19 juillet 2012 - 2 sur 3 - Etienne Chouard Montpellier Rencontres de Petrarque «Crise» «Démocratie» Cause des causes

  • il y a 12 ans
Intervention aux rencontres de Pétrarque 2012 (organisées par France Culture et Le Monde à Montpellier) sur le thème "La crise économique éclipse-t-elle le politique ?"
(2 sur 3)

• La peur de "l'inflation qui pénaliserait les plus pauvres" est une ESCROQUERIE : Le mécanisme (simple et efficace) de L'INDEXATION des salaires et des contrats sur les prix PROTÈGERAIT parfaitement TOUS ceux qui travaillent (mais pas ceux qui ont du cash) contre une inflation même modérée : ça a très bien fonctionné pendant les 30 glorieuses.

La félonie (que l'on doit d'ailleurs aux prétendus "socialistes") est d'avoir SUPPRIMÉ cette indexation, transformant ainsi DÉLIBÉRÉMENT l'inflation en fléau antisocial, ce qu'elle n'est pas forcément.

- Le gouvernement représentatif pourrait très bien être amélioré, rendu enfin protecteur pour nous tous, MAIS À CONDITION QUE la Constitution ne soit PAS écrite par des professionnels de la politique !
Pas de démocratie sans tirage au sort :
• 200 ans de tirage au sort ont permis aux pauvres (99%) de gouverner tout le temps, sans exception.
• 200 ans d'élections ont permis aux ultra-riches (1%) de gouverner tout le temps, sans exception.
=>
- Le tirage au sort a permis pendant 200 ans de DÉSYNCHRONISER le pouvoir politique du pouvoir économique.
- L'élection a permis pendant 200 ans de SYNCHRONISER parfaitement le pouvoir politique du pouvoir économique. Le résultat est le pouvoir donné aux riches de produire le DROIT INJUSTE (le droit de vie et de mort des propriétaires sur les non propriétaires) qu'on appelle le CAPITALISME.

Le capitalisme est né grâce à l'élection, au faux »suffrage universel« d'une fausse »démocratie« qui ne laisse au peuple que le droit de désigner ses MAÎTRES parmi des gens qu'il n'a PAS CHOISIS et contre lequel il ne peut RIGOUREUSEMENT RIEN ENTRE DEUX ÉLECTIONS, même en cas de haute trahison.

=> COMBIEN DE TEMPS LES PAUVRES VONT-ILS ENCORE DÉFENDRE L'ÉLECTION COMME SI C'ÉTAIT L'ALPHA ET L'OMEGA DE LEUR LIBERTÉ, ALORS QUE C'EST PRÉCISÉMENT LA PROCÉDURE QUI A DONNÉ (ET QUI DONNE ENCORE) TOUT LE POUVOIR AUX PLUS GRANDS PRIVILÉGIÉS ?

• Sur la "règle d'or" : bien sûr que l'équilibre budgétaire devrait être garanti (SAUF ACCORD EXCEPTIONNEL DE DÉFICIT PAR RÉFÉRENDUM par exemple), MAIS LÀ, quand les élus — CEUX-LÀ MÊMES QUI ONT FABRIQUÉ DE TOUTES PIÈCES LE GOUFFRE DE LA DETTE PUBLIQUE EN BAISSANT LES IMPÔTS DES PLUS RICHES (avant, on leur prenait l'argent au titre de l'impôt ; maintenant, on leur emprunte l'argent, donc on va le leur rendre ! et en plus on va leur payer un intérêt !!! On peut comprendre que les riches soient contents des élus dont ils ont financé les campagnes électorales : bel investissement...) quand ces élus s'apprêtent aujourd'hui à BAISSER TOUTES LES ASSURANCES SOCIALES pour rétablir l'équilibre, AU LIEU DE REMONTER L'IMPÔT DES RICHES, on voit bien que ces élus se foutent de nous et ne servent pas l'intérêt général.

Plus d'informations : http://etienne.chouard.free.fr/Europe

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