A en croire Le Parisien, l’école qu’Emmanuel Macron souhaite créer à la place de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), «pourrait» s’appeler «Institut supérieur des fonctionnaires». Un choix pour le moins cocasse quand on sait que le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (dont l’acronyme est également ISF) a été une des mesures les plus citées par les participants au grand débat, mais qu’elle a été écartée par l’exécutif.

A en croire Le Parisien, ce nouveau nom aurait d’ailleurs fait «fulminer les fonctionnaires de l’ENA» qui «craignent d’être, ainsi, à nouveau largement caricaturés». Dans le sillage du Parisien, de nombreux médias ont relayé l’information sans plus de vérification, comme Le Point, BFM TV ou France 3. Certains politiques ont également vivement critiqué ce choix, comme Marine Le Pen.



Problème : l’Elysée a «démenti» l’information dès le lendemain auprès du Huffington Post.



Alors d’où vient la rumeur ? La première trace remonte au 20 avril dernier, soit la veille de l’article du Parisien. Il s’agit d’un tweet de l’économiste Denis Ferrand… ouvertement parodique, où il évoque une fausse loi passée le 1er avril. Une autre mention a été faite le lendemain, là aussi au second degré, d’un nouveau nom pour l’école d’administration lors du Grand Face-à-face de France Inter.



Mais la blague a été prise au sérieux par des personnes concernées par la suppression de l‘ENA, qui ont ensuite fait part de leur crainte au Parisien, selon un rédacteur en chef adjoint du journal.

Ou comment un poisson d’avril mal compris, se retrouve à faire les titres des journaux.

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