C'est une image insupportable, celle d'une équipe de télévision qui a été violemment agressée verbalement hier et qui a du être protégé pour ne pas subir d'agression physique. Elle ne doit son salut qu'aux 2 membres de son service de sécurité, mais également aux forces de l'ordre. Après avoir réalisé un direct, Igor Sahiri dit avoir été identifié comme travaillant pour BFMTV par des manifestants. Il l'a raconté hier soir sur l'antenne de sa chaîne :

"Quelqu'un dit: 'Regardez, ils filment ici'. Une personne arrive vers moi, puis deux, puis trois, puis cinquante, puis cent. La tension monte d'un cran. Il n'y a pas eu de coups, mais un torrent de haine contre moi et mon équipe. On nous a traités de tous les noms. On nous reproche de ne pas dire la vérité. J'avais rarement vu ça".

Après avoir fait près de cent mètres, Igor Sahiri et son équipe ont trouvé refuge auprès d'un fourgon de police, mais la police n'est pas intervenue, peut-être en raison d'un manque d'effectifs, selon notre journaliste: "Ils portent alors ma JRI pour la mettre en sécurité, parce que la tension a été d'une extrême violence. On n'est pas blessés physiquement, mais on est sans doute un peu bouleversés parce qu'on se rend compte que c'est très inquiétant de ne pas pouvoir couvrir factuellement ce rassemblement."