Cela ressemble à une farce, et pourtant, c’est vrai : l’Europe est toujours officiellement en négociations d’adhésion avec la Turquie – qui n’en veut manifestement plus – alors qu’elle se tortille encore pour en ouvrir avec l’Ukraine, laquelle les réclame de toutes ses forces. Rien ne va dans ce constat. Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir à Ankara depuis vingt ans, comme son alter ego russe Vladimir Poutine, vient donc d'être réélu – terme à relativiser dans un pays où l’on emprisonne opposants, magistrats et journalistes – et semble parti pour durer.