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Ukraine : «Macron déraille, Scholz en rajoute»
Europe 1
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01/03/2024
Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1
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- Tout cela, Catherine Ney, comme tous les vendredis sur Europe. Bonjour Catherine.
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- Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
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- Voilà, le stylo en main, vous finissez à peine d'écrire votre chronique,
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décidément une polémique chasse l'autre.
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Après son invitation des soulèvements de la terre au Salon de l'agriculture
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qui avait mis en rage le monde paysan la semaine dernière,
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la petite phrase d'Emmanuel Macron sur des troupes au sol occidental en Ukraine,
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rien ne doit être exclu.
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C'est l'Europe qui maintenant s'affole, ainsi que 7 Français sur 10 qui désapprouvent.
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- Oui, en tout cas cette petite phrase vient confirmer l'évolution à 180 degrés du discours présidentiel.
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Souvenez-vous, il y a deux ans, Emmanuel Macron plaidait
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"il ne faut pas humilier Poutine" pensant qu'il pourrait l'amener à la raison.
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Aujourd'hui, c'est tout faire pour que la Russie soit défaite.
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Il en va de la sécurité européenne car avec le retour probable de Donald Trump
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et déjà l'arrêt du soutien des Etats-Unis à l'Ukraine,
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60 milliards bloqués depuis trois mois par le Congrès, de quoi avoir peur.
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Ajoutons que depuis trois mois, la France est victime de cyberattaques de la Russie,
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des entreprises moyennes subissent des pillages informatiques très domageables,
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donc il fallait réagir.
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- Alors lundi, Emmanuel Macron a réuni à l'Elysée une conférence de soutien à l'Ukraine avec ses homologues européens.
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- Oui, ça s'est fait très vite, c'est un beau succès puisqu'ils étaient presque tous là,
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pas l'Italie, parce que Giorgia Melanie n'a pas d'affinité avec notre président,
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mais l'idée d'Emmanuel Macron, c'était de ne pas laisser Vladimir Poutine à lui le monopole des menaces.
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Il voulait démontrer qu'il avait face à lui des Européens unis.
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D'ailleurs des décisions ont été prises, faute de stock d'armes,
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les Européens sont d'accord pour aller s'apprivationner hors d'Europe pour les fournir à l'Ukraine.
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- Mais comme souvent avec Emmanuel Macron, il y a la petite phrase de trop.
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- Mais vous allez voir comment ça s'est passé.
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C'était au moment de la conclusion finale, à une réponse à une journaliste de Bloomberg
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sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol.
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Eh bien, il a repris ces termes à elle, ajoutant que rien n'était exclu.
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En effet, mais voilà la boulette.
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Mais en politique, il faut savoir, reprendre les termes du question est toujours très dangereux.
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Alors exemple ancien, par exemple, quand Nicolas Sarkozy avait dénoncé la racaille des quartiers,
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disait qu'il voulait nettoyer au Karcher,
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il ne faisait que reprendre les termes de ceux qui l'avaient interpellé.
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Ça a été une polémique qui a duré des mois.
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Emmanuel Macron, lui, en assurant que rien n'était exclu,
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eh bien dans sa tête, bien sûr, il n'était pas question d'envoi de troupes massives au combat,
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mais c'était recréer, a-t-il dit, une ambiguïté stratégique face à la Russie.
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Mais laquelle, pour être crédible, aurait dû reposer sur un consensus préalable,
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avec préparation en amont.
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En l'occurrence, ça n'a pas été acté par la Réunion.
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Et même si certains des participants partagent son analyse,
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ils savent que Poutine ne comprend que la force.
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Mais ça n'était pas le moment de le dire ainsi.
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Et vu les réactions de leur population, ils ont été obligés de désavouer le président.
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- Oui, mais c'est avec l'Allemagne que les dégâts, Catherine, sont les plus importants.
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- Oui, c'est le "Nein" retentissant de Lavchols.
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Aucune troupe au sol, aucun soldat ne sera envoyé,
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ni par les Etats européens, ni par les membres de l'OTAN, a-t-il dit.
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Comme si c'était lui, le chef de l'Europe et de l'OTAN.
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Eh bien, nous assistons là à une autre grande guerre,
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celle de deux égaux, Olav Scholz et Emmanuel Macron.
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Le chancelier ne supporte pas l'idée que son homologue français
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profiterait des circonstances pour imposer un leadership sur l'Europe.
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Ce Macron qui l'a un peu moqué, rappelant ceux qui au départ
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ne voulaient donner que des casques aux Ukrainiens.
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Eh bien, aujourd'hui, l'Europe a tout de même donné
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beaucoup plus d'argent et d'armes à l'Ukraine que la France.
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Et le chancelier a aussi justifié son refus de livrer
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des missiles de croisière Taurus à l'Ukraine,
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au motif que pour leur fonctionnement,
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l'intervention des soldats allemands serait nécessaire,
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ce qui mettrait son pays en état de belligérance directe ou indirecte.
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Et de citer, ce qui est le cas,
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il soulignait des Anglais et des Français,
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et bon camarades en plus, vous voyez c'est terrible.
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Non, enfin c'est clair que dans ce couple franco-allemand,
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il y a celui qui veut aller de l'avant et l'autre qui freine des quatre fers,
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pour le plus grand plaisir de qui ?
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Eh bien de Poutine qui n'attendait que cela.
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- Bon, on en pense quoi de tout ça Catherine ?
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- Eh bien qu'un débat devant le pays s'impose et vite,
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il aura lieu, on ne sait pas, mais bientôt en tout cas,
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à l'Assemblée nationale et avec un vote.
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- Merci beaucoup Catherine Ness, signature européenne du vendredi.
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Dans quelques instants, la revue de presse d'Olivier Delagarde,
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et puis une petite surprise avec Jacques Vendroux,
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c'est son anniversaire au passage aujourd'hui, on le lui souhaitera.
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