L'empreinte écologique de la voiture électrique
  • l’année dernière
L’Europe a amorcé le virage de la mobilité sans émissions. Les députés et les Etats membres se sont récemment mis d’accord pour interdire l’achat de véhicule neuf à moteur thermique dans un pays membre de l'Union dès 2035. Cette réglementation doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques du continent : « Les voitures, c’est à peu près 15% des émissions totales de l’Europe, donc on ne peut pas faire l’impasse sur ce segment-là », précise Carole Mathieu, ancienne responsable des politiques européennes au Centre Énergie & Climat de l'Ifri, au micro de France Culture.

Mais tous les acteurs ne semblent pas tout à fait convaincus par la mesure. « C’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », pestait Luc Chatel, le président de La Plateforme automobile sur BFM Business. Car qui dit électrique, dit nécessairement batterie. Et celle-ci pose de nouveaux défis environnementaux, sanitaires et sociaux, à cause des ressources nécessaires à sa fabrication notamment.

Alors, au-delà des seules considérations climatiques, le véhicule électrique est-il véritablement plus écologique que son concurrent thermique ? Cela fait plusieurs années que les études abondent sur le sujet. Et pour nous aider à y voir plus clair dans la littérature scientifique, nous avons interrogé Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports (Chaire Energie et prospérité).