- 26/01/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, le meilleur de l'info dans un instant en compagnie de Yoann Usaï pour commenter l'actualité de ces 24 dernières heures.
00:07 Elle est dense, en particulier sur la question des retraites. Non, le gouvernement ne veut pas reculer.
00:12 Oui, la rue est prête à manifester, continue d'ailleurs à manifester ce soir.
00:16 On y revient tout à l'heure, juste après le rappel des titres.
00:22 Le nombre de détenus baisse en France après deux mois consécutifs de record. Au 1er janvier, 72 173 personnes étaient incarcérées.
00:32 Au total, 56 prisons affichent une densité supérieure à 150%.
00:38 Conséquence, plus de 2000 détenus dorment sur des matelas posés à même le sol.
00:44 Les actes antisémites sont en baisse.
00:45 Selon le CRIF, ils ont diminué de 26% entre 2021 et 2022. Pour le président de l'organisation, cette baisse est une bonne nouvelle, mais à relativiser.
00:55 61% des actes anti-religieux portant atteinte aux personnes sont dirigés contre des juifs.
01:02 Et puis, la braderie de Lille sera décalée en 2024.
01:06 Elle sera retardée de deux semaines en raison des Jeux olympiques.
01:09 Il ne serait pas raisonnable de ne pas la décaler, selon la maire de la ville, Martine Aubry.
01:14 La braderie se tiendra les 14 et 15 septembre 2024.
01:21 Le meilleur de l'info, au plus près de ce qui se passe ce soir dans la rue, la colère contre le gouvernement, contre la réforme des retraites,
01:27 ça prend en ce moment la forme d'une marche au flambeau à Paris, jusqu'à la place de la République.
01:32 Mais des marches comme celle-là, il y en a à Limoges, à Saint-Brieuc, à Avignon, un peu partout en France.
01:37 Et on va commencer par regarder le nouveau sondage d'opinion réalisé pour CNews à propos de la colère des Français.
01:44 Il détaille ceux qui sont contre la réforme et ceux qui soutiennent les mouvements de grève par âge et par couleur politique.
01:50 C'est très intéressant.
01:51 À la question "Approuvez-vous les syndicats qui appellent à bloquer le pays?",
01:57 une majorité, 58% des Français, répondent non et se préparent déjà à des semaines difficiles.
02:03 C'est un beau bordel qui s'annonce.
02:05 C'est que comme ça qu'on peut se faire entendre, que les gens peuvent se faire entendre.
02:09 41%, je crois que c'est énorme en réalité.
02:11 Le blocage, c'est quelque chose, alors en effet, on a le souvenir de 2010,
02:14 c'est quelque chose qui paralyse, c'est quelque chose qui empêche, qui pénalise un peu tout le monde.
02:18 Je trouve ça beaucoup, 41% de Français qui y sont prêts.
02:20 Si 60% des 18-24 ans approuvent la demande des syndicats, ils ne sont que 26% pour les 65 ans et plus.
02:27 Quant à la proximité politique, 70% des Français qui se situent à gauche se disent en accord avec les demandes des syndicats.
02:34 La proportion est inversée à droite avec seulement 33%.
02:37 Non, le gouvernement a perdu la bataille du récit, parce que le récit c'était
02:42 « il faut absolument faire cette réforme parce que sinon le système va s'effondrer, on ne pourra plus payer les pensions ».
02:47 Il y a un contre-récit qui s'est imposé, si, c'est pas si urgent, on peut attendre, etc.
02:51 Donc sa seule chance maintenant, c'est que les syndicats, les grévistes aillent trop loin,
02:56 c'est-à-dire que les Français se disent « le jeu n'en vaut pas la chandelle ».
02:59 Ça me fait espérer, ouais, carrément un blocage, un truc qui marque le coup, en fait, pour de vrai.
03:04 Une bonne fois pour toutes, voilà, pour passer un vrai message, et puis voilà, on galère une bonne fois,
03:09 et on passe à autre chose, on enlève la réforme.
03:11 – Cette dame dit « bloquons le pays », comme ça on n'entendra plus jamais parler de réforme des retraites.
03:15 – Oui, oui, oui. – Ça c'est proposé, c'est le contraire.
03:17 – Non, non, ce que je dis à la dame, c'est que pour bloquer une bonne fois pour toutes le pays,
03:22 il aurait fallu, en amont, qu'on ait une réforme qui envahit la chandelle.
03:26 Là, c'est une petite réforme, comme on dit techniquement, paramétrique, où on joue sur deux paramètres,
03:31 mais sur le fond, rien n'est solutionné, en réalité, il faut le dire aux Français.
03:35 – Allez, c'est très froid. – Il y en aura d'autres, des réformes.
03:36 – Il y en aura d'autres, des réformes, mais il y en a une, en tout cas, en ce moment, qui ne passe pas,
03:41 et c'est celle-là, et on le dit tous les jours, personne ne veut lâcher la rue comme le gouvernement.
03:48 [Générique]
03:49 – Est-ce que le 31 janvier est une date que le gouvernement craint,
03:53 en particulier si la mobilisation est plus forte que lors de la semaine dernière ?
03:56 – La mobilisation sera forte, on le sait, c'est pas la peine de le nier,
03:58 elle a été forte la première fois, la deuxième fois…
03:59 – Est-ce que ça peut faire changer le gouvernement ?
04:01 – Non, ça ne fera pas changer le gouvernement,
04:02 le gouvernement va tenir parce que c'est nécessaire,
04:05 et c'est ça que les Français doivent comprendre,
04:07 c'est qu'on n'est pas dans un système où il faut répondre à tel ou tel cas particulier,
04:11 on est dans un système qu'il faut préserver, qu'il faut sauver,
04:14 parce qu'il y a urgence, contrairement à ce qui est dit par les oppositions,
04:17 qui n'ont aucun projet crédible à donner en face.
04:23 – Ça veut dire que le gouvernement est prêt à passer en force ?
04:25 – Mais le gouvernement ne passe pas en force,
04:27 le projet est devant la représentation nationale,
04:31 le rassemblement national veut dessaisir le Parlement pour aller devant les Français.
04:37 – Non, non, Emmanuel Macron avait dit à Alice Tégil-Lejaune,
04:42 "je vous ai écouté, j'utiliserai maintenant la voie référendaire de temps en temps
04:45 pour vous interroger", il ne l'a jamais fait.
04:47 – Absolument pas sur les retraites.
04:48 [Bruit de bouche]
04:49 – La voie référendaire, c'est une option ?
04:51 – Absolument pas, c'est quelque chose qui est complètement exclu,
04:55 parce que d'abord Emmanuel Macron connaît la réponse,
04:56 il sait bien que les Français répondraient non, et massivement non,
04:59 d'abord parce qu'il y a ceux qui sont opposés à cette réforme,
05:02 et il y a ceux qui de toute façon n'aiment pas Emmanuel Macron,
05:04 donc qui répondraient non à toutes les questions.
05:07 Donc évidemment, il ne l'utilisera pas,
05:09 parce qu'il considère effectivement que cette réforme, la France en a besoin,
05:12 et parce qu'il ne peut pas reculer, on l'a expliqué suffisamment de fois,
05:15 je ne vais pas la répéter, mais c'est une réalité.
05:18 – D'un côté, on ne sait pas de l'autre,
05:19 on ne sait pas, aux échecs on appelle ça "patte",
05:22 et on peut recommencer la partie suivante, là ce n'est pas tout à fait le cas,
05:24 mais il y a eu quelques calculs qui ont été faits,
05:27 les députés, LR se rétracte un à un, au modem, ALR à renaissance,
05:32 si on fait le total, ce matin Jérôme Becquelet l'a fait,
05:35 il manquerait une vingtaine de députés pour avoir la majorité.
05:38 – Oui, bien qu'il soit quand même beaucoup trop tôt pour faire ce genre de décompte,
05:41 parce qu'encore une fois, c'est le débat parlementaire
05:43 qui va faire se positionner les députés,
05:45 et là le débat n'a pas commencé, le texte n'a pas encore été amendé,
05:48 donc il est trop tôt pour faire ce décompte,
05:50 mais il est certain qu'Emmanuel Macron n'est pas assuré
05:52 d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale notamment.
