Éric Revel : «Olivier Marleix et Éric Ciotti jouent gros sur cette affaire»

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05/02/2023

Pour le journaliste Éric Revel, Eric Ciotti et Olivier Marleix jouent gros sur la réforme des retraites : «Olivier Marleix et Éric Ciotti jouent gros sur cette affaire».

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00:00 D'abord, Xavier Bertrand, il joue à domicile, il a été ministre du travail, il connaît tout ça par cœur.

00:05 Donc l'élément qu'il avance, un élément technique, je pense qu'il est recevable.

00:09 Mais Xavier Bertrand, en réalité, n'a pas à renoncer.

00:11 Il n'a pas à renoncer, ce n'est pas une candidature, mais en tout cas, il n'a pas à renoncer.

00:16 Même si je pense qu'il était extrêmement déçu de ne pas arriver en tête de la primaire UMP,

00:22 mais en tout cas, on sent qu'il n'a pas à renoncer et puis c'est un terrain qui lui est extrêmement favorable.

00:26 Donc je ne pense pas du tout qu'il soit là juste pour, si vous voulez, amuser les foules et mettre des arguments comme ça pour les mettre.

00:34 Non, non, je pense qu'il essaie de tracer son chemin.

00:36 Il incarne d'ailleurs chez Les Républicains une droite plutôt sociale.

00:39 Et puis il voit bien, pour continuer sur ce que disaient Philippe et Gabriel,

00:44 qu'en réalité, n'oubliez pas qu'Éric Ciotti et Olivier Marlex, le président de groupe, jouent aussi gros sur cette affaire.

00:51 Parce que à un moment donné, il va falloir qu'ils disent s'ils engagent ou pas l'UMP et le groupe.

00:57 Et imaginez qu'ils ne soient pas suivis dans les faits et dans les votes à l'Assemblée nationale,

01:01 si ça ne passe pas par un 49-3, mais si ça passe par un vote.

01:04 Alors là, parce que ça peut arriver.

01:06 Le manque de leadership dont on parle, Les Républicains, depuis plusieurs mois.

01:09 Ça peut être extrêmement compliqué.

01:11 J'ajoute une autre chose.

01:12 Bon, alors c'est un aphorisme qu'on prête à Churchill, mais il paraît qu'il ne l'a jamais prononcé.

01:16 Jean Berlat qui va signer à Munich un traité et Churchill aurait dit, mais il paraît qu'il ne l'a jamais dit,

01:22 vous aurez à la fois la guerre et le déshonneur.

01:24 En fait, c'est ce que risquent aussi peut-être les dirigeants de LR.

01:27 Pourquoi ? Parce qu'en réalité, vous pouvez avoir le déshonneur politique

01:31 de donner l'impression d'être complètement dans la coursive de Renaissance.

01:35 Et puis la guerre politique, parce que rien ne vous dit qu'il n'y aura pas une dissolution.

01:41 Et dans ces cas-là, alors bon courage aux députés républicains qui se représenteraient sur le terrain,

01:45 parce qu'ils auraient tous les handicaps du monde.

01:47 Celui d'avoir pactisé, même si la droite porte la réforme des retraites, mais en tout cas pour l'électorat.

01:55 Et c'est ce que disent les députés quand ils vont dans l'ancien Conscription.

01:58 Donc ils auraient à faire face au handicap d'avoir voté une loi que le peuple,

02:06 ou en tout cas une partie de la population ne veut pas.

02:09 Surtout chez leurs électeurs d'ailleurs.

02:10 Et puis ils auraient une concurrence extrême évidemment avec les candidats du Rassemblement national,

02:14 même si on sait que la législative c'est toujours compliqué pour l'Assemblement national.

02:17 Donc je pense que l'air de rien, Éric Ciotti et Olivier Barlex, parce que je l'associe,

02:22 c'est le président du groupe, il joue assez gros sur cette affaire des retraites.

02:26 Alors ok l'embuscade elle est tendue sur la loi immigration, oui c'est ce qu'on dit,

02:31 c'est ce que les commentateurs disent, c'est ce que les leaders de LR disent.

02:35 Mais c'est pas si simple que ça pour LR.

02:38 Alors je vais pas dire que c'est un coup de poker, mais il y a un côté quand même extrêmement dangereux

02:42 pour ce qui reste de députés LR à l'Assemblée nationale,

02:46 si leur parti n'est pas capable d'avoir une position claire, nette et précise,

02:51 et pas cette espèce de confusion.

02:53 Parce que connaissant un petit peu les médias, si vous voulez, je ne veux pas croire un instant évidemment

02:57 que ce que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire l'interview d'Elisabeth Borne dans le JDD

03:01 et celle qui lui répond le même jour dans Le Parisien.

03:05 Il se répond très bien d'ailleurs, si on met face à face ça va très bien.

03:07 Soit un pur hasard. C'est ce jeu-là qu'on veut mettre médiatiquement en scène.

03:12 [Musique]

03:16 [SILENCE]

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