L'homme qui faisait sauter les radars

  • il y a 16 ans
Quelques jours après avoir quitté les soins intensifs de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (94), Frédéric Rabiller a choisi de sortir de son silence. Dans sa chambre du centre de rééducation de Valeton, le postier de 29 ans livre sa vérité sur les raisons qui l'ont conduit à s'en prendre aux radars fixes pendant presque un an, entre juin 2007 et mai 2008... jusqu'au moment où il a lui-même été victime d'une de ses propres bombes artisanales. C'était le 28 mai dernier, dans son appartement de Clichy-sous-Bois (93).
Depuis, l'individu a de quoi nourrir des regrets sur son sort : amputé d'une main, a également perdu des doigts sur une autre, et ne sait pas encore quand il pourrra remarcher.
Malgré l'accident qui a failli lui coûter la vie, le seul et unique membre du FNAR (Fraction nationaliste anti-radars) lance sans détours : «Je ne regrette pas de m'être attaqué à des radars».
Il y a une semaine pourtant, il a reçu, sur son lit d'hôpital, sa mise en examen pour association de malfaiteurs en association avec une entreprise terroriste. «Des qualificatifs que je récuse», insiste-t-il. «Hormis des radars, je n'ai terrorisé personne...».