

00:06 on a des gros puscules, ce que moi j'appelle aujourd'hui des milices d'extrême-gauche,

00:10 qui ont envahi une rue entière de la ville, qui s'appelle la rue d'Entrain.

00:15 Ils ont créé des chicanes de chaque côté de la rue avec des barricades,

00:18 ils se sont emparés de la rue,

00:20 et ils ont envahi un ex-cinéma bien connu d'Ayrénée qui s'appelle Larvore,

00:24 et ensuite ils ont pillé un magasin qui est aussi très bien connu d'Ayrénée,

00:28 un immense magasin d'habits, enfin de vêtements,

00:31 et ils l'ont entièrement pillé pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures.

00:36 Ils ont molesté d'ailleurs les vigiles et les gens qui étaient venus pour un peu sauver le magasin.

00:42 Et puis ensuite, ils ont pris possession de la rue pendant 24 heures,

00:46 du samedi soir jusqu'au lundi matin.

00:49 Vous parlez de milices d'extrême-gauche ?

00:53 Alors oui, et j'assume complètement ces propos,

00:55 je crois qu'en France il faut nommer les choses très précisément.

00:58 À partir du moment où vous avez des groupuscules qui sont très organisés,

01:02 je vais vous donner un exemple,

01:03 dans ce cinéma, dimanche à 17h, je lis mes notes,

01:07 ils avaient prévu un atelier qu'ils ont tenu,

01:09 stratégie de rue, stratégie de mouvement,

01:11 organisée par le fameux groupe Défense Collective,

01:14 qui est visé en ce moment par Gérard Darmanin.

01:17 Donc voilà, ils sont très très organisés,

01:19 et je parle de milices parce qu'ils contrôlaient, figurez-vous, l'accès de la rue,

01:23 pendant toute la journée de dimanche,

01:25 ils disaient qui pouvait rentrer et qui pouvait ne pas rentrer dans la rue.

01:28 Voilà, et vous l'avez rappelé tout à l'heure dans votre sujet,

01:32 quand la mairie a décidé de mûrer le cinéma pour qu'il ne soit pas réoccupé,

01:35 parce qu'ils ont annoncé qu'il y reviendrait,

01:37 eh bien ils sont arrivés à 50,

01:40 et ce n'étaient pas des manifestants, ils ne manifestaient pas,

01:42 ils sont arrivés à 50 et ils ont détruit le mur que la mairie venait de monter.

01:47 Oui, donc des personnes violentes,

01:49 effectivement quand on vous entend dire qu'on filtre

01:53 et on empêche certains citoyens de passer,

01:55 quand on est citoyen français on va où on veut quand on veut,

01:57 c'est le principe de base, on en déplaise à certains.

02:01 La mairie ne fait rien à Rennes ?

02:03 Alors la mairie ne fait pas rien parce que là elle se rend compte

02:06 que la situation est devenue hors de contrôle.

02:09 Nous lundi soir on a appelé la maire à, comme je le disais tout à l'heure,

02:13 siffler la fin de la récréation et reprendre surtout possession de la ville,

02:16 parce que là on s'aperçoit que la ville est hors de contrôle.

02:19 À partir du moment où vous laissez les groupuscules comme ça,

02:21 faire la loi dans certaines rues ou piller des magasins,

02:23 menacer des magasins, elle ne fait pas rien mais il faut faire plus.

02:28 Certains groupes sont parfois subventionnés par la mairie.

02:31 Nous avons demandé solennellement lundi soir que toute subvention soit suspendue

02:36 à toute organisation ou tout syndicat qui appelle à des mouvements anti-républicains,

02:41 comme ce qu'on peut voir sur vos images.

02:44 Le préfet, le préfet qui représente l'État, il sait tenir la ville ?

02:49 Alors là il y a une incompréhension.

02:51 En ce temps j'ai travaillé avec plusieurs préfets que je citais,

02:54 comme Patrick Stroza ou Christophe Mièrement,

02:56 qui ont réussi toujours à protéger le centre-ville historique.

03:00 Je suis désolé pour les autres quartiers, mais ils protégeaient au moins le centre-ville historique.

03:04 Et là ça fait plusieurs manifestations que les pillards rentrent, cassent, stagnent,

03:08 menacent à l'intérieur du centre-ville historique.

03:12 C'est une incompréhension de l'ensemble des rennais,

03:13 c'est une incompréhension de l'ensemble des commerçants et des riverains.

03:17 Et je tenais à apporter une petite précision.

03:20 Sur le magasin que vous avez vu piller, il était marqué #BoyardChallenge.

03:26 Et quand on sait que Louis Boyard est venu mettre le feu à la faculté de Rennes 2 il y a quelques semaines,

03:32 je pense qu'au-delà des poubelles, le sujet que vous venez de faire tout à l'heure,

03:35 je pense que les députés LFI, qui sont les amis de Nathalie Aperrey, la maire de Rennes,

03:40 ont une lourde responsabilité sur ce qui est en train de se passer à Rennes actuellement.

03:43 [Musique]

03:47 [SILENCE]

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