"Oui, je recommencerai" : Marina Ovsiannikova, journaliste russe cambriolée, témoigne sur BFMTV
  • il y a 2 ans
Marina Ovsiannikova, qui risque jusqu'à 15 ans de prison, a défendu ses actions avec des années d'incompréhension face à la politique répressive du Kremlin. Elle a brandi des pancartes contre la guerre d'Ukraine en plein JT.
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Marina Ovsiannikova, qui risque jusqu'à 15 ans de prison, a défendu ses actions avec des années d'incompréhension face à la politique répressive du Kremlin. Elle a brandi des pancartes contre la guerre d'Ukraine en plein JT.

Le 14 mars 2022, un grain de sable vient perturber la bonne publicité du Kremlin. La productrice de la première chaîne de télévision russe, Marina Ovsiannikova, a fait irruption dans la diffusion en direct du journal le plus regardé du pays, agitant une pancarte "Pas de guerre".

"Je ne nie absolument pas ce que j'ai fait. (...) Le monde entier a vu que tous les Russes ne soutiennent pas la guerre. Oui, je le referai", témoignant devant des journalistes quatre jours après son geste courageux, dans un entretien avec BFMTV ce vendredi.

jusqu'à 15 ans de prison

Elle a assumé toutes ses actions, même si elle savait qu'elle pouvait encourir jusqu'à 15 ans de prison. Mercredi, elle a déjà été condamnée à une amende pour avoir publié une vidéo sur Facebook peu de temps avant de faire ce geste pour tenter de se défendre. Elle attend maintenant un procès pénal chez elle à Moscou. "Mon intervention sera jugée. Ils ont au moins un mois pour compiler les documents. Mais comme j'ai deux enfants mineurs, j'espère que la peine pourra être réduite", a-t-elle déclaré.

"La route sans retour"

Son geste découle d'années d'incompréhension et de colère face à l'attitude du Kremlin et à la politique menée par Vladimir Poutine.

"Le mécontentement s'est accumulé au fil des ans. Ce qui s'est passé dans ce pays au cours des dernières années est allé au-delà du bien et du mal. Nous avons commencé à fermer les médias indépendants, à annexer la Crimée en 2014, puis à empoisonner Navalny. Cette guerre en est l'incarnation. de tout. Un point de non-retour. Je comprends qu'on ne puisse rien dire de plus", explique Marina Ovsiannikova de BFMTV.

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Aujourd'hui, elle s'est dite "épuisée" et "très fatiguée", ne réalisant que "l'ampleur du problème qui vient de me tomber dessus".

Le "troll" fait désormais des ravages sur les réseaux sociaux, l'accusant d'être tantôt un agent du FBI et tantôt une complice de la chaîne qui l'a embauchée avant qu'elle ne fasse un geste. Mais elle lui a assuré sur BFMTV qu'elle était seule.

14 heures d'interrogatoire

"J'étais dans le studio très vite. J'ai croisé un flic parce qu'il y avait trois tours de gardes. Je sais
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