Le professeur d'histoire en banlieue parisienne Kevin Bossuet était l’invité de La Matinale Week-End ce samedi 31 mai sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet du débat provoqué par les caméras installées dans la ville de Nice : «Les Français sont assez mûrs pour rogner certains droits individuels»
00:00Évidemment, il faut qu'il puisse avoir les coups d'effranche, mais pour cela, il faut que la loi soit adaptée à cette volonté, notamment des maires.
00:06Vous avez vu récemment, notamment dans le cadre de la vidéoprotection, où à Nice, M. Estrosi doit retirer de sa ville des vidéos de caméras de surveillance devant les écoles,
00:18parce que la CNIL s'oppose notamment à cette mesure. En fait, c'est tout le débat entre liberté individuelle et droit à la sécurité.
00:25Je pense qu'aujourd'hui, les Français sont assez mûrs pour renier notamment certains droits individuels pour avoir davantage de sécurité.
00:33Et en plus, ça se fait dans plein de pays. La reconnaissance faciale, ça se fait en Chine, aux États-Unis, en Inde, au Royaume-Uni, à Singapour.
00:40Et vous voyez, par exemple, au Royaume-Uni, les commerçants qui se font voler utilisent la reconnaissance faciale, notamment pour reconnaître les voleurs s'ils reviennent.
00:50Donc, c'est quand même d'utilité publique. Et récemment, encore au Royaume-Uni, on a reconnu un prédateur sexuel.
00:56On a arrêté un prédateur sexuel grâce à la reconnaissance faciale.
00:59Donc, tous les promoteurs des libertés individuelles me font bien rigoler.
01:02Ils passent leur temps sur Facebook à mettre leurs photos, à délivrer au monde entier, notamment, plein d'informations personnelles.
01:09Moi, en tout cas, ça ne me dérange pas d'être filmé dans la rue, parce que, comme l'a dit M. Darmanin, en France, il n'y a plus de lieu CEF.
01:15Donc, j'aimerais bien que les lieux qui ne sont pas CEF redeviennent CEF. Et si on utilise la reconnaissance faciale, pourquoi pas.