05:56 Mais ceci dit, il n'est pas obligé d'avoir une majorité pour faire adopter son texte,
05:59 il y a l'article 47, à l'inéla 1, on en a parlé,
06:02 ça veut dire que si le Parlement n'arrive pas à adopter ce projet au bout de 50 jours,
06:06 et bien de fait, Emmanuel Macron pourra adopter cette réforme par ordonnance.
06:10 Et puis il y a le 49.3, il y a le 49.3, tous les députés de la majorité,
06:14 le modem notamment, quelques réfractaires au sein de Renaissance
06:17 qui disent aujourd'hui "on ne votera pas ce texte",
06:19 est-ce qu'ils sont prêts à renverser le gouvernement ?
06:22 A l'évidence, non.
06:23 Donc il y a deux armes, deux armes constitutionnelles
06:26 que le gouvernement a encore entre ses mains,
06:28 donc ce texte, il peut évidemment, il a même des chances d'être adopté.
06:32 Alors deux armes constitutionnelles, comment il est numéro ?
06:34 49.3 et 47.1.
06:36 Bon, Michel Onfray, lui était ce soir dans Punchline,
06:38 il a une théorie sur la manière de fonctionner d'Emmanuel Macron,
06:41 il appelle cela "la jurisprudence de l'emmerdeur".
06:48 Vous savez, il y a la jurisprudence de l'emmerdeur,
06:50 c'est une citation, c'est quand même le président de la République
06:53 qui a dit à un moment donné que les non-vaccinés,
06:54 il avait envie de les emmerder.
06:56 Et je pense qu'il y a chez lui une théorie de l'emmerdement,
06:59 comme ça, du genre "si vous n'êtes pas d'accord avec moi,
07:01 de toute façon c'est le traitement que je vais vous infliger".
07:03 Moi j'ai décidé que...
07:04 - On ne sait pas qui peut reculer sur cette réforme ?
07:06 - Oh ben il est marchand de tapis,
07:07 vous savez très bien quand on achète un tapis,
07:09 quel prix vous allez mettre, jusqu'où vous allez aller,
07:11 comment vous allez obtenir le fait que ceci ou que cela,
07:14 donc vous avez un certain nombre de choses
07:17 que vous allez lâcher en cours de route pour dire
07:19 "vous avez vu, on est de bonne volonté,
07:20 mais finalement le noyau dur, on ne va pas lâcher".
07:22 Et je pense qu'on va vers un bras de fer,
07:24 d'autant plus qu'il sait très bien qu'il ne pourra pas
07:26 se présenter aux prochaines élections,
07:27 et qu'il n'a vraiment rien à perdre,
07:29 et que la violence, ça ne le gêne pas du tout.
07:32 Et l'idée que des gens soient dans la rue,
07:33 ça ne le gêne pas du tout,
07:34 l'idée que la France soit arrêtée, ça ne le gêne pas du tout.
07:36 - Alors la France arrêtée, le grand rendez-vous
07:39 des syndicats unis et de la France bloquée,
07:42 effectivement c'est mardi prochain, le 31,
07:44 pas de transport, pas d'école, tout le monde en télétravail,
07:46 mais ceux qui le peuvent, d'ici là,
07:49 il y a plein de petits mouvements chaque jour.
07:51 Aujourd'hui, les salariés des raffineries étaient très mobilisés,
07:54 le sont pour 48 heures, et pour le moment,
07:56 il n'y a pas de problème d'essence,
07:58 parce qu'il y a de l'essence, donc faites le plein.
08:01 - Pas de panique, ne vous précipitez pas dans les stations de service,
08:07 dans les prochaines heures ou dans les prochains jours,
08:10 en tous les cas, c'est ce que nous dit le président national
08:13 des stations de service, tout va bien.
08:15 - Les dépôts sont déjà pleins, puisque toutes les mesures ont été prises,
08:18 les stations de service sont des stocks,
08:20 j'allais dire plus élevés que d'habitude,
08:22 donc sur deux jours, il n'y a aucune inquiétude à avoir
08:24 sur l'approvisionnement en essence.
08:26 - Il n'y a pas de risque si c'est 24 ou 48 heures, c'est vrai.
08:29 Après, au-delà, si en plus vous avez les dockers,
08:31 si vous avez les transporteurs qui font grève,
08:33 là c'est sûr qu'il y aura des problèmes.
08:35 - Évidemment, il faut éviter les pleins de précautions,
08:38 puisque c'est plutôt ça, on l'a vu il y a une semaine,
08:40 qui déstabilise les stocks des stations de service.
08:42 - Si vous voulez, c'est la menace sur le long terme,
08:45 c'est ça qui peut vraiment être inquiétant.
08:46 Maintenant, effectivement, vous avez raison de le dire,
08:48 pas de pleins de précautions,
08:50 les stocks sont quand même encore suffisants.
08:51 - Vous avez remarqué quelque chose quand quelqu'un dit
08:53 "il faut éviter les pleins de précautions",
08:55 qu'est-ce qu'on fait tous ?
08:55 - On ne précoce pas !
08:57 - Il faut en dire, ne le faites pas !
08:59 - C'est comme quand Olivier Véran a dit "ne paniquez pas".
09:01 - Ne paniquez pas, disait Olivier Véran.
09:04 - Olivier Véran, vous savez ce qu'il a dit aujourd'hui ?
09:06 Il a admis que le message de l'exécutif
09:08 sur la prise en compte des carrières longues
09:10 dans la réforme des retraites avait encore du mal à passer,
09:15 en marge d'un déplacement à Paris.
09:17 Si c'est faire son mea culpa, c'est une façon de dire pardon.
09:21 C'est vrai que les syndicats ne veulent pas du RN dans les manifestations ?
09:25 - Oui, mais ça c'est une position qui est constante
09:27 vraiment depuis de nombreuses années, de nombreuses décennies,
09:30 même en réalité, ils ne voulaient pas du Front National,
09:32 ils ne veulent pas du Rassemblement National,
09:34 parce que les syndicats, que ce soit la CGT ou la CFDT,
09:37 ils sont d'accord de ce point de vue-là,
09:39 disent "on ne partage pas les mêmes valeurs avec le RN".
09:43 On considère que c'est un parti qui ne s'inscrit pas dans le champ républicain,
09:46 on peut le contester, mais c'est ce qu'ils disent.
09:48 Et donc, ils ne veulent pas voir de représentants,
09:50 que ce soit des députés, aucun élu du RN dans les cortèges,
09:55 c'est ce qu'ils disent, ils ne sont pas les bienvenus.
09:57 Et donc, on peut imaginer que s'ils venaient tout de même,
09:59 ils seraient mal accueillis.
10:00 - Robert Ménard était ce matin l'invité de la matinale,
10:02 il est élu, Robert Ménard, il est maire de Béziers,
10:05 on pense ce qu'on veut, mais c'est un républicain,
10:08 c'est un homme qui croit à la démocratie, au fonctionnement de la République.
10:11 Ce matin, il disait "je ne crois pas" au débat parlementaire
10:15 sur la question des retraites, je n'y crois pas.
10:17 - 31 janvier, on aura des manifestations a priori massives,
10:25 sans doute un pays bloqué, les raffineries, je le disais,
10:27 qui rentrent dans la danse.
10:29 Comment sortir de l'impact ?
10:30 - Je ne sais pas, je ne sais pas, parce que je ne crois même plus
10:33 à l'efficacité du débat parlementaire,
10:36 parce qu'attendez, quand vous voyez toujours la France insoumise,
10:39 on va voir s'ils le font, ils ont dit "par député, on va mettre 1000 amendements".
10:43 - Peut-être qu'ils ne le feront pas, ils en ont encore.
10:46 - Mais même la menace, ça veut dire quoi ?
10:48 Ils veulent tout bloquer, ces gens-là, tout bloquer.
10:51 Attendez, ça veut dire quoi ?
10:51 C'est pourtant là qu'on devrait discuter,
10:53 c'est là qu'on devrait faire des progrès.
