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  • 17/02/2023
Devant près de 500 personnes, des parlementaires de la Nupes ont réussi leur pari de mobiliser à la bourse du travail de Bobigny, contre le projet de réforme des retraites.

À Bobigny en Seine-Saint-Denis, des parlementaires de la Nupes, dont plusieurs député LFI, ont tenu un meeting à la Bourse du travail de Bobigny. Près de 500 personnes sont venus participer à ce rassemblement populaire, le soir même de la cinquième manifestation parisienne contre le projet de réforme des retraites.

Un meeting qui avait pour ambition d'amplifier la mobilisation, mais en défendant "l'unité" de la coalition de gauche. Un pari réussi puisque mobiliser ici, en Seine-Saint-Denis, dans un quartier populaire, n'était pas si facile comme nous l'explique la députée insoumise, Raquel Garrido. "Nous ici, on va à la racine du peuple populaire, c'était un pari et personne n'a fait ce genre de meeting depuis des décennies."

"La population de Seine-Saint-Denis aspire aussi au rassemblement des forces de gauche, l'électorat de gauche dit aujourd'hui au gouvernement : ce n'est pas comme ça qu'on peut réformer les retraites.", souligne Yannick Trigance, habitant de Neuilly-sur-Marne.

« C’est plus qu’une réforme, c’est la mère de toutes les batailles », a d’emblée lancé le sénateur PCF Fabien Gay dans la ville de Seine-Saint-Denis, estimant qu’ « il nous faut mener en même temps que la bataille contre la réforme des retraites, la bataille pour le sens du travail ».

"Il faut qu'on l'emporte, on n'a pas le choix, il faut arrêter le pays le 7 mars pour arrêter Macron", a expliqué le député François Ruffin. "Il faut que ça soit les patrons qui l'appellent et qui lui disent : "arrête tes bêtises".

"Un 7 mars et ça repart", a osé la députée Clémentine Autain. "Notre responsabilité elle est de gagner et pour gagner, c'est la Nupes ! Cette unité de toutes les familles politiques de la gauche, il faut la chérir".

Devant près de 500 personnes, les élus ont aussi souligné que les habitants de ce département très populaire et parmi les plus pauvres de France, "vont être les plus impactés par la réforme des retraites".

"Ici on sait que la vie est courte, jamais on laissera quelqu'un prendre deux ans de notre vie", a averti l'Insoumise Raquel Garrido.

