- 29/01/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE
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00:00:00 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour La Parole au français.
00:00:04 Avec nous aujourd'hui l'ancien ministre Pierre Lelouch.
00:00:06 Bonjour Barbara.
00:00:07 Et le fondateur du GIGN Christian Proutot.
00:00:10 Bonjour.
00:00:11 Ensemble, nous discutons aujourd'hui du sort des femmes actives et mères de famille
00:00:15 qui s'inquiètent de ce que contiendra la réforme des retraites.
00:00:18 En seront-elles les grandes perdantes ?
00:00:21 À deux jours d'une nouvelle journée de mobilisation,
00:00:23 la parole à l'une d'entre elles, mère de quatre enfants
00:00:25 et qui a dû interrompre sa carrière pour les élever comme tant d'autres françaises.
00:00:29 Comment envisage-t-elle sa retraite ?
00:00:31 Qu'aimerait-elle entendre de la part du gouvernement ses réponses dans un instant ?
00:00:36 Difficile parfois à 15 ans de savoir le métier que l'on veut faire.
00:00:39 Nous passerons donc ensuite la parole à une coach d'orientation.
00:00:42 L'un de ces nouveaux métiers qui viennent pallier un manquement de l'éducation nationale
00:00:45 pour aider les lycéens à trouver leur voie.
00:00:47 Comment ça marche ? Combien ça coûte ? Nous aurons toutes les réponses.
00:00:51 Qui n'a pas eu envie de changer de cadre de vie pendant la crise sanitaire ?
00:00:55 Nombreux sont ceux qui y ont pensé, d'autres l'ont fait.
00:00:58 Dans l'émission, le témoignage d'une famille qui a quitté Paris pour la vendée.
00:01:01 Vous entendrez aussi un maire d'une station balnéaire qui se réjouit de cet exode
00:01:05 car il redonne vie à tant de petites communes jusque-là animées seulement en période estivale.
00:01:11 Et puis la parole enfin à de futurs mariés car le mariage reprend des couleurs.
00:01:14 2023 pourrait être une année record en France.
00:01:18 La situation économique en pousse pourtant certains à faire des arbitrages dans le budget.
00:01:23 Nous en discuterons.
00:01:24 Voilà le programme.
00:01:25 Aujourd'hui, on parlera d'amour à la fin de l'émission seulement.
00:01:28 Et on commence par le JT de Clémence Barbier.
00:01:31 Médecins libéraux ont eu feu en grève le 14 février.
00:01:35 Les syndicats ont demandé vendredi à la Première Ministre une rallonge budgétaire
00:01:39 pour éviter un échec des négociations en cours avec l'assurance maladie.
00:01:43 Cette enveloppe supplémentaire est nécessaire selon les syndicats
00:01:47 pour atteindre les objectifs fixés par le ministre de la Santé.
00:01:50 Les avocats de Cédric Jubilar vont déposer une septième demande de remise en liberté.
00:01:56 Incarcéré depuis juin 2021 dans l'enquête sur la disparition de sa femme Delphine,
00:02:01 Cédric Jubilar, 35 ans, est à l'isolement à la prison de Cesses en Haute-Garonne.
00:02:06 Ses avocats, qui clament son innocence, demandent qu'il puisse être libéré avec un bracelet électronique.
00:02:12 L'élection de 2024 est notre seule chance de sauver le pays,
00:02:16 déclaration de Donald Trump lors d'un meeting en Caroline du Sud.
00:02:20 L'ex-président américain espère donner un coup de fouet à sa candidature pour la Maison Blanche.
00:02:25 Deux mois et demi après s'être lancé dans la course à l'aide présidentielle,
00:02:29 devant des centaines de personnes, Donald Trump a répété que l'élection de 2020 lui avait été volée.
00:02:35 Et enfin, Novak Djokovic remporte à Melbourne son dixième Open d'Australie.
00:02:40 Il égale ainsi le record de 22 titres du Grand Schlemme, détenu par Rafael Nadal.
00:02:45 Le Serbe de 35 ans a battu en finale le Grec Stéphanos Titsipas, 6-3, 7-6, 7-6,
00:02:52 et redevient numéro 1 mondial.
00:02:56 À deux jours d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:03:00 Elisabeth Borne a durci le ton.
00:03:02 Le report de l'âge de départ de 62 à 64 ans n'est plus négociable, selon la Première ministre.
00:03:08 Non négociable non plus l'accélération de la réforme Touraine sur l'allongement de la durée de cotisation.
00:03:13 C'est un compromis nécessaire, dit Elisabeth Borne, pour assurer l'équilibre du système.
00:03:18 Toutefois, ces derniers jours ont été marqués, vous le savez,
00:03:20 par des remous provoqués par l'étude plus approfondie du projet par les uns et les autres,
00:03:24 et qui démontrent, par exemple, que les femmes et les mères de famille, surtout,
00:03:27 pourraient être les grandes perdantes de cette réforme.
00:03:30 Elisabeth Borne a finalement admis, regardez, que dans la réforme,
00:03:33 il y a des personnes qui vont devoir travailler plus longtemps.
00:03:36 Ce sujet des trimestres qui s'appellent maternité, éducation, dès aujourd'hui,
00:03:40 il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein.
00:03:43 On regarde de qui il s'agit.
00:03:45 Est-ce que ce sont des petites pensions ?
00:03:47 Est-ce que ce sont des femmes qui ont commencé à travailler tôt ?
00:03:49 Est-ce que ce sont peut-être des personnes comme vous et moi,
00:03:51 pour lesquelles, quand on est dans un métier de cadre supérieur,
00:03:53 avec une perspective d'une bonne pension,
00:03:55 peut-être qu'on fait partie des gens qui peuvent avoir à travailler un peu plus longtemps ?
00:03:59 Donc, dit la Première Ministre, cette analyse est en cours.
00:04:02 On a donc décidé de se pencher aujourd'hui sur le cadre de ces femmes actives
00:04:05 qui ont eu des enfants et qui s'inquiètent pour leur retraite.
00:04:08 Avec nous, l'une d'entre elles, Anne-Sophie Désir.
00:04:11 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:04:13 Vous travaillez dans le secteur du recrutement,
00:04:15 vous êtes aussi mère de quatre enfants.
00:04:17 Et pour les élevées, comme beaucoup de Françaises,
00:04:19 vous avez connu des interruptions de carrière.
00:04:21 D'abord, décrivez-nous ce parcours.
00:04:23 Expliquez-nous, du coup, à travers lui,
00:04:25 comment vous envisagez cette future retraite qui semble encore assez loin.
00:04:29 Alors, elle semble loin et elle s'est encore éloignée, visiblement, avec la retraite.
00:04:33 Effectivement, je me suis arrêtée.
00:04:35 J'ai eu quatre enfants et je me suis arrêtée environ sept ans
00:04:39 si on cumule mes arrêts pour cause de maternité
00:04:43 et puis aussi par envie de rester et d'avoir un peu de temps pour mes enfants.
00:04:46 Donc, aujourd'hui, ce que je constate et ce que j'ai compris,
00:04:49 c'est qu'on conserve, nous, les mères, les huit trimestres par enfant,
00:04:54 mais que de toute façon, il nous faudra attendre 64 ans pour partir en retraite,
00:04:59 au lieu de 62 ans.
00:05:01 Donc, c'est là qu'est le principal impact sur les mères de famille
00:05:05 qui, comme moi, ont choisi de s'arrêter quelques années pour élever leurs enfants
00:05:09 et qui continuent à travailler de façon active.
00:05:11 Alors, c'est vrai que le statut des femmes, à l'heure actuelle,
00:05:14 on peut même parler de réforme, on sait que les femmes sont moins bien payées que les hommes,
00:05:18 qu'elles ont des carrières interrompues par les maternités, on l'a vu,
00:05:21 qu'elles sont deux fois plus nombreuses à devoir attendre l'âge légal
00:05:24 pour partir avec une retraite à temps plein.
00:05:26 Et puis, on sait qu'à terme, les pensions de ces femmes
00:05:28 sont mécaniquement en moyenne inférieures à celles des hommes.
00:05:31 Ça veut dire que le message qu'on entend parfois à travers cette réforme,
00:05:34 il n'est pas très positif à l'égard de ces mères de famille actives.
00:05:37 Qu'est-ce que vous aimeriez, vous, entendre de la part du gouvernement
00:05:41 dans la perspective d'une réforme ?
00:05:43 Écoutez, quand on a commencé à parler de cette réforme des retraites,
00:05:46 on a parlé, le président de la République lui-même, d'enjeux démographiques.
00:05:50 Or là, on voit que cette réforme des retraites nie tout à fait l'enjeu démographique
00:05:55 que la France a à relever.
00:05:57 La France doit faire des enfants, les femmes doivent être encouragées.
00:06:00 Or, dans cette réforme des retraites, non seulement elles vont être impactées négativement,
00:06:05 et je pense que même certains ministres, j'ai entendu M. Riester le dire,
00:06:10 sur une chaîne télé, dans ses termes en tout cas,
00:06:14 non seulement elles sont impactées négativement par cette réforme des retraites,
00:06:17 mais en plus de tout, on n'encourage pas les femmes à faire des enfants
00:06:21 et à continuer de travailler.
00:06:23 C'est un sujet qui est finalement plus global,
00:06:25 parce que c'est un sujet qui relève de la natalité,
00:06:27 des enjeux démographiques que la France devrait avoir à relever.
00:06:31 Et puis, il ne faut pas oublier que si les femmes font des enfants,
00:06:34 elles font aussi des petits cotisants, si on veut prendre les choses par là.
00:06:37 Donc, elles participent à l'effort national,
00:06:40 et c'est injuste de faire porter sur elles une partie de cet effort
00:06:44 qui est demandé dans cette réforme des retraites.
00:06:46 Des femmes actives, vous en rencontrez tous les jours dans le cadre de votre métier de DRH.
00:06:52 Cette inquiétude, elle est partagée par celles qui vous rencontrent dans le cadre de leur travail ?
00:06:57 C'est évident, c'est une inquiétude qui est partagée.
00:07:00 Je pense que c'est un frein pour beaucoup de femmes,
00:07:02 des femmes qui n'ont pas forcément les moyens de s'arrêter,
00:07:05 de travailler pour prendre un peu de temps avec leur enfant.
00:07:08 Si on rajoute à ça qu'en plus, elles auront à cotiser deux ans de plus,
00:07:12 il est évident que ça ne va pas relancer la natalité en France,
00:07:16 et c'est bien dommage.
00:07:17 Et vous notez effectivement mon métier de DRH,
00:07:20 si on veut aussi aller dans le sens de la globalité de cette réforme,
00:07:26 il faut aussi prendre en compte le travail, l'emploi des seniors.
