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L'Hebdo de l'Éco : Olivier Becht (Ministre délégué, chargé du Commerce extérieur)
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11/02/2023
Eric de Riedmatten reçoit chaque week-end un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique.
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News
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00:00
On va parler de la France commerciale, celle qui devrait vendre plus à l'étranger.
00:04
Malheureusement, le commerce extérieur est en grand déficit.
00:06
On est avec Olivier Bescht. Merci d'être avec nous, ministre du Commerce extérieur.
00:10
Bienvenue sur CET News.
00:11
Bonjour.
00:12
Alors, on a dépassé 160 milliards de déficit l'an dernier. Il y a plein de raisons.
00:16
Mais est-ce que vous vous souvenez quand était le dernier solde positif ?
00:20
C'était en 2002. C'est le moment où on a commencé à payer le prix de la désindustrialisation du pays.
00:27
Rappelez-vous, dans les années 90, les usines s'en vont.
00:31
Elles vont produire ailleurs, notamment en Chine, dans le sud-est asiatique.
00:35
Forcément, quand on ne produit plus sur le sol national, c'est la double peine.
00:39
Un, on n'exporte plus. Et deux, on est obligé d'importer les produits dont on a besoin.
00:45
C'est ainsi que le déficit commercial s'est creusé année après année.
00:48
Après, cette année, on a une conjoncture un peu particulière parce que...
00:53
Oui, l'énergie.
00:54
On a été obligé, et ça tout le monde le voit dans son quotidien,
00:57
les prix de l'énergie ont été multipliés par deux.
01:00
La France a été obligée d'importer de l'énergie.
01:02
On l'a payée deux fois plus cher et donc on a doublé notre déficit.
01:05
Mais j'aimerais vous montrer un tableau parce qu'on a ressorti les chiffres.
01:08
Et quand même, il faut remonter à très loin, on le disait, pour avoir un solde positif.
01:11
C'est quand même une dégradation continue.
01:13
On se demande à quel moment on va pouvoir inverser la tendance.
01:16
Qu'est-ce qu'il faut de plus pour remonter la pente ?
01:19
Alors, il faut deux choses.
01:20
Et je mets à part le côté énergie parce que les prix de l'énergie sont en train de redescendre.
01:25
On a remis en marche le parc nucléaire.
01:27
Et donc, l'année prochaine, on ira bien mieux sur le plan de l'énergie.
01:32
En revanche, il y a une part structurelle de notre déficit commercial
01:37
qui nécessite un traitement de fonds en deux parties.
01:40
La première, c'est bien sûr la réindustrialisation.
01:42
C'est ce que nous sommes en train de faire avec le gouvernement.
01:45
Ça prendra du temps parce qu'il faut réinstaller des usines.
01:48
Il y en a déjà qui se font.
01:49
Je pense notamment au microprocesseur, à Kroll.
01:53
Je pense également au paracétamol, le principe actif.
01:56
C'est une usine qui est en train de se séquencer, qui est en train de se monter en isère.
01:59
Je pense au lithium qu'on est en train de reproduire dans l'allier ou encore dans le barin.
02:04
Mais ça, il faudra les vendre ces produits à l'étranger.
02:05
Alors, d'abord, si vous voulez, les produire en France, ça nous évitera des importés.
02:10
C'est déjà une première chose.
02:11
Et puis ensuite, effectivement, il faut aller au-delà des besoins nationaux
02:14
pour pouvoir ensuite les vendre également à l'étranger.
02:16
Ça, c'est la première chose.
02:17
La deuxième chose, c'est aller porter nos PME à l'exportation.
02:22
Et ça, on peut le faire à court terme.
02:24
Autant que vous avez raison, reconstruire des usines, ça prend du temps.
02:28
En revanche, les PME françaises sont très peu exportatrices.
02:32
Et c'est pour ça que moi, je prends mon bâton de pèlera, notamment pour aller en région
02:36
avec la Team France Export.
02:37
On comprend.
02:38
Parce qu'elles sont compétitives, ces entreprises.
02:40
Elles sont compétitives, oui, bien sûr.