10:55 Mais on n'est pas dans un esprit constructif.
10:57 En plus, si j'ose dire, aujourd'hui, c'est plus facile,
11:00 parce que comme M. Macron, comme la majorité,
11:02 une majorité relative, elle a besoin d'accords,
11:05 donc elle fera des concessions.
11:07 Faisons ça, mais ne faisons pas une guerre de tranchées.
11:10 Non, ce n'est pas la révolution.
11:11 Qu'est-ce qu'ils veulent ?
11:12 Guillotiner un certain nombre de gens en place publique pour se faire plaisir.
11:16 - Vous savez qui est la touche-arme de l'exécutif ?
11:20 - Non, vous allez me le dire.
11:22 - Quand rien ne va plus, quand tout est perdu.
11:24 - Vous allez me dire qui ?
11:24 - Brigitte Macron.
11:25 - Ah oui, enfin tout à fait.
11:26 - Sur le système de santé comme sur le système de retraite,
11:29 la France, il n'y a pas mieux.
11:30 - Je ne veux pas vivre ailleurs, je ne veux pas partout où je vais.
11:37 Oui, je ne sais pas, un pays, il paraît pareil,
11:40 moi je veux me faire soigner ici.
11:42 - Et c'est le cas aussi pour le système de retraite ?
11:45 - Pour l'instant, je ne vois pas dans quel pays.
11:49 Je regarde, mais c'est toujours très empirique.
11:52 Je ne sais pas où c'est mieux.
11:54 - Moi, je trouve que c'est la France qui...
11:57 - Et pourtant les Français...
11:58 - Le bonheur est là où je suis.
11:59 - Et pourtant les Français râlent souvent, Brigitte Macron.
12:03 - Moi aussi, c'est notre tempérament.
12:05 - Ce que dit Brigitte Macron, elle dit...
12:07 - C'est la raison.
12:08 - C'est la raison pour vous ? C'est la voix de la raison ?
12:09 - C'est le meilleur système, le système des retraites français
12:12 et de protection sociale, c'est le meilleur système mondial.
12:15 Vous pouvez comparer d'autres pays, l'Allemagne, l'Italie,
12:19 la Grande-Bretagne, les Etats-Unis,
12:21 vous voyez bien que notre système, c'est le meilleur.
12:22 C'est pour ça qu'il faut le défendre.
12:24 - Et arrêter de tergiverser sur ces retraites.
12:26 - On n'est pas les meilleurs. On n'est pas les meilleurs en éducation.
12:29 - Le CF parle du système de retraite.
12:31 - En matière de police, de justice, en matière de logement,
12:34 en matière de santé, on parle de retraite.
12:35 - Elle parle de retraite, Brigitte Macron, effectivement.
12:37 - On est pas les meilleurs en matière de retraite.
12:39 - On n'est pas les meilleurs en matière de retraite ?
12:41 - Évidemment qu'on n'est pas les meilleurs.
12:42 - Les meilleurs quand vous êtes cheminot.
12:46 Les meilleurs peut-être quand vous êtes à la RTP.
12:49 Pas les meilleurs quand vous êtes dans le privé.
12:52 - Regarde ce qu'il se passe en Angleterre,
12:53 regarde ce qu'il se passe en Allemagne.
12:54 En Allemagne, on est à 67 ans.
12:55 - Quand Mme Macron dit "moi je ne viendrai pas ailleurs,
12:57 je suis très bien ici",
12:58 c'est évident.
12:59 Que de le dire à l'institut de l'Elysée,
13:00 que de le dire quand on est chauffé,
13:02 quand on est chauffé nuit et jour,
13:04 il n'y a pas de problème.
13:05 - Voilà, c'est l'ultime arme de communication, Brigitte Macron.
13:10 - Non, je suis convaincu que la présence de Brigitte Macron
13:12 en ce moment dans les médias ne participe d'aucune stratégie,
13:15 qu'elle soit élyséenne ou gouvernementale.
13:18 Mais pour une raison qui est simple, au fond,
13:20 c'est que Brigitte Macron n'est pas particulièrement populaire.
13:24 Elle n'est pas plus populaire que son mari, par exemple.
13:26 Il y a eu des quinquennats, notamment des second quinquennats,
13:28 où les Premières Dames ont eu un rôle important
13:31 dans la communication des présidents.
13:32 C'était le cas de Bernadette Chirac,
13:33 qui entre 2002 et 2007,
13:35 était une Première Dame extrêmement populaire,
13:37 grâce notamment à l'opération Pièces jaunes.
13:40 Elle a contribué vraisemblablement...
13:41 - Là, il faut dire, si elle est dans les médias, Brigitte Macron...
13:43 - C'est pour parler des Pièces jaunes, bien sûr,
13:45 mais elle ne peut pas davantage aider le président
13:48 parce qu'elle n'a pas de popularité particulière,
13:50 contrairement à Bernadette Chirac,
13:51 qui, je vous le disais, entre 2002 et 2007, a joué un rôle.
13:54 Mais aujourd'hui, ça ne peut pas être le cas de Brigitte Macron.
13:58 - L'autre grand sujet d'actualité aujourd'hui,
14:00 évidemment, ça a été l'Ukraine.
14:01 Sommes-nous à un tournant de la guerre ?
14:03 Quel est le risque d'escalade après la décision des Etats-Unis
14:06 et de l'Allemagne de fournir des chars à l'Ukraine ?
14:08 Et tout au bout, quel est le risque ?
14:10 Le risque de la Troisième Guerre mondiale ?
14:12 L'expression ligne rouge, sans doute, a été celle
14:15 qui a été le plus employée sur le plateau de CNews aujourd'hui.
14:18 - La question qui est dans notre esprit, c'est
14:21 "Allons-nous tous vers une Troisième Guerre mondiale ?"
14:25 - Tant que le conflit restera à l'intérieur de l'Ukraine,
14:28 aussi sanglant soit-il, aussi dur soit-il, aussi long soit-il,
14:32 les risques d'escalade, c'est-à-dire de Troisième Guerre mondiale,
14:35 sont assez limités parce que c'est ni l'intérêt des Américains,
14:38 ni celui de l'OTAN, ni celui des Russes.
14:40 Donc la question est vraiment de savoir
14:42 est-ce que les Ukrainiens peuvent réussir à faire
14:46 peuvent réussir à vaincre l'armée russe
14:49 en se contentant de frapper les troupes russes
14:53 à l'intérieur de l'Ukraine ?
14:54 La réponse est non.
14:55 Et c'est la raison pour laquelle, par exemple,
14:57 le ministre de la Défense demande des missiles de longue portée.
15:00 Il faut, pour gagner la guerre en Ukraine pour les Ukrainiens,
15:04 il faut qu'ils frappent un certain nombre de dispositifs russes
15:07 en Russie. Ils ont commencé à le faire.
15:10 - Si je voulais résumer les choses, je dirais qu'il y a à peine
15:12 un tilu les chars qui demandent les missiles de longue portée.
15:15 - Et les avions.
15:16 - Et les avions. Donc forcément, on peut avoir une inquiétude ici.
15:21 Et je traduis cette inquiétude.
15:22 - Il a raison quelque part, puisque les chars ne vont pas changer la donne.
15:25 - Non, mais il défend ses intérêts.
15:27 - 200% ça. Il faut que ce soit couplé avec des appuis aériens.
15:31 Il faut que ce soit appelé couplé avec du missile.
15:34 - Mais est-ce que ce sont les nôtres ?
15:35 Est-ce qu'on a le droit de poser cette question ?
15:37 Est-ce que ce sont les nôtres ?
15:38 - La vraie question, c'est est-ce qu'on s'engage ou pas ?
15:40 - Alors pour le moment, la France temporise.
15:43 Pas de décision de fournir des chars Leclerc.
15:45 On voit Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères,
15:48 fait une visite aujourd'hui en Ukraine.
15:50 Ce n'était pas prévu.
15:51 C'était sans doute prévu, mais c'était une visite surprise.
15:53 - Oui, c'est une visite qui, évidemment, est préparée de longue date.