00:07:30 Donc, on voit bien que d'un bout à l'autre de la chaîne,
00:07:33 on a l'impression que le gouvernement n'a pas fait une réforme dans sa globalité,
00:07:38 comme à mon sens il aurait dû le faire en collant en réalité,
00:07:41 qui sont vraiment les enjeux démographiques que la France a à relever,
00:07:44 notamment par le biais de sa natalité.
00:07:46 Donc les femmes ne sont pas franchement valorisées dans cette réforme,
00:07:50 et les mères au sens le plus restreint encore moins.
00:07:53 On sait que des amendements ont été déposés,
00:07:56 et que l'examen de ce projet va commencer.
00:07:58 Donc on garde l'espoir pour l'instant.
00:08:00 En tout cas, merci d'avoir partagé votre point de vue.
00:08:04 Bon courage pour la suite de cette double carrière.
00:08:06 Donc il y a le travail et puis il y a les enfants, on le sait toutes.
00:08:08 Merci beaucoup pour votre témoignage.
00:08:11 On aime beaucoup les enfants,
00:08:12 et on encourage quand même les femmes à continuer à en faire malgré tout.
00:08:15 Bien sûr, et puis on rappelle qu'on ne fait pas des enfants
00:08:17 que parce qu'on fait des calculs par rapport à sa retraite.
00:08:21 C'est vrai que Pierre Lelouch, c'est vrai que cette statue des femmes,
00:08:25 elles sont nombreuses à s'inquiéter, parce que ce n'est pas très clair,
00:08:28 beaucoup se sentent pénalisées, parce qu'on le rappelait,
00:08:30 la situation de base déjà des femmes dans la carrière professionnelle,
00:08:34 elle n'est pas égalitaire.
00:08:36 Ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:08:38 en échangeant avec Mme Désir, est parfaitement exact.
00:08:40 Les femmes sont pénalisées à tous les stades.
00:08:42 À tous les stades, y compris à la fin,
00:08:45 quand il s'agit de toucher sa pension,
00:08:47 et que c'est inférieur à celle des hommes.
00:08:49 Les salaires étaient inférieurs, les carrières sont hâchées,
00:08:52 les conditions d'accès au travail,
00:08:54 on va vous demander si vous allez avoir un enfant ou pas.
00:08:57 C'est très inégalitaire et ce n'est pas bon.
00:08:59 Cette loi ne pouvait pas non plus, soyons clairs,
00:09:02 réparer tout ça d'un coup.
00:09:04 Mais elle pouvait envoyer d'autres signaux que celui-ci.
00:09:07 Alors, commençons par le commencement.
00:09:08 Il y a eu un très joli pataquès entre M. Riester et sa première ministre,
00:09:12 puisque lui a dit la vérité, à savoir que les femmes nées en 1972,
00:09:17 à partir de 1972, elles vont partir avec 9 mois de retard,
00:09:21 ensuite c'est un peu moins, par rapport aux hommes.
00:09:24 Un décalage de 7 mois en moyenne.
00:09:26 Voilà, un décalage de 7 mois pour aller vers 64 ans.
00:09:29 Les femmes travaillent encore un peu plus que les hommes,
00:09:32 tout ça à cause de l'absence de carrière longue, évidemment.
00:09:35 Ce que dit le gouvernement, et ils n'ont pas tort,
00:09:37 c'est que dans la prime aux plus petites pensions,
00:09:42 qui vont être augmentées à 1 200 brutes, mais pas nettes,
00:09:46 mais bon, l'essentiel des bénéficiaires,
00:09:49 plus de 60% des bénéficiaires sont des femmes.
00:09:51 Mais pourquoi c'est des femmes ?
00:09:52 Parce qu'encore une fois, elles ont une pension inférieure à celle des hommes.
00:09:56 Cela étant, moi je trouve que ce qu'on vient d'entendre tout à l'heure,
00:10:00 et un dernier point que je voudrais ne pas oublier,
00:10:03 c'est que la loi aurait pu s'intéresser aussi à l'évolution du mode familial.
00:10:08 Il y a beaucoup de familles homoparentales,
00:10:10 et puis vous avez des gens qui adoptent.
00:10:12 Puisque la loi permet à des couples homosexuels d'adopter,
00:10:15 je me demande quel sera le statut des retraités dans ce genre de cas.
00:10:19 Je n'ai rien entendu là-dessus, mais ça m'inviterait quand même d'être évoqué.
00:10:24 Par équité, tout simplement.
00:10:26 Non, ce que je crois que Mme Désir,
00:10:29 la dame que vous avez interviewée,
00:10:32 a soulevé un point capital, qui est la politique de la famille.
00:10:37 La démographie.
00:10:38 Et la démographie, qui aurait pu, évidemment,
00:10:41 qui est directement concernée par l'affaire de la retraite.
00:10:45 Si on pénalise les futurs maires de notre pays,
00:10:48 comme on le fait.
00:10:49 Qui font naître les futurs cotisants, si on simplifie de façon technique.
00:10:52 On ne peut pas s'étonner si le taux de fécondité en France
00:10:55 tombe en dessous de 2, il est à 1,8,
00:10:57 et on s'extasie parce qu'on dit "c'est super, c'est 1,8".
00:11:00 Dans certains pays comme l'Italie, c'est 1,4.
00:11:02 Donc si on veut continuer à laisser l'Europe se suicider,
00:11:05 il faut continuer comme ça.
00:11:06 Je crois vraiment qu'il y aurait pu avoir une politique catalyste
00:11:10 dans cette affaire de la retraite,
00:11:12 et sans faire de mauvais procès au gouvernement,
00:11:14 je regrette que ce soit l'échelon manquant.
00:11:16 C'était l'occasion de dire, c'est peut-être l'occasion de réparer...
00:11:19 Peut-être pas complètement fini, encore une fois,
00:11:21 l'examen du projet va se faire.
00:11:23 Il y a quelques amendements qui vont un peu dans le sens d'après ce que j'ai vu.
00:11:27 Mais enfin, je crois qu'il faut taper fort et dire que, par exemple,
00:11:30 il y a une prime de une année par enfant, si on veut vraiment que les femmes...
00:11:35 C'est vrai qu'il y a des aberrations sur les congés parentaux, par exemple,
00:11:37 pour un congé parental de 3 ans, on a 4 trimestres, c'est-à-dire une année.
00:11:42 C'est-à-dire que si vous êtes plus généreux, vous aurez plus d'enfants dans le pays,
00:11:47 ce qui est quand même une bonne chose pour la France, il me semble.
00:11:49 Mais après, il ne faut pas que ces affaires-là soient uniquement traitées
00:11:52 sous l'angle du comptable, mais de l'intérêt à long terme du pays.
00:11:55 C'est aussi une question du message qu'on envoie à toutes ces femmes,
00:11:58 effectivement, qui travaillent et qui font naître,
00:12:01 et qui élèvent, pas toutes seules évidemment,
00:12:03 mais qui en tout cas font naître les futurs Français.
00:12:05 Ça prouve au moins une chose, c'est qu'en fouillant les textes,
00:12:09 on se rend compte qu'un texte majeur, qui est quand même important,
00:12:12 dont on sait la réticence qu'il a vis-à-vis de l'ensemble des Français,
00:12:17 ce texte, il aurait fallu penser à des choses qui sont importantes,
00:12:21 et Pierre le soulignait, qui sont des choses importantes
00:12:25 sur la manière dont on veut concevoir le développement de notre pays
00:12:30 à travers la famille, puisque la famille, c'est le pivot essentiel.
00:12:34 Comme vous disiez, Barbara, ce sont les enfants qui ne vont pas naître,
00:12:38 qui ne seront pas là pour soutenir une réforme qui se veut une réforme.
00:12:43 Sur le fond, on se rend bien compte qu'elle est nécessaire,
00:12:47 mais qu'elle ne peut pas être que nécessaire, il ne faut pas qu'elle soit injuste,
00:12:52 alors qu'elle vante de pouvoir, effectivement, relever les petites retraites,
00:12:59 ce qui est un vrai drame pour Beauchamp, et comme Pierre le disait,
00:13:04 et majoritairement pour les femmes.
00:13:07 Mais il faut bien dire que ce cas, et malheureusement,
00:13:10 par rapport à l'idée que l'on a de la famille, rare, 4 enfants,
00:13:14 je serais curieux combien de jeunes familles auront 4 enfants dans les années à venir.
00:13:20 Si on est dans les calculs cyniques, on peut dire que c'est justement celles
00:13:22 qui font 3-4 enfants qui soutiennent encore plus le système, puisqu'elles font plus d'enfants.
00:13:26 Le problème du genre de réforme, c'est que ça passe dans la moulinette de Bercy.
00:13:30 L'objectif politique, c'est l'équilibre à 2030.
00:13:33 2030, c'est en 6 ans, 7 ans, c'est demain matin.
00:13:38 La démographie, c'est une génération, deux générations.
00:13:41 Or, l'équilibre du système ne va pas être fait en 7 ans ou en 6 ans.
00:13:46 L'équilibre à long terme du système et le mode d'organisation de la société,
00:13:50 le type de démographie qu'on veut, c'est pas seulement,
00:13:54 mais c'est aussi massivement dicté par la sécurité que vous donnez
00:13:57 aux mères de famille à la sortie.
00:13:59 Encourager les familles et les femmes, ça se sait, et puis vous aurez une démographie.
00:14:03 Sinon, dans nos sociétés, j'entends, on n'est pas un pays sous-développé,
00:14:07 mais dans un pays très développé comme cela, il est important de donner ce genre de signaux aux mères.
00:14:12 Mais ça, cette politique de natalité, politique familiale, je la vois pas dans cette réforme.
00:14:17 - Allez, on garde l'espoir, on dit.
00:14:20 - Juste une chose rapidement.
00:14:22 J'aimerais que le débat parlementaire, au lieu de faire une guerre sur le nombre
00:14:27 d'amendements ou de propositions faites, se fasse sur les points dont on sait
00:14:31 qu'ils posent problème et qu'il faudra résoudre.
00:14:33 - Il y a des amendements sur ces thématiques-là, on attendra leur débat.
00:14:36 Alors, avant même la retraite, il y a le choix de carrière et d'orientation.
00:14:40 Comment bien épauler ses enfants dans le choix de cette carrière ?
00:14:43 Justement, ce n'est pas facile de savoir à 15 ans ce qu'on veut faire.
00:14:46 Alors que depuis une semaine, les lycéens sont appelés à formuler leurs voeux
00:14:49 sur la célèbre plateforme Parcoursup.
00:14:51 C'est l'inquiétude qui remonte chez les parents.