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Transcription
00:00 Le rassemblement tel que nous vivons ce soir
00:02 est un rassemblement extrêmement important
00:04 parce que la population de Seine-Saint-Denis
00:06 aspire aussi à ce rassemblement des forces de gauche.
00:10 C'est un impôt sur la vie des gens,
00:11 c'est un impôt dégressif,
00:13 qui veut dire qu'en fait on prend plus à ceux qui n'ont pas grand chose
00:17 et on prend pas grand chose à ceux qui ont beaucoup.
00:19 Nous avons eu dans le cadre des dernières élections législatives
00:23 un bel exemple de rassemblement qui a permis par exemple
00:26 dans notre département d'avoir la totalité des circonscriptions
00:29 qui soient à gauche.
00:30 Et donc l'électorat de gauche aspire à ce rassemblement
00:36 dans notre département, il nous l'a fait savoir
00:38 et le travail qui est mené par nos parlementaires
00:41 à l'Assemblée nationale,
00:42 il est en tout point remarquable
00:44 parce que c'est un travail de cohésion,
00:46 c'est un travail de cohérence
00:49 qui dit à ce gouvernement
00:51 c'est pas comme ça qu'on peut réformer les retraites.
00:53 C'est un éducateur populaire,
00:55 c'est des milliers de bénévoles qui créent du lien.
00:58 Moi je travaille beaucoup depuis plusieurs années
00:59 avec les chauffeurs VTC, les chauffeurs Uber,
01:02 il y en a beaucoup en Seine-Saint-Denis, mais pas que.
01:06 Et oui, ce sont des sujets qui les interpellent
01:09 parce que les chauffeurs Uber déjà demandent une chose,
01:11 c'est le droit de cotiser pour la retraite.
01:14 Aujourd'hui ils ont cru quand ils ont fait un emprunt
01:18 pour payer leur voiture,
01:19 quand ils ont fait un contrat pour travailler avec Uber,
01:22 ils ont cru qu'ils allaient être des entrepreneurs,
01:24 chefs d'entreprise,
01:25 et en fait au final ils se retrouvent complètement soumis
01:28 à la subordination d'Uber
01:29 qui ne peuvent choisir rien,
01:30 ils ne peuvent pas choisir leur tarif,
01:32 ils ne savent pas comment sont décidées les courses,
01:35 pourquoi il y a deux chauffeurs l'un côté de l'autre,
01:37 il y en a un qui a des grosses courses,
01:38 l'autre des petites courses.
01:39 Et donc là c'est important de dire
01:42 qu'ils doivent avoir les mêmes droits que les salariés
01:43 et notamment le droit à la retraite, le droit de cotiser.
01:46 Ça aura des incidences sur des milliers de gens
01:55 qui vivent dans ce département,
01:57 j'ai l'habitude de le dire,
01:58 le département du monde,
02:00 le département des 130 nationalités,
02:02 des 177 langues parlées,
02:05 et plus de 2500 associantes
02:06 qui interviennent dans le champ
02:08 de la coopération internationale.
02:10 D'abord parce que c'est un enjeu important
02:13 pour ceux qui travaillent depuis de très nombreuses années
02:17 et qui vont devoir peut-être partir à 64 ans,
02:22 mais si on veut partir à taux plein,
02:24 peut-être aux alentours des 70 ans.
02:27 Et c'est vrai que ce soir,
02:30 on est accueillis à la Bourse départementale du travail
02:33 dans un haut lieu symbolique des luttes,
02:37 des syndicats,
02:38 quel qu'en soit d'ailleurs le syndicat,
02:41 et c'est vrai que c'est ceux qui luttent à nos côtés au quotidien
02:45 pour défendre les habitants de la Seine-Saint-Denis,
02:47 de l'OPT-Est ensemble et de la ville de Bobigny.
02:50 A vous payer, à peu près tribuer
02:51 en revenu du capital d'eau qu'on divide en eau,
02:53 vous vous rétribuez moins.
02:55 À un certain moment, on a commencé à travailler,
02:57 il y avait un certain nombre de trimestres à cotiser,
03:00 aujourd'hui il y en a encore plus,
03:02 donc du coup on suit le mouvement,
03:04 mais on manifeste parce qu'on estime que ce n'est pas possible.
03:08 Mais d'un autre côté,
03:09 on nous demande à nous de faire plus d'efforts,
03:11 mais eux n'en font pas.
03:12 C'est ça qui manque de cohérence,
03:15 parce que ceux qui votent les lois ne les subissent pas.
03:18 Les jeunes se mobilisent,
03:19 tout le monde se mobilise à son niveau,
03:21 mais je pense que les gens ont d'autres problèmes en tête.
03:25 Mais on est là, on manifeste.
03:28 Il y en a déjà plein qui rêveraient de ne plus travailler.
03:31 Donc il y a aussi cette question-là, le bien-être des gens.
03:34 Là j'ai vraiment l'impression que Macron sacrifie
03:37 toute la population et le pays
03:41 pour des intérêts qui dépassent complètement
03:44 le peuple et le peuple est à conscience de tout.
03:46 Enfin, le peuple, je ne vais pas parler du peuple.
03:48 Les gens que je côtoie,
03:49 et même les femmes de ménage,
03:51 j'en parle souvent avec elles,
03:52 elles sont informées de tout ça.
03:54 Elles connaissent les enjeux, elles ne sont pas bêtes,
03:56 elles sont très intelligentes, les gens.
03:57 Elles sont très informées, contrairement à ce qu'on peut penser.
04:00 Le problème, c'est qu'on est complètement endormi.
04:04 On est conditionné par ce système.
04:07 Donc voilà, en fait, c'est ça qui est terrible.
04:10 Et si j'ai un message que je voudrais marteler par-dessus tout,
04:15 c'est un message qui vient du pays dans lequel je suis née.
04:19 Le peuple uni jamais ne sera vaincu.
04:23 Nous, ici, la préfecture de Seine-Saint-Denis,
04:26 eh bien, on est la sous-préfecture de Paris en quelque sorte.
04:29 C'est-à-dire que quand on décide, nous aussi, de faire des meetings,
04:33 c'est comme quand il y a un meeting à Plohermel par rapport à Brest.
04:38 Donc, on se dit, il n'y a pas besoin de tout faire
04:41 de façon métropolitaine, urbaine.
04:45 On va dans la racine du peuple populaire.
04:49 – Et ça se mobilise aussi en Seine-Saint-Denis ?
04:51 – Bien sûr, bien sûr, on l'a vu ce soir.
04:53 C'était à Paris, et moi je ne savais pas s'il y allait avoir 15 personnes ou 500.
04:57 Je ne pouvais pas savoir, parce que personne ne l'a fait
05:00 depuis des décennies de faire ça, de faire des meetings ici.
05:04 Ça ne se fait plus, ça ne se fait plus.
05:06 Il y avait avant, il y avait le Parti communiste qui faisait ces choses.
05:10 Mais même le mouvement syndical ne fait pas des grands meetings comme ça.
05:13 Il est dans la rue, dans les entreprises.
05:15 On manifeste beaucoup devant la préfecture, devant l'académie, etc.
05:20 Devant le tribunal à Bobigny.
05:22 Mais de faire comme ça des moments populaires,
05:24 des soirées entières consacrées au palabre, c'est beau, hein ?
05:28 C'est beau, moi je suis très contente, je suis très émue,
05:30 et puis j'en ferai d'autres.
05:32 [Rires]
05:33 – Merci.
05:35 *bruit de pas*
05:35 *bruit de pas*
05:36 *bruit de pas*
05:36 [Sonnette]
05:38 [SILENCE]

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