15:56 C'est toujours le cas, mais qui est gardée secrète jusqu'au moment
15:59 où le responsable politique arrive sur place pour des raisons de sécurité
16:03 évidentes. Donc la communication n'est faite qu'au moment
16:06 où la ministre arrive effectivement sur zone.
16:08 Et là, en l'occurrence, à Odessa.
16:09 - Bon, là, la communication, c'était de dire
16:13 on n'a pas donné notre feu vert encore pour fournir des chars
16:15 ou des avions de chasse.
16:16 Mais encore une fois, c'est sans doute une question de jour.
16:19 Est-ce qu'on peut faire autrement au fond,
16:22 puisque on est déjà en guerre ?
16:24 Ça, c'est l'avis de Robert Ménard.
16:26 - L'Ukraine, les Occidentaux sont en train d'envoyer
16:32 qui des chars Léopard, qui des chars Abrams pour les Américains.
16:35 Est-ce que, un, il faut envoyer les chars Leclerc ?
16:37 Et deuxièmement, le président Zelensky demande des avions,
16:39 des Rafales. Est-ce qu'il faut les lui livrer ?
16:41 - Bien sûr qu'il faut le faire.
16:43 Quand on fournit des armes à l'Ukraine,
16:45 on défend pas seulement l'intérêt de l'Ukraine,
16:47 on défend l'intérêt de la France en Ukraine.
16:50 Il y a des guerres qui se passent sur votre territoire
16:52 et puis il y a des guerres qui se passent ailleurs.
16:54 Alors oui, j'espère bien que les chars Leclerc,
16:57 on va les donner. On va être les derniers à ne pas en donner.
16:59 - Vous comprenez ces hésitations du président Macron ?
17:02 - Non, je ne les comprends pas.
17:03 - Mais là, on est dans la ligne rouge.
17:05 La cobelligérance n'est pas loin si on envoie des chars,
17:08 si on envoie des avions français.
17:10 - De fait, on est cobelligérant. De fait, on l'est.
17:13 Pourquoi ? Attendez, rappelez-vous, il y a un an,
17:16 il y a presque un an, les discussions,
17:18 il ne fallait pas envoyer d'armes offensives.
17:21 Qu'est-ce que c'est une arme offensive ?
17:23 - Une arme inoffensive.
17:25 - Et défensive, c'est quoi ?
17:27 Alors le char, il était offensif il y a un an,
17:31 maintenant il est passé défensif.
17:33 Ça n'a pas de sens.
17:33 - Mais la France a peur d'entrer dans la guerre.
17:35 - Oui, mais attendez, on y est dans la guerre.
17:38 Il nous fait la guerre parce que...
17:40 Attendez, si M. Poutine gagne en Ukraine,
17:43 vous ne croyez pas qu'il va s'arrêter là ?
17:45 - Le grand reporter Régis Le Semyran,
17:47 tout juste du front, il était embarqué,
17:49 mais côté russe et il a fait une réponse cinglante
17:52 à Robert Ménard.
17:53 - Ils sont absolument déterminés et c'est un enfer.
17:59 Ce que je veux dire, c'est quand j'entends des propos
18:01 comme celui de M. Ménard, nous dire "on va y aller,
18:03 on va continuer, continuer, continuer",
18:05 moi je n'ai pas envie qu'on vive en France,
18:08 que j'ai vécu pendant dix jours.
18:09 - Vous étiez où ?
18:10 - J'étais dans la zone de Crémina Zlatovo,
18:12 qui est au nord de Bakhmout, en fait.
18:14 C'est donc la lutte pour le contrôle des axes
18:18 qui vont vers Bakhmout.
18:19 C'est l'une des parties du front les plus disputées actuellement
18:23 et ce sont des duels d'artillerie nuit et jour.
18:26 C'est-à-dire, vous êtes sur une ligne de front,
18:27 c'est Verdun.
18:29 Quand vous dormez, vous êtes réveillé par des obus
18:32 parce que votre fenêtre a été soufflée.
18:34 Donc du coup, vous êtes en train de calfeutrer la fenêtre
18:36 parce qu'il fait -15° dehors.
18:37 Dimanche, on était sur un poste avancé,
18:40 vraiment sur la ligne de front.
18:42 Le soldat, le sergent qui nous recueille à ce moment-là,
18:45 parce qu'on a été obligé de courir pour aller dans cette position,
18:48 nous explique que ce matin...
18:50 - Là, vous étiez avec les Russes.
18:51 - J'étais avec les Russes.
18:51 Il nous explique que ce matin, ils ont perdu trois hommes.
18:54 Les trois hommes, ils sont là, dans le truc,
18:55 et il nous dit "on ne peut pas aller les récupérer
18:57 parce que ça tire trop".
18:59 Vous comprenez ?
19:00 Et en effet, on est dans la ligne de mire d'un char ukrainien
19:03 qui est à 500 mètres en face.
19:05 Donc on est en train de se calfeutrer dans une grange.
19:07 Ce sergent me dit ça et je lui dis
19:09 "mais j'imagine qu'à un moment, vous faites des trêves
19:12 pour récupérer vos hommes".
19:13 Moi, j'ai déjà vu ça en Syrie, même avec des djihadistes.
19:16 L'armée d'Assad qui fait, dit "bon bah voilà,
19:19 on va mettre les hommes qui sont morts
19:20 et vous allez les récupérer".
19:22 Là, il me dit "non, il n'y a pas de trêve".
19:23 Il n'y a jamais de trêve.
19:26 - Jamais de trêve, pas de trêve, pas d'arrêt de combat.
19:28 C'est une réflexion qu'on avait tout à l'heure.
19:33 Pour fournir un char Leclerc, il faut d'ici mars,
19:37 mars, avril, il faut quelques mois.
19:39 Mais si Vladimir Zelensky réclame des avions de chasse,
19:43 pour former un pilote, ça prend des années et des années.
19:47 - Non, ça, ça semble impossible de livrer des avions
19:50 parce qu'effectivement, la formation est sans commune mesure
19:53 avec la formation dont il faut bénéficier
19:55 pour pouvoir manier un char Leclerc, par exemple.
19:59 Donc, livrer des chars, pour l'instant,
20:01 la France est réticente pour différentes raisons.
20:03 En réalité, effectivement, la peur de franchir
20:06 une nouvelle étape dans la guerre face à la Russie,
20:09 même si il ne faut pas l'appeler comme ça
20:10 et qu'on ne l'appelle pas comme ça à l'Élysée,
20:12 mais dans ce conflit entre la Russie et l'Ukraine.
20:15 Et puis, le fait que nous ne disposons pas non plus
20:19 d'un nombre très, très important de chars Leclerc.
20:21 La France en a très exactement 202.
20:23 Mais le problème, c'est que nous savons que
20:25 si nous en livrons, nous ne les récupérerons jamais.
20:27 Or, nous n'en produisons plus.
20:29 C'est ça qui inquiète le président de la République.
20:31 C'est de se dire que si nous sommes contraints
20:32 de nous engager sur un autre front,
20:34 sur un autre théâtre d'opération,
20:35 eh bien, nous pourrions manquer d'un certain nombre de chars.
20:38 Donc, ce sont ces deux raisons-là qui font hésiter
20:41 toujours ce soir le président de la République.
20:42 Et puis, il y a ceux qui étudient le scénario
20:45 ou les scénarii du pire.
20:47 C'est intéressant de les entendre.
20:49 Il y avait sur le plateau notamment Pierre Lelouch,
20:51 ancien ministre qui a détaillé d'une façon clinique
20:55 ce qui pourrait se passer si on était
20:58 dans un scénario de l'escalade.
21:01 Si l'Ukraine, avec ces armes-là, attaque la Russie,
21:07 c'est une déclaration de guerre totale, Pierre Lelouch.
21:11 Le problème, c'est que nous entrons aujourd'hui
21:14 dans une guerre non déclarée par procuration
21:18 entre la totalité des pays de l'OTAN et la Russie.
21:23 C'est ça qui est en train de se passer.
21:25 Avec un risque que ça déborde côté russe.
