En menaçant de bloquer l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance transatlantique, le président turc veut obtenir des concessions de Washington.Sera-ce son dernier mot ? « Nous avons informé nos amis concernés que nous allions dire non à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan », a déclaré jeudi 19 mai le président turc Recep Tayyip Erdogan. Malgré d'intenses négociations diplomatiques depuis une semaine, la Turquie maintient son opposition à l'entrée des deux pays nordiques dans l'alliance transatlantique. Pour le président turc, il serait inacceptable de ratifier l'adhésion à l'Otan de pays qui seraient « des centres d'incubation d'organisations terroristes ». Depuis le début de la semaine, les critiques d'Ankara se concentrent sur la trop grande tolérance que montreraient les deux pays candidats à l'égard du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé par l'Union européenne dans la liste des organisations terroristes.