Laurent Fabius ne semble pas des plus sereins à l’approche de l’élection présidentielle d’avril prochain. Ce qui l’inquiète en particulier : les tentatives de « remise en cause » de « l’État de droit » observées dans le débat public. Jeudi 6 janvier, le président du Conseil constitutionnel présentait les vœux de son institution à Emmanuel Macron, et il en a donc profité pour lui exprimer ses craintes et ses « motifs d’étonnement, voire d’inquiétude, quant au tour pris par le débat public sur la notion d’État de droit ». « Il n’est plus rare désormais que, en France, comme dans d’autres démocraties considérées comme avancées, des doutes et des critiques s’expriment sur l’État de droit », a insisté l’ancien Premier ministre.