Qualité de l’air : L’Agence nationale de sécurité sanitaire recommande de réduire le trafic routier
  • il y a 5 ans
Dans un article publié ce mardi 16 juillet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire met en garde sur les « effets néfastes pour la santé » des particules dites « ultra-fines ». Elle recommande la réduction du trafic par « les transports en commun, la marche à pied, le vélo ».

Les particules fines ne sont pas les seules à être mauvaises pour la santé : les particules ultra-fines, le carbone suie et le carbone organique présentent aussi un risque, avertit mardi 16 juillet l’Anses, qui recommande de réduire sérieusement le trafic routier.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire a passé aux cribles des études sur les particules de l’air ambiant extérieur et leur impact sur la santé en fonction de leur composition, leur source et leur taille. Elle a aussi étudié l’impact de la composition du parc de véhicules automobiles en France sur la pollution atmosphérique.

« Les particules recouvrent un terme générique qui comprend un mélange de polluants : on a des tailles différentes et même la composition diffère selon la source », explique à l’AFP Guillaume Boulanger, de l’unité d’évolution des risques liés à l’air à l’Anses. « Nous avons regardé s’il y a des effets sur la santé en lien avec certains composés des particules ou en fonction de leur taille ou de leur source. »

Les conséquences sanitaires de l’exposition aux particules fines sont déjà connues. Selon l’agence Santé publique France, elle entraîne chaque année 48 000 morts prématurées dans le pays.

Mais il existe aussi de nombreuses preuves « d’effets néfastes pour la santé concer (nant) le carbone suie, le carbone organique et les particules ultra-fines (taille nanométrique) », selon un communiqué de l’Anses. Ces particules sont notamment issues du trafic routier mais aussi de l’industrie ou du chauffage au bois.

« Les particules ultra fines ont des effets au niveau respiratoire ou cardiovasculaire : elles vont dans l’arbre respiratoire, jusqu’aux alvéoles et elles rejoignent la circulation sanguine », indique M. Boulanger.

Quant aux carbone suie et carbone organique, ils résultent de la combustion incomplète issue des moteurs, surtout diesel ou encore la combustion résiduelle de bois ou de charbon. Ils comprennent « des composés très réactifs qui vont créer des inflammations au niveau respiratoire plus importantes et ils peuvent aussi provoquer des cancers », avertit M. Boulanger.
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