02:42
Les entreprises françaises sont compétitives.
02:44
Nous sommes... Alors, il y a la compétitivité de coût,
02:47
mais il y a surtout la compétitivité qualité.
02:48
On fait des produits de très grande qualité, y compris en région, au sein de nos PME.
02:53
Mais il manque encore cette culture de l'international,
02:56
cette capacité de se dire, il faut avoir le monde comme horizon
02:59
et pas simplement sa petite région ou le niveau des...
03:02
Je comprends.
03:02
Mais comment vendre plus quand on s'appelle France ?
03:05
Parce que c'est une belle marque, vous le reconnaissez.
03:07
Mais comment aujourd'hui gagner de l'argent en vendant nos produits ?
03:10
On parle toujours d'Airbus, mais ce n'est pas la plus grosse partie.
03:13
On parle de l'automobile, pratiquement, a décliné.
03:16
Il ne reste plus que le luxe.
03:17
Non, on a des champions.
03:18
Si vous voulez, on a des champions de l'export.
03:20
Vous avez cité Airbus, vous avez cité le luxe, les cosmétiques.
03:24
Mais plus l'automobile.
03:25
Alors, l'automobile, un peu moins, même si on a retrouvé nos niveaux d'avant pandémie.
03:32
Mais c'est vrai qu'on fabrique peu d'automobiles en France par rapport...
03:36
Voilà, par rapport à nos voisins, notamment allemands.
03:39
Donc, il faut relocaliser un certain nombre de productions.
03:42
Et puis surtout, il faut oser l'export.
03:44
C'est ça le vrai sujet.
03:45
Je m'en prends d'accord.
03:45
Mais ça, on est d'accord là-dessus.
03:46
Mais 160 milliards de déficit, vous vous prenez quel engagement pour les deux ans qui viennent ?
03:52
Écoutez, l'engagement que nous prenons, c'est d'abord, avec le gouvernement,
03:56
c'est de réindustrialiser le pays, de réimplanter les usines petit à petit en France
04:02
pour produire ce dont on a besoin, notamment en souveraineté.
04:06
Et puis, moi, je prends l'engagement de continuer mon tour de France des régions.
04:11
Et du monde aussi.
04:12
Et du monde, mais ça, on en parlera si vous voulez.
04:14
C'est vendre la France.
04:16
Mais c'est surtout faire en sorte que les entreprises soient accompagnées,
04:20
que chaque entreprise soit démarchée en disant pourquoi vous n'allez pas à l'international ?
04:25
Pourquoi vous n'osez pas ?
04:26
Pourquoi elles ne veulent pas ?
04:27
Voilà.
04:27
Je pense que sincèrement, il y a une question de culture de l'export.
04:32
Notre pays, finalement, est plutôt...
04:34
On parle mal anglais ? On parle mal allemand ?
04:36
Ce n'est pas simplement une question de langue.
04:37
Je pense que souvent, les entreprises se contentent d'un marché local
04:41
dans lequel elles sont confortablement installées.
04:43
Ça fait du bien.
04:45
Et se dire, est-ce que ce n'est pas risqué d'aller à l'international ?
04:48
Moi, je veux convaincre les entreprises qu'on a tous les outils
04:51
pour les accompagner à l'international avec des risques extrêmement limités.
04:55
Et c'est vraiment l'engagement que je prends, c'est d'aller accompagner
04:57
et de faire en sorte qu'il y ait de plus en plus de PME.
04:59
Ça marche déjà.
05:00
Nous avions 120 000 entreprises à l'export.
05:04
On est à 144 400.
05:06
Donc, ça monte.
05:07
Ça monte.
05:08
On vous croit.
05:09
Mais alors, le SMR, les fameuses petites centrales nucléaires
05:11
que le gouvernement veut lancer dans les 10 ans qui viennent,
05:13
est-ce que ça rapportera de l'argent ?
05:14
Est-ce que ça va se vendre à l'étranger ?
05:16
Écoutez, on vend déjà du nucléaire à l'étranger.
05:20
On le fait y compris, bien sûr, sur la technologie EPR2.