00:14:53 Beaucoup d'adolescents sont indécis.
00:14:55 Et pour les aider, certaines familles n'hésitent pas à se payer les conseils
00:14:58 d'un coach d'orientation.
00:14:59 Ils sont de plus en plus nombreux à proposer un accompagnement
00:15:02 pour guider ces jeunes.
00:15:03 Michael Chailloux a rencontré l'une de ces coachs au Mans.
00:15:06 - Dans son cabinet du Mans, Anne-Sophie Bourgeois coache 80 jeunes comme Marius.
00:15:12 Pas de la thérapie, pas du conseil, mais bien de l'accompagnement bienveillant
00:15:16 via 4 à 6 séances pour aboutir à 2 ou 3 choix d'orientation scolaire.
00:15:21 - Oui, c'était vraiment flou.
00:15:22 Et puis elle est arrivée et elle a un petit peu tout remis en ordre.
00:15:25 Et j'ai compris certaines choses.
00:15:27 Et pour moi, maintenant, c'est plus logique.
00:15:30 - Après, courageux parce que j'aime bien prendre des risques.
00:15:33 Tout passe par des tests pour affiner le projet d'orientation.
00:15:36 Anne-Sophie suit 80% de lycéens qui n'ont pas trouvé de réponse
00:15:40 au sein de leur établissement scolaire.
00:15:42 - Une conseillère d'orientation s'occupe en général de 1500 élèves.
00:15:47 Donc pour elle et pour eux, c'est compliqué.
00:15:50 Et aujourd'hui, il faut savoir qu'il y a de plus en plus de formations.
00:15:54 Sur Parcoursup, vous avez 21 000 formations.
00:15:57 - Comptez en moyenne 500 euros pour un coaching scolaire,
00:16:00 même un peu plus dans le plus grand réseau de coachs de France.
00:16:03 Mais pour son fondateur, le jeu en vaut la chandelle.
00:16:06 - Avec des coûts de scolarité, des coûts de logement, de transport, etc.
00:16:09 Vous imaginez le coût que ça peut représenter
00:16:12 quand on se trompe d'orientation.
00:16:14 C'est phénoménal.
00:16:15 Donc finalement, vous regardez le coût d'un bilan d'orientation à côté.
00:16:19 C'est presque marginal.
00:16:21 - En France, un bachelier sur deux rencontre des problèmes d'orientation
00:16:25 qui peuvent aboutir à l'échec scolaire.
00:16:28 - Et nous avons nous aussi notre coach d'orientation en direct.
00:16:31 Bonjour Delphine de Guilbault.
00:16:33 Merci d'être avec nous.
00:16:34 Vous êtes cofondatrice d'Eureka Studi.
00:16:36 Vous faites partie de ceux qui aident ces adolescents à trouver leur voie.
00:16:40 Parlez-nous d'abord de ces jeunes.
00:16:42 Comment appréhendent-ils leur avenir ?
00:16:44 Dans quel état d'esprit sont-ils ?
00:16:46 - C'est un peu triste parce qu'ils l'appréhendent avec beaucoup d'angoisse.
00:16:50 Le mot « orientation » devient presque un gros mot.
00:16:53 C'est tout l'objectif de notre travail, nous coach en orientation scolaire,
00:16:57 c'est de remettre un discours positif autour de leur avenir
00:17:02 et essayer de les aider à renouer avec l'envie de se projeter,
00:17:06 avec la motivation pour le travail et un peu d'enthousiasme.
00:17:11 - Comment faites-vous pour les aider à trouver leur voie ?
00:17:14 Ce n'est pas forcément facile à 15 ans.
00:17:16 - Non, ce n'est pas très facile, surtout que les réformes sont là aussi
00:17:19 pour nous obliger à anticiper un peu les choses.
00:17:22 Il faut qu'on réponde un petit peu à des questions très précises posées par les familles
00:17:26 et qu'on les aide à trouver des solutions sur
00:17:28 « quel SP je vais choisir en fin de seconde ? »
00:17:31 « quel est l'aspect que je vais abandonner en fin de première ? »
00:17:33 et « comment construire mon projet post-bac après la terminale ? »
00:17:37 L'objectif premier, c'est d'abord de prendre un temps de pause
00:17:40 et de réfléchir à leurs atouts, leurs forces, leurs centres d'intérêt scolaires
00:17:44 mais aussi extrascolaires, pour ensuite les aider à se projeter,
00:17:48 identifier avec eux des secteurs qui pourraient les intéresser
00:17:51 et aller voir plus loin que les études finalement,
00:17:53 prendre de la hauteur, aller raisonner un petit peu métier,
00:17:56 découvrir ce que sont les différents secteurs
00:17:58 qu'on aura un petit peu sélectionnés avec eux au préalable,
00:18:01 les emmener à découvrir ça via des enquêtes métier,
00:18:04 via des parcours découvertes qu'on a mis en place,
00:18:06 en tout cas nous, chez Eureka Studies, pour les aider à découvrir tout ça,
00:18:09 et ensuite les pousser à argumenter pour choisir,
00:18:12 hiérarchiser, choisir, et surtout s'ils choisissent, pourquoi ils choisissent,
00:18:15 et ensuite les engager à se motiver pour construire leur projet et s'en emparer.
00:18:20 On n'oriente pas un jeune, on est là pour l'éduquer,
00:18:24 lui apprendre une démarche à l'orientation,
00:18:26 démarche qui mobilisera plein de fois dans sa vie
00:18:28 puisque aucun parcours n'est linéaire maintenant
00:18:30 et qu'ils auront à se réorienter plusieurs fois,
00:18:32 et surtout il faut que ce soit eux qui trouvent l'orientation qui leur plaît,
00:18:36 c'est tout l'accompagnement qu'on met en place autour d'eux.
00:18:39 Combien de temps ça prend et combien ça coûte ?
00:18:41 Parce qu'on parle beaucoup d'inégalité sociale dans ces questions d'éducation,
00:18:45 tout le monde n'a pas les moyens de mettre ses moyens financiers supplémentaires
00:18:49 pour aider son enfant à trouver sa voie.
00:18:52 C'est vrai, ça a été très bien dit dans le reportage,
00:18:54 je crois que le tarif moyen de 500 euros est tout à fait quelque chose qui se pratique couramment.
00:18:59 Combien de temps ça prend ?
00:19:01 C'est un chemin, donc ça prend environ 5 heures d'interaction avec le jeune,
00:19:05 plus du travail pour la consultante qui va mettre en place ensuite les parcours découverts
00:19:10 pour amener le jeune à aller découvrir les différents secteurs qu'il aura identifiés,
00:19:13 mais aussi pour le jeune, prendre le temps d'aller investiguer ces différents secteurs
00:19:17 et là ça prend beaucoup beaucoup de temps.
00:19:19 Donc en termes de timing, pour faire un bilan d'orientation, il faut compter un mois et demi, deux mois.
00:19:24 Dernière question, est-ce que tous les jeunes que vous conseillez trouvent leur voie ?
00:19:28 Oui, tous les jeunes qu'on conseille trouvent leur voie.
00:19:31 J'en veux pour preuve qu'on a très peu de jeunes qui reviennent nous voir après coup,
00:19:35 en nous disant finalement "ça ne me plaisait pas".
00:19:37 Donc on y arrive, ça demande de l'énergie, ça demande de l'enthousiasme,
00:19:41 ça demande beaucoup de connaissances aussi, c'est un métier très chronophage,
00:19:44 il faut être en veille permanente sur les réformes, sur les réformes des métiers,
00:19:48 sur les évolutions des métiers, sur les cursus, mais aussi être en bonne interaction avec le jeune,
00:19:54 se dire que chaque jeune est une pépite et il faut aller trouver au fond de lui les atouts
00:19:59 qui vont l'aider à réussir.
00:20:01 Alors pour le côté social, je suis bien d'accord avec vous et on est bien malheureux
00:20:04 chez EurekaStudio de ne pas pouvoir faire plus que ce qu'on fait avec nos petits bras.
00:20:07 On est un réseau d'une trentaine de consultantes que je forme maintenant à ce métier-là.
00:20:11 En revanche, on intervient dans des conférences, en revanche, chacune d'entre nous intervient bénévolement,
00:20:16 il y en a certaines qui interviennent avec Espérance Banlieue,
00:20:18 certaines qui interviennent avec les enfants malades à l'hôpital,
00:20:21 d'autres qui interviennent dans des quartiers difficiles du côté de Marseille.
00:20:27 Donc vous voyez, cette fibre-là, on la toute.
00:20:29 Le mot commun entre les consultantes du réseau, c'est vraiment être utile,
00:20:32 remettre de l'humain dans nos carrières, dans nos interactions,
00:20:36 et répondre et apporter des solutions concrètes.
00:20:39 Et rassurer les parents, on imagine, qui bien souvent sont aussi très inquiets
00:20:43 pour l'avenir de leurs enfants.
00:20:45 Très important de rassurer les parents.
00:20:47 Merci beaucoup d'avoir partagé votre expérience avec nous, Delphine de Guilbault.
00:20:51 Je rappelle que vous êtes coach d'orientation et cofondatrice d'EurekaStudio.
00:20:56 Vos chiffres aussi, pour éclairer cette thématique,
00:20:58 selon une étude du Conseil national d'évaluation du système scolaire,
00:21:02 ils sont deux tiers des jeunes de 18 à 25 ans à se déclarer stressés
00:21:07 quant au choix justement de cette orientation.
00:21:09 Pierre Lelouch, c'est vrai que c'est très difficile de se trouver un avenir,
00:21:13 d'être sûr qu'on fait le beau choix à 15 ans.
00:21:15 Malheureusement, un coach, 500 euros, on parlait,
00:21:17 ce n'est pas à la portée de tout le monde non plus.
00:21:21 Oui, je suis un peu dépassé par tout ça.
00:21:24 Pourquoi ?
00:21:26 Parce que je pense que le fond du sujet, c'est qu'on...
00:21:32 Je reviens à Jacques Langue, quoi.
00:21:34 Quand vous avez 90% d'une classe d'âge qui va au bac,
00:21:38 il ne faut pas s'étonner si derrière, il y a quelques doutes sur les orientations.
00:21:42 Parce que malheureusement, tout ça est très loin du seul mot valable
00:21:46 dont a parlé cette dame il y a un moment, c'est le mot métier.
00:21:51 L'idée, c'est la réhabilitation du travail et surtout de regarder quel métier.
00:21:56 Les métiers, ils ne sont pas tous dans les services.
00:21:59 C'est un des grands drames de notre pays aujourd'hui
00:22:01 de voir que nous sommes devenus de plus en plus une économie de services
00:22:04 et pas de production.