21:28 Alors, il peut se passer trois choses.
21:30 Un, ça échoue, l'offensive ukrainienne,
21:33 avec 100 ou 150 chars ou 200 chars,
21:36 ne suffit pas à percer les défenses russes,
21:38 auquel cas ça va s'enliser à nouveau
21:41 et les Russes s'en sortiront renforcés.
21:44 Il y aura peut-être une négociation à ce moment-là,
21:46 on verra ça d'ici l'été.
21:48 Deuxième hypothèse, la percée réussie.
21:52 Et là, on est dans une situation où l'armée russe est battue
21:57 et où les Russes, dans un premier temps,
22:01 peuvent prendre une riposte contre les lieux de passage
22:04 des armements occidentaux, par exemple en Pologne.
22:07 Là, on rentre dans un scénario de Troisième Guerre mondiale.
22:09 Et il y a un troisième scénario qui est pire encore,
22:12 l'armée russe s'effondre,
22:13 il y a un risque de changement de régime à Moscou,
22:16 et là, il passe aux armes non conventionnelles,
22:19 c'est-à-dire chimiques ou nucléaires,
22:22 comme le prévoit la doctrine militaire russe
22:24 et comme l'ont indiqué les responsables russes.
22:27 Alors, on peut penser, si on applique la théorie du wokisme,
22:30 que ce que je viens de dire, c'est rien du tout,
22:33 ça n'existe pas, ça ne se produira pas.
22:35 Et donc, ce que vous dites, monsieur, c'est pour faire peur
22:38 et donc circuler, il n'y a rien à voir.
22:40 Ou bien on peut penser, et c'est le rôle du chef d'État,
22:43 qu'il y a une possibilité que ça dérape
22:46 et que l'engrenage nous amène dans une situation de ce genre.
22:49 Mais il ne s'agit pas de faire peur,
22:51 c'est pour ça qu'on a besoin d'un débat dans ce pays.
22:54 On a besoin d'un débat dans ce pays.
22:56 Quel débat ? Où a eu lieu le débat ?
22:57 D'ailleurs, partout en Europe, nulle part plutôt en Europe.
23:01 Les États-Unis ont donné 100 milliards,
23:03 l'Europe a fourni 50 milliards pour armer l'Ukraine.
23:06 Pas le débat, on ne demande rien
23:08 et on n'informe même pas les peuples européens,
23:10 pour dire la vérité.
23:11 Alors, il pourrait y avoir un débat au Parlement, par exemple,
23:13 comme le réclament certains parlementaires, ça c'est possible,
23:16 mais il y a un débat qui est obligatoire.
23:17 D'ailleurs, si la France entre officiellement en guerre,
23:20 ce n'est pas le cas.
23:21 Donc, rien n'oblige le président de la République,
23:23 et en l'occurrence, le gouvernement a organisé un débat au Parlement,
23:26 mais le chef de l'État, c'est le président de la République.
23:29 Lorsqu'il est investi à l'Élysée
23:31 par le président du Conseil constitutionnel,
23:33 il devient chef des armées.
23:35 Et évidemment, quand on est dans une situation,
23:37 dans un conflit, quand on est indirectement en guerre,
23:39 plus encore quand on l'est directement,
23:41 on n'a pas le temps de demander l'avis à qui que ce soit.
23:43 Être chef des armées, ça implique de prendre des décisions.
23:45 Est-ce qu'on peut au moins informer ?
23:47 Est-ce qu'on peut informer de ce qu'on fait ?
23:48 Parce que c'est quand même la nébuleuse.
23:51 Pardonnez-moi, je veux dire, pendant le Covid,
23:53 on avait tous les soirs un ministre qui venait.
23:55 Madame la professeure, est-ce qu'on ne pourrait pas,
23:56 de temps en temps, avoir de l'information ?
23:58 Évidemment.
23:58 Alors, je sais bien que le président de la République
24:01 avait déclaré que nous étions en guerre
24:02 lors de la crise sanitaire.
24:04 Sauf que là, c'est une guerre réelle
24:06 qui se déroule entre l'Ukraine et entre la Russie.
24:09 Et nous y prenons part, d'une certaine manière,
24:11 en livrant des armes.
24:12 Et beaucoup de ces informations sont classées secrets défense,
24:15 ce qui fait qu'elles ne peuvent pas être dévoilées
24:17 pour des raisons évidentes, là encore, de sécurité,
24:19 de stratégie opérationnelle sur le terrain.
24:22 Donc, évidemment, on ne peut pas communiquer sur une guerre
24:25 comme on communique lors d'une pandémie.
24:26 Ça n'est absolument pas possible.
24:28 Dans les scénarii, certains espèrent la chute de Poutine
24:32 et pensent que ça changerait tout.
24:34 Que se passe-t-il donc si Poutine est chassé du pouvoir ?
24:36 Ça aussi, pour certains, ça fait partie des scénarii du pire.
24:40 Vous allez écouter le général Vincent Desportes,
24:41 qui était invité de Pöncheng, il a un discours un peu différent.
24:44 Parce que d'habitude, on dit "Poutine s'en va, terminé".
24:46 Vous allez voir, les choses ont changé.
24:47 Lui, il dit pas tout à fait la même chose.
24:49 L'effondrement de la Russie, c'est terrible.
24:55 Si vous voulez, si la Russie s'effondre,
24:57 Kissinger disait ça au mois de décembre,
24:59 c'est le chaos sur onze fusées horaires.
25:01 Le chaos équipé de 6 000 têtes nucléaires.
25:04 Le chaos avec le Tatarstan qui cherche déjà à se dégager de la Russie.
25:08 Et avec la guerre en Russie, la guerre autour de la Russie,
25:12 les démarches impériales qui reprennent,
25:13 la Chine qui traverse le Feu d'Amour et qui va se saisir des républiques orientales,
25:17 la Turquie qui devient ottomane et qui va se saisir de la Crimée,
25:21 parce qu'après tout, la Crimée, elle était turque.
25:24 L'Arménie qui disparaît dans cette affaire-là.
25:26 Donc on voit bien...
25:26 - C'est un scénario catastrophe que vous nous décrivez, Venez-vous dire.
25:28 - Mais oui, c'est un scénario catastrophe.
25:30 D'où la... Mais oui, ça peut arriver, mais ça peut arriver.
25:32 D'où la question "OK, qu'est-ce que je veux à la fin de cette guerre ?
25:36 Et jusqu'où ne dois-je pas aller trop loin ?"
25:38 - Ça va même au-delà de la question du départ de Poutine,
25:43 l'idée de chasser Poutine-Kremlin, c'est l'effondrement total de la Russie.
25:46 On va revenir sur un autre sujet qui concerne aussi toute l'Europe
25:50 et qui a des conséquences pour la France, c'est la pression migratoire.
25:54 Toute l'Europe, parce que justement,
25:56 il n'y a pas de politique coordonnée sur cette question.
25:58 Aujourd'hui, ont été publiés des chiffres qui montrent que jamais
26:01 l'État français n'avait délivré autant de titres de séjour,
26:04 ni accueilli autant de demandeurs d'asile.
26:10 - L'immigration, on a eu des chiffres aujourd'hui,
26:12 avec les primo-demande d'asile qui ont augmenté 31% sur l'année 2022.
26:17 C'est 137 000 premiers dossiers déposés de plus par rapport à 2021.
26:21 Il y a aussi des expulsions, 15 396 expulsions d'étrangers,
26:25 c'est 15% de plus qu'en 2021, mais un tiers de moins qu'en 2019.
26:29 - Je pense que l'enjeu, depuis cet été, c'est pour le gouvernement d'expliquer,
26:32 Gérald Darmanin en a fait beaucoup sur le sujet,
26:34 même Emmanuel Macron aussi,
26:36 d'expliquer qu'ils ont pris la mesure d'un problème qui,
26:38 quoi qu'on en dise, même si le pouvoir d'achat est plus important,
26:40 même si l'inflation est plus préoccupante pour l'instant,
26:43 est un problème qui met relativement d'accord les Français.
