Une table longue de 2,56 km pour un record d'humanité en Seine-Saint-Denis

  • il y a 2 ans
La plus grande table nappée du monde est le pari fou de l’artiste Yvan Loiseau. L’idée originale est d’inviter tous les habitants de Saint-Denis et d’ailleurs à venir fêter la convivialité et le partage en déjeunant sur une même table, reliant Saint-Ouen à Saint-Denis.


À table !!! Ce dimanche 18 septembre, le record du monde de la plus grande table nappée du monde a été battue. C’est le projet de l’artiste dionysien Yvan Loiseau, qui travaille depuis deux ans sur cette manifestation qui a pour objectif de créer du lien et de la fraternité entre les habitants issus de la seine-Saint-Denis.

Cette idée a germé dans la tête de l'artiste pluridisciplinaire : « À l'heure de l'hyper individualisme, remettre le collectif au centre de nos vies, je trouve que ça a beaucoup de sens et ça fait du bien. »

Le principe est simple. Les gourmets s’approprient la table avec leurs couverts et un plat de leur choix, à partager avec ses voisins de tablée. Et vu la richesse culturelle de la Seine-Saint-Denis, on vous laisse imaginer la diversité des plats du monde entier à déguster.
19 restaurateurs ont aussi joué le jeu afin de faire déguster gratuitement leurs cuisines.

Et ce n’est pas tout, l’évènement comporte aussi de nombreuses animations telles que des concerts, des débats, mais aussi des espaces dédiés aux jeux de société et aux activités sportives.
Ainsi, la célèbre dictée géante portée par Rachid Santaki, a rassemblé de nombreux participants de tous les âges. Une discipline qui comporte une véritable dimension sociale avec l'accès à la lecture et à l'écriture au plus grand nombre.
"La dictée, c'est un cliché, un peu comme la banlieue. On a l'impression que c'est avec le prof et le coup de règle sur les doigts mais pas du tout, tout dépend comment on l'anime. Maintenant, la dictée est un enjeu car nous sommes hyper connectés et on ne se pose plus de questions. », souligne Rachid Santaki.

Les participants ont pu aussi rencontrer la compagnie de danse contemporaine DCA (Diversité, Camaraderie, Agilité) qui a organisé des épreuves sportives insolites comme une course de lenteur, le slalom à l'envers ou encore le lancer d'avion en papier.

A Saint-Ouen, c'est le débat « La solidarité, une arme de construction massive ? » qui capte toute l'attention des promeneurs avec la participation de Cédric Herrou, militant en faveur de l'aide humanitaire aux réfugiés.
« On voit qu'il y a une envie de rencontre et ça dépasse la question des migrants. le micro a vraiment tourné avec une envie de discussion, d'échanges. Je crois que c'est ça faire société, c'est faire solidarité. » conclu l'agriculteur.

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