00:22:05 C'est pour ça que tous les comptes sont en rouge.
00:22:08 Donc, il faut réhabiliter le travail et la production.
00:22:11 Moi, je connais autour de moi plein de gens qui cherchent des jeunes pour travailler.
00:22:14 Plein.
00:22:16 Mais les métiers et les jeunes ne se trouvent pas.
00:22:18 Je pense que l'une des réformes les plus importantes qu'a faite Macron,
00:22:22 sur ce plan-là, je le soutiens, c'est l'apprentissage.
00:22:26 C'est le fait que l'éducation, ce n'est pas que d'avoir un bac qui ne vaut pas grand-chose,
00:22:31 c'est quelque chose qui vous prépare à avoir un métier.
00:22:34 J'aurais aimé que cette dame nous parle davantage du métier et de l'apprentissage.
00:22:37 On peut rappeler aussi que, fut un temps, les conseillers d'orientation,
00:22:40 ils étaient dans les murs du lycée.
00:22:42 Si ces métiers apparaissent, c'est qu'il n'y a plus ces conseillers au lycée.
00:22:46 Oui, on a d'une certaine manière paupérisé le devenir.
00:22:52 Parce que faire des études, ce n'est pas une fin en soi, c'est « qu'est-ce qu'on en fait ? »
00:22:57 C'est vrai, et je rejoins tout à fait Pierre,
00:23:00 qu'un des grands résultats, au moins qu'on pourra mettre au crédit de ces quelques années,
00:23:06 c'est le retour vers l'apprentissage.
00:23:08 Puisque je crois qu'on en était à près de 800 000 ou 900 000.
00:23:12 C'est-à-dire qu'on a explosé.
00:23:13 Dieu merci les chiffres.
00:23:15 On se rend compte de l'importance d'amener des jeunes,
00:23:18 que peut-être on aurait traîné jusqu'à un bac.
00:23:22 De toute façon, ils l'ont.
00:23:24 Sans succès peut-être au bout de la chaîne d'ailleurs.
00:23:26 Avec toutes les lettres de l'alphabet, ce qui fait qu'on ne sait plus à quel niveau ils se situent.
00:23:30 Et je crois qu'il est important de se dire qu'il n'y a pas que l'atavisme qui compte.
00:23:34 Parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeunes qui suivent ce que faisaient papa ou maman,
00:23:38 par atavisme et surtout par modèle.
00:23:41 Mais il y en a tous ceux qui justement n'ont pas ces repères.
00:23:45 Et si on ne trouve rien pour eux, c'est du temps perdu, c'est de l'énergie perdue.
00:23:50 Et puis c'est souvent du découragement et une perte de confiance en soi aussi.
00:23:54 Notre avenir c'est notre jeunesse.
00:23:55 Et je ne voudrais pas que ce soit simplement confié au privé.
00:23:57 Le drame du système actuel, c'est quoi ?
00:24:00 On promet le bac à tout le monde.
00:24:02 Puis après qu'ils ont le bac, ils se débrouillent avec Parcoursup et les orientations.
00:24:06 Et 2100 formes d'orientation.
00:24:08 Bien sûr qu'il est paumé le gobe.
00:24:10 Il vaut mieux lui donner dans la plupart des temps un métier avant.
00:24:14 Qui lui conviendra et il trouvera sa voie.
00:24:16 Il perd toutes ses années.
00:24:17 Allez, on se quitte quelques instants et puis on abordera une autre thématique.
00:24:20 Celle de ces Français qui ont quitté les grandes villes pour gagner en qualité de vie.
00:24:24 Témoignage dans un instant dans La Parole aux Français.
00:24:26 On redonne La Parole aux Français dans un instant.
00:24:32 Mais il est 14h30, l'heure de faire un point sur l'essentiel de l'actualité.
00:24:35 La parole à Clémence Barbier.
00:24:38 La retraite à 64 ans, ce n'est plus négociable.
00:24:43 Affirmation d'Elisabeth Borne qui défend la réforme des retraites.
00:24:46 A la veille du début de l'examen du projet en commission à l'Assemblée.
00:24:50 De son côté, le dirigeant communiste Fabien Roussel, invité de CNews, Europains et Les Echos,
00:24:55 considère ces déclarations comme une provocation.
00:24:58 A 48h de la manifestation prévue ce mardi.
00:25:01 L'isolement systématique lorsque l'on est positif au Covid, c'est terminé.
00:25:06 Même chose pour la réalisation d'un test au bout de deux jours pour les cas contacts.
00:25:11 Avec une amélioration du contexte épidémique, la Direction Générale de la Santé et le gouvernement assouplissent les règles sanitaires.
00:25:18 Une femme a été grièvement blessée par un requin bulldog sur une plage très fréquentée de Nouméa en Nouvelle-Calédonie ce dimanche.
00:25:26 Elle a été attaquée à moins d'une centaine de mètres du rivage de la plage du Château Royal.
00:25:31 La baignade est interdite sur toutes les plages de la ville jusqu'à nouvel ordre.
00:25:35 C'est l'un des effets de la crise Covid.
00:25:38 La pandémie nous a tous fait réfléchir et de nombreux couples avec enfants ont décidé de changer de vie.
00:25:44 De quitter les grandes villes, notamment Paris et sa région.
00:25:47 Un mouvement perceptible dans les inscriptions scolaires.
00:25:50 Le nombre d'enfants scolarisés dans la capitale est en baisse.
00:25:53 Certaines classes fermeront même à la rentrée prochaine.
00:25:56 Alors que c'est l'inverse qui est en train de se produire dans d'autres villes ailleurs en France grâce à l'arrivée de ces nouvelles familles.
00:26:02 On en accueille une de famille, celle de Géraldine Blondel.
00:26:08 Bonjour, merci de partager votre vie avec nous.
00:26:12 En tout cas, vous êtes mère de famille et vous avez décidé de quitter Paris avec mari et enfants après 20 ans dans la capitale.
00:26:19 Chaville, c'était donc terminé. Direction Brétignolles-sur-mer en Vendée.
00:26:24 Expliquez-nous la genèse de ce déménagement s'il vous plaît.
00:26:28 Eh bien, on passait beaucoup de vacances à Brétignolles et chaque fois qu'on repartait, c'était un peu la mort dans l'âme.
00:26:36 On se demandait à chaque fois comment on pourrait rester à l'année ici.
00:26:41 Sauf que côté travail, mon homme est caméraman et moi, je suis ingénieur informatique.
00:26:48 Donc, ce ne sont pas des métiers très représentés sur la côte vendéenne.
00:26:52 C'était un petit peu un casse-tête et puis le Covid est arrivé et puis le télétravail, c'est devenu possible pour nous deux.
00:27:05 Surtout pour moi, lui, il doit faire des allers-retours.
00:27:08 Donc voilà, on a décidé de prendre nos clics et nos claques et d'aller s'installer dans notre maison de vacances et de voir ce qu'il allait se passer.
00:27:17 Alors, comment ça s'est passé justement l'arrivée en Vendée et cette nouvelle vie ?
00:27:22 Très bien, aller à la plage après l'école ou après le travail, je pense que ce n'est pas trop difficile.
00:27:31 On ne peut pas mieux faire.
00:27:34 On connaissait déjà l'endroit, donc c'était un petit peu plus facile pour nous.
00:27:38 Mais ça a été très, très fluide et puis on s'habitue très, très vite au calme.
00:27:44 Au contraire, aucun regret du bitume ou du bruit parisien.
00:27:49 Ça s'est fait tout seul.
00:27:51 Alors le gain en qualité de vie, évidemment, on le comprend assez facilement.
00:27:55 Le calme, la verdure peut-être.
00:27:58 Est-ce qu'il y a des choses, par contre, qui vous manquent ?
00:28:01 Les gens qui quittent les grandes villes disent souvent qu'ils souffrent de ne plus aller aussi souvent au théâtre, peut-être.
00:28:07 De ne pas avoir les grandes expositions à portée de main.
00:28:10 Est-ce qu'il y a des points négatifs ?
00:28:14 Il y en a peu, mais j'avoue, il y a un petit truc qui me manque, c'est les cinémas, les films en VO dans les cinémas dans le coin.
00:28:22 Pour les théâtres, pour les sorties, avec les enfants, on commençait à être un petit peu limités.
00:28:28 Donc maintenant, je me donne l'occasion de remonter sur Paris et d'aller en profiter dès que c'est possible.
00:28:35 Mais sinon, la plage, le climat, il y a beaucoup de choses ici qui peuvent remplacer tout ça.
00:28:43 Sur les métiers, vous disiez que le télétravail avait été possible.
00:28:47 Est-ce qu'en matière de carrière professionnelle, il y a des changements, peut-être ?
00:28:52 La vie active n'a plus la même saveur, une fois qu'on est plus loin.
00:28:57 C'est vrai que le télétravail, on manque un petit peu de liens sociaux au bureau.
00:29:05 Il faut le remplacer en s'investissant, par exemple, dans les associations.
00:29:11 La Côte-Vendéenne est très active, à ce niveau-là, elle propose beaucoup de choses.
00:29:17 Donc, si on a un petit peu de temps à donner, on est vite intégré et on a beaucoup de choses à faire.
00:29:24 Ensuite, ce ne sont pas les mêmes opportunités.
00:29:28 Là, on est en train de penser à une reconversion professionnelle, sur tout mon nom.
00:29:32 Parce que les allers-retours sur Paris pour le travail, ce n'était pas l'idée pour venir s'installer ici.
00:29:41 Donc, il est en train de voir pour trouver un nouveau métier et s'installer dans le coin définitivement.
00:29:47 Il y a des impacts quand même un petit peu concrets.
00:29:50 On n'a pas parlé de vos enfants, comment ça s'est passé pour eux de quitter la région parisienne et d'arriver en Vendée ?
00:29:56 Pour eux, ça s'est très bien passé. Ils avaient juste l'impression d'être en vacances toute l'année.
00:30:02 Parce que c'était leur lieu de vacances.
00:30:04 On est toujours dans la maison de vacances, qui est un peu petite et pas très bien isolée.
00:30:09 Mais bon, ça va s'arranger, on est en train d'y veiller.
00:30:13 Mais non, ça s'est très bien passé. Ils sont jeunes, donc ils s'habituent.
00:30:17 Ils se refont des amis, ils se réintègrent. Il n'y a aucun souci pour eux.
00:30:21 Mais ils ont un très bon souvenir.
00:30:23 Est-ce que c'est aussi un petit peu pour eux que vous avez fait ce déménagement ?
00:30:27 Oui, oui, oui. Ce n'est pas que pour eux.