26:46 Il y a à peu près trois quarts des Français qui sont d'accord
26:48 pour dire qu'il faudrait limiter l'immigration dans ce pays.
26:50 Et en réalité, il y a un message de fermeté qui veut être envoyé,
26:55 qui ne correspond à aucune réalité.
26:57 C'est-à-dire que, par exemple, c'est le cirque qu'on a eu
26:59 sur l'affaire de l'imam Iqsen, vous savez,
27:01 Gérald Darmanin décide d'en faire un symbole
27:02 et on a vécu en direct sur les écrans,
27:04 c'était la première fois que ça arrivait.
27:05 C'est pour ça que ça a été important de suivre cette histoire.
27:08 Le fiasco, absolument toutes les étapes de notre État de droit,
27:11 toutes les défaillances de notre État de droit
27:13 ont été vues jour après jour, jusqu'à ce que finalement
27:16 ce soit la Belgique qui l'expulse vers le Maroc
27:17 parce qu'on en était incapable.
27:19 Et puis entre-temps, on l'avait laissé s'échapper, évidemment.
27:21 Pour toutes ces raisons-là, aujourd'hui, je suis persuadé,
27:24 jusqu'à présent, on pouvait se contenter de slogans et de mots
27:26 sur le sujet de l'immigration.
27:27 Aujourd'hui, on peut passer à l'étape d'après
27:29 qui est de surveiller dans les faits si les politiques publiques
27:33 décidées sont efficaces.
27:34 En attendant ce temps, regardez ce qu'a tweeté SOS Méditerranée
27:37 sur ces derniers sauvetages.
27:39 Aujourd'hui, Ocean Viking a secouru 95 personnes d'une embarcation
27:43 pneumatique surchargée dans les eaux internationales
27:45 au large de la Libye.
27:47 Prend-elle soin de préciser ?
27:49 La situation semble dramatique et ces pauvres personnes
27:53 qui sont sur le pneumatique doivent être absolument secourues
27:56 et ramenées dans un port sur comme le droit international l'exige,
28:01 c'est-à-dire en Tunisie ou en Libye.
28:03 Ils ne payent pas seulement que le passage en bateau,
28:05 ces malheureux qui viennent échouer et demander le droit d'asile
28:08 en France, on leur vend aussi le kit complet,
28:10 de quoi dire devant les autorités françaises,
28:12 voire même d'avoir des blessures que certains se font eux-mêmes
28:17 pour prouver qu'ils sont pourchassés.
28:18 Donc c'est un business.
28:19 Surtout qu'on a eu affaire quand même à une série
28:22 quand même catastrophique de faits divers de gens sous OQTF
28:24 qui commettent des délits et même des crimes.
28:27 Et puis moi, je suis pour, je sais que c'est difficile,
28:29 mais je suis quand même pour qu'on se pose la question
28:31 est-ce qu'il faut vraiment traiter les dossiers des demandeurs d'asile
28:36 sur le sol français ?
28:37 Quand il y sait, Pignolo fait référence à ce que font les Britanniques.
28:41 Tout est géré maintenant au Rwanda.
28:44 Ils ont pris un territoire neutre,
28:46 enfin ils ont passé un accord avec le Rwanda
28:47 pour gérer les titres de séjour là-bas.
28:49 Oui, certains responsables politiques d'ailleurs l'ont proposé
28:52 durant la campagne présidentielle la dernière,
28:54 celle de 2022, c'était une proposition de Marine Le Pen
28:56 de dire qu'effectivement les demandeurs d'asile
28:59 devaient faire la demande dans leur pays d'origine,
29:02 sans quoi s'ils venaient de manière irrégulière sur le sol français,
29:05 ils ne pourraient jamais bénéficier du droit d'asile.
29:07 Alors effectivement, c'est sans doute faisable,
29:09 mais ça demande un travail en amont très, très important
29:12 avec les pays d'origine, à supposer d'ailleurs que ce soit possible.
29:15 Parce que...
29:16 Les Anglais le font.
29:17 Oui, mais pas dans tous les pays, dans certains pays,
29:19 parce que des pays qui n'ont plus ou très peu d'administration,
29:22 des pays qui sont en guerre,
29:23 vous voyez bien que là, c'est impossible.
29:25 Donc c'est quelque chose qui pourrait...
29:26 Ils ont délocalisé, ils délocalisent les demandes de séjour au Rwanda.
29:31 Ça, c'est une idée britannique.
29:33 Le texte sur les migrations, un mot, c'est prévu bientôt ?
29:35 Alors, ça avait été annoncé à l'automne dernier pour le mois de janvier.
29:39 Manifestement, vous voyez bien que ça n'est pas le cas.
29:41 Il n'y a pas de date.
29:42 Le ministère de l'Intérieur refuse...
29:43 Je crois que c'était début février.
29:44 Oui, mais le ministère de l'Intérieur maintenant dit qu'il n'y a pas de date.
29:46 Ça sera bientôt, aussi vite que possible.
29:49 Seulement, vous voyez bien que le gouvernement est occupé
29:51 avec un autre texte en ce moment...
29:53 Ça ne m'a pas échappé.
29:54 ...qui lui prend tout son temps.
29:55 Et donc, pour l'instant, ce texte sur l'immigration,
29:57 eh bien, il est remis, reporté à un peu plus tard.
30:00 Nous, par contre, on a un rendez-vous à 21h31, le rappel des titres.
30:03 Une marche au flambeau contre la réforme des retraites organisée à Paris.
30:16 Vous le voyez sur ces images, des rassemblements similaires
30:19 ont eu lieu dans plusieurs villes de France,
30:21 comme à Rouen et Limoges.
30:23 Hier, l'Inter-Syndical appelait à multiplier les actions
30:26 avant la grève de mardi prochain.
30:29 Les expulsions d'étrangers en hausse, vous en parliez en plateau,
30:32 elles ont augmenté de 15% en 2022.
30:35 Des chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
30:38 Dans le même temps, les demandes d'asile ont bondi de 31% par rapport à 2021.
30:43 La majorité vient d'Afghanistan et du Bangladesh.
30:47 Et puis, de nouveaux bombardements russes en Ukraine.
30:50 Une cinquantaine de missiles ont été tirés aujourd'hui.
30:53 Au moins 11 personnes sont mortes,
30:55 11 autres ont été blessées dans la région de Kiev.
30:58 Cette attaque intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin,
31:02 de transférer des dizaines de charlots à l'Ukraine.
31:06 Vous avez raison, Adrien Spiteré, on parlait de l'immigration,
31:09 d'immigration illégale qui nous ramène à un autre sujet.
31:12 L'horrible meurtre qui s'est déroulé il y a 24h en Espagne,
31:15 un Marocain de 25 ans, sous le coup d'un avide quitté le territoire espagnol,
31:19 a tué un sacristain et grièvement blessé un prêtre.
31:21 Ça s'est passé dans la ville d'Algeciras.
31:24 D'Algeciras, c'est bien ça, il y a son arme, c'était une machette.
31:29 L'Église pleure dans le sud de l'Espagne.
31:34 Cet homme a été arrêté par les forces de l'ordre,
31:37 accusé d'avoir tué hier soir un sacristain
31:40 et grièvement blessé un prêtre dans une attaque à la machette.
31:43 Il s'agirait d'un ressortissant marocain de 25 ans.
31:47 Il était dans les radars de la police parce qu'il était entré illégalement
31:50 sur le sol espagnol et faisait l'objet d'un avis d'expulsion.
31:53 Les extrémistes en Espagne, il y en a pas mal,
31:55 puisque depuis 2020, on a à peu près 131 arrestations
32:01 liées à des faits de djihadisme ou de propagande djihadiste
32:04 sur la péninsule espagnole.
32:05 Toute personne qui vient d'un pays étranger va venir égorger un prêtre.
32:09 Ce n'est pas ce que je dis, mais ce que je dis,
32:11 c'est qu'il y a une telle masse, qu'il y a un tel flux
32:13 et que nous, Frontex, ne fais pas les moyens pour contrôler
32:18 comme il le faut tous les individus qui viennent,
32:20 qu'on peut en arriver à ce type d'extrémité.
