Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
Un De Gaulle en Russie : «Une prise de guerre de Vladimir Poutine ?»
Europe 1
Suivre
03/02/2023
Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
D'abord, Catherine Ney, comme avec nous, chaque vendredi. Bonjour Catherine.
00:04
Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06
Jeudi, Vladimir Poutine célébrait à Volgograd le 80e anniversaire de la bataille de Stalingrad
00:11
qui marquait la victoire de l'armée russe sur l'Allemagne nazie.
00:14
Dans sa suite, Vladimir Poutine a amené un invité surprise, Pierre de Gaulle, le petit-fils du général.
00:21
Oui, fils de l'amiral qui en a eu quatre, Pierre étant le petit-dernier.
00:25
Il avait sept ans lorsque son grand-père est mort.
00:27
On ne le connaissait pas, on ne l'avait jamais vu, d'ailleurs on ne se posait pas de questions.
00:31
On savait juste qu'il vivait à Genève, qu'il avait été banquier chez Rothschild.
00:34
Aujourd'hui, il est conseiller en entreprise.
00:36
Mais voilà, depuis plusieurs mois, il se montre, parle aux médias.
00:39
On découvre un homme, chauve, un visage dénué de traits,
00:42
mais sous certains angles, on voit une pâle imitation du profil gothique de l'aïeule.
00:47
Mais lui, il se déclare militant pro-Poutine.
00:50
Dans la guerre en Ukraine, il rejette toutes les responsabilités sur les États-Unis,
00:54
dénonce l'OTAN funeste, invité en juin dernier par l'ambassade de Russie à Paris.
00:59
Il a commencé au micro par quelques phrases en russe, ce qui fait toujours bien,
01:03
traduites sur l'écran, au nom du peuple français,
01:06
je salue cordialement le peuple russe et ses dirigeants.
01:09
Mais Pierre de Gaulle s'est bien mandaté tout seul.
01:11
Il a eu aussi cette phrase, "c'est de la guerre de Napoléon contre la Russie
01:15
qu'est venue notre décadence", pour être juste, celle de Napoléon sûrement.
01:20
- Mais alors pour Poutine, Pierre de Gaulle, c'est une prise de guerre formidable.
01:24
- Oui, il est l'homme qu'il faut montrer aux occidentaux et à son opinion russe.
01:30
Vous vous rendez compte de Lobène, le petit-fils du général,
01:32
qui reprend son narrative sur la guerre,
01:34
qui compte par Stalingrad à l'invasion de l'Ukraine,
01:37
la livraison des chars allemands par le chancelier Scholls,
01:39
aux chars de l'armée nazie avec leur croix agamée.
01:42
Bref, confond l'agresseur et l'agressé.
01:44
Voilà pourquoi il l'a invité à Volvograd.
01:46
"Je suis venu pour la paix, cette escalade doit cesser,
01:50
l'Ouest doit s'arrêter", a dit Pierre de Gaulle,
01:53
et de louer l'âme russe, le courage, l'esprit résistant de son peuple,
01:56
la propagande poutinienne a trouvé son héros.
01:59
- Alors le général de Gaulle était sorti de l'OTAN,
02:02
il entretenait des relations régulières aussi avec l'Union soviétique,
02:05
il avait rencontré Staline et tous ses successeurs.
02:09
Pierre de Gaulle est-il dans la filiation de son grand-père ?
02:12
- Alors c'est vrai que le général parlait toujours de la Russie,
02:14
jamais d'Union soviétique, évoquait l'Europe de l'Atlantique à l'Oural,
02:17
parce que c'est le même continent.
02:19
"On ne peut pas faire l'Europe contre la Russie", disait-il,
02:21
et il parlait aux Russes souvent pour marquer d'abord son indépendance
02:25
par rapport aux Américains,
02:26
pour donner du grain à moudre aux communistes en France
02:29
qui pesaient plus de 25% de l'électorat.
02:31
Mais au moment de la crise de Cuba,
02:33
quand les Soviétiques avaient installé des missiles
02:35
capables de transporter des bombes atomiques,
02:37
au moment paroxystique de la guerre froide,
02:39
le général s'était placé du côté des Américains.
02:42
Et face à cette menace de guerre nucléaire,
02:45
le général de Gaulle avait parlé des "Ventardises russes", vous voyez ?
02:48
C'est toujours actuel, ça, vous voyez ?
02:51
"Alors à quoi bon régner sur les morts ?" disait-il.
