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  • 25/01/2023
Dans son édito du 25/01/2023, Paul Sugy revient sur les Républicains.

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Transcription
00:00 deux finalistes de l'élection du parti, donc le vainqueur et le vaincu,
00:03 semblent cette fois parvenus à s'entendre.
00:05 Et pourtant, la semaine dernière encore, Bruno Retailleau
00:07 parlait à mot couvert d'une forme de trahison de la part d'Éric Ciotti.
00:10 Souvenez-vous, le nouveau patron des Républicains, Éric Ciotti,
00:13 venait de dévoiler l'organigramme du parti, c'est-à-dire la liste
00:16 des vice-présidents, secrétaires généraux, porte-parole et autres conseillers
00:19 spéciaux avec lesquels il allait gouverner les Républicains.
00:22 Mais Retailleau a fait le compte des retaillistes et il n'en trouvait pas assez,
00:26 d'autant plus qu'il estimait que à 5 000 voix près,
00:28 il n'était pas non plus le grand perdant de cette élection.
00:31 Et bien donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:33 On a repris l'organigramme, on a travaillé dessus.
00:35 On ne menace pas l'unité d'un parti déjà fragile
00:38 pour quelques conseillers spéciaux de plus ou de moins sur un organigramme.
00:41 De toute façon, c'était déjà quasiment la liste de l'état-major d'une armée mexicaine,
00:44 donc on n'était plus à sa près.
00:46 Alors, pour faire plaisir à tout le monde, on a rajouté.
00:48 Et c'est ainsi que plusieurs lieutenants du sénateur de Vendée
00:51 sont venus resserrer les rangs, tels Marc-Philippe Dobrès, Pascal Gruni
00:54 ou encore le député de Mayotte, Mansour Karmadine.
00:56 Alors, quand on regarde ce qui se passe au Parti socialiste,
00:58 on se dit que cette unité doit faire des jaloux.
01:01 Oui, tant pis pour l'originalité, mais je suis contraint de répéter,
01:04 comme tous les éditorialistes qui comparent cette séquence parallèle
01:07 entre Les Républicains et le Parti socialiste,
01:09 bien que quand on se regarde, on se désole.
01:11 Mais quand on se compare, on se console.
01:13 La droite est vengée.
01:14 Souvenez-vous, il y a maintenant une dizaine d'années de cela.
01:17 Eh bien, c'était l'inverse.
01:18 C'était les socialistes qui rentraient en masse au gouvernement
01:20 pendant qu'à l'UMP, on recomptait les voix une infinité de fois,
01:23 tout en décrétant qui la victoire de François Fillon,
01:26 qui la victoire de Jean-François Copé.
01:27 Eh bien, cette fois, c'est donc l'inverse.
01:30 Et aujourd'hui, Les Républicains font front uni.
01:32 La droite n'est pas encore revenue au gouvernement, mais en plus de ça,
01:36 elle bénéficie tout de même de cette position pivot au Parlement
01:39 qui en fait un arbitre.
01:40 C'est désormais là qu'il va falloir qu'elle évite les faux pas.
01:42 Paul, est-ce qu'à présent, la droite peut avancer sereinement
01:44 vers 2027, vers la prochaine présidentielle ?
01:47 Oui, 2027, on n'en est pas encore là.
01:49 Si elle se projette en 2027 directement, une chose est sûre,
01:51 c'est qu'elle va retourner directement aux casse-pipes
01:54 dont elle vient à peine de s'extraire.
01:56 Le défi pour elle, c'est déjà de survivre aux deux prochains mois.
01:58 L'unité d'hier aussi, il faut le rappeler, était tout de même
02:01 un tout petit peu ébranlée par l'absence remarquée d'Aurélien Pradié,
02:04 l'autre vice-président exécutif
02:07 aux côtés d'Éric Soti, en plus de François-Xavier Bellamy.
02:09 Alors, il n'avait pas complètement piscine, il s'était fait excuser.
02:12 Il n'empêche que, on était un petit peu obligé de remarquer
02:15 que son absence venait, alors que justement, il est le seul à incarner
02:18 une ligne un petit peu divergente sur la réforme des retraites
02:21 qu'il trouve injuste pour les carrières longues.
02:22 Surtout, il est fâché avec le très restaïste Bellamy,
02:25 avec qui il est contraint de partager l'affiche.
02:27 Pour la droite donc, le défi, c'est déjà de survivre
02:30 à ce cap de la réforme des retraites.
02:32 Elle occupe une position qui est délicate.
02:34 Elle doit à la fois venir en appui du gouvernement
02:36 parce qu'elle ne peut pas se permettre d'aller contre cette réforme
02:38 qu'elle a toujours prêchée.
02:40 Et en même temps, elle doit rester aussi à l'écoute de sa base sociale.
02:42 Et puis, si elle y survit, effectivement, arrivera la respiration,
02:46 la loi Darmanin sur l'immigration, où là, cette fois,
02:48 la droite pourra s'en donner à cœur joie.
02:50 Tout le monde sera d'accord pour en faire plus et pour dire que Darmanin
02:52 n'en fait pas assez.
02:53 [Musique]
02:56 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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