00:30:30 Mais oui, on voulait qu'ils évoluent dans un milieu un peu plus naturel,
00:30:34 qu'ils aient l'occasion d'apprendre le surf, la voile, des choses qu'on ne peut pas faire en région parisienne,
00:30:41 et d'avoir une vie un petit peu plus douce, effectivement.
00:30:45 Une dernière question, parce qu'on sait que ça a traversé l'esprit de nombreux Français,
00:30:49 justement pendant le confinement notamment, mais que beaucoup ne se sont pas lancés dans l'aventure.
00:30:54 C'est difficile ? Ou est-ce que vous avez des conseils à donner à ceux qui y ont pensé,
00:30:57 sans avoir eu le courage de réaliser ce que vous avez fait, vous ?
00:31:00 Alors moi, je l'ai fait dans des super conditions. On savait déjà où est-ce qu'on pouvait atterrir.
00:31:04 On avait déjà un pied-à-terre. On avait emmené notre travail, donc c'était très, très facile.
00:31:09 Mais voilà, il faut juste oser. Il faut se dire, allez, on tente.
00:31:13 Et puis, on va trouver les solutions une fois sur place.
00:31:17 Les choses se remettent dans l'ordre. Il faut juste oser. Il faut y aller.
00:31:21 Il faut y aller. C'est une devise qu'on peut se garder pour l'ensemble de la vie.
00:31:25 Merci beaucoup, Géraldine, d'avoir partagé votre expérience familiale et bonne, belle vie sur la côte vendéenne.
00:31:34 Messieurs, vous n'habitez pas dans une grande ville, il me semble, sans rien dévoiler.
00:31:37 Vous aussi, vous avez le choix ?
00:31:38 Si, je vis à Paris.
00:31:39 À Paris. Mais pas tout le temps ?
00:31:41 Non, j'essaye de prendre un tout petit peu de temps pour moi, puisque je suis vieux.
00:31:45 Je suis un vrai Parisien.
00:31:47 Ce que je veux dire, c'est que vous connaissez, vous aussi, le charme de la vie en dehors de ces grandes villes locales.
00:31:51 C'est important et de plus en plus de Français y pensent.
00:31:53 Bien sûr, mais on les comprend. On les comprend.
00:31:56 Il suffit de regarder, d'ailleurs, l'évolution de l'immobilier dans toutes les villes moyennes de France.
00:32:00 C'est très, très frappant. L'augmentation de l'immobilier dans les petites villes aujourd'hui
00:32:05 contraste avec la baisse légère, mais une baisse quand même à Paris.
00:32:09 Il y a un véritable transfert.
00:32:11 Je pense qu'en effet, le Covid et la technologie, c'est-à-dire le télétravail, jouent un rôle très, très important.
00:32:17 Les distances se réduisent aussi.
00:32:20 Quand la SNCF marche, ça s'arrête.
00:32:23 Donc au total, on a un pays qui est un peu plus décentralisé, avec des gens plus mobiles.
00:32:27 Mais ça, c'est une bonne chose.
00:32:28 Il y a plein de régions qui méritent d'être revitalisées toute l'année.
00:32:33 Justement, on sera connecté avec un maire dans quelques minutes.
00:32:36 C'est la Vendée, c'est une terre formidable.
00:32:39 Il fait bon vivre en Vendée, Christian Prud'hume.
00:32:41 Ce n'est pas vous qui allez le dire, le contraire.
00:32:42 Non seulement, il fait bon vivre en Vendée, mais c'est un des départements français
00:32:45 où le taux d'emploi est un peu plus élevé.
00:32:48 Voilà, c'est dynamique.
00:32:49 C'est très dynamique.
00:32:50 Je comprends cette dame et le fait d'être à Bretignolles avec la plage, c'est un atout.
00:32:57 Mais je pense qu'il n'y a pas que ça.
00:32:58 Il y a un atout qui est un atout professionnel aussi, parce qu'il y a de l'emploi,
00:33:01 parce qu'il y a cette dynamique qui est relativement, dans le temps tel qu'on le conçoit,
00:33:08 récent, qui amène justement à cette évolution en Vendée au niveau de l'emploi.
00:33:14 Mais je crois que ce n'est pas propre qu'à la Vendée.
00:33:17 C'était un bel exemple qui a été choisi.
00:33:19 Là, il y a beaucoup de gens qui ont, en périphérie, ou en grande périphérie de Paris,
00:33:24 choisi cette formule.
00:33:27 Maintenant, je suis un peu dubitatif.
00:33:29 Je me demande combien ça va tenir.
00:33:31 Là, on n'a pas le recul suffisant pour se dire, effectivement,
00:33:37 oui, oui, ça y est, on va pouvoir repeupler les campagnes,
00:33:41 parce que je ne suis pas persuadé que ce soit les villes, les villages qui en aient le plus besoin,
00:33:46 qui ont été repeuplés.
00:33:48 Comme vous l'avez dit, il faut pouvoir retrouver de l'emploi,
00:33:50 donc on ne va pas dans un coin trop reculé.
00:33:52 Non, mais le mouvement, justement, commence.
00:33:54 Il y a un autre sujet qui est aussi l'impact du télétravail à long terme.
00:33:58 Parce que nous sommes des animaux sociaux, nous, les humains.
00:34:01 Travailler tout seul dans son coin à longueur d'année, ce n'est pas évident.
00:34:05 Et même pour les entreprises.
00:34:06 Et même pour l'entreprise, et pour la progression professionnelle personnelle.
00:34:11 C'est compliqué, il faut s'assumer en télétravail toute l'année.
00:34:16 Ce n'est pas à la portée de tout le monde.
00:34:18 Moi aussi, je m'interroge sur le long terme de tout ça.
00:34:22 Pour l'instant, ce n'est pas négatif, je dirais.
00:34:26 Que les gens tentent leur chance en province, c'est une bonne chose.
00:34:29 S'il faut dire que grâce à Mme Hidalgo, la vie à Paris n'est pas franchement devenue très sympathique.
00:34:35 C'est même devenu assez stressant.
00:34:38 Donc moi, je les comprends.
00:34:40 Alors, le mouvement n'est pas massif, c'est vrai.
00:34:42 Mais il concerne de plus en plus de Français.
00:34:45 Il commence donc à se ressentir dans les communes où les familles arrivent.
00:34:48 C'est un exode qui réjouit les maires de Station Balnéaire,
00:34:52 notamment qui voient leur ville revigorée par l'arrivée de ces familles.
00:34:55 Pour en parler avec nous, François Blanchet, bonjour.
00:34:58 Merci d'être en direct avec nous.
00:35:00 Vous êtes le maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, commune de Vendée d'à peu près.
00:35:03 Bonjour.
00:35:04 8000 habitants, il me semble.
00:35:05 Et corrigez-moi si je me trompe, cette population pourrait bien s'étoffer, vous nous le confirmez.
00:35:10 Exactement.
00:35:11 Nous avons eu beaucoup d'arrivées avec le Covid.
00:35:14 Alors, suite au Covid, c'est vrai qu'on est nous une Station Balnéaire.
00:35:18 8000 habitants en hiver, 80 000 habitants en été.
00:35:21 Et on se rend compte qu'avec le Covid, on attire une nouvelle population qu'on n'attirait pas d'habitude,
00:35:26 avec des familles, avec des jeunes, des enfants,
00:35:29 qui d'habitude vivaient en région parisienne et qui se sont rendus compte,
00:35:32 c'est ce que disaient vos invités, qu'avec le télétravail,
00:35:35 avec la possibilité de travailler à distance, on pouvait élever des enfants au bord de la mer,
00:35:40 tout en retournant travailler une journée ou deux dans la région parisienne,
00:35:44 et puis en faisant un petit peu de télétravail.
00:35:46 Ça fait rêver, dit comme ça, on est tous d'accord, on signe.
00:35:49 Oui, alors là, je vous vends un peu ma carte postale,
00:35:52 mais c'est vrai qu'on se rend compte que c'est un peu la réalité,
00:35:55 qu'on attire d'habitude plutôt une population un peu âgée,
00:35:58 qui vient souvent passer sa retraite dans notre secteur.
00:36:01 Mais là, vous voyez, on a deux collèges d'à peu près 1000 élèves,
00:36:04 et à la rentrée 2020-2021, on avait une trentaine d'élèves en plus dans chaque collège,
00:36:09 qui venaient un petit peu de cette migration.
00:36:12 Donc, on ne peut pas dire que c'est un flux très, très important,
00:36:15 mais en tout cas, il y a eu un effet Covid, il y a eu un effet télétravail,
00:36:18 il y a eu un effet qualité de vie en bord de mer.
00:36:21 Et donc, si ce mouvement se confirme, ça veut dire aussi qu'il y aura un impact pour vous,
00:36:25 il va falloir s'adapter peut-être, il y a le bon côté qui est cette redynamisation,
00:36:30 évidemment, mais il y a peut-être des activités à développer, on imagine.
00:36:35 Alors, c'est bien sûr ce qu'on essaie de faire, parce qu'attirer de la population,
00:36:39 c'est assez facile quand on est au bord de la mer.
00:36:42 Après, il faut toutes les structures, il faut des crèches, il faut des écoles,
00:36:45 il faut des associations, il faut toutes ces choses-là.
00:36:47 C'est sur ça que nous, on essaie de travailler, avec en plus, en ce moment,
00:36:51 une loi sur le zéro artificialisation net que l'État nous envoie
00:36:54 et avec laquelle on va devoir limiter toutes nos constructions.
00:36:58 Donc, forcément, c'est un curseur un petit peu complexe,
00:37:02 surtout que clairement, on ne sait pas si ce mouvement sera durable ou pas.
00:37:05 On le voit depuis deux, trois ans, mais je suis incapable de vous dire
00:37:09 si ça va s'inscrire dans le temps.
00:37:11 En tout cas, ce qui est certain, c'est que les gens qui arrivent restent,
00:37:14 et ça, c'est un point important.
00:37:16 Est-ce que ça veut dire aussi plus de revenus pour votre commune
00:37:21 ou les communes alentours ?
00:37:24 On sait qu'il y a des booms en période estivale.
00:37:27 Plus d'habitants, plus d'activités, nécessairement,
00:37:31 engage aussi plus de revenus, non ?
00:37:34 Oui, et en tout cas, ça nous permet, nous, d'essayer de faire vivre notre ville à l'année,
00:37:37 puisque c'est vraiment ce qu'on essaie de faire.
00:37:39 C'est-à-dire qu'on ne veut pas que la ville vive seulement qu'en période estivale.
00:37:43 On essaie vraiment de faire des animations toute l'année.