32:22 Allemagne, France, Espagne, on a le sentiment
32:26 que les agressions au couteau se multiplient en Europe.
32:28 Pour le moment en tout cas, on ne devrait plus revoir
32:30 d'attentats très structurés avec des équipes constituées,
32:33 de l'armement, une longue préparation.
32:36 On est beaucoup plus sur du passage à l'acte individuel.
32:38 Quand les loups se multiplient, ça devient une meute.
32:40 Du coup, on se pose la question, et c'est l'objet de l'enquête,
32:44 je ne m'avance pas, mais c'est l'objet de l'enquête,
32:46 de savoir si ces gens-là sont reliés à une organisation
32:49 ou en tout le moins, et c'est le point le plus important,
32:52 quelle est la motivation ?
32:53 Parce que quand même, cette personne s'est rendue
32:55 dans une première église, a égorgé un prêtre,
32:58 et ensuite est allée dans un deuxième lieu de culte catholique,
33:00 dans une deuxième église, et s'en est pris à un sacrifice.
33:03 Et apparemment, il s'en est pris aussi à ses colocataires.
33:07 Mais en tout cas, sur l'inflation des attaques au couteau
33:09 ou à la machette, évidemment, il y a une signature derrière,
33:11 et il serait hypocrite de ne pas le voir.
33:13 - Vous faites un lien direct entre culture,
33:15 amélioration et délinquance.
33:18 - En France, la machette, on s'en sert peut-être pour couper
33:20 les forêts, les morceaux de bois,
33:22 mais enfin, on ne s'en sert pas pour se battre.
33:23 - Et en France, on s'en est pris à trois églises parisiennes,
33:27 elles ont été la cible, semble-t-il, d'un pyromane.
33:30 - Il y a l'église Notre-Dame de Fatima,
33:36 dans le 19e arrondissement, qui a été visée à deux reprises
33:40 par des débuts d'incendie.
33:42 Il y a l'église Saint-Martin-des-Champs,
33:44 dans le 10e arrondissement, qui a été visée également
33:47 par un incendie.
33:47 Et puis l'église Saint-Laurent, située au boulevard Magenta,
33:50 dans le 10e, qui a également été visée par un incendie
33:53 il y a 48 heures.
33:55 - Ce qu'on fait déjà à l'église Saint-Laurent,
33:58 c'est qu'hier matin, vers 5h, un individu,
34:01 on estime qu'il y en a un seul, qui est venu devant l'église,
34:04 qui a aspergé la porte d'essence et qui a mis le feu.
34:08 Donc les pompiers sont assez rapidement intervenus,
34:11 mais les dégâts sont quand même très importants,
34:13 parce qu'il va falloir repérer toute une porte,
34:16 qui a une valeur bien évidemment inestimable,
34:18 donc ça se chiffre en dizaines de milliers d'euros.
34:19 Et ce qu'on fait, c'est que le mode opératoire
34:21 semble être quand même le même que celui, au moins,
34:23 à l'église Saint-Martin-des-Champs.
34:24 - Je dois dire que ça ne m'étonne pas.
34:27 Et que je crains que nous ne soyons qu'au début
34:29 de ce genre de triste manifestation.
34:32 Il ne se passe pas une journée en France
34:35 sans qu'il y ait un acte de vandalisme
34:37 contre un édifice catholique.
34:39 Donc je pense qu'il y a une haine de l'église catholique
34:44 qui se traduit maintenant par des actes.
34:46 - On oublie le double incendie de l'Eglise de Nantes,
34:49 on oublie Saint-Sulpice, mais ça arrive régulièrement.
34:52 Et je crois qu'aujourd'hui, les gens qui haïssent la région catholique
34:55 et qui sont prêts à tous les actes les plus barbares
34:59 pour éliminer les chrétiens.
35:01 Mais il y a aussi tous ces symboles, toutes ces valeurs,
35:03 il y a ces statues qui sont cassées, qui sont déposées.
35:08 - Entre une statue qu'on enlève par décision de justice
35:11 et puis celui qui va supprimer une église
35:14 ou qui croit qu'il va la supprimer en envoyant un cocktail Molotov,
35:17 il y a quand même une ressemblance.
35:19 Dans les deux cas, on veut gommer la visibilité de l'église.
35:22 - Voilà, c'est un fait, les incidents, les attaques,
35:24 les violences contre les églises se sont multipliées
35:26 et sont de plus en plus visibles.
35:30 Vous restez avec nous, dans un instant, on s'intéressera
35:32 à des faits de violence qui se sont déroulés dans le tramway de Montpellier.
35:34 Un jeune homme qui a voulu s'interposer entre deux voyous
35:37 a eu le crâne fracassé.
35:38 On vous raconte cette histoire dans un instant.
35:40 Une affaire de violence dans le tramway de Montpellier
35:46 qui nous a choqués, un jeune homme a voulu empêcher
35:48 deux mineurs violents de s'attaquer à une jeune fille.
35:51 Il s'est fait fracasser le crâne.
35:53 Personne dans le tramway, dans le métro,
35:55 mais personne dans le tramway, personne ne l'a aidé.
35:58 Il est 15h vendredi dernier, sur cette ligne de tramway
36:02 entre les stations Rive-du-Lez et Moularez,
36:04 quand un groupe de jeunes hommes importe une femme.
36:07 L'un d'entre eux persiste dans la provocation,
36:10 simule des coups de poing envers l'une des jeunes femmes
36:12 et finit par coller son front contre le sien.
36:15 Un jeune homme de 21 ans, alors témoin de la scène,
36:17 décide de s'interposer, il est alors roué de coups.
36:21 Qui agit en meute pour agresser, pour se faire attaquer.
36:26 Pour agresser, pour harceler, pour violenter, pour tabasser.
36:30 C'est toujours les mêmes profils de gens.
36:33 Ce jeune homme s'est interposé de manière pacifique.
36:36 Il a essayé de faire tomber la pression.
36:39 La situation s'est retournée contre lui.
36:41 Et dans un instinct d'autodéfense,
36:43 il a tenté d'utiliser sa bombe lacrymogène,
36:46 il n'a pas eu le temps.
36:47 Victime d'un traumatisme crânien,
36:49 le jeune homme a aussitôt été transporté vers l'hôpital par les secours.
36:52 Ce qu'on a à faire à ce genre de situation,
36:54 c'est de manière collective qu'on doit intervenir avec beaucoup de sang-froid.
36:58 Si les autres personnes du tramway s'étaient levées à la suite de ce jeune homme,
37:02 peut-être que l'issue aurait été largement différente.
37:06 Mais là, le problème, c'est qu'on est dans une société très individualiste,
37:09 d'où le courage de ce jeune homme.
37:11 Dans cette histoire, on a le sentiment qu'on évacue la question des agresseurs
37:15 pour se concentrer sur celui qui a été courageux
37:18 en expliquant qu'il a été déraisonnable,
37:20 en expliquant que le courageux est irréfléchi.
37:23 À l'heure actuelle, seulement deux agresseurs ont pu être interpellés.
37:26 Âgés de 15 et 16 ans, ils ont reconnu les faits
37:29 et devront comparaître devant la justice des mineurs.
37:31 Ces gamins-là ne méritent plus la protection de la présomption de minorité.
37:38 Ils méritent d'être jugés comme des adultes.
37:40 On ne peut plus, si vous voulez, dans une société qui sent sauvage,
37:42 même pour les mineurs, se contenter d'une justice pampan-cucu.
37:46 Une justice pampan-cucu, on voit très bien l'image,
37:48 mais c'est vrai qu'il faut s'interroger aujourd'hui
37:51 sur la manière dont on juge les mineurs, les mineurs ultra-violents.
37:55 15 et 16 ans, qu'est-ce qui va leur arriver dans une justice des mineurs ?
37:58 Rien pour ainsi dire.
38:00 La justice des mineurs a toujours été problématique en réalité en France.
38:02 Souvenez-vous de l'ordonnance des mineurs, la fameuse.
38:04 Elle a été réformée des dizaines de fois.