05:24
C'est le cas notamment au Royaume-Uni où on a un réacteur
05:30
et on est en train de montrer...
05:31
Oui, c'est EDF, GER.
05:32
C'est EDF, une deuxième centrale.
05:33
Et on a aujourd'hui de nombreux pays qui sont intéressés par notre technologie
05:37
et donc, oui, j'ai bon espoir...
05:38
Il faut les vendre dès maintenant.
05:39
Il faut les vendre dès maintenant.
05:40
Et c'est ce que je fais cette fois-ci à l'international.
05:43
Quand je me déplace, j'ai fait une vingtaine de pays dans les derniers mois
05:47
et je recommence une tournée à la fois en Afrique, en Asie et en Océanie
05:54
pour vendre la France, pour vendre la marque France
05:56
en emmenant avec moi les grandes entreprises,
05:58
mais aussi les petites et les moyennes entreprises.
06:02
Là, c'est le Olivier Bescht commercial.
06:04
C'est ça. Vous êtes avec le bâton de pèlerin.
06:06
Si vous voulez, c'est un peu...
06:08
Ma mission, c'est d'aller vendre la France à l'étranger,
06:12
qui a à la fois emmené nos petites et moyennes entreprises,
06:15
nos grands groupes, acquérir des contrats.
06:18
Et puis, dans l'autre sens, c'est vendre aussi la marque France
06:21
pour les investissements à l'étranger.
06:23
Et force est de constater que depuis trois ans maintenant,
06:26
la France est devenue le premier pays en termes d'attractivité.
06:31
Nous sommes la première terre d'accueil des investissements étrangers en Europe.
06:34
Ce sont des milliers de projets.
06:36
Ce sont des usines qui se montent.
06:38
Ce sont des extensions également.
06:40
Ce sont des emplois qui sont créés.
06:42
Et tout ça, c'est bon pour l'économie.
06:44
Je voulais juste terminer par une question sur la réforme des retraites,
06:46
si vous pouvez me dire un mot.
06:48
C'est vrai que quand on voit le déficit commercial aujourd'hui,
06:50
160 milliards, la réforme des retraites, c'est une goutte d'eau.
06:53
Ça vous inspire quoi comme réflexion ?
06:55
Ce n'est pas du tout la même chose.
06:56
Si vous voulez, la réforme des retraites,
06:59
c'est faire en sorte que les comptes publics soient équilibrés.
07:04
C'est faire en sorte qu'on puisse continuer à payer les retraites dans le futur
07:08
avec la sauvegarde de notre régime de répartition,
07:12
qui est un régime qui permet justement une égalité entre les générations.
07:17
Nous avons sur le déficit commercial d'autres choses.
07:20
C'est-à-dire que globalement, c'est vrai que la nation ne s'enrichit pas
07:24
lorsqu'elle a un déficit commercial,
07:27
mais ce sont essentiellement des flux privés.
07:30
Ce sont des entreprises qui importent.
07:33
Mais vous comprenez que ce qu'il dit 10 milliards de déficit,
07:35
ce n'est rien par rapport aux commerces ?
07:37
C'est comme comparer des oranges avec des poireaux.
07:41
Ce n'est pas du tout la même chose.
07:43
Les 164 milliards de déficit commercial,
07:46
ce sont des acteurs privés essentiellement qui le réalisent.
07:50
De l'autre côté, ce sont les fonds publics qui financent les retraites de la population.
07:55
On a compris. Là, vous vous engagez à redresser la barre du paquebot France,
07:59
si on peut l'appeler comme ça.
08:00
C'est ce qu'on essaye de faire sur tous les domaines avec le gouvernement.
08:04
C'est à la fois essayer de redresser les comptes publics,
08:07
mais aussi essayer de redresser les comptes privés,
08:09
parce que globalement, c'est la nation qui doit être gagnante à la fin.
08:13
Olivier Becht, merci d'être venu sur CNews, ministre du Commerce extérieur.
08:16
Restez avec nous.
08:18
[Musique]
08:22
Merci à tous !
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