00:37:46 Et le fait d'avoir une population avec des enfants un petit peu plus jeunes,
00:37:49 ça nous permet de développer ce phénomène-là.
00:37:51 C'est des gens qui vont aller dans les associations,
00:37:54 c'est des gens qui vont aller dans les clubs sportifs.
00:37:56 On peut aussi travailler après sur l'intergénérationnel
00:37:59 et tout ce qu'on essaie de faire entre les jeunes et les moins jeunes.
00:38:02 Donc, en fait, c'est intéressant parce que c'est une population active,
00:38:05 avec un petit peu de revenus, comme vous le disiez,
00:38:07 et qui s'insère dans le tissu social, dans le tissu sportif, économique et associatif.
00:38:12 On a parlé justement tout à l'heure avec Christian Proutot
00:38:14 de l'espoir que ça donne pour redynamiser peut-être combler ces déserts,
00:38:19 qu'ils soient médicaux ou autres, en France.
00:38:22 Est-ce que vous le voyez un peu comme ça,
00:38:24 cette redynamisation qu'on appelle de nos voeux ?
00:38:29 Effectivement, c'est en fait bon pour tout le monde.
00:38:32 C'est vrai que la bande littorale attire une population qui est un petit peu plus âgée.
00:38:37 Et c'est vrai que ça nous permet, nous aussi, de revoir un petit peu notre façon de fonctionner,
00:38:43 parce qu'il faut aussi qu'on propose des choses à ces gens-là.
00:38:46 Moi, je vois en mairie le télétravail pendant le premier confinement.
00:38:50 Tout le monde voulait être en télétravail.
00:38:52 Et puis, avec le recul, quelques années après, on a moins de demandes,
00:38:54 parce qu'on se rend compte que télétravail peut aussi entraîner une désociabilisation, en fait.
00:38:59 Et les gens se sentent un peu seuls.
00:39:01 Donc, les gens demandent beaucoup moins de télétravail maintenant qu'il y a trois ans.
00:39:03 Et donc, forcément, il faut qu'on trouve des choses pour que ces gens soient bien chez nous.
00:39:07 Alors, ça passe par des manifestations, ça passe par des événements, ça passe par du sport, ça passe par plein de choses.
00:39:12 Et puis, après, on essaie, nous, on a essayé de résoudre, par exemple, le problème médical.
00:39:18 La Ville a embauché trois médecins aujourd'hui.
00:39:21 Et donc, ça fonctionne, parce qu'on est vraiment au bout de la France.
00:39:25 Donc, on ne rayonne qu'à 180 degrés.
00:39:27 Et donc, fortement, on a plein de problèmes qui viennent aussi se caler là-dessus,
00:39:31 donc on essaie de régler pour faire en sorte de pouvoir capter ces gens et surtout de pouvoir les garder.
00:39:35 Oui, c'est plus de boulot pour les maires aussi, on le comprend, forcément.
00:39:38 C'est le jeu, on est là pour ça.
00:39:40 Eh bien, bonne chance.
00:39:42 Meilleure sardine de France, Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
00:39:44 Comment ? Meilleure sardine de France ?
00:39:46 Merci, M. Lelouch.
00:39:48 Je vous en prie, M. le maire, c'est la vérité.
00:39:50 En même temps, la carte postale que nous a fait M. le maire, effectivement, est irrésistible.
00:39:54 La population va s'accroître, on est au moins trois à bientôt débarquer, M. le maire.
00:39:58 Soyez prêts. Merci beaucoup, en tout cas.
00:40:00 Préparez les sardines.
00:40:02 Merci pour votre témoignage.
00:40:05 Vous connaissez déjà la région, en fait.
00:40:07 Mais oui, même si je ne suis pas un vrai Vendéen.
00:40:09 Vous y croyez, ça ? C'est peut-être un essoufflement de cet exode ?
00:40:13 On voit mal comment les gens qui seraient arrivés dans des beaux coins comme ça
00:40:16 et qui trouveraient une qualité de vie meilleure feraient demi-tour.
00:40:18 Non, en fait, c'est durable parce qu'il y a une quête de qualité de vie
00:40:22 et puis en plus, il y a une prise de conscience aussi de l'environnement.
00:40:26 Et c'est une bonne chose parce qu'à mon avis, le mouvement de population
00:40:29 va nous permettre d'éviter un certain nombre de choses qui se passent
00:40:33 et qui abîment notre pays.
00:40:35 Comme ?
00:40:36 Honnêtement, je pense d'abord à l'agriculture industrielle intensive
00:40:41 qui est en train de ravager nos paysages.
00:40:44 Ces histoires de bassines.
00:40:45 Il y a beaucoup de fautes contre notre environnement
00:40:48 qui sont rendues possibles par le fait que bien des villages de France sont vides.
00:40:52 Donc, avoir des gens qui sont là, qui sont conscients des problèmes environnementaux,
00:40:57 c'est une bonne chose.
00:40:59 Moi, je pense que c'est une bonne chose d'avoir un pays un peu plus mobile.
00:41:02 Est-ce que c'est durable ? J'en sais rien.
00:41:05 Il faut, on l'a dit, que les transports suivent, que les technologies aussi
00:41:09 parce que si on télétravaille, on veut un Internet rapide et qui nous soutienne.
00:41:15 Non, mais je pense qu'il y aura un effet bénéfique.
00:41:18 Je pense que cet effet va être quelque chose qui va être continu.
00:41:22 C'est-à-dire qu'on va continuer vers une migration.
00:41:26 Je crois que c'est les événements qui, tout d'un coup, amènent les gens
00:41:30 qui, déjà, peut-être se posaient des questions.
00:41:32 On ne part pas comme ça.
00:41:34 Donc, tout d'un coup, à se poser la question, il y a eu ce confinement,
00:41:37 il y a eu cette Covid.
00:41:39 Pour beaucoup de gens, maintenant, c'est malgré tout relativement loin.
00:41:42 Les textes qui sont en train d'être mis en place
00:41:46 sur le fait qu'on ne pourra plus passer une semaine à l'isolement
00:41:50 simplement parce qu'on a appris "Tiens, je suis positif, même si je ne suis pas malade,
00:41:55 donc je vais aller l'isolement, je vais rester tranquille",
00:41:59 ça ne se fera plus.
00:42:00 Il n'y a plus cette pression qu'avait cette maladie
00:42:02 ou peut-être même cette notion d'éloignement
00:42:05 amenée à une meilleure liberté qu'il pouvait y avoir dans une grande ville.
00:42:10 C'est une revanche sur la privation de liberté qui a affecté tant de Français.
00:42:14 On est en train de voir qu'il y a moins de liberté dans les grandes villes.
00:42:17 D'abord parce que vous avez une insécurité croissante
00:42:20 à mesure que se créent des ghettos urbains à proximité, voire dans les grandes villes.
00:42:25 Donc, en fait, vous avez moins de sécurité de déplacement dans les villes,
00:42:28 notamment pour les femmes, notamment le soir, ça devient dangereux.
00:42:32 Quand c'est mal géré, comme à Paris, c'est en plus sale,
00:42:35 la circulation est bloquée, donc ce n'est pas plaisant.
00:42:38 Pas de regrets, nous disait la mère de Félix.
00:42:40 Il y a un Parisien malheureux depuis des années de cette situation.
00:42:44 Mais on vous attend à 5 ans pas de vie pour les sardines, Pierre Lelouch.
00:42:47 Oui, oui, je vais aller prendre mes sardines.
00:42:49 Il nous reste quelques minutes pour parler de ce rapport de l'Institut Paris Région
00:42:54 sur le sentiment d'insécurité en Ile-de-France.
00:42:56 C'est en Seine-et-Marne qu'il est le plus fort.
00:42:58 Oui, une nouvelle raison de quitter les grandes villes pour les régions.
00:43:03 Un sentiment d'insécurité qui touche ce département
00:43:06 dit de plus en plus anxiogène.
00:43:08 Reportage sur place de Jeanne Cancart avec Fabrice Elsner.
00:43:11 C'est un pied de biche à mon avis.
00:43:13 Il y a deux semaines, ce couple de retraités d'une petite commune de Seine-et-Marne
00:43:17 a subi une tentative de cambriolage en pleine nuit.
00:43:20 Depuis, Gilbert vit dans la crainte.
00:43:22 Dans le quartier, il n'est pas la première victime.
00:43:25 Ce n'est pas très étonnant parce qu'il y a quand même eu pas mal de dégradations sur la commune.
00:43:30 J'ai peur parce que s'ils sont venus une fois, ils peuvent revenir deux fois.
00:43:34 Mes enfants habitent à La Rochelle et tous les jours, quand ils me téléphonent,
00:43:38 ils me demandent de quitter la région parisienne pour aller habiter à La Rochelle
00:43:43 justement parce qu'il y a pas mal d'insécurité.
00:43:45 Selon une récente étude, c'est en Seine-et-Marne que le sentiment d'insécurité le plus fort
00:43:49 sur l'ensemble de la région et de France est particulièrement chez les femmes.
00:43:53 On a peur un petit peu des gens qui peuvent roder.
00:43:55 On ne s'habille pas forcément d'une certaine manière.
00:43:58 C'est dommage de devoir être assuré parce qu'on ne peut pas marcher tout seul dans la rue.
00:44:02 Un jour, j'étais dans la rue, c'était en plein jour en plus,
00:44:05 et il y a une camionnette qui a commencé à me suivre,
00:44:09 qui a fait demi-tour au point pour être du même côté que moi
00:44:12 et qui m'a dit "bah monte dans la voiture" et tout ça.
00:44:14 Et c'est à ce moment-là où j'ai dit "je suis au téléphone avec mon père" et tout ça.
00:44:18 Dans les chiffres, Paris reste le département où le nombre de victimes d'agressions ou de vols
00:44:23 est le plus important en Ile-de-France.
00:44:25 Voilà, c'est vrai que ça participe aussi de l'inconfort d'une partie de la population.
00:44:30 - Je disais il y a 5 minutes. - Qui ne veulent plus vivre ça
00:44:32 et qui veulent pouvoir vivre sereinement avec leurs enfants.
00:44:35 - Bah oui, ce que je disais il y a quelques minutes, oui.
00:44:38 - Rien à ajouter. - Non.
00:44:39 - Non, non, mais après on parle de ce sentiment d'insécurité.
00:44:43 C'est vrai que c'est une donnée très subtile, subjective,
00:44:46 mais on parle d'autres jours de faits qui nous confortent dans l'idée
00:44:50 qu'effectivement il est de plus en plus déplaisant de vivre dans...
00:44:52 - Oui, tout à fait Barbara.
00:44:53 Pour une raison simple, c'est que ce sentiment, il est créé par...
00:44:57 Vous connaissez quelqu'un qui a eu un problème.