02:53
Et surtout, le petit-fils oublie que son grand-père
02:56
était le prophète du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
02:59
Relire le discours de Plonpen aujourd'hui,
03:02
il défendrait sans doute le droit de l'Ukraine à vivre dans ses frontières.
03:05
On oublie trop qu'en 1991, la Crimée russophone
03:08
avait voté à près de 70% pour l'indépendance de l'Ukraine,
03:12
ce que les Russes n'ont jamais admis.
03:14
Pierre de Gaulle, finalement, a une vision borgne
03:17
de la philosophie politique du grand homme.
03:19
- Mais Pierre de Gaulle n'est pas le porte-parole de la famille de Gaulle, soyons clairs.
03:23
- Non, son frère aîné Yves, qui est lui, désigné par l'amiral
03:26
comme le porte-parole de la famille, a déclaré
03:28
"Mon frère n'engage personne d'autre que lui-même".
03:31
D'ailleurs, on se demande pourquoi il s'auto-désigne ainsi,
03:33
mais vous savez, je pense qu'il n'est pas facile
03:35
d'être le descendant d'un monument de l'Histoire.
03:37
En 1999, déjà, son frère aîné, Charles, avocat,
03:40
s'était fait élire, ce qui avait fait beaucoup parler,
03:43
député européen numéro 2 sur la liste de Jean-Marie Le Pen.
03:46
Il y avait des affiches dans Paris "Le Pen de Gaulle",
03:49
un choc pour les militants des deux côtés.
03:51
Parce qu'à l'époque, ils disaient que Le Pen
03:53
incarnait le mieux l'idéal de la France résistance.
03:55
Il était contre Chirac, alors que son frère Jean
03:57
était député RPR de Paris.
03:59
Pas banale la situation, mais peut-on l'être
04:02
quand on s'appelle de Gaulle ?
04:03
- On imagine les réunions de famille.
04:05
Merci beaucoup, Catherine Ney.
04:07
Et on se retrouve demain dans "Les Grandes Voies sur repas"
04:09
au tour de Pierre de Villeneuve, à partir de 10h.
Recommandations
4:37
|
À suivre
«La condamnation de Nicolas Sarkozy»
Europe 1
19/05/2023
3:28
«Vous avez dit en même temps ?»
Europe 1
09/12/2022
4:31
«Vous avez dit ensauvagement ?»
Europe 1
24/11/2023
4:02
Président ou Premier Ministre dans la V° République : «Une histoire toujours tourmentée»
Europe 1
02/06/2023
4:12
Emmanuel Macron à la télé : «l'elixire de la pensée présidentielle»
Europe 1
22/12/2023
4:28
Retraites : «Avec Macron, on y va mais c’est pas fait !»
Europe 1
30/09/2022
4:02
Emmanuel, l’ami de Zelensky : «Cette fois pour de vrai ?»
Europe 1
10/02/2023
5:04
«Européennes, un sacré casse pour les électeurs de droite»
Europe 1
08/09/2023
4:38
«La versatilité française»
Europe 1
21/04/2023
4:15
«Le nouveau combat de Gérald Darmanin»
Europe 1
07/04/2023
4:22
Loi Immigration : «Il y a de quoi en vouloir à tout le monde !»
Europe 1
15/12/2023
3:34
Mélenchon : «Encore et toujours ou le début de la fin ?»
Europe 1
17/02/2023
4:25
Macron en Afrique : «Un voyage pour quoi faire ?»
Europe 1
03/03/2023
3:44
«Mélenchon, matraqueur de flics»
Europe 1
22/09/2023
4:45
Les guerres du général Macron…
Europe 1
15/03/2024
4:59
Ukraine : «de la friture sur la ligne Bruxelles/Berlin»
Europe 1
16/09/2022
4:49
Outreau : «Les leçons d’un scandale judiciaire»
Europe 1
27/01/2023
4:22
Cumul des mandats : «On y revient ?
Europe 1
08/03/2024
4:15
«Cette extrême droite bien pratique pour tout le monde»
Europe 1
01/12/2023
4:22
Ukraine : «Macron déraille, Scholz en rajoute»
Europe 1
01/03/2024
4:00
Jean Pierre Jouyet, le repenti
Europe 1
06/10/2023
4:07
«Le sans-faute de Meloni»
Europe 1
23/06/2023
4:18
Macron au fil de l’eau
Europe 1
07/07/2023
3:52
«À chacun son immigration»
Europe 1
10/11/2023
4:17
Le Syndicat de la magistrature à la Fête de l’Huma : «le gros rouge qui tache»
Europe 1
15/09/2023