38:06 Elle a finalement été supprimée définitivement par le garde des Sceaux,
38:09 Éric Dupont-Moretti, mais il est vrai que dans une société
38:12 où la violence est de plus en plus présente,
38:14 ça c'est incontestable, les chiffres le montrent,
38:17 les mineurs bénéficient sans doute d'une certaine tolérance.
38:21 Encore, alors pour les faits extrêmement graves, non, mais pour des faits...
38:25 Qu'est-ce que c'est un fait extrêmement grave ? C'est toujours pareil.
38:27 Oui, effectivement.
38:28 Moi, ça me paraît grave, là, ce qui s'est passé.
38:29 Ça dépend là où on place le curseur.
38:31 Vous avez raison de le préciser, mais il est évident que dans une société
38:36 où la violence est de plus en plus présente,
38:38 il faut sans doute adapter la loi et rendre la loi plus sévère à l'égard des mineurs.
38:43 Parce que si on ne change pas radicalement de politique,
38:46 si on ne change pas, si on ne modifie pas le code pénal,
38:49 eh bien, manifestement, on n'y arrivera pas.
38:51 Impunité, ils savent qu'il n'y a pas de justice.
38:54 Alors impunité, je ne suis pas d'accord avec ce mot-là,
38:56 parce que sanction, il y aura nécessairement une sanction.
38:59 La réalité, c'est de savoir si elle sera suffisamment sévère
39:01 pour le dissuader de réitérer et de récidiver.
39:05 Faites attention à votre santé, Johan.
39:07 Toujours.
39:08 Bon, vous allez vivre vieux, très vieux,
39:10 et les générations futures, évidemment, vont devoir payer très longtemps votre retraite.
39:14 Ça, c'est un autre problème. En tout cas, on va vivre vieux.
39:16 C'est ce que dit le docteur Blachier qui était ce matin sur le plateau
39:20 pour parler de son nouveau livre.
39:21 Les gens qui sont nés après les années 2000,
39:26 aujourd'hui, ils vont vivre jusqu'à 90 ans.
39:28 Donc, la bonne nouvelle, c'est qu'on arrive à faire vivre les gens très vieux.
39:31 Donc, on peut les rassurer là-dessus.
39:32 Vous allez mourir vieux. On peut dire ça aux gens.
39:35 C'est une promesse de la science.
39:36 Vieux les pauvres, si vous n'avez pas compris.
39:38 Si on veut, nous, on est la science.
39:40 Votre vie va être sympa parce que vous serez beaucoup plus longtemps vivant,
39:44 mais vous allez plus vous sentir mal.
39:45 En revanche, comment vont se passer ces 90-100 années de vie ?
39:50 Là, pour le coup, c'est relativement inquiétant
39:52 parce qu'en fait, l'environnement dans lequel vous vivez
39:54 n'est pas extrêmement propice à votre bonne santé.
39:56 Pour vous donner une image, si vous prenez quelqu'un de 1950
39:59 et que vous l'amenez aujourd'hui en 2023,
40:01 vous le mettez dans la société, je pense qu'en 6 mois,
40:03 elle devient obèse.
40:04 Il devient à peu près addict, dépendant à tout ce qui existe
40:08 parce qu'en fait, aujourd'hui, le fonctionnement du marketing,
40:10 c'est de vous rendre dépendant à peu près à n'importe quoi.
40:12 Donc, il va devenir dépendant aux écrans,
40:14 il va devenir dépendant à la malbouffe,
40:16 il va devenir dépendant à tout un tas de droits.
40:18 Oui, j'en suis quasiment certain.
40:19 Il devrait faire l'expérience.
40:20 Et en plus, il va vivre dans un environnement
40:23 où son bien social va être terriblement abîmé,
40:24 donc sa santé mentale va être en très mauvais état.
40:27 Donc, je pense qu'effectivement, dans les 50-100 prochaines années,
40:30 il y a un risque effectivement pour la santé des gens,
40:33 non pas qu'ils vont mourir,
40:34 mais probablement qu'ils vont être en assez mauvaise santé
40:37 et le problème, c'est que la société pense
40:40 que c'est le système de santé qui va régler ça,
40:42 alors que ce n'est pas du tout le système de santé.
40:44 La réalité sur le monde de demain, c'est qu'être en bonne santé,
40:46 ça va être un job à plein temps.
40:48 Un job à plein temps, il faudra un coach nutrition,
40:51 un coach sportif, un coach pour tout, un coach pour la tête.
40:55 Beaucoup travailler pour payer tout ça.
40:56 C'est aussi ce qu'ils disent, c'est-à-dire que
40:59 plus vous voulez vivre vieux, bien vivre vieux,
41:02 plus vous allez devoir prendre en main votre santé
41:05 et donc payer, j'imagine.
41:07 Je vais que l'on termine par un jeu très français,
41:09 la vantardise,
41:10 un jeu qui ne touche pas que les hommes politiques,
41:13 mais un jeu pratiqué il y a très longtemps
41:15 et vraiment sous la forme d'un jeu par nos ancêtres.
41:18 Révélation de Marc Menand ce soir dans Face à l'Info.
41:20 Alors moi, je suis arrivé, j'étais tout seul,
41:25 tous mes gros laits, là.
41:27 Ils étaient des collages, plus gros que Mathieu Bricoutier.
41:30 Je suis arrivé, ils ont essayé de me saisir.
41:33 Je te les ai envoyés en l'air.
41:35 Ouh, tu mens, tu mens.
41:37 Comment ça, je mens ?
41:39 Viens, toi, prends ton talent.
41:41 Voilà un concours de vantardise.
41:44 C'est la grande joie de nos ancêtres, les Gaulois.
41:48 Ils festoient, ils organisent de grands banquets.
41:52 Alors, ça ferait plaisir à Mathieu.
41:54 Il y a la charcuterie, en abondance, pas de sangliers.
41:58 Ah non, non, non, ces gens-là, ils ne chassent pas,
42:01 on élève.
42:03 On a les petites popoules, on a éventuellement les vaches,
42:07 on a les chèvres, et puis on se contente
42:10 de ces animaux familiers pour les sacrifier.
42:12 En général, on aime bien trouver un prétexte,
42:14 honorer un dieu, c'est pas mal, et après, on se convie.
42:18 Il y a les chefs, on est placés autour d'une grande table,
42:22 on mange avec les mains, bien évidemment.
42:25 Les meilleurs morceaux, c'est en fonction de sa position
42:29 dans la hiérarchie.
42:31 Alors, on est servi, ils sont mignons comme tous, les petits,
42:33 il faut les éduquer.
42:34 L'éducation, chez les Gaulois, c'est de servir les adultes à table.
42:38 Et nos deux gaillards qui se sont fâchés,
42:41 parce qu'il y en a un qui, dans le concours devant Tardiz,
42:43 avait été un peu trop loin, il l'a mal pris,
42:46 il se retrouve dehors, et ça peut aller jusqu'à la mort.
42:49 Parce que c'est une question d'honneur.
42:52 Mais on n'en veut pas à son voisin, c'est un jeu comme un autre.
42:55 J'ai dit que c'était vraiment les révélations de Marc Menand
42:58 qu'on va vérifier la semaine prochaine dans un très bon documentaire film
43:01 qui s'appelle Astérix et Obélix.
43:03 Tout sera vérifié, en particulier l'avantage.
43:06 - Et Marc a toujours raison, il est excellent.
43:08 - Il est là tous les soirs, on vous repasse des extraits de Marc Menand tous les soirs,
43:11 parce qu'il est très bon d'en fasse à l'info, évidemment.
43:13 Merci beaucoup d'avoir accompagné Yoann Izahy,
43:16 merci à Valérie Actin, à Maïval Ami, à Emo de Fourmi,
43:19 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
43:21 Et évidemment, on vous retrouve dans un instant avec Julien Pasquet
43:23 dans le Soir Info, présenté par Julien Pasquet.
43:25 Vous pouvez revoir cette émission sur cnews.fr.
43:28 Demain, 21h, le meilleur de l'info revient. Bye bye.
43:32 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:34 Soir Info, avec Julien Pasquet.
43:37 ♪ ♪ ♪
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