00:45:00 Ça s'est rapproché. Avant c'était quelqu'un qui avait vu quelqu'un.
00:45:04 Maintenant, c'est quelqu'un qui peut vous être proche.
00:45:08 À ce moment-là, effectivement, ça devient plus anxiogène.
00:45:12 Je crois que là... Et c'est surtout ce qui a désagréable,
00:45:16 bien évidemment, on l'a c'était évoqué, pour les jeunes femmes
00:45:19 ou les femmes tout court qui peuvent se promener,
00:45:22 qui réfléchissent à leur tenue pour dire que peut-être...
00:45:26 - Et qui ne sont pas sereines en marchant dans la rue.
00:45:28 - Qui ne sont pas sereines d'une manière générale.
00:45:30 Et qui fait qu'à partir du moment où il n'y a pas sur place
00:45:36 le moyen de pouvoir dissuader à travers les résultats objectifs de police,
00:45:43 parce que c'est ça qui fait qu'une population dont on sait
00:45:46 qu'elle est toujours à peu près la même,
00:45:49 qui est une population qui est en dehors de la loi
00:45:53 et qui vit de rapine et autres, cette population,
00:45:56 si elle n'est pas cernée, elle a tendance à agir un peu plus.
00:46:00 Et ce n'est pas des choses énormes, mais ça pourrit la vie.
00:46:04 Le fait de retrouver effectivement son volet touché par un pied de biche,
00:46:09 ça ne rassure pas. Et cet enchaînement se conduit à se poser la question
00:46:14 sur le résultat objectif de nos enquêtes et la manière de devoir travailler,
00:46:18 en particulier dans les endroits où on sait qu'il y a ce véritablement
00:46:22 sentiment d'insécurité. Donc avec une pression plus importante
00:46:27 de la présence de forces de police et des résultats objectifs surtout.
00:46:31 On va faire une dernière pause dans l'émission et puis enfin,
00:46:35 le moment où j'ai dit qu'on parlerait d'amour, on parle de mariage,
00:46:39 juste après la pub, avec une année qui pourrait être record.
00:46:43 On s'attend peut-être à célébrer près de 300 000 mariages en France en 2023.
00:46:48 A tout de suite.
00:46:51 Je vous le disais, dans un instant, nous parlons mariage et surtout,
00:46:55 nous nous entretiendrons avec un couple de futurs mariés pour comprendre
00:46:59 un peu le sens que l'on donne au mariage en 2023. Apparemment,
00:47:02 ce n'est pas du tout ringard. Le mariage, ça revient à la mode.
00:47:05 Mais on fait d'abord un point à 15h sur l'essentiel de l'actualité
00:47:08 avec Clémence Barbier.
00:47:10 Les médecins libéraux de nouveau en grève. Le 14 février,
00:47:15 les syndicats ont demandé vendredi à la Première ministre
00:47:18 une rallonge budgétaire pour éviter un choc des négociations
00:47:21 en cours avec l'assurance maladie. Cette enveloppe supplémentaire
00:47:24 est nécessaire selon les syndicats pour atteindre les objectifs fixés
00:47:28 par le ministre de la Santé.
00:47:30 Un lot de lait infantile de la marque Gallia fait l'objet d'un rappel.
00:47:34 On prévenu les autorités sanitaires, signalant un risque d'infection.
00:47:38 Il s'agit des boîtes de lait en poudre de 400 grammes.
00:47:41 Pré-Gallia, bébé, expert, dont le numéro de lot est à retrouver
00:47:45 sur le site rappel-conso. Les parents sont invités à rapporter
00:47:49 le produit au point de vente. L'exécutif israélien avait promis
00:47:53 une réponse forte et solide au lendemain de deux attaques menées
00:47:57 par deux Palestiniens à Jérusalem-Est. Les droits à la sécurité sociale
00:48:01 des familles de terroristes vont être révoqués. D'autres projets,
00:48:05 comme celui de révoquer les cartes d'identité israéliennes
00:48:08 de ces familles, seront discutés demain en Conseil des ministres.
00:48:12 Les Bleus disputeront leur première finale du Mondial de Hande
00:48:16 depuis 2017. L'équipe de France affrontera le Danemark ce soir
00:48:20 à Stockholm en Suède et défie donc le double tenant du titre.
00:48:24 Les Bleus visent un septième titre dans cette compétition.
00:48:27 Match à suivre à 21h en direct sur TF1 et Beansport1,
00:48:31 accessibles via MyCanal.
00:48:35 Et si on se disait "oui, on parle mariage" pour terminer l'émission ?
00:48:40 Le salon qui est consacré se tient ce week-end à Paris,
00:48:43 avec de nombreuses déclinaisons en province. Le secteur retrouve
00:48:47 des couleurs après la crise sanitaire. Non seulement le mariage revient
00:48:50 à la mode, mais on s'attend à une explosion du nombre d'unions
00:48:54 cette année, avec toutefois un budget plus serré pour certains
00:48:57 en raison de l'inflation. Reportage sur ce salon du mariage
00:49:01 de Sarafé Anzari et Marion Berger.
00:49:07 Ils étaient plus de 240 000 Français à se dire oui l'an passé.
00:49:11 2023 devrait être l'année de tous les records. Et pourtant,
00:49:14 ils sont inquiets les futurs mariés.
00:49:17 "Ils nous disent souvent que le budget est un peu serré,
00:49:20 donc si on peut retirer par exemple le gâteau et garder l'entrée
00:49:23 et le plat et le vin d'honneur." Presque 7 couples sur 10 craignent
00:49:26 que l'inflation ait des conséquences sur la préparation de leur mariage
00:49:29 et beaucoup privilégient la qualité à la quantité.
00:49:32 "Le seul vrai truc finalement pour économiser, c'est d'inviter
00:49:35 uniquement les gens que vous aimez bien, parce que quand vous enlevez
00:49:38 20 ou 30 personnes, c'est tout de suite 2, 3, 4 000 euros
00:49:41 que vous allez enlever à votre budget de mariage." Et les futurs mariés
00:49:44 y pensent bien. "Comme je disais tout à l'heure, les invités,
00:49:47 je pense qu'on va privilégier les proches, proches, proches."
00:49:52 Réduire la liste des convives, mais pas seulement.
00:49:55 "Les prestataires, comme les photographes, le fleuriste,
00:49:58 on va demander à des proches." "Surtout ce qui est cadeau
00:50:02 pour les invités par exemple, en fait, ça se comprend sur les animations."
00:50:06 Selon une étude, le budget moyen des ménages est de 9 900 euros,
00:50:09 soit une baisse de 1 200 euros par rapport à l'an dernier.
00:50:12 Et même les robes de mariés sont impactées.
00:50:15 "Depuis le Covid, après le Covid, on a remarqué qu'il y a eu une baisse
00:50:19 du pouvoir d'achat des femmes. Il y a un problème de budget."
00:50:24 Des économies pour le jour J, mais certainement pas pour le voyage de Nos.
00:50:28 Avec 6 200 euros de budget, c'est 2 500 euros de plus que l'an dernier.
00:50:33 Musique langoureuse de fin de mariage déjà. On n'y est pas encore tout à fait.
00:50:39 Un point sur les chiffres avant de donner la parole à ces futurs mariés.
00:50:42 Avant la pandémie, la France enregistrait environ 220 000 mariages chaque année.
00:50:47 Ce nombre est tombé autour de 150 000 pendant la pandémie.
00:50:51 Il remonte et il pourrait donc atteindre 300 000 cette année.
00:50:54 Parmi ces unions, il y aura au mois de juin celle de Justine et Timothée.
00:50:58 Bonjour, merci d'être avec nous. Vous êtes donc de futurs mariés.
00:51:02 Vous avez accepté de partager un petit peu de votre projet avec nous.
00:51:05 On va rester... Nous ne serons pas indiscrets, rassurez-vous.
00:51:08 D'abord, félicitations à vous deux. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce mariage ?
00:51:13 Faites-vous déjà partie de ceux qui avaient dû le reporter peut-être
00:51:16 à cause de la crise sanitaire ?
00:51:18 Depuis quand est-il envisagé ? Pourquoi avoir décidé de se marier ?
00:51:22 Alors nous, on a eu de la chance. Ça n'a pas été reporté,
00:51:25 mais on s'y est pris un an et demi à l'avance,
00:51:28 notamment parce que les prestataires étaient tous pris du fait des mariages
00:51:32 qui étaient reportés sur 2023-2024.
00:51:35 Et puis on s'est dit oui parce que c'était important pour nous,
00:51:38 un peu dans la tradition, on va dire. On est restés un petit peu dans cette optique.
00:51:43 Timothée, vous voulez ajouter un petit mot ?
00:51:47 Oui, effectivement, comme disait Justine, on était vraiment dans cet esprit.
00:51:54 On est un couple qui est assez jeune. On s'est rencontrés il y a quatre ans
00:51:59 et lors de la déclaration en 2021, c'était comme une évidence.
00:52:06 Et on a eu cette chance de planifier ça après le Covid.
00:52:12 Donc voilà, tout s'est très bien déroulé jusqu'à maintenant.
00:52:17 On n'a pas eu trop d'imprévus.
00:52:18 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disaient, il n'y a encore pas très longtemps,
00:52:21 que le mariage n'était plus à la mode, qu'il y avait un petit côté ringard ou désuet
00:52:25 et qu'au XXIe siècle, on n'avait plus besoin de passer par cette case-là ?
00:52:29 Quel sens vous donnez-vous à cette institution que reste le mariage ?
00:52:33 Alors je pense qu'il faut lui donner une touche de modernité.
00:52:37 C'est ça qui est important. Par exemple, nous, on va faire une cérémonie laïque.
00:52:40 Ça apporte cette touche de modernité. Les gens ne connaissent pas, ils découvrent.
00:52:45 Donc je pense que c'est à nous aussi de renouveler un peu le mariage
00:52:50 et de donner un nouveau souffle.
00:52:52 Nous, c'est notre conception du mariage.
00:52:55 Étant donné qu'il n'y en a qu'un, et c'est pour la vie, donc on s'y met à fond.
00:53:01 Alors justement, ça reste une occasion unique, un jour unique évidemment pour beaucoup.
00:53:07 Toutefois, on sait que côté budget, à cause de l'inflation,
00:53:10 certains futurs mariés comme vous font des arbitrages dans la préparation
00:53:15 car certains tarifs ont augmenté.
00:53:17 Comment vous, vous gérez cette question-là ?
00:53:19 Encore une fois, on n'est pas là pour vous demander des chiffres précis,
00:53:21 mais de savoir si vous réfléchissez à certaines adaptations.
