Víctor Lidio Jara Martínez (San Ignacio, région du Biobío, 28 septembre 1932 - Santiago, 16 septembre 1973) était un chanteur auteur-compositeur-interprète populaire chilien. Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne, contestent la guerre du Viêt Nam, rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines. Arrêté par les militaires lors du coup d'État du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé à l'Estadio Chile (qui se nomme aujourd'hui Estadio Víctor Jara) puis à l'Estadio Nacional avec de nombreuses autres victimes de la répression qui s'abat alors sur Santiago. Il y écrit le poème Estadio de Chile qui dénonce le fascisme et la dictature. Ce poème est resté inachevé car Víctor Jara est rapidement mis à l'écart des autres prisonniers. Il est assassiné le 15 septembre après avoir eu les doigts coupés par une hache. Après avoir été enterré semi-clandestinement le 18 septembre 1973, il est enterré le 5 décembre 2009 (après 3 jours d'hommage populaire) dans le Cimetière Général de Santiago lors d'une cérémonie à laquelle assistèrent sa veuve Joan Turner et leurs deux filles Manuela et Amanda, l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet, et plus de 5000 personnes. Ref: Wikipedia.
CHANSON POUR VICTOR JARA
On a trouvé Victor Sur le bord du chemin, Plus de vie dans le corps Et massacrées les mains
Veilleur, passeur d'espoir L' écrivait des chansons Touchait à la guitare Jara était son nom
C'était le onzième jour D'un septembre au Chili Blindés, passants qui courent Dans la ville ébahie
Les brutes militaires Des casernes jaillies Les avions, la poussière Et les bombes et les cris
Refrain Le peuple uni, jamais Ne sera vaincu, non ! Le peuple uni, jamais N'inclinera le front !
C'est au stade d'abord Qu'ils ont été parqués Les promis à la mort Les déjà sacrifiés
"Le chanteur, c'est bien toi ?" Demande un officier Victor le fixe droit Dans les yeux, sans ciller
C'était le onzième jour D'un septembre au Chili Trente ans... Le temps qui court N'apporte pas l'oubli
Venu de Washington A peine déguisé L'ordre implacable tonne "Tuez la liberté !"
Refrain
Qui chante le bonheur Et la fraternité ? Celui-là fait-il peur Aux barbares casqués ?
A coups de crosses on a Fracassé ses poignets "Joue maintenant, Jara !" Avant de l'achever
C'était un onzième jour De septembre à Santiago On l'a, dans les faubourgs, Jeté dans un ruisseau
Et personne depuis N'a demandé pardon Pour les années de nuit, Pour tous les compagnons
Non personne, là-bas N'a montré de remords L'honneur, on connaît pas Dans les états-majors !