00:53:24 Alors sur certains points oui, par exemple, pour le photographe,
00:53:29 on a pris une petite jeune qui commence et qui a un budget un peu moins important.
00:53:35 On a fait des choix sur certaines prestations effectivement
00:53:38 parce que les prix avaient beaucoup augmenté.
00:53:41 Par contre, sur d'autres choses, la robe de mariée, on a un peu moins regardé
00:53:44 parce qu'on a priorisé les choses qui nous faisaient plaisir, on va dire.
00:53:49 Et on fonctionne beaucoup avec des commerçants locaux, donc on est en région Anjou.
00:53:54 On travaille beaucoup avec des prestateurs en Anjou
00:53:57 pour justement aussi favoriser le commerce local.
00:54:00 D'accord. Comment ça se passe cette préparation alors ?
00:54:04 On a bien avancé, mais il y a toujours plein de choses à finir.
00:54:07 On en découvre toujours un petit peu plus.
00:54:10 Mais voilà, c'est une question d'organisation.
00:54:13 Aujourd'hui, il y a des applications qui sont bien
00:54:16 et qui permettent de justement être bien organisés.
00:54:19 Donc c'est vrai que c'est moi qui propose et monsieur qui valide.
00:54:23 Pas toujours pareil.
00:54:25 Et voilà, ça prend beaucoup de temps.
00:54:28 Finalement, un an et demi à l'avance, c'est bien.
00:54:31 Un an, ça va s'arrêter, je pense.
00:54:34 Une dernière question.
00:54:36 On dit que les budgets, les futurs mariés font des arbitrages
00:54:40 concernant le budget du mariage.
00:54:42 Pas question en tout cas de renier sur le voyage de noces.
00:54:46 Est-ce que ça, c'est une question que vous avez déjà évoquée ?
00:54:48 Est-ce que vous partagez ce sentiment ?
00:54:50 Que sur le voyage de noces, on ne rechigne pas ?
00:54:53 Alors oui, c'est un budget qui est conséquent.
00:54:56 Après, on regarde quand même.
00:54:59 On va se faire plaisir, mais ça reste un gros budget,
00:55:02 une grosse part du mariage.
00:55:04 Donc on va quand même faire un petit peu attention,
00:55:07 vu qu'à côté, souvent, on voyage.
00:55:09 Aujourd'hui, on voyage aussi à côté.
00:55:11 Donc certes, c'est un voyage qui est un peu unique,
00:55:13 mais ce ne sera pas notre seul voyage.
00:55:15 Donc on regarde un petit peu quand même.
00:55:18 On vous souhaite bon courage pour terminer cette préparation.
00:55:22 Tout nouveau, de bonheur un petit peu à l'avance.
00:55:24 On vous remercie surtout beaucoup d'avoir partagé ce projet
00:55:28 de votre vie avec nous.
00:55:30 - Surtout, on leur souhaite d'être heureux.
00:55:32 - Évidemment.
00:55:33 - Voilà, c'est l'essentiel.
00:55:35 - Bon, il nous reste quelques minutes pour parler mariage.
00:55:37 Quand même, entre nous, aussi, ce regain du mariage,
00:55:40 ce goût pour le mariage, c'est aussi une belle note d'espoir
00:55:43 de la part de la jeunesse.
00:55:44 Je le disais, il n'y a pas si longtemps,
00:55:46 on se dit "Oh, c'est ringard, le mariage".
00:55:48 - Je pense qu'effectivement, c'est un changement de mentalité.
00:55:51 C'est vraiment une époque où le mariage, c'était effectivement
00:55:55 devenu à la fois ringard, et puis c'était ma compagne.
00:55:59 - Ah oui, il y avait des nouveaux mots.
00:56:01 Ma conjointe, ma copine.
00:56:03 - Et je crois que, je trouve ça plutôt sympathique, moi.
00:56:08 Je trouve que le mariage, c'est sceller un engagement commun.
00:56:13 Alors, bien évidemment, je ne vais pas répéter
00:56:17 parce que la formule, je l'ai déjà citée,
00:56:20 mais en le fond, j'ai envie de la dire à nouveau.
00:56:23 - Ben, allez-y.
00:56:24 - Le mariage est une manière de résoudre à deux
00:56:26 des problèmes qu'on n'aurait jamais eus tout seul.
00:56:28 - Ah, ça peut être entendu dans deux sens.
00:56:31 - Il faut bien le peser, mais c'est important
00:56:33 parce que ça permet de s'engager sur quelque chose
00:56:35 qui me paraît essentiel, et je crois également pour les enfants.
00:56:38 Parce que les enfants, c'est difficile à expliquer papa et maman
00:56:42 quand le papa et maman s'appellent conjoint,
00:56:45 ou devant les amis, et autres.
00:56:47 Mais en dehors du formalisme, je crois que c'est un acte important.
00:56:52 Et ça peut engager un couple d'une manière différente.
00:56:56 Mais par contre, on se rend compte, et j'en finirai avec ça
00:56:59 parce que je serais curieux d'avoir l'avis de Pierre également,
00:57:03 je crois qu'ils se marient, sauf ce couple,
00:57:07 la plupart du temps, ils se marient plus tard.
00:57:09 On dirait qu'ils éprouvent le fait d'être à deux plus longtemps,
00:57:13 et qu'ensuite...
00:57:14 On teste d'abord avant de s'engager plus durablement.
00:57:17 J'ai un peu cette impression, et je trouve ça plutôt sage.
00:57:20 Alors que j'ai connu, moi, dans ma génération,
00:57:24 le mariage, ça arrivait assez vite, en fait.
00:57:27 Ce fut longtemps la seule possibilité de quitter son foyer
00:57:32 et d'aller dormir ailleurs, avec quelqu'un notamment,
00:57:35 pour ne pas le dire.
00:57:36 Pierre Lelouch, alors,
00:57:38 le photo attend beaucoup de votre expérience maritale,
00:57:40 on ne va rien dévoiler non plus.
00:57:41 Je ne vais rien dire ici.
00:57:43 C'est vrai qu'on a aussi beaucoup parlé d'une époque récente
00:57:46 où on ne voulait plus s'engager,
00:57:48 que les jeunes étaient aussi très attachés à leur propre liberté,
00:57:53 voire un peu à...
00:57:54 On parlait d'égoïsme, qui empêchait les gens de s'engager.
00:57:56 Franchement, vos chiffres sont peut-être un peu ambigus.
00:57:59 On est parti de 200 000 avant le Covid,
00:58:02 puis 150 pendant, puis ça remonte à 300.
00:58:04 Je pense qu'il y a beaucoup eu de décalage
00:58:06 à cause du Covid, justement.
00:58:08 Et donc, je ne suis pas trop sûr que les chiffres en hausse
00:58:10 de cette année...
00:58:11 C'est vrai que dans les mariages de cette année,
00:58:13 il y a évidemment...
00:58:14 Il y a eu des régularisations.
00:58:15 ...ceux qui ont été reportés.
00:58:16 On verra.
00:58:17 Plus ceux de l'année.
00:58:18 On verra des régularisations, des choses qui étaient retardées.
00:58:20 Donc, il faudra regarder l'an prochain
00:58:21 si on est toujours autour de 100 000 de plus,
00:58:23 ou bien si c'est revenu à un plateau autour de 200 000.
00:58:27 Bon, il faut quand même rappeler que c'est une sacrée aventure humaine
00:58:31 que dans nos sociétés, avec le mode de vie
00:58:35 qui est celui d'un couple où tout le monde travaille,
00:58:38 etc., ça donne des pressions, sans compter des pressions économiques.
00:58:42 Ça donne le fait qu'un couple, un divorce sur deux, quand même...
00:58:46 Il en fallait un pour rappeler cette mauvaise nouvelle.
00:58:49 Un mariage sur deux finit mal.
00:58:51 Ça fait partie de la vie sociale telle qu'elle est.
00:58:53 En même temps, moi, je crois vraiment que ça reste une brique essentielle
00:58:57 à la constitution de nos sociétés humaines.
00:59:00 Et que si on l'enlève, ce serait une catastrophe.
00:59:04 Ce serait vraiment un retour à l'état de...
00:59:07 Certains diraient l'état de nature ou l'état de jungle.
00:59:09 Il est important qu'il y ait des institutions pour les enfants,
00:59:12 pour les biens des personnes.
00:59:15 C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on a fait une loi sur le mariage,
00:59:18 d'abord un PAX, puis le mariage homosexuel,
00:59:21 pour la sécurité des personnes.
00:59:23 Et puis pour la solidité des liens du mariage à l'intérieur de la société.
00:59:28 Donc, c'est une institution qu'il faut conforter
00:59:32 par toutes sortes de moyens.
00:59:34 Et franchement, à tous les jeunes, comme ceux qu'on vient de voir,
00:59:38 qui commencent cette vie maritale, bonne chance !
00:59:42 Souhaitons que ça marche bien et que tout le monde soit heureux.
00:59:46 C'est ça, le but du mariage.
00:59:48 - C'est quand même le plus important dans la vie.
00:59:50 Dans la vie en général, c'est d'être heureux.
00:59:52 Être heureux à deux, c'est mieux que tout seul.
00:59:54 - Oui, ça qui est bien.
00:59:56 Si on peut.
00:59:58 - Oui. Et je voulais vous rappeler, parce que le pape en a parlé
01:00:01 hier, le pape qui rappelle qu'il faut redonner le sens aussi du mariage,
01:00:07 ne pas oublier que le mariage n'est pas qu'une cérémonie,
01:00:09 un événement social, ni une formalité,
01:00:12 et qu'il ne devrait pas être idéalisé comme s'il existait seulement là
01:00:15 où il n'y a pas de problème, parce que c'est ce que disait Christian Pouton.
01:00:18 Vivre à deux, c'est aussi gérer à deux du bonheur
01:00:21 et aussi des périodes un petit peu plus difficiles.
01:00:24 - Ah, vous êtes une sage !
01:00:26 - J'essaye de l'être.
01:00:27 Ça participe à mon bonheur dans la vie, c'est vrai,
01:00:29 merci de l'avoir rappelé.
01:00:30 - On souhaite en tout cas bonne chance dans les préparatifs
01:00:32 de ceux qui préparent leur mariage.
01:00:34 Merci à tous les deux.
01:00:35 Et on souhaite que vous soyez heureux aussi, vous, dans vos mariages.
01:00:38 - Merci, c'est le cas.
01:00:39 - C'est le cas, tant mieux.
01:00:41 À suivre Lionel Rousseau et ses invités dans 90 Minutes Info.
01:00:44 Je vous souhaite une très bonne fin de journée.
01:00:46 Je vous retrouve le week-end prochain.
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